Effroyables jardins – Michel Quint

Effroyables-jardins-copie-1.jpg Résumé
« À chaque fête, chaque Noël, chaque anniversaire, il fait le clown.  Il revêt son costume grotesque, son nez rouge et devient « le plus triste des clowns tristes ».  Ce père fait honte à son fils.  Jusqu’au récit de l’oncle Gaston: un dimanche, après une sortie au cinéma, ce dernier lui raconte tout. L’histoire sublime et banale d’un résistant et d’un soldat allemand.  Celle qui a fait du père un héros. »

Commentaire
C’est dans le cadre de mon challenge 2008 que j’ai découvert ce récit.  En effet, de mon côté de l’océan, il n’est pas au programme dans les écoles et si je n’avais pas eu à trouver un « Q » pour le challenge en question, je serais probablement passée à côté… et j’aurais manqué quelque chose! 

Ce livre a été écrit à l’occasion du procès de Maurice Papon (qui était, je l’avoue, un illustre inconnu pour moi… par chance, mon édition contient un très intéressant dossier à la fin, qui m’a permis de me situer davantage) où un clown triste aurait tenté d’assister au procès. Le récit, écrit en rétrospective, raconte une anecdote ayant eu lieu en France, lors de la deuxième guerre mondiale, alors que quatre jeunes sont pris en otage par l’armée allemande et attendent d’être fusillés.

J’ai surtout apprécié les images dans ce roman.  Images fortes, omniprésentes.   Par le récit de quelques anecdotes, on réussit à saisir une partie de l’étendue de ce qui est arrivée à ce moment-là.  L’humain dans ses meilleurs et ses pires jours.  La bêtise humaine.  Et la grandeur humaine aussi.  Comme ces clowns augustes, patauds, petits mais qui volent la vedette des spectacles de clown, on voit des gens ordinaires, des gens simples, qui ont finalement réussi quelque chose de grand.  Par l’humour, la dérision, certains actes aparaissent sous une meilleure lumière.  Le personnage du soldat allemand m’a aussi particulièrement touchée.  Et la raison pour laquelle ces otages avaient été choisis m’a chamboulée.

Un roman aussi qui nous rappelle de na pas oublier, de ne jamais oublier.  Pour ne pas recommencer.  Un moment de lecture qui fut somme toute très fort.  

Et pourtant, il avait bien mal commencé, ce moment.  Les premières pages, racontées par un adolescent qui considère tous et chacun comme des cons et des connes, en langage adolescent, ne m’ont pas vraiment plu en raison du style.  Je me suis alors dit que bon… c’était court!  Sauf qu’au moment où Gaston prend la narration, je suis réellement entrée dans l’histoire.  Et je l’ai finie en sanglots.  Après avoir médité sur l’histoire, je me suis plongée dans le dossier, très simple mais très bien fait, qui explique aux personnes comme moi qui ne connaissent cette période de l’histoire que par les romans certains faits et met en lumière plusieurs aspects du récit. 

8,5/10 

Hot Six – Janet Evanovich

Hot-Six.gif Résumé
Il se passe décidément de drôles de choses à Trenton.  Cette fois, Ranger, notre superhéros national, a été arrêté pour port d’arme illégal… et a mystérieusement disparu dans la nature.  Stephanie, bien consciente de ne pas être de taille face à son mentor, et pas du tout certaine de vouloir le livrer à la justice, décide de laiser cette tâche à son ennemie jurée, Joyce Barnhardt.  Pendant ce temps, Grandma Mazur décide d’emménager avec elle, au grand dam de Joe Morelli et Stephanie fait également du gardiennage… prolongé pour une connaissance qui n’en peut plus de voir son garde-manger vidé et son mobilier dévasté par un chien qui ne sait pas faire la différence entre comestible et non-comestible.  Ajoutez à tout ceci une Lula en grande forme, une copine qui menace de se jeter en bas du pont, deux goons qui la suivent à la trace et deux weirdos qui n’émergent qu’occasionnellement de leur monde magique induit artificiellement… et le tableau est complet pour une autre aventure de Stephanie Plum!

Commetaire
Comme vous pouvez le constater, je n’ai pas pu résister longtemps à savoir QUI avait été pioché dans le chapeau!  J’étais beaucoup trop curieuse pour patienter longtemps et je me suis rapidement lancée dans ce noveau volet de ma chasseuse de primes préférée.  Pour une rare fois, j’ai dû me forcer un peu pour écrire un résumé… parce ce qu’il y avait sur la jaquette du livre ne reflète pas vraiment ce qui s’y passe, selon moi… je crois que celui qui l’a rédigée n’a lu le bouquin qu’en diagonale… ça me surprend toujours!!!    

Je lis cette série pour passer un bon moment, pour rire des appréhensions de Stephanie (et bon, si vous insistez, peut-être, un peu, possiblement pour Ranger et Morelli).  L’intrigue policière n’a presque rien à y voir; je me suis doutée du punch assez rapidement… et les détails sont plus ou moins palpitants…

Toutefois, ce tome n’échappe pas à la règle et m’a procuré un excellent moment de lecture, assez pour me faire oublier les vents de 100 km/h qui menacent de transformer ma maison en OVNI et de m’envoyer me balader au pays d’Oz si j’ose mettre le nez dehors.   On retrouve Stephanie empêtrée dans des situations abracadabrantes, toujours là où il ne faut pas.  Parce que si elle n’accepte pas le dossier de Ranger, ça ne veut nullement dire qu’elle ne met pas son nez dans l’affaire!  Dieu que j’aimerais me réveiller avec Ranger chez moi au beau milieu de la nuit!! je sais, je sais, je peux toujours rêver!!)

Les personnages secondaires sont selon moi l’une des grandes forces de la série.  Mêmes les vilains sont comiques; Alexander Ramos en train de se sauver en cachette pour fumer… c’est quelque chose!  Lula est trop drôle et j’adore toujours autant Grandma Mazur… pauvre Mme Plum!  Entre sa mère et sa fille, les conversations sont quelque chose dans cette maison!  Les passages où Grandma est chez Stephanie, en train de flirter ou d’essayer de passer son permis de conduire sont tordants.  Quelle grand-mère!

Et, je dois l’avouer… mon penchant Pro-Ranger s’affirme de plus en plus… c’est qu’il est hoooot dans ce tome!  Morelli est bien aussi… mais l’aspect mystérieux de Ranger m’attire davantage.  Quel homme!!!

Reste à savoir combien de temps je vais résister à lire le 7e tome!!!  On parie??? 😉

8,5/10
(dont plusieurs points, encore une fois, dédiés à Ranger!)

La course aux cocos de Pâques… c’est parti!

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J’imagine que, la fête de Pâques étant terminée, vous êtes tous bien gavés de chocolats!  Mais ne vous en faites pas… mes cocos de Pâques à moi sont virtuels… ils n’ajoutent donc absolument rien au tour de taille!!  C’est l’avantage! 

J’ai donc repris le même concept qu’à la St-Valentin et j’ai caché dans les articles de mon blog 15 cocos de Pâques qu’il vous faut dénicher!   Au départ, je voulais piger des citations au hasard dans les bouquins choisis… mais comme la moitié de mes livres sont en anglais, ça devenait un peu compliqué!  Au risque de ne pas être vraiment originale, vous aurez donc droit au même genre d’indices que la dernière fois.

Qui peut jouer?  Comme l’autre fois! Le jeu est pour ceux qui possèdent un blog qui parle au moins un peu de lecture ou qui commentent régulièrement sur les blogs lecture.   C’est encore une fois pour éviter qu’un passant totalement inconnu, ayant du temps à perdre, s’amuse à passer une par une les archives du blog à toute allure pour trouver les p’tits coeurs sans même lire les indices. 

Voici donc la nouvelle série d’indices!

Coco #1:  L’île des chemins qui montent, des boîtes de toutes sortes, au ciel rempli de nuages.
Dernières nouvelles des oiseaux – Erik Orsenna
Trouvé par Stéphanie


Coco #2:  Probablement serait-il d’accord avec moi en ce qui concerne les céleris.
Voleurs de sucre – Éric Dupont
Trouvé par Stéphanie

Coco #3:  Elle les a tous fascinés… à en perdre la raison. 
N.P. – Banana Yoshimoto
Trouvé par Emeraude


Coco #4:  Des souliers vert olive, un chat qui parle avec ses yeux, margaritas… et Viggo!!!
Soutien-gorge rose et veston noir – Rafaelle Germain
Trouvé par Florinette

Coco #5:  Entre l’Allée et l’Île
Gabrielle – Marie Laberge
Trouvé par Emeraude

Coco #6:  Où nous effectuons un passage dans une petite pièce hexagonale… mais pas celle d’Ogawa.
Le fantôme de l’opéra – Gaston Leroux
Trouvé par Florinette

Coco #7:  Toutes les nuits… danser, danser, danser… sans jamais s’arrêter.
Jonathan Strange et Mr. Norrell – Susanna Clarke
Trouvé par Stéphanie


Coco #8:  Selon toute logique, il n’aime ni les bananes, ni les canaris, ni les pissenlits.
Le curieux incident du chien pendant la nuit – Mark Haddon
Trouvé par Stéphanie


Coco #9:  Il a été choisi… dès le départ.
Balade en train sur les genoux du dictateur – Stéphane Achille
Trouvé par Stéphanie

Coco #10:  Et pourtant, il les aimait tellement!
Un parfum de cèdres- Ann-Marie McDonald
Trouvé par Florinette

Coco #11:  Quant le Rouge finit par perdre de son éclat…
Le carnet d’or – Doris Lessing
Trouvé par Florinette


Coco #12:  Elle le visite mille pieds plus haut, 5 milles en ligne droite, 15 milles par la route…
La ferme africaine – Karen Blixen
Trouvé par Florinette

Coco #13:  La signification de Véga de la Lyre
Émilie de la nouvelle Lune 3 – Lucy Maud Montgomery
Trouvé par Florinette

Coco #14:  Pour survivre, devenir un autre…
La musique d’une vie – Andrei Makine
Trouvé par Florinette

Coco #15:  bleu, noir, rouge, orange, jaune, vert, blanc …
Les thanatonautes – Bernard Werber
Trouvé par Carine

Bilan!
Florinette : 7
Stéphanie: 5
Emeraude: 2
Carine: 1

Bravo Florinette!!!  Tu auras donc droit à une petite surprise en direct du Québec pour tes efforts!  Et merci à toutes celles qui sont venues faire un tour!!  Ce fut très apprécié!!!

PS: Si vous voulez des explications sur les indices… faites-le savoir, je me ferai un plaisir de vous les donner, tant que ça ne vole pas le « punch »!!!


Quand vous trouvez l’un des cocos de Pâques – placés à la fin des billets… je n’ai pas mis souvent de cocos dans mes articles… vous devriez les reconnaître!!! –  vous n’avez qu’à inscrire le titre du billet ainsi que le numéro du coco correspondant dans les commentaires.  Parce que pour avoir un point, il faut quand même associer le bon coco au bon numéro!  Un bon truc pour déjouer les éventuels mauvais joueurs!  

À vos marques… prêts… partez!!! 🙂

Joyeuses Pâques!!!

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La question de Pâques…

Pourquoi, d’après vous, les petits Québécois recherchent-ils leurs cocos de Pâques dans la maison et pas dans le jardin?

Un indice?

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Un autre?

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Juste pour vous donner une idée… les fenêtres que vous voyez sont à environ 2,5 mètres du sol.  Et ce n’est pas ma région qui a reçu le plus de neige cette année… vraiment pas!!!

Joyeuses Pâques!!!

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L’enchanteur et illustrissime gâteau café-café d’Irina Sasson – Joelle Tiano

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« À presque 101 ans, très loin de là où elle est née, Irina Sasson entretient chaque matin sa mémoire en récitant, dans les sept langues que sa destinée l’a amenée à parler, la recette du fameux gâteau café-café qui lui a valu le succès que l’on sait dans la colonie européenne de Batenda.

Surgissent alors les jours incandescents de sa vie.  Des jours qui n’ont rien perdu de leur douceur ni de leur éclat, ni de leur douleur non plus.  Et sans doute, dût-elle vivre cent ans encore, et sa mémoire s’effilocher chaque jour un peu plus, ils resteraient longtemps en elle, noyaux rebelles à l’oubli…  Ce jour-là, venue du nord du Continent, sa petite fille est à son chevet.  Pour une raison précise. »

Commentaire
Je crois que tout le monde a lu ce livre, sur les blogs!  Ça m’étonnerait donc d’apporter quelque chose de nouveau.  Toutefois, je me devais de parler de ce livre car sa lecture a été pour moi une délicieuse parenthèse douce-amère dans cette journée de tempête.  Ce livre, c’est l’histoire d’Irina, né dans les Balkans et partie de Paris où elle a laissé jeunesse et famille, pour Batenda, le temps que la guerre finisse.  Batenda est finalement devenu sa maison. 

Le temps qui passe, s’écoule, tout doucement, rythmé par des moments forts, doux, tristes, poignants, tissés en semble par le fil que représente le gâteau café-café, confectionné à tous les moments marquants de sa vie.  Et c’est cette recette, récitée chaque jour telle une invocation, qui ramène à Irina quelques bribes de sa vie, trop fortes pour être oubliées.

J’ai ressenti la brise du fleuve, l’odeur des lambris et du café, j’ai vu la cité perdue de Madruche envahie par la végétation, j’ai ressenti les émois du premier amour romantique ainsi que l’attachement qui a lié Irina à son mari, choisi pour elle.  

Et Susan, sa petite fille, à l’écoute pendant que la recette tente de se frayer un chemin à travers le temps, tient avec elle un dialogue intérieur, comme si leurs pensées parcouraient les mêmes chemins…  c’est vraiment un joli moment de lecture.  

Sauf que maintenant… j’ai le goût de manger du fameux gâteau café-café, dont je connais la recette par coeur, maintenant!  Et il y a problème parce que connaissant mes talents culinaires, c’est risqué!!!

9,5/10
    

Princesses oubliées ou inconnues – Philippe Lechermeier / Rébecca Dautremer

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« Dans Princesses, il y a Cendrillon et quelques autres célébrités mais on y trouve surtout des princesses oubliées, des princesses injustement ignorées.  Ce n’est pas tout.

Dans Princesses, il y a des histoires, des anecdotes, des secrets et des portraits.  Il y a des choses qui font rire, qui font peur, d’autres encore qui font rêver.  Et ce n’est pas tout.

Dans Princesses, il n’y a pas que des princesses.  Il y a aussi des cailloux, des ombrelles et des baisers.  Des jardins, un prince, des papillons noirs, des mystères.  De l’amour.  Comme toujours.  Mais il n’y a pas que ça. 

Princesses parle de princeses comme personne ne l’a jamais fait, les montre comme vous neles avez jamais vues. Mais ce n’est pas tout… »

Commentaire
Quel bel album!!!  Je suis définitivement sous le charme de ces princesses bien particulières qui font rire, sourire et rêver.  Quelle petite fille n’a pas rêvé d’être une princesse!  Et certaines grandes filles en ont gardé certains côtés!!!!  Les histoires et stéréotypes de princesses sont ici revisités en une quarantaine de portraits de princesses un peu spéciales.  On peut aussi y visiter les tours sombres qui servent de chambres aux princesses (avec leurs lits à petit pois et leurs réserves de pommes empoisonnées) ainsi que l’éléphant-palais de voyage. On y donne des trucs pour princesses, des proverbes de princesses, on y rencontre les animaux des princesses!  C’est joli, amusant, mignon comme tout!  Même s’il ne s’agit pas d’une histoire, j’ai adoré!

De plus, les images sont tout simplement magnifiques.  On se laisse prendre et envelopper par leur douceur.  Les phrases gribouillées, les croquis…  C’est beau, digne d’une princesse quoi!!!

Les textes sont très variés, les niveaux de langage diffèrent.  Truffés de double-sens (le coup de la petite graine dans la fleur pour faire naître une princesse… j’avoue avoir ri un bon 5 minutes!!!), de jeux de mots, de rimes et  d’allitérations qui sauront aussi rejoindre les parents.  J’ai souri à maintes reprises et ri aux éclats à plusieurs occasions.  Les citations qui ornent chaque page sont vraiment jolies.  

Bref, un moment de bonheur qui nous fait retomber en enfance.  Magique!  Mon seul petit bémol… j’ai la version « petite » de l’album (alternative vivement conseillée par Monsieur mon Budget)… et j’ai vraiment parfois dû m’arracher les yeux pour lire certains textes!  À croire que je ne suis plus si jeune que ça!!!

9,5/10

La course aux cocos de Pâques… mise à jour!

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Connaissant maintenant mieux mon horaire, je vous confirme que ma course aux cocos aura lieu lundi prochain, soit le 24 mars (à moins que je ne me sois trompée en comptant les dates sur mes doigts)!  Je mettrai mes indices en ligne à 11h du matin chez moi (au Québec) et comme avec le changement d’heure, nous avons présentement 5h de décalage (à moins que vous avanciez l’heure d’ici lundi… je ne sais pas trop comment ça fonctionne en Europe!), ça devrait donner vers 16h de l’autre côté de l’océan

 

Comme l’autre fois, les bloggueurs et les SBF qui commentent sur les blogs peuvent participer!  Je compte sur vous pour participer parce que certaines sont vraiment fortes!!!

 

À lundi!!

 

Note hors-sujet:

Ma plateforme procède à des améliorations, je crois… Je suis carrément blogonulle, je l’ai déjà dit… et je commençais justement à comprendre comment ça fonctionnait… ET C’EST TOUT CHANGÉ!!!!  Du coup, j’ai pris presque une heure à écrire ces lignes, je ne sais pas comment faire ouvrir les liens dans une autre fenêtre, je ne suis plus capable de changer la grosseur des caractères, les espaces entre les lignes sont bizarres, je ne vois plus l’heure de publication des billets programmés… bref, je suis dans le trouble!!!  Est-ce que c’est moi qui disais que j’avais une bonne capacité d’adaptation???  Je rectifie: ça n’inclut pas l’informatique!!!!!

La danse de l’esquive – Émilie C. Lévesque

danse-de-l-esquive.jpg Résumé
« Le clavardage était pour moi le moyen idéal pour communiquer, bien à l’abri derrière mon écran, jouant à être celle que je voulais être.   L’ordinaire Sarah devenait alors la flamboyante Bianca, l’artiste, la séductrice.  Un soir, j’ai même osé être Bianca, glissant ce prénom d’emprunt à l’oreille d’un beau gars dans un bar.  C’est là que tout a commencé. 

Au début, ce n’était qu’un jeu.  Bianca était un rôle, un accessoire de ma penderie, comme la robe rouge passion que j’enfilais à l’occasion.  Le jeu est devenu plus sérieux et Bianca, mon pendant sexuel.  Il y a aussi eu Florence, celle qui me gardait les pieds sur terre, qui m,aura aidée à reprendre le contrôle de ma partie raisonnable. 

Mais à trop vouloir esquiver ceux qui m’aimaient, à laisser tout la place à celles que je n’étais pas, le danger était là, bien tapi et prêt à me dévorer vivante… »

Commentaire
Quand j’ai ouvert ce roman, je croyais que j’entrais dans une histoire ayant le net comme toile de fond.   Ayant vu de drôles de choses et de méchants numéros sur cette charmante toile, je croyais donc que j’aurais affaire à une fille qui jouait sur le net à être quelqu’un d’autre (je lis toujours bien distraitement les quatrièmes de couverture!) et qui se retrouvait empêtrée dans ses histoires.    Finalement, ce n’est pas du tout ça; on ne parle que brièvement des salles de « chat »  et on se transpose très rapidement dans la vie réelle de Sarah, 19 ans, qui ne sait pas trop qui elle est mais qui croit, en fait qu’elle n’est pas.  Pas intéressante, pas flamboyante, pas importante.  Elle mène une vie sans éclat jusqu’à ce qu’elle décide de devenir, le temps d’une soirée, Bianca.  Dans la peau de ce personnage, elle ose, elle séduit.  C’était au départ un jeu… et soudain ce ne l’est plus… Sarah a perdu le contrôle de ses alter-ego.  

J’ai beaucoup aimé cette lecture même si Sarah est quand même un personnage assez éloigné de moi (avouons que j’ai quelques années de plus qu’elle et que j’ai eu plus de temps pour faire plus ample connaissance avec moi-même!!!) qui ne sait pas trop où elle va et qui choisit d’être quelqu’un d’autre pour se sentir vivante. J’ai été touchée par la détresse de Sarah, par ses tentatives maladroites pour être.  J’ai aussi pu ressentir l’impuissance de Martin qui veut tellement l’aider mais qui ne sait absolument pas comment s’y prendre.   On se demande comment elle a pu en arriver là… mais ne se pose-t-on pas cette question pour toutes les dépendances?  Où se situait le point de non retour?

L’écriture est simple, les phrases courtes, ce qui correspond bien à la forme du roman, raconté au « je » par Sarah.  On ressent à travers les mots tour à tour l’ennui, la panique, le contentement, la perte de contrôle, la rationnalisation, la chute.  J’ai beaucoup aimé.  

Et suite à la lecture, je ne sais trop si Sarah finit par accepter de qu’elle est où si elle accepte plutôt de n’être pas…  J’ai passé un très bon moment avec ce roman!

8/10

High Five – Janet Evanovich

HIgh-five.jpg Résumé
Dans ce cinquième épisode des aventures de Stephanie Plum, the bounty hunter from Hell, elle se retrouve à cours d’argent pour cause de la trop grande honnêteté des gens: tout le monde se présente en cour et elle n’a aucun FTA à aller récupérer (avec toutes les aventures que ça implique).  Elle décide donc de donner un coup de main à sa famille, question de passer le temps, qui cherche à retrouver son oncle Fred, disparu en faisant des commissions.  Et question d’avoir un « side-line », pourquoi par devenir employée de RangeMan, entreprise appartenant à Ricardo Carlos Manoso, mieux connu de tous sous le nom de Ranger?

Commentaire
Mon premier commentaire en refermant le bouquin – commentaire d’ailleurs crié haut et fort chez
Emeraude à ce moment précis – ce fut :  Mais comment Janet Evanovich peut elle OSER nous faire subir une pareille torture???  Comment est-il possible, maintenant, de ne pas sauter IMMÉDIATEMENT sur le tome 6, surtout quand il attend bien sagement dans ma PAL!!!  Vraiment… torture mentale!!!

Entre moi et Janet Evanovich, jusqu’à maintenant, la recette est toujours bien à mon goût.  Ok, c’est toujours la même recette… mais je ne m’en lasse pas!!!  Avec Stephanie Plum, rien ne se déroule jamais comme prévu!  Rien de rien!  Et ce qui me fait le plus rire dans tout ça, c’est d’imaginer ce qui peut passer par la tête de ceux qui la voient en action (Ranger et Morelli entre autres… mais aussi les flics qui la retrouvent toujours dans des situations abracadabrantes)!   La scène au mariage… j’en ai vraiment pleuré tellement je riais!   C’est juste trop fou pour être vrai, même dans un roman!!!

Les personnages secondaires sont toujours aussi tordants… Grandma Mazur, mamie armée, Lula (que j’aime de mieux en mieux… c’était juste so-so au départ) et le fameux « bookie » qui suit Stephanie partout et qu’elle finit par materner!!!  Sans parler de la bestiole que Stephanie héberge une bonne partie du roman!    Même lui nous devient presque sympathique!!!!  

Je garde le meilleur pour la fin… (et non, ce n’est pas l’intrigue policière… depuis quand je lis Stephanie Plum pour l’intrigue policière???  J’ai su pas mal tout de suite qui est vraiment dangereux, qui ne l’est pas tant que ça, qui est le gros méchant… on ne sait juste pas vraiment comment tout ça est lié ensemble)… et j’ai nommé Ranger et Morelli!!!  Pour moi, qui tend à pencher un peu plus du côté obscur (ben quoi… Ranger est habillé tout en noir… c’est obscur, non??) j’ai été drôlement servie!!!  Il est seeeex dans ce tome!!!!  Et très présent, avec ses sourires en coin et sa hot-attitude!!!   Yummy!  Quant à Morelli, je l’ai préféré dans le tome 4… il est un peu trop « gentil » dans celui-ci!!!  Mais quand même, entendons-nous… c’est quand même de l’Homme avec un grand H !!!  Quel choix difficile, voire même impossible!!!

Et je crois que je vais me recycler en chasseuse de prime, si on rencontre de tels spécimens à tous les coins de rue!  Ce n’est pas à l’hôpital que je risque d’en croiser, n’est-ce pas!!!!  Serais-je due pour changer de job???

9/10
(parce que Ranger!!!)

La rose de Versailles – Riyoko Ikeda

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Résumé
En 1755 naissent, dans trois pays différents, Oscar François de Jarjayes, en France, fille d’un général de la garde royale de sa majesté, Marie-Antoinette, en Autriche, future reine de France et Hans Axel de Fersen, en Suède, comte.   Leur rencontre bouleversera leurs vies.   Oscar, élevée par son père comme un garçon et accompagnée de son fidèle ami André, deviendra capitaine de la garde royale et sera amenée à fréquenter de près la famille royale.  Nous suivons donc, sur une période de plus de 20 ans, ces trois personnages, à travers les excès de la cour jusqu’à la révolution. 

Commentaire
Mise en situation: Je suis bien tranquillement en train de lire dans mon salon, une jolie petite musique en arrière plan quand soudain, je manque tomber en bas de mon fauteuil de surprise quand une voix mi-étonnée, mi-découragée derrière moi…

– Bon… elle est folle… elle est rendue qu’elle lit le dictionnaire, une page à la fois, maintenant…
– Non, je pense que c’est la bible… elle a dû faire une gaffe et craindre pour le salut de son âme! (autre voix… mi-amusée celle-ci)
– J’te gage que c’est l’annuaire de téléphone et qu’elle est en train de l’apprendre par coeur… (retour de la première voix)
– Les gars… vous êtes vraiment, mais VRAIMENT épais… (ça, c’est ma vois à moi, une fois ma presque-crise-cardiaque passée!!!)

Il faut dire que chez moi, mes copains ont tendance à arriver et repartir comme bon leur semble… c’est juste un peu… surprenant parfois!!!  Et il faut dire aussi que les deux premiers tomes de « La rose de Versailles » ont vraiment l’air d’un dictionnaire… ou d’une bible… ou d’un annuaire téléphonique!!!!  Ils font plus de 1000 pages chacun et sont vraiment énormes!!!  Une chance qu’était des mangas, ça se lit très rapidement sinon gare à la tendinite du pouce!!!!  Avouons toutefois que quand ils ont eu compris ce que je lisais réellement… ils trouvaient ça aussi fou que le bottin téléphonique!!!

– Lady Oscar?!?!?!  Sérieux?!?!?!  Ça existe encore, ça!?!?!  Tu es encore plus bébé que je pensais!

Ce sont donc tous les épisodes de cette série parus pour la première fois au début des années 70 qui sont réunies dans cette édition.   Est-ce que j’ai aimé?  Bien sur que oui!  C’est Lady Oscar, après tout!!!   J’ai adoré cette série étant jeune… c’est grâce à elle que j’ai eu le goût de découvrir l’histoire de la révolution française (eh non, à part que tout le monde a eu la tête coupée, on n’en apprend pas grand chose ici, dans le cours primaire!).  Je n’arrêtais pas d’embêter mes copains en disant qu’André, LUI, il était un vrai ami et il était gentil avec Oscar… bien plus qu’eux l’étaient avec moi… certains s’en souviennent encore… et ne gardent pas nécessairement un si bon souvenir d’avoir été comparés à un personnage de dessin animé!!!   J’ai d’ailleurs la série animée en DVD à la maison… et je ne leur ai pas encore pardonné de ne pas avoir mis la chanson du générique qui passait dans mon jeune temps, ainsi que certains dialogues!  C’est juste… pas pareil!!!!  Mais bon… ça me fait toujours autant pleurer!  Nostalgie, quand tu nous tiens!

Que dire… je connaissais toute l’histoire, j’ai été bien contente de la retrouver dans le manga.  En fait, la série officielle se termine après 800 pages du second tome… c’est cette partie que j’ai préférée.  Ok, les dessins datent et ça se voit… ok, il y a des fleurs partout… ok, les expressions de la foule sont abondantes et répétitives… ok, c’est vraisemblablement très romancé par rapport à l’histoire réelle…  mais c’est très représentatif de ce dont je me souviens (de la série télé) et c’est tout à fait ce que j’attendais de ce manga.  J’aime toujours autant l’histoire.  La rose de Versailles, c’est Marie-Antoinette, qui, selon ce qui est présenté, de par son insouciance, dépensera sans compter l’argent de la France en bijoux, fêtes et fanfreluches.   Mais le principal personnage demeure Oscar, qui reste une femme, mais une femme tiraillée entre son rôle de soldat et ses sentiments.   C’est une bien belle histoire que celle d’Oscar et André… mais bien triste aussi.  Je ne sais pas si j’aurais aimé autant si elle n’avait pas bercé mon enfance et le début de mon adolescence… mais dans ce cas, la magie a opéré à nouveau!

En ce qui concerne le troisième tome, il sera pour moi rapidement oublié.  Probablement dessiné après les deux premiers, le trait de dessin est modifié (j’ai parfois du mal à reconnaître Oscar, qui est définitivement plus « homme », et Marie-Antoinette) et il met en scène la nièce d’Oscar, Loulou, gamine futée et espiègle.  Oscar et André sont présents mais ce sont davantage des « aventures » qui se seraient déroulés dans la période où Rosalie demeurait chez le général de Jarjayes. Elles ont présenté pour moi peu d’intérêt…

9/10 pour les deux premiers tomes
4/10 pour le troisième tome