L’étrange histoire de Benjamin Button – Francis Scott Fitzgerald

Résumé
« Dès sa naissance, loin d’être un beau poupon joufflu, Benjamin Button ressemble à un vieillard voûté et barbu!  Ses parents découvrent peu à peu qu’il rajeunit chaque jour: de vieillard, il devient un homme mûr, un jeune homme, un enfant… Bénédiction ou malédiction? »

Commentaire
J’ai acheté ces deux nouvelles vite-vite dans le métro parce que  le titre me disait quelque chose (bon, l’auteur, je connaissais, quand même… je ne suis pas si extra-terrestre que ça!) et j’ai compris pourquoi le titre en question me disait quelque chose quand j’ai vu les nominations aux Oscars!  Ce livre contient donc deux nouvelles de Francis Scott Fitzgerald, dont j’ai pas lu grand chose excepté « The great Gatsby« , que j’ai beaucoup aimé; celle qui donne son titre au livre ainsi que « La lie du bonheur« , une nouvelle qui traite de la vie de deux couples d’amis qui seront confrontés à de grandes épreuves. 

J’ai toujours l’impression de lire un « appetizer » quand je lis des nouvelles, surtout quand il n’y en a que deux (je sais, le mot français, c’est « hors-d’oeuvre » mais ça ne signifie pas du tout ce que je veux dire ici…).  J’ai beaucoup aimé celles-ci et j’ai beaucoup apprécié leur lectures à toutes les deux, principalement en raison du style de Fitzgerald, qui coule très bien et qui demeure assez sobre, malgré les sujets.  Dans l’étrange histoire de Benjamen Button, j’ai beaucoup apprécié le portrait de l’époque, des époques, et l’auteur nous laisse le soin d’imaginer plus en profondeur ce qu’a pu ressentir Benjamin, qui rajeunit au lieu de vieillir, qui voit les autres changer « à l’envers ».   Et les parallèles à faire entre son « rajeunissement » et le vieillissement sont tout de même nombreux.   Cette « vie pas comme les autres », le regard qui est porté par tous et chacun, même les proches…  J’ai beaucoup aimé.

Quant à la deuxième nouvelle, il m’a été impossible, avec le métier que je fais, de ne pas compatir avec Roxane, qui voit son mari dans un état quasi-végétatif et qui s’en occupe en premier lieu, en continuant de l’aimer.   Tout ça sans tomber dans le mélo, loin de là.  Une sorte de sérénité se dégage de la nouvelle, malgré sa tristesse. 

Comme souvent dans les nouvelles, j’aurais aimé faire un plus long bout de chemin avec les personnages mais toutefois, je sens que je commence à apprécier davantage.  Disons que j’apprivoise le genre et que pour le métro, ce sont les lectures idéales et que les mots de l’auteur m’ont tout de même happée. 

Et, bien entendu, comme je sais maintenant qu’il y a un film (je me demande vraiment, parfois, si je ne vis pas sur une autre planète), je veux le voir!  Je me demande bien ce qu’ils en ont fait!  C’est bien??

8/10 

Les lois de l’addition…


Il y a des choses qui me surprendront toujours.  Par exemple: comment est-il possible, quand on a fait d’énormes efforts pour être raisonnables, à plusieurs, plusieurs occasions, dans les librairies, de revenir chez soi et de réaliser que, finalement, l’équation suivante est forcément vraie…

VLTR + VLTR + VLTR + VLTR +VLRT + VLRT + VLTR + VLTR + VLTR= EQLPR

Légende
VLTR: Visite en Librairie Très Raisonnable
EQLPR : Énorme Quantité de Livres Pour Finir

Sérieux, j’ai eu la surprise de ma vie quand j’ai empaqueté mes affaires, au moment de revenir.  Une chance que, par hasard, j’avais pensé, juste comme ça, en mettre un grand sac vide dans une valise!!  J’étais sincèrement convaincue d’avoir battu des records de raisonnabilité pour une semaine passée à l’extérieur!  Bien entendu, certains ne comptent pas (les mangas, ceux achetés parce que je devais prendre le métro et que le reste de mes achats étaient à l’hôtel, ceux achetés pour camoufler des trucs… rien d’illégal, rassurez-vous!!) mais tout de même, au final, ça fait pas mal!  Un peu ironique sachant que j’avais, dans ma formation, une journée complète sur la dyscalculie et les troubles de résolution de problèmes en mathématiques!  J’ai l’impression que j’en ai manqué des bouts en quelque part!!

Donc, je suis revenue avec…

– Ludwig Revolution 1-2 (dont j’ai parlé déjà, d’ailleurs)
– Confessions de Georgia Nicolson, tomes 2-3 5-6- Louise Rennison (Là, je vous entends penser… pourquoi pas le 4??? C’est qu’en fait, j’ai pris les tomes 5-6 dans une « vente finale » à 1$… je pouvais pas passer à côté de ça… alors ils sont pour plus tard!) –
– Michael Tolliver livesArmistead maupin (à 1$… pas grave si je n’ai pas lu le reste de la série non??)
– The time travellers (Gideon trilogy – tome 1) – Linda Buckley Archer (la couverture était jolie… et il était tout seul, le pauvre petit… fallait pas qu’il s’ennuie!!)
Full tilt – Janet Evanovich (les suites de séries, ça compte pas, non??  Toute façon, j’étais en manque de Max, c’était thérapeutique!)
The mystery of Edwin Drood – Charles Dickens (pas le choix, si je veux lire Drood, de Dan Simmons, qui sortira en février… et ça, c’est la faute à Pimpi!!)
SweetheartsSara Zarr (j’avais faim et la couverture représente un biscuit en forme de coeur sooo pink… pas pu résister!!)
The Portrait – Iain Pears (en full méga spécial… ça ne se refuse pas!!)
Plum LuckyJanet Evanovich (La série Plum, ça compte pas non plus… c’est inscrit dans mes gènes!!)
Crocodile of the SandbankElizabeth Peters (sur la liste et introuvable depuis un moment… ça aurait été stupide de ne pas le prendre maintenant sinon j’aurais dû RETOURNER en librairie pour l’acheter… avec tous les risques que ça implique!)
– L’étrange histoire de Benjamen Button – Francis Scott Fitzgerald – (Ca compte pas, c’était pour lire dans le métro… il me fallait un tout petit livre!!)
– The Giver – Lois Lowry (J’ai entendu la libraire le conseiller vivement à un jeune… alors vite, vite, je suis aller m’en chercher un exemplaire!  Je n’avais pas ma liste avec moi et je l’aurais oublié, sinon… le draaaaame!!!

Je suis revenue avec autre chose en plus.  Une super solution anti-jalousie décidée à la dernière minute… mais ça, j’en parlerai dans quelques semaines!!!  En fait, c’est pas siiii pire que ça, non?  En fait, ce n’est pas une EQLPF mais plutôt une ARPLRV (Assez Raisonnable Pile de Livres Ramenés de Voyage), ce qui est nettement, nettement mieux!  Am I not a sensible girl???

(Traduction: Ne suis-je pas une fille raisonnable?… je le précise parce que je ne suis plus certaine du mot « sensible » et que je n’ai pas le goût de chercher… fatigue post-voyage et transportage de bouquins!!!)

On the bright side, I’m now the girlfriend of a Sex God (Confessions de Georgia Nicolson – tome 2 ) – Louise Rennison

Résumé
Georgia Nicolson, 14 ans, devrait être au comble du bonheur; elle est finalement la copine secrète du Sex God.  Sauf que son père est maintenant en Nouvelle Zélande et voudrait que sa famille vienne le rejoindre.  Quel drame pour Georgia!  Et en plus, imaginez-vous que Sex God se questionne au sujet de leur différence d’âge.  Drames adolescents en perspective!

Commentaire
Pour commencer, fermez les yeux et imaginez la scène.  Je suis dans le métro bondé, habillé avec mon joli manteau chic, mon foulard sooo glamourous et mes bottes à talons hauts, armée de mon étui à portable, maquillée et peignée.  La totale dans le style « jeune professionnelle efficace ».  Et là, je m’assois, je croise joliment les jambes, avec style et grâce… et je sors mon livre… CE livre!   Avouez que la suuuper photo et les mots « Sex God » en gros, ça ruine un peu l’image chic et urbaine??  Combiné avec les fous rires (très discrets, bien entendu) causés par les réflexions sans queue ni tête de Georgia Nicolson, j’ai eu droit à bien des drôles de regards!

Le deuxième tome de cette série m’a autant plu que le premier et est d’ailleurs dans la même veine.  On retrouve tous les personnages que nous avons déjà rencontrés (Robbie « Sex God », Tom, Jas-la-meilleure-copine, les amies du Ace Gang, Wet Lindsay, Libby-la-petite-soeur-cinglée et surtout Angus le chat (j’adore Angus!) ainsi que « Dave the laugh », l’homme de transition servant à rendre Robbie jaloux et entrant parfaitement dans la théorie de l’élastique, prise dans le très sérieux ouvrage « Les femmes viennent de Vénus et les hommes de Mars » (ou l’inverse… je ne sais jamais). 

Encore une fois, nous avons droit aux réflexions adolescentes, aux jeux de mots pas si drôles mais qui font quand même rire miss Georgia… et nous aussi, aux blagues idiotes, à la mauvaise foi impressionnante… mais j’adore.  Le portrait qui est dressé me rappelle tellement de souvenirs, c’est fou (parce que oui, j’étais une catastrophe ambulante côté caractère à 14 ans… j’avais toujours la réponse à donner à tout!)  Georgia est hilarante, parfois détestable, les scènes avec les copines qui font semblant de la croiser partout sont vraiment comiques… j’adhère!  Ce qui me fait le plus rire sont les réflexions de Georgia, parfois complètement inattendues et à côté de la plaque, tellement déconnectées qu’on se demande où elle va chercher tout ça!  Elle passe du grand bonheur au grand malheur en quelques secondes, de la grande amitié au mode « tu n’es plus mon amie » et trouve des solutions pour le moins inusitées aux problèmes qui n’en sont pas!

Et… je raconterai un jour pourquoi j’ai été OBLIGÉE d’acheter ce livre à ce moment précis… une certaine personne comprendra!!!

8/10

Ludwig Revolution – tomes 1-2 – Kaori Yuki

Résumé
« Beau, intelligent, arrogant et dragueur, le prince Ludwig, alias Louis, voyage à travers le monde avec son valet Wilheim, à la recherche de la femme idéale…  Des contes de fée que nous connaissons bien vont être transformés en parodies grandioses et satiriques. »

Commentaire
J’ai été obligée d’acheter ce manga hier parce que je n’avais rien à lire.  Oui, oui, c’est vrai!  Mes bagages (et le livre – parce que, croyez-le ou non, il n’y en avait qu’un – que j’avais emporté était retenu prisonnier dans un coffre de voiture et que je devais attendre une heure complète à mon hôtel que le propriétaire de la dite voiture finisse de travailler pour que je puisse récupérer mon stock!   Et comme en face de l’hôtel il y a – par le plus grand hasard de la terre, bien entendu – deux librairies (que deux, malheureusment), je me suis vue dans l’obligation d’acheter ces deux tomes.  Remarquez bien que j’ai été raisonnable… je n’en ai pris que deux!  Bon, ok, les deux autres n’étaient pas dans la librairie en question… mais ça ne veut pas dire que j’aurais pris les 4 tomes s’ils avaient été là, non??  Bref, je suis fière de moi!!

Par contre, ce n’est que partie remise parce que j’ai vraiment accroché sur ce manga et que c’est écrit dans le ciel que je finirai tôt ou tard par lire le reste de la série… plus tôt que tard, d’ailleurs!  On rencontre donc le prince Ludwig, très intelligent, pas mal pervers, pas très moral et obnubilé par sa propre beauté.  Son but dans la vie?  Trouver une princesse idéale pour devenir son épouse, idéale étant définie par la taille des bonnets de son soutien-gorge!  Il rencontrera alors de drôles de numéros, adaptés librement des contes de Grimm, version plus sanglante et non-censurée. 

Chaque chapitre fait référence à un conte différent, remaniée à la sauce de la mangaka (ou du mangaka… en plus de ne jamais savoir dans quel ordre placer les deux noms, je ne sais jamais si c’est un homme ou une femme… je sais, c’est pathétique!) qui nous réserve toujours des rebondissement étranges.   J’ai littéralement adoré cette réécriture qui m’a surprise plusieurs fois et qui m’a parfois fait pouffer de rire!   Imaginez une Blanche-Neige méchante ou un petit chaperon rouge tueuse à gages!   Le premier volume traite des contes de fées plus connus (Blanche Neige, Petit chaperon rouge, Barbe-Bleue, La Princesse Ronces (La belle au bois dormant)) tandis que le second volume s’attarde sur des contes moins « populaires » mais tout de même connus (Raiponce, Mlle Maleen, le Roi Grenouille, La petite gardeuse d’oies).   Dans ce deuxième tome, l’histoire du Prince Ludwig se complexifie, avec un complot provenant de Julinan, son demi-frère, fils caché du roi.   L’histoire est digne d’un conte de fées elle-même!!

Le tout part de la remarque que les princes dans les contes sont, de façon générale, particulièrement insipides (ben oui… à part d’être charmants, ils n’ont pas grand chose d’autre, souvent!).  L’histoire est donc racontée du point de vue du Prince, qui se retrouve complètement emmêlé dans les histoires déjà complexes et sanglantes du conte « original ».  Et c’est savoureux!   Je conseille par contre de lire la version « Grimm » des dits contes avant, pour apprécier toutes les subtilités et les détournements contenus dans le manga!  Savoureux, je dis!  Même si parfois, on ouvre de grands, grands yeux (je pense à la finale de Blanche-Neige, le premier conte exploré… je me suis franchement demandée dans quoi je m’étais embarquée!!)!   Mon seul petit commentaire moins positif… les blagues sur les « gros seins », plutôt drôles au départ, sont devenues redondantes et un peu « plaquées » à quelques endroits…  mais bon, parfois, c’est vraiment très drôle!

Vivement la suite, donc!  Je me demande juste quels seront les contes choisis, vu que les plus connus sont déjà passés (à part Cendrillon…)  Il faut vite que je lise les 2 autres tomes pour savoir!

TVLess a lu les 4 tomes et a aussi beaucoup aimé!

Neverwhere – Neil Gaiman

Résumé coup-de-coeur.gif
« Richard Mayhem est un homme ordinaire qui a bon coeur – et une vie ordinaire qui est changée à jamais le jour où il s’arrête pour aider une fille qu’il trouve blessée sur un trottoir de Londres.  À partir cde ce moment, il est propulsé dans un monde auquel il n’avait jamais osé rêver – une sous-culture sombre à travers les stations de métro abandonnées et les égoûts sous la ville – un monde beaucoup plus étrange et dangereux que tout ce qu’il a connu jusqu’ici. »

Commentaire
Je crois que je suis dans une période où tout ce que je lis me plaît!!  J’ai en effet passé un très bon moment dans les couloirs et les corridors de London Below avec les personnages de ce roman.  Mais bon, j’adore Gaiman (bizarrement, moi qui ne lis jamais de nouvelles, j’ai lu énormément de ses nouvelles sans avoir lu ses romans… il y a des choses, comme ça, qui me surprennent, moi-même!!) et sa façon de nous transporter ailleurs alors c’était pratiquement gagné d’avance!!  J’admets aussi que le fait que j’ai passé les 3 dernieres semaines à apprendre par coeur un guide touristique de Londres afin de « vendre » une certaine idée a probablement aidé!

La monde parallèle que Gaiman nous propose semble en effet un reflet de Londres où l’auteur utilise le nom des lieux, en les déformant un peu, pour créer tout un univers sombre, dangereux et exaltant (Knightsbridge devient « Night Bridge », « Earl’s Court » est la véritable cour d’un duc, dans un wagon de métro).  Ce monde est celui des laissés pour compte, de ceux qui ont glissé entre les mailles du filet…  Richard, très « normal » dans son mode de vie, n’est absolument pas préparé à tout ça et lorsque, pour retrouver sa vie,  il part à la recherche de Door, la jeune fille qu’il a aidée alors qu’elle était blessée, il est propulsé dans l’inconnu, où on ne peut faire confiance à personne et où rodent de dangereux tueurs particulièrement sanguinaires, Mr. Croup et Vandemar (ils sont horribles mais tellement pittoresque que c’en est drôle!) ainsi que leur mystérieux employeur.  Door peut ouvrir des portes… et pas que des portes.  Richard la retrouve en compagnie de mon personnage préféré, le Marquis de Carabas, complètement marginal, complètement opportuniste et « tricky » mais qui peut aussi être très loyal.  Je l’ai carrément adoré, celui-là, avec sa logique bien à lui.  Chacun a une quête différente, qu’il nous est parfois difficile de comprendre en utilisant notre propre logique…

Comme il arrive souvent dans ce genre de roman, je me suis laisser envoûter par ce monde, par cette atmosphère sombre et marginale.  J’ai littéralement adoré la fin du roman, même s’il n’y a rien de révolutionnaire.  Les aventures se succèdent rapidement, Gaiman ne s’éternise pas et nous emmène joyeusement on ne sait trop où jusqu’au milieu du livre, environ.  Comme Richard, j’ai eu besoin d’un moment d’adaptation pour bien comprendre toutes ces nouvelles règles, toute cette nouvelle vie.   Et comme je suis vendue au style d’écriture de Gaiman, que je trouve imagé et vivant, ça m’a nécessairement plu!  C’est parfois un peu simple (ça pourra entre autres plaire à un public ado, je crois) mais personnellement, je m’en fiche!  Un excellent moment de lecture!

Mine de rien, mon hémisphère gauche va être content car c’est le deuxième volume de sa liste pour le défi Blog-O-Trésors!   Fallait lui faire avaler certains achats intempestifs des derniers jours!!

9/10

The Princess Bride – William Goldman

Résumé coup-de-coeur.gif
« The Princess Bride est un récit intemporel où s’affrontent le bien et le mal, l’amour et la haine.  Cette incroyable quête et merveilleuse histoire d’amour est assaisonnée d’étranges personnages à la fois montrueux et gentils, de surprises mémorables, à la fois terribles et sublimes ainsi que d’inoubliables personnages comme…

Wesley, le beau garçon de ferme qui risque la mort (et bien pire) pour la femme qu’il aime; Inigo Montoya, le maître d’épées espagnol qui ne vit que pour venger la mort de son père; Fezzik, le plus poète des géants à avoir déraciné un arbre à mains nues; Vizzini, le méchant sicilien, tellement intelligent qu’il se fait prendre par sa propre logique; Prince Humperkinck, encore plus méchant, prince de Floria, guerrier dans l’âme et chasseur émérite; Conte Rugen, le plus méchant des méchants, qui se nourrit de la souffrance des autres; Miracle Max, l’ex homme-miracle du roi et, bien entendu, Buttercup, la Princess Bride elle-même, la plus parfaite et plus belle femme dans l’histoire du monde. »

Commentaire
Premier commentaire… I loooooove it!!!  Je suis complètement et totalement enthousiasmée par ce « très typique » et très parodique conte de capes et d’épées!  Tout d’abord, on nous annonce en préface que William Goldman n’est pas vraiment l’auteur de ce roman.  En fait, ce roman a été écrit par un dénommé S. Morgenstern et il n’a fait que l’abréger (d’ailleurs le titre complet est « S. Morgenstern’s Classic Tale of True Love and High Adventure : The Princess Bride)!  C’est qu’imaginez-vous donc que quand il était petit, son père lui a raconté cette histoire alors qu’il était alité et qu’elle a carrément changé sa vie!  Sauf que lorsqu’il l’a offert à son fils… ô horreur, il n’a pas aimé!!!  Goldman réalise alors que le roman est en fait un traité ironique sur la vie de Florin à l’époque et qu’il est entrecoupé de loooongues pages « délicieusement ironiques » mais, selon lui, terriblement ennuyantes!  Il a donc abrégé le livre – au prix de poursuites judiciaires et de risques incalculables pour sa carrière – pour en faire ce que nous avons dans les mains aujourd’hui. 

Au fil des pages, il nous explique donc quelques uns de ses choix d’édition, nous explique ce que l’on manque, nous remet en contexte, nous incite à écrire à la maison d’édition pour recevoir des pages qu’il n’a pas eu l’autorisation de publier.   J’adore les commentaires, les « explications » et les introductions sont géniales.   De plus,  le conte proprement dit, qui se déroule « après Paris » mais « avant l’Europe », « avant les trains » mais « après les blue jeans » (parce que oui, c’est précisé) est écrit dans une langue tout à fait piquante et ironique et – à ma grande joie – remplie de parenthèses in-dis-pen-sa-bles!!  On trouve de tout dans ce conte!  Une princesse magnifique et qui… ben… qui se contente d’être magnifique mais elle le fait bien!!!  Des vrais et des faux méchants, des presque faux gentils, des combats à l’épée, des miracles, des courses poursuites folles… tout ce qui peut se retrouver dans un conte d’aventure!!  L’auteur nous promène de retournement de situation en retournement de situation (dans le genre énormément énormes) mais tout ça m’a tenue en haleine du début à la fin.  Ca bouge, ça va vite, c’est ironique et drôle à fois.  On sent que l’auteur ne se prend pas du tout au sérieux!!!  Cest parodique (disons que Buttercup est loin d’être un « role model » féminin!!) et on s’y laisse prendre; je me suis joyeusement laissée mener en bateau par l’auteur avec ses récits minute par minute (en désordre) et ses anticipations!  Bref, un coup de coeur!

J’avoue avoir une tendresse particulière pour Fezzik  (les rimes… myyyy god!!!) et Inigo Montoya (Hello, my name is Inigo Montoya; you killed my father, prepare to die!!) et la scène de la bataille entre l’homme en noir et Inigo Montoya restera kulte pour moi, je crois!!  Et les vilains sont vraiment, vraiment très vilains!!!

Je me suis tellement laissée prendre que je voulais lire les pages que Goldman avait retranchées au livre, je voulais voir Buttercup à l’école de la Royauté et même les 60 pages sur les arbres!!  En plus, dans mon édition, il ont rajouté le premier chapitre de la suite de l’histoire « Buttecup’s baby »… MAIS JUSTE LE PREMIER CHAPITRE (il n’a pas le droit de publier le reste)!!  C’est sooooo frustrating!  Je suis en train de me dire que je vais acheter l’édition 35e anniversaire parce qu’il paraît qu’il y a des développements suite à la poursuite judiciaire et que peut-être qu’il va y avoir des trucs de plus sauf que…

(parce qu’il y un « sauf que »… si vous ne voulez pas savoir le « sauf que » en question, ne pas lire la suite… ce n’est pas nécessairement un spoiler mais peut-être préfériez-vous ne pas le savoir… vous voilà avertis!)

Il n’y a rien de tout ça de vrai!  S. Morgenstern, la poursuite, la suite de The Princess Bride, les pages manquantes… rien n’est vrai, tout ça fait partie du roman!  Bien sûr, je le savais en ouvrant les pages et ce n’est d’ailleurs révélé nulle part dans le livre, l’auteur joue le jeu tout au long du roman et même dans les entrevues.  La femme de Goldman ne s’appelle pas Helen et il n’a même pas de fils, encore moins de fils qui roule!  Mais même si je le savais, je me suis laissée prendre totalement et complètement!! 

C’est Pimpi qui, à grands déluges de commentaires positifs et de soupirs d’adoration, m’a fait choisir ce livre maintenant… et en plus, mine de rien, c’est mon premier livre pour le challenge blog-o-trésors de mon hémisphère gauche!!!  Il a quand même bien choisi, non??
9,5/10

À quel lieu « mythique » ces photos vous font-elles penser??


Je vous fais grâce des photos avec moi ou les copines dessus… mais j’étais à une traversée de la « real thing »… dans une végétation tout à fait convaincante!!!  (Parce que, bien sûr, ça a un lien avec un livre… et un film!  Je ne suis pas siiii hors-sujet que ça!)

Le récital – Nicolas Gilbert

Résumé
« Six personnages sont convoqués pour raconter une fraction de cette soirée, dont un concert de musique contemporaine forme les points de départ et d’arrivée.  Ils se croisent de loin, s’observent parfois et mènent leur vie dans un temps qu leur est propre, cherchant l’amour et l’art.  La musique est-elle une façon d’aimer ou de fuir?  Et s’il n’y avait pas de réponse à cette question, seulement un sentiment d’échec qui vous habite parfois?

Ce récit à plusieurs vois joue avec le temps et les lignes brisées pour tracer le portrait pointilliste d’une époque et d’un milieu.  Alors, seulement, l’intelligence de la structure se révèle-t-elle pour prouver encore une fois que des liens étroits unissent la composition et l’écriture, la musique et la vie. »

Commentaire
Ce livre est la sélection de janvier pour « La Recrue du mois » et, étant donné son thème, je me suis fait un plaisir de les suivre!  En plus, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’auteur au salon du livre de Montréal.  Nicolas Gilbert est compositeur de musique contemporaine (shame on me, je n’ai jamais entendu aucune de ses compositions) et nous ressentons ceci dans son récit, à la fois dans le contenu et dans la forme. 

D’abord, la forme (il me semble que j’ai lu quelque part que l’auteur avait déterminé la forme avant le contenu).  Six personnages racontent deux périodes d’une heure dans la soirée du 4 mai, dans un ordre pas vraiment chronologique, mais tout de même croissant.   Les récits sont plus ou moins longs, racontés à la première personne, bien distincts par le ton les uns des autres, et intercalés de pages hors-temps.   Expliqué ainsi, ça peut sembler bien froid et bien technique mais le résultat final m’a bien plu, avec ses changements de rythmes et de couleur.   Bizarrement, ça donne un ensemble très « auditif », ces différentes voix.

Cette forme contient un récit tournant autour de la musique, la musique contemporaine en particulier.  Les personnages (le pianiste, le compositeur, l’esthète, le placier, la serveuse et le puceau) tournent de près ou de loin (même assez loin) autour du milieu musical.  Lors de cette soirée, nous assistons aux questionnements du pianiste virtuose sur la musique, sur l’art, sur l’image qu’il projette, à la panique du compositeur face à la création de sa pièce aux réflexions de l’esthète désabusé.    Le roman est truffé de références musicales et littéraires, référence que moi, connaissant somme toute assez peu de choses sur la musique contemporaine (façon jolie de dire « rien du tout »), je n’ai pas réussi à saisir, en grande majorité.  Disons que j’étais contente quand je reconnaissais un nom au passage… sans pouvoir saisir les parallèles!  De plus, j’imagine que la structure du roman va rechercher celles de la musique mais, si j’ai réussi à « entendre » la chose, je n’ai malheureusement pas les connaissances techniques pour expliquer ou pour rationnaliser le tout. 

Et mon appréciation?  Bizarrement, j’ai réellement beaucoup aimé.  J’ai aimé voir défiler sous mes yeux ce monde de la musique où je n’aurai jamais accès, j’ai aimé avoir une fenêtre ouverte sur leur quotidien, sur ce qu’il y a derrière le masque.  J’ai aimé entendre les différentes voix.   Par contre, je dois avouer que rarement un roman (pas tout le roman, mais certaines parties) ne m’a fait me sentir aussi inculte, »out of it » et, en poussant « limitée intellectuellement »!!   Ok, je l’admets, je dois encore « apprivoiser » la musique contemporaine (façon polie de dire que oui, certaines oeuvres me font penser à un chat qui se balade sur le clavier et que je crois que JAMAIS je n’aurai le degré d’évolution nécessaire pour apprécier… pas toutes, mais certaines) et il me manque de références.  Mais même avec les références, ça plane trop haut pour moi et je crois que mon cerveau ne se rendra jamais jusque là.  Par chance, certains personnages, plus terre à terre, me rappelaient que j’étais – presque  – normale!!

Par contre, à un moment donné, j’ai cessé de vouloir tout rationnaliser, tout comprendre… et j’ai réussi à me laisser porter par ce récit, par ses voix.  J’ai écouté ces personnages parler de leur quotidien, de ce qui pour eux semble si simple et qui m’est tellement inacessible. Et bizarrement, ce sont de ces parties dont je garde le souvenir le plus fort… Peut-être est-ce parce que j’ai quand même l’habitude d’écouter certaines personnes parler sans jamais n’y rien comprendre (je ne vise personne ici, hein… jaaaaamais je n’oserais… je n’ai auuuucunement en tête un certain – long – monologue au sujet des procédés stylistiques – en latin – d’un espèce de long poème dont j’ai oubié le nom!!)   Bref, j’ai aimé passer ces six heures dans ce milieu. 

8/10

C’est la faute à tout le monde… sauf la mienne!

Une certaine personne – que j’ai osé un jour appeler une amie – m’a carrément abandonnée pour le dîner aujourd’hui!!  Eh oui, imaginez-vous que cette personne et moi avions planifié d’aller dîner ensemble (petite précision: le dîner, pour moi, c’est le midi… entre deux demi-journées de travail, quoi…) et elle m’a lâchement dit, à la dernière minute, qu’elle ne pouvait pas pur une toute petite raison de rien du tout: elle s’est cassé 2 orteils.  Pfffff… franchement!  C’est abusé, non?? 

Toujours est-il que je me retrouve avec une heure à tuer hors de l’hôpital (j’étais au point de services toute la journée, carrément toute seule) pour le lunch.  J’appelle donc ma mère pour tenter de la soudoyer afin qu’elle monte à C… pour venir dîner avec moi… impossible à un si court avis.  Je lui précise donc, avec un petit soupir résigné, que je vais donc aller luncher vite au centre d’achats et ensuite faire quelques commissions…  Et la voilà qui s’exclame:

– Tu vas pas aller t’acheter des livres, là? 
(Depuis qu’elle a constaté de visu ma PAL, ma mère doute fortement de ma santé mentale)

Qui, moi???? (imaginez ici un petit sourire angélique – destiné à moi et à moi seule vu que je suis au téléphone.. mais bon…)

Je suis donc esseulée dans un graaaand centre commercial. Malheureusement pour moi, je grignote très vite mes sushis et je trouve tout ce dont j’ai besoin très vite… il me reste un gros 15 minutes avant de repartir travailler.  Je ralentis donc devant la librairie mais jaaaaamaias je n’oserais désobéir à maman.   Le coeur en miettes, je passe donc mon chemin quand soudain, mon regard s’illumine!!! 

Ca n’a pris que 5 minutes!!!
Et voyez le résultat!!

Ça, c’est la faute de Fashion… et totalement pas la mienne!!!  Elle n’avait qu’à ne pas tant vanter ce Nathan (et surtout, fallait pas qu’elle dise qu’il avait un sexy potentiel) et jamais je ne l’aurais acheté!  En plus, c’était DONNÉ (oui, oui, je le jure!  Donné!!  Je n’exagère même pas!  Vive les ventes et les séries totalement inconnues ici!!)

Celui-ci, ce n’est encore une fois aucunement ma faute mais plutôt celle de Pimpi (je sais, il y a bien des trucs qui sont la faute de Pimpi ces temps-ci… mais ELLE FAIT EXPRÈS je pense!!!   Bon, je sais, je n’ai pas encore lu le livre mais en fait, il fallait que je trouve autre chose pour la promotion 2 pour 10$ au magasin!  Quand j’ai vu ce film et que j’ai surtout vu que je pourrais mettre cet achat sur le dos de quelqu’un d’autre… je n’ai pas hésité!!  Quoi!!  Je deviens raisonnable mais faut tout de même pas exagérer!!!

Et puis ça… c’est la faute d’Alex!  Il n’avait qu’à ne pas me faire écouter cette série!!  Non mais, me faire commencer une série au milieu sans que j’aie vu le début!  C’est inhumain non??  Faut avouer, c’était une INCITATION À LA DÉPENSE pure et simple!  En fait, je suis certaine que c’était son but premier et qu’il voulait vraiment que j’achète pour pouvoir la regarder quand il vient en visite chez moi!!!  Avoue que tu es démasqué!!!

Et alors, avouez!
Aucun livre!!
N’êtes-vous pas fiers de moi?!?!?!
Moi, je le suis en tout cas!!  Je n’ai même pas trouvé ça siiiii dur que ça de tenir ma promesse!

Je mature, vous pensez??

Anita Blake – tome 1 – Guilty Pleasures (Plaisirs coupables) – Laurell K. Hamilton

Résumé
Anita Blake habite à St Louis, Missouri et travaille pour Animators Inc… Elle est donc une « Animator ».  Et dans ses temps libres, elle est aussi « The Executionner ».  Dans le monde d’Anita Blake, le vampirisme est connu et légiféré.   Quand le Maître des vampires de St Louis fait appel à ses services pour démasquer la personne (ou la chose… on n’en est pas certain) qui tue des vampires, elle se doute bien qu’elle sera par le fait même prise dans une histoire sanglante et incroyable…

(Je suis nulle pour présenter un livre sous forme de résumé… et il n’y a pas de 4e de couverture dans mon édition… désolée!)

Commentaire
Je sens que je tiens là une nouvelle série à laquelle je vais devenir accro!!!  J’ai carrément dévoré ce court volume et je suis vraiment, vraiment très fâchée après moi car j’ai été raisonnable et je n’en ai acheté qu’un seul tome.  Ca m’apprendra!!!  La prochaine fois, je me lâche lousse!

Le monde d’Anita Blake est un peu semblable au nôtres sauf que certains personnages (ou choses, c’est selon) vivent maintenant à découvert et en toute légalité.  Nous croisons donc vampires, loups-garous (et rats-garous aussi… mais il me semble que c’est beaucoup moins glamour), zombies, goules et compagnie.  Anita est elle même Animator. Et non, elle ne crée pas des animations par informatique.  Elle anime plutôt les morts pour en faire des zombies.  Et elle est payée pour ça.  Vous savez, quand un testament pose problème… pourquoi ne pas faire sortir le mort de sa tombe pendant quelques minutes pour lui demander la vraie version de l’histoire!  Et dans ses temps libres, elle tue des vampires.  Quand, bien entendu, il y a mandat d’arrêt contre eux!

Dans cette première aventure, elle se fait avoir par les Maîtres vampires dirigeant la ville car il y a des meurtres.  De vampires.  Jean-Claude, propriétaire du bar « Guilty Pleasures », croit qu’Anita est la personne toute désignée pour enquêter… et ce n’est pas comme s’ils lui laissaient le choix, de toute façon.  Elle sera donc amenée auprès du grand Maître de la ville, Nicolaos – carrément terrifiante et pas gentille du tout –  qui lui indiquera la voie à suivre… à sa manière!  Anita se retrouve donc à enquêter avec un certain Phillip, vampire freak (un humain qui tire son plaisir en se faisant mordre par des vampires… aussi weird que ça puisse paraître) tandis qu’Edward (pas un vampire, celui-là… pas comme THE Edward!) un autre tueur de vampires (mais avec beaucoup moins de scrupules), essaie de lui soutirer des informations contre son gré.   Bien du plaisir en perspective, en somme!!

Ces aventures sont racontées à la première personne par Anita elle-même, jeune femme qui ne mâche pas ses mots.  Nous avons donc droit à un langage très « parlé » ainsi qu’au fruit de ses réflexions sur les différentes personnes.  Et ses réflexions avec elle-même également.  Sans avoir la drôlerie et le côté d’une Stéphanie Plum, la narration a tout de même des similitudes.   Nous sommes dans l’action tout au long du roman.  Beaucoup de méchants, beaucoup de rebondissements, pas beaucoup de répit pour Miss Blake.   Ceux qui croient que c’est rempli de scènes hot en raison de la couverture et du titre… détrompez-vous!  C’est même assez calme de ce côté (à moins d’être amateur de trips impliquant du sang, des morsures et des cicatrices)… mais il y a du potentiel… définitivement!!  Je suis certaine que la suite de la série va nous mener sur ce chemin!!

Ce n’est pas de la grande littérature, certaines répétitions m’ont parfois énervée mais c’est un détail quand on ne recherche qu’un bon moment de divertissement un peu surnaturel.   De plus, Bragelonne a repris l’édition de la série en français, à ce qu’on dit.   Pour ma part, je compte bien poursuivre ma lecture!!!

8,5/10