La tour noire – Louis Bayard

tour-noire.jpgPrésentation de l’éditeur

« Paris, 1818.  Les expériences révolutionnaires et napoléoniennes ont vécu.  Dans un pays en pleine confusion politique, les Bourbons, en la personne de Louis XVIII, sont de retour sur le trône.  C’est dans ce contexte politique et social trouble qu’Hector Carpentier, un jeune étudiant en médecine, est soupçonné du meurtre d’un inconnu.  Mais le directeur de la Sûreté nationale, François Eugène Vidocq, doute de la culpabilité d’Hector.

 

Personnage mystérieux, féru d’investigations scientifiques et d’espionnage, Vidocq doit mettre tous ses talents en oeuvre lorsqu’il comprend que l’affaire est liée à la disparition du Dauphin, Louis XVII, officiellement mort en 1795 à l’âge de 10 ans à la prison du Temple, construite cinq siècles plus tôt par les Templiers.  alors qu’un tueur mystérieux continue à sévir dans les rues de Paris, commence pour Vidocq, secondé d’Hector, une enquête passionnante. »

 

Commentaire

Ce livre se passe à Paris et dans les alentours et l’auteur a un nom qui sonne très français. Malgré tout, ce dernier est un journaliste  et critique américain qui n’en est pas à son premier polar historique.  C’est  par l’intermédiaire de la bonne fée Solène, du Cherche-Midi que j’ai pu lire de roman sorti en librairie il y a quelques jours.

 

Ce roman met en scène Vidocq, personnage historique et coloré.  Inspecteur dans la police de Paris, il a des façons de faire plutôt particulières et utilise lui-même toutes sortes de déguisements pour parvenir à ses fins.  Vidoqc ne fait pas dans la dentelle et quand il interroge pour meurtre le jeune Hector Carpentier, étudiant désoeuvré et ma foi très peu débrouillard, on se demande presque pourquoi il le prend sous son aile pour poursuivre l’enquête. 

 

Ce roman a véritablement su me transporter dans le Paris du début du 19e siècle, après la défaite de Napoléon.  En pleine restauration, les influences sont nombreuses et on ne sait plus trop où donner de la tête.  Plusieurs préfèrent oublier, en fait.  J’ai été imprégnée de cette amosphère et j’ai réellement arpenté les rues de Paris et de ses faubourgs pendant un moment.  On croise plusieurs personnages réels, d’autres inventés et on nous balade des salons d’une aristocrate déchue aux appartements des catins.  Le tout de façon très naturelle et réussie, je trouve.  C’est d’ailleurs cet aspect, ainsi que le personnage de Vidoqc, que j’ai préféré dans le roman. 

 

L’intrigue tourne autour de Louis XVII, le Dauphin  présumément mort au Temple à l’âge de 10 ans.  À travers des journaux, des notes et des témoignages, nous plongeons dans les cachots du Temple et dans les rues peu sûre de la capitale alors que les mots « aristocrate » et « royaliste » pouvaient mener à la guillotine.  J’ai dû me rappeler que l’intrigue se situait en 1818 et que les protagonistes ne possédaient pas certaines informations que nous avons aujourd’hui pour croire à leurs questionnements mais on sent que ces questions pouvaient rapidement devenir mythiques.  N’y a-t-il pas eu des légendes au sujet de nombreux enfants royaux emprisonnés?

 

L’écriture m’a bien plu, à la fois riche et facile d’accès.   L’intrigue et la quête des personnages m’a tenue rivée au livre (400 pages en un jour et demi alors que je travaille… c’Est quand même digne de mention!!) et je voulais réellement connaître la suite.  J’ai aussi apprécié les nuances, les incertitudes, les questionnements qui se posent et se reposent au fil des pages.  Je reprocherais parfois des événements plus ou moins bien expliqués et mis sur le compte de l’ingéniosité de Vidoqc ainsi que des renseignements qui, on le croirait, vont mener quelque part et qui finalement n’apportent pas grand chose…   mais en général, je n’ai aucunement boudé mon plaisir de lecture et je me suis plongée avec bonheur dans ces aventures. 

 

Je n’en ai certes pas fini avec l’auteur, vu qu’il a aussi écrit un roman avec Poe et un autre mettant en scène un Tim Cratchitt (personnage de Un chant de Noël) à l’âge adulte.  Et comme la plume me plaît… pourquoi pas!  Et si l’auteur décide de pondre une autre aventure de Vidocq, je serai certainement preneuse!

 

Merci encore aux éditions du Cherche-Midi pour cette découverte!

 

 

Pile à voir… et à revoir!

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Suite à de plus ou moins récentes envolées lyriques de Madame MasterCard, me voici avec une pile à voir.  Bon, elle est toute mini-mini, je n’ai presque rien en films et DVDs, mais comme avec Yue, on a entrepris certaines écoutes communes (à un océan de distance, certes) avec délires en annexe sur FB, je la publie ici pour son bénéfice.  Et peut-être aussi pour me dire que bon, faudrait vraiment, vraiment que je regarde tout ça avant d’acheter quoi que ce soit d’autre!

 

Oui, j’y crois. 

Je suis devenue d’une sagesse exemplaire, moi! 

 

J’ai donc:

 

À voir

Black Books (je pense toujours à Isil quand je pense à cette série… je sais pas pourquoi!)

Hamlet (avec Daviiiiiiiid)

Casanova (encore avec Daviiiiiid)

Taking over the asylum (toujours Daviiiiiiid… mais un bébé-David)

Our mutual friend (BBC… ya David Morrissey dedans, ou j’hallucine??

Little Dorrit (mais je veux lire le livre avant…)

Firefly (depuis le temps que j’entends parler de Nathan Fillion… faudrait que je concrétise!)

Serenity

Heroes (pour faire plaisir à ma chum Caro qui me casse les oreilles avec ça!)

Spaced (que j’ai commencée… mais je sais plus où j’en suis!)

The lost room (quand je vais la retrouver, en fait…)

The importance of being earnest (Coliiiiiiiin)

L’auberge espagnole/Les poupées russes (je sais pas depuis quand j’ai ça.  Longtemps.)

 

À revoir…

Buffy, saisons 2 à 7 (j’ai tout vu, plusieurs fois, dans un ordre assez aléatoire… je veux donc revoir!!)

Felicity (je ne m’en lasse pas!)

La vie, la vie (pour voir comment je trouve ça maintenant)

Les hauts et les bas de Sophie Paquin

– Gone with the wind (parce que je suis toujours due pour une réécoute de GWTW, que je sais par coeur!)

 

Alors en espérant que ça n’augmente pas de façon exponentielle comme une autre pile dont il ne faut pas prononcer le nom!  Mais comme je l’ai déjà mentionné… j’y crois! 

Fablehaven – Brandon Mull

fablehaven.jpgPrésentation de l’éditeur (français)

« Depuis des siècles, les créatures fantastiques les plus extraordinaires se cachent dans un refuge secret, à l’abri du monde moderne.

Ce sanctuaire s’appelle Fablehaven. Kendra et Seth ignorent tout de ce lieu magique, dont leur grand-père est pourtant le gardien. Un jour, ils découvrent l’incroyable vérité : la forêt qui les entoure est peuplée d’êtres fabuleux – fées, géants, sorcières, monstres, ogres, satyres, naïades… Aujourd’hui, l’avenir de Fablehaven est menacé par l’avènement de puissances maléfiques. Ainsi commence le combat des deux enfants contre le mal, pour protéger Fablehaven de la destruction, sauver leur famille… et rester en vie »

 

Commentaire

Je l’avoue sans honte, j’ai choisi ce livre pour sa couverture, que je trouve superbe et vraiment bien adapté au contenu et au groupe d’âge visé.  Bon, probablement qu’elle est attirante pour les vieux enfants parce que je n’ai plus 9-12 ans et je n’ai pas purésister à cette porte avec une mystérieuse vieille femme, à ces brillants et à ces petites fées colorées au premier plan.  Et c’est tout à fait ce qu’est ce livre.  Un monde ma foi assez sombre sous un couvert de petites fées colorées voltigeant dans un superbe jardin. 

 

Fablehaven est un monde qui m’a beaucoup plu.  On sent que c’est un premier tome, les personnages humains sont taillés d’une piece et tout se met en place pour la suite de la série.  On découvre ce monde, que l’auteur a su rendre très réel pour moi, autant la forêt que la salle de jeu du grenier qui m’a semblé magique.  J’y ai été transportée et j’ai eu l’impression de vivre les aventures avec les jeunes. J’ai beaucoup aimé le fait que les personnages fantastiques ne soient jamais totalement bons et qu’ils soient à leur manière libre et sauvages, impossibles à contrôler complètement.  

 

Kendra a 13 ans et Seth est un peu plus jeune.  Ils sont très différents tous les deux; Kendra est sage et obéissante tandis que Seth brave tous les danger et n’écoute absolument rien du tout.  D’ailleurs, c’est l’aspect que j’ai le moins apprécié dans le roman.  Je réalise que plusieurs enfants de cet âge n’en font qu’à leur tête mais vraiment, je n’ai peu m’empêcher de me dire à quelques reprises qu’il méritait bien tout le trouble qui lui arrivait.  On ne se le cache pas, le gros des problèmes de ce tome se produisent parce que Seth est vraiment tête à claques et se met lui-même dans le pétrin de façon consciente, entraînant tous les autres dans son sillage.   On jurerait qu’il n’apprend rien de ses gaffes d’avant et fait culpabiliser sa soeur si elle le lui fait remarquer.  Mais bon, c’est un enfant et j’imagine que ça plaira à plusieurs, surtout qu’il a un bon fond, le petit et qu’il réussit à sauver plusieurs situations avec son courage.  Moi, ça m’a agacée sérieusement, surtout au milieu du livre. 

 

Toutefois, mon avis général est plutôt positif. L’intrigue est bien rythmée, les péripéties déboulent et nous permettent de découvrir à chaque fois un nouvel aspect de Fablehaven avec ses ogres, ses trolls, ses fées, naiades et sorcières.  J’avais le goût d’y croire et ça m’a ramenée à l’époque où je me baladais dans les bois ou les montagnes et où je me les imaginais peuplés d’habitants fantastiques qui nous jouaient des tours. 

 

Une lecture agréable donc, dont les pages ont défilé toutes seules et qui saura rejoindre plusieurs jeunes et moins jeunes lecteurs.  Ce livre a été un coup de coeur pour plusieurs blogueuses. Quant à moi, il m’a manqué un peu de complexité dans l’intrigue pour vraiment être passionnée (on s’entend, on reste dans le registre de la jeunesse… c’est fait pour ça!) et c’est certain que je lirai la suite, en espérant que Seth ait un tout petit peu plus de plomb dans la cervelle!!

Dis, maman, pourquoi les dinosaures ne vont-ils pas à l’école? – Quentin Gréban

dis-maman-pourquoi-dino-09.jpgCes livres pour mon travail

Présentation de l’éditeur
« … Parce qu’ils n’ont que deux doigts à chaque patte et ne savent pas très bien compter. »

Commentaire
Je ne sais pas s’il y a quelques uns d’entre vous qui ont déjà eu dans leur entourage une petite bibitte-à-deux-pattes dans les alentours de 3 ans qui vient de découvrir la question « pourquoi » et qui la pose à répétition?  Genre « pourquoi on dit un poisson rouge et le nôtre, il est orange? » ou encore « pourquoi tes yeux, ils sont verts? »  Et nous, après 20 questions du genre (idéalement posées en plein quand on a les mains jusqu’aux coudes dans le souper ou dans le ménage), on finit par répondre « PARCE QUE » !  Et que le petit-bout-de-chou-dans-sa-phase-pourquoi répond, très sérieux: « pourquoi parce que?? »

Ce livre est donc un répertoire de questions drôles, et de réponses tout aussi fantaisistes.  La petite fille du livre a de qui retenir question idées saugrenues!  Chaque double page représente une question (illustrée à gauche) et sa réponse (illustrée à droite), ce qui procure aux enfants un support visuel et qui concernent des animaux.  Les images sont drôles et s’accordent très bien au propos, qui se veut humoristique.  J’ai carrément éclaté de rire la première fois que j’ai vu le requin dans un aquarium!

Des exemples?
« – Dis maman, pourquoi les oiseaux migrateurs volent-ils d’un pays à l’autre?
– Parce que les bus sont déjà remplis!

– Dis maman, pourquoi les mamans ours n’entrent-ils jamais dans les magasins de jouets?
– Parce qu’ils perdraient leurs petits au rayon des peluches. « 

Ce que j’aime bien dans ce livre, c’est que même si les réponses sont complètement farfelues, elles répondent quand même à la question « pourquoi » en utilisant une cause.  J’utilise ce livre pour faire trouver aux enfants une cause plus plausible ou encore d’autre causes fantaisistes, quand ils sont plus vieux.  On peut aussi lire la question et demander à l’enfant de trouver ce que cette maman bizarre a bien pu inventer comme cause!  Ceci donne l’occasion de travailler la phrase complexe introduite par « parce que ».  Ils aiment également trouver des « questions drôles » à l’aide de cet interrogatif, notamment à l’aide des images de la fin du livre, qui ne sont associées à aucune question/réponse. 

De plus, il y a moyen de stimuler plusieurs concepts de base (gros, petit, plein, lourd, piquant, petit) à travers les images et certaines images offrent l’occasion d’une description demandant une phrase à deux proposisions, composée ou complexe, ou encore une phrase simple un peu élaborée.

Et petit conseil pour finir… si comme moi vous avez des petits amis qui prennent tout au sens littéral, évitez de lire la dernière page, qui mentionne que les crocodiles ont des grandes dents pour manger les petites filles qui posent trop de questions!!!  Juste comme ça, pour éviter que l’enfant ait peur de tous les crocodiles dessinés qu’il rencontre!  Je change généralement « manger » pour « grignoter les orteils »  et du coup, ils trouvent ça drôle au lieu d’effrayant.  Bon, il y a peut-être le fait qu’ils ne comprennent pas toujours le verbe « grignoter »… mais c’est une autre histoire!

challenge albums

Fool – Christopher Moore

fool.jpgPrésentation de l’éditeur

Ok… il n’y aura pas de présentation de l’éditeur.  Vu qu’elle est hyper longue, pas traduite et que je suis la reine des paresseuses.  Disons simplement que Fool, c’est King Lear à la Christopher Moore.  Et pas que.  Ça vous va?

 

Commentaire

Je ne sais pas si vous avez lu Christopher Moore.  Si oui, vous devez en ce moment ouvrir de très très grands yeux en vous disant que bon, Shakespeare et Christopher Moore, ça doit faire un drôle de mélange.  Et heu… oui, j’avoue.  Mais il ne faut pas oublier que Willy (nous sommes intimes, Shakespeare et moi) avait tendance à semer dans ces pièces certaines allusions ma foi… assez grivoises.  J’admets que ces dites allusions étaient moins directes que celles de Christopher Moore. Et que bon, aux dernières nouvelles, il n’a jamais été question de « tree shagging » dans Shakespeare mais you never know…  (comme le dit Moore lui même dans la postface)  » it’s been a long time ». 

 

C’est donc l’histoire du Roi Lear que Moore nous raconte ici.  Le roi Lear du point de vue du fou du roi, ici appelé Pocket, celui qui disparaît – à mon souvenir du moins – en plein milieu de la pièce de Shakespeare.   Le roi Lear aime beaucoup son Fou, qui a par contre réussi à se mettre tout le monde à dos en racontant n’importe quoi – vrai ou pas – de façon disons très crue.  Disons-le tout de suite, j’en suis venue à bien aimer Pocket mais il n’est pas toujours agréable et j’ai mis un moment!  Le roi décide donc de séparer son royaume entre ses trois filles (Goneril, Regan et Cordelia) en fonction de ce qu’elles lui diront quand il leur demande à quel point elles l’aiment.  Goneril et Regan racontent alors n’importe quoi (et le roi les croit… dans la pièce, il m’éneeerve à ce moment précis) tandis que Cordelia raconte la vérité.  Résultat; il sépare son royaume en deux et déshérite Cordélia qui épouse le prince de France et qui quitte l’Angleterre.  Pocket n’aime pas du tout cet arrangement et décide de prendre les choses en main. 

 

Alors dans cette histoire, toute l’aventure est orchestrée par le Fou (qui n’est pas idiot) mais qui est souvent confronté à la nature humaine, qui, bizarrement, n’est pas toujours d’accord avec ses machinations.  Faire marcher des hommes semble être un peu plus compliqué que faire parler une marionnette de Fou!  Mais qu’importe!  Pocket veut secourir son apprenti, un grand nigaud appelé Drool (oui oui… Drool. Ce qui veut dire exactement ce que ça veut dire) qui imite parfaitement les voix.  Bien entendu, les événements du Roi Lear sont placés dans une toute autre perspective et il m’a parfois été impossible de ne pas éclater de rire tant c’était tiré par les cheveux. 

 

Christopher Moore, c’est pour moi le roi du grand n’importe quoi.  Ici, le grand n’importe quoi est assez n’importe quoi, mais quand même guidé par le récit original de Shakespeare alors bon, les causes et les mécanismes m’ont fait m’exclamer à voix haute, mais moins les péripéties.  Christopher Moore, c’est aussi beaucoup d’humour.   Mais d’humour en bas de la ceinture.  Donc, ici, beaucoup, beaucoup, beaucoup d’humour en bas de la ceinture.  Et quand il monte un peu, c’est pour s’arrêter au niveau du soutien-gorge.  Inutile de préciser (mais je vais le faire quand même), tout le monde s’envoie n’importe qui et même n’importe quoi.  Vraiment n’importe quoi. 

 

Finalement, j’ai aimé pour Shakespeare et les multiples références au Barde, non seulement au roi Lear mais aussi à MacBeth (il y a trois bizarres de sorcières qui portent des noms de fines herbes) et à Hamlet (because there’s always a bloody ghost), pour ne nommer que les plus évidentes.   Il y a des bouts de pièces un peu partout, des rimes, des mystères, des trahisons… bref, j’ai aimé me retrouver dans l’ambiance.  J’ai aussi pouffé au mélange improbable de langage elizabéthain avec du slang américain ou Londonien ainsi qu’aux anachronismes, à la trallée de dieux et aux grands discours, de même qu’aux références modernes (les « Mericans » sont un peuple disparu qui s’est exterminé et il est question de Mazdas également…).  Sans compter le léger makeover que Christopher Moore fait subir aux personnages!

 

Par contre, quand l’humour se limite aux codpieces et à ce qui va avec, après un moment, on se lasse un peu.  Du moins ça a été mon cas.  L’intérêt s’est ravivié vers la fin mais c’est ma foi un peu redondant à l’occasion.  Et moins décalé que le lézard lubrique, disons.   Peut-être l’auteur avait-il moins de liberté étant donné le thème (quoique…) mais j’aurais aimé que ça aille plus loin dans le décalé et le « n’importe quoi », justement.  Alors on compense par du langage « fleuri » et du c** sous toutes ses formes.  Donc, pour ceux dont les yeux auraient des tendances chastes, s’abstenir.  Pocket est vulgaire et assumé, en plus! 

Blackpool – Série BBC – 2005

 

Blackpool_dvd_cover.jpg

 

Depuis ma récente – et épique – acquisition d’un lecteur de DVD zone 2, miss Fashion a été inspirée en m’offrant du David (je sens que certaines qui n’ont pas compris vont dire « David quiiii? »  ou « le rat?? » dans les comms).  Parce qu’on a jamais trop de David.  Et que David est doudou par définitition!

 

C’est donc par un beau dimanche que Yueyin et moi avons fait une écoute commune, à un blackpool-dt.jpg océan de distanceen direct sur FB, de Blackpool, minisérie british et musicale se déroulant dans une station balnéaire que j’ai eu la « chance » de visiter lors de mon périple Anglais (j’en ris encore…  sérieux.  C’est Atlantic City version anglaise!  Pas très dépaysant pour moi!).  Ce fut un délire – public – et un concert de soupirs et de couinements dans mon cas.  Parce que David me fait perdre mes moyens, c’est bien connu!

 

Blackpool, c’est l’histoire de Ripley blackpool-3.jpgHolden (David Morrissey), qui tient un établissement d’amusements familiaux à Blackpool.  Et Ripley Holden a des idées de grandeur; un hôtel casino, ni plus, ni moins.  Holden, avec ses favoris à la Elvis et ses acoutrements kitsch, c’est le bling bling, le paraître à tout prix.  Il a donc une femme parfaite (mais ma foi très heu… beige), une fille parfaite, un fils parfait. En apparences, bien sûr.  Parce que bon, chez les Holden, ce n’est pas joyeux joyeux tous les jours.  Ce n’est pas un ange, notre homme. 

 

black-pool.jpgLes grands projets de ce monsieur seront légèrement perturbés par l’apparition inopinée d’un cadavre dans le centre d’amusement.  Et l’apparition du cadavre mène à l’apparition d’un inspecteur de police, Carlisle (Daviiiiiiiiid!! Avec un petit accent Scottish soooo sexy!!!), bien décidé à découvrir le fin fond de l’histoire. 

 

Mon verdict?  J’ai adoré.  Et pas juste pour David Tennant, voyons… pfffff… vous me prenez pour qui???

 

Parce que franchement, si j’ai soupiré commeblackpool-2.jpg une ado de 14 ans, je dois quand même avouer que David Morrissey (si certains se disent qu’ils l’ont déjà vu quelque part, c’était celui qui jouait le « Docteur » dans « The new Doctor », le premier épisode des Specials) vole souvent la vedette avec une présence et un charisme incroyable, qui nous font – presque – oublier son look et ses manières.  Je veux tout voir ce qu’il a fait d’autre, maintenant, c’est malin!!

 

blackpool_headonhand.jpgJe pense que l’aspect que j’ai le plus apprécié dans cette série, c’est l’absence de manichéisme, les personnages qui ne sont pas tout blancs ou tout noirs mais souvent gris (parfois plus pâles, parfois plus foncés) et dont divers aspects de leur personnalité sont révélés au long des épisodes.  Si au départ, on pourrait croire au bon (l’inspecteur) qui veut attraper un crosseur de première, désagréable et volage en plus (Holden),  on réalise vite que ce n’est pas le cas et on a le goût de botter le derrière aux deux personnages à certains moments de l’histoire.  Mais bon, je ne veux pas tout dire!

 

Ajoutez à ça un humour omniprésent;blackpool-creme.jpg certains dialogues, à brûle-pourpoint, sont hilarants (Holden et ses locataires… myyyyyy god!!!) et les échanges pince-sans-rire ont fait mon bonheur.  Incorporez également des chansons avec des chorégraphies improbables et les voix plus ou moins jolies des acteurs par-dessus la trame sonore et donnez à Carlisle de bien bonnes choses à manger… et vous aurez le topo!!  Les passages chantés sont jubilatoires, vraiment!  On ose, on déconne… et ça donne 6h de télé ingurgitées dans la journée, avec un sourire constant!!!

 

blackpool--dr.jpg

Prémonitoire???

 

blackpool-scary.jpgHeu… un seul mot pour ça… scary??

 

Allez, juste pour vous!!

 

 

 

Une autre???

 

 

Un p’tit dernier!!

 

 

 

 

J’adooooooore!!! 

 

Scarlett Fever – Maureen Johnson

scarlett-fever.jpgPrésentation de l’éditeur

SPOILERS SUR LE TOME 1

« Confrontée aux problèmes financiers de sa famille, Scarlett Martin est assistante/servante pour une nouvelle agente d’artistes, la professionnelle et excentrique Mrs. Amy Amberson.  Scarlett doit donc être au service d’une star de Broadway (de son âge!), traiter avec un portier territorial et promener un tout petit chien qui a des problèmes d’insécurité – le tout en commençant son année scolaire dans l’un des établissement les plus rigoureux de New-York.

 

Pour ne rien arranger, le cerveau de Scarlett est embrumé de pensées à propos d’Eric, son ex-genre-de-petit-ami.  Elle aurant des milliers de choses à lui dire, si seulement il appelait.  Et il y a son nouveau partenaire de laboratoire, l’impossible Max, en croisade pour détruire tout ce qui lui restait de bon sens. 

 

Et au même moment, son grand frère Spencer est devenu le méchant de la télé le plus controversé de New York; sa soeur aîné très resonsable Lola semble perdre les pédales et, le plus inquiétant, sa petite soeur Marlene, semble subitement devenue… gentille. »

 

Commentaire

J’ai lu Suite Scarlett il y a un moment et j’avais été moyennement convaincue.  Mais comme j’avais aimé l’humour et qu’il y avait une suite de disponible alors… j’ai craqué.  Je sais, c’est mal.  Mais dans le cas présent, je ne m’en mords pas vraiment les doigts.

 

Ce livre s’ouvre peu après la fin de Suite Scarlett où notre demoiselle a eu le coeur brisé par Eric, acteur et ami de Spencer, son frère aîné.  L’école recommence, elle est encore l’esclave de Mrs. Amberson, qui a ouvert sa propre agence d’artistes. Elle a déménagé dans un super bloc appartement chic où rien n’est sur le mode auto-destruction, gardé par un portier qui prend ma foi son travail très au sérieux.  Et Mrs. Amberson a l’idée d’avoir une jeune actrice de comédies musicales de 15 ans, Chelsea, pour cliente.  Bien entendu, Scarlett se retrouve malgré elle à devoir être très gentille avec Chelsea et sa mère, une carreer-freak, et même à devoir espionner son frère Max, qui va à son école. 

 

Encore une fois, c’est toute la famille Martin qui est à l’honneur et Scarlett est au centre de ses histoires d’adolescente mais pas au centre des intrigues principales.  Ce sont plutôt Spencer, qui devient une vedette de la télé et Lola, qui réserve une drôle de surprise à sa famille, qui vivent de gros bouleversements. Et si Scarlett n’est pas le personnage le plus réussi de la série, elle est quand même moins passive que dans le premier volume.  Elle se cherche encore et ne sait pas du tout où elle s’en va.  Mais elle n’est pas la seule, à 15 ans.  

 

Le point fort de ce roman réside selon moi dans l’humour de l’auteure et dans les dialogues parfois sarcastiques, souvent très drôles entre les différents personnages, principalement Scarlett et Spencer, qui reste mon personnage préféré.  J’ai souvent souri à leurs répliques et j’ai ressenti la complicité entre les membres de cette famille même si tout n’est pas toujours rose.  Mrs. Amberson est toujours aussi drôle et le chien-rat que l’on qualifierait ici de « pissou » au propre comme au figuré m’a bien amusée.  Certaines scènes sont drôlatiques et l’une d’entre elles, vers la fin du livre, m’a fait éclater de rire. 

 

Nous sommes encore une fois dans le monde du théâtre de Broadway mais aussi dans celui des séries télévisées où les fans deviennent facilement hystériques, mêlant réalité et fiction (quoi, j’entends un rire dans la salle?  Qui ose?  Le Docteur, lui, il est réel, et il est à moi.  Bon. Fin de la parenthèse pas rapport).  Les amours de Scarlett évoluent et on voit se dessiner le début d’un triangle amoureux.  Et oui, il y a une histoire de partenaires de bio.  Encore.  Sauf que bon, il semble que les expériences de bio rapprochent les coeurs esseulés dans les romans pour ados!

 

La fin appelle une suite, qui sortira je ne sais trop quand.  Mais il faut une suite parce que bon, les arcs principaux ne sont pas du tout résolus et tout reste en suspens à la fin de ce tome.  Pas d’ennui cette fois, aucun mal à entrer dans l’histoire car on entre plus rapidement dans le vif du sujet et j’étais déjà attachée aux personnages.  J’ai nettement préféré au premier tome, malgré une intrigue qui ne noue pas tous les fils et qui est moins spectaculaire que dans le premier.  Un agréable moment de lecture, frais et léger.  Une soirée et demi et c’était avalé!

The secret of Platform 13 (Le secret du quai 13) – Eva Ibbotson

secret-platform.jpgPrésentation de l’éditeur

« Le quai 13 à la Gare de King’s Cross cache un secret fantastique.  Tous les neuf ans, un passage s’ouvre.  Un passage qui mène sur une île fabuleuse.

 

Il y a 9 ans, le bébé prince de l’île a été kidnappé dans les rues de Londres.  Et voilà que 9 ans plus tard, une équipe de sauvetage, menée par un sorcier et un ogre, doivent le retrouver et le ramener sur l’île.  Mais le gentil prince semble être devenu un riche garçon insupportable et gâté, qui ne croit pas en la magie et ne veut pas rentrer chez lui.  Peuvent-ils le secourir avant de manquer de temps – et que le passage disparaisse pour 9 autres années? »

 

Commentaire

Je ne connaissais pas Ibbotson, qui est une auteure jeunesse bien connue – et reconnue-  avant que Maribel m’offre ce livre dans le cadre du swap Harry Potter.  Le lien?  Il est aussi question ici d’une plateforme particulière à King’s Cross, il y a de la magie et aussi des bestioles disons… fantaisistes.  Ah oui, et il y a aussi un gros garçon hyper gâté et hyper désagréable. Mais c’est là où s’arrête la ressemblance parce que ce livre – écrit en 1994 – soit avant Harry Potter raconte une tout autre histoire. 

 

Le roman s’adresse aux 9-12 ans, je crois.  Je crois que c’est la tranche d’âge pour laquelle j’ai le plus de mal à lire, parce qu’on n’est plus dans le soooo cute des albums pour enfants et qu’il n’y a pas encore ces aspects plus sérieux ou ce deuxième degré qui peut aussi interpeller le lecteur adulte.   Ce livre est donc très imaginatif, bourré d’humour et je suis convaincue que j’aurais adoré si je l’avais lu au bon âge.   En effet, il y a tout ce que les jeunes lecteurs adorent.  Des méchants complètement ridicules tant ils sont pris dans leurs gros défauts, des gentils vraiment gentils, de la magie, des personnages mythiques et imaginaires, des sentiments exacerbés et des situations cocasses.  En tant que lectrice adulte, j’ai aimé l’humour et les descriptions des personnages mais au bout d’un moment, vu que le « gros » secret est très, très, très évident depuis le début (peut-être même pour un enfant d’ailleurs… mais il est possible que je me trompe), je me suis lassée un peu de tout ce manège. Parce que je suis vieille et bougonne!

 

Mais revenons sur l’histoire.  Il était une fois une île merveilleuse et fantastique, peuplée de créatures fantastiques, où reignent un roi et une reine parfaits, beaux et gentils.  Un jour, une vilaine dame qui veut un bébé kidnappe le petit prince de quelques mois, en balade – interdite – à Londres avec ses nounous.  Le monde s’écroule, bien entendu, pour les habitants de l’île qui n’ont qu’une hâte: que le petit prince revienne.  La troupe de secours est complètement disparate et semble assez peu équipée pour réussir: un vieux magicien, une fae – avec bettrave vivante sur son chapeau – un ogre et Odge, une « hag » de 9 ans.   Cette petite Odge est d’ailleurs un personnage qui m’a beaucoup plu car elle ne fait pas vraiment peur, n’a qu’une seule dent bleue (et au fond) et qu’elle ne peut même pas tousser de grenouilles comme ses soeurs qui font, elles, vraiment peur.  Cette partie, qui effleure la différence et la difficulté qu’ont parfois certains enfants à être à la hauteur des attentes de leur milieu – mais qui démontre qu’on puisse être tout autre chose – m’a beaucoup plu.  Très sympathique, la fillette!

 

C’est donc vraiment un conte de fées, qui plaira beaucoup aux jeunes auxquels il s’adresse.  Je ne suis pas complètement enthousiaste comme lectrice adulte mais chapeau pour l’imagination et cet humour très british (l’auteur est née à Vienne mais habite en Angleterre) et pince sans rire qui ressort dans le roman. 

 

Ah oui… je veux un Mistmaker.  C’est une genre de bestiole qui a l’air d’un oreiller à poils avec de grands yeux et qui

 

Un gros merci à Maribel pour la découverte!

 

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Read-A-Thon – Heures 13-14

Images-9-7934.JPGEt voilà, la moitié de la read-a-thon-blogo-team semble être couchée, pour moi, il n’est que 18h alors ça va, pas de danger que je m’endorme de sitôt.  En fait tant qu’il fait claire, je suis relativement safe.  C’est après que ça va être plus problématique, surtout parce que bon, je suis comme en manque d’ampoules électriques… lire à la frontale, ça le fait plus ou moins!!!

 

Bilan de ces deux heures: 112 pages lues en anglais.  Suis toujours avec mon prince vampire qui poursuit l’héroïne de ses assiduités.  ET qui trouverait certainement que mon régime d’aujourd’hui manque cruellement de viande rouge.  Saignante.

 

C’est pas mal mon rythme, en fait. 

Pour un total de 979 pages lues. 

 

À part de ça, ben… rien de spécial!

Go, go, go, les courageuses qui y passent la nuit et pour qui il est minuit!!!

Read-A-Thon – Heures 15-16-17-18

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J’ai sauté un créneau parce que bon, anyway, je me parle toute seule. 

Et un moment donné, trouver de quoi faire des photos, ça devient un peu difficile.   Là, je me suis déménagée dans le salon mais je vais quand même devoir redéménager parce que je suis en train de regarder intensément les images (Angeeeel… Spiiiiiiike!!)  et les descriptions d’épisodes de Buffy.  La prochaine étape, ça va être les livrets des coffrets du Docteur si je passe pas rapidement à autre chose!

 

Donc, j’ai terminé Jessica’s guide to dating on the dark side (les 196 pages qui me restaiens) et j’ai lu Kerity, un album de 54 pages.  Total pour 4 heures de 250 pages.  Dont un album.  Ça ralentit, mon affaire!  Je sens que je vais me mettre aux BDs pour un bout de temps… ou du moins les trucs avec des images!  C’est tout ce que mon cerveau peut prendre. 

 

Et ce même si je ne m’en dors pas vraiment. 

 

Total donc: 1229 pages.

 

Je sais par FB qu’il y a encore des valeureux/ses qui sont toujours debout… lâchez pas!!!