Top Ten Tuesday – Mes meilleurs livres lus en 2010

Top ten tuesdays

Cette semaine, nous avons choisi de respecter le thème de The broke and the bookish.  Oui, une fois n’est pas coutume!  Et comme je tente toujours de faire un top à ma manière, voilà mon top 10 de 2010.  En vrai j’avais fait une loooongue liste et j’ai dû épurer un peu.    Et en me relisant, j’ai réalisé que mes tops étaient principalement des classiques et de la jeunesse.  Certains diront que c’est assez normal, vu que je lis principalement des classiques et de la jeunesse.  Sauf que ça m’a fait réaliser à quel point j’ai un peu délaissé les romans contemporains plus adultes cette dernière année.  J’en ai lu… mais moins! 

 

Par contre j’ai été agréablement surprise par la quantité de livres que j’ai aimés cette année.   J’ai toujours été bon public en lecture mais je pense que je le suis encore plus qu’avant.  C’est bizarre comme cheminement mais en fait, je ne suis pas mécontente… au moins, je m’amuse encore en lisant. 

 

Allez, mon top alors!

 

1.  Guerre et Paix – Tolstoï

Parce que ça a été une histoire d’amour entre moi et ce livre, du début à la fin.  J’ai aimé chaque page, j’ai vibré dans cette histoire, j’ai pleuré pour le grand héros romantique, eu de la peine pour Natacha, me suis questionnée avec Pierre, j’ai vu Moscou s’embraser sous mes yeux.  Je les connaissais et je les aimais, ces personnages.  C’est épique, c’est parfois ironique, c’est grand… c’est Tolstoï, quoi. 

 

2. La chartreuse de Parme- Stendhal

Un autre classique qui m’a fait vibrer avec la duchesse de Sanseverina.   Quelle histoire, quel humour.  J’ai aussi aimé chaque partie, que ce soit les batailles ou les atermoiements de Fabrice.  Surtout pour la duchesse et ses manigances… quelle femme.  Et le comte Mosca aussi.  Un roman où les personnages évoluent vraiment et dont je garderai un souvenir très vif. 

 

3.  Azilis – Valérie Guinot

 

Impossible de ne pas en parler tant ce livre m’a mis dans tous mes états.  J’ai été hystérique par moments et j’ai vécu dans ce livre jusqu’à en rêver (bon, vous me direz que ce n’est pas si anormal dans mon cas) et à tomber en panne de lecture après.  C’est de la jeunesse, c’est simple mais la réalité de mêle à la légende, on voit venir le tout tranquillement… un gros coup de coeur pour moi!  Ca vaut surtout pour le tome 3, en fait… mais j’ai adoré les trois tomes!

 

4.  Les maîtres de Glenmarkie – Jean-Pierre Ohl

Tiens, un roman adulte.  Bon, il est pas de l’année mais pas non plus d’il y a 100 ans, c’est déjà ça!   Pour l’Écosse, pour les références à mes préférés, pour les livres qui sont présents partout, pour les dizaines de citations que j’y ai prises… un gros coup de coeur!

 

5.  I capture the castle (Le château de Cassandra) – Dodie Smith

Coup de coeur pour cette atmosphère british, surranée, d’un autre temps, mais pas si lointaine.  Une jeune fille qui rêve sa vie, qui tente d’être honnête mais qui peut aussi parfois faire preuve d’une mauvaise foi terrible. Un passage à l’âge adulte, des dernières fois et une atmosphère très douce-amère qui m’a beaucoup plu.


6.  Our mutual friend- Charles Dickens

Parce que c’est Dickens, parce que c’est tout un monde grouillant de personnages tous plus bizarres les uns que les autres, parce qu’il y a une belle histoire, deux même.  Et parce que Londres.  Ça devrait suffire!


7. La pelouse de camomile – Mary Wesley

Encore un roman avec une atmosphère si particluière, où la morale est élastique, avec une galerie de personnages qui se sont connus jeunes et qui grandissent.  C’est l’Angleterre, c’est la guerre, c’est beau et encore une fois très doux-amer.  J’ai aimé.  Beaucoup.

 

8. Maurice – E.M. Forster

Un roman très beau mais aussi très triste, d’une grande finesse psychologique.   De l’amour tout court, peu importe vers qui il se tourne. 

 

9.  Les vestiges du jour – Kazuo Ishiguro

Très british, très triste aussi, l’histoire de ce majordome perfectionniste, qui a supprimé toute parcelle de spontanéité.  J’ai été très très touchée et j’en garde des images intenses après plusieurs mois.

 

10. La confusion des sentiments – Stefan Zweig

Mon Zweig préféré de l’année.  Une histoire très touchante où tout s’emmêle, où on entre dans une bulle où tout était intense.  J’adore. 

 

 

10a. Sans parler du chien – Connie Willis

Une histoire de voyages dans le temps complètement jubilatoire et bourrée de références littéraires.  Une époque victorienne clichée, mais alors là clichée… sans parler d’une Princesse Juju adorable… et du chien!

 

 

Mais bon, puisque je n’écoute jamais rien et que je ne peux juste pas me limiter à 10, en rafale… des prix plus ou moins sérieux…

 

 

Pire mélange entre polar et cuisine (catégorie tartinades)

Level 26 – Anthony Zuiker

Je sais, certains ont aimé (je ne suis en train de rire de personne, là…) mais moi… ouuuuffff… le livre que j’ai le moins aimé de l’année, je crois.

 

Pire honte induite par un livre

Le festin chez la comtesse Fritouille – Grombrowizc

Voir le billet… vous allez tout comprendre.  À ne pas lire près d’une vieille dame ayant des problèmes de vue ou de décodage dans la salle d’attente d’un médecin. 

 

Livre ayant suscité les plus grandes envies de voyage

Métal Mélodie – Maryvonne Rippert (L’Espagne…)

Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants – Mathias Enard (Istambuuuul)

 

Plus grosses bouffées de chaleur

A kiss at midnight – Eloisa James

Je sais, c’est limite harlequin.  Mais quand même, pour un conte de fées réécrit, certains passages sont ma foi… très chauds!

 

Plus grande révélation littéraire

La magicienne des âmes perdues – Megan Hart

Non chroniqué (je ne peux pas croire que l’humanité doive se passer de mes commentaires édifiants à ce sujet… quelle perte). Grâce à ce livre, j’ai appris que les Harlequin (ou J’ai lu pour elle) pouvaient être sado-maso, rien de moins.  Sans ce livre, je n’aurais jamais été éveillée à cette grande réalité de la vie.  Une chance que ma grand-mère (celle qui a acheté les 1000 quelque Harlequin qu’il y a à la maison) n’a pas lu ça… les temps changent, faut croire…

 

Romans québécois préférés cette année

La petite et le vieux – Marie-Renée Lavoie

La liste – Jennifer Tremblay

 

Livre m’ayant fait douter de mon QI

Le bibliothécaire – Mikhail Elizarov

Je ne suis pas encore certaine de ce que tout ça voulait dire.  À chaque fois que j’y repense et que je pense que je comprends peut-être, on dirait que je reperds le fil.  Bref, bon, il est plus intelligent que moi, ce roman.

 

Prix du meilleur rédacteur de mails…

Léo dans Quand souffle le vent du Nord – Daniel Glattauer

J’ai besoin d’élaborer?  Et non, chère stalkeuse, ce prix ne va pas à toi.  Quoi que bon, je m’étais attachée, hein… tu me manques un peu!

 

Livre pouvant servir d’accessoire de musculation

Miss Charity – Marie-Aude Murail

Bon, ok, j’ai inventé une catégorie pas rapport pour pouvoir le ploguer, celui-là.  Parce que c’est mignon tout plein!  Vraiment!  Mais il est lourd.  Vraiment.

 

C’était donc mon top de cette année.  Et vous, vos préférences?


Rendez-vous dans deux jours pour the fantastic bilan.  Mais bon, maintenant que j’ai tout dit sur les livres, de quoi vais-je parler hein?  Myyyyystère!

Le livre de Dina – 1 – Herbjorg Wassmo

Livre-de-Dina-1.jpgPrésentation de l’éditeur

« Figé dans un linceuil de glace, à l’extrême pointe de la Norvège, le Nordland est un pays de fin du monde. […]  Là-bas, se déchaîne une furie, une femme, Dina, que la mort suit comme son ombre.  Enfant, Dina est frappée par le destin, par la main de Dieu ou par celle du diable.  Ou par les trois.  Elle tue sa mère.  Maudite par son entourage, abandonnée à elle-même, elle grandit, sauvage et, surtout, libre.  Dès lors, arrogante, farouche, ira, seule, sur un long chemin de hargne[…]

 

Le livre de Dina est un long requiem, un chant de douleur et de violence, de folle passion et d’insondable solitude.  Ici, l’amour est une danse effrénée et voluptueuse, une torture, une mise à mort.  Herbjorg Wassmo dirige son tumultueux personnage d’une plume rapide, sensuelle, vertigineuse.  Elle dompte les mots, les images, les sens, tout comme sa Dina asservit son étalon ou ses amants, assouvit sa rage de vivre.  Sans palabres. »

 

Commentaire

De Wassmo,on a beaucoup entendu parler sur la blogo, à une époque « lointaine » (dans ce monde, tout va si vite que ce qui s’est passé il y a 2-3 ans paraît déjà très, très ancien) et c’est grace à Anjelica que j’avais découvert l’auteure, lors du swap Scandinavie de Flo et Kali (mon premier swap… souuuuvenirs!)

 

C’est donc… 3 ans plus tard que je me décide à lire le début de cette saga particulière.  Je sais, des fois, le temps passe trop vite, surtout pour les piles à lire!  Il m’est très difficile de parler de ce livre, que j’ai lu d’un souffle – un souffle glacé et mystérieux, certes – car il est clairement le début de quelque chose, même s’il se suffit à lui-même (je sens que je suis d’une clarté effarante).  Le roman s’ouvre sur la mort de Jacob, pour revenir en arrière et se terminer sur l’épisode d’ouverture.  Dina, enfant, a tué sa mère.  Par inadvertance, bien entendu, mais elle sera dès lors mise au ban et considérée comme un démon.  Elle cesse de parler, se referme sur elle-même et devient une jeune fille sauvage, complètement libre, qui ne s’embarrassent pas des lois et des règles de bienséances imposées par la société. Elle refuse les modèles auxquels on veut la soumettre et méprise toutes les règles pragmatiques et de savoir vivre.  En fait, elle ne semble même pas réaliser qu’elles existent. 

 

Un début de saga, certes, mais un début de saga sans fleurs qui sentent bon, sans passions exacerbées.  C’est un roman qui m’a happée par ses mots (j’aime toujours autant l’écriture de Wassmo) que par son atmosphère de vents, de froid et de neige.  Une atmosphère close et mystérieuse aussi, car dans le Nordland, on est dépendant de la mer pour les transports.  Dina ne laisse pas indifférent.  Elle dérange, partout où elle passe, et elle dérange le lecteur aussi.  Du moins, la lectrice que je suis.  Et petit à petit, je me suis attachée à ces personnages qui apparaissent entre deux bourrasques; Oline, la cuisinière, Mère Karen, Tomas… 

 

L’écriture est presque poétique par moments, sans pour autant être lyrique.  Ceci contraste énormément avec le parlé des personnages, cru, terre à terre, pas du tout travaillé.  C’est étrange et j’ai refermé le livre un peu abasourdie.  

 

Je lirai bientôt la suite, avant de perdre le fil.  J’ai bien le goût de réouvrir la parenthèse.

Happy Xmas

Images-9-7997.JPG

 

Promis, je ne vais pas vous chanter la chanson.  Vous ne VOULEZ pas que je la chante, croyez-moi.  Au piano, je pourrais probablement vous patenter quelque chose de vaguement ressemblant mais en chantant, mission impossible. 

 

And so this is Christmas…

 

Noël, c’est la famille, c’est les amis, ce sont les enfants qui sont contents et qui ont des étoiles dans les yeux, les grands qui essaient de garder leur dignité après une ou deux bouteilles de champagne et autres cocktails variés, le sapin, les lumières, les décorations, la tourtière, les pâtés de viande, le pain sandwich et les mokas décorés avec amouuuur et surtout la musique et les sourires partout. 

 

Je vous souhaite donc un très très Joyeux Noël, des moments cheleureux avec votre famille et vos amis. 

 

Je reviens bientôt, pour des bilans divers et variés – et plus ou moins sérieux, je vais l’avouer – mais en attendant, ne soyez pas trop sages!

 

Merry Christmas!

Have fun!

Je vous laisse sur des images de ma maison du Père Noël.  Et NON c’est pas les photos de l’an dernier!

 

Images-9-8002.JPG

 

Images-9-8006.JPG

Une partie de ma cuisine.  Avec le régiment (amoindri cette année) des Casse-Noisette.  Il y a Casse-Noisette Edmond Dantès et Casse-Noisette Joffrey de Peyrac (bon… pirate.  Avec jambe de bois.  Mais ça représente Joffrey Boiteux)

 

Images-9 8001Ça paraît pas comme ça, mais c’est un livre, avec des maisons, une gare et un petit train qui tourne tout seul, avec des lumières! 😉

 

Images-9 8000

Fait à noter, ce comptoir n’est pas plein de livres et de paperasses.  Et les boules rouges sont celles qui m’ont été offertes par Isil dans le cadre du Victorian Christmas Swap (merveilleux souvenir d’ailleurs)

 

Images-9 7998

Images-9 7999

Les décos Fisher Price.  Pour éviter que les cretons jouent dans mon village de Noël.  On s’entend, ça marche pas.  Mais c’est beau l’espoir.

 

Le reste, over-blog oppose un refus catégorique.   Joyeux Noël!

 


Xmas Men Swap – The colis

 

J’avais mis un « whoops » sur les swaps pour cette année.   J’ai tellement trippé avec le Swap au Long Cours et nos thèmes que je n’avais pas vraiment le goût de me concentrer sur autre chose.  Mais quand Pimpi m’a proposé de participer avec elle à ce swap ma foi tout à fait dans nos cordes, j’ai sauté sur l’occasion.  Parce que Pimpi, c’est une vraie amie dans la vraie vie et que ça nous donnait une occasion de se faire un cadeau de Noël super hot.  

 

Ce fut donc un total plaisir de participer à ce swap,même pour poster le colis hein.  Quand je vois seulement 18$ pour poster un assez gros colis à l’intérieur du Canada dans les deux jours ouvrables, j’ai un mini-orgasme en fait.  Sans blague. 

 

J’ai donc découvert un very Christmassy colis, tout de rouge emballé et avec plein de trucs très yummy à l’intérieur.  Avec instructions s’il vous plait.  Et parce que je suis une bonne et gentille fille, j’ai même RESPECTÉ les instructions et l’ordre d’ouverture.  Avouez que vous êtes impressionnés! 

 

Images-9-7988.JPG

On peut voir que Céline connaît ma passion pour les bonhommes de neige et tout ce qui rappelle Noël en général, n’est-ce pas!

 

Images-9-7989.JPG

 

Ce colis a aussi été l’occasion de réaliser que j’avais des talents de télépathes non seulement avec ma célèbre jumelle outre-atlantique, mais aussi avec Pimpi.  Allez lire son billet, comparez les contenus… et vous verrez.  C’était hilarant limite hallucinant.  C’est mon côté sorcière qui semble fonctionner avec autre chose que le téléphone en vieillissant, faut croire!

 

Le côté kulturel, pour commencer.  Parce que c’est bien connu, nous sommes over cultivées et nous militons pour la formation d’une liste de nouveaux klassiques de la littérature pour coeurs en guimauve.  J’ai donc découvert sous les papiers rouge passion…

 

Images-9 7991

 

– The summer I turned pretty – Jenny Han

Que je voulais vraiment, vraiment lire.  Et que j’avais aussi offert à Pimpi, en pensant presque le lire avant de l’envoyer.  Le temps m’a manqué mais me voilà récompensée parce qu’il est dans mon paquet et que cette copie est rien qu’à moi!   Je suis ravie, bien entendu et il est déjà lu (billet un jour… je ne vous parlerai pas encore du mois d’avance dans mes billets hein).  La suite est aussi commandée. 

 

– City of bones – Cassandra Clare

Il y a une raison mystérieuse et tout aussi mystérieusement inconnue de moi-même pour laquelle je n’avais pas encore lu cette série.  Des bestioles de tout genre, à New York en plus, c’était tout à fait pour moi.  Lu et approuvé.  Le tome 2 aussi.  Le tome trois devrait être arrivé au moment où ces lignes sont publiées.  J’ai presque le goût de me faire tatouer, là.  Presque.

 

– A hunger like no other – Kresley Cole

J’en avais lu des extraits chez Pimpi et après quelques lignes, j’ai été prise de sérieuses bouffées de chaleur.  Torride, vous dites?  Oui, vraiment.  Et je vais passer sur la connerie que je voulais écrire à ce moment précis.  Ça risquerait d’être mal interprété.  Ou plutôt très bien interprété, en fait.  C’est surtout ça qui me gêne!

 

– Darkfever – Karen Marie Moning

Un coup de coeur de Pimpi dans un monde de fae en Irlande.  With sexy something of course.  J’ai très très bon espoir.

 

Images-9-7990.JPG

 

Les gourmandises maintenant.  Parce que Noël et gourmandises, ça rime.  Ok, ça rime dans mon coeur.  C’est ça qui compte hein.

 

Une boîte de sachets Kusmi Tea vanille (apportés au bureau.  Testé et approuvé par plusieurs personnes sur mon étage avec qui je « splitte des poches » comme dit par ici.  Et non, il n’y a aucun sous-entendu qui peuvent faire partie du thème dans cette phrase.

 

Deux sacs de noix enrobées de chocolat et de yogourt dans de mignons petits bas de Noël.  RIP.

 

Trois tablettes de chocolat Dolfin: noir aux amandes grillées, au lait au hot masala – je vous le jure, tout est hot dans ce colis), lait à la canne de Ceylan.

 

Images-9-7992.JPG

 

Côté objets, Pimpi c’est surpassée!  Même que ma mère voulait négocier pour les deux marionnettes à doigts.  Mais je suis restée ferme: ils sont à moi.  Maintenant, Charlie (Dickens) et Jane (Austen) me racontent des histoires du haut de mon réfrigérateur.  I’m sooo lucky.

 

J’ai ensuite deux marque-page, l’un très très mignon avec un toutou de Noël et l’autre, le clou du paquet selon moi, création originale de Pimpi juste pour moi, faite au point de croix…

 

My heart belong…

À qui, selon vous??

 

Images-9-7994.JPG

En doutiez-vous?

 

Un gros et immense merci à Pimpi qui a su me concocter un colis génial et parfait, qui fait mon bonheur, avec toutes des choses qui me plaisent et que je voulais.  Est-ce qu’on se connaîtrait un peu, par hasard?  Thanks girl! ;))  Soooo much.

 

Et merci aussi à Bladelor et Sandy pour l’organisation!

 

Images-9-7995.JPG

Monsieur Madone – Maïté Bernard

Monsieur-Madone.jpgPrésentation de l’éditeur

« Une femme, un homme, un chien, se promènent en décembre sous une pluie fine dans le parc du château de Versailles.

Des amoureux ? Ils ne se tiennent pas par la main mais leurs corps qui marchent au même rythme, ce pas tranquille, tout semble indiquer une intimité. L’homme s’appelle Nicolas Brenner, et son frère, Hugo, était l’amant de Clémentine. Cinq ans plus tôt, il s’est suicidé. Il n’avait que trente-huit ans mais il a refusé la déchéance à laquelle un cancer mortel le condamnait. C’est la première fois que Nicolas et Clémentine se retrouvent depuis l’enterrement.

Avec infiniment de respect, d’attention l’un à l’autre, d’amitié, de tendresse, et surtout en s’autorisant à rire, ils vont se donner la force de parler de l’absent qui a définitivement changé leur vie. Assis sur un banc, protégés par les arbres, ils osent enfin se dire ce qu’ils n’arrivent à dire à personne. L’irréparable de la perte, l’indignation devant la mort, le refus d’être consolé, et pourtant, cette envie de vivre et d’aimer.

Et notamment, aimer, un après-midi encore, leur  » Monsieur Madone « . »

 

Commentaire

Je viens de copier la présentation de l’éditeur, que je n’avais jamais lue avant d’écrire mon billet.  Je le jure.  Je ne les lis jamais.  Et je réalise qu’elle dit absolument tout ce que j’ai dit dans mon commentaire.  Il y a des moments comme ça, où je réalise à quel point je suis redondante…

 

La note, donc…

 

J’avais beaucoup aimé Maïté Bernard en jeunesse et j’ai donc été ravie qu’elle me fasse parvenir ce roman qui m’a finalement beaucoup touchée.  Je l’ai lu à un moment de remise en question et en plus il a remué plusieurs choses chez moi alors je pense que mon objectivité a rapidement perdu du terrain.    À noter que ce billet est écrit depuis quoi… 8-9 mois et que je l’avais oublié dans mes brouillons word… silly me!

 

Monsieur Madone, c’est un roman sur le deuil, le souvenir, mais aussi sur l’amour.  Clémentine a 35 ans, elle est photographe et a connu le grand amour en la personne d’Hugo, son Monsieur Madone à elle.   Mais Monsieur Madone a choisi de s’enlever la vie à 38 ans et depuis, Clémentine s’oublie dans son métier de photographe autour du monde ainsi que dans l’activité et les aventures sans implication.  Ce n’est que 5 ans plus tard qu’elle accepte d’affronter réellement sa peine, son passé, alors qu’elle visite la famille de Hugo, des gens qu’elle a aimés et qu’elle a laissés derrière elle. 

 

Et avec Nicolas, le frère de Hugo, elle réussira à regarder derrière et à reparler de Monsieur Madone et à partir de ce moment-là, on sent l’espoir d’un nouveau départ et on espère pour Clémentine, on espère qu’elle se sortira de l’endroit où elle nage en rond sans avancer depuis 5 ans et être heureuse à nouveau.   Pour Clémentine mais pour Nicolas aussi, et tous les deux, ils discutent du vide qui les habite, de leur deuil, de leur peine…  Le tout dans les jardins de Versailles qui les ont vu si heureux.  J’ai souhaité des jours meilleurs pour eux, qu’ils acceptent la personne que cet événement a fait d’eux, sans oubli, sans négation du passé. 

 

La plume est simple mais très révélatrice et Maïté Bernard a réussi à parler d’un cheminement personnel difficile avec beaucoup de pudeur sans pour autant tomber dans le nombrilisme, les pleurnichages et l’apitoiement sur soi.  Parce qu’il s’agit d’un échange où deux personnes réussissent l’espace d’un moment, à s’exprimer sur un sujet qui restera toujours douloureux, même si on voudrait comprendre et accepter.    On parle du deuil mais il y a aussi beaucoup de tendresse et ce n’est pas déprimant, même si j’ai pour ma part ressenti pleinement la détresse de Clémentine.   Une livre court mais une lecture toute en émotions.

To say nothing of the dog (Sans parler du chien) – Connie Willis

to-say-nothing-of-the-dog.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur (mauvaise traduction by myself)

Ned Henry a vraiment besoin de repos.  Il a été trimballé entre le 21e siècle et les années 1940, à la recherche d’une atrocité victorienne appelée « the bishop’s bird stump », faisant partie du projet de reconstruire l’ancienne Cathédrale de Coventry détruite par un raid Nazi plus de 100 ans auparavant.  Mais Verity Kindle, une collègue historienne et voyageuse dans le temps, a rapporté quelque chose du passé par inadvertance.  Maintenant, Ned doit retourner à l’ère victorienne pour remettre les choses dans leur état normal.  Non seulement pour sauver le projet, mais aussi pour éviter d’altérer l’histoire.

 

Commentaire

C’est Fashion (oui, encore elle…) qui m’a offert ce livre dans le cadre du Doctor Swap, l’an dernier.  Et bon, pour les voyages dans le temps, c’était en plein dans le thème.  De plus, encore une fois, elle a visé juste parce que cette lecture a été jubilatoire. 

 

Ce roman est une histoire de SF et de voyages dans le temps, mais c’est surtout une parodie du genre qui jongle joyeusement avec les codes, est plein d’humour soooo british et est surtout bourré de références littéraires.  On pourrait tout de suite penser à Jérome K. Jérome à cause du titre mais aussi à Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle, Dorothy Sayers, Wilkie Collins – on dirait que tout le monde aime spoiler « The moonstone » – ou  Wodehouse.  C’est donc un joyeux mélange de SF, de roman policier, de comédie de situation et de comédie romantique, qui a fait mon plus grand bonheur.

 

Le tout débute par un but aussi improbable qu’illogique: une néo-aristocrate disons… autoritaire (c’est le moins qu’on puisse dire.  Remarquez que « complètement cinglée » pourrait également s’appliquer sans trop s’éloigner de la réalité.  Lady Schrapnell a donc décidé de reconstruire l’ancienne cathédrale de Coventry EXACTEMENT comme elle était avant el bombardement (because God’s in the details, c’est bien connu), incluant tout le bric à brac et les épitaphes originales.  Quitte à monopoliser le département d’histoire et de voyages dans le temps au complet pour les faire visiter ventes de garages et compagnie pour retrouver un truc appelé le « bishop’s bird stump », objet aussi horrible qu’inutile, mais ayant apparemment changé la vie de son arrière […] arrière grand-mère lorsqu’elle l’a vu à la cathédrale en 1888.  Bref, c’est le branle-bas de combat, la consécration est dans quelques jours et le dit objet reste introuvable.  Aucun rapport, vous vous dites?  Je sais.  Mais le roman est excellent malgré tout. 

 

Donc, Ned.  Complètement time-laggé (avec des symptômes qui le poussent à citer de la poésie, à avoir de la Difficulté à Distinguer les Sons, et à être complètement à l’ouest, quoi), il est renvoyé sans préparation aucune à l’époque victorienne (très codifiée, on le rappelle) pour remplir une mission (mais il est trop confus pour savoir quoi) à un endroit précis (quant à savoir où, c’est une autre histoire), avec un contact prédéterminé (qui?  il ne le sait absolument pas).   Le voilà donc parti pour réaliser sa mission, sur un bateau, avec un jeune noble sans le sou, un professeur d’histoire passionné de pêche et légèrement disons… parti.  Sans parler du chien.   

 

Les personnages humains ou non sont drôlatiques (j’ai adoré Cyril le chien et la princesse Arjumand), l’ancêtre de Lady Schrapnell complètement obnubilée par ses robes et les futilités, sa mère, inventeur des ventes de garage de charité terrifiante, l’équipe d’historiens totalement dépassés par les évènements – et les exigences de la dame, et Baine, le majordome, rappelle parfois Jeeve.  J’ai ri comme une folle à certaines situations complètement loufoques dans un univers très victorien et très sage au point que ma voisine d’autobus – qui n’en demandait pas tant – s’est informée de ce que je lisais et l’écriture nous permet de visualiser la scène de façon très efficace.  Sans compter une histoire complètement folle de paradoxe temporel (j’adore), des tonnes de grand n’importe quoi ainsi que des réflexions très posées mais sorties de nulle part. 

 

J’ai adoré.  Et maintenant, je veux lire tous les autres livres de l’auteure, surtout que certains sont dans le même monde de voyages dans le temps, avec un ou deux personnages récurrents. 

 

Un gros merci Fashion. 

I loooooved it.

 

LireEnVoMini.jpg

Top Ten Tuesday – Books I can’t believe I’ve never read

Top ten tuesdays

Nous avons encore recyclé un vieux thème, celui ce cette semaine chez The broke and the bookish étant Top 10 books I hope Santa Brings.  En fait, je ne recevrai pas de livre à Noël.  Mon entourage est terriblement incompréhensif par rapport à mon amour immodéré pour ces trucs plats et rectangulaires et ils REFUSENT carrément de m’en offrir, pour quelque occasion que ce soit.  Je n’ai qu’à regarder un livre du coin de l’oeil quand je magasine pour aussitôt me faire faire des gros yeux.  Une totale incomprise, je vous dis.  Bon, le fait que j’ai pour presque 2 ans de lecture en avance y est probablement pour quelque chose, sauf que je vous le jure, ma pile est beaucoup plus impressionnante en théorie qu’en pratique.  En fait, c’est une super déco, voilà!

 

Par contre, je dois avouer n’être que moyennement inspirée par le thème que nous avons pioché parmi les anciens.  Je vais donc être très plate et moyennement sérieuse.  Voici dont le top 10 des livres que je n’ai pas lus, mais que je devrais.  Pour des raisons diverses et variées.

 

1.  Zola en général.

Bon, c’est pas si étonnant, j’ai une peur bleue de Zola.  La raison de base, quand j’étais une illetrée (mais toujours aussi hypocondriaque), je trouvais que le nom de l’auteur ressemblait à un nom de maladie.  Genre « zona ».  Alors j’ai sans doute eu peur d’une contagion via la voie encrée et je n’ai jamais voulu ouvrir un livre de lui.  Par la suite, on m’a dit que c’était hyper sombre et pas facile d’accès (j’avais 13 ans… ça marque, ce qu’on nous dit à 13 ans.) et je n’ai jamais voulu l’appocher.  Mais bon, Cuné est en train de me faire changer d’idée.

 

2. Catch 22 – Joseph Heller

J’ai deux copains qui shootent cette phrase dès que possible et ce depuis des années. C,est très, très étonnant que je n’aie pas lu le livre depuis, ne serait-ce que pour comprendre vraiment de quoi ça parle.  J’ai été des années dans la brume totale, trop gênée pour le demander.  Il a fallu l’avènement de Saint Google pour que j’ose faire des recherches.  Je sais, tranche de vie!

 

3. Paradise Lost – Milton

Deux raisons, pour celui-là.  D’abord j’ai un copain qui en cite de longs passages – pour aucune raison valable, d’ailleurs.  Je n’ai jamais compris ce qui déclenchait la mise en route de cette cassette totalement auto-suffisante, d’ailleurs.  Et l’autre, parce qu’on en parle dans je ne sais trop combien de romans et que si je sais « un peu » ce qui en est, je manque tout de même plusieurs références et ça, ça m’agace.  Par contre, comme c’est un peu freakant d’embarquer dans ça (j’ai des peurs étranges, je sais), je pense que je serais peut-être mieux d’aller visiter Wiki 😉

 

4. L’intégrale des poésies moldaves médiévales

En fait, si j’avais lu les poésies moldaves, ça voudrait dire que je comprendrais et pourrais parler le molave médiéval.  Ce qui veut dire que je pourrais être aussi vilaine et naughty girl que possible sans craindre les punitions horrifiantes et terrifiantes de Fashion, parce que le moldave pour moi, ce serait les deux doigts dans le nez hein! 

 

5. Le journal de River Song

Parce qu’il fallait bien que je plogue le Docteur.  Ce ne serait pas un vrai top 10 si je ne ploguais pas le Docteur.  Et quand on est ensemble, le Docteur et moi, on est beaucoup trop occupés à vivre des aventures extraordinaires (dont je taierai la nature, mais qui sont, of course, over héroïques et exaltantes) pour qu’il ait le temps de me raconter ses anciens exploits.  Et on a jamais trop de Docteur!

 

6. La suite des aventures de Mercy Thompson

Je n’en ai lu qu’un et je ne comprends pas pourquoi.  J’aime Mercy et j’ai hâte de connaître la suite (surtout qu’on m’en a a assez spoilé pour que je sache que ça allait dans le sens que je voulais!  Je n’ai aucune patience, je sais).  Mais les suivants ne sont pas dans la pile et je suis super sage.  Donc j’attends.  Le messie probablement.  Ou une prochaine commande, selon ce qui arrive en premier.

 

7. Somewhere in time – Richard Matheson

J’ai ce livre dans ma pile depuis 1988.  No comment.  Je peux pas croire que je ne l’ai pas encore lu, depuis le temps.  Il y a aussi Filles de feu, de Nerval, qui date de la même époque.  Et quelques autres, en fait.  Ok, soyons honnêtes.  Plusieurs autres.  Je suis LCA depuis un bon bout de temps je pense.

 

8. Mon livre de référence en psycho du comportement humain à l’université. 

Sachant que j’ai passé ce cours avec A+, c’est assez étonnant que je n’aie jamais ouvert ce livre, en fait.  Je dirais même plus, je l’ai retrouvé dans son plastique.  Quoique bon, pas tant que ça hein.  On pourrait dire la même chose de mes bouquins de maths et de physique au Cégep.  Et mes livres d’anglais au secondaire.  Bref, j’ai jamais été très studieuse, je pense.  Traîner un sac d’école, pour moi, ça a toujours été pour la musculation des bras plutôt que pour l’étude en tant que tel!

 

Et oui, les copines, vous pourrez dire que c’est à cause de ça que je suis si nulle pour décoder les gens et que je suis si naïve face aux agissements de certains.  Vous avez la réponse: j’ai pas lu mon livre de psycho du comportement humain.

 

Maman, je sais que tu me lis… dis-toi que j’ai tout réussi quand même hein et que ça n’empêche pas que je sois une bonne petite fille anyway!

 

9. Le secret (de je sais plus qui.  Rhoda quelque chose, je pense)

Je l’ai reçu pas moins de 3 fois en cadeau.  Je ne comprendrai jamais pourquoi tout le monde se borne à m’offrir ce truc que je ne lirai jamais de ma sainte vie.  Donc, comme je suis trop gentille, je ne peux pas croire que non seulement je ne l’ai jamais lu pour faire plaisir aux personnes concernées mais que j’ai aussi refilé ces trois exemplaires dans mon entourage.  Moi, donner des livres.  Incroyable mais vrai.  Mais là, non.  Je ne suis pas très psycho-pop.  J’en ai tellement entendu parler que je suis capable de discuter des principes de ce fameux livre comme une initiée dans les partys de bureau – trop arrosés – où la première question que l’on me posait encore l’an dernier quand les gens apprenaient que j’aimais lire, c’est « As-tu lu le secret? »  

 

10.  Les 200 premiers Harlequins, pour parfaire ma kulture générale. 

Oups… on  me dit, dans les coulisses que je les ai lus. Et que j’en ai même aimé quelques uns malgré les regards de braises et les torses de ciment.  Ça y est, on va me prendre pour une gourde pour le restant de mes jours.  Sooooo sad.

 

 

Il y a de cela quelques jours, j’aurais pu répondre « Crime et châtiment » de Dostoïevski, parce que je voulais le lire depuis des années, que je le clamais par
tout et que tout le monde me l’offrait… en anglais.  Je n’ai jamais bien compris le principe d’ailleurs.  Mais bon, c’est chose du passé, il est maintenant lu… et j’en parle pendant la semaine russe.

 

Je sais que Fashion, Cuné, Caro[line], Yueyin, Tamara, Stéphanie, Céline (double top) et GeishaNellie (avec le thème anglo-saxon) participent aussi. Vilvirt? Syl?  Sabbio?  Pas cette semaine? N’hésitez pas à vous manifester dans les commentaires (je ne jure pas que je vais rajouter les liens hein… paresseuse is my middle name, vous vous en souvenez.  Mais j’irai voir.) ou à me dire quels sont les livres que vous ne pouvez croire que vous n’avez pas lus (ça se traduit horriblement mal, ce truc).  Ou que vous avez honte de ne pas avoir lus.  On a eu une sérieuse discussion sémantique sur la signification profonde du thème de la semaine.   Si, si ,on est parfois sérieuses, même si on lit des Harlequin et des histoires de sexy vampires. 

 

PS: La semaine prochaine, on va suivre le thème officiel, notre Top Ten des meilleures lectures en 2010 😉  Du moins, moi, c’est ce que je vais faire.

La nuit fantastique – Stefan Zweig

Brûlant secretPrésentation de l’éditeur

« Comment le désir et la passion, enracinés au fond de chaque être, peuvent le révéler à lui-même et bouleverser son destin: tel est le secret que tentent de percer les quatre récits de ce volume.   Ici, la dérive nocturne d’un homme qui découvre au contact des voyous et des prostituées une part inconnue de lui-même.!

 

Commentaire

J’avais très hâte de lire cette nouvelle de Zweig, vu qu’Emeraude l’a adorée et la recommandait vivement.  Toutefois, si j’ai globalement apprécié, ce n’est pas ma nouvelle préférée de Zweig, malgré d’indéniables qualités d’écriture, qui nous font passer par plusieurs émotions différentes.  Il est ici question d’un homme, le baron de R… qui nous confie ses notes posthumes relatant son expérience d’une nuit qui a changé sa vie.   Le baron est un homme qui vit dans un ennui paisible, emmuré dans une carapace d’indifférence et d’insouciance.  Le jour qu’il nous raconte, d’une façon totalement imprévisible a brisé graduellement cette carapace et on nous raconte son ouverture au monde et à l’humanité en général. 

 

Je pense que mon problème avec cette nouvelle est venue du fait que la première partie, celle où notre homme décrit celui qu’il était avant, s’est révélée trop efficace!  Je sais, c’est paradoxal, mais Zweig réussit toujours à me communiquer les émotions des personnages et j’avoue que durant les premières pages, cet ennui, ce sentiment d’être extérieur, je l’ai pleinement ressenti.  

 

Certaines scènes sont pourtant terriblement efficaces.  Le jeu de séduction subtil pendant les courses est pleinement réussi et la finale est également très intense.   Zweig nous fait passer par toutes sortes d’émotions, de la culpabilité à l’exaltation, mais comme je ne me suis attachée au personnage qu’à la toute fin, ça m’a moins transportée que d’habitude.  J’avoue aussi que j’ai eu peur que son idée de « faire le bien » se limite à « donner son argent à tous ceux qui sont pauvres » mais heureusement, on s’en va rapidement ailleurs.  C’est donc une nouvelle que j’ai aimée « après coup »!

 

Une fable, donc, qui nous raconte comment une simple entorse fortuite à la morale établie a mené un homme à s’éveiller à ses semblables et à leur existence, peu importe leur condition sociale.  Des phrases qu’on note à tout moment, une écriture qui vaut vraiment le coup, mais un peu trop de « morale » pour que je sois entièrement transportée!

 

Logo Zweig petit

C’était mon dernier billet officiel pour le challenge Ich Liebe Zweig, qui se termine à la fin du mois!  J’ai manqué deux mois mais j’ai d’autres billets de programmés pour plus tard, vu que j’ai lu d’autres nouvelles!! 

The colour of magic (La huitième couleur) – Les Annales du Disque-Monde – 1- Terry Pratchett

Colour-of-magic.jpgPrésentation de l’éditeur

« Dans un monde porté sur le dos d’une tortue géante (de sexe inconnu), se déroule une joyeuse, explosive et excentrique expédition. Il y a un sorcier avare mais complètement inapte, un touriste naïf dont le bagage de séplace sur des centaines de jolies petites pattes, des dragons qui n’existent que si on croit en eux et, bien entendu, LE BORD de la planète.

 

Commentaire

Il y a des années que je veux découvrir le DIsque-Monde, comme je l’ai dit maintes fois chez Infolio.  C’est toutefois grâce à Kikine, lors du swap Happy Face, que je l’ai enfin lu et il a ma foi bien accompli sa tâche, qui est de me faire rire et découvrir un univers complètement loufoque.  Je mets tout de suite les choses au point: c’est carrément burlesque mais ce n’est pas à se rouler par terre, quand même.  On sent la parodie mais ce premier tome (qui, paraît-il, doit être lu avec le second) sert principalement à jeter les bases de cet univers, ce monde plat qui voyage dans l’univers sur le dos d’une tortue géante appelée A’Tuin, supporté aussi par 4 éléphants. 

 

Nous rencontrons un sorcier aussi nul que peureux, Rincewind, qui se voit obligé de guider TwoFlowers et son Bagage.  TwoFlowers est un Touriste.  Avec un « T » majuscule.  Twoflowers veut voir de réelles batailles, des vraies prostituées, des vraies et authentiques tavernes mal famées.  Il veut aussi tout prendre en photo, avec son appareil un peu spécial où habite un petit démon.  Twoflowers veut voir du « pittoresque ».  Il n’a peur de rien, est terriblement naïf et regarde le tout sans réellement penser qu’il puisse être impliqué, vu qu’il est un Touriste et ne fait qu’observer.   Et bon, comment ne pas rire. Et comment ne pas me rappeler de certaines de mes manies (genre celles de prendre mes copines avec tous les backgrounds inimaginables quand je voyage.) 

 

Mais bon, au moins, moi, je ne suis pas vendeuse de inn-sewer-ants et je ne cause pas de terribles incendies. 

 

Je dois admettre que j’ai mis quelques pages à entrer dans l’histoire et que les chapitres apparaissent à première vue un peu décousus.  On réalise par la suite que ça se tient mais je me suis demandé à quelques reprises si ce n’était pas un recueil de nouvelles.  Il ne faut pas non plus s’attendre à rire à en taper sur la table à toutes les deux lignes.  Mais c’est un peu cynique et surtout complètement absurde.

 

Alors dans cet univers où les dieux jouent aux dés l’avenir du monde, où la mort parle en majuscules, on suit la quête des deux personnages.  La quête de quoi, direz-vous?  En fait, ils ne le savent pas trop.  Ils tentent de survivre, d’une manière ou d’une autre.  Le tout avec quantité de jeux de mots et de répliques pince-sans-rire.  Les péripéties sont complètement sorties de nulle part et d’ailleurs, on termine le tome sur une impasse.  Ou plutôt une chute.  Bref, je me comprends.  Mais je sais qu’il faut que je lise maintenant le tome 2. 

 

Un extrait qui m’a fait pouffer en public, à la page 12:

« An alternative, favored by those of religious persuasion, was that A’Tuin was crawling from the Birthplace to the Time of Mating, as were all the stars in the sky which were, obviously, also carried by giant turtles.  When they arrived they would briefly and passionately mate, for the first and only time, and from that fiery union new turtles sould be born to carry a new pattern of worlds.  This was known as the Big Bang hypothesis. »

 

Une façon comme une autre de voir les choses, n’est-ce pas!

Merci Kikine!

Soldat Peaceful – Michael Mopurgo

Soldat-Peaceful.jpgPrésentation de l’éditeur

« Il s’appelle Tommo.  Il n’a que dix-sept ans mais il a déjà vécu bien des choses, des joyeuses et des plus tristes.  Il a passé une jeunesse heureuse avec sa mère et ses frères à la campagne, même si la vie n’était pas toujours facile.  Mais tout a changé lorsqu’il est parti pour la guerre avec son grand frère Charlie.  Cette nuit, Tommo ne veut surtout pas dormir, il veut penser à lui, à eux, à leur vie passée.  Parce que demain, au petit matin, son existence va basculer pour toujours. Il veut profiter de pleinement de ces dernières heures pour se souvenir, pour ne jamais oublier que rien n’est plus beau que l’amour et la fidélité, que rien n’est plus terrible que l’injustice et la guerre… »

 

Commentaire

Je n’avais jamais lu Michael Mopurgo avant.  J’avais bien acheté « Au pays de mes histoires il y a quelques années mais je me suis dit que devrais bien lire quelques unes des dites histoires avant de visiter ce pays.  Puis j’ai oublié, ça arrive aux meilleurs d’entre nous. Il a fallu que je trouve une copie de ce livre pas chère du tout à l’Échange pour que je fasse enfin connaissance avec cet auteur.

 

Ce livre, c’est l’histoire de Tommo, dix-sept ans, soldat dans la guerre des tranchées.  Il n’a qu’une nuit pour se souvenir et dans ce journal, il nous raconte son enfance dans un petit village anglais, avec sa mère, son grand frère et meilleur ami Charlie, son frère Big Joe, qui a eu une méningite à la naissance et qui n’est jamais revenu complètement, mais aussi avec Molly, qui l’a aidé à nouer ses lacets le premier jour d’école, et les habitants de son village et de la Grande Maison.  Le temps de ces quelques pages (le livre n’en compte pas tout à fait 200), nous nous attachons très vite aux personnages et la plume évocatrice et belle de Mopurgo réussit nous plonge tout de suite d’abord dans l’atmosphère du village et ensuie dans celui des tranchées, où la mort rôde et où les obus sifflent. 

 

Cette histoire est touchante car on réalise tout de suite qu’au matin, il va se passer quelque chose de terrible qui va nous faire mal.  Et je ne cacherai pas que j’ai pleuré comme une madeleine dans les dernières pages.  Sauf que venant de moi, ce n’est pas vraiment étonnant, n’est-ce pas.  L’horreur de la guerre est dépeinte de façon à la fois terrible et pudique par Tommo, anesthésié ou presque par ce qui se passe, mais qui tente à la fois d’être courageux devant l’inacceptable.  Un roman sur la guerre, certes, mais aussi sur le pouvoir et l’abus de pouvoir, et surtout sur l’amitié et l’affection qu’ont deux frères l’un pour l’autre, dans cet univers de héros ordinaires, qui n’étaient certes pas nés pour ça.  

 

Si j’ai eu un peu de mal au départ avec l’utilisation du présent à la fois pour le journal et pour les souvenirs, j’ai rapidement été emportée et j’ai cessé de remarquer cette particularité.  Au bout d’un moment, on sent que Tommo s’efforce réellement de s’imaginer à ce moment précis pour revivre des moments de bonheur.  On sent sa peine qui devient peu à peu résolution, on ne peut que souffrir avec ce jeune garçon qui a dû trop vite devenir un homme.   J’ai trouvé l’écriture particulièrement riche sans être pompeuse; il s’agit tout de même du journal d’un garçon de 17 ans.  Elle convient parfaitement à un roman jeunesse, évoque des images puissantes et ne tombe pas dans le simpliste. 

 

J’ai vraiment beaucoup aimé. 

Même si avec mes yeux rouges, je vais avoir l’air d’un boxeur demain matin.  Qui a dit que la lecture n’était pas un sport dangereux??