Cool, c’est le même thème en anglais et en français, cette semaine! Ça m’évite de me poser 12 mille 12 questions pour décider quel thème je prends. Oui, je sais, je peux me poser un nombre impressionnant de questions pour la plus petite décision. Imaginez la peine que j’ai à choisir mes boucles d’oreilles ou mes chaussures le matin, c’est épique, je vous le jure!
Donc, les livres de mon enfance, à la fois chez The Broke and the bookish et chez Iani. J’ai décidé de définir « enfance » par « avant 10 ans ». Ça va éviter une énième redondance des grands amours littéraires de mes 13-14 ans. Avouez que vous n’en pouvez plus de m’entendre parler de Autant en emporte le vent, de O&P ou du fantôme de l’opéra! Donc, on va changer un peu. Et je ne dirai pas en quelle année on était quand j’avais moins de 10 ans. Mettons que je ne peux pas vraiment placer « Harry Potter » dans cette catégorie ;))
1. Anne, la maison aux pignons verts – Lucy maud Montgomery
C’est bien simple, étant petite, je me prenais carrément pour Anne, allant jusqu’à nommer chaque coin de trottoir comme elle le faisait. Disons cependant que dans ma ville, il n’y avait pas de lac aux miroirs ou de blanche allée des délices. Il y avait par contre une « allée des géants » (le trottoir était plus large qu’ailleurs… oui, j’avais le sens de l’extrapolation) et un « domaine de la gourmandise » (un dépanneur où il y avait des taaaas de bonbons à 1 cent!). Gilbert a été l’un de mes premiers amours de papier, je pense!
2. Le petit prince – St- Exupery
Ça, c’est la faute à ma mère! Elle adorait et m’a fait connaître. Et j’aime toujours autant depuis. Quand je pense à ce livre, on dirait que je me transporte dans un univers nostalgiques de fines lignes et de couleurs pastel. Et je me demandais vraiment comment le Petit Prince avait fait pour voyager dans l’espace sans combinaison spatiale et sans masque d’oxygène… call me a pragmatic child!
3. La soupe aux boutons
Ça, c’est un livre de Walt Disney que j’a-do-rais. C’était l’oncle Picsou qui demandait à Daisy de faire une soupe avec « rien qu’un bouton ». Les caves me fascinaient, en fait. Je demandais à ce qu’on me lise ce livre encore et encore, jusqu’à ce qu’on réalise que j’avais finalement appris à lire, toute seule, tellement je connaissais cette histoire par coeur. J’avais fini par associer les mots et les lettres. Bon, entrer en maternelle en sachant lire n’était pas nécessairement évident à l’époque hein… comme je savais déjà, on me demandait de fermer ma g… durant les exercices et de « coucher ma tête sur mon bureau » quand j’avais fini mes exercices. J’ai de suuuuuper souvenirs de mes années de primaire, comme vous pouvez le constater.
4. Asterix/Tintin
On nous avait abonnés à une collection où on avait toutes les BDs de la série en relié. Par quatre. Du coup, je les lisais par quatre. Et je les sais à peu près tous par coeur, en fait. Encore aujourd’hui. J’ai quand même un faible pour Dupont et Dupond, pour les étourderies du professeur Tournesol et pour la maison qui rend fou, dans les 12 travaux d’Astérix ;))
5. Les trois mousquetaires – Alexandre Dumas
Bon, ok, pour celui-là, j’avais 11 ans tout juste. Je triche donc un peu. Mais j’avais vu l’animé et je mourais d’envie de lire le roman. En plus, il avait plein de pages alors ça me plaisait beaucoup de jouer à la grande fille. Mais (il y a un mais) dans l’animé que je regardais, D’Artagnan, c’était un chien. Et un enfant. Et Milady était un chat masqué. Et Constance était un drôle de pitou avec des cheveux oranges. Imaginez ma surprise quand j’ai réalisé que dans le roman, il n’y avait ni poils, ni queues (ok, je me relis et je réalise ce que je viens d’écrire… Et j’ajouterai qu’il y en avait probablement hein… sauf que dans Dumas, disons qu’ils ne sont pas précisément décrits… mais passons, je délire, as usual!) ni quelque animal que ce soit. Mais ça a marqué mon enfance. Et je pensais que le Manoir Richelieu, dans Charlevoix, était la maison de vacances du Cardinal. On va dire que ma géographie avait des lacunes!
6. Oliver Twist – Charles Dickens
Le livre qui m’a fait découvrir Dickens quand j’étais enfant et l’un de ceux que je n’ai pas relus depuis. Après coup, je me demande si ce n’était pas une version abrégée parce que je ne me rappelle pas avoir trouvé le livre impressionnant… c’est quand je vais relire que je vais savoir. Et fait cocasse, le méchant Fagin, je me demandais bien pourquoi il était nommé ainsi, vu que c’était un homme (remplacez le « f » par un « v » et vous pourrez vous imaginer l’image que j’avais en tête… je n’étais pas très open, à 9 ans… Allez savoir pourquoi, j’étais certains que ça se prononçais « fagin » et non avec le « v » initial… mais encore une fois, je dérape un peu hein).
7. Le petit Nicolas – Sempé/Goscinny
Oh boy. Ma première rencontre avec le français que je croyais être « de France », je pense. Ça m’avait été offert pas ma cousine et je me demandais TELLEMENT où ils avaient pu pêcher de tels noms pour les enfants. Agnan? Alceste? Clotaire? Et du cassoulet? Je pensais que c’était une sorte d’animal. Du Roquefort? Un chien qui jappait fort. Aller au piquet? Il y avait une clôture dans la classe? Bref, j’étais fas-ci-née! Pardonnez-moi hein mais j’avais 5-6 ans!
8. Les malheurs de Sophie – Comtesse de Ségur
Je nomme celui-là mais j’aurais pu nommer plusieurs trucs de la Comtesse de Ségur, j’ai dû tout lire. On m’avait offert « Les malheurs de Sophie ». Et pour une raison X, j’étais persuadée, étant enfant, que j’étais une bien méchante petite fille. Fouillez-moi pour savoir où j’étais allée pêcher ça, par contre, hein. Je ne pense pas qu’on m’ait dit une seule fois que j’étais méchante dans toute mon enfance qui a été en somme assez dorée. Mais bon, je m’étais entré dans la tête que j’allais rotir en enfer après ma mort. Oui, les joies de la catéchèse (avouez que pour une fille élevée par des parents pas croyants, c’est quand même un comble!)… Tout ça pour dire que je croyais qu’on m’avait donné ce livre pour me prouver qu’il n’arrivait que du mal aux méchants enfants. Du coup, j’ai été prise d’une soudaine sympathie pour Sophie et j’ai visiblement tout pris le roman à l’envers, faisant fi de sa charmante morale…Vous ne pouvez pas savoir à quel point Camille, Madeleine et Marguerite m’ont énervée dans « Les petites filles modernes »… incroyable!
9. Le tour du monde en 80 jours – Jules Verne
Une autre grande désillusion. Phileas Fogg n’est
pas un lion. Passepartout (qui n’avait rien à voir avec l’émission de télé du même nom) n’était pas un chat. Mais j’avais quand même adoré et j’avais décidé de faire le tour du monde quand je serais grande. On va dire que mon objectif n’est pas encore atteint, hein! Et là, c’est vilain, à reparler de ça, je vais me remettre à chanter la chanson du dessin animé… « Je suis Phileas Fogg et en 80 jours je dois faire le tour du mondeeee, aventurier, gentleman, joueur, un tel pari ne me fait pas du tout peuuuuur! »
10. Une maison de poupées – Rumer Godden
Une histoire de petites poupées qui parlaient. Je voulais une maison de poupées PA-REIL-LE à celle-là, en fait. Je me rappelle parfaitement mon incompréhension profonde du système monétaire anglais (des farthings? des shillings? des pounds?) qui perdure encore jusqu’à ce jour.
10a. Le livre des légumes qui font la course.
Il ne compte pas vraiment, celui-là parce que je ne me rappelle plus du tout le titre, ni l’auteur. Je peux par contre vous dire que l’album était orange, qu’il était dans la 2e étagère de la bibliothèque 6 dans la bibliothèque de mon école primaire. C’était une histoire de jardin avec des légumes qui faisaient la course, un Monsieur Carotte arrogant et malcommode et un monsieur Radis de mauvaise humeur… je pense… Mais bon, définitivement l’un des livres auxquels je repense le plus quand je pense à mon primaire. J’ai dû l’emprunter 100 fois!
Et je réalise que j’ai encore réussi à écrire un roman et à raconter ma vie ;)) Certains diront que ça ne fait pas changement hein!
Et vous quels étaient vos livres d’enfance?