Je sais, je sais, j’ai pris horriblement de retard dans ce challenge! Je ne vois d’ailleurs pas comment je pourrai y arriver! Mais je n’abandonne pas car ce fameux challenge m’a fait faire de belles découvertes, dont ce gros coup de coeur pour la Fantaisie en Fa mineur pour piano 4 mains de
Schubert. Je l’avais déjà entendue mais pas vraiment écoutée…
Franz Schubert est né près de Vienne, en Autriche, ele 31 janvier 1797. Il est le 12e d’une famille de 14 enfants et il est initié très tôt à la musique par son père et son frère aîné. Élève d’Antonio Salieri, il commence très tôt à composer et son oeuvre comprend de la musique pour orchestre, pour piano, de la musique de chambres, des lieder (plus de 600), des opéras. Il fut relativement peu reconnu de son vivant et plusieurs de ses compositions ne seront rendues publiques qu’après sa mort. De son vivant, il vit de la musique est est logé dans différentes chambres mises à sa disposition par ses amis. Les salons viennois organisent des « Schubertiades », soirées musicales autour de ses compositions.
En 1928, Schubert décède à l’âge de 31 ans, des suites du typhus.
Fantaisie en Fa mineur D940
Ce n’était pas l’oeuvre que j’avais choisie au départ mais je suis tombée en amour avec cette oeuvre pour piano 4 mains. (Note: je sais, ce n’est pas la bonne pochette… mais elle y ressemble beaucoup et je suis trop paresseuse pour scanner la mienne!) Littéralement. S’ouvrant sur un thème chantant mais sous lequel on sent gronder une passion, elle alterne les moments doux avec d’autres plus exaltés. On se laisse emporter par la vague, on respire plus doucement quand les tempêtes se calment, pour bientôt repartir.
Dans la version que j’ai écoutée, celle interprétée par le duo Crommelynck, j’ai particulièrement apprécié la complicité entre les différentes voix qui se répondent, toujours en harmonie par rapport au sentiment exprimé. La mélodie apparaît réellement contruite sur les basses et j’adore la richesse sonore des pianos 4 mains. On sent parfois la douceur, parfois la passion, parfois l’urgence… on passe par énormément d’émotions différentes en moins de 20 minutes. Et, à plusieurs reprises, ce premier thème, parfois en majeur, parfois en mineur, que je me représente bien malgré moi comme l’idéal à atteindre, qui ne nous apparaît que plus beau après chaque tempête. Bref, j’adore.
J’ai un peu peiné pour trouver une version que j’aime sur le net. Vous pouvez écouter un extrait ici mais je n’y ai pas ressenti la même émotion que sur mon disque. Dans l’autre version que j’ai trouvée, ça semble être un enfant qui joue la partie du haut, avec bien des sparages et du visuel… mais moi, ce n’est pas vraiment mon genre! Quant les artistes en mettent trop, j’ai toujours l’impression que c’est « fake ». Mais comme je suis loin d’être une pro, ça reste mon humble avis!
17 Commentaires
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J’ai moi aussi pris du retard ! Ecouter c’est une chose (et je m’en donne à cœur joie !), mais en parler… aïe. En tous cas, j’aime beaucoup tes billets consacrés à la musique… Ils me donnent toujours envie d’en savoir encore plus !
Aelys: C’est exactement pareil pour moi. J’ai presque tout écouté mon programme pour l’année… mais en parler, c’est autre chose. Ca me demande beaucoup plus de réflexion que de parler de livres!!
Ah, la musique classique… on ne la connait pas assez à mon sens (et moi la première). Je ne connais pas très bien Schubert… mais j’avoue adorer Chopin et avoir (re)découvert il n’y a pas longtemps (grâce à une émission de télé géniale qui a décortiqué le morceau pour l’expliquer) La Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak… que d’émotions !!!
Ah! la Fantaisie en fa mineur de Schubert… quelle oeuvre magistrale du répertoire (pas seulement quatre mains). J’ai eu l’occasion de la jouer en concert à une ou deux reprises, de la « lire » (plus ou moins sérieusement, selon les cas) avec plusieurs pianistes. C’est vraiment l’oeuvre par excellence pour faire ressortir (ou non) les atomes crochus entre deux musiciens. La dernière fois que je l’ai lue (en janvier), c’était avec un ami pianiste avec lequel je faisais du quatre mains pour la première fois. Il était d’une solidité incroyable dans le secundo, je pouvais faire n’importe quoi en primo, un vrai dialogue, c’était magique. Je ne connais pas l’interprétation que tu as écoutée, celle de Youtube proposée n’est pas mal (des accrocs assez importants dans la fugue finale par contre), mais la plus parfaite selon moi est celle enregistrée il y a déjà plusieurs années (je ne l’ai que sur LP, c’est dire) par Murray Perahia et Radu Lupu. Sublime!
Pimpi: Je réalise que j’ai toujours écouté beaucoup de musique classique mais que parfois, je ne lui donne pas toujours toute l’attention qu’elle mérite! Juste par le titre, je ne sais pas trop ce qu’est la Symphonie du nouveau monde. Je vais fouiner! Lucie: C’est un véritable coup de coeur pour moi, que cette fantaisie! Bien entendu, je vais essayer de la lire un peu avec quelques copains pianistes (ça risque d’être un massacre technique mais bon… au moins, je n’écorcherai que mes oreilles et celles des copains en question, qui commencent à avoir l’habitude!) juste pour me faire plaisir et me laisser emporter dans cette musique. Je vais noter l’interprétation que tu proposes… en espérant qu’elle soit enregistrée en CD!! Et… pour le Youtube, j’avoue que je ne l’ai pas écoutée jusqu’à la fin, me disant que ça donnerait au moins une idée.
Je suis tout bonnement inculte en matière de musique (aucune éducation en la matière) alors depuis que je suis « grande » je fonctionne au coup de coeur mais je reste dans les abimes… je crois que c’est la première fois que j’écoute du Schubert… je crois que je vais l’acheter 🙂
Yueyin: Je suis bien contente de t’avoir fait découvrir quelque chose que tu aimes, dans ce cas-là! J’ai eu un méga coup de coeur pour cette oeuvre!
Ah! Schubert! C’est l’un des compositeurs que je préfère car à travers sa musique pointe toujours une fragilité émouvante qui touche particulièrement. (Cantus firmus).
Lune de Pluie et Cantus Firmus: Il y a en effet quelque chose d’extrêment touchant dans les thèmes de ce que j’ai écouté de Schubert (je n’ai pas écouté que ce morceau attentivement dans le cadre du challenge. Je crois que le mot fragilité que tu utilises convient parfaitement!
Il faut absolument ecouter la version de cette fantaisie par les deux plus grands!!Radu lupu et murray perahia!!
Caroline: Si Lucie et toi s’y mettez… je craquerai probablement pour cette version!!! C’est tellement beau, comme oeuvre!
Un commentaire sur le tard, mais Schubert vaut bien un traitement de faveur.
Ne l’ayant pas écoutée depuis un bon moment, je n’ai pas fait le lien tout de suite entre mes souvenirs et cette fantaisie, mais sur le plan émotion, c’est de l’artillerie loirde, quelques notes et on est foutu!
Scubert, faut faire attention, on ne peut pas le mettre n’importe quand, il y a des passages d’une telle mélancolie dans les dernières sonates pour piano qu’on a une furieuse envie de se jeter par la fenêtre, là maintenant tout de suite…
Par contre, est-ce que tu es sûre pour le typhus? Il me semblait que c’était plutôt une M.S.T. bien connue.
Rachmaninov par Horowitz ça doit être quelque chose. Depuis les années 70 – 80 j’ai une passion pour Brendel, surtout pour Schubert et Beethoven, mais il y en a beaucoup d’excellents à présent.
Merci pour ce Schubert là.
Jean: Pour le typhus, j’ai dit ça de mémoire… ça se peut que je sois dans les patates et que ce soit la syphillis… je mêle ces mots très souvent, il y a trop de lettres pareilles!!! ;)) Et ce même s’ils ne veulent pas du tout dire la même chose! Cette fantaisie me met dans tous mes états également. J’aime la musique, j’en joue (de façon très amateur) alors je me laisse guider par mes émotions et Schubert vient toujours me chercher, par sa mélancolie… me voilà partie! Quant à cette fantaisie, c’est un réel coup de coeur. Rien de moins! Merci de votre passage!
Bonsoir, et merci de votre réponse.
Je voudrais ajouter que ça n’enlève rien à son prestige pour moi, et de toute façon, c’est quelque chose que je répète après l’avoir lue ou entendue d’un musicologue, donc ce n’est pas parole d’évangile mais plutôt l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours…
En tous cas je me rappelle que c’était une affection à évolution lente, sur plusieurs années, et que ça lui sapait drôlement le moral.
Et, bref, j’étais bien content de tomber sur quelqu’un qui parle de Schubert, qui le joue même, ça c’est une autre affaire.
Jean: Pour moi non plus ça n’enlève rien… à cette époque, c’était souvent une chose qui arrivait, et c’est tout. Bon, pour jouer cette pièce à 4 mains, disons que j’essaie… mais j’entre en transes à chaque fois!
Bonjour!
Alors en fait Wikipedia nous donne raison à tous les deux: Scubert avait la syphillis depuis plusieurs années mais il est mort de la typhoïde. Mort à 31 ans , c’est fou, non? Encore plus jeune que Mozart.
Ces trois là, (avec Beethoven bien sûr), c’étaient des demi-dieux pour moi à l’adolescence, la musique classique c’était ça, c’était le top et il n’y avait pas grand chose d’autre. Puis il y a eu le rock et enfin la vague, le raz-de-marée baroque, alors les vedettes ont dû se serrer un peu, et c’est très bien comme ça, je suppose que c’est un peu pareil pour tout le monde.
Jean : Alors bon, raison tous les deux, qu’espérer de plus!! J’aime beaucoup la musique, classique ou autre… mais le classique, ça reste. J’ajoute Chopin à ceux que vous mentionnez, dans mes grandes histoires d’amour!