Résumé
« La Fille du pasteur Cullen nous ramène en Écosse au début des années 1800 à travers une histoire d’amour très spéciale où se mélangent la passion, la brume des cimetières d’Édimbourg et une atmosphère occulte digne de cette époque.
Même si Dana est fiancée à Timmy, sa rencontre avec le docteur Francis Seton bouleverse le cours de sa vie. Malgré tout ce qui les oppose, l’amour les prend sournoisement dans ses serres. Petit à petit, des incidents tragiques exhumeront le passé obscur du chirurgien et plongeront Dana dans un cauchemar sans issue. »
Commentaire
Si j’avais à décrire rapidement ce livre, je parlerais d’un bon gros bouquin sans prétention. Toutefois, prétention ou pas, le bon gros bouquin en question m’a emportée dans l’écosse du début du 19e siècle pendant près d’une semaine… et j’étais un peu déçue d’en revenir!
Comme un autre cerveau bizarre l’avait rapidement deviné, j’ai pioché ce livre dans la pile parce qu’il y avait « Cullen » dans le titre (vous savez Forks, Bella, Edward Cullen, la famille Cullen… je sais, je suis pathétique!) et ce malgré ses 912 pages… et le peu de temps que j’avais à y consacrer cette semaine. Mais le vol Forks-Édimbourg s’est fait assez rapidement merci parce que j’ai réussi à entrer dans l’histoire, même en la lisant par petits bouts!
J’admettrai tout de suite que oui, c’est une saga romantique. Oui, il y a une histoire d’amour mais il y a aussi autre chose. D’abord, il y a l’Écosse de l’époque, avec les closes d’Edimbourg, ses tavernes, ses cimetières et les côtes balayées par la mer. À certains moments je m’y suis crue (bon, là, le problème, c’est que je veux visiter l’Écosse! Avant, c’était pour un certain Jamie, maintenant, c’est pour visiter tous ces lieux… et pour Jamie!!!).
Il y a aussi cette incursion dans le monde de la médecine de l’époque, plus particulièrement de la chirurgie. À un moment où les chirurgien étaient considérés comme un peu mieux que des bouchers… mais pas tant que ça et où les autopsies étaient presque considérées comme un péché par l’Église, nous rencontrons le Dr. Seton, qui croit qu’on peut apprendre de la mort et pour qui la science a préséance sur la religion. Pour sauver des vivants, il doit aller bien loin. Quant à Dana (la fameuse « fille du pasteur Cullen », elle a été élevée par un père très puriste en ce qui concerne la religion et cette opposition science/religion et religion/morale donne au roman un autre aspect très intéressant.
Et en bonne fille fleur bleue que je suis (je ne tente même plus de m’en cacher depuis le temps), j’ai beaucoup aimé cette histoire où l’amour naît tranquillement, sans trop se faire voir et où il se révèle après un certain temps. J’ai toujours tendance à croire davantage à ce genre de relation dans les romans qu’à celles engendrées par THE coup de foudre immédiat et fulgurant. Cet amour interdit par les situations et les lourds secrets m’a convaincue et j’ai facilement accepté tout ce que les protagonistes sont prêts à faire pour lui. Et quant aux secrets, ils sont révélés petit à petit (en fait, ce n’est pas vraiment si « caché » que ça…) mais à chaque fois, j’étais toute contente de voir que oui, c’était bien ça! Le noeud se dénoue tout doucement, révélation par révélation et l’auteure réussit à maintenir l’intérêt de cette manière plutôt que par un gros clash final. Et oui, il y a un truc que j’aurais pu comprendre bien, bien plus tôt… et sur lequel je n’ai pas allumé tout de suite!
Finalement, j’ai réussi à m’attacher aux personnages… à Dana, pas si sainte nitouche que ça… À Francis qui doit lutter pour son métier et pour ce qu’il aime… À Jonat, le frère bien aimé disparu trop tôt… À Timmy aussi, qui aimait bien mal… À Weeping Willows et tout son petit monde, à la maisonnée d’Edimbourg et de Kirkcaldy. C’est sans prétention mais j’ai eu l’impression de partager leur quotidien. Et juste pour ça, ça me plait.
Le « hic » de ce roman (sans parler de son poids… c’est débile, il pèse une tonne et quart, ce livre! Je sens ma tendinite au pouce revenir!!!), c’est comme souvent certains mots ou expressions qui viennent à me taper sur les nerfs à force d’être lus. Il y a des précisions qui sont inutiles, voyez-vous… Quand quelqu’un dit une bitcherie épouvantable… me semble qu’il n’est pas nécessaire de dire que c’est dit méchamment, d’un air narquois ou sournois… me semble que c’est assez clair! Je sais, ça fait plusieurs fois que je fais ce commentaire, sur plusieurs romans différents, mais c’est un truc qui m’énerve toujours! Et après la 80e répétition, on le sait que Dana a les yeus vairons (en plus, j’aime pas ça, ce mot-là!! Bon-e!). Et j’ai carrément levé les yeux au ciel à un certain passage où « leurs âmes s’élèvent vers les étoiles et ne veulent plus en revenir » (ou quelque chose du genre… je n’ai pas le livre sous les yeux pour vous donner la citation exacte). Mais n’empêche que j’ai beaucoup aimé la plume pour certains passages. Les mots et expressions choisis m’ont souvent beaucoup plu (bon, d’autres fois un peu moins… il y a certains clichés… mais j’ai passé par dessus assez facilement). Et quand je croise au détour d’une page Sir Walter Scott, que l’héroïne lit Austen et rêve de l’histoire d’amour d’Héloïse et Abélard (qu’il faut définitivement que je lise… depuis Books and the city, il me semble que je les vois partout, ces deux-là!!!), je ne peux qu’être séduite!
Bref, un très bon moment de lecture pas trop compliqué. Parfait pour un petit voyage éclair (ben… avec 900 pages, pas si éclair que ça!) en Écosse!
8,5/10
23 Commentaires
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Moi aussi, j’ai beaucoup La fille du pasteur Cullen et comme tu le dis, c’est un bon gros roman sans prétention, mais on est quand même loin de s’ennuyer en le lisant. Et on le referme avec un petit serrement de coeur, car on s’est quand même attaché aux personnages. Et même s’il est vraiment lourd, le fait de passer plusieurs jours à le lire, fait que l’on rentre tout à fait dans son univers. Un peu comme dans la longue série Le Chardon et le Tartan. L’auteure est québécoise et elle a une passion pour l’Écosse. C’est son 5e roman, si je ne me trompe pas!
Ce n’est pas trop le genre de romans qui m’attire. Cette fois, je reste sur ma première impression, car après, il va encore finir dans ma LAL :-D. En fait, j’ai toujours l’impression que les romans historiques ne me plairont pas et je crois que tous ceux que j’ai lu m’ont finalement bien plu. Mais chut, je vais rester sur ma première impression !
Je suis justement plongé dans ce roman qui me semble idéal pour l’été… Par contre, lu en une semaine! T’es rapide en lecture! En une semaine je n’ai lu que la moitié… Bon d’accord, je n’y passe que deux heures par jour, mais quand même! Mon avis sur ce livre arrivera certainement d’ici à fin du mois 😉
Il y a longtemps que je veux lire ce livre et comme d’habitude tes critiques me bottent le derrière! Je suis en train de lire Les charmes discrets… de Douglas Kennedy et le mot « bigrement » revient trop souvent!!!
Je veux le lire ! Moi aussi je revendique mon côté fleurs bleues , romantique, sentimentale etc etc …
Hum j’hésite encore et encore …
Tu as dit romantique, fleur bleue, médecine et Ecosse? C’est tout moi ça, il me faut ce roman!!!
Nélimuse: En plein ça… c’est en plein mon ressenti. Je crois qu’elle a écrit la série « Coeur de Gael », en 4 tomes, série à laquelle je n’ai pas du tout accroché… je n’ai même pas fini le premier tome! Manu: Ta LAL te supplie de rester sur ta première impression, comme ça? Mais bon, c’est bien comme livre… sans prétention, parfois un peu « trop »… mais agréable à lire! Loutarwen: En effet, c’est une vraie « lecture d’été »! J’irai voir ton avis quand il sera en ligne! Jules: C’Est duuuur les billets qui bottent le derrière! J’ai bien aimé celui-là! Anjelica: Il faut bien le revendiquer! Il y a longtemps que je ne me voile plus la face sur mon côté cucul!!! Suzanne: Ca dépend si tu aimes le style et si tu as le goût de te plonger dans cet univers! Pimpi: Ouaip, j’ai dit exactement ça!!! 😉 Il se trouve assez facilement, en plus!!
il est également dans ma PAL (même si 900 pages cela me fait un peu peur !)…mais bon…j’avoue qu’il était noté sur ma LAL depuis pas mal de temps…et que le nom « Cullen » a été déclencheur…en plus, il y a un second tome…. bonne journée:)
Mdr j’ai tilté aussi en lisant Cullen!
Loulou: En fait, je crois qu’il a été publié de deux façons: en un seul tome (ce que j’ai lu) ou en deux tomes distincts… ça doit être moins pire sur le pouce! Ori: On est obsédées ou on l’est pas, n’est-ce pas!!! 🙂
Attends un peu, tu t’es enfilée 912 en une semaine ???? Moi, il me faudra 1 bon mois, voir 1 mois et demi… J’avoue que la couverture de ton roman est belle et que l’histoire est tentante, alors… Je le note ! Bisous
Nath: Ben… oui pour le 912 pages… mais c’est écrit gros et c’est vraiment une écriture facile! Et oui, je pense que tu pourrais aimer.
je note, je note mais vu que Fashion vient de me prêter Angélique, je note pour plus tard 🙂
Stéphanie: C’est quand même une bonne brique! Une bonne lecture relax. Quant à « Angélique », il va définitivement falloir que j’essaie ça un jour. Je vais attendre ton billet, pour voir!!!
À te lire, j’ai l’impression qu’on s’y sent comme dans les accoucheuses, même si les lieux et le contexte sont différents. Je note donc, même si mes pouces vont se plaindre car je lis beaucoup de briques ces temps-ci..
Frisette: Peut-être… je n’ai pas – encore – lu les accoucheuses pour pouvoir comparer mais à lire les billets, ça semble être le même genre de littérature. Bonne chance pour tes pouces!!!
Ce livre est sur ma PAL mais encore ouvert. Je l’ai remarqué aussi à cause du cullen du titre. Je suis à jamais accro à Edward. lol!En tous cas il a l’air interessant!
Lorelai: Ce nom est siiii évocateur, n’est-ce pas!!!! J’espère que tu aimeras!
J’ai bien aimé la saga coeur de gael et j’attendais avec impatience son prochain livre. Quand j’ai vu la bête, je l’ai vite reposé. en ce moment, je souffre de flemmingite aigües à la vue de pavés. bon, je le lirais sûrement un jour…
La liseuse: On dirait que je me lance à corps perdu dans de grands pavés ces temps-ci… pourtant le temps m’est super compté! Mais bon, celui-ci se lit très très bien!
Je le note TOUT DE SUITE, même si, pour moi aussi, l’envie de visiter l’Ecosse va revenir au grand galop (quoique, pas en kilt, dommage…)
Maijo: Non… malheureusement, ils ne sont pas en kilt… va falloir écrire à l’auteure pour se plaindre de l’absence kiltienne!!!