Le comment du pourquoi
Pour Québec en novembre, j’essaie toujours de lire au moins un ouvrage d’auteur autochtone. Parce que j’en ai envie et parce qu’il est important de tenter de se comprendre mutuellement pour mieux vivre ensemble. Je gardais donc ce recueil spécialement pour cet événement.
De quoi ça parle
13 auteurs autochtones, 13 nouvelles d’anticipation. Voilà, c’est aussi simple que ça.
Mon avis
Certains vont me tirer de roches, mais je ne suis pas trop « dystopie ». J’aime la SF, mais la dystopie me met toujours mal à l’aise et ce n’est clairement pas mon genre préféré. Si « anticipation » n’égale pas dystopie, c’est tout de même souvent le cas dans ces nouvelles, que j’aurais dû distiller tout au long du moins au lieu de les enfiler l’une à la suite de l’autre. Ne vous méprenez pas. Mon avis est en général positif. Par contre, certaines nouvelles ont perdu pour moi de leur intensité à être lues trop vite après une autre qui leur ressemblait beaucoup dans les thèmes.
Ce recueil est sombre et l’avenir anticipé l’est tout autant. On ressent la force de la douleur du passé et des blessures qui ne se sont pas refermées, tout comme la nostalgie du mode vie ancestral qui a été retiré brutalement aux communautés. Dans plusieurs des nouvelles, un cataclysme lié au mode de vie moderne a entraîné des catastrophes naturelles et la réponse semble dans le retour aux coutumes et aux modes de vie traditionnels. Ceci dit, les plumes sont radicalement différentes et j’ai passé un excellent moment avec plusieurs nouvelles.
J’ai une petite préférence personnelle pour Les saucisses de JD Kurtness qui m’a particulièrement interpellée ainsi que pour Le quatrième monde d’Isabelle Picard. L’originalité des points de vue et des voix m’a réellement plu et fait réfléchir. J’ai aussi apprécié le côté optimiste du futur imaginé par Elisapie Isaac ainsi que la poésie de Joséphine Bacon, dont je ne me lasse jamais. J’aurais pris tout un roman de l’idée de Louis-Karl Picard-Sioui et j’ai beaucoup aimé l’image des arbres géants de la nouvelle de Michel Jean. Pour certains, il y a certes abus d’adverbes (l’un de mes pet peeves)… désolée, il fallait que je le dise!
Ceci dit, je pense qu’un tel recueil est hyper intéressant pour les allochtones afin de tenter de comprendre le vécu des autochtones, mais aussi pour les jeunes autochtones, qui y voient leur culture valorisée et représentée. Et vous, votre nouvelle préférée?
6 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
je ne suis pas trop dystopie non plus mais pour la découverte des auteurs et la culture, pourquoi pas!
Auteur
Tout à fait. Leurs voix ont trop peu été entendues.
Je l’ai lu au printemps dernier et j’ai bien aimé. Pour répondre à ta question, j’ai bien apprécié «2091» d’Elisapie Isaac car j’ai besoin de me retrouver dans la nature. Je me permets de partager le lien de mon article ici :https://madamelit.ca/2021/05/26/madame-lit-wapke/ Au plaisir Karine!
Auteur
Merci! JE vais aller lire ça!
il FAUT que je m’achète ce recueil… ah lala toujours des livres à acheter 🙂
Auteur
hahaha! Ouais, les blogues c’est mal pour les achats!