Pars vite et reviens tard – Fred Vargas

Résumé
« Des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d’appartements, dans des immeubles situés d’un bout à l’autre de Paris.  À première vue, on pourrait croire à l’oeuvre d’un tagueur.  Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique.

De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d’incompréhensibles annonces?  Certains textes sont en latin, d’autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles.  Mais tous prédisent le retour d’un fléau venu du fond des âges… »

Commentaire
J’attendais impatiemment que l’un des livres provenant du colis malencontreusement cryogéné par mon facteur et gentiment envoyé par Amanda sèche pour pouvoir m’y lancer… et c’est celui qui a fini de sécher en premier!  Je n’aurais jamais cru que ça pouvais être si long, de faire sécher quelques centaines de pages!  Mais celui-ci était moins atteint et a atteint aujourd’hui un état à peu près lisible!

C’était donc ma première rencontre avec Fred Vargas ainsi qu’avec le commissaire Adamsberg.  J’ai eu parfois l’impression que ce n’était pas la première apparition du dit commissaire mais je n’en suis pas certaine.  Je l’ai bien aimé, d’ailleurs, ce commissaire intuitif, qui marche au ralenti et qui se laisse mener par l’enquête au lieu de la mener de façon organisée!  Le calepin avec les noms et description… trop comique!  Un drôle de personnage!

Les personnages sont d’ailleurs l’un des points que j’ai bien aimés dans ce livre.  Même les personnages secondaires ont une véritable identité… et sont tous un peu bizarres!  Et ça, ça m’a plu!  Les trois historiens un peu cinglés qui vivent tous ensemble et qui s’appellent à coup de balai dans le plafond, entre autres, j’aimerais bien en savoir davantage.   J’ai eu l’impression que  tout le petit monde imaginé par Vargas se tient, que les personnages sont liés et pas anecdotiques.  J’ai aussi bien aimé Joss le Crieur, ce drôle de bonhomme qui a réinventé un métier révolu.  J’ai eu bien du plaisir à m’imaginer les criées, ce retour en arrière, à la vie de quartier dans une grande ville.

Comme j’aime bien l’histoire, le côté historique et documenté du roman m’a aussi bien plu.  Bon, l’hypocondriaque que je suis a passé le reste de la journée à vérifier, au cas où je n’aurais pas des piqûres de puces ou une soudaine fièvre… mais ça c’est un peu normal venant de moi!!!  Quant à Pepys… je ne peux pas croire qu’Helen Hanff (dans « 84, Charing Cross Road« ) s’est tapé tout ce journal!!! 

Quant à l’intrigue, j’ai bien aimé sans être épatée non plus.  Le rythme est assez lent, rien de sanglant (ça, je ne m’en plaindrai pas!) mais ça se tient de bout en bout.  Il n’y a qu’une certaine apparition fantômatique dont je n’ai pas bien saisi la raison d’être…  Est-ce que j’avais deviné la fin?  J’avais deviné « qui », presque comme toujours, mais pas vraiment le « pourquoi » complet.  Je commence à m’habituer à ne plus m’attendre à être surprise par le « qui » mais par le « pourquoi »!  Faut croire que j’ai des ancêtres communs avec Adamsberg en ce qui concerne une certaine intuition bizarre et inexplicable… mais pas pour la lenteur, par contre!  Surtout pas ces jours-ci! 

Bref, j’ai bien aimé et je relirai cet auteur avec plaisir, ne serait-ce que pour rencontrer à nouveau ces personnages bizarroïdes!

7,5/10

Kafka sur le rivage – Haruki Murakami

Résumé coup-de-coeur.gif
« Kafka Tamura, quinze ans, s’enfuit de sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui.  De l’autre côté de l’archipel, Nakata, un vieil homme amnésique décide lui aussi de prendre la route.  Leurs deux destinées s’entremêlent pour devenir le miroir l’une de l,autre tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse un murmure enchanteur.  Les forêts se peuplent de soldats échappés de la dernière guerre, les poissons tombent du ciel et les prostituées se mettent à lire Hegel.  Conte initiatique du XXIe siècle, Kafka sur le rivage nous plonge dans une odyssée moderner et onirique au coeur du Japon contemporain.

Commentaire
J’ai terminé ce livre hier soir et j’ai passé la journée à y penser… on dirait qu’à chaque fois que je me remémore un détail, je le comprends de façon différente, j’y vois une nouvelle métaphore.  En fait, si je m’écoutais, je crois que je le relirais immédiatement!!  Je suis déjà bien partie, ça fait plusieurs chapitres que je survole depuis ce matin. 

J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman initiatique et fantastique qui soulève somme toute beaucoup plus de questions qu’il ne donne de réponses.  Deux histoires qui, on le sent dès le départ, sont intimement reliées: celle de Kafka, qui s’est choisi ce nom et celle de Nakata, un vieil homme « pas très intelligent » suite à un coma de plusieurs semaines et qui sait parler aux chats.   Les personnages rencontrés sont attachants, ont tous fait des choix différents et vivent avec leurs conséquences quotidiennes.  J’ai beaucoup aimé Oshima, le bibliothécaire ainsi que Nakata, qui se laisse porter par son destin.  Le destin est l’un des nombreux thèmes traités.  Le destin, la mémoire, la quête et l’acceptation de soi, le temps qui passe en sont quelques uns.  Est-ce que j’ai compris toutes les métaphores?  Certainement pas.  Chacun les comprend à sa façon, probablement et l’auteur nous laisse libres d’interpréter plusieurs événements.  J’aurais parfois apprécié avoir des pistes supplémentaires par rapport à certains événements mais ça, c’est moi!

On rencontre, par le biais de conversations, plusieurs personnages tels que Hegel, Beethoven, Hayden, Bouddah, Eichmann, des poètes japonais et plusieurs autres…  Les réflexions amorcées ne m’ont alors pas paru lourdes, comme c’est souvent le cas. 

J’ai particulièrement apprécié être plongée à nouveau dans ce tourbillon, cette tempête qu’est l’adolescence, où tout semble mystérieux, où le passé pèse un lourd poids et où on voudrait se débarrasser de tout ce que nous considérons comme des chaînes.  Chacun à ses propres prophéties familiales.  J’ai pu retrouver cet état où nous sommes complètement déboussolés, entre deux mondes, et où nous devons prendre des décisions qui apparaissent comme un point de non-retour.  Et pourtant, l’écriture de Murakami n’a rien d’exalté.  Elle coule calmement pendant 638 pages… et je ne me suis pas ennuyée une minute même si je ne savais pas trop où l’auteur voulait m’emmener.  Tout comme certains personnages, je me suis laissée emporter.  Dans ces villes, cette cabane, cette forêt, cette bibliothèque, ce village, ce rivage.

Bref, un livre qu’on déguste et qu’on prend le temps de savourer.  Nul doute que je relirai à nouveau cet auteur… et peut-être même ce livre! 9/10 

Ciel, ma Pile À Lire!!!

Ca y est, je déclare l’état d’urgence!!!!

Je suis en perte de contrôle total!  La fameuse PAL déborde des paniers sensés la contenir, menace de s’effondrer ou de faire s’écrouler mes bibliothèques!!!   Et j’ai cette fâcheuse tendance à considérer les livres achetés depuis un bout comme « passés date »… et à les reléguer au bas de la fameuse pile!  Résultat, je lis les nouveaux et les autres s’enfoncent irrémédiablement!!!!  

Et pourquoi aujourd’hui cet état d’urgence alors que ma monstrueuse PAL a depuis longtemps dépassé le cap fatidique des 3 chiffres??  Parce que je viens de me « lâcher lousse » d’aplomb en librairie et que je constate avec effroi que je vais devoir acheter une nouvelle biblio… et qu’il manque de murs pour mettre la dite biblio dans la même pièce que les autres!  Et j’ai quelques réticence à étendre l’épidémie bouquinesque au reste de la maison… Je me connais, quand on me donne un pouce, je prend un pied… surtout quand c’est moi qui doit gérer les pouces et les pieds en question!!!  Je m’auto-oppose à moi-même!!

Il faut dire que je me suis levée complètement « spring » ce matin, l’expression « complètement spring » était maintenant consacrée par le célèbre « dictionnaire Yann et Alex, copains d’enfance » pour décrire un état dans lequel je suis parfois qui pourrait se définir par : personne totalement survoltée, hors-contrôle, ayant une fâcheuse tendance à fredonner et à sautiller sur place toute la journée et à agir sur des coups de tête.  Depuis que je suis vieille et sage (et aussi très fatiguée depuis un an), elle sert beaucoup moins souvent mais à une époque, c’était disons… fréquent!!!  Mais bon, quand je suis « spring », c’est impossible à manquer et je m’énerve parfois moi-même quand je suis dans cet état!!

Alors dans mon hyperactivité springnesque, après le boulot aujour’hui, j’ai décidé de faire touuuutes les commissions que je laissais traîner depuis des semaines!  La reine de l’efficacité, j’ai dû faire 120 km entre 4h et 8h et au moins 10 endroits différents!  Et comme je débordais d’énergie, que j’avais des idées de grandeur et que je croyais tout possible, j’ai décidé de compléter mon colis pour le swap Afrilire dont les dates limites approchent à grand pas (je ne crois pas révéler un grand scoop si je dis que mon colis va partir outremer, n’est-ce pas!!!!). 

Ce qu’il faut savoir c’est que l’Afrique, dans mon coin de pays, ce n’est pas nécessairement à l’honneur!  Je décide donc de refaire le tour des librairies, au cas où je verrais des livres d’auteurs Africains que j’avais manqués les fois précédentes (j’ai des yeux bioniques, quand je suis « spring »!!  Je n’ai pas ma liste d’auteurs… qu’importe!!!!  J’ai de l’énergie et une grande patience!!!  Ma solution miracle: regarder les uns après les autres tous les livres de la section « romans », essayer de « spotter » des auteurs ayant une consonnance africaine, en lire des extraits et tenter de me souvenir s’ils étaient sur la dite liste ou non!  J’avais même espoir de faire des découvertes!!! 

Miraculeux???  Pas pour trouver des auteurs africains en tout cas… mais à regarder chaque livre comme ça (parce que je l’ai fait… dans 4 librairies!!!  Je sais, je suis cinglée!!!), on en trouve des titres qui sont sur notre LAL personnelle!!!  Le genre de livres « qu’on a cherché partout, qu’on n’a jamais vus avant et qu’il nous faut absolument »!!!  Je ne vous dirai même pas le montant total des achats-spring, c’est indécent!!!! 

Donc, il faut des solutions:
– M’injecter une puce anti-librairie qui déclencherait un bruit horrible quand j’entrerais dans une librairie?? (ça ou une averse de céleris, ça réussirait probablement à me faire sortir au plus vite)
– Un ticket modérateur??
– M’enlever mon permis de conduire??  Ma carte de guichet??

Les copains ci-haut cités ont suggéré la camisole de force temporaire, ou encore de décharger mes batteries pour quelques jours mais je m’oppose farouchement!!!

Sur ce, je retourne à mes activités qui sont constituées, ce soir, d’écoute de vieilles chansons d’enfance (et je dis bien d’enfance… pas d’adolescence… encore une fois, très honteux de révéler ce que ça peut bien être!) à tue tête dans le salon en souriant comme une lunatique et en esquissant quelques pas de danse à l’occasion!

Désolée pour l’interminable billet sans queue ni tête… quand je disais « survoltée »!!!

Hard Eight – Janet Evanovich

Résumé
Mabel, la voisine des parents de Stéphanie a perdu la trace d’Evelyn, sa petite fille ainsi que d’Annie, son arrière-petite-fille de 7 ans.  Et (selon moi parce qu’elle n’avait pas lu le début de la série) elle demande à Stéphanie de l’aider à les retrouver.  Sauf qu’Evelyn semble être associée à Eddie Abruzzi, qui lui, semble être complètement cinglé.  Il aime jouer à la guerre… version réelle.  Stéphanie se retrouve donc poursuivie par un lapin qui veut sa peau et n’a d’autre choix que de faire appel à Ranger pour retrouver Evelyn et sa fille.

Commentaire
Je sais, je sais, j’avais dit que j’arrêtais pour un bout après le 7e tome… mais je ne suis pas super bonne pour m’écouter moi-même.  Mais là, c’est la faute d’Emeraude, qui a mentionné que Ranger et Morelli sont présent dans chaque scène!  Comment résister à ça!!!

En fait, côté intrigue, je crois que c’est le tome où celle-ci est la moins consistante.  Est-ce que ça m’a dérangée?  Pas du tout!  Parce que Ranger et parce que Morelli.  Ces deux hommes-là sont troooop hot!  Ils sont disponible en commande par catalogue, vous pensez?

On retrouve dans ce tome l’impayable Grandma Mazur, Lula et Albert Klough, futur brillant avocat qui doit épeler son nom aux deux minutes pour ne pas être confondu avec un clown, mais qui est présentement opérateur du Laundromat voisin, faute de clients.  Je l’ai bien aimé, celui-ci… un vrai pot de colle, mais un pot de colle drôle!  Mention spéciale aussi à Sainte Valérie, la soeur de Stéphanie, complètement désespérée!

Encore une fois, certaines scènes sont à mourir de rire… j’ai failli m’étouffer lorsque Stéphanie s’embarre hors de son appartement (la réaction de Ranger surtout… trop drôle!) ainsi que lors de la descente en compagnie de Vinnie.  Les réflexions de Stéphanie sont toujours dangereusement comiques (je dois parfois me remettre en question quand je me souvient avoir pensé à quelques reprises exactement la même chose… genre quand je dois décider si je me fais ou non du café le matin et que ma réponse est « naaaa… trop compliqué »!!!  C’est inquiétant, non?).
Et disons que pour une certaine scène… Omigod!   Je suis comme Connie et Lula… j’aurais voulu des détails!!! 😉

Bref, très léger mais ô combien agréable!

8,5/10

Virgin Suicides – Jeffrey Eugenides

Résumé
« Des adolescents amoureux s’efforcent de percer le mystère des filles Lisbon.  du haut d’une cabane nichée dans les arbres, ils passent leur temps à scruter les fenêtres de leur maison. 

Vingt ans plus tard, ils rassemblent des fragments de ragots et de ouï-dire, de conversaions téléphoniques, de rapports de médecins et de confessions crues et tourmentées.  autant de pièces à conviction qui expliqueront peut-être les morts successives de Cecilia, Therese, Bonnie, Lux et Mary.

Commentaire
Je suis définitivement dans le thème du suicide, ces jours-ci!  Je savais parfaitement à quoi m’attendre en prenant ce roman (premièrement j’ai vu le film il y a longtemps et deuxièmement, si je n’avais pas allumé en voyant le titre, ça aurait été le signe d’un problème certain!) et j’ai beaucoup apprécié ma lecture, même si c’est tout de même bizarre, même si le thème n’est pas gai et que les dés sont jetés dès la première page où nous sommes avertis que les cinq soeurs Lisbon s’enlèveront la vie.

Le roman est raconté à la première personne du pluriel, du point de vue d’un groupe de garçons, voisins des filles Lisbon, qui les observent, fascinés par elles et possiblement par le fait qu’elles semblent inaccessibles, lointaines.  Ce groupe d’adolescents a été marqué par les suicides, même s’ils n’étaient pas si proches que cela de leurs voisines, suicides qui ont marqué la fin de leur adolescence et le début du déclin de leur quartier.  Des années plus tard, ils demeurent nostalgiques face à cette période, face à ces filles qu’ils ont voulu aider, aimer sans toutefois les atteindre. 

Par des questions, des « pièces à conviction » élevées au rang de reliques, ils cherchent à comprendre ce qui a pu arriver aux filles Lisbon, pourquoi elles en sont arrivées là.  Ils ont beaucoup de pièces de casse-tête, beaucoup d’explications possibles mais l’explication, la vraie, ils la cherchent toujours.  Personnellement (et je peux être complètement dans les patates), j’y ai aussi vu une recherche de leur adolescence.  Une bande d’adultes qui cherchent à savoir comment et où les adolescents qu’ils étaient ont pu disparaître, devenir autre chose, et ce changement est associé aux suicides de ces filles qu’ils idolâtraient. 

Nous refermons le livre un peu perplexes… mais quand il est question de suicide, je crois que nous obtenons rarement une réponse, une explication qui puisse nous satisfaire. 

Comme j’aime beaucoup les ambiances nostalgiques, j’ai beaucoup apprécié ma lecture.  L’auteur réussit à nous faire vivre au sein de ce groupe d’adolescents, de nous faire passer  du choc du premier suicide à la presque « normalité » du dernier (le terme est définitivement mal choisi mais je n’en trouve pas d’autre).  Le livre a définitivement réussi à me faire réfléchir sur les raisons que peut avoir un adolescent de s’enlever la vie, ainsi que sur le passage à l’âge adulte. 

8,5/10

Incroyable… mais vrai!!!!


Vous n’allez pas y croire!!!  En fait, je n’y crois pas moi-même!!!!  Mais attendez que je vous explique!

J’ai beaucoup parlé de coïncidences ces temps-ci.  Il m’en est arrivé tout plein et j’ai tendance à anticiper pas mal de trucs.  Bon, c’est souvent le cas, diront ceux qui me connaissent « dans la vraie vie » mais tout de même! 

Petit retour en arrière… dans la période où j’attendais impatiemment mon swap « noir c’est noir », j’ai eu une espèce de rage de chocolats assez incroyable.  A chaque fois que je passais à l’épicerie, il FALLAIT que je m’achète une barre de chocolat noir.  C’était plus fort que moi.   Étrangement, ça m’a passé après avoir reçu mon colis (bon… peut-être le fait que j’ai pu en grignoter à mon goût et que j’avais un spectacle de baladi en vue a pu influencer les choses… j’avoue…).  Et tout à l’heure, à l’épicerie, j’ai eu une méga crise de « je veux » devant les tablettes de chocolats… et j’ai fini par dévaliser l’étalage (le nombre de chocolats achetés étant indécent, je le taierai ici!!!)

Retour chez moi quelques minutes plus tard, je monte mes 6-7 marches d’escalier pour voir si j’ai du courrier… rien.   Il fait beau et je note que la neige a beaucoup fondu au bord de la maison… ET QUE VOIS-JE À ENVIRON 10 PIEDS DE LA MAISON, EN BAS DES ESCALIERS EN QUESTION????

Je vous le donne en mille… LE PREMIER COLIS SWAP QU’AMANDA M’AVAIT ENVOYÉ!!!!  Eh oui, celui que j’ai tant guetté, surveillé, attendu!!!!!  J’étais en train de grignoter du chocolat noir à la poire (ouvert dans l’auto… une rage, je vous dis) et je vois le fameux colis!!!!  J’ai failli me jeter en bas des escaliers!!!!

Hé oui… mon facteur a tenté de faire entrer ceci (une boîte d’environ 45 cm x30 cm x 20 cm) dans une petite boîte aux lettres de 4 cm d’épais, de 10 cm de haut et environ 30 de large!!!!!!  Le genre de truc qui n’est fait que pour recevoir des LETTRES pas des énormes colis!!!  Bien entendu, c’est parti au vent ou c’est tombé en bas de la galerie…  Bien entendu, il y avait près de 6 pieds de neige par terre… Bien entendu, le colis est allé direct au fond des 6 pieds de neige en question!!!  Bien entendu, il n’y avait pour moi aucun espèce de moyen pour l’apercevoir avant la fonte des neiges!!!  Bien entendu, on dirait que je l’ai plongé dans le bain et le tout est complètement détrempé!!! Disons que c’est pas fort fort comme manoeuvre factoriale!  Je sens que le bureau des facteurs va voir la photo de la boîte demain!!!!

Qu’y avait-il dans ce joli colis qui a attendu bien sagement 2 mois sous la neige???  Bien des belles choses!! Je n’ai pas photographié le chocolat qui était dans un drôle d’état et le café s’est auto-infusé (mais est resté dans la boîte et n’a rien taché!  Je suis bénie des dieux!!!) mais je crois qu’après une bonne séance de sèche-cheveux, je pourrai me régaler avec les romans!!

Il y a donc trois polars qu’il me tarde de lire (ben… je dois quand même attendre qu’ils sèchent!):
Pars vite et reviens tard – Fred Vargas
L’aliéniste – Caleb Carr (doublé d’épaisseur sur la photo… mais rien d’irrécupérable!)
One for good – Harlan Coben (le meilleur Coben selon Amanda)

Vous pouvez aussi voir les deux jolis marque page, la très belle boîte à café (qui a sauvé les livres d’une douche au café) et qui contenait un mélange à café péruvien et une gentille carte de ma swappée!  Absentes sur la photo: deux tablettes de chocolats maintenant informes, gracieuseté de la négligence de mon facteur!!!

Mais tout est bien qui finit bien!  Amanda a vraiment fait des choix géniaux et j’ai eu un deux pour un!  Donc, merci, merci, merci, pour les deux paquets!  C’est une très très belle surprise que j’ai eue aujourd’hui!  Very inattendue, en plus!!!

Je devrais donc être correcte pour un temps côté « envie-subite-et-intense-de-me-bourrer-de-chocolat-noir »!!!!!

La Samouraï – Arièle Butaux

Résumé
« De notre correspondant en Italie, Riccardo Landini:
« Arrivés ventredi soir à Venise pour une semaine de repos après leur tournée triompnale en Europe, Éric et Hisako Berney ont été retrouvés morts dimanche matin à leur hôtel.  Les premiers éléments de l’enquête semblent indiquer un double suicide, mais aucune information n’a encore filtré sur la manière dont le couple se serait donné la mort.  Ce geste inexplicable, de la part d’artistes qui semblaient aussi heureux à la scène qu’à la ville, suscite une vive émotion dans le monde musical… » »

Commentaire
C’est un drôle de hasard qui ma poussée à lire ce livre.  J’étais à fouiner dans les CDs de Shubert pour mon challenge classique ABC – horriblement en retard, je sais –  quand je suis tombée sur un coffret de 3 CDs du Duo Crommelynck, qui contenait, entre autres, la Fantaisie en Fa mineur dont je parle ici.  Je connaissais ce duo de réputation, couple au piano comme dans la vie qui s’est donné la mort sans explication en 1994.  Je suis tombée dans ce CD, que j’écoute depuis avec délices.  Mais bon… ça n’explique rien, tout ça!  Voilà donc qu’au moment où je passais à la caisse, j’entends à la radio parler de ce livre, s’inspirant librement des personnalités et de la mort de Patrick et Taeko Crommelynck.  Il leur est d’ailleurs dédié, à eux dont l’hitoire est bien différente.  Un peu plus tard, sous le charme de leur musique, c’était décidé, il me le fallait!

J’ai bien aimé cette lecture, qui évite de tomber dans le patho malgré le thème et la situation finale connue dès le début: le double suicide du célèbre duo. Éric et Hisako, deux enfants qui se sont précipités dans la musique pour fuir la réalité et se bercer de douces illusions.  Ils se sont connus autour du sublime, le piano, la musique, pour ensuite bâtir une relation « normale », presque banale pour ces deux artistes.  Ce livre, c’est le récit d’illusions brisées, de mensonges, de trahisons, pour protéger l’art.    Le fameux duo.

Éric est dominateur, plus difficile à aimer au départ, mais il est en adoration devant Hisako l’artiste.  Hisako se laisse dominer.  Douce, elle renonce à ses rêves pour son mari, qui lui, y renonce beaucoup moins.  La narration se balade entre maintenant et avant, entre différents personnages.  Des voix entre, ressortent, pour finir en un dernier crescendo, tragique.  Des vies sacrifiées pour l’art, pour l’idéal illusoire.  Une grande quête de l’extraordinaire, de la légende.  Des personnages qui n’auront pas su vivre dans le réel, dans l’âge adulte. 

La musique est, malgré ce que peut sembler réfléter mon billet, en arrière plan.  Tout tourne autour mais elle est en sourdine.  Je n’ai pas toujours ressenti la passion qui est sensée animer les personnages, les concerts devenant presque routine plutôt que moments transcendants.  L’écriture est simple, je n’ai pas été réellement emportée mais j’ai bien aimé!

8/10

Fantaisie en Fa mineur – Franz Schubert – Challenge classique ABC

Je sais, je sais, j’ai pris horriblement de retard dans ce challenge!  Je ne vois d’ailleurs pas comment je pourrai y arriver!  Mais je n’abandonne pas car ce fameux challenge m’a fait faire de belles découvertes, dont ce gros coup de coeur pour la Fantaisie en Fa mineur pour piano 4 mains de

Schubert. Je l’avais déjà entendue mais pas vraiment écoutée

Franz Schubert est né près de Vienne, en Autriche, ele 31 janvier 1797.  Il est le 12e d’une famille de 14 enfants et il est initié très tôt à la musique par son père et son frère aîné.  Élève d’Antonio Salieri, il commence très tôt à composer et son oeuvre comprend de la musique pour orchestre, pour piano, de la musique de chambres, des lieder (plus de 600), des opéras.  Il fut relativement peu reconnu de son vivant et plusieurs de ses compositions ne seront rendues publiques qu’après sa mort.   De son vivant, il vit de la musique est est logé dans différentes chambres mises à sa disposition par ses amis.  Les salons viennois organisent des « Schubertiades », soirées musicales autour de ses compositions.

En 1928, Schubert décède à l’âge de 31 ans, des suites du typhus.

Fantaisie en Fa mineur D940

Ce n’était pas l’oeuvre que j’avais choisie au départ mais je suis tombée en amour avec cette oeuvre pour piano 4 mains.  (Note: je sais, ce n’est pas la bonne pochette… mais elle y ressemble beaucoup et je suis trop paresseuse pour scanner la mienne!) Littéralement.  S’ouvrant sur un thème chantant mais sous lequel on sent gronder une passion, elle alterne les moments doux avec d’autres plus exaltés.  On se laisse emporter par la vague, on respire plus doucement quand les tempêtes se calment, pour bientôt repartir.

Dans la version que j’ai écoutée, celle interprétée par le duo Crommelynck, j’ai particulièrement apprécié la complicité entre les différentes voix qui se répondent, toujours en harmonie par rapport au sentiment exprimé.  La mélodie apparaît réellement contruite sur les basses et j’adore la richesse sonore des pianos 4 mains. On sent parfois la douceur, parfois la passion, parfois l’urgence… on passe par énormément d’émotions différentes en moins de 20 minutes.  Et, à plusieurs reprises, ce premier thème, parfois en majeur, parfois en mineur, que je me représente bien malgré moi comme l’idéal à atteindre, qui ne nous apparaît que plus beau après chaque tempête.  Bref, j’adore.

J’ai un peu peiné pour trouver une version que j’aime sur le net.  Vous pouvez écouter un extrait ici mais je n’y ai pas ressenti la même émotion que sur mon disque.  Dans l’autre version que j’ai trouvée, ça semble être un enfant qui joue la partie du haut, avec bien des sparages et du visuel… mais moi, ce n’est pas vraiment mon genre!  Quant les artistes en mettent trop, j’ai toujours l’impression que c’est « fake ».  Mais comme je suis loin d’être une pro, ça reste mon humble avis!

Subordonnée – Isabelle Gaumont

Résumé
« Simone Beaubien, jeune femme dans la vingtaine, travaille pour une grande compagnie dans une tour à bureaux montréalaise.  Elle est la subordonnée modèle dans toute sa modeste splendeur et ses mille et une misères.

Ses patrons sont des vampires du rendement.  Ses collègues, des cas sociaux incurables.  Ses clients, de misérables victimes du crédit.  Tous ces gens concourent à rendre sa vie professionnelle proprement infernale.  Sur le plan personnel, ce n’est guère plus brillant.  Son conjoint, le Laid, ne voit en elle qu’une femme de ménage, une pourvoyeuse et un robot culinaire – encore là, une subordonnée.

Un incident insignifiant fournit à Simone le prétexte rêvé pour échapper au cercle vicieux de son existence et lui offre la chance d’améliorer sa condition  Jusqu’où peut aller une femme qui se réveille et se révolte?

Subordonnée est le roman de l’aliénation sous toutes ses formes et sur tous ses terrains: travail, vie de couple, vie personnelle.  l’obsession de la performance à tout prix s’y étale dans toute so horreur et son absurdité, de sa manifestation la plus ténue jusqu’à ses conséquences les plus extrêmes. »

Commentaire
N’est-ce pas moi la fille qui souhaitait à tout prix lire du « léger » ces temps-ci?  J’ai choisi ce roman car l’auteure est aussi humoriste.  Je croyais donc être partie pour quelques éclats de rire.  Toutefois, oui, c’est complètement absurde.  Oui, les situations sont décrites de façon ironique, presque comique.  Mais c’est loin d’être drôle.  Loin d’être drôle car trop réel. 

Ce roman met en vedette Simone, petit robot dans une grande entreprise qui voudrait être parfaite, qui endure tout sans mot dire, parce qu’elle croit qu’elle mérite son sort, n’étant pas, justement, parfaite.  Elle se trouve complètement nulle face à ses réactions, face au fait qu’elle n’a pas la bonne réponse à toutes les questions d’actualité, qu’elle ne sache pas tout.  Complètement abrutie par des conditions de travail complètement dingues, un bureau digne de celui d’Amélie Nothomb dans « Stupeur et tremblements« , sans la barrière culturelle, des collègues étranges (avec leur boulot… on les comprend un peu!  La description de ces collèegues m’a bien fait sourire… sans le vouloir, certains visages nous viennent en tête!)et un chum qui ne la voit pas et semble s’en ficher complètement.  La plume de l’auteure rend le tout facilement digérable mais disons qu’il est impossible de ne pas réfléchir sur les valeurs véhiculées par la société suite à la lecture de ce roman. 

Parce que ce roman dénonce.  Il pourrait avoir été écrit en réponse à Lucien Bouchard, ex premier ministre du Québec, qui a raconté à un journaliste que « les Québécois ne travaillaient pas assez ».   Il dénonce la société qui valorise la performance à un point tel que l’humanité des employés est parfois oubliée.  Il dénonce le sexisme encore présent tant dans les médias, dans la culture qu’au travail.  Il dénonce le lavage de cerveau qu’on nous fait parfois subir en nous abrutissant toujours davantage.   Je n’ai toutefois pas eu l’impression que l’on me faisait la morale, ce qui est souvent le cas avec les romans un peu engagés que je lis.  J’y ai  trouvé quelques longueurs mais probablement était-ce voulu, étant donné le thème du roman et le message qu’il souhaite véhiculer. Les répétitions volontaires de paragraphes entiers m’ont plu, reflétant bien la routine, l’éternel recommencement présent dans le roman.

Je ne me suis pas reconnue dans Simone (ok, ok, je l’avoue, je veux quand même être performante, j’ai beaucoup de difficulté à faire les choses à moitié, je pourrais facilement me pousser à bout au boulot mais pour les enfants que je vois, pas pour mon patron… Par contre – au grand désespoir de mon boss – je n’ai pas ce côté « sainte personne » qui endure tout et je dis généralement ce que j’ai à dire.) mais j’ai quand même pu comprendre comment elle en était arrivée là, sans trop l’avoir voulu.   J’ai aimé ma lecture mais disons que ça ne comble pas du tout mon besoin de légèreté et que j’aurais davantage apprécié à un autre moment!!!

8/10

Des blogs littéraires en langue de Shakespeare??

Vous en connaissez? 

Ce n’est pas que je sois insatisfaite des blogs francophones, loin de là!  Mais je serais bien curieuse de lire des blogs anglophones – juste quelques uns, pas une centaine… et je suis un peu paresseuse pour tous les explorer – pour voir les romans qui y sont « à la mode », moins connus et particulièrement appréciés. 

Et alors, vous avez des blogs littéraires anglo préférés?

Update…
Ouffff!  Pas facile de s’y retrouver!  C’est pas mal différent des blogs francophones!  On peut dire que les challenges sont populaires chez eux!

Quand je fouille des blogs, je regarde en premier lieu les coups de coeur, en deuxième lieu les listes de livres lus… ça me donne une idée de ce que les bloggueurs aiment.  Et disons que j’ai eu du mal à trouver ce genre de choses!  Donc, suggestions toujours bienvenues!