Présentation de l’éditeur (français… si je peux éviter de traduire, je vais le faire, believe me. En plus, l’éditeur a presque traduit intégralement la 4e anglaise)
« Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté.
Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ? »
Commentaire
Vous savez quoi? Je pense que jamais je ne réussirai à me rentrer le nom de cette héroïne dans la tête. Tout au long de ma lecture, je l’ai appellée soit « Tarabiscotée », soit « Biscotti ». Dans mes meilleurs moments, ça devenait « Tarabiscotti ». Bref, peu importe son nom, je l’aime beaucoup, cette demoiselle. On pourrait même être copine, je pense. Surtout que je n’ai pas tendance à porter des chapeaux qui sont une atteinte même au concept de « bon goût ». Et peut-être Lord Maccon a-t-il des copains dans son genre? Mais je m’éloigne, je le sens.
Soulless nous transporte dans une Angleterre victorienne avec des accents de steampunk, où les Surnaturels sont ouvertement acceptés dans la société. Bien entendu, ils sont responsables de plusieurs avancées, autant politiques que technologiques et les vampires et les loups garous ont donné un solide coup de main à l’Angleterre, ce qui explique que cette petite île ait eu une si grand emprise sur le monde. Dans ce monde, nous faisons la connaissance d’une demoiselle pas très jolie, vieille fille, et – ô sainte horreur – ayant de surcroît beaucoup d’esprit et une langue bien pendue. De plus, Miss Tarabotti est preternatual. Sans âme. Elle neutralise donc toutes les habiletés surnaturelle d’un simple contact physique.
Lorsqu’elle tue accidentellement un vampire, Miss Tarabotti est ennuyée. D’abord, on lui envoie Lord Maccon, soooo scottish, loup-garou alpha, et qui semble un peu découragé de l’avoir encore dans les jambes. Par la suite, elle est attaquée par une créature étrange. Bref, rien ne va plus et entre les crises d’hystérie de sa mère et les « gentillesses » de ses demi-soeurs, Miss Alexia sera entraînée dans une histoire où, avouons-le, elle met volontiers les pieds, armée de son éternelle ombrelle.
Ce roman, c’est une bouffée d’air frais. La narration est piquante, enlevée, parfois un peu ironique et ma foi très drôle, même quand la situation l’est plus ou moins pour notre héroïne. Miss Alexia Tarabotti m’a rappelé une autre vieille fille porteuse d’ombrelle et possédant un certain caractère. En effet, impossible de ne pas remarquer certains points communs avec une certaine Amelia Peabody. Elle a le même franc parlé, la même confiance en ses capacités, la même façon de s’obstiner avec les spécimens masculins qui sont à sa portée. Très victorienne, elle s’indigne quand un vampire l’attaque sans avoir été officiellement présenté et prend toujours un moment pour réfléchir dans certaines situations ma foi incongrues. On s’attache à cette jeune femme qui accepte ma foi assez bien sa situation de vieille fille, intelligente… et qui n’en fait qu’à sa tête.
Autour de la demoiselle s’activent des personnages un peu fantasques, qui m’ont tous plu par certains côtés. Lord Maccon a un sens de la répartie certain (et un accent écossais quand il n’est pas en contrôle… grrrrr), Lord Akeldama est un vampire coloré, potineur, parlant en italiques, et perpétuellement entouré de son armée de mignons, tandis que la meilleure copine n’a vraiment aucun sens de l’esthétique, surtout en ce qui concerne les chapeaux. Les personnages du professeur Lyall (loup-garou Bêta, humour un peu sarcastique, très efficace… J’imagine très bien un certain David dans ce rôle – et non, Fashion et moi ne nous en étions pas parlé avant. On a trouvé ça chacune de notre côté. Je sais, ça fait limite peur.) et de Floote, le marjordome, me plaisent aussi leur stoïcisme à toute épreuve.
L’histoire en elle-même est assez prévisible, mais on se demande tout de même comment ils vont réussir à se sortir de tout ça à certains moments donnés. De toute façon, depuis quand est-ce que je lis ce genre de roman pour l’intrigue, hein? Mais le monde est bien construit, bien pensé, les mythes présentés sont par quelques côtés originaux et l’état de Soulless de Miss Alexia amène des situations assez comiques. La palme allant à sa décision « d’explorer » certaines choses pour satisfaire sa curiosité. En effet, n’ayant pas d’âme, donc pas de morale, la demoiselle a parfois une façon de raisonner ma foi… particulière.
Un roman divertissant, rafraîchissant et sans prétention, qui m’a permis de passer un très bon moment de lecture. Le tout lu en parallèle sur FB avec ces demoiselles Fashion et Pimpi. Le seul problème… c’est une série. Et bon, il y a quelques tomes supplémentaires de sortis en anglais. Vais-je résister?