Présentation de l’éditeur
« Enid doit faire dix-sept pas de l’abribus jusqu’à l’impasse de l’Atlantique qui mène à sa maison, la Vill’Hervé. Un de moins que l’automne dernier. La preuve que ses jambes allongent, donc qu’elle a grandi.
N’empêche qu’elle est toujours la plus petite des cinq soeurs Verdelaine. Personne ne la croit quand elle dit qu’elle a entendu un fantôme hurler dans le parc et faire de la musique. Ni Charlie, trop occupée à réparer Madame Chaudière pour l’hiver et à arrêter de fumer pour faire des économies. Ni Bettina et ses copines Denise et Béhotéguy, dites DBB (Division Bête et Bouchée), concentrées sur leur nombril. Ni Geneviève, mobilisée par son propre secret très difficile à préserver. Ni Hortense, plongée dans la rédaction de son journal intime. Ni Tante Lucrèce qui n’écoute qu’Engelbert Humperdinck, son crooner préféré. Ses parents la croiraient peut-être, mais ils sont morts depuis dix-neuf mois et vingt-deux jours. Swift, sa chauve-souris, l’écouterait sûrement, mais elle a disparu dans la tempête, la nuit o`ule vieux sycomore du parc s’est mis à faire le poirier au fond du puits.
Il faut qu’Enid se résigne: « Convaincre les grands, c’est comme vouloir qu’un chewing gum mâchouillé une heure conserve son goût du début. »
Commentaire
L’achat de se livre, je la mets en-ti-è-re-ment sur la faute de mon ami Philippe. Oui oui. Bon, je peux me permettre de lui en mettre gros sur le dos parce qu’il n’y a aucuuuuune chance qu’il vienne me lire ici et qu’en plus, c’est vrai! Eh oui, il m’a traînée de force dans une librairie alors que je me mourais de faim. Et bon, quand jai trop faim, j’achète des livres! Comment ça, vous ne voyez pas le lien?!?!?!
Toujours est-il que j’avais noté cette série je ne sais plus trop où mais je me souvenais que les deux bloggueuses (elles étaient deux) avaient réellement beaucoup aimé. Comme je ne l’avais jamais vu auparavant, comment pouvais-je résister! Surtout quand, en plus, j’avais faim?!?! Et j’ai bien fait de céder parce que maintenant, je veux absolument lire la suite (bon, le deuxième tome est déjà lu… j’en avais pris deux pour prévoir le coup!) et j’ai beaucoup d’affection pour ces petites soeurs Verdelaine, orphelines, qui vivent dans leur grande maison isolée en s’appuyant comme ellles peuvent.
Ce premier tome, bien que baptisé Enid, ne parle pas que de la plus jeune des soeurs. Dans chacun des livres, on rencontre les cinq soeurs: Enid, la petite à l’imagination débordante; Hortense, plus timide, à l’abri de ses livres et de ses cahiers; Bettina, la fashion, pas toujours sympathique au premier abord; Geneviève, douce, réservée et maternelle et Charlie, l’aînée qui a laissé ses études en médecine pour gérer ce bateau. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère chaleureuse de la maison Verdelaine. Chaleureuse malgré la tristesse qui plane parfois et très sympathique avec ses animaux apprivoisés et les éléments du quotidien qui font presque partie de la famille à part entière.
Dans ce tome, Enid a perdu sa chauve-souris et elle tentera, par des moyens particuliers de la récupérer. Les soeurs reçoivent aussi la visite de Colombe, fille d’une amie de Charlie, très sage, qui fait tout pour ne pas déranger mais qui, tout de même, ne s’inscrit pas du tout dans les plans de Bettina. Ca semble banal comme histoire mais l’auteure sait bien dépeindre les adolescentes, qui sont tour à tour plus ou moins sympathiques, mais qui ont une voix d’ado, avec tout ce que ça implique de contradictions. On sent dans les mots utilisés la personnalité distinctes des soeurs et elles réussissent à nous toucher!
Il me faut la suite, donc… demain!!
Plaisir de lecture: 8/10