Le comment du pourquoi
Pour moi, Roxanne Bouchard est une valeur sûre. J’adore son écriture et sa façon d’aborder les intrigues. Les deux précédentes enquêtes de Joaquin Moralès étaient des gros coups de coeur alors ce roman était clairement une évidence pour moi
De quoi ça parle
Nous sommes aux Îles de la Madeleine, en plein hiver. Il y a du nordet à l’horizon et Simone Lord va, à titre d’observatrice, embarquer sur le Jean-Mathieu, un chalutier qui part à la chasse aux phoques avec un équipage étrange alors que tous les autres bateaux restent au quai. Moralès, quant à lui, est embarqué sur une croisière de ski de fond avec son collègue Erik Lefebvre et Nadine Lauzon, son ancienne collègue psychologue judiciaire, qui a une enquête en cours.
Mon avis
Ce que je vais écrire ensuite est – croyez-moi – très difficile à admettre… mais cette fois, la magie n’a pas opéré. Ici, si la poésie pointe parfois le bout de son nez, nous sommes loin des personnages truculents mais magistraux qui faisaient mon bonheur dans les premiers tomes. Deux bateaux, deux atmosphères. Nous retrouvons Simone Lord, connue dans le tome 2, loin de Moralès. Elle doit être observatrice sur un chalutier et elle est loin d’y être la bienvenue. Les propos des personnages sont tellement… tellement… Je ne doute pas que ça puisse être réaliste, mais tant de connerie et de mysoginie, c’était trop pour moi. Entre le cuisinier salaud qui ne veut que « lui donner une leçon » (comprendre : la prendre par tous ses orifices, idéalement sans son consentement, le locataire de chalutier coké et complètement sans dessein ou encore l’autre braconnier crosseur, yen a pas un pour rattraper l’autre. Sans compter les scènes de chasse… une grosse hypocrite je suis.
On voit donc les choses venir de loin. De beaucoup trop loin à mon goût. Pendant toute la première partie, jai failli abandonner, mais je me raccrochais à certaines fulgurances d’écritures et aux rencontres avec un Moralès qui fait finalement face à une réalité qu’il ne voulait pas voir. Mais les coïncidences et la dégueulassitude de certains personnages ont eu raison de mon appréciation globale. La fin a un peu rattrapé le truc (contrairement à certains, j’ai beaucoup aimé la façon – étrange – de clore le roman) et les dernières pages sont très belles. Vraiment.
Les tics de langage, que je trouvais charmants, parfois juste un petit peu agaçants dans les premiers tomes m’ont cette fois-ci tapé joyeusement sur le système et j’ai été un peu déçue de la réflexion sur la célibataire très seule qui est aurait donc besoin du grand amour et d’un homme (c’était 2 phrases, ok, mais ce personnage fort et indépendant me plaisait terriblement… du coup, j’ai sourcillé… et c’est mon hypersensibilité à moi). Bref, je suis déçue. Et je suis déçue d’être déçue car « Nous étions le sel de la mer » et « La mariée de corail » avaient été de superbes lectures.
Chose qui ne surprendra personne… Yueyin est d’accord avec moi! Ya des choses qui ne changent pas!
6 Commentaires
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ah ben carrément d’accord, ce bateau là – le crabier – me sortait par les yeux… réaliste c’est possible mais ennuyeux en tout cas et vraiment téléphoné… brrr quel dommage
Auteur
Je suis hyper déçue d’être déçue…
Bon ben je vais me contenter de lire les deux premiers, ce sera déjà ça 😉
Auteur
Les deux premiers sont TOP!
je note plutôt les deux autres alors!
Auteur
Je conseillerais ça, en effet. Mais mon avis est minoritaire, je crois.