Phobos – 4 – Victor Dixen

Voilà.   J’ai fini cette saga.  Bon, vous, vous avez lu les billets sur plusieurs mois mais pour ma part, j’ai enchaîné ça en 4 jours.  Je n’allais quand même pas vous mettre 4 billets de suite sur la même série! Bref, parlons un peu de ce 4e tome.  Sans rien dire, ça promet d’être difficile.  Je dirai juste que même si ce tome est celui que j’ai le moins aimé (en raison, principalement, du lieu où se passe l’histoire), j’ai bien aimé la façon de boucler le tout et j’ai aimé les retournements un peu « Hollywoodiens ».  Ok, il y a des facilités.  Ok, il y a des incohérences.  Ok, il y a des longueurs. Ok, les personnages sont assez unidimentionnels, malgré leurs passés.  Mais c’est un bon divertissement, les pages se tournent toutes seules et c’est terriblement addictif.  Une série  jeunesse qui n’est certes pas parfaite, mais c’est l’une des rares qui m’a accrochée ces dernières années.  Assez pour que je la « bingeread ».  Je ne trouve pas de mot français qui ait exactement la même connotation.

 

SPOILERS SUR LES PREMIERS TOMES À PARTIR D’ICI

Ok, spoilons gaiement les premiers tomes.  Une bonne partie du roman se passe sur terre.  Et moi, ce que j’aimais, c’est ce qui se passait sur Mars.  L’espèce d’utopie qui dérapaiit, la manipulation de Serena, l’atmosphère particulière.   Du coup, si on enlève ça, ça a enlevé pour moi une grande partie du charme et j’avoue avoir trouvé des longueurs.  Ce roman montre aussi le meilleur et le pire du net, avec ces gens qui ne savent rien et qui insultent sous couvert de l’anonymat.  Cette partie est malheureusement fort crédible.  Mais c’est tellement frustrant à lire!  Ceci dit, je suis la fille qui ne lit JAMAIS les commentaires sous les actualités parce ça lui tape trop sur les nerfs tant de bêtise.

 

La quête de Leonor pour connaître son passé est intéressante, on comprend mieux la raison d’être de la Salamandre mais j’ai trouvé la méchanceté de certaines personnes tellement exagérée, tellement too much.  C’est le tome qui a le plus de grosses ficelles, je crois.  Les personnages secondaires auraient aussi pu être mieux développés, moins plats… parce que je dois avouer que je ne me suis que très peu attachée à eux.   Mais quand même…

 

… j’ai dit que c’était hyper cinématographique et hyper addictif hein?

Oui, je sais… mais bon, voilà!

En attendant Bojangles – Olivier Bourdeault

J’arrive largement après tout le monde pour lire ce roman. Bizarrement, j’avais réussi à traîner assez loin des blogs pour n’avoir aucune idée de quoi ça parlait. Ouais, je sais, je suis terriblement en retard dans mes visites bloguesques (et on ne parle même pas des commentaires…  fouettez-moi!). De plus, comme je suis souvent déçue par les romanx-buzz, je ne m’attendais à rien du tout. Et finalement, j’ai passé un très bon moment avec ce roman, que j’ai lu d’une traite, plongée dans cet univers fantasque, pétillant et un peu magique.

 

C’est l’histoire d’un amour fou. Au sens propre comme au figuré. Sous le regard émerveillé de leur fils, qui les voit idéaux et magnifiques, les parents s’aiment et vivent dans une perpétuelle folie douce. Pour eux, la vérité est toute relative, l’imagination et les désirs du moment sont rois, les règles sont pour les autres. Celle qui mène le bal, c’est la mère, celle qui change de nom chaque jour, celle qui refuse toute convention  et qui choisit de croire en la magie. Tous les soirs, on danse sur la musique de Nina Simone (j’adore cette chanson… depuis toujours), c’est la fête perpétuelle et l’alcool coule à flots. L’école pour le petit? Un détail. La vie, c’est le moment présent et les châteaux en Espagne.

 

Puis, la réalité va les rattraper.

 

Un roman à la fois simple et complexe dans ses thématiques. On parle ici des limites de la santé mentale, de vie inventée et de a fascination qu’exercent certains êtres. La plume est elle aussi fantasque, remplie de rimes, ce qui donne un air de conte à ce récit. La volonté du père de protéger la mère du réel est une magnifique preuve d’amour. Ceci dit, certains passages sont très émouvants, très tristes aussi. Impossible de ne pas s’inquiéter pour ce petit garçon, pour son avenir malgré tout l’amour qu’il y a autour de lui.

 

Et bon, il y a Mademoiselle Superfétatoire!  À lire ne serait-ce que pour ça.

Un bon moment pour moi, Pas une profondeur extraordinaire mais un regard différent sur la maladie mentale.

Narcisse et Goldmund – Herman Hesse

Narcisse et Goldmund est un roman que j’aurais dû lire adolescente.  Ne vous méprenez pas, j’ai adoré en le lisant adulte. Mais il me semble que si je l’avais lu ado, quand j’étais davantage en train de trouver ma voie (bon, j’avoue, ce n’est pas fini mais mettons qu’il y a des périodes plus intenses que d’autres), j’aurais eu des Révélations.  Avec un R majuscule.  Et cette plume, cette plume.

 

Nous avons ici affaire à un roman d’apprentissage et de découverte de soi, en pleine Allemagne du Moyen-Âge.  Pourtant, les réflexions qui sont soulevées restent malgré tout intemporelles et nous rejoignent malgré le fait que le roman ait été écrit en 1930 et se passe il y a quelques petites centaines d’années. C’est un roman qui demande notre attention car il a un côté philosophique qui nous demande d’être « toutte là », comme on dit pas chez nous. Ça nous amène à réfléchir sur l’amitié, sur l’art, le sens de la vie et la spiritualité.   Les personnages de Narcisse et Goldmund, qui se rencontrent à l’abbaye de Mariabrunn alors que l’un est un jeune enseignant génial et l’autre un étudiant.  Ils s’opposent en tous points mais apprendront à s’apprécier et s’estimer l’un et l’autre. Si l’un représente l’intériorité et la science, l’autre est davantage dans la sensualité et l’art et ils s’interinfluenceront tout au long de l’histoire, même quand ils seront séparés.

 

Si Narcisse est un personnage phare de l’histoire et si ses réflexions sont passionnnantes (à mon goût), nous suivons surtout Goldmund, si jeune, si blond, qui un jour rencontre une jeune bohémienne qui l’éveille aux sens et qui l’amène à fuir l’abbaye pour prendre la route, sans rien, afin de vivre le moment présent (et un peu baiser tout ce qui bouge… mais c’est une autre histoire).  À travers ses périgrinations, nous le verrons découvrir l’art, s’interroger sur sa signification ainsi que sur le sens de la vie en général, son côté éphémère et la façon de la rendre signifiante.  J’ai adoré suivre l’évolution du personnage, le voir revenir sur ses perceptions. Il est fort imparfait mais on s’attache à sa naïveté et sa façon de vivre au jour le jour.

 

Quant à la plume, je suis tombée amoureuse dès la première description de l’arbre qui m’a presque émue aux larmes.  C’est tout dire.

On m’a dit que c’était un roman « très problématique » (je HAIS cette expression, vous pouvez pas savoir) parce qu’il n’était pas féministe et qu’il n’y avait pas beaucoup de diversité culturelle. Certes, entendons-nous que Goldmund ne considère pas toujours hyper bien toutes ses conquêtes… mais on parle d’un roman écrit par un mec, en 1930, au sujet d’un moine et de son ancien élève au Moyen-Age. Il faut selon moi remettre le texte dans son contexte et adapter nos filtres à l’époque. Mais ça reste mon opinion.  Je suis par contre super intéressée à en discuter avec vous.

 

Lu pour le défi de Madame Lit d’août, où il fallait lire un roman allemand!

Les voyages d’Ulysse – Lepage/Follet/Michel

Il y a quelques mois, j’ai lu Les voyages d’Anna, du même auteur. J’étais restée un peu mitigée, avec l’impression d’arriver au milieu d’une histoire déjà commencée.  C’est juste après avoir fait quelques recherches que j’ai compris qu’en fait, il y avait un premier tome. Que j’ai lu. 6 mois plus tard.

 

Nous sommes toujours avec les très, très belles images d’Emmanuel Lepage. C’est encore ce que je préfère dans l’histoire, même si j’ai nettement préféré aux voyages d’Anna. Je crois que l’histoire d’Ulysse en arrière-plan m’a tenue accrochée, malgré le fait que l’histoire de Jules ne soit pas exploitée à fond et qu’il semble être davantage le récepteur de l’histoire de Salomé, capitaine de navire. Et quelles belles images de mer!  C’est juste magnifique.

 

Nous rencontrons donc Jules Toulet, un peintre de la fin du 19e siècle. Il n’est pas vraiment connu, n’a plus un sou et il est à la recherche d’Anna (oui, encore elle), sa muse, disparue un jour sans un mot. Il décide de s’embarquer sur l’Odysseus, navire piloté par Salomé, étrange femme capitaine qui semble cacher des secrets. Obsédée par un peintre célèbre spécialisé dans les images antiques, Ammôn, elle croit qu’un carnet de croquis possédé par Jules va l’aider à le trouver. Ils vont donc partir sur le navire dans une mer déchaînée, ce qui donne lieu à des planches sublimes. On sent la différence d’illustration entre les tableaux d’Ammön et le reste de l’album et les références à l’Odyssée (qui a fait partie de mon adolescence) sont bien placées et font réellement partie du récit. Mais je pense que je suis un peu vendue d’avance quand il est questions des récits épiques grecs.

 

C’est surtout l’histoire de Salomé qui nous sera racontée entre deux escales. Si le contenu m’a tout de même plu, j’avoue que je me souviendrai surtout du contenant, qui est ma-gni-fi-que. Les dessins, les pages intercalées, tout est beau. À tenter, donc! Mais attendez-vous à un récit qui aurait pu être plus creusé.

Le liseur du 6h27 – Jean-Paul Didierlaurent

Ce roman traînait dans ma pile depuis pratiquement 4 ans. Le problème, avec la pile, c’est que même si je lis des romans qui en font partie, elle ne baisse jamais.. mais c’est une autre histoire.  Bref, le fameux liseur. Il s’appelle Guylain Vignolles et la contrepèterie a carrément gâché sa vie.  Il habite seul avec son poisson rouge, 5e ud nom.  Il déteste son travail et mène une bataille quotidienne avec la fameuse machine qui rythme son quotidien.  Chaque matin, dans le train du 6h27, il lit à haute voix. Des extraits, des recettes… n’importe quoi. Et il intrigue…

 

C’est l’histoire d’un homme sans histoire, qui se ment à lui-même et qui s’est perdu dans une routine qui ne lui ressemble pas. Certains événements vont l’amener à changer… bref, le schéma classique du roman feel good.  Et est-ce que ça fonctionne?  À moitié, selon moi. Certaines parties sont géniales, surtout celles qui ne touchent pas directement Guylain, en fait. Les scènes de la maison de retraite sont trippantes (j’ai ri comme une folle… et ça sent le vécu), les alexandrins m’ont fait mourir de rire et l’arrivée de Julie donne définitivement  un second souffle à l’histoire.

 

Ça parles de livres, de rencontres et de solitudes qui se rencontrent. C’est décalé, charmant et je me suis surprise à le terminer avec le sourire aux lèvres, même si je n’étais que moyennement convaincue au départ. Vais-je en garder un fort souvenir? C’est à voir mais j’ai passé un agréable moment de lecture.

Àsta – Jon Kalman Stefansson

Étant adepte des histoires de Jon Kalman Stefansson, je suis entrée fort confiante dans cette saga familiale, et j’en suis ressortie tout aussi  ravie. J’y ai retrouvé la plume élégante et poétique de l’auteur (et son traducteur) qui réussit à chaque fois à m’emporter ailleurs, dans une Islande en pleine évolution mais qui demeure tout de même aride et rude. L’écriture est évocatrice, la psychologie est personnages est toute en demi-teintes et la construction particulière m’a particulièrement ravie.

 

Si vous me lisez depuis un bon moment, vous savez que les constructions bizarres et moi, on est super copines. J’aime qu’on m’emmêle, j’aime ne pas tout comprendre tout de suite, j’aime être baladée  dans le temps et dans l’espace. Ici, j’ai été servie mais l’auteur réussit tout de même à nous garder accroché et à nous permettre de nous attacher à cette galerie de personnages imparfaits sur deux générations, personnages que nous ne connaissons  que par bribes. Entre le narrateur qui s’adresse à nous, les lettres d’Asta, les réminiscences du père et les souvenirs vus par les yeux de divers personnages, nous sommes rapidement pris dans un enchevêtrement de fils qui ne seront réellement dénoués qu’à la fin, quand nous aurons une meilleure idée de l’identité de certains personnages.

 

Nous rencontrerons donc Asta, de sa conception jusqu’à sa vieillesse et nous la découvrirons par plusieurs regards plus ou moins bienveillants. Asta n’a pas été à la hauteur de certains de ses rêves et j’ai parfois eu du mal à la cerner mais autour d’elle gravitent toute une galerie de personnages ayant eu un impact sur la femme qu’elle est devenue. De Reyjavik à Vienne en passant par les fjords de l’ouest, j’ai beaucoup apprécié mon incursion dans cette famille et dans cette vie.

 

Une réflexion sur l’amour, sur la souffrance et sur les héritages familiaux. Tout au long de la lecture, nous nous demandons qui raconte, à qui écrit Àsta, et aussi qui est cette femme qui fuit les autres et qui se fuit elle-même. Bref, j’ai beaucoup aimé… et je continuerai à lire l’auteur!

Rentrée littéraire québécoise- Repérages et envies

Tout le monde est à fond dans la rentrée littéraire européenne.  Moi aussi. Un peu. Toutefois, ce qui me fait vraiment tripper, c’est notre petite rentrée à nous et je suis depuis plusieurs jours en phase repérage pour les récentes et prochaines sorties chez les éditeurs québécois.  Je suis juste moyennement raisonnable… mais ça ne veut pas dire que je vais tout lire et surtout pas tout de suite. Je me connais. Mais je me fais un petit aide mémoire! On va diviser ça par maison d’édition (MERCI à ceux qui m’ont fait parvenir leurs programmes). Et promis, promis, je vais tenter de me limiter!

Alto

Plein de choses intéressantes chez Alto. Comme souvent. Et les objets-livres font envie!  En plus de traductions qui m’ont l’air trop géniales, en québécois, j’ai repéré le nouveau Dominique Fortier « Les villes de papier ». Juste le titre, pour une amoureuse des livres, c’est tentant n’est-ce pas!  Et si je vous dis qu’il y a Emily Dickinson dedans? Et que ses poèmes ont bercé mon adolescence?  Irrésistible. Rien de moins.

Les villes de papier – Dominique Fortier

 

 

 

 

 

 


Entre Matthieu Simard et moi, ça passe la plupart du temps.  J’ai été particulièrement touchée par Ici, Ailleurs, lu récemment (et dont je vais vous parler pour Québec en novembre (qui revient cette année, pour la 6e année).  Cette fois, il aborde le souvenir, le passé qu’on ne réussit pas à oublier.  Ces thèmes sont parmi mes préférés alors il est bien noté!

Les écrivements – Matthieu Simard

 

 

 

 

 

 

 

Héliotrope

Lors de ma derière Promenade des écrivains, Marie-Eve Sévigny m’a donné envie de relire Martine Delvaux.  J’avais déjà repéré celui-ci mais elle, elle l’a déjà lu… et elle le recommande. Du coup, il n’est pas question que je ne le lise pas, n’est-ce pas. Il y est question de Thelma et Louise, le fameux film qui m’a marquée adolescente et qui me fait brailler ma vie à chaque fois, mais aussi de la vie de l’auteur en parallèle. Du coup, à découvrir!

Thelma, Louise et moi – Martine Delvaux

 

 

 

 

 

 

Je pense que je suis irrésistiblement attirée par le bleu de cette couverture.  Puis, le titre. Mykonos.  Souvenir un peu flou (on se demande pourquoi…) de petites ruelles blanches et bleues, on on confond cours et rues, un vrai labyrinthe et des heures de plaisir à tenter de s’y retrouver. Ici, il y aura 4 jeunes à Mykonos, loin de chez eux pour la première fois.  Reste à voir quel effet l’atmosphère de Mykonos va avoir sur eux…

Mykonos – Olga Duhamel-Noyer

 

 

 

 

 

 

Leméac

Celui-là, même à lire le résumé, je ne suis pas certaine de comprendre… il y a un jésuite, Oman, la Chine, l’appropriation des ressources et l’exploitation des plus faibles. Je sais pas trop comment cela s’entremêle.  Mais c’est Gilles Jobidon, celui qui a une plume poétique par petites touches, celui qui a écrit La route des petits matins. Du coup, je le veux.  CQFD. Je sais, il m’en faut peu.

Le Tranquille affligé – Gilles Jobidon

 

 

 

 

 

 

 

88, ce sont les 88 notes d’un piano. Dans ce roman, il y a deux personnages qui ne semblent pas se croiser mais qui communiquent à l’aide d’un piano. Et là, vous devinez le mot magique. Piano. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je suis curieuse. Je ne connais pas du tout l’auteur par contre.  Va falloir voir si la plume me plaît.

88 – Michel Bergeron

 

 

 

 

 

 

 

Ici, il sera question d’une femme qui ne va pas bien. Elle voulait faire partie du monde « normal », le monde en couple avec des enfants et elle a réussi. Sauf que ça ne se passe pas comme prévu et que le couple a du mal. Véronique Papineau m’a souvent fait rire avec ses remarques très justes et ironiques. Du coup, je suis curieuse de la lire sur ce thème.

Petit manuel des amours toxiques – Véronique Papineau

 

 

 

 

 

 

 

Hamac

Un père sur la route de Compostelle.  Déjà, c’est tentant. La route de Compostelle, ça a un côté magique pour moi.  Mais il y a plus.  Il a un fils est passionné par.. Gollum. Donc, imaginez Compostelle, version Seigneur des anneaux, avec toutes les références qu’on aime, le tout jumelé avec un voyage intérieur et une recherche de soi.  I need this!

L’odyssée d’Yval – Stéphane Libertad

 

 

 

 

 

 

 

Marchand de feuilles

Bon, je triche, il est sorti début août, celui-là. Mais un libraire m’en a dit beaucoup de bien, il est question d’une histoire de famille, de transmission et de plusieurs générations d’apiculteurs.  Bon, j’ai peur des abeilles (tout ce qui est rayé noir et jaune, en fait… mais je m’égare), mais c’est pas grave. Je devrais survivre.  Et les couvertures chez Marchand de feuilles sont trooooop belles, comme dirait ma nièce!

Reine de miel – Simon Paradis

 

 

 

 

 

 

 

 

XYZ

De Lucie Lachapelle, j’ai adoré Histoires nordiques et Rivière Mékistan, qui nous amenait dans le nord du Québec. Ici, on va plutôt aller vers le sud alors qu’une femme quitte la Gaspésie pour un quartier populaire de Montréal.  J’aime sa plume sensible mais sans concession alors ce portrait de femmes dans un immeuble modeste de Montréal me tente Québec terriblement!

Les étrangères – Lucie Lachapelle

 

 

 

 

 

 

Boréal

Il m’intrigue, ce roman. D’abord, le titre. Puis, le résumé.  Une fillette trouvée dans un arbre qui fascine et qui dérange va diaparaître.  Et le résumé parle de jumeaux maléfiques, de conte, de violence, de mots et du regard de l’autre, autant des hommes que des femmes. Ça semble un peu fantasmagorique…  et du coup, ça me plaît!

Saints-Damnés – Marie-Laurence Trépanier

 

 

 

 

 

 

 

Librex

Vous me connaissez avec ma manie des voyages hein.  Si vous me connaissez vraiment bien, vous savez aussi que 2019 sera aussi en mode voyage pour moi, vu que j’ai – encore – quelques mois de congé et que je compte bien me balader. Du coup, les récits de voyages, l’Asie (que je ne connais que très peu), je suis pour. Surtout quand ça se lit comme un roman (paraît-il) et qu’il y a des photos dedans.  Je pense bien que je vais plonger mon petit nez dedans.

105 jours en Asie – Kathryne Lamontagne

 

 

 

 

 

 

Celui-là, je le note à chaque année, pis je prends du retard à chaque année.  Il ne faudrait pas que Mr. Gagnon le sache parce que je me ferais forcément chicaner!  Je compte bien me mettre à jour dans la série cette année parce qu’un historien qui écrit des polars (et qui n’a pas peur de nous brasser un peu), avec moi, normalement, ça passe très bien. Quand ça se passe au Québec, c’est encore mieux.  Dans ce roman, on va retrouver Joseph Laflamme… et ça, ça me tente bien!

Adolphus – Hervé Gagnon

 

 

 

 

 

 

Chaque année, j’attends le Nathalie Roy nouveau (et le Michel Jean nouveau, qui semble m’avoir lâchement abandonnée cette année). Son ton léger avec des sujets plus sérieux, son humour, les détails qu’elle place dans les romans, ça me fait toujours passer un bon moment.  Du coup, je note cette sortie où elle mettra pour la première fois un homme en tant que protagoniste principal. Curieuse je suis de voir comment miss Girly va gérer ça!

Turbulences du coeur – Nathalie Roy

 

 

 

 

 

 

Alire

Ceci est un tome 2. Et je n’ai pas le tome 1 même si je m’étais promis de l’acheter pour le 12 août vu que je ne l’ai pas trouvé (j’ai donc été obligée de me consoler en achetant autre chose. Trois autres choses… mais passons). J’adore la fantasy d’Elisabeth Vonarburg. J’aime ses univers complexes, lents à se laisser découvrir, pleins de mystères. Du coup, une nouvelle série, je suis pour. Vous pouvez vous l’imaginer.  Qui l’a tentée? Bref, je vais tenter de lire le 1 mais je ne pouvais PAS de pas vous parler de la sortie du tome 2. Faut pas chercher à comprendre.

La voie des roses – Elisabeth Vonarburg

 

 

 

 

 

 

La Peuplade

Je vous mets le résumé de l’éditeur. Vous allez comprendre pourquoi je le veux. Et pourquoi je ne sais absolument pas comment expliquer pourquoi je veux le lire!

Plongée fantastique dans le pays des poupées de porcelaine et des châteaux en pâte d’amande, cortège de griffons et de licornes, mains entre les cuisses et caresses tendres, fable ailée dissimulée sous le chaos, Zoologies s’émancipe du réel pour se rapprocher de la chair. Cette série de courts textes en prose décline, dans les tons du conte de fées, les couleurs érotiques de l’amour et de la mort, de l’émoi passionné et des seins qui durcissent, des animaux qu’on égorge et éviscère, qu’on nourrit de clous ou qui hurlent à la lune, et dont secrètement chaque blessure est indissociable du plaisir. Laurence Leduc-Primeau expose les principes bestiaux d’une alchimie merveilleuse.

Zoologies – Laurence Leduc Primeau

 

 

 

 

Québec Amérique

Une sortie tentante ++ chez Québec Amérique cette année. . Sainte Souleur m’interpelle, vu qu’il nous plonge dans les contes et légendes québécoises. Ça semble un peu déjanté, complètement folklorique, très terroir québécois et tout ça me tente terriblement!

Saite-Souleur – François Racine

 

 

 

 

 

 

 

 

La mèche

Feue raconte aussi une histoire de village rempli de secrets assez sombres. Une famille éclatée, des mystères et une vie de village qui ne marche pas toujours droit. On parle de narration éclatée, de multiples narrateurs et de qualité littéraire. De coup, je veux!

Feue – Arianne Lessard

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon, finalement, je vous parle de quatre autres romans publiés par des éditeurs québécois, mais qui ne sont pas d’auteurs québécois. Parce que bon, quand même, c’est over tentant. Et je ne lis pas que du québécois. Même si j’en lis beaucoup!

Horace Dorlan – Andrzej Klimowski – Un truc qui semble Kafkaïen et fantasmagorique.

Birdie –  Tracey Lindberg – Une auteure canadienne autochtone. Je suis donc toujours partange.

Les chants du large – Emma Hooper – Mer et légendes. Tout ce que j’aime

Nous qui n’étions rien – Madeleine Thien – De Shanghai à Vancouver, on se questionne sur la société. Je l’ai en anglais mais la couverture Alto est troooop belle.

 

Vous avez repéré autre chose en littérature québécoise? Vous avez eu des coups de coeur?  Dites-moi tout!

L’air de rien – Aude Picault

D’Aude Picault, j’avais beaucoup aimé Idéal Standard.  Du coup, quand j’ai vu cet album à la bibliothèque, je n’ai pas hésité, et ce sans trop savoir ce que c’était.  C’est ce qu’il y a de bien avec la bibliothèque.  On peut prendre des chances.  Et c’est tout à fait le genre d’ouvrage que je suis bien contente d’avoir juste emprunté.

 

L’album est composé de courtes scènes de vie.  Deux lignes de strip par scène, et chacune se veut un clin d’oeil à nos contradictions et à nos petites habitudes un peu ridicules. Tout à fait le genre de truc qui me plait généralement mais cette fois, ça n’a pas fonctionné avec moi. J’ai très peu ri et je ne me suis absolument pas retrouvée dans ces anecdotes. Différences culturelles?  Différences de personnalité? Bref, seules quelques rares scènes m’ont plu.

 

Ça parle de la vie quotidienne, de gens normaux plein de petites manies, de drôleries et d’hypocrisies.  C’est souvent ironique mais j’avoue ne pas avoir tout compris.  Je ne suis pas assez parisienne, faut croire (même si je sais qu’il faut se tenir à droite dans les escaliers roulants!  Je ne suis sans doute pas la bonne clientèle pour cette BD.  Si ça vous tente… vous m’en reparlerez.

The Seven Deaths of Evelyn Hardcastle – Stuart Turton

Je pense que ça fait longtemps que je n’avais pas abordé un roman de cette manière. En fait, je l’ai ouvert, j’ai mis un moment à entrer dedans. Puis, ensuite, j’ai réalisé que j’étais complètement paumée et que je ne savais pas du tout où toute cette histoire allait me mener. J’ai donc lâché prise et je n’ai pas du tout cherché à comprendre le pourquoi du comment. Et ça, c’est rare. De toute façon, c’est tellement tournicoté (mais où j’ai pris ce mot?) et enchevêtré que je ne crois pas que j’aurais pu démêler tous ces fils. Venant de ma part, c’est rare. Très rare.

 

Je ne vous en dirai donc pas trop, au cas où certains auraient envie, comme moi, de se lancer là-dedans à l’aveuglette. Un matin, un homme se réveille avec un seul souvenir : Anna. Il est dans un endroit iconnu, il ne sait plus qui il est, a oublié son nom, sa famille et n’a aucune idée de ce qu’il fait là. Par contre, il est certain qu’Anna a été tuée dans la forêt.

 

C’est une histoire complètement folle, mêlant les voyages dans le temps et le jour de la marmotte, le tout dans une ambiance à la Agatha Chritie.  Ce soir, à 23h, une femme va mourir.  Notre protagoniste a 8 jours, 8 points de vue et 2 concurrents pour trouver de qui l’a tuée. Un seul pourra sortir de cette boucle temporelle, sauf que notre homme ne sait pas qui sont ses concurrents ni même qui va mourir. Disons que ce n’est pas gagné.

 

Cette histoire est ébouriffante. C’est bourré de détails, de chassés-croisés, de faux-semblant et avec la petite carte qui est fournie, on se croirait dans un jeu de Clue (Colonel moutarde, dans le salon, avec le chandelier).  Alors que notre personnage revit sans cesse la même journée, le mystère s’éclaircit petit à petit, on croit comprendre… sauf que bon, à qui peut-on se fier?  Nous sommes dans une atmosphère étouffante, angoissante.  Comme le personnage, nous ne pouvons nous fier à personne, même pas au personnage principal qui se perd petit à petit à travers les personnalités de ses hôtes successifs. Aucun n’est réellement aimable, aucun n’est vraiment fiable, aucun ne nous est révélé entièrement et qui sait si les indices en sont ou s’ils peuvent être changés?  Bref, l’auteur a dû faire un boulot de dingue pour que tout colle et pour révéler assez d’indices pour que son lecteur reste accroché.  Parce que bon, au début, j’ai mis un moment à vraiment être impliquée dans l’histoire…

 

Un petit bémol pour la finale… mais bon, en gros, j’ai passé un très bon moment de lecture et j’ai enfilé les 300 dernières pages en un après-midi! Et bonne nouvelle, il sera traduit!

Et puis, Paulette… – Barbara Constantine

Il y a plusieurs années, on avait beaucoup parlé de ce roman sur la blogo. Je parle de 2012, en fait donc bon, ce n’est pas si « au début du blog » que ça… mais quand même, ça fait un moment. Du coup, je ne savais plus du tout de quoi ça parlait. Et finalement, j’ai ouvert un roman feel good, plein de bons sentiments et d’entraide entre les gens et les générations. Difficile de ne pas passer un bon moment, n’est-ce pas! C’est en effet ce qui est arrivé.

 

Ferdinand est veuf, bourru et père de deux fils très différents. Il habite seul sur sa ferme depuis le départ de la famille de son fils. Le highlight de sa journée est celui où il s’assoit à la terrasse du café qui fait face au resto de son fils pour voir ses petits enfants, les Lulus (6 et 8 ans) sortir de l’école et, s’il a de la chance, faire trébucher quelqu’un avec sa canne au passage.  Un jour, il va trouver un chien sur le bord de la route, chien qui appartient à sa voisine, Marceline. Sauf que la maison de Madeleine est en très mauvais état, ce qui va donner une idée à Ferdinand… et à partir de là, tout va changer.

 

C’est un total roman doudou. Vous savez, ce genre de roman où les personnages se croisent, font un bout de chemin ensemble, s’entraident et en sortent grandis?  Ben c’est tout à fait ça. Un peu d’amour, beaucoup d’amitié, impossible de ne pas sourire malgré les thèmes lourds et actuels en arrière-plan. En effet, derrière la partie qui fait du bien, on retrouve le deuil, la solitude, la maltraitance, la famille et la vieillesse.  Et c’est ça qui est bien. C’est que malgré tout, c’est positif.

 

Un roman simple, bienveillant, tout plein d’espoir. Bref, du bon feel good!