Ok, le but de la photo, c’était de faire un montage de certains trucs marquants de l’année avec quatre bougies pour faire « 4 ans ». Mais j’ai pris la photo, tout rangé… et réalisé que bon, j’avais oublié les bougies. Et je suis trop lazy ce soir pour tout refaire. Donc, une photo blog-anniversaire… sans chandelles! Silly me.
… vous avez droit au traditionnel billet blog-anniversaire. Bon, je voulais faire un petit concours mais après mes derniers démêlés avec la poste (je REFUSE d’en parler ici, je vais devoir utiliser trop de mots provenant du chapelet) et ma paresse légendaire (quand même, il aurait fallu que j’invente un jeu tordu, avec des questions en rapport aux billets de la dernière année… quoique… bon, j’y repense… l’idée du jeu tordu me plaît bien, en fait, gnak gnak), on verra d’ici la fin de la journée. Même que j’ai pensé à un challenge pour fêter ça. Mais attendez, je vais le faire, ce challenge. Très « pas d’actualité » et qui aura donc un public réduit… mais not grave, moi, ça va m’amuser!
Donc, ça fait 4 ans que je blogue.
Yep, tant que ça.
Je sais, je ne fais pas partie des « plus anciennes », la blogo était déjà super active quand j’y suis arrivée, mais quand même. Et ce qui est le plus étonnant, c’est que 1253 billets et 29900 quelques commentaires – dont un peu plus de 1000 sont des réponses de moi, j’avoue – plus tard, je suis toujours là.
Moins de billets « où je raconte ma dernière gaffe » parce que je les raconte sur FB (et que bon, je deviens répétitive), moins de billets « commandes » ou « dévalisage de librairie » parce que quand même, un moment donné, je trouve que j’ai pas mal tout dit là-dessus aussi et je deviens redondante. (Et j’avoue, aussi, je ne veux pas garder de preuve écrite de mes débordements… comme ça, je pourrai démontrer toute la mauvaise foi que je veux à mon entourage!). Mais une plus grande proportion de billets lecture. Moins aussi. Parce que je lis moins et que ça me convient. Par contre, que ceux que je n’ai pas gonflés avec mes délires au sujet d’un certain vampire anglais, bleaché et au mauvais caractère peuvent lever la main hein… Ma folie « Spike » a atteint des sommets cette année!
Ceux qui me suivent sur Facebook sauront que j’ai trouvé cette année bloguesque un peu difficile et un peu houleuse. En effet, pour moi, c’est un loisir, un à côté, quelque chose pour me faire plaisir. Un endroit où je ne me prends pas la tête et pour lequel je n’ai pas le goût de me tracasser, de me prendre au sérieux, de compétitionner. La lecture, ça fait partie de ma vie, vraiment, mais ce n’est pas toute ma vie. De plus, je déteste la chicane et les discussions stériles. Vraiment, je me tiens loin. Du coup, le niaisage, devoir marcher sur des oeufs, me faire prendre à partie, par mail parce que sinon ce n’est pas drôle, me faire dire des conneries alors que je ne savais pas 90% du temps d’où ça sortait et ce que j’avais bien pu faire/dire ENCORE, j’ai détesté (oui, je me répète… assumons notre manque de vocabulaire). À tel point que j’ai failli « tout crisser ça là », comme on dit ici.
Je sais qu’une blogo idéale, c’est utopique. Mais aujourd’hui, alors que j’ai décidé de continuer, j’ai plutôt le goût de parler de ce que j’aime dans ce petit monde. Du pourquoi je suis encore là. Parce que bon, ça devrait être la fête hein!
Alors allons-y pour un Top Ten Birthday de ce que j’aime dans la blogo.
1. Les gens qui vont rester.
Je sais, je me répète, mais quand on s’implique un peu dans cet univers, on réalise bien vite qu’il y a des vraies personnes derrière les écrans. Des gens qui sont vivants, qui ont des trips bien à eux, et qui, surtout, ne sont pas que des robots. Bien entendu, les gens passent sur le net. On s’en faisait la réflexion il y a peu de temps. Plusieurs de mes indispensables de mes débuts sont partis avant que j’aie le temps de les connaître vraiment et je les ai perdus de vue. Par contre, certains dans ceux que je fréquente maintenant vont rester, blog ou pas blog, ça j’en suis certaine et ça me fait chaud au coeur. Et c’est ce que je trouve le plus extraordinaire, que ça ait dépassé l’écran et surmonté, pour quelques uns, les océans. Friends forever, comme on disait quand on était ado.
2. La diversité.
Vous savez, il y en a pour tous les goûts dans la blogo. Des goûts de lecture, des façons de bloguer, de considérer le blog et ce qu’il implique. Chacun peut y trouver son compte. Je visite toutes sortes de blogs, même si bon, je n’ai pas le temps que je voudrais pour y aller tant que je voudrais. Des blogs jeunesse, des blogs généraux, des blogs de romances, des blogs de SF, les blogs des copines, des blogs que je respecte, des blogs où je ne commente pas parce que c’est trop intelligent pour moi, des blogs qui sont à la pointe de l’actualité littéraire, des nouveaux blogs qui découvrent ce monde. Tant que je sens une honnêté dans le propos. J’ai une façon de voir les choses assez « offhand », une façon qui est la mienne et qui n’implique que moi. Je ne suis pas vraiment les buzz, je lis plein de livres non-traduits dont tout le monde se fout, je suis souvent loin de la rentrée, je brise plein de règles et de tags, je me fiche VRAIMENT de tout l’aspect compétitif du truc, j’oublie tous les liens, je ne me relis pas et bon… je suis loin d’être la blogueuse parfaite. Mais j’aime voir que ça peut être autre chose, de voir qu’on peut bloguer autrement et je suis respecte ça aussi.
3. Les découvertes
Sérieusement, sans la blogo, jamais je n’aurais autant diversifié mes lectures. Jamais. Je n’ai pas étudié en lettres, je suis dans un domaine scientifique (et un peu linguistique, mais bon, d’une toute autre façon… disons qu’on est loin des tournures littéraires) et mes copains non plus, à part quelques uns, avec qui j’ai du mal à discuter parce que souvent très condescendants pour mes goûts variés et disons… populaires. (Je ne suis pas bitch en disant ça… ils le savent, c’est rendu un running gag entre nous, d’ailleurs). La blogo m’a fait découvrir des choses que je n’aurais jamais lues avant, par méconnaissance, par « pas connaissance du tout » ou par crainte et pour ça, je suis vraiment reconnaissante.
4. Avoir une trace écrite de mes lectures
Bon, je sais, c’est très « à moi de moi » mais souvent quand j’en ai assez de certaines blogo-choses et quand je suis dans un trip totalement anti-social, le premier argument qui me revient, c’est ça. « Non mais tu ne vas pas recommencer à écrire tes impressions sur des post-its que tu vas coller sur le livre et perdre? Ou alors tu vas prêter le livre et l’heureux récipiendaire aura alors droit à tes sooo glamourous (et non censurées) impressions? J’aime ce petit répertoire de mes lectures, very simple. Bon, je l’aimerais encore plus si mon index a
lphabétique se faisait tout seul mais paraît-il que nous vivons – et lisons – dans un monde imparfait!
5. Les discussions
Que ce soit dans les commentaires, par mail ou sur FB, qu’on soit d’accord ou non, que ce soit pour citer des passages, pour exprimer notre désarroi ou notre incrédulité à grands coups de « hiiiiii », pour nous extasier sur le mâle principal, pour discuter de l’aspect politique du truc, des références et des allusions, pour nous pâmer sur la construction du roman, que ce soit pour argumenter parce qu’on a un avis totalement différent, pour comparer les points de vue, pour s’expliquer, j’aime parler de livres, je prends toutes les discussions livresques. J’aime que ça reste amical, que chacun garde son « je », j’aime apprendre, j’aime qu’on me fasse voir des nouveaux aspects, j’aime qu’on confronte mon opinion. Quand c’est fait de façon amicale, of course, et que l’attaque ne se transfère pas sur la personne. Et bon, 98% du temps, c’est fait de cette façon, même quand les avis sont super différents, même quand les billets sont moqueurs pour un roman que j’ai aimé (ou vice-versa).
6. Les dérapages et les délires
Parce que ça commence avec les livres et rapidement, on découvre qu’on a d’autres lubies communes et là, ça dérape et ça peut déraper grave. Et j’adore ça. J’adore découvrir les gens, j’adore parler de tout et de rien, j’adore savoir que quelqu’un a une paire de boucles d’oreille en forme de tasse de thé ou apprendre qu’une blogueuse a 10 000 sacs dans son placard. J’adore savoir qu’une blogueuse a une passion pour New York, on Moscou, ou Prague, j’adore partager son émerveillement. J’adore voir qu’il y en a d’autres qui sont aussi bizarres que moi. Et j’adore quand ça dérape en grand n’importe quoi, quand ça devient plein d’insides, même quand je ne comprends pas toujours. Parce que c’est la vie. Et la vie, c’est – la plupart du temps – bien. Sauf les lundis matin, mais ça, c’est une autre histoire.
7. Le côté « pas de frontières »
Que ce soit les frontières réelles, celles qui sont sur les cartes, les océans, la distance, l’âge, même, je trouve que la blogo passe par dessus. Ça donne l’impression que tout est possible, que tout est à côté. C’est comme un gros village comme ça, où chacun se retrouve. J’aime discuter avec des jeunes ados qui ont plein de choses à dire, avec des gens qui ont l’âge de mes parents ou même plus et de voir que souvent, on se rejoint. Bien entendu, je ne rencontrerai jamais certaines personnes que j’aimerais bien rencontrer en vrai. Bien entendu, les rencontres sont souvent trop courtes. Bien entendu, j’ai parfois une envie folle de passer 6 mois à Paris – ou ailleurs. Mais c’est quand même mieux que rien.
8. Le côté « gros village, justement
Il y a des « quartiers », des artères principales… et des gens. Qu’on connaît bien, ou de vue. Mais qui sont bel et bien là. Bien entendu, comme dans tout village – ou dans toute école secondaire, c’est au choix – il y a des groupes de copines, il y a des gens avec qui on a plus d’affinités, des activités entre groupes, des trucs où on est pas invités… Moi je dis… « Et puis, c’est si grave? » Chacun fait ce qu’il veut hein, et c’est bien aussi, de voir les trips de l’extérieur. Du moins, moi, j’aime. C’est impossible – du moins pour moi – d’être partout, anyway, je n’ai pas cet objectif. Et tant mieux si les gens s’amusent entre eux. Quand il y a des activitiés auxquelles je ne peux participer, par manque de temps ou d’intérêt ou parce que je suis loin… je m’assois sur bon balcon et je regarde les autres. Comme à Stars Hollows 🙂 (Oui, mon trip Gilmore Girls n’est pas fini… you’ll see).
9) Me sentir moins seule dans mes folleries
Que ce soit un livre qui nous fait tripper, une passion folle pour une série télé, un méga crush sur un certain acteur qui nous fait revenir à la maturité de nos 14 ans, une idée complètement malade d’aller passer une petite semaine à l’autre bout de la terre, une obsession pour les boucles d’oreilles kitschissimes ou une obsession pour un auteur (mort ou pas), on trouve toujours quelqu’un pour nous accompagner dans nos trips. Du coup, on se sent encore un peu extra-terrestre, mais on réalise qu’il y a tout plein d’autres extra-terrestres comme nous! Et même que des fois, limite qu’on déculpabilise. 🙂 Le seul problème, c’est qu’on découvre tout plein d’autres obsessions potentielles… mais ça, c’est une autre histoire.
Et bon, parce que comme d’habitude, je ne suis pas capable de respecter quelque règle que ce soit, je vais m’arrêter à neuf hein. De toute façon, j’ai dû perdre 90% des gens au numéro 1 ;)) J’écris toujours trop, c’est pas nouveau.
Alors voilà. Ça fait quatre ans.
Et je tenais à dire un gros merci. Merci à tous ceux qui passent ici, à ceux qui prennent le temps de me laisser un petit mot, même si c’est juste un bonjour, merci à ceux qui font définitivement partie de ma vie et à ceux qui sont dans « mon village ».
Merci d’être là et de rendre cet espace vivant.
Voilà, je me redonne un contrat d’un an!