Sur l’île des Zertes – Claude Ponti

Sur-l-ile-des-zertes.jpgPrésentation de l’éditeur

Encore une fois, il n’y en a pas dans mon édition!  Poor you, vous êtes pris pour lire mon billet pour savoir de quoi il s’agit!

 

Commentaire

Oh qu’il est mignon, cet album!  C’est Yueyin et son Titou qui l’ont choisi pour moi pour le swap B&B et c’était ma foi un très bon choix.  Juste à lire le titre sur la couverture, je suis déjà conquise. 

 

Il y avait donc une île.  Et sur cette île, il y avait des Zertes.  Ces petits bonhommes cubiques (et sooooo cute selon moi) qui aiment zertillonner et s’amuser.  Et parmi les Zertes, il y a Jules, dont le meilleur ami est Diouc le clou, et qui est amoureux de la Brique, qui est si belle… mais qui malheureusement semble rester de glace (ou de brique) face à ses déclarations d’amour. Sauf qu’un jour, il va rencontrer Roméotte…

 

Le monde créé par Ponti m’a énormément plu.  Autant son monde de mots que son monde d’images.  Le texte est tout plein de jeux de mots, de néologismes (on gagne à le lire tout haut) mais il reste simple et accessible pour les petits.  Les images sont originales et chaque dessin recèle une foule de détails cocasses qui apparaissent quand on prend la peine de regarder.  Les objets sont souvent personnifiés (j’adore le soleil, en fait… je le guette partout!) et on retrouve tout plein d’absurdités visuelles que les enfants peuvent détecter. 

 

Il s’agit d’un petit livre d’une soixantaine de pages, divisé en chapitres  (Toutes les choses que Jules aime, Trois choses que Jules déteste, Comment Jules a rencontré Roméotte…) courts qui nous laisse la possibilité de réinvestir les thèmes et amener les enfants à parler de ce qu’ils aiment, des sentiments, de leur routine, de leurs amis…    Bien entendu, nous pouvons jouer avec le possible et retracer les mots qui n’existent pas.  Sans compter que les image offrent de multiples occasions de produire des phrases nouvelles et variées. 

 

Mais j’ai du mal à parler boulot avec ce livre.  Et j’inviterai plutôt les intéressés à découvrir pourquoi Jules n’aime pas le Martabaff, les Trous et le Couv Touïours.    Vous verrez des numéros d’équilibre triangulaires avec Pitt et Gore et vous saurez également ce qui peut arriver quand on devient tout sloumpy-sloumpy.  

 

C’est loufoque, solidement planté dans l’imaginaire, les dessins sont attrayants.  Vraiment, j’adore!

 

 

Cousin Phillis – Elizabeth Gaskell

CranfordPrésentation de l’éditeur

Ben… il n’y en a pas.  C’est en fait une novella qui est incluse dans ma version de « Cranford« , de la même auteure.  C’est d’ailleurs pour cela que vous avez droit à la couverture de Cranford 😉  C’est que je veux m’y retrouver, après, moi.

 

Commentaire

« Cousin Phillis » est parfois appelé « court roman » ou parfois « novella ».  Contentons-nous de dire que c’est une histoire qui compte environ 130 pages.  J’imagine que ce sera plus clair pour tout le monde.   Cette histoire nous est racontée par Paul Manning, maintenant adulte.  Toutefois, au moment où se passent les événements qui nous sont racontés, il avait 19 ans, venait de décrocher son premier emploi comme assistant à un ingénieur qu’il admire, Mr. Holdsworth.  Mais ce n’est pas son histoire qu’il nous raconte.  Il s’agit de celle de sa cousine éloignée, Phillis, dont il fréquetera la famille pendant son séjour. 

 

Pourquoi il choisit de raconter cette histoire?  Difficile à dire parce qu’il s’agit d’une histoire du quotidien, d’une histoire d’amour un peu triste.  Il ne faut pas s’attendre à des étincelles dans ce roman.  Gaskell réussit à merveille à nous transporter dans la campagne anglaise, chez cette famille unie et accueillante.  Phillis a 17 ans et est à cheval entre la vie de jeune fille et celle de jeune femme.  Ses parents, très aimants, la voient toujours comme une enfant tandis qu’elle s’éveille à autre chose.  Très intelligente, elle aime lire, elle aime la vie de campagne, la ferme alors quand apparaît Mr. Holdsworth, ingénieur cultivé, elle partage tout de suite plusieurs intérêts.  J’ai beaucoup aimé suivre l’évolution des personnages à travers leur vie de tous les jours, les petits moments qui n’ont l’air de rien du tout.   J’ai aimé aussi voir Phillis changer à travers les yeux de son cousin, très réaliste par rapport à ses capacités, mais qui a quand même plus de possibilités que sa cousine, qu’il considère comme lui étant intellectuellement supérieure.   Impossible pour moi de ne pas m’attacher à cette jeune fille qui vit son premier amour, avec ses hauts, ses bas et ses exaltations. 

 

Une histoire simple, certes, mais on y trouve tout de même une certaine critique sociale, surtout au sujet de la condition des femmes dans les années 1800.  En effet, malgré son intellect et sa curiosité, Phillis doit attendre, rester à la ferme.  Aucune révolte, aucun mélo, aucun étalage, juste une comparaison sous-entendue entre son sort et celui de Paul et de Mr. Holdsworth.  Le tout à travers un récit que j’ai trouvé très agréable à lire, charmant, raconté avec le talent de conteuse de Gaskell et sa plume qui rend si bien les paysages bucoliques et la vie d’une maisonnée campagnarde.  

 

Cette histoire n’a pas l’envergure des romans de Gaskell que j’ai lus mais on y retrouve plusieurs éléments qui me plaisent dans ceux-ci.  La fin est un peu abrupte mais j’ai aimé imaginer la suite.  Bref, un moment de lecture bien agréable, si ce n’est un peu trop rapide.  J’en aurais pris davantage.  

Vampire Academy 3 – Shadow Kiss (Le baiser de l’ombre) – Richelle Mead

Shadow-Kiss.jpgPrésentation de l’éditeur

Je ne mets pas la présentation de l’éditeur.  Elle est remplie de gros spoilers.   Je n’ai pas vu celle en français mais pour celle en anglais, ils révèlent des trucs qui arrivent seulement dans le dernier tiers du roman.

 

Commentaire

J’AI TENTÉ DE NE PAS TROP SPOILER LES DEUX PREMIERS TOMES… MAIS JE NE CROIS PAS AVOIR RÉUSSI EN FAIT…

Oh. Boy.  Comment est ce que je vais vous parler de ce roman sans spoiler mais surtout de manière cohérente…   Parce que je dois avouer que si je suis devenue accro à la série à la fin du livre (je me suis quand même couchée à 2h45 du matin, un soir de semaine, pour pouvoir le terminer), ce roman et moi avons quand même débuté l’histoire d’un bien mauvais pied.  J’avais même décidé de prendre un break dans ma lecture de la série parce que bon, la lenteur de la mise en place me faisait un peu soupirer, mais surtout, surtout, que Rose m’agaçait comme pas possible.  Mais je m’explique.  Dans quelques lignes.

 

Dans ce troisième tome, nous retrouvons Rose, Christian, Lissa et compagnie peu de temps après l’épisode tragique de la fin du deuxième tome.  Rose a dû faire face à certains aspects de ce qu’être une Gardienne implique et a aussi réalisé que certaines choses venaient avec un prix.  C’est donc une Rose un peu différente et dévorée par la culpabilité que l’on retrouve au début de ce tome.    Les futurs Gardiens ont donc une expérience « terrain » de 6 semaines où ils devront garder le Moroï qui leur est assigné et faire face aux assauts de leurs professeurs qui les mettront à l’épreuve.   Rose se réjouit d’avance de passer beaucoup de temps avec Lissa, qui est de plus en plus impliquée avec Christian et de qui elle sent qu’elle s’éloigne un peu. 

 

Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu.  Viktor Dashkov, qui a été impliqué dans les événements du tome 1, va subir son procès, ce qui met les nerfs de tout le monde à rude épreuve.  De plus, Rose sent qu’elle ne se contrôle plus tout à fait.  Colère, rage… et en plus, voilà qu’elle croit voir des fantômes, ce qui bien entendu ne lui simplifie pas la vie.  Et c’est dans cette partie que j’ai eu du mal.  [Petite mini information qui explique pourquoi j’étais exaspérée]  En effet, Rose décide de garder le tout pour elle, car selon elle, personne ne comprendrait.  Non mais… elle est dans le trouble jusqu’aux oreilles, elle sait qu’elle peut compter sur Dimitri et sur Lissa (quand même)… et non, personne ne comprendrait.  J’ai eu peur que ce faux problème dure jusqu’à la fin du roman mais ouf, non.  Une chance.  Parce que bon, j’avoue avoir eu le goût de la secouer (j’ai tenté le coup avec le livre… bizarrement, ça n’a pas fonctionné) et je l’ai même apostrophée à quelques reprises: « Non mais dis-le, c**** »!  [Fin de l’info]

 

Puis soudainement, le rythme s’accélère, Rose découvre petit à petit ce qu’est être « Shadow Kissed » et on commence à explorer davantage la nature du lien qui l’unit à Lissa.  Bon, on pourrait bien lui reprocher de n’avoir rien vu venir alors que nous, on savait depuis le début, mais rendu là, ça passe très bien.  Il y a beaucoup d’action (sur plusieurs plans) et les relations évoluent toutes d’une façon ou d’une autre.   Les personnages ne sont pas stagnants et nous découvrons des parties d’eux que nous ne connaissions pas à tout moment.  Christian est davantage fidèle à lui-même, mordant, un peu sombre.  Adrian se révèle être davantage qu’un « manwhore » qui veut sauter [sur] tout ce qui bouge et on sent qu’il y a encore bien davantage à découvrir.  Lissa prend confiance… mais même si elle adore Rose, elle n’est pas nécessairement là pour elle.  Pas que Rose le lui permette, d’ailleurs, à toujours vouloir la protéger. Quant à Dimitri, il se révèle lui aussi avec un côté moins contrôlé, plus « wild ».  Et bien entendu, ceci se répercute dans les liens qu’ont les personnages entre eux. 

 

Ce roman, j’imagine, marque un tournant dans la série.  Que ce soit à cause de la finale (IMPOSSIBLE de ne pas se jeter sur la suite quand elle est dans la pile, à la fin de ce tome.  Impossible, même quand on l’attendait un peu) qui m’a rappelé quelques éléments d’une certaine autre série que je ne nommerai pas ici) ou encore en raison des changements qui semblent s’amorcer dans la société Moroï et dhampirs.  On visite la cour, la reine sent que les consciences s’éveillent un peu et que leur société très hiérarchique et profondément injuste est définitivement bralante.  

 

Alors un début difficile (Ok, j’avoue, TRÈS difficile) en raisons de longueurs et de personnages agaçants mais une seconde moitié et surtout une finale qui sauvent définitivement (encore une fois, d’ailleurs) le roman pour moi.  Bien entendu, on reste dans la jeunesse mais l’auteur ose quand même se balader aux limites du politically correct, ce qui n’est pas pour me déplaire.   Le problème, c’est que je veux absolument savoir la suite, parce que ça pourrait aller à peu près n’importe où, maintenant.  

 

Allez, je repars lire!

L’anneau du Prince noir – Evelyne Brisou-Pellen

Anneau-du-prince-noir.jpgPrésentation de l’éditeur

« Garin descend dans le Sud pour avoir plus chaud.  Ah ça oui, il va avoir chaud! 

 

De Toulouse à Carcassonne et même jusqu’à Narbonne, les villages sont en feu.   Mais il s’est donné une mission, et il l’accomplira!  Malgré le danger.  Malgré ce mystérieux Prince Noir dont on commence à murmurer le nom. »

 

Commentaire

Je viens juste de retrouver ce billet dans mes « articles sauvegardés » en en cherchant un autre…  C’est que j’ai lu et commenté ce livre l’été dernier, alors que je revenais de chez Yueyin, à Toulouse.  C’est d’ailleurs elle qui me l’avait conseillé lorsque je cherchais un roman qui se déroulait à Toulouse et à Carcassonne. 

 

Toutefois, je dois avouer que je suis plus ou moins convaincue.  Bon, je l’avoue, c’était plutôt écrit dans le ciel.  J’ai toujours du mal avec les romans pour cette tranche d’âge (je dirais 8-10 ans… j’ai vraiment du mal à savoir, en fait), auxquels il manque la magie des albums pour plus jeunes et la complexité des romans pour les ados un peu plus vieux.  Quant à ce roman-ci, s’il est apparu à l’inculte médiévale que je suis comme étant assez bien documenté, je l’ai trouvé ma foi très scolaire, avec une intrigue accessoire. 

 

Nous avons donc pour héros Garin Trousseboeuf, jeune scribe de l’époque médiévale.  D’après les informations vues ici et là, ce personnage est le héros de plusieurs romans de l’auteure se déroulant à cette époque et où, chaque fois, il se retrouve au coeur d’un événement ayant marqué son temps.  Il est courageux, déterminé, mais sans le sou et il parcourt les routes pour trouver du travail.   Dans ce tome, il doit porter une lettre quand il se retrouve sur la route du Prince Noir, qui semble vouloir mettre à feu et à sang toutes les villes du Sud-Ouest.    Bien décidé à réussir sa mission, il devra affronter bien des dangers mais rencontrera des gens sur sa route. 

 

Le schéma est simple, parfois un peu répétitif, surtout pour les rencontres de personnages.  On voit venir les choses de loin mais c’est un peu normal.   L’époque est bien recréée et j’ai aimé lire à propos des villes que j’avais pu voir et visiter dans mon périple.   

 

Pas le public-cible, donc.  Mais je conçois que ce genre de roman puisse être tout à fait adapté pour intéresser les jeunes à cette période de l’histoire et pour la rendre vivante.  Quant à moi, si je relis encore une fois le mot « Crédiou », expressions préférée de Garin, je pense que je vais hurler!

 

Intéressant… mais pas pour moi.  Du moins pas pour mon plaisir personnel.

La princesse de Clèves – Madame de Lafayette

Princesse-de-cleves.jpgPrésentation de l’éditeur

« La princesse de Clèves montre l’effet ravageur de la passion dans une âme qui se veut maîtresse d’elle-même.  De la première rencontre avec le duc de Nemours jusqu’à la fuite finale dans le « repos », en passant par un aveu qui cause la mort de son mari, Mme de Clèves assiste lucidement à une déroute contre laquelle ses raisonnements restent impuissants.  Mme de Lafayette combat ainsi une grande partie de la littérature amoureuse avec cette arme qui s’appelle l’analyse.  Mme de Lafayette ne l’a pas inventée.  Mais jusque là, elle ne servait qu’à expliquer le comportement des personnages.  Ici, pour la première fois, l’analyse devient un moyen de progression et la substance même du récit.  Cette audace explique la fortune exceptionnelle du roman, et sa nombreuse postérité. »

 

Commentaire

Tout d’abord, un avertissement.  Ce billet ne contient aucune espèce d’analyse ou même aucune espèce de début d’ébauche d’analyse.  Tout ce à quoi vous aurez droit, ce sont mes impressions de lecture et même avant de commencer ce billet, je sens que je vais avoir un peu de mal à rédiger un billet un tant soit peu compréhensible. 

 

D’abord, disons les choses clairement, j’ai adoré.  C’était ma première lecture de ce roman (oui, je suis une vilaine qui a étudié les sciences pures à l’école et qui n’a donc jamais eu d’autre programme de littérature que celui de mon école secondaire et ensuite du Cégep) et la seule chose que j’en avais entendu dire, c’est qu’il y avait beaucoup, beaucoup de personnages.  En effet, les dix premières pages, un soir, avant de me coucher, m’ont semblé un brin ardues…  En effet, nous sommes immédiatement transportés à la Cour d’Henri II, fils de François premier, Cour qui nous est présentée avec leurs noms, titres, particularités.  Et là j’ai eu peur.  Sauf que bon, j’ai découvert, le lendemain soir, qu’après une bière, c’était soudainement devenu beaucoup plus clair.  Voire limpide.  Et c’est là que j’ai commencé à savourer.

 

La princesse de Clèves est un roman écrit au 17e siècle, par une femme, elle-même habituée de la Cour de Louis XIV (si j’en crois mon ami Wiki.  Oui, je suis inculte à ce point.).    Si les personnages principaux sont fictifs, la toile de fond est réelle et de nombreux personnages ont déjà existé, certains ayant vécu réellement les aventures qui sont racontées dans le roman, d’autres non.  On nous raconte l’histoire de Mlle de Chartes, devenue Mme de Clèves, qui respecte son mari mais dont le coeur bat pour le duc de Nemours.  Toutefois, elle semble résolue à être vertueuse et tente de combattre cette inclinaison. 

 

Pour ma part, mon plaisir de lecture a tenu à deux choses:  l’écriture, cette plume qui nous ramène dans un autre monde, celui des galanteries et des amours courtoises et la psychologie des personnages, finement analysée sans nous fournir gratuitement toutes les clés.   Ces phrases aux tournures passées, délicates, précieuses m’ont réellement transportée dans ces salons d’autrefois où on causait d’amour, où il y avait une distinction autre que le lien du mariage entre mari et amant et où galanteries de salon foisonnaient.   On y parle certes beaucoup d’amour, on pense énormément à l’amour, mais ce n’est pas une vision rose et on sens que Mme de Lafayette a tout de même transgressé des codes de l’époque, ne serait-ce qu’avec la scène de l’aveu (non mais ça ne se fait pas, voyons donc), que j’ai pour ma part adorée, non seulement pour la façon dont elle est décrite mais également pour tout ce qui a mené à ce choix, toute l’évolution du personnage, son tourment, ses questionnements, ses motifs aussi.   Parce qu’entendons-nous, j’ai quand même noté une certaine mauvaise foi dans les discours intérieurs de cette charmante princesse.  De plus, l’auteure nous offre une vision de l’amour et de la passion qui ne peut mener qu’au malheur, même lorsqu’on tente de la contenir ou qu’on affecte une vertu irréprochable.  C’est qu’il n’y en a pas beaucoup qui sont heureux dans tout ce beau monde.  

 

C’est également une critique de la Cour et de son monde d’apparences, où tout le monde conspire, où s’enchevêtrent les cercles d’influence, où la manipulation est omniprésente et la liberté un concept ma foi assez abstrait.  Tout le monde s’épie, tout le monde parle, plus personne ne s’étonne des infidélités, souvent acceptées ou tolérées.   Les digressions de Madame de Lafayette – que j’ai pour ma part lues avec beaucoup d’intérêt tellement j’étais devenue partie prenante de ce petit monde (oui oui, une vraie petite courtisane qui voulait connaître tous les secrets de tous et chacun) – appuient son point de vue sur le beau monde – dont elle faisait partie – mais également sur l’amour et les conséquences de la trahison, du mensonge, de l’infidélité. 

 

J’avais entendu dire qu’il n’y avait pas d’action.  Pour ma part, je me suis passionnée pour l’histoire de la lettre, pour les conséquences de l’aveu, j’ai été à la fois choquée et attendrie par les tentatives du duc de Nemours pour voir sa belle.  Tout ceci pour dire que j’ai adoré, réellement, alors que je n’attendais rien du tout de ce roman.  Limite que j’ai envie de lire la correspondance de Mme de Sévigné, qui traîne dans ma pile pour je ne sais quelle raison obscure.  Faut que ça m’ait plu hein!

 

Et je vous ai déjà dit que j’ai trouvé la plume délicieuse?  Oui?  Ok, désolée, fallait que je le redise.

 

C’était une lecture commune avec AnneVilvirtDelphine, Miss Alfie et Céline.

Swap au long cours 2011 – Part 1 – Images…

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Bladelor a décidé de continuer son swap au long cours cette année (bon, certaines d’entre nous l’ont un peu suppliée, avouons-le) et c’est avec l’enthousiasme qui nous caractérise que ma binômette Fashion et moi-même avons signé pour une seconde année.  En effet, après nos série, les preux chevaliers, les réécritures et les doudous de l’an dernier, nous avions bizarrement encore des idées pour nous faire rire et couiner, toujours en conservant nos lignes directrices: la capillotractation et le grand n’importe quoi. 

 

Le thème, cette fois?  « Images ». 

 

Comment ça, c’est large comme thème?  Sérieux?  Ce n’était pas voulu ainsi hein.  Jamais on aurait osé faire un truc pareil!  C’est donc échevelée et au retour de 3h de flamenco que j’ai ouvert l’énorme – et très très lourd – colis qui m’attendans dans ma boîte.  Ou plutôt dans mon entrée.  Mon entrée de maison est ma mailbox, voilà, c’est révélé.  On a un arrangement spécial, mon facteur et moi.   Donc, grosse boîte.  Que j’ai pu ouvrir en direct devant certaines copines (je n’en reviens pas encore de la magie du net), qui ont pu constater que oui, c’est vrai, je crie et je bats des mains quand j’ouvre un swap.  Et j’en perds mon latin.  Mon français et mon anglais aussi hein.    Mais c’est probablement mon latin qui part en premier 😉

 

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Vous ne le voyez pas comme ça, mais tous les paquets sont emballés avec du papier aux images (oui oui oui dans le thème jusqu’au bout des ongles) aux accents modernes et heu… carréistes.  Le tout assorti à la couleur de la boîte du colissimo.  C’est que l’intérêt est dans les détails.  Et elle, au moins, elle n’a pas oublié la carte hein.  Bon, celles qui m’ont vue – tenter de – la déchiffrer ont pu constater ce dont plusieurs se doutaient depuis longtemps à lire mes billets: je ne sais pas lire.   Ceci explique cela, direz-vous.   Et comme je déballais en direct, je n’ai pas pensé à prendre des photos des trucs étalés partout.  Silly me.

 

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Dans le paquet, il y avait, tenez-vous bien… des livres!  Je sais, vous ne vous y attendiez pas du tout hein.  Images, livres… ça n’allait pas super bien ensemble.  Mais mon inventive binômette a habilement combiné les deux, rien de moins.  Je lui voue d’ailleurs une admiration sans borne pour sa créativité.  (Et oui, je déconne, au cas où on me prendrait encore au sérieux.  Je voue une admiration sans bornes à Fashion, mais pour ses sacs, ses boucles d’oreilles (qu’elle cache « in her box à bijoux)  et ses chaussures, voilà!)

 

J’ai donc trouvé

– Buffy the vampire Slayer, saison 8, volume 1

Alors voyez-vous, probablement que Fabienne lit dans mes pensées (et probablement dans mon blog et dans mon facebook aussi.  Limite ses emails) pour avoir deviné que j’étais retombée tête première dans Buffy ces derniers mois.  Un devin, je vous dis.  Il sera lu bientôt, of course.  Et non, je n’embarque pas tout de suite sur celui dont il ne faut pas prononcer le nom (nom qui commence pas S, qui a 5 lettres dont trois consonnes, l’une d’entre elles valant beaucoup de points au Scrabble) (non je n’ai rien bu)… mais ça viendra plus tard.  Don’t worry.  Et bon, penser à ce personnage me donne plein d’images mentales, que je ne révèlerai pas ici.  Over dans le thème, donc.

 

– Le fantôme de l’opéra – Christophe Gauthier

Adaptation BD de Gaston Leroux, bien entendu.   Il y a tout plein d’images dedans et pour ceux qui ne le savent pas, le Fantôme fait partie de mon histoire personnelle.  Ado, je vouais une passion folle à cette histoire.  Lors de mon premier voyage à Paris, mon seul « must » était l’opéra.  Je rêvais de me faufiler la première loge numéro 5 pour cogner sur les colonnes et voir si elle était creuse.  Ou encore de trouver une porte ouverte qui m’emmènerait jusque dans les sous-sol… Bref, j’ai super hâte de la lire!

 

– Lover Eternal et Dark Lover – J. R. Ward

Encore en plein dans le thème hein.  Parce que si on regarde bien, avec une certaine lumière et un certain angle, il y a PRESQUE une image sur la couverture.  Je dis bien presque.   Cécile a déjà hâte que je le lise, pour pouvoir couiner en choeur sur Kholer (ne t’étouffe pas, Cess!).  Je vais peut-être aussi avoir le goût de travailler le cuir après ces romans.   Paraît que c’est un effet secondaire!

 

Beyond the Highland mist – Karen Marie Moning

Oui, oui, elle qui a écrit Fever, série qui m’a fait vivre en apnée pendant une semaine.  Avec comme super image un homme torse nu avec le kilt en l’air.  Je ne niaise même pas.  Ici, on fait ressortir le fait que le tartan, c’est en fait un genre d’image.  Et paraît que ce qu’il y a sous le kilt vaudrait bien la peine d’être immortalisé… mais bon, je dis ça comme ça hein, je n’ai pas encore lu.

 

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Les à côtés maintenant.  Comme j’avais un problème énoooorme – que je vous expose dans quelques petites lignes – Fashion a pris les choses en main et l’a résolu en un tour de main.  Voyez-vous, j’aime les sacs et les sacs à main.  D’amour, même.  Sauf que je suis disons… un peu – si peu – bordélique.  Et que changer de sac tous les jours, c’est juste impossible car c’est OFFICIEL qu’il va me manquer soit mes sous, soit mes lunettes, soit mes clés, soit un autre truc tout aussi vital (et non je ne traîne aucun maquillage dans mes sacs.  Faites fondre un rouge à lèvres une fois au milieu des factures, des sous et des documents officiels et ça va vous passer à vous aussi.  Ya aussi le fait que je ne me maquille pas.  Mais c’est une autre histoire).

 

Fashion a donc réfléchi longuement et m’a envoyé THE solution….

 

Deux pochettes très girly et sooooo me!

Le but du truc, c’est de placer toutes les cartes et les sous dans l’une, tous les essentiels dans l’autre… et au lieu de vider la sacoche par terre pour tout récupérer quand on veut changer de sac, je n’aurai qu’à transférer les pochettes.  Vraiment, c’est un génie, cette fille!  Et elles me vont tout à fait en plus… parce que l’une d’entre elles me décrit comme étant « sage comme une image » (ce qui est le cas.  Je suis devenue sage et raisonnable et c’est à l’insu de mon plein gré que ma pile a atteint le sommet d
e 398 récemment) et que l’autre clame haut et fort que je suis (et je cite) : « élégante (Converse et jupes, it’s the new black, je vous le jure), délicate, raffinée, exquise et so funny« .  C’est tout moi!

 

– Un bonhommes-à-clés

Un  genre de bonhomme aimanté pour coller sur le frigo et ainsi éviter de chercher ses clés pendant 20 minutes chaque matin.  Je sens qu’il va déménager au bureau et habiter sur mon classeur, celui-là…  Et bon, quand je l’ai vu, sachant qu’il venait de Fashion, j’ai cru l’espace d’un instant que ce n’était pas son bras qui allait tenir les clés… j’ai limite eu peur!

 

– Un étui à lunettes soooo british

Parce que je ne perds pas que mes clés hein.  Avec un sandwich au concombre dessus.  Limite qu’on pense que Mr. Darcy va en sortir.   Hiiiiiii Fashion, on va se voir bientôt à Looooondres!

 

– Un super carnet…

… qui confirme qu’à mon niveau (celui du magasinage), moi aussi je sauve l’humanité en maintenant l’économie en place.  Voilà!

 

– Des sachets à thé royaux.

Oui, oui, vous avez bien lu!  Ok, ce ne sont pas des sachets déjà utilisés par la famille royale, mais je vais maintenant pouvoir boire un thé en admirant le prince William prendre un bain dans ma tasse.  La reine aussi si je le veux.  Mais bon, ça le fait moins hein.  J’ai ri pendant 10 minutes.  De bon coeur.  Les copines peuvent le confirmer!

 

– Un badge trop trop génial

Mes premiers cris du déballage.  Il m’attendait comme ça, piqué sur la carte, l’air de rien.  Et dessus?

1. Out

2. For

3. A

4. Walk

5. Bitch

Spiiiiiiiiikey!  Je l’aime déjà d’amour et il est bien installé sur mon slat « drapeau d’Angleterre » acheté avec la même Fashion… à Lisbonne.  Non, faut pas chercher à comprendre.

 

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Ce qui a suscité le plus de couinements…

 

Un super mug « Buffy » orné de citations toutes plus drôles, ironiques et intelligentes les unes que les autres.  Provenant de MON Spike, bien entendu.  J’étais hystérique.   Et je ne prends plus que cette tasse depuis.   Des phrases aussi inoubliables que « Good-bye, Picadilly.  Farewell, Leicester-bloody-Square » ou encore « I don’t wanna be this good-looking and athletic.  We all have crosses to bear ».  Une autre?  « And I’m just supposed to help you out of the evilness of my heart ».  J’aime Spike.  Et j’ai d’ailleurs des pages et des pages de Spike-words.  Un jour, je ferai un billet.  Un jeudi, genre.  Je sais, vous ne pourrez jamais attendre jusque là! 

 

Et là, vous vous dites… mais ce sont des mots!  Sauf que bon, il y a des métaphores là-dedans, quand on cherche bien.  D’où les images.  En plein dans le thème.  CQFD!

 

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Et pour que j’évite totalement le régime…

Deux tablettes de chocolat pâtes d’amandes (dont un côte d’Or… limite orgasmique)

Une tablette de chocolat « Choc-O-Tiz » (chocolats aux smarties) sans colorants artificiels.  Étant donné que les smarties sont rouge pétant, jaune serin, rose flash et vert lime, je trouve ça quand même louche comme truc. Surtout que j’ai souvenir d’un roman où on parlait de la méthode de fabrication de la teinture bleue… je ne me rappelle plus les détails mais ça me fait un peu peur, en fait…

Une boîte de Larmes d’Edelweiss avec du vrai alcool dedans.  Elle veut me corrompre, rien de moins!

Un assortiment de chocolats suisse « pour fille raisonnable ».  Genre qu’on peut n’en prendre qu’un seul.  Et donc, ensuite, ne pas se sentir obligée de courir 10 km.  Bien entendu, faut que « un » reste « un ».  C’est le défi.  Mais comme je suis paresseuse, je risque de me fatiguer à développer chacun d’entre eux.  Donc, merci Fashion, de contribuer à mon régime!

 

N’ai-je pas été gâtée?

Je suis bien entendu ravie.  J’aime, j’aime, j’aime.  (Oui, Faceb**k) déteint sur moi.  Je suis very influençable.   Un immense merci à Fashion pour ce colis de folie, rempli de mes lubies et de mes trips habituels.  Tu es une swappeuse gé-ni-a-le!  J’aime tout, tout, tout.  (Je parle par trois, aujourd’hui.)  Merci, merci, merci!

 

Sans oublier un gros merci à Bladelor pour l’organisation.

 

Et une dernière petite photo… qui ne faisait pas vraiment partie du swap mais qui est arrivé avec (par un chemin que j’expliquerai brièvement… oui, oui, je sais être brève).  En fait, c’est une copie d’un truc qui fait partie du swap de Fashion.  Une idée folle, issue d’une discussion FB impliquant la dite Fashion et une certaine Caro[line], qui manque décidément de ce bon goût en matière d’hommes qui nous caractérise, Fash et moi.    Ce que vous ne pouvez pas tous savoir c’est que le « Rat » est devenu un running gag parmi nous.  Et que comme je suis bonne joueuse (et toujours prête à rire de moi-même), j’ai harcelé Mr. Kiki – qui peut tout dessiner – pour qu’il me concocte un super mug, afin que je puisse l’offrir pour le swap.  Et aussi à Caro parce que sans elle, je n’aurais jamais eu cette idée, quand même hein!

Et voilà le résultat:

 

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Donc… Fashion, Caro[line], Yueyin et moi-mêmes sommes maintenant membres de la « Confrérie de la boîte bleue… with Rat »!  Avec la super catchy phrase : « Sexy like a rat in a blue box ».  Qui ne fait bien entendu rire que nous!  Je vous ai dit merci, Monsieur Kiki?  Alors voilà un second merci et en public, en plus!  Ce n’est pas tout le monde qui aurait accepté de dessiner mes idées folles… avec enthousiasme, en plus! ;))

 

Encore une fois merci – trois – mille fois à Fashion pour ce swap toujours aussi drôle, décalé et réussi.  Dis, si on veut être encore moins vagues et dans le grand n’importe quoi, on pourrait prendre « Mots » comme prochain thème.  Ou, soyons folles, « Couvertures » 😉

We’ll always have summer – Jenny Han

We-ll-always-have-summer.jpgPrésentation de l’éditeur (mal traduite par moi, as usual)

« Belly n’a jamais aimé que deux garçons, les deux portant le nom de Fisher.  Et après avoir passé les deux dernières années avec Jeremiah, elle est presque certaine qu’il est son âme soeur.

 

Presque.

 

Conrand n’est pas encore remis de l’erreur qu’il a commise alors qu’il a laissé partir Belly, même si Jeremiah a toujours su que Belly était celle qu’il aimait.    Alors quand Belly et Jeremiah décident de lier leurs destins pour toujours, Conrad réalise que c’est le moment ou jamais – avouer à Belly qu’il l’aime ou la perdre pour de bon.  Belly devra confronter ses sentiments pour Jeremiah et Conrad et faire face à une réalité qu’elle pressent depuis longtemps: Elle devra briser le coeur de l’un des deux frères. « 

 

Commentaire

Voilà un bon dix minutes que je contemple ma page blanche et je ne sais toujours pas quoi écrire.   En effet, comment parler d’une série que l’on a vraiment, mais alors là vraiment beaucoup aimée quand on est un déçue par le tome ultime?  J’ai adoré le premier tomeLe second m’a tout autant convaincue.   C’est que j’aimais tellement ces personnages, cette bulle de souvenirs d’été qui sentent la mer et le sable.  C’est simple, je m’y croyais, dans cette maison de vacances, avec ces amis de toujours et ces fantômes d’heureux jours passés qui trainent derrière chaque porte.  On sent la présence de Susannah un peu partout, on imagine les enfants qu’ils ont été.  J’ai vécu dans cet univers doux-amer où il y a eu des bonheurs intenses mais des douleurs incroyables aussi, des pertes, des fracas…  la vie quoi. 

 

Je l’avoue, j’avais des attentes énormes. 

Et j’ai été déçue. Il y a un personnage que je n’ai pas du tout reconnu et ça a fortement teinté ma lecture.

 

Ce roman nous emmène directement 2 ans après la fin du tome 2.  Belly est maintenant à l’université, elle est avec Jeremiah depuis ce temps et elle nous mentionne sans cesse à quel point ils s’aiment.   Et puis soudain, une crise… qui se termine avec une demande en mariage.  Et là, la vie de tous ces personnages sera secouée.  C’est que Belly n’a que 19 ans… et qu’elle se questionne toujours. 

 

Et là, je cherche encore un moyen de m’expliquer sans spoiler. Je ne pense pas que je vais y arriver, en fait.  Donc, spoilers ahead

 

Ma déception vient principalement du fait que je n’ai absolument pas reconnu Jeremiah dans ce tome.  Revirement bout pour bout pour lui.  Oui, il a toujours été moins sérieux que son frère mais là, il est dépeint comme un « party boy » sans trop de cervelle.  Oui, il aime Belly mais on ne voit pratiquement QUE ses côtés négatifs.  J’ai eu l’impression que l’auteur voulait vraiment que nous acceptions et aimions son choix de finale.   Et comprenez-moi.  Ce n’est pas la finale que je n’ai pas aimée.  Je l’aime, cette fin. C’est le chemin pour en arriver là. 

 

Un Jere du type « frat boy » qui ne pense qu’à fêter et à se saouler, qui dépense sans compter et qui ne prend aucune responsabilité.   Et une Belly qui fait preuve d’une mauvaise foi impressionnante.  Oui, sa vie est bouleversée, elle est complètement dépassée par les événements et doit faire face à ses sentiments et elle est dans une situation impossible, mais tout de même…  Elle ne voit que les mauvais côté de Jeremiah, est constamment offusquée par ceux-ci et est aussi constamment déçue par lui.  On mentionne qu’ils s’aiment mais on ne le sent absolument pas. Elle réalise parfaitement qu’elle a encore des sentiments pour Conrad (qui n’a pas été parfait avec elle hein… entendons-nous), sans se l’avouer, bien entendu.  De là, la mauvaise foi.  Et jamais elle ne m’est apparue aussi « bébé gâtée » que dans ce tome.  Sans blague.  Deux ans avec Jeremiah? À toujours dormir ensemble?  Sans rien faire?  Sérieux?  Juste à lire ça, on sait parfaitement comment le tout va finir, il y a quand même une implication qui n’est pas là…  Qui dit politically correct?  Un peu cliché aussi?  Du coup, Belly m’a agacée par moments. 

 

Fin des spoilers

 

À cause de tout ça, le tout devient moins crédible.  Je vous jure, j’ai dû retourner lire des extraits des premiers pour voir si je n’avais pas rêvé ce personnage dans les romans d’avant.   Bref, j’ai senti qu’on voulait m’imposer des sentiments, une façon de penser, et ça ne m’a pas plu. 

 

Par contre, il n’y a pas que du négatif, loin de là.  On retrouve toujours cette atmosphère qui fait le charme de cette série et les chapitres dont Conrad assume la narration m’ont énormément plu.  On le découvre, on le comprend un peu, même.  Dans ses bons et ses moins bons moments. J’ai aussi été touchée par une certaine lettre (j’en ai même pleuré, rien de moins) et j’ai souri aux dernières lignes.  C’est romantique comme tout et j’ai limite trouvé du sable dans mes pantoufles quand je l’ai refermé.  

 

Une déception pour la fin mais une série jeunesse qui restera quand même dans mon petit coeur de midinette.

 

Les avis de Francesca et Bladelor qui ont adoré, ainsi que de Clarabel et Cess, qui ont le même ressenti que moi.

 

 

La grand-mère de Jade – Frédérique Deghelt

Grand-mere-de-jade.jpgPrésentation de l’éditeur

« Quand Jade, une jeune femme moderne, « enlève » sa grand-mère pour lui éviter la maison de retraite et fait habiter Paris à celle qui n’a jamais quitté la campagne, beaucoup de choses en sont bouleversées. À commencer par l’image que Jade avait de sa Mamoune, si bonne, si discrète… »

 

Commentaire

Je sens que je vais avoir un peu de mal à expliquer mon ressenti à propos ce roman parce que si j’ai aimé ma lecture, je lui reproche quand même certaines choses, qui m’ont parfois gênée sans pour autant gâcher ma lecture. Ça vous arrive, vous, des fois, de décider consciemment de ne pas vous laisser déranger par certaines choses pour apprécier quand même un roman? Ben c’est ce que j’ai choisi de faire avec « La grand-mère de Jade ». Apprécier le côté doudou, l’amour de la lecture, certaines phrases piochées au hasard qui m’ont vraiment rejointe, apprécier de voir ressurgir ma grand-mère et mes grands-tantes, tout en ignorant la facilité, la guimauve, les invraisemblances et les répétitions. Oui, oui, ça m’arrive de pouvoir faire tout ça!

 

Nous avons donc Jade, début trentaine, qui vient de rompre avec son chum des 5 dernières années pour cause d’ennui et qui a écrit un premier roman, non publié. Quand elle apprend que l’on s’apprête à mettre sa grand-mère en maison de retraite, elle décide, sur un coup de tête, de la kidnapper et de l’amener avec elle à Paris. Et là, si elle connaissait sa Mamoune, bonne et douce mamie de la campagne, elle découvre Jeanne, la femme, celle qui a toujours lu en secret et qui l’a toujours caché parce que dans son monde, c’était du temps perdu. C’est donc en passant par les livres et la lecture que Jade et sa grand-mère se découvrent.

 

J’ai apprécié le réel amour de la lecture que l’on ressent dans ce roman. Plusieurs phrases à ce sujet ont attiré mon attention, m’ont fait sourire, m’ont émue. J’ai aussi beaucoup aimé ce portrait de femme qu’est celui de Jeanne à la fois amoureuse de la nature et des livres, ayant gardé son secret depuis toujours. On s’attache à elle et cette histoire rappelle que chacun a déjà été jeunes, qu’il a vécu, a été passionné, a eu des grands rêves. Ce temps qui passe, ces différentes époques qui habitent chacun de nous dès que l’on commence à se sentir un peu vieux, ça me touche toujours beaucoup. Ce genre d’histoire vient me chercher à chaque fois. J’ai aussi aimé l’évolution de la relation entre les deux femmes qui se respectent comme telles. J’ai aimé voir l’équilibre se faire tout doucement.

 

J’ai toutefois été moins touchée par Jade, qui m’est apparue un peu transparente dans l’histoire. Il y a un côté idyllique à la relation, à la vision de la vieillesse ainsi qu’une facilité d’adaptation qui rend perplexe. Je n’ai pas bien ressenti ici un quelconque choc des générations, même si j’ai repéré les tentatives en ce sens. Peut-être qu’il n’avait pas lieu d’être non plus, je ne sais pas. Mais il y a quand même des répétitions et un côté assez lisse à cette histoire. Bon, ok, finalement, pas tant que ça. Mais je pense que j’aurais davantage apprécié un certain retournement de situation si je n’avais pas lu il y a peu un autre roman. Certains comprendront…

 

Bizarrement, le personnage avec qui j’ai eu le plus de mal a été le père de Jade, que j’avais le goût de secouer, même s’il est dépeint très favorablement par l’auteure. Non mais il est à l’autre bout de la planète… il peut bien parler, lui!

 

Pour terminer sur mes petites lubies personnelles, je dirai que si je lis encore une fois le mot « Mamoune », je fais un drame. Bon, c’est super perso, mais je n’aime pas les mots qui se terminent en « oune » (je sais, c’est d’une importance capitale, cette information… mais je dis ce que je veux hein, je suis chez moi!). Et entendons-nous, il est dit très, très souvent. Assez pour que j’aie vraiment du mal au début, jusqu’à ce que je fasse un effort pour cesser de me hérisser à chaque fois. Et ça a fonctionné, pour une fois.

 

Je me relis et je semble bien négative, même si j’ai aimé ce roman, que j’ai lu en une soirée, sans m’arrêter. Sans doute parce que le thème me rejoint, parce qu’on a tous besoin d’une lecture doudou de temps en temps.


« J’ai tout vécu, j’ai mille ans et je le dois aux livres. »

« Tu as de la chance ne pas les avoir encore lus, m’a lancé Jade avec cette envie impossible qu’a toute lectrice de redécouvrir pour la première fois ce qu’elle a aimé. »

L’atlas d’émeraude – John Stephens

Atlas-d-emeraude.jpgPrésentation de l’éditeur

« Mes amis, nous avons toujours su que ce jour viendrait… »

 

Commentaire

J’avoue que quand j’ai commencé ce livre, j’ai eu un peu peur.  Trois enfants, des orphelinats des adultes qui les détestent et qui feraient tous pour leur nuire et les humilier… j’ai revu mon calvaire dans les Orphelins Beaudelaire (que je suis la seule à n’avoir vraiment, mais alors là vraiment pas aimés, à part le bébé, qui me faisait rire) et je me suis dit que ça augurait bien mal.  Une maman qui demande à une enfant de 4 ans de veiller sur son frère et sa soeur et de les protéger, allez savoir pourquoi, ça me fait froncer les sourcils.  Sauf que finalement, je suis bien contente de m’être accrochée parce que ça s’oriente rapidement vers autre chose, un univers magique, où se croisent humains et créatures mythiques.  Le tout saupoudré d’une quête, de méchants bien méchants et surtout de voyages dans le temps.

 

L’atlas d’émeraude est le premier tome d’une trilogie mettant en vedette trois enfants bien différents, courageux et surtout très, très,  très débrouillards.   Nous savons dès le début qu’il y a quelque chose de spécial en eux, qu’ils ont une mission mais qu’ils courent aussi un grave danger.  Abandonnés par leurs parents, ils sont transportés d’orphelinat en orphelinat jusqu’à ce qu’ils aboutissent dans un grand manoir perdu au fond d’une terre désolée, invisible aux aux de la majorité des hommes.  Et là, ils découvrirons un livre… Et là, les aventures et la quête initiatique vont commencer.

 

Si au départ Kate, Michael et Emma sont un peu perdus et ne savent pas trop à quoi ils sont destinés, leur chemin se dessine quand leurs amis et leurs ennemis apparaissent un à un.  Jusqu’à date, pas de demi-mesure.  On a des méchants méchants, des gentils bien gentils et des sentiments assez clairs et bien expliqués.  Si j’aurais bougonné contre ce dernier point dans la littérature pour adulte, pour le public-cible (à partir de 10-11 ans, si j’en crois ce que j’ai lu), c’est très bien.  Les vilains sont détestables, les blagues et les surnoms reviennent à répétition.  Nos petit héros sont très attachants, même si souvent un peu insconscients et impulsifs.  J’ai un faible pour Emma, bagarreuse au grand coeur!

 

J’ai beaucoup aimé ce récit, qui se lit tout seul et qui amène nos jeunes amis de péripétie en péripétie.  Une fois l’aventure amorcée, c’est bien rythmé, ça s’enchaîne et on ne s’ennuie pas une minute.  Malgré le côté définitivement « pour jeunes », j’ai trouvé que l’atmosphère était bien crée, les descriptions sont efficaces et on sent que le monde imaginé ne nous est pas encore complètement exposé.  Il y a certainement encore beaucoup à découvrir.   Bien entendu, je pourrais reprocher une certaine facilité dans le dénouement des péripéties (ils sont vraiment très forts, nos petits héros et leurs amis), mais on veut y croire et j’imagine que l’histoire évoluera avec ses lecteurs lors des deux autres tomes.

 

Et bon, à ne pas oublier, une histoire de paradoxe temporel ma foi très bien géré (bon, il y a des trucs que je ne suis pas certaine de comprendre hein… surtout par rapport à l’attitude de certains personnages avant toute cette aventure) et surtout très intrigant.  J’aime les paradoxes temporels, la faute à un certain Docteur… alors je craque à chaque fois que j’en retrouve un dans un roman.  Cet aspect donne lieu à des dialogues et des réflexions qui m’ont bien fait rire.  L’humour occasionnel – destiné aux jeunes lecteurs hein… même si j’ai quand même bien ri à imaginer des saucisses à cocktail sortir d’une barbe – est un autre atout du roman. 

 

J’ai donc bien aimé.  Pas complètement transcendée (je n’ai plus 11 ans, faut croire) mais un bon moment de lecture.  Et je lirai sans doute la suite! 

Vampire Academy – 2 – Frostbite – Richelle Meade

frostbite.jpgPrésentation de l’éditeur (lâchement copiée chez decitre.  Je n’avais pas le courage de traduire ma 4e de couverture)

“Les vacances de fin d’année ont débuté à Saint-Vladimir, mais Rose n’a pas la tête à s’amuser.

Une attaque strigoï a mis l’école en alerte rouge et des gardiens viennent renforcer la sécurité. Les élèves sont envoyés dans un chalet a la montagne pour les éloigner du danger. Or la menace se rapproche… et Rose doit faire preuve, une fois de plus, d’un courage hors du commun. Mais l’héroïsme a un prix ! »

 

Commentaire

Dans ma super commande-à-la-boîte-plus-géante-que-je-n’avais-jamais-pu-voir-de-mes-yeux-vu, il y avait les 5 tomes de Vampire Academy (que j’ai achetés pour prouver que je sais compter).   Comme j’avais bien aimé le premier tome et qu’on m’avait dit que j’allais bientôt tomber en amour avec Dimitri, c’en était fait de moi, n’est-ce pas!

 

Par contre, ce n’était franchement pas gagné.  Il faut dire que je l’ai lu tout de suite après « La princesse de Clèves » (je sais, l’ordre de publication de mes billets ne veut strictement rien dire…) et que disons que de passer du style de l’un à celui de l’autre, ça fesse.  En fait, on est à la limite du choc culturel.  Et en plus, c’était pas la même langue, ce pour quoi je peux me compter chanceuse.  Alors après avoir réalisé que je devais revenir dans ce monde, avec des ados qui parlent un langage un peu ado (attention, les protagonistes sont plus vieilles que la fameuse Princesse de Clèves hein… mais autre temps autre moeurs), j’ai finalement réalisé que… je m’ennuyais un peu.  Bref, j’ai eu la peur de ma vie (n’oubliez pas qu’il me restait 4 autres tomes dans ma pile). 

 

Par contre, je pense que la fin a pour moi sauvé le livre.   L’auteure ose malmener ses personnages, elle sort un petit peu de ce qui est attendu et ça m’a plu.  Bref, après avoir bougonné pendant un peu plus de la moitié du livre, j’ai refermé celui-ci pour commencer le tome suivant.  Des fois, faut pas chercher à comprendre. 

 

Pourquoi j’ai bougonné?  Parce que non, mais ils sont aveugles, ou quoi?  Ils ne voient strictement, mais strictement rien.  Les révélations de la fin du livre, on les voit venir dès l’apparition des personnages, dès le début de la situation… ou du livre.   Disons que j’avais le goût de me planter devant eux, de leur faire de grands signes en leur criant « youhouuuuuu, wake up » (ils parlent en anglais, faut bien que je tente de leur ouvrir les yeux dans cette langue!).   Et même si je sais bien que ça a un rapport dans l’histoire, la maxime « Lissa passe avant tout, elle est drôlement plus importante que moi de toute façon », ça finit par énerver.  En plus, c’est moi ou Rose est beaucoup plus immature dans ce tome (à moins que ce soit pour…. mais passons…)? 

 

Bref, le début tourne un peu en rond, Lissa file le parfait bonheur avec Christian (qui a perdu beaucoup de mordant), Rose fantasme sur (mais c’est pas bien), il y a des attaques de Strigoï alors tout le monde panique.  Si je me suis un peu ennuyée pendant la première moitié, je sens bien qu’on met en place plusieurs éléments qui auront selon moi de l’importance.  Le fonctionnement de tout ce beau petit monde est en ébullition, que des changements se profilent et que plusieurs des acteurs importants nous sont ici présentés.   Adrian est un personnage avec du potentiel et j’ai apprécié la présence de Tasha et de la mère de Rose.

 

Pas complètement déçue… mais disons que j’espère que ce sera plus enlevé à partir de maintenant.

 

Pour finir, THE question, selon certaine.. je ne suis toujours pas amoureuse de Dimitri mais je reconnais davantage son potentiel.  Je vous en reparle à la fin du tome 3?