Cyrano de Bergerac – Edmond Rostand

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La pièce en cinq actes relate la vie de Cyrano de Bergerac, de Roxane, dont il est amoureux et de Christian dont Roxane est amoureuses. Comme Cyrano croit cet amour impossible, il aidera Christian à conquérir son coeur, avec pour toile de fond la guerre contre l’Espagne et la confrérie des Cadets de Gascogne.

Commentaire

Cyrano est l’une de mes pièces préférées.  Sa lecture est un véritable délice sur fond de capes et d’épées.  Le personnage de Cyrano est magistral, maniant aussi bien le verbe que l’épée et certaines scènes sont passées à l’histoire (la tirade du nez, le balcon, le duel).  L’écriture de Rostand (de la poésie et du théâtre) est magnifique et l’histoire, que la plupart connaît, est très belle et touchante.  Tout au long de l’aventure, nous pouvons apprécié le courage, l’esprit, la verve et l’élégance du héros.   Très belle histoire, très belle lecture!

9,5/10

1984 – George Orwell

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En 1984, dans un Londres d’après guerre nucléaire, un régime totalitaire est instauré, régime dirigé par la figure de Big Brother, dirigeant ultime et adulé.  Winston, le personnage principal, est membre du Parti et a comme travail de modifier l’histoire pour donner raison au dit Parti, qui épie sans cesse ses membres.  Winston rencontre Julia et tous deux défient les règles, se posent des questions.  Ensemble, ils tentent de rejoindre la Fraternité. »

Commentaire

Gros aveu… j’ai lu ce roman après avoir écouté Big Brother 2, aux États-Unis.  J’ai voulu savoir d’où était parti le concept du Big Brother omniscient, qui avait un oeil sur la vie et les pensées de tous et chacun, qui abolissait en quelque sorte la vie privée. 

Ce Big Brother, aux allures de Staline, qui surveille les gens et leur enlève le droit à la vie privée ( « Big Brother is watching you ») m’a intéressée dès le départ.  J’ai aussi beaucoup apprécié les thèmes principaux du roman et la mise en garde contre les régimes totalitaires est flagrante.  On y parle de perte de l’individualité, de trahison, de complots.  Une atmosphère de peur et de méfiance continuelle.  Dans ce livre, on voit une façon de « tuer  » l’être humain, en lui enlevant toute faculté de penser par lui-même, y compris le langage.  C’est d’ailleurs l’un des concepts que j’ai préféré dans le roman (je ne sais pas pourquoi je m’intéresse toujours au langage… hum hum… 😉 ).  

En effet, le Parti abolit des mots, les interdit et les censure pour ne pas que l’homme puisse penser et concevoir les concepts auxquels ils se rattachent.  La réflexion sur le langage et la pensée (ainsi que sur leur possible interinfluence) m’a ramenée au temps de mes études et à une réalité à laquelle je songe souvent: la connotation des mots qui a un aussi grand impact que leur signification propre…  dans le livre, on enlève toute poésie au langage, on le rend presque mathématique…  J’ai beaucoup aimé la réflexion, qui m’a ramenée au fait qu’un même mot n’a pas toujours « exactement » la même signification et la même connotation dans une langue ou dans une autre…  Ok, fin de la dissertation – peu cohérente, d’ailleurs!!!!

Malgré l’intérêt que j’ai porté au roman, je lui ai trouvé de nombreuses longueurs.  Je me suis surprise, à certains endroits, à compter les pages et il me semble que le roman aurait pu être plus court sans nuire au message ni à l’histoire.  Certains passages m’apparaissaient répétitifs.  Si j’ai beaucoup apprécié la réflexion que le roman m’a apportée à la suite de sa lecture, la lecture en tant que telle a été décevante.  

6,5/10

Le prince des marées – Pat Conroy

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« L’histoire de la famille Wingo est, en effet, tout à fait extraordinaire.  Un pacte du silence unit ces personnages pittoresques et baroques autour d’un secret inouï, un drame sanglant qui s’est produit parmi ces contrées maritimes et marécageuses de Caroline du Sud où s’enracine le destin. 

Les Wingo, ce sont Henry, le père, pêcheur de crevettes, violent et destructeur; Lila, la mère, fantasque, mythomane et arriviste; Luke, le fils aîné, un dur au coeur tendre et prêt à tout pour défendre l’île où il est né… Et surtout Tom, son frère et narrateur du roman, un entraîneur au football au chômage, trompé par sa femme et prêt à tout, lui, pour sauver sa soeur jumelle Savannah des griffes de la folie et du suicide.  Jusqu’à « monter » à New York et aimer une femme du Nord ennemi, la belle psychiatre Susan Lowenstein… »

Commentaire

Ce livre a été pour moi un véritable coup de coeur dès le début.   J’en ai adoré l’écriture, le rythme, la poésie et les atmosphères que l’auteur réussit à nous faire ressentir tout au long du roman.   J’ai surtout aimé l’histoire des Wingo, les liens entre les personnages, les répercussions des secrets dans leur monde.  Même si le livre est long, j’ai été déçue d’en arriver à la fin.  Je n’ai pas lu tout Pat Conroy mais plusieurs de ses livres sont sur ma liste car j’apprécie sa plume très accessible et l’univers qu’il a créé dans ce livre.  À noter : ce volume serait fortement autobiographique…  

Conroy a réussi à créer une histoire familiale tragique sans que ça se transforme en « suite-de-malheurs-à-travers-une-vie-pénible », ce que j’ai particulièrement apprécié.  De plus, je trouve toujours intéressant le thème de la folie dans les romans, thème qui est exploité principalement par l’intermédiaire du personnage de Savannah. Sans doute est-ce une des nombreuses raisons qui en ont fait un coup de coeur!

9/10

La cantatrice chauve/La leçon – Eugène Ionesco

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« Mme Smith: Tiens, il est neuf heures.  Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise.  Les enfants ont bu de l’eau anglaise.  Nous avons bien mangé ce soir.  C’est parce que nous habitons Londres et que notre nom est Smith… »

Commentaire

J’adore voir Ionesco au théâtre. Je crois que son monde absurde me fascine encore davantage sur scène que dans le livre.  J’ai lu la pièce après avoir assisté à une représentation et j’ai aimé pouvoir m’attarder plus longuement sur certains passages. L’entrée en matière est savoureuse et donne le ton à la pièce.  On y assiste à des bris de communication constant et on y expose sans cette raisonnements et coincidences absurdes.   Découvrir Ionesco, c’est partir à l’aventure car, en fait, il y a très peu de « sens » dans cette pièce, dans le sens général du terme!  Le monologue du pompier, M. et Mme Martin qui découvent soudainement qu’ils sont mariés, les Bobby Watson (ils semblent s’y retrouver parfaitement alors qu’on n’y comprend absolument rien!!) sont mes passages favoris!  J’ai aussi beaucoup aimé le temps qui ne tourne pas rond!

Toutefois, je conseillerais d’aller voir la pièce avant.  Mais ce n’est que fruit de mon expérience personnelle!  Je ne sais pas si j’aurais autant apprécié si je n’avais pas vu la performance avant!

Quant à la leçon, j’ai dû y repenser plus longuement pour trouver un sens quelconque, mais au premier abord, j’ai apprécié l’évolution dramatique de la pièce.  À y réfléchir, on peut y voir une allégorie… en effet, il peut y avoir plusieurs façons de « tuer » un élève!

Lecture spéciale!

8/10

Les thanatonautes – Bernard Werber

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« L’homme a tout exploré: le monde de l’espace, le monde sous-marin; pourtant, il lui manque la connaissance d’un autre monde: le continent des morts.  Voilà la prochaine frontière. 

Michael Pinson et son ami Raoul Razorback, deux jeunes chercheurs sans complexes, veulent relever ce défi et, utilisant les techniques de médecine mais aussi d’astronautique les plus modernes, partent à la découverte du paradis.  Leur dénomination?  Les thanatonautes.  Du grec Thanatos (divinité de la mort) et nautès (navigateur).  

Leur guide?  Le livre des mots tibétains, le livre des morts égyptien mais aussi les grandes mythologies et les textes sacrés de pratiquement toutes les religions qui semblent depuis toujours avoir su ce qu’était le dernier voyage et le « véritable » paradis.  Peu à peu les thanatonautes dressent la carte géographique de ce monde inconnu et en découvrent les décors immenses et mirifiques.  Le mot  « terra incognita » recule en même temps que, jour après jour, on apprend ce qui nous arrive après voir lâché notre dernier soupir. »

Commentaire

J’ai beaucoup de difficulté à « noter » ce livre.  En effet, je le lisais dans le cadre de mon Challenge 2007 et j’ai vraiment peiné pendant les 200 premières pages.  Si ce n’avait été de la quantité de personnes qui me répétaient combien ce livre était génial, je ne sais pas si je l’aurais continué, challenge ou pas challenge!  J’ai apprécié davantage par la suite, une fois que les « voyages » étaient moins dangereux et que les pertes étaient moins nombreuses.

J’ai eu beaucoup de difficulté à apprécier les personnages et ça a été vraiment long avant que j’accroche à l’histoire.  De plus, j’ai eu vite fait de m’apercevoir que ce livre n’était peut-être pas faite pour une peureuse comme moi!!!  Après deux jours de cauchemars intenses à rêver à la mort (la mienne, en l’occurence), je me suis résolue à ne plus lire le fameux livre le soir!!!!  Je sais, je sais, ridicule… mais c’est quand même la vérité!  C’était ça ou un épuisement par manque de sommeil!

J’ai trouvé l’idée très imaginative, le récit intéressant et surtout original.  Quelques longueurs, à mon goût à moi.  J’ai trouvé très pénible, particulièrement au début, les extraits de mythologie insérés entre chaque chapitre (à noter, les chapitres sont très courts… quelques pages tout au plus, parfois une seule… ça fait une quantité considérables de « mythologies ») qui ralentissent considérablement l’action et qui me faisaient immanquablement décrocher.  À la longue, on remarque les ressemblances entre elles, les coincidences… mais avait-on vraiment besoin d’en mettre autant???

Sauf que là, j’ai un problème…  Au début de ma lecture, je me disais « Fini, c’est le premier et le dernier livre de Werber que je lis »… sauf que là… je veux connaître la suite!!!!!  Je sais, je suis incorrigible!

6,5/10

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The joy luck club (Le club de la chance) – Amy Tan

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« Comment vivre la Chine en Amérique?  Deux générations de femmes, quatre mères, quatre filles livrent leur histoire. 

À travers le récit onirique des aînées resurgissent les senteurs et les saveurs d’autrefois.  On y croise des bébés mariés à la naissance, des soeurs jumelles perdues sur une route d’exode, la Dame Lune qui exauce les voeux des enfants, des concubines jalouses et humiliées… Nostalgique et amère parfois, la fable se heurte à un autre langage.  Celui de la réussite et de l’ambition.  Celui d’une deuxième génération qui aspire à une vie différente libérée du poids de la tradition.  

Au carrefour de ces deux mondes, Jing-mei.  La jeune femme découvre au club de la chance la force de l’héritage laissé par les mères.  Naît alors l’espoir d’une réconciliation car les liens du sang sont indéfectibles… »

Commentaire

Il s’agit ici d’un livre que j’ai vraiment, mais vraiment beaucoup aimé.  J’ai pu découvrir une facette de la culture et de l’histoire chinoise, que je ne connaissais pas du tout et sur lesquelles je suis allée m’informer par la suite, grâce à ce roman débordant de sensibilité qui raconte les vies de quatre mères et quatre filles.  Leurs histoires s’influenceront tout au long du roman, à mesure qu’elle seront tour à tour racontées.  

Il y a huit personnages principaux, huit histoires prenantes.   De l’extérieur et du point de vue de leurs filles, les actes et façons de penser des mères, qui nous paraissent incompréhensibles, sont expliquées à travers l’histoire de leur vie.  Beaucoup d’émotions, on y ressent le voeu de se libérer de leurs racine, de leur culture, chez les filles, tandis que les mères recréent par leur façon de vivre une petite bulle chinoise en Amérique.  Un très bon livre, j’ai adoré!

9/10

Lord of the flies (Sa majesté des mouches) – William Golding

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« L’avion qui transportant des collégiens britanniques vient de s’abîmer dans le Pacifique.  Les enfants se retrouvent seuls sur une île montagneuse.  Obéissant à Ralph, le chef qu’ils ont élu, ils s’organisent pour survivre.  Mais, pendant une nuit, leur sommeil se peuple de créatures terrifiantes.  Et s’il y avait vraiment un monstre tapi dans la jungle?  Sous l’impulsion de Jack, violent et jaloux de Ralph, la chasse au monstre est déclarée.  Mais les partisans de Jack et ceux de Ralph ne vont pas tarder à s’affronter cruellement »  

Commentaire

On m’avait souvent dit que ce livre était génial et j’avais très hâte de le lire.  Peut-être avais-je trop d’attentes mais j’ai vraiment été déçue.   Le groupe de jeunes, au départ relativement unis dans l’adversité ne tarde pas à imiter le monde adulte et à devenir d’une cruauté étonnante pour des enfants si jeunes.   En fait, dans certains bouts, je devais vraiment me conditionner à poursuivre car je me disais « mais voyons donc!! »   On y raconte la fin de l’innocence, mais je n’ai été que peu touchée par l’histoire et j’ai vraiment trouvé certaines parties un peu longues.  Je tenterai certainement de relire le livre un jour… peut-être serai-je capable de moins me concentrer sur le désir de tuer et de blesser et de regarder davantage le reste de l’histoire. 

5.5/10

Le parfum – Patrick Süskind

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« Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.  Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille.  Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu.  Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien.  

Or, ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l’univers, car  « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ». »

Commentaire

J’ai lu ce livre en lecture obligatoire au Cégep il y a de cela quelques (tousse) années et je l’avais alors adoré.  J’avais trouvé le sujet original,  j’avais beaucoup aimé l’écriture que j’avais trouvée différente.  Je me suis replongée dans le bouquin cet été et, cette fois, ce que j’ai surtout remarqué, c’est la façon différente dont l’auteur dépeint le monde, comme s’il peignait un tableau avec des odeurs au lieu de des images.  Je me suis laissée emportée par ce parfum tout au long du livre, que j’ai encore une fois beaucoup apprécié.  Jean-Baptiste Grenouille me répugne un peu trop pour que le livre devienne un coup de coeur mais chapeau pour l’originalité du thème et l’odeur présente tout au long du roman.  À lire, ne serait-ce que pour découvrir le style du roman!

8/10

Geisha – Arthur Golden

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« À neuf and, dans le Japon d’avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto.  Dotée d’extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu’il faut mettre à profit la chance qui est la sienne.  Elle se plie avec docilité à l’initiation difficile qui en fera une vraie geisha. 

Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l’amour: Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées dela ville.  Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs.  Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d’une rivale.  Elle rencontrera finalement l’amour… »

Commentaire

J’ai lu ce livre après avoir vu le film du même nom.  J’avais donc les  – superbes – images en tête et je les ai réévoquées à la lecture du roman, dont j’ai apprécié la lecture.   Je ne sais toutefois pas si j’aurais réussi à penser à de si belles images avec seulement le support des mots de l’auteur…  Le texte est toutefois rempli de métaphore et est vraiment très beau!

J’ai trouvé le livre un peu lent à démarrer mais j’ai bien aimé avoir plus de détails quant aux personnages et aux aventures de Sayuri.  Je pu davantage comprendre sa fascination pour le président, que j’avais trouvé étrange dans le film.  Malgré tout, j’ai trouvé spécial la résignation dont elle fait preuve.  L’héroïne a vraiment renoncé à beaucoup de choses en devenant geisha et j’ai eu à m’habituer à sa façon de penser.  

Une belle lecture.  J’ai beaucoup aimé!  J’ai appris sur la culture du Japon (dans ma tête, ce n’était vraiment pas ça, une geisha!) et sur son histoire! 

8/10

Replay – Ken Grimwood

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« En ce 18 octobre 1988, Jeff Winston se trouve dans son bureau New-Yorkais et écoute sa femme lui répéter au téléphone: « il nous faut, il nous fait… »  Il leur faudrait, bien sur, un enfant, une maison plus confortable.  Mais surtout parler.  À coeur ouvert.  

Sur ce, Jeff meurt d’une crise cardiaque.  Il se réveille en 1963, à l’âge de 18 ans, dans son ancienne chambre d’université.  Va-t-il connaître le même avenir?  Non, car ses souvenirs sont intacts.  Il sait qui va gagner le prochain Derby, ce qu’il en sera d’IBM et d’Apple… De quoi devenir l’homme le plus puissant du monde, jusqu’à… sa deuxième mort… et qu’une troisième, puis une quatrième vie commencent…

Commentaire

Je ne parviens plus à me souvenir de qui m’avait suggéré ce livre… mais une chose est certaine, je ne l’ai pas regretté!!!!  Le livre est vraiment palpitant, étourdissant…  Un éternel recommencement, une vie en boucle, choisir les options à chaque fois, avoir la possibilité de tout essayer…!   Un rêve?  Un cauchemar? On nous tient en haleine tout au long du livre, on se demande réellement comment ça va finir!  Vraiment, à lire!

9/10