Swap au long cours – Part 3 – Fantasy en kitsch majeur

 Swap au long cours 2011 

Oui, nous sommes en retard.  Pour la première fois en deux ans.  Mais comme les deux jumelles télépathes que nous sommes, nous sommes en retard, mais super synchronisées. Nous avons donc envoyé et reçu nos colis quasiment le même jour.  Moi je dis que c’est le destin!

 

Ok, mise en contexte.  23 décembre.  La porte qui sonne.  Moi qui me précipite avec un charmant sourire.  Very Christmassy, le sourire.  Dehors, le facteur.  Avec un méga-giga colis.  Dedans, moi.  En pyjama.  Court, le pyjama.  Et en pantoufles.  En forme de Tweety-bird, les pantoufles.  Over glamourous, je vous le jure.  Certaines répondent au facteur avec un décolleté limite jusqu’au nombril et moi, avec des pantoufles Tweety.  (Je préciserai que j’ai failli acheter deux paires de pantoufles… une Tweety et une Rominet.  Mais bon, comme d’habitude, je suis super raisonnable et j’ai résisté).  

 

Ceux qui se demandent pourquoi je raconte ça n’ont qu’à regarder le titre du swap.  Kitsch.  Je suis la reine du kitsch.  Assumé en plus.  Geek et kitsch.  The package deal, avouez.  

 

Transport du colis (de la part de la so glamourous Fashion, of course) jusqu’à la verrière.  Ouverture de la caméra (parce que bon, je ne suis pas très « vidéos » mais les ouvertures de swaps pour les copines sont une exception…) et déballage de colis en direct, pressée parce que ma mère m’attendait depuis une demi-éternité.  Bon, finalement, la vidéo ne fonctionne pas.  So, so sad.  Mais voilà ce qu’il y avait dans le colis, les « hiiii » et les sautillements sur le canapé en moins!  L’accent aussi.  Je vous jure, vous ne manquez rien.   

 

Dans le paquet, il y avait beaucoup beaucoup BEAUCOUP de choses.  Mais, surtout, à première vue, des brillants.  Et du chocolat.  Qui se balade joyeusement dans la boîte.  J’ai donc eu droit à des déballages fortement chocolatés et suite à l’ouverture, j’avais des glitters partout, partout.  Et précisons que j’étais toute de noir habillée.  Bref, je suis arrivée chez ma mère et j’en avais plein les cheveux.  Over classe!  Donc, à part les paillettes et les bouts de chocolat, il y avait quoi?

 

Des livres, of course!

 

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1) Ella enchanted – Gail Carson Levine

Je le voulais depuis un mautadit bout de temps, celui-là.  On m’a toujours dit que c’était bien et cute en plus.  Du coup, je suis ravie.  J’aime ce genre d’histoire!

 

2) Reckless – Cornelia Funke

Un monde magique, des aventures… tout à fait pour moi!

 

3) Je suis ta nuit – Loïc Leborgne

Fashion me mentionne que je ne dois pas le lire la lumière fermée.  Bon, ok, je ne pense pas que lire la lumière fermée soit une une idée géniale, hein.  Genre qu’on ne voit pas vraiment ce qu’on lit, quand la lumière est fermée.  Mais bon, c’est une autre histoire.  Ceci dit, il paraît que c’est super épeurant.  Et comme je suis peureuse, je sens que je vais lire quand je ne serai pas toute seule à la maison.  Sinon je risque de devoir atterrir chez quelqu’un – qui n’en demandera certainement pas tant – à 3h du matin « parce que j’ai trop peur ».  Je sais, je sais…

 

4) The smoke thief – Shana Abé

Parce que sans romance, ce ne serait pas un Fashion colis, comme elle le dit si bien!  Et bon, c’est Pimpi qui va être contente que je tombe enfin dans SA série!  Et ya des dragons.  Over fantasy, du coup. 

 

5) Mercedes Lackey – The fairy godmother

  Je suis un peu folle des réécritures de contes de fées.  Du coup, je suis certaine que ça va full le faire!  Et on n’a jamais assez de fées marraines dans notre vie.  (J’ai refait ce paragraphe parce que j’ai écrit ce billet à 2-3h du matin et que j’avais pris un autre livre dans la pile.  Alors que bon, j’avais quand même pris le bon en photo… call me crazy…)


Entendons-nous, ce n’est pas duuu tout kitsch, hein.  Des princes charmants, des dragons, des contes de fées, c’est over sérieux et pas kitsch du tout.  Les descriptions d’hommes aux pectoraux bien dessinés et aux passés terrifiants ne le sont pas non plus.  Ni les cravates léopard.  Alors allons-y pour le kitsch. 

 

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À partir de maintenant, il risque quand même d’y avoir un petit problème.  En fait, j’avais oublié qu’il fallait que je fasse des photos (l’esprit de Noël m’a emportée.  Ok, plutôt l’esprit du magasinage.  Mais passons).  Alors quand je suis revenue chez moi assez tard (j’écris ce billet à 2h du matin), les objets étaient tous déjà joliment dispersés dans la maison (sur les sacs, dans les armoires, dans les sacs, sur le frigo, sur l’arbre à BO)… du coup, j’en oublie peut-être un ou deux.  J’espère que Fashion ne m’en voudra pas!

 

Sur cette image, nous retrouvons donc.  

Un bandeau doublé de satin pour me la faire « belle au bois dormant ».  Belle au bois dormant russe, rien de moins.  En fait, un mélange de russie et d’Espagne.  Le rêve.  Quand j’ai lu le post-it, je pensais qu’elle allait m’offrir un rouet.  J’ai limite eu peur.  

 

Une pochette – with matrochka – qui a tout de suite pris sa place dans mon sac du moment (over normal, le sac.  Rose fushchia mais genre… normal!)

 

Un SUPERBE étui rouge à fourrure intégrée.  Genre le coffre à crayons du père Noël.  Je l’amène au bureau le 18 décembre!  Of course. 

 

Un mug avec des fées dessus (fantasy, gang, fantasy).  

 

Un magnet matriochka qui a tout à fait sa place sur mon frigo.  Il y a tellement de trucs sur ce frigo que je vais bientôt devoir faire solidifier la porte!

 

Une boîte en fer blanc en forme de coeur. Avec de l’amour dessus et des bonbons dedans.  Que demander de plus!

 

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Un ange gardien.  Il volette au-dessus de ma tête depuis.  Pour me protéger de mon petit demon inside.  Mais bon, comme je suis angélique moi-même, il n’a pas beacoup de travail hein!

 

Un dé
guisement pour ressembler à la princesse Leia
(bon, c’est de la SF, pas de la fantasy… but who cares) qui prennent la forme de cache-oreilles en minou over glamourous.  Vais-je oser les porter, telle est la question. 

 

Une boîte de caramels au beurre salé en forme de Tour Eiffel (Pariiiiis, I miss you!)

 

Une broche avec plein de bébés matriochkas.  Roses. 

 

Des boucles d’oreilles kitsch et fantasy en même temps (moi, je dis que ce sont des « My little pony » version licorne ET pégase en même temps.  Fabienne dit la même chose, sans l’allusion aux petites pouliches.  On a les références – et les jouets d’enfance – qu’on peut, n’est-ce pas!

 

Un badge Paris.  Que j’ai récupéré de justesse vu que je l’avais mis sur mon SLAT so british (oui, je n’ai peur de rien). Voyez comme je prends votre vocabulaire.  Chez moi, c’est un macaron.  Et non, ça n’a rien à voir avec ce qui se vend chez Ladurée!

 

Une armée de Pères Noël en chocolat.  Comme le bonhomme qui a à moitié survécu.  Les autres ont été écrapoutis dans le transport… et les survivants ont été mangés sans pitié.   Il y avait également un sac de guimauves de Noël roses et vertes.  RIP.  

 

Et les barrettes avec têtes de mort (que j’ai portées cet après-midi) ainsi que le porte-clés avec médaillon (où je mettrai la photo de David d’un côté et de Spike de l’autre), selon Fashion, ça vient de miss Ursula.  J’en profite donc pour lui dire un gros gros merci! Et lui envoyer plein de bisous ;))

 

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Et voilà, c’était la fin de ce swap au long cours qui a duré deux ans, où nous avons échangé babioles, livres, cossins et bebelles de toutes sortes.  Ce fut pour moi un swap gé-ni-al, vraiment.  J’ai eu autant de plaisir à faire les paquets, à recevoir les miens qu’à voir Fashion faire ses déballages en direct. On était déjà bien copines, nous le sommes encore davantage et pour longtemps à part de ça.  Du moins, j’espère!  Merci aussi à Bladelor pour cette loooongue organisation!

 

Donc Copines-Forever.  

And David-Forever.

And Spike-Forever.

Bref, nous-et-nos-délires-passés-présents-et-futurs (oui, je suis dans l’ambiance « Un conte de Noël ») forever!

 

Le colis que j’ai envoyé à Fashion est ici!

The Doctor Trap – Simon Messingham

The-Doctor-Trap.jpgPrésentation de l’éditeur

« Sebastiene a peut-être déjà été humain.  Il peut avoir l’air d’un noble du 19e siècle mais en fait, c’est un chasseur terrible.  Il aime par dessus tout chasser des specimens extra-terrestres.  Pour le plaisir.  Et maintenant, il les a tous attrapés.

 

En fait, il ne manque d’un trophée à la collection de Sebastiene.  Et il sait qu’il va avoir besoin d’aide.  Il a réuni les meilleurs chasseurs de l’univers pour un jeu dangeureux, avec comme but ultime d’attraper le plus dangereux des specimens. 

 

Ils chassent le dernier des Time Lords.  Le Docteur. »

 

Commentaire

Je dois avouer que je ne suis pas très objective quand je lis un Doctor Book.  Pas très rapide non plus parce qu’à chaque scène, je me ferme les yeux et j’essaie d’imaginer David en train de prononcer la réplique ou de faire ses mimiques si caractéristiques.  Du coup, je finis toujours avec un sourire plaqué sur le visage et je ne suis absolument pas capable de dire si le roman était en fait bien ou pas.  C’est beau l’amour, n’est-ce pas!

 

Pour ce qui est de ce roman en particulier, je regrette vraiment qu’il n’ait pas été à l’écran et non en livre. Il y a beaucoup de bonnes idées, une mise en place intéressante mais surtout une intrigue très visuelles, avec des doubles de personnages qui passe à l’écrit… mais moins quand même.  En effet, impossible ici de garder quelque suspense que ce soit.  Pourtant, malgré ça, j’ai beaucoup aimé ma lecture.  Parce que c’est lui.  Parce que c’est moi. 

 

J’ai beaucoup aimé l’univers.  Une planète toute puissante où tout est possible, où tout peut être contrôlé d’un mouvement de main.  J’ai aimé aussi la démesure, le Château avec ses robots désagréables en perruque poudrée.  Et j’ai beaucoup aimé voir le Docteur jouer avec tout son petit monde.  Comme il joue un peu le double-jeu, il est un peu différent, scénario oblige mais j’adore quand son naturel revient. 

 

L’intrigue se tient, le vilain a beaucoup de potentiel (j’aurais bien aimé le revoir dans d’autres aventures, tiens… pour une fois que le méchant ne veut pas envahir la terre et qu’il semble avoir quelques failles), l’intrigue est prenante… une lecture distrayante quoi.  Et qui m’a surtout donné le goût de revoir Ten. 

 

Et c’est après avoir revu quelques épisodes des saisons 2 et 4 que je réalise qu’il manque un peu d’humour dans cet épisode comparativement à la série.  Certes il est présent mais Donna est un peu fade et ses réparties face aux Docteur m’ont un peu  manqué.  N’empêche que bon, ça m’a plu!

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Et comme le Docteur est une série anglaise, ça compte dans le mois anglais.  Voilà!

Elizabeth et son jardin allemand – Elizabeth Von Arnim

Elizabeth et son jardin allemandPrésentation de l’éditeur

« Élizabeth et son jardin allemand raconte l’installation des Arnim dans leur domaine de Prusse orientale, rédigée sous forme de journal intime.  Paysagiste suave, souveraine dans l’évocation d’un parterre de tulipes, d’un traîneau soulevant la neige ou d’un pique-nique au bord de la Baltique gelée, elle est toutefois insurpassable de vacherie distinguée.  Peu soucieuse de l’opinion, indépendante, énergique, sachant « saisir la chance au cou », toute à sa folie botanique, Elizabeth en son jardin descendue nous administre la preuve que rien ne vaut une écriture ferme et une désolante absence de charité pour faire un bon livre. »

 

Commentaire

Cette lecture était tout simplement dé-li-ci-eu-se!  J’avoue que je m’attendais à un traité de jardinage mais « Elizabeth et son jardin allemand », ce n’est pas que ça.  Ça aurait été un peu sous-estimé l’auteure de « Avril enchanté« , que j’ai adoré, en fait. 

 

Ce roman est en sorte le journal intime d’Elizabeth (l’auteure, quoi) qui vit pendant un an dans le domaine de son mari, en Prusse.  Elle s’y découvre une passion intense pour le jardinage (sans jamais toucher une pelle ou une motte de terre, à son grand désespoir) et passer du bon temps dans son jardin devient le centre de sa vie, parfois un peu dérangée par des visiteurs, son mari gentiment surnommé « L’Homme de Colère » et ses trois filles (le bébé d’avril, le bébé de mai et le bébé de juin). 

 

Les descriptions du jardin sont magnifique.  L’amour de la nature transparaît à chaque ligne et nous nous émerveillons avec elle de ces bonheurs simples et de ses beautés quotidiennes.  Elizabeth se fiche des qu’en dira-t-on et des obligations féminines.  C’est une originale, une indépendante, qui est tout à fait certaine de ne pas réellement se plier aux caprices de la société.  Tout en acceptant comme son dû tous les privilèges que lui confère la dite bonne société et en méprisant de façon ma foi très « classy » tous et chacun. 

 

Et je pense que c’est cette partie que j’ai préféré, même s’il m’était impossible de ne pas sourire devant la beauté d’une promenade sur la neige ou d’un après-midi à l’ombre d’un buisson de roses (elle écrit selon moi magnifiquement bien et sait saisir le détail qui fait la différence).   En fait, c’est d’une mauvaise foi incroyable, le tout caché sous une très épaisse couche de vernis distingué.  Je me demande si elle s’en rendait compte en fait!  Selon Forster, qui a travaillé pour elle, elle n’était pas facile à vivre, la baronne!

 

Si Elizabeth se dit très douée pour le bonheur et la simplicité (souvenez-vous qu’elle vit dans limite un château et qu’elle n’a aucune espèce de réelle obligation à part de choisir des graines dans un catalogue), tout l’énerve!  Les voisins, les serviteurs (qu’elle considère limite comme une sous-espèce humaine), les visiteurs, son mari et souvent même ses amis et ses enfants, qui la dérangent quand elle est très occupée (à rêvasser au jardin).    Rien ni personne ne la satisfait, à part ses arrangement floraux.   Elle vit dans un monde à part de la réalité, n’a AUCUNE mais alors là AUCUNE compassion pour les petites gens, qui lui doivent tout et nous expose ça dans un style tout à fait gracieux, comme si c’était la plus normale des choses.   

 

Délicieux, je vous dis!

 

Bref, j’ai beaucoup aimé et je lirai volontiers autre chose de l’auteure.  Ça adonne bien, j’ai Vera et En caravane dans ma pile.  Le hasard fait bien les choses, n’est-ce pas?  (Oui, le hasard.  Je suis d’aussi mauvaise foi qu’Elizabeth!)

 

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Oui, oui, ça compte.  Von Arnim était de nationalité britannique, même si elle est née en Australie et était mariée à un barron allemand!

A room with a view (Avec vue sur l’Arno) – E.M. Forster

A-room-with-a-view.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Lucy a toute sa vie planifiée pour elle, jusqu’à ce qu’elle visite Florence avec sa cousine Charlotte et que sa vie bien ordonnée soit soudain chamboulée.

 

Les gens non-conventionnels qu’elle rencontrera à la Pension Bertolini lui ouvriront les yeux: Eleanor Lavish, romancière, la Signora à l’accent Cockney, l’étrange Mr. Emerson et son fils George.

 

Lucy se trouve déchirée entre la vie intense qu’elle connaît en Italie et la morale étriquée de l’Angleterre Edwardienne, personnifiée par son fiancé Cecil.  Apprendra-t-elle à suivre son coeur? »

 

Commentaire

J’ai tellement parlé de ce roman avec Yueyin lors de ma lecture que je me retrouve à écrire ce billet… et à ne plus trop savoir quoi en dire sans avoir l’impression de me répéter.   Mais ce dont je suis certaine par contre, c’est que j’ai adoré.  Vraiment.  Je ressors de ma deuxième lecture d’un roman de Forster charmée encore une fois. 

 

Ce roman est beaucoup plus optimiste que Maurice, ma première lecture de l’auteur.   Nous rencontrons ici Lucy Honeychurch, qui voyage en Italie avec sa cousine Charlotte, qui agit à titre de chaperon.  Lucy a été élevée dans la morale anglaise bien pensante mais ressent au fond d’elle un désir de « plus », qu’elle ne peut pas bien s’expliquer.  Quand elle rencontre des gens différents, en italie, et qu’il arrive un certain incident dans un champ de violettes, Lucy est déchirée entre morale et désirs. 

 

Divisé en deux partie, la première en Italie et la deuxième en Angleterre, ce roman est pour moi résolument moderne.  Publié en 1908, on ressent dans le roman de Forster ce désir de se libérer de la morale et des conventions, de changer certains perceptions et d’être plus vrai.   On ressent presque physiquement par – courts – moments la sensation d’étouffer qui est induite  par certains personnages.   Moderne donc, le roman, en raison de la remise en question des valeurs traditionnelles, de la toute puissance des apparences ainsi que de la religion traditionnelle. 

 

Bien qu’il y ait plusieurs angles d’approche à ce roman, il est pour moi un roman d’apprentissage, teinté d’une critique de la société de l’époque.  Les personnages ne sont pas unidimentionnels, certains évoluent, ont des côtés qui ressortent plus tard dans le roman.   Personne n’est réellement ce qu’il semble être et les contrastes sont frappants.  Contraste entre Cecil, le fiancé ennuyant et certain de sa propre supériorité (il devient agaçant, agaçant… mais bon, je vous laisse découvrir quand même) et George, élevé de façon libérale, passionné et ressentant tout de façon intense.    Contraste également entre la réelle bonté et de Mr. Emerson, qui veut que les gens soient heureux, vraiment, celle qui passe si mal en société parce que toujours mal interprétée et la générosité hypocrite de certains autres personnages, qui jouent parfaitement bien les « Saintes Nitouches » ( ou leur version masculine… on dit ça comment?  Un Saint Nitoux??) qui font de grands sacrifices mais qui ne pensent en fait qu’à eux et à l’image qu’ils vont projeter. 

 

Disons que ce n’est pas tous les personnages qui ont une « vue ». 

 

Bien entendu, il y a une histoire d’amour, mais c’est surtout l’évolution de Lucy, qui doit pour une fois décider par elle-même, décider si elle doit être vraie ou suivre les convenances pour ne rien risquer, pour ne pas « avoir l’air de… ».  Et ceci, particulièrement, me touche énormément. 

 

J’ai adoré l’écriture, adoré la façon d’amener les choses,  le côté british, même s’il est ici critiqué.  J’ai vu les images dans ma têtes, j’ai ressenti en même temps que Lucy, bref, j’ai adoré.  Une lecture tout à fait délicieuse!  Et maintenant, il faut que je voie l’adaptation d’Ivory.

 

Logo mois anglais thé

Lu dans le cadre du mois anglais…

 

Logo challenge gilmore girls Karine

… et du challenge Gilmore Girls!  4/3

Top Ten Tuesday -28 – Les livres qui font partie de ma liste au Père Noël

Top Ten Tuesday 2

Idée originale de « The broke and the bookish« , repris en français par Iani.

 

Cette année, pour une raison que je ne comprends ab-so-lu-ment pas – et qui n’a, of course, rien à voir avec les 423 livres de ma pile à lire – le Père Noël a pris maints détours pour m’envoyer plusieurs messages subliminaux over subtils qui laissent entrevoir que, bon, peut-être, je n’aurai pas de livre dans mon bas de Noël cette année.  En effet, il s’est incarné en plusieurs personnes de mon entourage qui m’ont, mine de rien, fait savoir qu’il était hors de questions qu’ils m’offrent des livres.  En fait, leur subitlité ressemblaient plutôt à « T’ES MALADE, ENCORE DES LIVRES?  TU VAS LIRE ÇA QUAND? » ou « Pour ta liste de cadeaux, tu trouves n’importe quoi, sauf ça. ».  On a aussi – très gentiment, of course – sous-entendu que j’aurais, peut-être, une toute petite obsession.  On m’a aussi gracieusement mentionné que pour pouvoir les entasser davantage, il faudrait probablement construire un 2e étage à la pièce bibliothèque.  Et on a soulevé le point – selon eux – crucial que si j’avais encore plus de livres, non seulement on ne pourrait plus s’asseoir (comme souvent maintenant) mais qu’il faudrait tracer des routes à travers les piles de livres pour traverser la maison. 

 

En gros, no livres pour moi à Noël. 

À moins que j’aie mal interprété les messages (ça laisse à interprétation, avouez). 

 

Du coup, je vais modifier le thème et faire plutôt:

Top Ten des livres que je prendrai dans ma prochaine commande après Noël. 

 

Parce que « raisonnable » is my middle name et que je ne commande rien d’ici là.  Ce sera comme un cadeau de Noël à retardement. 

 

Alors alors, voilà ce que contiendra – fort probablement – ma prochaine commande.  Jusqu’à ce que je change d’avis, bien entendu.  Ce qui risque d’arriver genre… demain!

 

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1.  Doctor Who – The Encyclopedia

Ca surprend quelqu’un?  Vraiment?  Bref, il me la faut, cette Doctor Who encyclopedia.  Je ne peux tout simplement plus vivre sans.  C’est horriblement terrible de me passer d’une telle référence.  Bref, I need it.  C’est viscéral.

 

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2.  Goodnight Tweetheart – Teresa Medeiros

Je vois « épistolaire » que ce soit par mails, facebook ou twitter et je ne résiste pas.   En plus, je sais que plusieurs copinettes, dont Pimpi, miss In need of Prince charming et Cess, ont adoré.  Du coup, il me le faut, n’est-ce pas. 

 

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3.  Mistborn #1 – Brian Sanderson

Parce que j’ai envie de fantasy et que Olya me l’a souvent recommandé.  Du coup, j’ai super envie de le lire.   En fait, j’ai le goût de tout lire en fantasy présentement.  Mais comme je ne peux pas TOUT indiquer, ben je me limite.  Et j’aime la couverture, en plus.  Je sais, ce n’est pas une vraiment bonne raison… mais ça me suffit!

 

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4. Blacksad, volumes 2-3

Parce que j’ai lu le premier (la faute à Yueyin) et que j’ai adoré le dessin, le ton noir et l’histoire.  Du coup, il me faut les suites!

 

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5. Attachments – Rainbow Rowell

Ça, c’est la faute de ma cyber-jumelle Fashion.  Elle me dit « il faut que tu lises ça ».  Du coup, je ne me pose pas de question et j’adhère.  99% du temps, ça fonctionne.  Je n’ai aucune idée de quoi ça parle mais j’en ai une envie folle depuis qu’elle me l’a recommandé!

 

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6. Clockwork Prince – Cassandra Clare

Plusieurs ont dû remarquer – si vous me lisez, of course – que j’ai un mini-trip steampunk ces derniers mois.  J’ai aimé le tome 1 de la série, le tome 2 sort… et j’essaie de suivre.  Du coup, ce n’est même pas une option.  Sinon je vais être horriblement en retard, perdre le fil, accumuler et oublier ensuite.  Ce qui serait, avouez-le, terrible, n’est-ce pas!

 

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7. Death comes to Pemberley – P. D. James

Besoin d’explications?  Lu et approuvé par les copines, j’ai bien envie de voir ce que P.D. James va bien pouvoir faire avec Pemberley et un cadavre.  Très curieuse, en fait!

 

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8.  The Paris Wife – Paula McLain

Parce que je m’ennuie de Paris (et des copines qui y sont), qu’avril prochain me semble teeeerriblement loin et qu’il y a Paris dans le titre.  À part ça, je ne sais pas du tout ce que c’est.  Mais je le rappelle, il y a Paris dans le titre!

 

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9 . My one and only – Kristan Higgins

Encore la faute de Fashion.  Et anyways, on n’a jamais assez de romances dans notre pile pour les samedis soirs d’hiver.  Au coin du feu, ça le fait vraiment très bien.

 

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10.The mummy case – Elizabeth Peters

Parce qu’il me faut toujours un tome d’avance dans ce genre de séries.  Je ne sais trop quand je vais le lire, je m’en fiche un peu, en fait.  Mais j’ai BESOIN de savoir que si j’ai envie de faire un bout de chemin avec Amelia et Emerson, c’est possible.  La même chose avec les Agatha ou les Doctor Books… mais de ceux-là, j’en ai déjà une bonne pile en réserve.  On n’est jamais trop prudent!

 

C’était donc mon top ten de la semaine.

J’aurais pu en ajouter 15 autres, en fait… Des Julia Quinn, des Suzan Elizabeth Philips (oui, ya comme un thème), Où es-tu Alaska, un truc de sorcières dont j’ai oublié le nom… (mais c’est dans ma Goodreads wish list… il faut juste que je cherche… et je suis trop paresseuse), une énième édition de certains classiques… bref, je ne suis jamais à court d’idée.  Malheureusement, dit Mme MasterCard…


Un peu à côté de la track, comme d’habitude. J’ai failli ajouter le Top Ten DVD.  Pour lesquels le Père Noël m’a envoyé les mêmes petits messages secrets que pour les livres. 

 

C’est qu’il devient difficile à contenter, ce Père Noël!

Et vous, vous avez demandé quoi?

Vous avez des suggestions géniales (pour quand je vais -encore – changer mes choix pour ma commande)?

Doctor Who – Season 2×05 – The girl in the fireplace

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J’ai décidé de finalement me grouiller un peu pour suivre les copines dans ce Super Challenge Un Peu – Si Peu – Désorganisé, qui voulait que chaque lundi, nous faisions un billet sur un épisode du Docteur en particulier.  Nos préférés, of course.  Fashion et Maijo, bonnes élèves, on bel et bien commencé alors que moi, prise dans d’autres préoccupations – genre « comment réussir à respirer à travers la poussière de plâtre à mon lieu de travail » – j’ai procrastiné un maximum. 

 

Toutefois, comme ceci est mon épisode préféré de la saison 2 (avec la finale), je ne pouvais pas passer à côté.  Attendez-vous donc à des tonnes de hiiiii et à des superlatifs à la tonne.   Et à quelques spoilers, of course.   Difficile de transmettre mon enthousiasme, sinon. 

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Cet épisode est l’un des épisodes historiques one shot de la saison 2.  C’est tout à fait ce genre d’épisode qui me manque un peu dans la dernière saison du Docteur.  De l’histoire, un peu de légèreté, beaucoup d’émotion, mais qui se tient tout seul et qui est tout aussi génial.  C’est l’épisode où nous recontrons Madame de Pompadour et où un cheval galope dans la palais de Versailles.   L’un de mes épisodes cultes, quoi.

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Le setting, donc, complètement déjanté comme je les aime.  Des portails temporels ouverts entre un vaisseau du 51e siècle et la vie de Mme de Pompadour.  Des Clockwork robots qui tentent de réparer leur vaisseau par tous les moyens imaginables et qui semblent en vouloir à la dame.   Ce n’est pas réellement steampunk mais quand même des éléments qui me plaisent beaucoup.   Le Docteur a amené Rose et – pour la première fois – Mickey dans l’aventure et j’ai réellement pu prendre conscience à quel point la « Règle numéro 1 » a changé entre Ten et Eleven (de « Don’t wander off » à « The Doctor lies », il y a vraiment une marge).    On explore également la relation entre Rose et le Docteur à travers leur relations aux autres (Mme de Pompadour et Mickey) mais en arrière plan.  Leurs réactions sont très révélatrices (morte de rire quand le Docteur répond à Rose qui lui mentionne qu’il ne PEUT pas garder un cheval : « I let you keep Mickey ») et Rose est de plus en plus jalouse (mais pas trop hein) par rapport à Ten.   Pourtant, ce n’est pas du tout le but de l’épisode, qui porte principalement sur la relation entre le Doctor et Reinette. 

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Impossible de ne pas sympathiser avec cette petite fille qui attend toute sa vie son ami imaginaire (tiens… ça me rappelle une autre petite fille plus tard dans la série, ça) et qui reste digne, malgré qu’au fond d’elle-même, elle soit toujours cette petite fille.  Et ce même si elle embrasse le Docteur hein.  Ne suis-je pas magnanime.    La relation qui se bâtit est touchante et c’est jubilatoire d’observer Ten quand il réalise qui est la petite fille avec qui il parle à travers le foyer.   Ou quand il la rencontre « grande » pour la première fois, le voir ainsi désarmé, c’est so cute.  Et son « I just snogged Madame de Pompadour », comme un gamin… just lovely!  J’aime comment on voit à quel point les courtes rencontres qu’ils ont ont marqué la vie de Reinette et de toutes ses compagnes, en fait.  On comprend pourquoi les gens sont prêts à tout pour lui.  Le sauveur qui arrive sur son cheval blanc.  Le Docteur fascine, il fait rêver mais en même temps, il est terriblement seul et il vient avec les monstres, ça va ensemble.  La scène où il communique avec Mme de Pompadour est magnifique car on le voit réellement vulnérable.  Et bien entendu, David Tennant est tellement expressif que bien des fois, les mots ne sont pas nécessaires.  Sa façon de changer d’expression, ses yeux qui s’allument ou qui comprennent soudain… j’adore (oui, vendue d’avance, je sais). 

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Et la finale est juste magnifique.  La scène avec le roi, quand le Docteur cesse de parler mais que tout est dit.  C’est émouvant et ce rendez-vous manqué est très triste.  Et en même temps, la peine du Docteur est teintée de résignation et nous fait réaliser à quel point il a l’habitude de perdre ceux qu’il aime.  A quel point il est seul, même s’il a des compagnes ou des compagnons parce que, inévitablement, ce n’est que pour un temps. 

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Ça paraît que j’aime cet épisode?

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Pour ne pas quitter sur une note trop triste, je dirai que j’ai adoré les décors, adoré les répliques qui font sourire, adoré les situations comiques, adoré les commentaires un peu « off » du Docteur, adoré la scène ou Ten arrive en ayant l’air complètement saoul et en délirant et en chantant « I could have danced all night » et en radotant sur le daiquiri aux bananes (bananas are good) au milieu d’une situation périlleuse. 

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Un épisode dé-li-cieux. 

Rien de moins!  Et il y a trop de photos que j’aurais voulu placer… j’ai dû me limiter. 

 

Je vous mets les liens vers les billets de Fashion et Maijo dès que je les trouve!

Mois anglais D4

Macbeth – William Shakespeare

Macbeth.jpgPrésentation de l’éditeur (d’un éditeur en français, je ne sais plus lequel… il n’y a rien sur ma version)

« Macbeth et Banquo, généraux de Duncan, roi d’Ecosse, de retour d’une campagne victorieuse contre les rebelles, rencontrent dans la lande trois sorcières qui leur font une prophétie : Macbeth deviendra roi, affirment-elles, et Banquo engendrera des rois…

Poussé par Lady Macbeth et désireux d’accéder au trône, Macbeth entreprend d’assassiner Duncan – premier crime d’une longue série. C’est ainsi que débute Macbeth (1606), l’une des plus célèbres tragédies de Shakespeare, qui relate une plongée dans le Mal extrême et absolu. Comme l’écrivait Victor Hugo : « Macbeth, c’est la faim. Quelle faim ? La faim du monstre toujours possible dans l’homme. Certaines âmes ont des dents.
N’éveillez pas leur faim. »

 

Commentaire

« By the prickings of my thumbs

Something wicked this way comes. »

 

Je vous mets la couverture de l’édition no fear parce que c’est finalement vers elle que je me suis tournée dans ma relecture de Macbeth.  Voyez-vous, je m’étais mis en tête de lire la petite édition « miniature classics » (je vous jure, le livre fait 250 pages, il mesure environ 10 cm par 6 cm et là-dedans, il y a environ 75 pages de sonnets.  Quand je dis miniature, c’est miniature) que j’avais prise au Globe il y a quelques années mais j’avais surestimé la puissance et l’endurance de ma vision à long terme.  Faut croire que je vieillis.   Donc, l’édition « No Fear », qui comporte le texte original, en vers, à gauche et la version en anglais moderne – et simple, avec souvent explication des métaphores – à droite.   Vu que texte original n’est pas à la portée de tous les niveaux d’anglais et que ce serait très, très dommage de s’en passer, cette édition peut être une solution.  Et j’avoue que, pour ma part, comparer les mots de Shakespeare avec l’anglais moderne me fait encore davantage réaliser à quel point il maniait la langue avec brio.  Vraiment.

 

Bon, Macbeth, donc.   Pour référence, c’est celle où il y a les sorcières et Lady Macbeth somnambule! ;))  C’est la plus courte des tragédies de Shakespeare et si elle ne me touche pas autant que d’autres (je ne verse pas dans Macbeth les torrents de larmes que je peux verser dans Hamlet, par exemple.  Surtout quand Hamlet, c’est David… mais passons hein), j’aime bien la relire de temps en temps.  Je ne vais pas faire d’étude profonde sur sa signification.  Il y a des livres entiers de cliffnotes pour ça et je ne suis pas une grande experte en théâtre élisabéthain.  Mais dans cette pièce assez spectaculaire de par ses fantômes, ses batailles, ses trahisons et ses meurtres, il y a beaucoup d’action assez rapide, beaucoup de dialogues aussi, des grands discours pas si longs et quelques touches d’humour, surtout avec le personnage du portier.   Il faut aussi savoir que le Macbeth de Shakespeare n’aurait selon les études strictement rien à voir avec le Macbeth historique. 

 

Je sais bien que je devrais vous parler de l’ambition et de la soif de pouvoir.  De ce qu’elles peuvent faire ressortir de pire dans l’esprit humain.  Je devrais vous parler des différentes réactions que l’homme peut avoir lorsque la tentation lui est exposée, je devrais comparer Macbeth et Banquo, je devrais vous parler du couple de Macbeth/Lady Macbeth, de leur réaction à ce qu’ils considèrent comme une prophétie, de leurs rôles respectifs.  Je devrais aussi vous parler de la culpabilité dans tout ça, des dilemmes moraux, du fait que Macbeth n’est jamais réellement à l’aise avec son rôle de meurtrier, de la définition du Mal.  Je devrais aussi vous parler de la destinée, me questionner à savoir si tout est écrit d’avance ou si l’homme est responsable de ce qui lui arrive et qu’il peut modifier son futur de par ces décisions.  Je pourrais aussi discuter des parallèles à faire avec la religion et la politique écossaise, à l’époque de la pièce et à l’époque de Shakespeare.

 

Mais ce n’est pas de ça dont j’ai envie de vous parler.  J’ai surtout envie de vous expliquer pourquoi j’aime lire et relire Shakespeare.  Les mots.  Ses mots.  Je m’en délecte à chaque fois.  Je m’émerveille devant sa façon d’exprimer les idées les plus simples comme les plus complexes, devant ses métaphores, devant le rythme qu’il impose dans sa pièce.  Je suis toujours ébahie de voir à quel point certaines de ses phrases sont encore utilisées aujourd’hui et sont intégrées dans le langage quotidien.  Je compare avec l’anglais moderne et même si tous les thèmes sont les mêmes, voire plus clairs, on a du théâtre à droite et du Théâtre avec un grand T à gauche.  Je le lis et je me dis que pour moi, c’est ça le génie.   

 

Logo challenge gilmore girls Karine

Challenge Gilmore Girls 3/3

Challenge réussi!

 

Mois anglais 3

Et de deux pour le mois anglais!

Lois the witch (Les sorcières de Salem) – Elizabeth Gaskell

Lois-the-witch.jpgPrésentation de l’éditeur

« Sur toile de fond de la chasse aux sorcières de Salem, la sombre novella d’Elizabeth Gaskell nous montre un côté sombre de l’humanité.  Orpheline depuis peu, Lois doit quitter le presbytère d’Angleterre qui a été sa demeure et mettre le cap vers l’Amérique.  Lois étant une jeune fille pieuse et honnête, elle a peu à craindre pour sa nouvelle vie.  Toutefois, alors qu’elle rejoint une famille lointaine, elle rencontre la jalousie et la peur de l’étrangère. Avec tout Salem englué dans un climat de peur supernaturelle, il semble que sa nouvelle maison est l’endroit où elle court le plus de risques. »

 

 

Commentaire

C’est aujourd’hui le début du mois anglais, organisé par mes copines Cryssilda, Lou et Titine.   Of course, je participe!  Aujourd’hui, c’était une lecture commune au sujet d’Elizabeth Gaskell et j’ai pour ma part choisi « Les sorcières de Salem », le seul de l’auteur qui était dans ma pile. 

 

Je dois d’abord dire que cette période de l’histoire vient terriblement me chercher à chaque fois.  J’ai visité Salem Town et Salem Village quand je suis allée à Boston, j’ai vu multiples expositions et animations sur la légende et on dirait que je ne m’habitue pas.  C’est viscéral, l’effet que cette histoire me fait.  Probablement parce que les principaux accusateurs étaient des enfants.  Et que la logique n’avait strictement rien à voir là-dedans.  Bref, ça me fascine de voir à quel point on peut en arriver là mais d’un autre côté, ça me rebute.  Du coup, si j’ai trouvé le roman bien écrit et très bien fait, il met encore plus en évidence les côtés complètement incroyables de l’histoire, les côtés qui me dérangent.  Des jalousies, des caprices, une hystérie collective (si au début j’imagine que pour certains, ça a été un jeu, une façon de se débarrasser de ses ennemis, je suis certaine qu’ils y croyaient vraiment hein), des petites vengeances personnelles… et ça a mené à ça.  À des procès limite farfelus selon nos critères.  À des exécutions en masse.  À des pardons accordés par la suite « parce qu’elles avaient été guidées par le démon », ces pauvres petites choses.  Bref, brrrrrrr….

 

Ceci dit, le roman de Gaskell s’inspire des personnages réels de l’histoire mais il ne s’agit pas d’une simple transposition.  Les faits sont réaliste mais les personnages sont très adaptés.  La jeune cousine qui porte des accusations par pure malice semble une transposition d’Ann Putnam Jr., une jeune fille qui a été très « active » dans les accusations et les « transes » dans le temps.   L’atmosphère de peur et de crainte créé est réaliste, on reconnaît les juges, les jeunes enfants accusateurs.   Gaskell met en évidence les raisons pas toujours « saintes » pour lesquelles certaines de ces personnes ont été accusées, ainsi que le ridicule des pardons qui ont été accordés par la suite.   Dans le roman, Lois est une jeune fille presque parfaite, presque irréelle.  Mais pour une fois, c’est pour les besoins de la cause et ça illustre parfaitement le côté infondé des accusation. 

 

Jalousie, vengence, mesquinerie, peur de l’étranger, peur de la différence, peur de Dieu et du diable, ignorance…  tout y est.  Et quand on pense que c’est vraiment arrivé, et pas qu’à Salem, ça fait frissonner. 

 

Bref un livre très réussi mais je pense que je ne réussirai jamais à apprécier pleinement les romans qui se passent à l’époque, surtout s’ils sont assez fidèles.  Même si je continuerai à les lire.

 

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Les billets de Cryssilda,  ElizaMaijoLou, Titine.

… and other short Stories – Robert Louis Stevenson

Jekyll et HydePrésentation de l’éditeur

En fait, ce sont des nouvelles qu’il y avait également dans mon édition de Dr Jekyll and Mr Hyde.  Du coup, pas vraiment de présentation de l’éditeur spécifique…

 

Commentaire

Ce recueil est en fait composé de 6 nouvelles, incluant la nouvelle titre, que je tenais à traiter dans un billet séparé.   Le présent billet porte donc sur les nouvelles suivantes:

– The body snatcher

– A lodging for the night

– Markheim

– Thrawn Janet

– The misaventures of John Nicholson

 

D’emblée, je répéterai encore que les nouvelles, ce n’est définitivement pas mon genre littéraire préféré.  Je réessaie toujours mais même si j’aime beaucoup certaines d’entre elles, il me manque toujours un petit quelque chose pour que je puisse vraiment me plonger dans l’histoire.  Ces nouvelles-ci me sont apparues assez inégales et vraiment différentes les unes des autres. 

 

J’avoue avoir préféré « Markheim » et « The body snatcher ».  Dans Markheim, nous pénétrons les pensées d’un homme ayant commis un meurtre.  Sans être aussi élaboré que Crime et châtiment, on retrouve certains thèmes communs et j’ai beaucoup aimé suivre les pensées de cet homme vers la culpabilité.  On se sent emporté dans le flot de pensées, c’est angoissant à souhait et ma foi très bien écrit.  Dans « The body snatcher », Stevenson recrée à merveille l’atmosphère d’une auberge où nous est racontée une histoire.  Of course, on voit venir la fin, mais j’ai beaucoup aimé entrer dans cet univers universitaire où on devenait criminel « pour la science ».  Ce thème me met toujours terriblement mal à l’aise, je ne sais trop pourquoi… mais ça ne m’a pas empêchée d’apprécier la nouvelle, au contraire. 

 

Si John Nicholson est une assez longue nouvelle ma foi plutôt comique (l’homme, on nous le dit d’emblée, est un idiot et a le don de se mettre les pieds dans les plats), j’ai moins accroché avec « A lodging for the night », qui met en vedette François Villon (défense de rire, j’ai mis plein de pages avant de comprendre qui était « Francis Villon ») et Thrawn Janet.  J’ai tellement bataillé avec la lecture de l’écossais de l’époque que je me suis même demandé si j’y arriverais, en fait.  J’ai dû mettre une demi-éternité à déchiffrer le tout, je ne suis pas certaine d’avoir saisi toutes les subtilités et du coup, ça a un peu enlevé à mon plaisir de lecture.  Un peu beaucoup.  Mais disons que ça fait « typique »!

 

Je lirai sans doute d’autres nouvelles de Stevenson, parce que c’est Stevenson et que j’aime ses histoires un peu horribles autant que ses histoires plus grandioses ou pleines d’aventures. 

 

Mais malgré toutes les qualités de ces nouvelles… il reste que ce n’est pas mon genre préféré!

Rose-Aimée – 2 – Le marin perdu dans le brume – Béatrice Bottet

Rose-aimee-2.gifPrésentation de l’éditeur (SPOILERS SUR LE TOME 1)

« Mai 1853, La Villette.

– Tu es triste ? – Ça fait juste un an aujourd’hui, répondit Rose-Aimée d’une voix désespérée. Une année si longue, un cauchemar d’attente et de déception. La soirée aux Trois anges était finie, elle aurait dû rentrer au couvent… – Je ne peux pas croire qu’il m’ait oubliée. Il m’a juré qu’il reviendrait toujours. Rose-Aimée serra convulsivement le médaillon qu’elle portait au cou, avec son petit bateau porteur d’un espoir ténu.

Janvier 1853, Cap Horn. – Il y a une éclaircie, capitaine, il faut y aller… Vous allez perdre beaucoup d’argent si on attend… – Allez-y, décida le capitaine. Donnez vos instructions, monsieur le bosco. Martial Belleroche se mit à bramer des ordres avec ce qu’il lui restait de voix après s’être longuement époumoné dans son sifflet. Il les fit foncer dans le coeur de la tempête. Le maelstrom les enveloppa, ils étaient aveuglés par la pluie et le brouillard, naviguaient à l’instinct dans les hurlements assourdissants d’un vent impitoyable.

Un beau roman d’aventure et d’amour entre le paris populaire de 1850 et la californie de la ruée vers l’or. »

Commentaire

Difficile pour moi de vous parler de ce second tome du dyptique Rose-Aimée.  Vous vous souvenez, j’avais beaucoup aimé le premier volet (dont je vous parlais ici).  J’avais donc beaucoup d’attentes pour ce second tome mais malheureusement, elles devaient être trop élevées car je ressors de ma lecture avec un sentiment mitigé.   Difficile aussi d’en parler car vu que j’ai beaucoup aimé les toutes dernières pages (comprendre à partir de la page 469.  Vraiment les toutes dernières) alors ma dernière impression est plutôt positive.  Sauf que quand je relis mes commentaires « en cours de lecture », je réalise que franchement, j’ai bougonné pas mal tout le long!

 

Nous reprenons donc l’histoire où nous l’avions laissée à la fin du tome 1.  Rose-Aimée et Martial, qui m’ont tant émue avec leurs 3 mois d’amour dans le tome 1, sont séparés et tristes.  Pendant 250 pages, on nous montrera à quel point ils sont tristes.  Je vous jure, dans la première moitié du roman, j’aurais voulu secouer Martial et lui botter le derrière.  C’est simple, je n’en pouvais juste plus.  Disparu, le Martial débrouillard, drôle et intelligent.  Presque, du moins.  Nous avons un homme qui se plaint sans cesse et qui réagit de façon complètement déraisonnable.  Même que je me suis prise à lui crier « non mais tu en as les moyens, fais quelque chose, au lieu de chigner! » à haute voix.  Oui, je sais, il ne m’entend pas.  On m’en a déjà fait la remarque.  Rose-Aimée est triste et éteinte.  On nous le dit souvent.  La différence, c’est qu’elle n’a pas les moyens de faire quoi que ce soit, elle.  Elle ne peut qu’attendre.  Bref, j’ai été royalement énervée par tant de passivité et de plaintes incessantes.  

 

Ça s’améliore au milieu du roman.  On retrouve alors le ton qui me plaisait dans le premier tome, les aventures, les machinations et tout, mais pas complètement l’atmosphère qui m’avait enchantée, vu que les héros se déplacent beaucoup et que bon, les circonstances ont changé.  Ce que j’ai moins aimé, c’est l’impression de « suites-de-malheurs ».  C’est que c’est un après l’autre, ça n’arrête jamais.  Il y a toujours un méchant-méchant pour retourner la situation.  Et si pour moi il y avait énormément à faire et à exploiter avec une éventuelle remise en question des protagonistes après leurs retrouvailles, je n’ai pas eu l’impression que ça avait été suffisamment exploité.  

 

Déception, donc.  J’attendais peut-être trop.  

 

Malgré tout, j’ai dévoré le livre en une soirée et une matinée, hein.  En râlant au début (l’épisode de la page 120 m’a presque fait lâcher le livre, sans blague), soit, mais je voulais réellement savoir comment allaient s’en tirer Rose-Aimée et Martial.  J’ai aussi trouvé que l’atmosphère de San Francisco était bien recrée et l’évolution de certains personnages (notamment Rose-Aimée mais aussi de Fidélia).  J’aime beaucoup la petite bande de San Francisco, en fait.  Bruce, nouveau personnage, me plaît beaucoup.  J’ai également aimé espérer avec les héros, j’ai aimé l’attente fébrile, j’ai aimé prendre la mer.  

 

Le gros « plus » de la série reste pour moi l’écriture, belle, très bien dosée et adaptée au contexte, sans jamais paraître artificielle.  On imagine tout de suite les lieux et les personnages, très bien, sans efforts.  C’est que pour moi, ils existent, Martial et Rose-Aimée. L’auteure réussit également à nous faire passer beaucoup de connaissances historiques sans jamais être lourde.  Rien n’est plaqué, tout est nécessaire.  Si j’ai « étudié » la France de Louis XIV avec Angélique, je crois que cette époque, je l’aurai un peu entrevue grâce à cette série.  Même que je vais pouvoir briller en société en expliquant pourquoi l’équipe de football de San Francisco s’appelle les forty-niners et d’où le Capitaine Haddock sort son « Tonnerre de Brest ».  C’est tout de même ça de gagné, n’est-ce pas.  

 

Une série jeunesse que je conseillerais quand même, hein!  Pour le premier tome en grande partie mais aussi pour cette façon agréable d’aborder une partie de l’histoire.  Je n’y connais rien, à cette période mais d’après les fouilles que j’ai faites par la suite, ça ne me semble bien documenté.   Et comme je pense que je suis la seule à avoir été déçue de ce tome 2 et que je ne veux pas que vous ne reteniez que mon avis qui ne fait pas l’unanimité (je m’atteds à une attaque copinesque dans les commentaires), je vous envoie chez Cécile, Pimpi, Bladelor et Lael, qui ont réellement vibré.