Florent (Le goût du bonheur – tome 3) – Marie Laberge

Florent.jpg Résumé

« Après Gabrielle, après Adelaïde, c’est au tour de Florent de poursuivre la quête du bonheur amorcée dans les deux premiers volets de la grande trilogie de Marie Laberge. C’est sur toile de fond du Québec des années 50 et 60, un Québec en pleine mutation que la saga s’épanouit. Et qui dit Florent dit aussi Adélaïde, Léa, Jeannine, Alex, Fabien, Rose, Aaron, Germaine…  
Marie Laberge reprend ici avec force son sujet majeur, le courage des êtres humains, bousculés, maltraités par la vie, écartelés, et qui, sans faiblir, avec détermination, cherchent à atteindre le bonheur malgré les épreuves et les préjugés de l’époque. Dans Florent, avoir le goût du bonheur ne signifie pas être exempté des coups durs de l’existence, mais y faire face avec vaillance. Si le désir, la passion, la sensualité ont conduit Gabrielle et Adélaïde, ces thèmes prennent leur pleine densité dans Florent. Apprendre qui on est, qui on désire et de quelle concupiscence on est habité est essentiel à la conquête du bonheur. Florent est, à ce titre, un hymne au courage. »
 
Commentaire
Bien que j’aie un peu moins apprécié ce troisième volet de la série, il s’agit quand même d’une lecture intéressante… qu’il faut lire quand on a commencé à lire la saga!!! L’action reprend là où nous l’avons laissée à la fin du second volume. Nous retrouvons Ada et Florent, qui font face au destin, chacun à leur manière. La quête d’acceptation de soi de Florent est bien décrite. Les personnages ne sont pas tout blanc ou tout noir.   La première partie du roman est davantage consacrée à Adélaïde et Florent… plus sombre, on ressent la douleur à travers les mots. 
 
J’ai moins apprécié la seconde partie, où le récit est dilué entre différents personnages et où il est plus difficile de suivre. À la fin, j’étais presque fâchée contre Léa (la fille d’Adélaïde) parce qu’elle se rapprochait trop de Florent à mon goût!!! Je ne voulais surtout pas qu’elle prenne la place d’Ada!  Et j’ai eu de la difficulté à m’attacher au personnage de Paul. J’aurais préféré que l’action se concentre davantage sur les personnages principaux… moins d’éparpillement!
 
7,5/10

Adélaïde (Le goût du bonheur – tome 2) – Marie Laberge

Adelaide.jpg Résumé

« Avril 1942. Où seront-ils tous quand cette guerre prendra fin? Comment seront-ils passés au travers, à quel prix? Où seront les enfants de Gabrielle et d’Edward : Adelaïde, la sauvage attachante, Fabien, Béatrice, Rose et Guillaume? Qu’est-ce qui restera de ce monde à jamais bouleversé? Qui aura gagné ou perdu? Hitler semble si fort et les combats si vains…  
La fureur qui parcourt ce deuxième volet de la grande trilogie « Goût du bonheur » n’est pas seulement celle des nations qui se lancent l’une contre l’autre, c’est aussi celle du désir. Et Marie Laberge sait comme personne trouver les mots pour décrire ce désir impérieux, complexe, contradictoire. Avec une audace et une lucidité qui n’appartiennent qu’à elle, elle nous fait pénétrer, les yeux grands ouverts, dans ces abîmes qui s’ouvrent qu cœur de ses personnages. »
 
Commentaire
Mon préféré de la trilogie (les deux autres titres étant « Gabrielle » et « Florent » . Juste à relire mes commentaires, j’avais le goût de m’y replonger… en fait, j’en ai relu un bon bout!!! J’adore le personnage d’Adelaïde, plus moderne, moins parfaite, plus humaine, avec ses hauts, ses bas, ses passions, ses doutes. 
 
La réalité de cette époque est bien dépeinte : les femmes qui savent leurs hommes qui sont de l’autre côté de l’océan, les familles en attente… 
 
Ca bouge beaucoup dans le roman, l’écriture est vivante. Je me suis vraiment attachée aux personnages et j’aime toujours autant la relation Florent-Ada ainsi que le personnage de Nic.   J’ai vraiment ressenti les sentiments des personnages, parfois avec bonheur, parfois avec violence. La présence de Florent, sa tendresse pour la famille d’Adelaïde, malgré un cheminement personnel pas facile… j’ai vraiment apprécié ces moments. J’ai vraiment dévoré ce livre et j’en ai apprécié chaque page!
 
9/10

Gabrielle (Le goût du bonheur – tome 1) – Marie Laberge

Gabrielle.jpg Résumé « Québec, 1930. Gabrielle est mariée avec Edward depuis bientôt 10 ans. Entre la maison de l’île d’Orléans et celle de la Grande-Allée, elle mène une vie bien remplie, entourée de ses 5 enfants. 
 
De toute évidence, il s’agit d’un mariage heureux. Mais cette chose qui devrait être si simple fait pourtant froncer bien des sourcils dans l’entourage de Gabrielle. Décidément, le bonheur est suspect en cette époque où notre sainte mère l’Église nous dit que nous ne sommes pas sur terre pour être heureux mais pour accomplir notre devoir. 
 
L’élégante Gabrielle a bien du mal à se soumettre au code strict de la société bien sage et bien pensante. Et si c’était possible de changer le monde autrement que par la prière?
 
Dans ce premier volet de la grande trilogie romanesque intitulée « Le Goût du bonheur », Marie Laberge brosse une vaste fresque du Québec de l’avant-guerre. Fidèle à sa manière, elle nous fait partager le destin de personnages si vrais qu’ils semblent bondir de la page. Grâce à une écriture qu’on dirait faite pour traduire les mouvements du cœur les plus subtils ou les plus inavouables, elle éclaire de l’intérieur une époque où, sous la gangue des conventions sociales et de la religion, les passions ne brûlaient pas avec moins de force qu’aujourd’hui. »
 
Commentaire
J’ai lu ce livre il y a quelques années déjà… le billet que j’écris relève donc à la fois de notes de lectures datant de 2001 et de ma mémoire. J’ai toujours beaucoup apprécié Marie Laberge, que j’ai connue par ses pièces de théâtre au départ, et que j’ai suivie dans son œuvre romanesque jusqu’à la parution de cette trilogie, que j’ai par ailleurs beaucoup appréciée. 
 
Toute québécoise que je sois, je n’apprécie pas toujours les longues sagas se passant au Québec… parfois, j’ai l’impression de ne lire qu’une successions de malheurs et de privations… et ça ne me plaît pas. Toutefois, la trilogie « Le Goût du bonheur » (Tome 2 – Adelaïde, Tome 3 – Florent ) a fait exception car si les valeurs et le contexte de l’époque sont présents, ils ne sont généralement pas trop lourds et on ressent cette quête du bonheur « malgré tout », qui est omniprésente dans le roman. 
 
Dans Gabrielle, nous nous retrouvons au début des années trente et le roman s’achève avec la conscription, pendant la deuxième guerre mondiale. Le bonheur de Gabrielle n’est pas bien vu par l’Église, qui était alors maîtresse de toutes les chambres à coucher québécoises… ou presque! Si cette influence de l’église est un peu lourde au début du roman, elle devient ensuite toile de fond. J’ai aimé la bataille quotidienne pour le bonheur, la relation de Nic et Gabrielle, ainsi que le personnage de Nic en général (je crois qu’il me faut un fantasme dans chaque livre!!!). J’aime beaucoup la relation de Florent et de la bouillante Adelaïde, que je suis heureuse de retrouver dans le second tome de la trilogie. J’adoooore la dernière phrase!!!
 
Mon petit bémol : Gabrielle est trop parfaite… tellement que ça m’a un peu énervée… j’avais hâte qu’elle fasse quelque chose de « pas parfait » une fois pour toutes! 
 
Mais malgré tout, Marie Laberge a une plume que j’aime bien et les décors évoqués (la Grande Allée, à Québec et l’Île d’Orléans) sont pour moi source de beaux souvenirs. À chaque fois que je vais cueillir des pommes à l’Île , j’ai une petite pensée pour ces personnages, que je m’amuse à imaginer dans ces décors, qui devaient être bien différents à cette époque!
 
8/10

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Harry Potter (1 à 6) – Joanne K. Rowling

  Pourquoi soudain un billet sur Harry en ce mardi soir? Suite à la presque-crise-d’apoplexie de mes voisins du Sud suite à une « révélation choc » au sujet du personnage de Dumbledore (commentaire et réaction douteux  – je me censure ici –  à mon humble avis… mais qui m’ont occasionné un fou rire mémorable ce matin!), j’ai soudainement eu envie d’en parler un peu!
 
Mise en situation : j’ai commencé à lire Harry au début-début, avant que ce soit très populaire par ici. La mère d’un petit pou avec qui je travaillais m’avait alors donné le premier – et seul livre existant à l’époque – de la série en cadeau de Noël, parce que c’était aussi le nom de son petit garçon (ben… Harry! Pas Potter! Ni Harry Potter d’ailleurs… fiou!). J’ai accroché tout de suite et j’ai suivi les aventures du petit sorcier depuis. Ce n’est que quand trois volumes ont été sortis que c’est devenu vraiment connu au Québec. Donc, quand je pense à Harry, je pense au sorcier incarné par Daniel Radcliffe (parlant de lui, je ne me suis pas encore remise des photos de sa pièce de théâtre où il joue tout nu… too much details! C’est que… c’est HARRY!! Je ne le verrai plus jaaamais de la même façon!) mais aussi au petit creton adorable qui m’a fait découvrir la série!
 
Harry-1.jpg Volume 1 – Harry Potter à l’école des sorciers
Résumé très résumé… tout le monde connaît l’histoire!
À l’âge de 11 ans, Harry Potter, orphelin recueilli par son oncle et sa tante, apprend qu’il est en fait un sorcier et qu’il fréquentera désormais le château de Poudlard, l’école de sorcellerie. Il découvre aussi l’existence de son ennemi juré, Voldemort, sorcier disparu après avoir tenté de tuer Harry alors qu’il était âgé de 1 an. 
 
Commentaire
Je crois que ce premier livre restera toujours mon favori. J’ai découvert avec émerveillement ce monde parallèle créé par Rowling, un monde de magie où tout est possible. Je crois que c’est surtout cet univers fantastique qui m’a fait aimer la série. Je me promenais en imagination dans les corridors de Poudlard, dans ses passages secrets et ses nombreuses tours. J’ai vraiment envié l’imagination de l’auteure… les bonbons, les photos, les fantômes, le quidditch, le courrier… tout était différent! À chaque nouvelle invention, je ne m’attendais pas à ça et j’ai été séduite! L’aventure en tant que elle est jolie, ça parle de magie, de vrais méchants et de vrais gentils. Et immédiatement, j’adoooore les jumeaux Weasley!!!
 
 
Harry-2.jpg Volume 2 – Harry Potter et la chambre des secrets
Deuxième année pour Harry et ses amis Ron et Hermione à Poudlard. Un grand danger guette alors les élèves… certains se retrouvent pétrifiés. Il semblerait que la chambre des secrets ait été ouverte!
 
Commentaire
Dans ce volume, je découvre encore le monde magique.   Nous sommes mis en contact avec beaucoup d’éléments importants du récit… mais nous ne le savons pas encore à ce moment-là! J’ai bien aimé le concept, l’histoire de la chambre des secrets, la façon dont le mystère est amené et avec laquelle les éléments nouveaux sont apportés. Dommage pour les noms en français… Tom Riddle et Tom Jedusor… le jeu de mot n’a pas le même impact. C’était moins nouveau que le premier… donc l’émerveillement était un peu moins au rendez-vous… mais quand même!
 
 
Harry-3.jpg Volume 3 – Harry Potter et le prisonnier d’Askaban
Le monde des sorciers est en émoi… Sirius Black, criminel notoire, s’est échappé de la prison d’Azkaban. À Poudlard, pour la troisième année de nos amis, la sécurité est renforcée et Harry doit à tout prix éviter ce nouveau danger. 
 
Commentaire
Des bons et des moins bons points pour moi dans ce roman. J’ai adoré Lupin et son secret, beaucoup aimé la finale avec Sirius et le fait que Harry soit maintenant moins seul au monde. Toutefois, le retourneur de temps, l’aventure de Buckbeak (gros blanc pour le nom en français…désolée…) et les multiples rencontres d’Harry avec les détraqueurs m’ont moins emballée. J’ai apprécié en connaître davantage au sujet des amis du père d’Harry, toutefois!
 
 
Harry-4.jpg Volume 4 – Harry Potter et la coupe de feu
Quatrième année à Poudlard, année qui est marquée par la coupe de feu, compétition grandiose qui réunit trois écoles : Poudlard, Beauxbâtons et Drumstrang (orthographe incertaine ici…). La menace du retour de Voldemort pèse de plus en plus…
 
Commentaire
Après le premier livre, je crois que c’est celui-ci mon préféré, à égalité avec le 6e. Probablement parce que nous découvrons davantage le monde des sorciers avec la présentation des deux nouvelles écoles et de leurs orientations. Beaucoup d’action presque tout au long, j’ai beaucoup aimé les différentes épreuves ainsi que la finale, dramatique. J’aime bien l’évolution de la relation de Ron et Hermione aussi… c’est cute, cute cute!!! Je crois qu’avec ce livre, j’ai réalisé que j’aimais bien Harry parce qu’il n’était pas parfait, pas « top sorcier » mais qu’il avait ses forces et ses faiblesses. Ce que j’ai moins aimé : la description de la coupe du monde de Quidditch au début… loooooong!!!!! Mais je veux une tente-version-sorcier… et une pensive aussi, ce serait bien pour me vider l’esprit!!! Le personnage de Dumbledore me fascine carrément! J’ai eu bien hâte de connaître son histoire!
 
 
Harry-5.jpg Volume 5 – Harry Potter et l’ordre du Phoenix
Voldemort est de retour. L’ordre du Poenix est donc recréé pour le combattre. Toutefois, la parole de Harry, qui a été témoin du retour du mythique méchant sorcier, n’est pas acceptée de tous, surtout pas du ministère de la magie, qui s’entête à faire comme si tout allait bien. Et que dire de la nouvelle professeure de « Darks Arts »?
 
CommentaireÀ partir d’ici, je n’ai pas lu les versions françaises… donc, il se peut qu’il y ait des noms bizarres… parce qu’en anglais!
Il a fallu que je relise ce livre deux fois pour l’apprécier. En effet, je crois que le cinquième volume amorce beaucoup des intrigues qui seront poursuivies jusqu’à la fin de la série… Beaucoup de questions, peu de réponses. Beaucoup de nouveaux personnages aussi. À ma première lecture, j’ai été un p
eu mélangée. De plus, c’est définitivement très noir. 
 
Ce que j’ai aimé : l’histoire de l’Ordre du Phoenix (la photo du premier « Ordre », entre autres, m’a rendue toute émue!!!), la description du ministère (encooore des découvertes! Je pense que j’aime les découvertes!) et les séances de la DA (Dumbledore’s Army).  De plus, j’ai aimé le fait que les ados soient des ados, avec des préoccupations adolescentes à travers toutes ces aventures. Ca les rend plus humains.  Ce qui m’a énervée??? Là, ça va être plus long! Dolores Umbridge est très bien réussie… TROP bien réussie! Elle m’a tellement énervée que j’ai failli décrocher de l’histoire! J’ai trouvé ça lent à démarres, la « crise d’ado » profonde de Harry (bien que réaliste, à cet âge) m’a agacée et je trouvais vraiment incompréhensible le manque de réaction du ministère de la magie. De plus, j’ai trouvé la mort du personnage qui meurt (au cas où certaines ne sauraient pas de qui il s’agit) un peu bâclée. Et je n’aime pas Cho! (On dirait le schtroumpf grognon, à me lire!!!) Un point, toutefois… ce livre contient ma scène préférée de tous les Harry Potter!!! La finale de Fred et George Weasley, personnages que j’adore toujours autant! Et l’attitude des professeurs… trop drôle!!! Je me dois toutefois de mentionner que j’ai nettement préféré ma seconde lecture du livre! Je voyais mieux les liens à faire et je remarquais davantage de détails importants pour la suite! Et dernière chose… je l’aime, moi, Snape! Est-ce que je suis normale?!?!?!
 
 
Harry-6.jpg Volume 6
Harry Potter et le Prince au Sang mêlé
À l’aube de la sixième année à Poudlard, Voldemort est de plus en plus présent; des meurtres chez les sorciers et chez les Muggles également.  Les Death Eaters se multiplient. Au château, Harry fait des merveilles en potions, grâce à un mystérieux livre ayant appartenu au « Half-blood Prince ». Dumbledore se rapproche de Harry et l’entraîne avec lui à la recherche d’un Horcrux.
 
Commentaire
Ce volume est définitivement le plus noir de la série. Nous sommes loin, vraiment loin, du premier volume! Avec ce livre, j’ai été plongée jusqu’au cou dans l’atmosphère sombre et suite à sa lecture, je suis ressortie avec des dizaines de théories toutes plus abracadabrantes les unes que les autres!!! Encore une fois, beaucoup de questions, beaucoup d’indices importants pour la suite, qu’il est difficile de relever quand on ne connaît pas la fin. Encore une fois, la relecture a été très agréable et, dans toute la série, il est ahurissant de noter à quel point l’histoire se tient et combien de pistes ont été lancées l’air de rien!  J’ai beaucoup apprécié la relation entre Dumbledore et Harry, je me pose mille et une questions sur Snape et je trouve vraiment les relations Harry-Ginny et Ron-Hermione vraiment adorables.  On en apprend beaucoup sur plusieurs personnages et leurs relations passées, ce que j’ai beaucoup aimé!  J’ai définitivement apprécié davantage celui-ci que le volume 5!
 
 
 
Et le 7e tome?   Je l’ai lu le jour même de sa sortie!  Mais je vais attendre un peu avant de le commenter, c’est trop difficile d’en parler sans rien révéler de l’intrigue!  Je tiens à ma vie!!!!

Une canne à pêche pour mon grand-père – Gao Xingjian

Canne----p--che.jpg Résumé   » Souvenirs d’enfance, les bonheurs simples de l’amour et de l’amitié, le pays natal et ses lieux familiers, mais aussi les drames de la rue ou les tragédies vécues par la Chine, tels sont les thèmes de prédilection de ces six nouvelles choisies par l’auteur – avec la complicité de son traducteur. « 
 
Commentaire 
 En fait, il s’agit d’un recueil de 5 nouvelles écrites il y a environ 20 ans. Il s’agit là de ma première rencontre avec un auteur chinois… en fait, je ne connais pas beaucoup la littérature asiatique! De façon générale, j’ai aimé l’écriture douce, imagée et agréable de l’auteur (et du traducteur… j’imagine qu’en traduction « chinois-français », ça doit beaucoup compter!). Les nouvelles m’ont apporté de jolis moments de lecture et ne m’ont pas dérangée. Ce ne sont pas des nouvelles qui se terminent par un gros « punch » … à moins que je ne l’aie manqué!
Le Temple : Un arrêt impromptu au cours de leur voyage de noces amène deux jeunes mariés à s’arrêter dans un temple.  Agréable, tout doux, narration intéressante. Nouvelle bien, mais pas marquante.
 
L’accident : En pleine ville, on assiste à un accident entre un vélo et un autobus. Un homme meurt et un enfant est transporté à l’hôpital. J’ai bien aimé cette nouvelle, davantage que la précédente. Bribes de conversation disparates de passants pour qui cet accident devient brusquement le centre de l’univers… le temps de quelques secondes. Parenthèse en pleine rue. 
 
La crampe : Un homme est pris d’une crampe alors qu’il nage au large. À travers la nouvelle, j’ai vraiment ressenti l’angoisse, j’ai pensé en même temps que le personnage. Un gros drame de sa vie qui n’a rien changé au monde qui l’entoure, qui ne suscite aucune réaction.  J’ai eu de la difficulté à interpréter la fin… les détours du destin? Je ne sais trop.
 
Dans un parc : Un homme et une femme se retrouvent dans un parc après avoir été envoyés à la campagne. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle. Les dialogues m’ont touchée, ainsi que la présence de cette sensation que j’ai souvent quand je réalise que les choses ont changé et que deux personnes ne se comprennent plus vraiment. Le parallèle entre la jeune fille qui attend et la conversation est intéressante. J’avoue aussi que l’inculte que je suis a dû aller se renseigner un peu sur ces « envois à la campagne ». Je n’avais aucune idée de ce dont ils voulaient parler!   
 
Une canne à pêche pour mon grand-père : Un homme achète une canne à pêche pour son grand-père. Ma préférée du recueil, je crois. J’y ai vu d’une part des réactions face aux changements imposés par le développement et l’industrialisation mais aussi, d’autre part, la désillusion face aux souvenirs d’enfance, jadis magnifiés par nos yeux d’enfants émerveillés.   J’ai encore cette sensation quand je me balade sur les traces de mes errances enfantines, dans un paysage qui n’a, en somme, que peu changé. Ce changement de regard, cette difficulté à accepter le temps qui passe est particulièrement venu me chercher. Je ne suis toutefois pas certaine que c’est ce que l’auteur voulait nous faire ressentir, toutefois!
 
Instantanés : Comment résumer?? Des instants de vie. La nouvelle que j’ai le moins aimée. J’ai définitivement de la difficulté à la comprendre. Après une seconde lecture, j’ai pu faire quelques liens entre des scènes et amorcer un début de compréhension… mais j’ai réalisé que ça ne me tentait pas particulièrement de terminer cette réflexion.   En fait, « difficulté à comprendre » est un euphémisme… je n’ai rien compris du tout!!! Mais c’est « beau » à lire… ça coule tout seul!
 

7/10

Des nouveaux liens!

À force de me balader dans les différents blogs lecture, non seulement ma liste à lire menace d’exploser, mais je fais fréquemment la découverte de blogs que je ne connaissais pas!  En plus, plusieurs bloggueuses ont été assez gentilles pour me laisser des commentaires!  Voici donc de nouveaux liens vers des blogs lecture intéressants!

Happy Few par Fashion Victim
Un blog « kulturel » qui parle de livres mais aussi de cinéma et de Kulture, avec un grand K! Les commentaires de Fashion Victim sont trop drôles… je ne m’en sors pas sans un fou rire!!!!

Lectures Austiniennes de Solène
Un nouveau blog qui parle principalement de littérature de la période victorienne!

Insatiable lectrice – Anne
Beaucoup de livres présentés, des critiques intéressantes… j’aime bien explorer ce site!

Les chroniques de Chrestomanci – Virginie
J’apprécie beaucoup les commentaires, beaucoup de titres qui m’intéressent!

J’espère que je n’en oublie pas!!!  Et je vais rajouter ces liens à ma liste dans la colonne de gauche, si les auteures n’ont pas d’objections! 🙂

Un swap??? Et pourquoi pas!

Il y a déjà longtemps que je lis assidûment quelques blogs de lecture, dans le but premier de découvrir de nouvelles histoires à lire et d’augmenter de façon indécente la hauteur de la pile de livres à lire qui trône dans mes bibliothèques, ainsi que la longueur de l’interminable liste qui me suit un peu partout!  Je suis un peu idéaliste, voyez-vous… et je n’ai pas perdu espoir de passer à travers un jour… et de TOUT lire ce que je veux lire!!!

Par contre, j’avoue qu’avant de décider de consigner moi aussi mes lectures sur un blog, je n’avais fait que très peu attention à la « vie de blog » et que je n’aurais jamais osé poster des commentaires (j’hésite toujours un peu… mais bon, un jour, j’imagine que je serai moins intimidée!!!).    Mais voilà que soudain, je vois sur les blogs que certaines bloggueuses reçoivent des trucs par la poste… des LIVRES par la poste!!!  Mon coeur ne fait qu’un tour et je me dis… moi zoooossi je veux guetter ma boîte aux lettres fébrilement!!!  Moi zossssii je veux me creuser le coco pour envoyer un colis parfait!!!!

Et comme je me dis tout ça… je vois, sur les blogs de Flo et de Kalistina… un swap qui s’en vient!  C’est un signe (ben oui, encore un… j’suis bonne pour voir des signes partout quand ça fait mon affaire!!!)!!!  Le thème: la Scandinavie.  oups, oups et re-oups.  La Québécoise que je suis ne sait rien de la Scandinavie… à part qu’il y fait froid!  

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S’en suit une longue discussion entre moi-même et moi-même:

Cerveau droit: Je veux, je veux, je veux!!!
Cerveau gauche:  Tu connais rien à la littérature Scandinave… tu vas avoir l’air d’une belle dinde!
Cerveau droit:  Pas grave…  Avec mes gaffes-en-série, j’suis habituée.  Je veux!
Cerveau gauche: Ha oui?  Et tu vas mettre quoi dans le paquet?  Ton livre pour enfants sur les Vikings?
Cerveau droit : pfffffffff… oublie ça, c’est un trop beau souvenir… je le garde!  Et je vais m’in-for-mer!  Bonne occasion, tiens, pour découvrir!
Cerveau gauche: Découvrir?  Tu veux dire acheter un tas de livres supplémentaires « pour les lire avant au cas où ils seraient plates »… et ensuite choisir?
Cerveau droit: Faut ce qu’y faut!
Cerveau gauche:  Et quand est-ce que tu vas trouver le temps de composer le paquet-parfait?
Cerveau droit:  Ben… un jour!!! C’est élastique une journée, ça se trouve du temps quand on veut vraiment faire quelque chose!
Cerveau gauche:  Et tu vas les mettre où, ces merveilleuses découvertes??
Cerveau droit (en rougissant un peu): Heu… autre question!!!  
Cerveau gauche: CQFD…  pas de swap pour toi!
Cerveau droit:  Mais je veux, bon-e!!!
Cerveau gaucheQuel argument!!!  Toute façon, ils ne voudront pas de toi, tu es une illustre inconnue…
Cerveau droit (l’air futé):  Tu vois… je peux essayer sans crainte, aucun danger!  Ca fonctionnera pas!
Cerveau droit: humpf… ouais, ok… essaie toujours!

Et voilà… cerveau droit gagne et envoie la demande d’inscription!  Flo et Kali ne sont pas peureuses (ben quoi… une fille dont les deux hémisphère cérébraux conversent régulièrement… ça ne doit pas être rassurant!) et m’ont acceptée dans le swap… même après que j’aie réussi à envoyer mon questionnaire 4 fois sans faire exprès!  (Tant que j’envoie pas 4 colis pour le swap en tant que tel… ça devrait aller!)

Résultat!!!  

Yééééééééééééé, je participe au swap!!!  Moi zoooossi je vais concocter un paquet-parfait!!!  Moi zoooooooossi je vais avoir des nouveaux livres à découvrir!!!!

Je suis aux petits oiseaux… et j’ai la tête dans les nuages scandinaves!!!!

The thirteenth tale – Diane Setterfield

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Margaret Lea a toujours eu l’impression d’avoir été amputée d’une partie d’elle-même quand sa jumelle est morte à la naissaice.  Elle partage son temps entre la boutique de livres anciens de son père et les romans d’auteurs du 19e siècles… décédés bien entendu.

Quand elle reçoit une demande de la part de Vida Winter, la plus célèbre auteure de l’époque, elle hésite.  Elle n’a jamais lu ses livres; les auteurs vivants, ce n’est pas sa tasse de thé!  Puis elle découvre « Les treize contes »… qui ne sont que douze et elle est envoûtée par l’écriture de l’auteure.  Elle se rend donc chez elle pour rédiger sa biographie, car Miss Winters veut raconter son histoire, la vraie.

La biographie prend l’allure d’une histoire extraorinaire, dans une ambiance victorienne et gothique, une histoire où il y a des jumelles,  un manoir en décrépitude, une gouvernante, des domestiques et des ombres. 

Commentaire

J’ai été forcée par le destin à lire ce livre.  Oui, oui… forcée!!  Impossible de résister aux signes du destin!!!  Avant la semaine dernière, je n’avais jamais entendu parler de ce roman.  Puis, soudain, j’en vois une critique positive chez
Allie… ensuite, au moins 4 personnes différentes ont glissé ce livre dans la conversation… ensuite, je visite La liseuse… et que vois-je?  Encore ce livre!  Je n’avais PAS LE CHOIX!  Ce livre et moi étions faits pour nous rencontrer!!!  (non, non, ce n’est pas une excuse pour acheter un livre de plus!!!)

Tout d’abord, le bouquin en soi est superbe (la couverture, les pages inégales, comme les vieux livres… ça a fait son effet!).  Je me suis plongée dedans hier, après le souper, dans un noir total  à l’exception de la petite bulle de lumière créée par ma petite lampe de voyage et du feu qui brûlait plus loin.  Horrible pour les yeux… mais génial pour l’ambiance!  Résultat, je ne l’ai lâché qu’après avoir tourné la dernière page… à l’aube!

Je suis entrée à pieds joints dans l’atmosphère du roman.  Je me voyais dans les landes, dans ce vieux manoir humide ou dans les bibliothèques poussiéreuses.  Le mystère plane tout au long du livre et des indices sont semés à travers les pages.   Un bel hommage à la magie de la lecture.  

Il y a deux récits parallèles dans le roman; celui de Vida et celui de Margaret.   Les histoires sont enchevêtrées, avec de nombreux retours dans le passé.  Les impressions de Margaret face à l’histoire racontée par Vida sont omniprésente et j’ai cherché avec elle la réponse aux incongruités, aux mystères du récit de Vida. J’ai été passionnée par cette histoire, à tel point qu’après l’avoir terminé, j’ai eu l’esprit occupé par le roman toute la journée. 

Il est difficile de commenter le livre sans trop en dire car l’auteure raconte tellement bien l’histoire que je ne voudrais pas gâcher le tout.  J’ai été fascinée par la relation entre Adeline et Emmeline et j’ai dévoré les pages afin de savoir exactement ce qui s’était passé, cette nuit-là.   Mais j’ai surtout apprécié le fait que cette histoire a permis aux deux protagonistes (l’une la racontant, l’autre l’écoutant) de faire la paix avec une partie de leur passé.  

Bien entendu, nous n’en sommes pas au niveau d’écriture des grands romans victoriens évoqués si souvent dans le roman.  C’est ici beaucoup plus accessible, l’écriture est plus contemporaine mais ce n’est pas pour antant simplet.  Un gros coup de coeur pour ce livre… une chance que j’ai relu Jane Eyre récemment… car c’est officiel qu’après ce livre, je serais OBLIGÉE de le relire!!!.  

9,5/10

Le livre des illusions – Paul Auster

Lilvre-des-illusions-copie-1.jpg Résumé

« Après la mort de sa femme et de ses enfants, David Zimmer était anéanti.  Il échappe au désespoir en s’atetlant èa l’écriture d’un livre consacré à Hector Mann, virtuose du cinéma muet disparu depuis 1929.  Un soir, une jeune femme arrive chez lui et annonce que Hector Mann lui-même le réclame de toute urgence, qu’il est sur son lit de mort.  David se laisse entraîner dans un très long voyage…

En racontant l’histoire de l’extraordinaire et mystérieux Hector Mann, Paul Auster nous emmène bien au-delà de la magie du cinéma muet, jusqu’au coeur de l’univers envoûtant où la création artistique semble faire écho aux sentiments amoureux dans ce qu’ils ont de plus éphémère et de plus fragile, où la douleur de la perte et le besoin de filiation se répondent pour remettre en question l’idée même de mémoire »

Commentaire

J’ai lu ce livre dans le cadre de mon Challenge 2007.  Je ne connaissais aucunement l’oeuvre de Paul Auster et j’ai choisi ce titre en particulier parce qu’il contentait le mot « illusions » et que j’aime le mot « illusions ».   Vous trouvez ça bizarre???  Je sais, moi aussi!!!  Mais bon, c’était une raison comme une autre!

J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman.  Jusqu’à la toute fin, on se demande réellement où tout ça va mener.  En fait, plusieurs histoires sont imbriquées.  Celle de David, celle d’Hector, les histoires des films (en particulier Martin Frost).  Pourtant, chacune de ces histoires contiennent l’écho des autres et peuvent être mises en parallèle.    Parmi les histoires, j’ai aimé le début et la fin du livre particulièrement.  J’ai trouvé quelques longueurs dans l’histoire d’Hector mais j’ai adoré les descriptions de films que je m’amusais à imaginer et à me passer dans ma tête.  J’aurais aimé que le personnage et les films existent pour vrai.  

Est-ce que j’ai été satisfaite du mot « illusions »?   Oui, vraiment!  Les illusions, ces parenthèses où l’on ne sait trop si les choses sont vraiment arrivées, sont présentes tous au long du roman.  Mais elles n’ont jamais été inutiles, bien que souvent éphémères.  J’ai apprécié suivre l’évolution de David à travers cette quête ainsi que l’emphase qui est mise sur les créations artistiques (les films d’Hector, les livres de David).  

À un endroit dans le roman, on rapporte cette histoire du bruit que personne n’entend… existe-il vraiment?  Suite à cette lecture, une question m’a tourné dans la tête pendant plusieurs minutes: Les choses existent-elles encore quand il ne reste plus personne pour les raconter?  

9/10

Sur la route – Jack Kerouac

Sur-la-route.jpg Résumé

  « Un gars de l’Ouest, de la race solaire, tel était Dean. Ma tante avait beau me mettre en garde contre les histoires que j’aurais avec lui, j’allais entendre l’appel d’une vie neuve, voir un horizon neuf, me fier à tout ça en pleine jeunesse; et si je devais avoir quelques ennuis, si même Dean devait ne plus vouloir de moi pour copain et me laisser tomber, comme il le ferait plus tard, crevant de faim sur un trottoir ou sur un lit d’hôpital, qu’est-ce que cela pouvait me foutre?… Quelque part sur le chemin, je savais qu’il y aurait des filles, des visions, tout, quoi; quelque part sur le chemin on me tendrait la perle rare. »

Commentaire

Ce livre m’a laissé de drôles d’impressions…  On me l’avait présenté comme génial et j’ai eu pourtant beaucoup de difficulté à accrocher au départ.  Au final, je peux dire que j’ai bien aimé mais l’impression laissée ne m’a pas semblé impérissable.  Toutefois, après la lecture de ce livre j’ai été comme obsédée par l’idée de prendre congé pour quelques mois et de partir pour un « nowhere », sans contraintes, sans trop savoir où je vais, sans plan précis, me laissant porter au gré du moment..  Coïncidence??  Peut-être!

Le roman se passe dans les États-Unis des années 50 et on ressent partout dans le roman une contestation des valeurs, des façons de vivre et des limites imposées par l’époque.   J’y ai vu un roman sur la liberté, oui, mais également une critique sociale, une révolte profonde contre ce qui était alors le « bien ».   Les personnages rencontrés sont colorés, souvent rejetés de la société.  L’autre côté de la médaille.   

Mon problème avec ce livre: à part le personnage décalé de Dean Moriarty,  les autres personnes rencontrées ne m’ont pas vraiment touchée.  J’ai aimé l’aspect de l’amitié entre Sal et Dean, qui occupe une grand part du roman, mais j’ai eu de la difficulté à y croire réellement.  Ca a été long avant que j’y adhère.    Par contre, j’ai apprécié la fin, et aprèsavoir terminé le livre, je l’ai davantage apprécié… bizarre!

Donc, à mon avis (qui est contraire à celui de la plupart de mes copains qui ont adoré)… bien mais pas inoubliable.    J’ai même failli abandonné au tiers du livre.  J’ai accroché plus tard!

6,5/10