La virevolte – Nancy Huston

Présentation de l’éditeur
« Lin est célèbre dans le monde de la danse.  Elle aime Derek et, bientôt, les deux filles qu’elle obtient de lui la comblent de bonheur.  Mais par la suite, du soir au matin, elle se retrouve accaparée par son rôle de mère, et se surprend à regarder passer les saisons.  Elle se souvient que la danse était tout pour elle et réalise qu’elle l’est encore aujourd’hui.  Créer, défier l’apesanteur, emplir l’espace.  Soluble dans cette existence, elle est vulnérable, sauf lorsqu’elle danse.  Alors elle part et cède aux avances du démon de la danse. »

Commentaire
J’ai lu deux livres de Nancy Huston et les deux fois, j’étais certaine que ce serait inaccessible… pénible, quoi!  Et les deux fois, j’ai été détrompée parce que j’ai beaucoup aimé ce livre!  Et ce n’était pas difficile d’accès du tout!

En fait, j’ai été touchée par cette histoire qui parle de danse, de passions, de maternité, d’intensité et d’émotions décuplées. Lin, la danseuse qui est maintenant devenue une mère en premier, est fascinée par ses filles mais réalise aussi la responsabilité, l’abandon de soi et de liberté que ça implique.  Cet amour qu’elle leur porte lui fait presque peur, elle se sent vulnérable face à tout ça, sentiments qu’elle réussit à transcender avec son corps lorsqu’elle danse.   Dans les mots de Nancy Huston, j’ai réussi à ressentir cette soif de grandeur, ce désir d’exprimer toujours plus avec son corps, exprimer ce qu’on ne peut accepter de la vie, de soi.  Dans les passages sur la danse, j’ai vraiment été presque oppressée par cette tentative désespérée de vivre, vivre à tout prix, de vaincre la mort et le commun, pour un moment. 

Et, par ailleurs, j’ai aussi été touchée par ceux qui restent derrière.  Ceux qui ne comprennent pas et qui ressentent cet abandon et qui tentent de survivre, de contrôler, de ressentir aussi, par d’autres moyens.  La détresse de sa deuxième fille m’a touchée, la résignation de Derek m’a peinée.  Et la plume de Nancy Huston, que j’ai beaucoup appréciée avec ses reprises, ses arrets, ses mots en suspens et ses envolées soudaines a permis pour moi à cette histoire, qui pourrait être banale, de me toucher réellement.  Cette plume a fait danser les personnages pour moi leur chorégraphie d’espoir, de mal-être et de désir.  Pas de grandes analyses poussées ici… des scènes de vie, des moments….  Bon, parfois certains  crus m’ont un peu écorché les yeux par rapport au reste du style mais ça, c’est moi avec mes caprices de vocabulaire…  Bref, une très belle lecture. 

8,5/10

The Spook’s Apprentice (L’apprenti-épouvanteur) – Joseph Delaney

Présentation de l’éditeur
« Depuis de nombreuses années, Old Gregory est l’épouvanteur du comté, débarassant les villages des forces obscures.  Mais son temps touche à sa fin.  Qui prendra la relève?  Vingt-neuf ont essayé – certains ont échoué, d’autres ont fui ou n’ont pas réussi à rester en vie. 

Seul Thomas Ward,  reste en liste.  Il est le dernier espoir, le dernier apprenti. »

Commentaire
D’abord, je vais bougonner.  Mais pourquoi n’ont-ils pas conservé le titre et surtout la couverture anglaise en Amérique!!!  Premièrement, ça m’a pris une éternité à faire le lien entre les « Wardstones Chronicles » et « The last apprentice » (bon, je sais, je n’ai peut-être pas été vite vite surs ce coup-là!!) mais la couverture noire est teeeellement plus jolie que le bonhomme bleu-gris dans un cimetière!!  Bref, c’était la coche du jour!!

Revenons au livre proprement dit… ça a été une drôle d’histoire ce livre parce que j’ai changé d’avis 21 fois sur mon opinion durant la lecture (je n’exagère presque pas, ici).  D’abord, j’ai été enthousiasmée et surtout j’ai eu très peur (je sais, je suis peureuse… la maison hantée m’a glacée d’effroi et pourtant…).  Ensuite, je me suis demandée où ça s’en allait et ses erreurs sont tellement évidentes que ça m’a tapé sur les nerfs… En fait, je pense que j’étais surtout surmenée, épuisée et vidée… je m’étais totalement sorti de la tête que j’étais en train de lire un livre jeunesse… Finalement, j’ai intriguée par les personnages (surtout Alice et l’Épouvanteur) car ils me semblent qu’ils ne sont pas si prévisibles que ça, pour finir.  Et même Tom, avec son bon coeur qui lui joue des tours, m’est devenu sympathique, une fois que j’ai eu rationnalisé que bon, ce n’était qu’un jeune ado confronté à l’inconnu, à une chose à laquelle il ne comprend rien et soudain, il n’a pas le choix de s’organiser tout seul… c’est un peu normal qu’il fasse des erreurs.  J’ai fini par dévorer la fin du roman et je suis vraiment très curieuse de voir ce qui va se passer ensuite.  Je me dirige tranquillement vers l’accro-ite!!

Mais bon, je n’ai pas vraiment dit de quoi il s’agissait… Nous rencontrons donc Tom, treize ans, septième fils d’un septième fils, caractéristique essentielle pour devenir Épouvanteur.  Il commence donc son entraînement mais est confronté beaucoup plus vite que prévu aux difficultés vu qu’il n’aurait pas dû faire confiance aux filles aux souliers pointus…  Tom se retrouve donc tout seul, devant des choses qui le dépassent, obligé de prendre des décisions aux conséquences énormes.  C’est cet aspect que j’ai le plus apprécié dans ce premier tome; cette découverte d’un univers inconnu et étrange, mais fascinant à la fois, où le jeune devient soudainement un acteur de premier plan.  Mais je crois que j’ai déjà dit que j’aimais les romans d’apprentissage!

Dans ce tome, nous faisons la connaissance de sorcières, de gobelins (boggarts), de fantômes et d’ombres (ghasts… je ne sais pas comment traduire ça) en même temps que Tom.  Les sorcières sont vraiment vilaines mais en même temps, l’auteur évite de tomber dans l’hécatombe remplie d’hémoglobine.  Je crois que le roman pourra plaire aux jeunes comme aux moins jeunes! 

Finalement, je ressors sur une note bien positive, malgré une période de découragement au milieu du roman… et j’ai décidé que c’était la faute à la couverture… je n’aurais pas eu cette impression si j’avais eu la jolie couverture anglaise, na!  J’en suis certaine!!  (Je sais, je suis horriblement influençable! 🙂  Le seul problème, c’est qu’il y en a 4 autres de parus et un autre à paraître bientôt… je pense que les séries sont mon lot dans la vie!!

8/10

Au fait… Joyeuses Pâques!


Eh non, pas de course aux cocos de Pâques à travers ce blog cette année… faudrait que je commence par envoyer le paquet qui attend sagement la dernière gagnante de mon dernier jeu avant d’en commencer un autre (je sais, c’est terrible, j’espère qu’elle me pardonnera un jour!!!)

Mais quand même…

JOYEUSES PÂQUES!!

J’irai pour ma part chez ma mère pour le brunch traditionnel où nous « casserons notre coco » chacun notre tour!!  Si on réussit à ne pas crever le jaune, on aura une belle année et sinon… gare à nous!!  Je me demande si on va faire essayer mon bébé-neveu cette année… ça risque d’être drôle… ou bien salissant, selon son humeur!

Je sais, Pâques c’est techniquement la fin du carême aussi… mais bon, comme pour moi le carême dure généralement un gros 5 minutes (et ça, c’est quand j’y pense), ça a comme moins de signification!!  Par contre, c’est l’occasion rêvée pour nous bourrer de chocolats sans même se sentir coupables!!!  C’est fait pour ça!

Bonnes dégustations chocolatées à vous et vos familles!!

J’ai tout compris!!!


Depuis plusieurs jours que je cogite sur la chute de la fameuse pile à lire (je sais, un événement si banal – en apparence – suscite deux billets… je pense que je n’ai vraiment rien à dire!!!)  et j’en suis venue aux conclusions suivantes:

1)  Il est impossible qu’une tablette d’une demi-tonne chute SANS RIEN DÉPLACER DE LA TABLETTE DU DESSOUS, fixée de la même manière!

2) Impossible aussi que la dite tablette atterrisse au beau milieu de la pièce et non pas juste en dessous…

3) Encore impossible qu’aucun livre n’ait même un coin corné ou une égratignure!!!  J’ai regardé et rien du tout!

4) Encore plus impossible que plancher de bois n’aie pas la moindre « puck », lui qui reste indéfiniment marqué si j’échappe un crayon ou mes clés!!

5) Impossible également que rien ne soit brisé… ni les supports, ni la tablette, ni même le rail au mur…  Le tout en parfait état, aucune raison pour que ça décroche comme ça, en pleine nuit, après des mois!!!

J’en suis donc venue à l’inévitable conclusion…

En fait, j’ai eu tout de suis un bon instinct mais je n’avais pas encore songé à certains éléments explicatifs!!  Voici donc ce qui s’est – j’en suis certaine – réellement passé!!

1) Il y a bien eu une attaque d’extra-terrestres dans ma bibliothèque, qui voulaient en fait donner vie à ma PAL afin qu’elle vienne me hanter dans mon sommeil…

2) Le Dr. Who ou Jack – ou tiens, pourquoi pas les deux… c’est ça, les deux!! – sont effectivement venus… ils ne m’auraient pas laissée périr aux mains d’aliens-venant-posséder-ma-PAL tout de même!!!

3) Mais pour mon bien et ma santé mentale, ils ont effacé ma mémoire!!!!!

Voilà!!!! J’ai trouvé, c’est pour ça que je ne me rappelais de rien!!!  Ils ont utilisé le screwdriver supersonique ou le bracelet magique et ils m’ont enlevé ma mémoire!!!   Je suis donc l’une des chanceuses qui ont rencontré the Doctor et le Captain Jack!!!  Avouez que vous êtes jalouses!!

Maintenant, il me faut vite le numéro d’un excellent thérapeute en hypnose pour qu’il me fasse vite retrouver ma mémoire!!!  Je veux me souvenir dans les moindres détails de ces moments rares!!!  Vous pensez que mes assurances vont payer pour ça??

Quand même… ils auraient pu ramasser la tablette et faire un peu de ménage avant de partir, vous ne croyez pas???

Un homme à distance – Katherine Pancol

Présentation de l’éditeur
« Ceci est l’histoire de Kay Bartholdi, un roman par lettres comme on en écrivait au XVIIIe siècle.  Un inconnu écrit à Kay, libraire à Fécamp, pour lui commander des livres.  Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi.  Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux.  Ils se font des scènes, des confidences, s’engagent peu à peu dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d’une déchirure ancienne, s’efforce de repousser… Dis-moi ce que t lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes… semble dire ce roman de Katherine Pancol […]. »

Commentaire
D’abord, un gros merci à Pimpi, qui m’a offert ce roman pour mon anniversaire et qui fait partie des livres qui ne comptent pas!!  J’ai eu une journée bizarre aujourd’hui!!  Entre les visites surprises, les épisodes de Torchwood, les mangas et ma tentative de me mettre à jour dans les blogs (ça fait carrément peur, mon affaire…) j’ai intercalé ce court roman épistolaire, lu en à peine une heure et demie.

Je ne cacherai pas qu’il est difficile de s’empêcher de comparer avec « 84, Charing Cross Road » d’Helene Hanff, que j’ai beaucoup aimé.  Un libraire qui lie une relation épistolaire avec un client, ça fait penser à ça.  Bon, j’ai préféré le livre d’Helen Hanff, je le dis tout de suite.  Les récits s’éloignent après un moment.  Mais bon, j’expliquerai plus tard mes réserves…

Tout d’abord, certains côtés du livre m’ont définitivement plu.  J’aime beaucoup la forme épistolaire, j’adore recevoir des lettres par la poste et ce type de roman part souvent avec une longueur d’avance!  Les dates, les tons qui changent, ce temps qui passent plus vite, l’attente… bref, ça, ça me plait!  Je me sens à chaque fois projetée dans une autre époque!

Et ce que j’ai le plus aimé dans ce livre?  Les références littéraires, la manière de parler des livres, l’amour de la littérature qui se ressent un peu partout, la beauté des phrases, la magie de la lecture recréée à travers les mots des personnages qui sont parfois bouleversés, parfois déchirés par la lecture d’un roman.  J’ai pris des tas de notes et je souhaite lire plusieurs livres qui sont mentionnés dans le livre, surtout parce que j’aime aussi les histoires de passion et d’amours torturés… dans les livres!!  J’aimerais savoir parler des livres comme ils le font (même si bon, je ne parlerais pas des romans policiers de cette manière un peu condescendante… ça m’a un peu fait réagir, j’avoue!!), savoir capter la phrase dans le roman qui lui donne tout son sens. 

Mes réserves??  Le côté un peu « mélo », surtout à la fin, à laquelle je n’ai pas accroché.  Les grandes révélations, pas mal devinées dès le début grâce à mon fameux instinct « tannant » qui me fait tout deviner.  C’est la partie qui m’a semblé la moins sentie dans le roman et je sens que ça aurait dû être le contraire.  En fait, à plusieurs reprises, je ne comprenais pas les réactions de Kay, ses colères, ses frustrations, même dans les premières lettres.  Bref, j’ai mois adhéré à ça pourtant, pour plusieurs raisons, ça n’aurait pas dû être le cas… 

Donc, des aspects beaucoup beaucoup aimés et d’autre moins!  Je me répète mais… meeeerci Pimpi!!  C’est aussi un livre de la chaîne des livres, à laquelle je ne participe pas mais que je suis avec intérêt!! (Edit: j’ai cru que c’était un livre de la chaîne… mais c’est un autre livre de l’auteur « Encore une danse »… ma mémoire qui flanche… un autre signe que le Docteur est passé par là!)

7/10

Vampire Knight – tomes 3-4-5-6 – Matsuri Hino

Présentation générale de l’éditeur
Cross Academy comprend deux groupes d’étudiants: La Day Class et la Night Class.  Le soir, quand les étudiants du jour retournent à leur laboratoire, ceux de la nuit vont en classe.  Yuki Cross et Zero Kiryu sont les Gardiens de l’école, ceux qui protègent la Day class contre le secret de l’académie: la Night Class est une classe de vampires

Commentaire
J’ai dévoré en quelques heures ces quatre tomes de Vampire Knight, achetés à Montréal en fin de semaine dernière.  J’ai commencé à lire la série en anglais alors je suis un peu réticente à poursuivre en français, même si la série est plus avancée!  Et pourtant, je suis comme légèrement accro.  Très légèrement bien sûr (comment ça, je ne suis pas crédible??)

Je vais donc commencer par la question que tout le monde qui me connaît un pepu juge primordiale: qui je préfère!!  Bon, je pense que je vais être une zero-girl, mais la porte est encore ouverte à Kaname, sait-on jamais.  Le côté torturé de Zero me fait défaillir!! :))  Je sais j’aime les trucs compliqués.  Cette question épineuse réglée, je vais tenter de parler un peu de ce qui se passe dans le manga, ne serait-ce que pour ceux pour qui je parle chinois (ou plutôt, japonais) en nommant Kaname, Zero et compagnie!  Bien qu’on aura certainement deviné qu’il s’agit des deux personnages masculins!

Dans ces tomes, Yuki (je l’aime bien d’ailleurs, je la trouve plus débrouillarde que plusieurs héroïnes de mangas même si bon… ça reste quand même une fille de 16 ans qui voue un amour éternel à un vampire depuis l’âge de 5 ans!) a récemment découvert un secret concernant Zero et est prête à l’appuyer.  Kaname semble aussi avoir des projets secrets et il est plus impénétrable que jamais.   Nous faisons aussi la connaissance d’une nouvelle étudiante de l’academy Cross, qui a le don pour semer la zizanie dans les clans et dont Zero et Kaname semblent se méfier.   Et de plus en plus, alors qu’on en apprend davantage sur Zero et la mort de sa famille, Yuki se questionne de plus en plus sur sa relation avec son ami d’enfance.  Celle-ci ressent d’ailleurs un besoin grandissant de connaître ses origines.

J’aime énormément l’atmosphère de ce manga, cette école ambiance gothique, ces vampires qui sont là pour on ne sait trop quelle raison.  Il y a un côté fataliste dans tout ça, je ne peux pas croire que tout ça finisse bien car plusieurs situations semblent totalement sans issue.  Ce n’est pas oppressant mais ça fait carrément du bien quand un personnage sourit (bon, je sens que je ne suis pas claire mais parfois, j’ai l’impression qu’un sourire éclaire soudain l’histoire, allège le tout).  Yuki est loyale, sait bien que l’avenir réserve des épreuves mais elle avance quand même là-dedans… même si ce n’est pas toujours très éclairé, son affaire!  Et j’aime bien la plupart des « vampires secondaires », que je reconnais bien – ô miracle!!

Bref, je veux la suite, je veux savoir ce qui va arriver à Yuki, Kaname et surtout Zero, je veux savoir ce que Kaname a en tête, je veux voir comment Zero va dealer avec l’avenir, je veux connaître l’enfance de Yuki… Je veux lire la suite, quoi!!

Nikolski – Nicolas Dickner

Présentation de l’éditeur
« A l’aube de la vingtaine, Noah, Joyce et un narrateur non identifié quittent leur lieu de naissance pour entamer une longue migration.  Fraîchement débarqués à Montréal, ils tentent de prendre leur vie en main, malgré les erreurs de parcours, les amours défectueuses et leurs arbres généalogiques tordus.  Ils se croient seuls; pourtant, leurs trajectoires ne cessent ne se croiser, laissant entrevoir une incontrôlable symétrie au sein de leur existence. »

Commentaire
Il traînait dans ma pile depuis un bon moment, celui-là.  Le résumé ne me tentait pas, les trois poisson me faisaient peur (le rouge au centre donne l’impression de vouloir m’avaler tout rond) et bon, ça ne me disait rien malgré les avis très enthousiastes de plusieurs personnes de ma connaissance.  Mais comme j’ai décidé de déterrer de temps en temps ces livres qui sont dans ma pile depuis plus d’un an et demi/deux ans, je l’ai glissé dans mon sac lorsque je suis allée à Montréal la fin de semaine dernière et j’ai plutôt passé un bon moment. 

Nikolski, c’est un petit village dans le nord du nord, comptant 36 habitant et quelques troupeaux d’animaux.  Nikolski, c’est là où pointe un certain compas qui devrait pourtant indiquer le nord.  C’est là aussi où doit se trouver Jonas Doucet, nomade qui semble disparu dans la nature et qui a, tout loin qu’il soit, une certaine influence sur les personnages de notre histoire.

Les personnages, ce sont Noah, améridien ayant grandi dans une camionnette en Saskatchewan, récemment arrivé à Montréal pour étudier l’archéologie. Joyce, descendantes de pirates et flibustiers de toutes sortes, qui décide de perpétrer la tradition familiale, ainsi qu’un libraire sédentaire qui collectionne les guides de voyage. Et ils m’ont beaucoup plus, ces personnages solitaires, qui cherchent à répondre à leur passé, chacun à leur manière, en fouinant dans ce qui en reste, dans ce que les acteurs passés ont laissé derrière.  Chercher son passé en le fuyant en même temps, ce n’est quand même pas évident… Tout au long du roman, ils se croisent par de curieuses coïncidences, dans des événements banals, sans conséquences, semble-t-il.  Les personnages secondaires sont aussi hauts en couleurs sans pour autant devenir totalement non crédibles. 

J’ai beaucoup apprécié les divers décors, de l’Amérique centrale, en passant par les plaines ou encore le Marché Jean Talon.  Les atmosphères sont bien décrites et on se laisse emporter par ces histoires et par la plume de Dickner que j’ai par ailleurs beaucoup appréciée.    Certains éléments, comme le fameux livre sans visage, qui ne cesse d’apparaître, m’ont beaucoup plu. 

Vient l’heure du bémol.  Si j’ai beaucoup apprécié tout le temps de ma lecture, j’ai eu l’impression de terminer le livre en plein milieu.  Je suis même allée voir en magasin pour voir s’il ne me manquait pas des pages… et non.  Je suis restée un peu sur ma faim, avec un certain sentiment d’inachevé.  J’aurais voulu que les personnages m’en dévoilent un peu plus, aller plus loin.  Bref, j’étais complètement dubitative en refermant le livre…  Tout ça pour ça?  Mais bon, je ne regrette nullement ma lecture car le livre m’a fait passer un réel bon moment.  J’aurais juste aimé que la fin soit plus… comme une fin!

Moi qui ai toujours aimé les fins ouverte, on dirait que j’ai du mal, ces temps-ci… mais bon, ça me passera!

7/10

C’est un signe, vous pensez??


Cette nuit, alors que mon cerveau tentait désespérément de faire un tri dans les danses gitanes, celles de flamenco ou de baladi (ça a l’air que vous nommez ça la danse du ventre en Europe!) en vue du spectacle d’aujourd’hui, tout ça en dormant, bien entendu, j’ai été réveillée par un bruit d’enfer!!  Un vrai tremblement de terre!

Et bon, comme je venais de me taper 3 épisodes de Torchwood en ligne, j’étais bien entendu persuadée d’avoir été attaquée par de méchants extra-terrestres-qui-veulent-dominer-la-planète-ou-utiliser-mon-corps-pour-survivre, j’ai failli faire une crise cardiaque, réveillé à moitié mon cerveau endormi et attrapé mon téléphone cellulaire (au cas où  les vilaines bestioles venues d’ailleurs prendraient peur à l’idée que je compose le 911… c’est déjà bien, cette fois, je n’ai pas tenté de les attaquer avec un séchoir à cheveux – ben oui, un séchoir à cheveux… ça a l’air d’un fusil et ça fait PEUR, un séchoir à cheveux!!) pour tenter de trouver d’où venait tout ce boucan, partagée entre la peur et la joie d’une apparition hypothétique du Doctor ou du Captain Jack (with le manteau d’aviateur of course)

Résultat de l’inquisition??


Ci-gît ma Pile À Lire, qui tente de me communiquer quelque chose, je crois.  Je pourrais même être plus précise: elle tente de me dire un truc à propos de sa taille qui est exponentielle et qui commence à être effrayante…  Je pense que le message est assez clair…  Reste à savoir si je serai assez intelligente pour prendre les actions qui s’imposent!!!  Non mais parfois, il faut se servir de sa tête au lieu de nager encore et encore dans le même problème.  Passons en mode solution!!

Genre disons…

Acheter une nouvelle biblio! 🙂
*sourire angélique* 🙂

Mysterious Skin – Scott Heim

Résumé (extraits du 4e de couverture)

« À l’âge de 8 ans, Brian Lackey est retrouvé en sang dans un petit espace sous sa maison.  Durant les cinq année suivantes, il se rappelle par bribes de ce qui lui  est arrivé mais ces fragments ne sons pas suffisants pour expliquer ce qui a pu se passer et il croit qu’il a été enlevé par des extraterrestres.  Neil McCormick est quant à lui bien conscient des événements s’étant déroulés en 1981.  Dix ans plus tard, il est prostitué, un peu hors-la-loi et peu conscient de la pente dangereuse que prend sa vie. » 


Commentaire

Ok, je vais commencer par un aveu… si je n’avais pas été prise dans un autobus, avec les deux autres livres apportés dans la soute à bagages, je n’aurais jamais, jamais dépassé la page 35 de ce livre.  Par contre, je crois que j’aurais manqué quelque chose parce que le moins qu’on puisse dire, c’est que ça frappe, et que ça frappe dur. J’ai finalement aimé mais ça ne conviendra pas à tout le monde, j’en suis consciente.


En fait, je n’avais pas vraiment d’idée de ce qui m’attendait quand j’ai ouvert ce livre.  Au départ, nous faisons la connaissance de Brian, 8 ans, qui revient à lui en ayant oublié les cinq dernières heures de sa vie.  Il est sale, il saigne du nez, il est paniqué, mais il n’a aucune idée de ce qui lui est arrivé.  Puis, changement de chapitre, changement de narrateur, et nous rencontrons Neil, même âge, mais qui en a vu d’autres.  Neil est un petit dur, fils d’une mère alcoolique qui s’envoie joyeusement en l’air un peu partout.  Et à 8 ans, Neil fantasme sur les « Playgirl » trouvés sous le lit de sa maman.  Disons que le « je » de cet enfant de 8 ans, dépourvu de toute innocence, surprend énorméement.   Arrive ensuite la « Little League » de baseball et le Coach.  Le coach qui aime bien les petits garçons.  Et le petit garçon en mal d’amour qui se sent important, aimé, par son entraîneur et qui ne déteste pas vraiment ce qu’il lui fait… Et disons qu’on nous le décrit.


Et disons que bon, sur le coup j’ai trouvé ça trop pour moi.   Par contre, en arrivant à la fin du livre, on réalise que ces scènes ne sont pas gratuites et que ce n’est probablement que comme ça que nous pouvons réellement  commencer à imaginer l’influence de l’abus plus tard…


C’est quand nous retrouvons les personnages adolescents, j’ai commencé à apprécier davantage ma lecture et à mieux m’y situer.  Oui, c’est souvent cru, violent.   Brian croit avoir été enlevé par des extra-terrestres pendant les 5 fameuses heures et est prêt à croire n’importe quoi pour ne pas affronter la réalité.  Il est tout seul, n’a pas vraiment d’amis et est complètement perturbé.  Quant à Neil, il garde un souvenir auréolé de gloire de son fameux coach et se prostitue pour des hommes plus âgés que lui.  Pourtant, c’est ce dernier personnage pour qui j’ai eu le plus de sympathie à mesure que le roman avançait.  Il est complètement refermé, à part peut-être avec sa meilleure amie Wendy, mais pas tout mauvais.   En fait, il m’a été impossible de détester les personnages (à part le fameux Coach) malgré leur manière d’agir un peu à côté de la plaque.  À cause de petits détails, peut-être, j’ai réussi à m’y attacher et à m’intéresser à leur sort. 


Le récit est dur, on y croise un monde très, très différent du mien ou de celui des romans que je fréquente habituellement.  J’ai eu un peu de mal à m’y faire d’ailleurs et ça m’a quand même pris du temps à le lire, ce thème n’étant pas particulièrement facile.   Toutefois, je crois que l’auteur a réussi à entrouvrir la porte sur les conséquences de l’abus sexuel chez les enfants.  Un roman qui ne m’a certes pas laissée indifférente…


8,5/10

Coraline – Neil Gaiman

Résumé

Coraline est une petite fille d’une dizaine d’années qui aime par-dessus tout explorer.  Elle et sa famille viennent d’emménager dans un nouvel appartement et elle s’ennuie terriblement; ses parents sont toujours occupés, ils voudraient lui faire manger de la nourriture qu’elle n’aime pas et surtout, elle s’ennuie terriblement.  Pendant l’une de ses missions d’exploration, elle découvre que l’une des portes de la maison, celle qui donnait auparavant sur un mur de brique, semble soudain l’amener quelque part.  Elle se retrouve alors dans l’exacte reproduction de son appartement, où une dame qui se dit son autre mère l’accueille.  Ces autres parents ont tout leur temps pour Coraline… sauf que leurs yeux sont un peu étranges…


Commentaire

Comme – presque – toujours avec Neil Gaiman, j’ai eu beaucoup de plaisir à la lecture de ce conte presque aussi terrible que les vrais contes de fées!!  Coraline, c’est de la littérature jeunesse mais étant la reine des peureuses, disons que j’aurais certainement calfeutré toutes les portes de la maison si je l’avais lu étant petite!!


Neil Gaiman a selon moi un réel talent de conteur.  Quand je le lis, j’ai vraiment l’impression de me faire raconter une histoire et à travers ce conte, je me suis sentie comme une petite fille me faisant raconter une histoire bien épeurante!!   Coraline est courageuse, elle veut explorer, elle ne veut pas s’ennuyer et, même si elle aime ses parents, elle n’est pas vraiment satisfaite de son sort et aimerait qu’ils soient… autrement.  Alors lorsque son vœu est en quelque sorte réalisé, elle est mise face à face avec cette réalité parallèle, où tout est un reflet de son monde à elle mais avec une certaine distorsion.  Et les choses sont rarement ce qu’elles laissent entrevoir à prime abord. 


J’ai lu ce livre en une nuit; impossible à lâcher.  Ce n’est pas un gros coup de cœur comme « The Graveyard book » (L’étrange histoire de Nobody Owens… je n’aime teeeellement pas ce titre français!!)  mais j’ai tout de même beaucoup aimé cette atmosphère oppressante, ces craintes enfantines matérialisées, cette petite fille qui doit combattre bien des épreuves pour récupérer ce qu’elle prenait pour acquis et ne pas se perdre à travers tout ça.  Un bon moment de lecture… qui fait certes un peu peur! 


8,5/10