Magasin Général – tome 1 – Marie – Loisel et Tripp

Résumé
« –
Ben voyons, Marie, tout le monde profite de toi, et puis on dirait que tu le vois pas…
– Faut bien se rendre service, Jacynthe… je l’ai toujours fait.
– Oui, mais avant, c’était Félix qui s’occupait du magasin!
– Je sais bien, ma petite Jacinthe… Je sais, mais j’ai toujours été comme ça…

Une comédie truculente dans la campagne québécoise des années 20, premier volet de la trilogie distillée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp.  Réalisant ensemble le scénario aussi bien que le dessin, Loisel et Tripp ont conjugué leurs talents pour donner naissance à un auteur virtuel. »

Commentaire
La BD est un genre que je dois encore apprivoiser, je crois.   Je me suis laissée tenter par celle-ci suite à plusieurs commentaires positifs sur les blogs et aussi par le fait qu’un certain magasin où j’étais allée acheter des partitions offrait 40% de rabais sur le premier tome de certaines séries et 20% sur toutes les BDs (quoi, je devrais avoir honte??  Oui, je sais… mais parfois, elle est forte, la tentation!).  Et j’en pense quoi?  En fait, je suis plutôt ébahie par la quantité de travail qu’il y a dans une bande dessinée… c’est ce que je me dis à chaque fois que je prends le temps de regarder les détails des dessins.  Mais pour moi, disons qu’apprendre à m’arrêter au dessin, c’est un apprentissage qui n’est pas encore totalement intégré!!  Il faut que je me force!  Mais bon, au final, j’ai trouvé ça bien, mais sans plus. 

Cette histoire, c’est l’histoire de Marie qui reprend le flambeau au magasin général de la paroisse de Notre-Dame-des-Lacs (vraisemblablement située dans Charlevoix) après le décès de Félix, son mari.  Nous voyons donc défiler une année dans ce petit coin perdu de la campagne québécoise des années 20-30-40 (je n’ai pas réussi à déterminer le moment exact) où tout un petit monde tourne autour de Marine et de son magasin général: la maîtresse d’école, les hommes qui partent à la drave, à la chasse et dans le bois, les trois vieilles biques, le curé du village et bien d’autres.  J’ai eu l’impression d’un défilé de personnages qu’on nous présente pour les tomes suivants (il y en a 6 en tout, je crois) parce qu’en fait, à mon goût, le scénario aurait pu être un peu plus élaboré.  En fait, il se passe plein de choses… mais plein de petites choses!

Toutefois, le travail à quatre mains est intéressant (les planches qui montrent l’évolution du dessin au début du livre sont très bien pour s’en rendre compte) et chapeau aux illustrateurs qui ont réussi à rendre les personnages attachants malgré le fait qu’ils aient une bien drôle d’allure!  Certaines images sont vraiment belles (j’aime surtout celles où il n’y a pas ou très peu de dialogue… peut-être parce que je prends davantage le temps de les regarder!), on se croirait réellement à une autre époque.  Mais malgré tout, je crois que j’entre plus facilement dans un monde ou dans un décor quand je m’imagine les paysages que quand ils sont dessinnés… question d’habitude, sans doute! Quant au dialogue en « québécois du temps », je n’ai pas grimacé trop souvent (ma grand-mère disait tout le temps « une patte cassée » au lieu d’une jambe… j’ai bien ri à l’évocation de ce souvenir!) mais un petit conseil… si vous voulez sacrer en québécois, c’est « tabarnak » et non pas « tabernak »!!!  Croyez-moi sur parole, ça fait une méchante différence!!

Si ce n’était de la dernière planche, je ne poursuivrais probablement pas la lecture de la série… mais bon, elle existe, cette dernière planche… et je suis curieuse de savoir qui est cet inconnu en moto!

6,5/10

The time traveller’s wife (Le temps n’est rien) – Audrey Niffenegger

Résumé
Quand Henry rencontre Clare, il a vingt-huit and et elle vingt.  Henry n’a jamais rencontré Clare auparavant; Clare connaît Henry depuis qu’elle a six ans.  Impossible mais vrai.  Henry voyage à l’occasion à travers le temps, se retrouvant soudainement dans la passé ou dans le futur.  Les tentatives d’Henry et Clare pour vivre une vie normale sont menacées par une force qu’ils ne peuvent ni prévenir ni contrôler, faisait de leur histoire une histoire d’amour bien particulière.  The time traveller’s wife est une histoire de destinée, d’espoir et de croyances… c’est l’histoire de l’amour qui survit au-delà du temps. »

Commentaire
Je dois être complètement masochiste…  Je dis cela parce que j’ai rarement autant pleuré à la fin d’un livre et pourtant, j’ai beaucoup aimé cette lecture.  Il est dans mon top 5 de livres-qui-me-font-fondre-en-larmes, je crois!  Je viens de refermer le livre et j’ai le goût d’aller relire le début, à la lumière de ce que je sais, pour revivre différemment les visites d’Henry à Clare dans son enfance.  J’ai déjà dit que j’avais un penchant nostalgique?

Ce livre m’a fait revivre un rêve que je fais souvent la nuit et où une personne (en fait, deux… mais jamais en même temps!) qui ont été (et sont toujours, d’une certaine façon) importantes pour moi vient me visiter pour un moment, moment précieux où je sais que le temps est compté, parce que je sais ce qui va arriver ensuite et qu’ils ne seront plus là quand je vais ouvrir les yeux au matin.  C’est sans doute pourquoi ce livre est venu me chercher autant.  C’est Henry et Clare, qui savent et qui tentent de profiter du moment présent malgré tout. 

Je suis entrée tout de suite dans cette histoire, qui se promène d’une époque à l’autre et où l’auteur doit préciser l’année et l’âge de chacun en haut de chaque section.  C’est bien qu’elle le fasse sinon le roman serait vraiment impossible à suivre.  C’est qu’il y a parfois deux Henry d’âges différents en même temps!  Mais ça se tient et les clins d’oeil du début du roman trouvent leur explication plus tard.  Oui, il y a bien quelques longueurs (le roman compte tout de même 516 pages en VO) mais ça ne m’a pas dérangée; je voulais passer le plus de temps possible avec Clare et Henry avant…  avant la fin, quoi!  Parce que ce n’est pas une histoire avec de grands rebondissements.  C’est simplement leur histoire à eux, intemporelle.   Les éléments fantastiques du roman y sont bien intégrés, après un moment, ils nous apparaissent tout à fait « normaux ». 

Bien sûr, ce livre nous ramène à l’éternelle question : si je connaissais le moment de ma mort, est-ce que je vivrais de la même façon?  Est-ce que je ne devrais pas chérir le moment présent, faire de chaque moment un instant intense, autant que certains souvenirs?  Bien sûr.  Mais bon, ce sont des questions que je n’ai pas fini de me poser, n’est-ce pas!  Et c’est parfois plus facile à dire qu’à faire!

Si j’avais quelques critiques à faire, je mentionnerais que les personnages sont attachants mais qu’ils auraient pu être exploités sur d’autres plan que sur celui de leur relation et que j’aurais changé quelques éléments de la fin… mais pas trop, tout de même!  Il faut quand même que les maso fleur bleue comme moi puissent verser un torrent de larmes sur ces pages!

9/10

Petit ajout suite à la lecture de d’autres billets à ce sujet… ne vous emballez pas trop vite car s’il est généralement apprécié sur la blogosphère anglophone, ce livre l’est toutefois moins chez les lecteurs francophones! Je peine aujourd’hui avec les liens chez OB mais vous pouvez aller voir chez Lilly, Lily et Jules!

Tranches de vie… à défaut de pages de livres!

Ces jours-ci… je tente de lire un peu!  « Tenter » étant le mot clé!!  Il commence à faire beau, j’ai la bougeotte, je suis en train de prendre mon « beat » d’été, où je lis quand même relativement moins!  Il va falloir que j’apprenne ma leçon: choisir des livres courts sinon ça s’éternise même si le livre m’intéresse beaucoup, ce qui est le cas de mon livre en cours!

Je reviens donc de quelques jours à Montréal où, avec des collègues de travail, nous avons eu la chance d’assister au défi sportir 2008.  Qu’est-ce que c’est?  C’est une énorme compétition qui regroupe plus de 3000 athlètes handicapés (handicap physique, intellectuel, psychique, auditif ou visuel) provenant de 18 pays différents.  Quelques uns de mes « petits cretons » participaient à une compétition de natation adaptée et nous avons pu visiter les plateaux et vivre une belle expérience.  C’est extrêmement émouvant de voir la fierté et la joie de ces jeunes face à l’exploit accompli dans ces compétitions.  Et la fierté des parents aussi.  Ca nous touche au coeur.  Donc, j’ai eu les yeux dans l’eau à plusieurs reprises et la tête bien occupée par la belle expérience que vivaient mes petits pous et leur famille pendant ces quelques jours.   Nous avons aussi pu voir des compétitions de haut niveau (l’escrime en fauteuil roulant m’a particulièrement impressionnée) et expérimenter quelques sports adaptés.  Déjà que je ne suis pas particulièrement habile au naturel… imaginez-moi en train de faire du vélo tandem avec un bandeau noir sur les yeux… j’ai eu la peur de ma vie, mais je m’en suis sortie en un seul morceau, c’est déjà ça!!!  Mon expérience de danse en fauteuil roulant s’est quant à elle soldée par une culbute arrière du dit fauteuil… et comme j’étais assise dedans, j’ai comme suivi le fauteuil!  Je suis meilleure sur pattes que sur roues!  Disons que ça manquait de grâce!!!   

Et ai-je par le plus grand des hasards, rencontré une librairie dans mon périple montréalais?  Peut-être, peut-être… mais bon… je me suis trouvée pas mal sage!  J’ai acheté juste ce qu’il fallait pour avoir le beau sac réutilisable gratuit offert quand on achetait pour un montant X de livres.  Ben quoi… faut bien avoir l’esprit un peu écologique et sauver des sacs en plastique!!!

Et j’étais attendue de pied ferme à la maison car dans ma boîte aux lettres m’attendaient mes deux retours d’impôts (à croire que le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada se sont donné le mot pour étudier mes rapports la même date!) et un avis de livraison de colis!!  Comme je n’en attends aucun, j’imagine que ce doit être une commande que j’avais perdu espoir de recevoir… mais j’ai comme bien hâte à lundi pour aller récupérer le colis en question!  C’est plus fort que moi, je deviens complètement gaga et je trépigne d’impatience à l’idée de recevoir un paquet par la poste… Quoi?  Bébé, vous dites?  Je ne vois absolument pas pourquoi vous pensez ça!!!!

Quoi, ça n’a aucun rapport avec les bouquins, ce billet?  Je sais, je sais! 😉  J’ai parfois des tendances hors-sujet!!!  Donc, à bientôt pour un retour à mes lectures!

Suite du hors sujet…

Les perles d’enfants du jour!  Mes amis de 2-3 ans m’ont bien fait rire en ce samedi!

– Pour dîner, j’ai mangé des « nounes »
(Heu… ok… tu commences jeune, mon homme!!!) – Pour votre info, ce sont des « nouilles » qu’il y avait pour dîner… la maman me l’a précisé très très vite!!!)

– À la cabane à sucre, on a mangé du sirop d’étable!
(J’espère juste qu’il n’a rien mangé de liquide qui sortait tout droit d’une étable… ce serait douteux!!!)

Il voit une image de petit garçon avec un bâton de hockey et je lui demande ce qu’il voit.
– Ben tsé, c’est un Canadien!  Et c’est le but!!!
(Tout ça de façon très expressive!!! Quand Jules parlait de fièvre du hockey… c’est qu’il n’a pas encore trois ans, le petit pou!!!  J’imagine que ça va se calmer dans les prochains jours )

Fin du hors-sujet… pour aujourd’hui!!

Emmeline – Alfred de Musset

Présentation de l’éditeur
« Emmeline, jeune femme de caractère, a épousé le compte de Marsan contre la volonté de son père.  Après quelques années de bonheur tiède, son regard croise celui d’un très charmant poète… Balzac qualifia cette nouvelle de « chef d’oeuvre de la littérature moderne » lors de sa parution. »

Commentaire
C’est avec ces deux nouvelles – parce qu’en fait, ce petit livre comprend « Emmeline », qui donne son titre au livre mais aussi  « Croisilles », qui raconte l’histoire d’un jeune homme du même nom – que j’ai rencontré pour la première fois Alfred de Musset.   Pour tout vous dire, j’ai acheté le livre au départ pour la couverture, où l’on peut voir la partition de deux valses de Chopin que j’aime beaucoup.  Quoi?  Vous ne croyez pas que c’est un signe, vous?  Moi, si!

En fait, c’était un bon signe car j’ai beaucoup aimé ces nouvelles galantes.  C’est définitivement le mot qui convient le mieux pour les décrire!  Des histoires d’amour particulières, dans le « monde », des héros un peu hors norme pour l’époque.  Un joli moment de lecture!

Dans « Emmeline », nous faisons la connaissance d’une jeune fille insouciante et impulsive, passionnée des arts, qui devient une dame du monde.  Mariée à un homme lui ayant sauvé la vie – acte hautement romanesque à ses yeux – elle fait la connaissance, dans son salon de Gilbert, avec qui elle partage beaucoup d’intérêts.  C’est de leur histoire qu’il s’agit. 

Dans « Croisilles », il s’agit d’un jeune homme exalté qui décide de tout faire pour conquérir une demoiselle hors de son cercle social, qui a connue en allant livrer des bijoux chez elle.  Je l’ai trouvée très amusante.

On y parle d’amours, certes, mais d’amours nés étrangement, d’un coup de tête, d’une illusion, d’un élan.  J’ai bien aimé l’écriture de Musset qui se prête très bien au style des nouvelles.  C’est élégant, d’un autre temps. Une bonne surprise, en fait!  Je relirai Musset avec plaisir!

Et est-ce que ça parle de musique?  Presque pas, en fait!  Emmeline a avec moi un point commun: celui de fréquemment tout laisser « en plan » pour aller jouer au piano une mélodie qui lui trotte dans la tête (semblerait-il que ça peut parfois être un peu énervant… si peu!!!).  Il y a également dans la nouvelle un très beau (mais court) passage où elle dit beaucoup par les notes de son piano mais c’est à peu près tout. 

8/10

Pauline – Alexandre Dumas

Résumé
« Quel est le secret que cache Pauline?  Pourquoi fuit-elle le regard d’autrui?  Quel drame creuse son visage et altère son teint? 

« Personne n’ignore par expérience que le danger inconnu est mille fois plus saisissant et plus terrible que le péril visible et matérialisé », confie Pauline. En épousant le compte Horace de Beuzeval, un homme diabolique, la jeune femme a signé son arrêt de mort: chaque jour est devenu synonyme d’angoisse et d’effroi… »

Commentaire
Voici donc notre lecture « classique » pour le Blogoclub de lecture.  Première précision, ce n’est pas l’édition que je possède; on m’avait dit que l’édition folio classique était en réimpression et j’ai opté pour un genre de truc rose bonbon avec des dessins d’enfants sur le dessus et 24 millions de notes de bas de page pour définir des termes tels que « futilité » ou « exaltation ».   Comme je suis une horrible curieuse, j’étais incapable de ne pas aller voir la note quand je voyais le petit chiffre… ce qui a interrompu ma lecture pour rien un nombre incalculable de fois!  J’ai donc décidé de renier mon édition et – fait plutôt rare – d’utiliser l’image d’une autre édition pour illustrer mon billet!  Rébellion intense, n’est-ce pas!!!

Plus sérieusement, j’entamais cette lecture un peu à reculons.  Dans ma jeune adolescence, j’avais peiné sur « Les trois mousquetaires » et l’idée de me plonger à nouveau dans un livre de Dumas ne m’enthousiasmait pas particulièrement.    Toutefois, j’ai eu une agréable surprise à la lecture de ce roman que j’ai bien aimé, en particulier pour la plume de l’auteur et pour l’atmosphère créée par celui-ci.  L’ayant lu de 23h à 3h du matin, environ, j’ai vraiment eu de la difficulté à m’endormir après et j’ai dû laisser une veilleuse, le bruit du vent dans les branche me faisant sursauter à tout moment! 

Tous les éléments du roman gothique sont présents… une mystérieuse femme au sombre destin, un homme cruel, un homme romantique, des tempêtes, des ruines, des passages secrets, des mystères…  nous sommes rapidement plongés dans cet univers sombre.  Et j’ai été envoûtée.  Non pas par l’histoire – dont on se doute dès les premières pages – mais par le vent glacial et sombre qui souffle sur le roman.  J’aime les atmosphères noires et sombres et j’ai été servie.  Avec « Pauline », nous nageons en plein romantisme, où la mélancolie et les destins tragiques sont « de bon ton ».

L’histoire est racontée par trois narrateurs : Alexandre Dumas lui-même, Alfred de Nerval et finalement Pauline elle-même.  À travers les différentes voix, nous nous approchons de plus en plus du mystère aperçu tout d’abord de façon fugitive.  Intéressant comme construction.

Cette lecture m’a définitivement réconciliée avec Dumas (dont il s’agit de l’un des premier romans… semble-t-il que les suivants sont beaucoup plus aboutis) et j’ai bien le goût de réessayer les fameux mousquetaires un de ces jours!

8/10


Swap Afrilire, c’est à mon tour!!

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Je vais commencer à me dire que mes rages terribles de chocolat sont un signe avant-coureur de la réception de mes colis-swap!!!  C’était mon obsession du jour, avec la température maussade (il vente à écorner les boeufs, il pleut de la « slutch »… et on gèle!!!), était d’arriver chez moi au plus vite et de me goinfrer de chocolats avec un bon bouquin!

Et qu’est-ce qui m’attendait dans ma boîte à lettres?  L’avis qui m’indiquait l’arrivée de mon colis swap!!!  Cette fois, mon facteur semble avoir tiré profit de ses dernières leçons et n’a pas laissé mon colis dehors tout seul à la pluie battante… c’est quand même une bonne courbe d’apprentissage, non?  J’étais fière de lui!!! 😉 

À la poste m’attendait donc un gros colis bien rempli de surprises africaines!!!  C’est Meria, ma gentille swappeuse, qui m’a gâtée de façon royale!  C’est presque étrange de n’avoir aucune aventure incroyable et rocambolesque à raconter face à la réception de ce colis!!!  Il est arrivé à bon port, sans encombres, en parfait état!!!  Bon, ok, j’ai dû sortir 2 fois (sous la pluie battante, je vous le rappelle) pour aller acheter des piles pour mon appareil photo (la première fois, j’étais tellement pressée que je n’avais pas acheté la bonne taille de piles…  j’en avais pris pour appareil photo liliputien, faut croire!!!) afin de pouvoir immortaliser le contenu de mon cadeau… mais ce n’est pas vraiment une aventure!!

Et qu’y avait-il dans mon colis??


D’abord, quatre livres!

Partir – Tahar Ben Jelloun
Un roman avec l’immigration pour thème d’un auteur qu’il me tardait de connaître

Une saison blanche et sèche – André Brink
De l’Afrique du Sud… j’ai aussi offert ce livre à ma swappée et il me faisait bien envie!  Je suis ravie de l’avoir reçu étant donné que je pensais à l’acheter pour moi aussi!  Meria a lu dans mes pensées!

Amkoullel, l’enfant peul – Amadou Hampâté Bâ
Un auteur malien dont j’ai lu beaucoup de bien dans mes recherches!

Comment réussir un bon petit couscous – Fellag
Un petit livre plein d’humour d’un auteur Algérien.  Avec des recettes de couscous en prime!  Ca adonne bien, c’est tout à fait le genre de repas que j’ose cuisiner!

Les livres étaient accompagnés d’un très beau marque page rigide inspiré de l’art islamique, de très belles serviettes de table aux couleurs et motifs africains et d’une charmante et gentille carte représentant des chameaux dans les dunes de sable (africaines, bien entendu)!

Et devinez quoi!!! Devinez ce que contient aussi cette boîte à surprises???  Eh oui, des chocolats!!!  Dans une jolie petite boîte enrubannée, ils sont très jolis… et les deux que j’ai déjà mangés étaient définitivement excellents!!!  Meria a  définitivement su décoder mon amour profond pour les friandises chocolatées et a par le fait même exaucé mon souhait du jour!  Je vais pouvoir lire tranquilement.. avec des chocolats!!!

Mille mercis Meria pour ce colis qui m’a fait un plaisir fou!!! Décidément, j’adooooore les swaps!!! 🙂  Un gros merci à Bladelor pour l’organisation également!

L’ami retrouvé – Fred Uhlman

Résumé
« Âgé de 16 ans, Hans Schwarz, fils unique d’un médecin juif, fréquente le lycée le plus remonné de Stuttgart.  Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l’arrivée dans sa classe d’un garçon d’une famille protestante d’illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l’amitié, tel que le lui fait concevoir l’exaltation romantique qui est souvent le propre de l’adolescence.

C’est en 1932 qu’à lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgars.  Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lucée, décident de l’envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s’efforcera de rayer de sa vie et d’oublier l’enfer de son passé.  Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique. »

Commentaire
Ce livre a atterri dans ma PAL par la force des choses… il me fallait un « U » pour mon challenge 2008 !  J’ai par la suite plusieurs billets positifs à l’égard de ce livre et j’ai finalement mis la main dessus au salon du livre la semaine dernière. Quand j’ai ouvert ce livre ce matin, pour simplement le feuilleter et voir de quoi ça avait l’air, je n’avais pas du tout l’intention de le lire…  sauf qu’avant d’avoir réalisé la chose, j’en étais déjà page 70… je l’ai donc terminé avec plaisir!

Ce court récit raconte l’histoire d’une amitié intense comme seules peuvent l’être les amitiés romantiques de l’adolescence.  Ces amitiés indéfectibles, « à la vie, à la mort », auxquelles on croit si fort. Ils évoluent dans un Stuttgart enchanteur et sont heureux dans leur vase clos. Ces deux adolescents ont soif d’absolu, de grandiose et d’art mais ils devont bientôt faire face à une réalité qui les dépasse, la montée du nazisme en Allemagne.  J’ai vécu avec Hans l’anticipation, l’exaltation, le doute, la déception… 

La force de ce récit ne réside pas dans des descriptions d’horreurs.  En effet, elle ne sont pas au centre de ce récit, bien que le fait que nous connaissions leur existence nous permet de comprendre le contexte et l’implication des événements quotidiens qui sont décrits.   L’Allemagne et sa jeunesse n’ont jamais quitté Hans, bien qu’il ait tenté de les refouler.  Son amitié avec Conrad qui « entra dans [sa] vie en février 1932 pour n’en jamais sortir » teinte ses perceptions et le suit tout au long de sa vie.  J’y ai vu non pas les tourments physiques qui ont été causés par le nazisme mais bien les tourments de l’âme d’un jeune qui n’a pas vécu la torture physique. 

Il est aussi possible de tracer un parallèle avec la vie de l’auteur, né à Stuttgart et émigré en 1933 d’abord en France, puis ensuite en Angleterre. 

Bref, je sens que j’en parle bien mal, mais j’ai été très touchée par ce récit écrit avec des mots pourtant simples. Et j’ai eu les yeux pleins d’eau lors de la chute!

J’ai bien envie de lire la suite « La lettre de Conrad », maintenant!  Reste à mettre la main dessus!

9/10

Le fantôme de Baker Street – Fabrice Bourland

Résumé
Londres, 1932.  Depuis qu ela municipalité a attribué à la maison du major Hipwood le no 221 à Baker Street, le salon dupremier étage semble hanté.  S’agit-il d’un esprit, comme le prétendent certains%  Existe-t-il un lien entre ces manifestations et la série de crimes qui ensanglante Witechapel et les beaux quartiers du West End?

Motivée par un funeste pressentiment, lady Conan Doyle, la veuve de l’écrivain, sollicite l’aide de deux détectives amateurs, Andrew Singleton et James Trelawney.  Lors d’une séance de spiritisme organisée à Baker Street, ces derniers découvrent avec effarement l’identité du fantôme.  Et quand ils comprennent que les meurtres à la une des journaux imitent ceux commis par Jack l’Éventreur, Dracula, Mr Hyde et Dorian Gray, nos jeunes enquêteurs sont entraînés dans une aventure qu’ils ne sont aps pr`s d’oublier.  Un hymne enflammé à la littérature victorienne et à ses monstres sacrés!

Commentaire
En posant les yeux sur la première page de ce roman, nous sautons à pieds joints dans un Londres brumeux et mystérieux à souhait, en compagnie de héros  déjà nostalgiques de l’époque victorienne.  Ils seront entraînés (et nous les y suivrons) dans une aventure où ils rencontreront plusieurs héros littéraires de cette ère.  En fait, nous ne sommes plus à l’époque dite victorienne (qui se termine en 1901), mais on s’y croirait.   En effet, l’atmosphère a été pour moi l’un des points forts du roman.  En effet, l’auteur nous fait évoluer au milieu des séances de spiritisme et des adresses célèbres.  Le décor est résolument créé!

J’ai beaucoup aimé la narration qui m’a rappelé les « vieux » romans policiers que je lisais adolescente.  Les références en bas de page, le style « rapport d’enquête »… j’ai bien aimé, c’est différent de ce que j’ai lu récemment.  Inutile de préciser que j’ai littéralement adoré retrouver tous ces personnages imaginaires bien réels (oui, oui, même les méchants… ça fait rêver!) et j’étais toute contente quand je réussissais à en reconnaître un!  De plus, j’ai bien aimé la paire de détectives formée par Singleton et Trelawney.  Dans cette enquête, ils sont guidés par un grand maître… mais je suis curieuse de voir comment ils se débrouilleront par la suite et comment évoluera leur collaboration.

Quant à l’enquête proprement dite, elle aurait probablement bénéficié d’être plus étoffée (en fait, ça va un peu vite pour moi à certains endroits… j’aurais apprécié plus de péripéties) et on est définitivement dans le surnaturel.  Il faut être prêt à rencontrer des trucs phosphorescents et ectoplasmiques en ouvrant le livre!  Mais finalement, j’ai beaucoup aimé et je lirai avec plaisir la suite des aventures de ces détectives!

Sauf qu’à présent, mon portefeuille anticipe deux problèmes majeurs…  
1)  Je veux absolument visiter Londres (bon, pas cette années… mais une autre année!)
2)  Je veux absolument lire les aventures de Sherlock Holmes, par Arthur Conan Doyle, sur lesquelles je n’ai jamais même posé les yeux!

Il va falloir que je commence à économiser!!!

8/10

Le Magasin des Suicides – Jean Teulé

Résumé
« Vous avez raté votre vie?  Avec nous, vous réussirez votre mort!

Imaginez un magasin où l’on vend depuis 10 générations tous les ingrédients possibles pour se suicider.  Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l’humeur sombre jusqu’au jour abominable où surgie un adversaire impitoyable: la joie de vivre… »

Commentaire
Je ressentais à la fois de la hâte et de la crainte à l’ouverture de ce roman. Hâte parce que j’avais lu de bons commentaires et crainte parce que j’avais en mémoire « Je, François Villon« , où il faut avoir le coeur bien accroché! 

J’ai beaucoup apprécié la première partie de roman, avec son humour noir et cynique.  La famille Tuvache – dirigée par Mishima, le père et Lucrèce – la mère)  se complait dans son humeur morose et sont tous aussi déprimés et cinglés les uns que les autres.  Ils sont très fiers de leur magasin, très inventifs pour trouver différentes manières de se suicider de façon originale et adaptée aux besoins de chacun!  Tout y est, des cordes de chanvre faites maison aux kimonos marqués d’une croix (pour entrer l’épée au bon endroit, voyez-vous) et au « poison du jour ».  C’est complètement décalé, complètement fou… et très normal dans leur manière de penser!  La joie de vivre intense de leur plus jeune, Alan (baptisé en l’honneur d’Alan Turing, décodeur d’Enigma pendant la guerre et suicidé par pomme empoisonnée) les décourage au plus haut point et ils veulent tout faire pour y remédier.  

J’ai moins aimé la seconde partie du roman où j’ai retrouvé beaucoup moins de cet humour que j’ai apprécié au début.  C’est moins mordant et décalé,  plus « cute »… le ton s’essoufle.   On nous dit de plutôt voir la vie en rose, quoi… Quant à la fin, je crois que j’ai manqué quelque chose de crucial en quelque part parce que je ne suis pas certaine de comprendre. Un truc en rapport avec les croyances, religions et sauveurs?  Éclairez mes lanternes!!

Autre petit point hautement personnel qui m’a agacée… la façon de s’exprimer d’Alan.  D’abord étonnante étant donné son âge (11 ans, tout de même) et ensuite inconstante.  J’ai même cherché si les quelques mots qui auraient dû être transformés et qui ne l’étaient pas n’auraient pas, par hasard, une signification particulière… et non!  Déformation professionnelle, vous dites?  Bien d’accord avec vous!!! 😉  Je sais, je suis bizarre!!!

Finalement, un roman bien sympathique, qui ne fait pas hurler de rire mais dans lequel j’ai tout de même passé un bon moment.  J’ai toutefois préféré la plume de Jean Teulé dans sa bio romancée de François Villon. 

7/10

La douce empoisonneuse – Arto Paasilinna

Résumé
« Une maisonnette rouge flanquée d’un petit sauna en bois gris, non loin d’Helsinki.  Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat.  Pourtant, chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s’invite sous son toit pour la détrousser.  Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et existent un testament à leur avantage, c’en est trop.  Elle est résolue à en finir.  Comprenez: à se suicider.  Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beauocup plus passionnante que de tricoter. »

Commentaire
J’ai amorcé la lecture de ce livre, dans le cadre de mon challenge « Celebrate the author » du mois d’avril, avec l’idée d’une plume éprise de la nature.  J’avais bien lu qu’il était question d’humour mais j’avais plutôt accroché sur le côté écolo.  Après la lecture de ce livre, je me souviendrai surtout d’une écriture humoristique (légèrement teintée de noir) et des péripéties rocambolesques et invraisemblables dignes d’un théâtre d’été!  En effet, la frêle Linnea, soixante-dix-huit ans, nous apparaît au départ comme une pauvre petite vieille à la merci d’une bande de « vrais méchants » sans morale aucune.  Son idée d’avoir à portée de la main un moyen de se suicider vite fait n’entraînera toutefois pas les résultats prévus au départ!

J’ai beaucoup aimé cette lecture à partir du moment où j’ai compris qu’il s’agissait d’une espèce de comédie de situation.  Je dois avouer que pendant les premières pages, j’étais plutôt outrée par tant de cruauté gratuite.  Ici, tout est exagéré.  Les méchants ne sont vraiment pas gentils et font le mal pour faire le mal.  Violents, détestables et caricaturaux à souhait.  Leur réflexion sur l’injustice de la vie et de la société m’a bien fait rire (si j’évitais de penser que j’avais déjà entendu un discours qui s’en rapprochait et ce le plus sérieusement du monde… rassurez-vous, la personne qui le tenait ne fait pas partie de mon cercle d’amis!!).   Il en est de même pour Linnea, vieille dame qui en a vu d’autres mais tout de même étonnament naïve.  La question n’est pas de savoir « si » elle va se débarrasser de ses harceleurs mais plutôt « comment ».  Humour grinçant, certes… mais humour tout de même!

Bref, une agréable rencontre avec un auteur que je ne connaissais pas et que je relirai certainement.

8/10