Je sais, ça faisait un moment! Cette pause-blog (en fait, c’était une pause généralisée… un congé de tout plus que nécessaire) qui a duré presque 6 semaines est pas mal finie et techniquement, les billets-livres devraient reprendre demain. J’ai aussi l’intention de faire plus de « billets-un-peu-stupides » au gré de mes envies. Rêves débiles, catastrophes culinaires ou ménagères… nous verrons! Voilà un moment que je me contentais de raconter ça sur la page FB du blog!
Donc, de retour.
À la réalité.
Parce que bon, les dernières semaines – du moins, le temps où j’ai été en voyage – ont été une bulle créée par les copines (surtout Fashion et Yueyin, que je ne remercierai jamais assez de m’avoir endurée dans cet état) un peu hors de tout ce qui est réalité, justement. Bref, passons sur mes états d’âme et revenons à ce qui a été ma vie parisienne (parce que oui, aujourd’hui, c’est le billet « Paris » – une ville que j’aime d’amour, d’ailleurs) des dernières semaines.
Donc, Paris. Oui, je sais, encore. Je pense que tout ceux à qui j’ai dit où j’allais m’ont bien fait remarquer que bon, vraiment, je n’étais pas super originale hein, parce que j’y allais carrément à tous les ans et que franchement, je pourrais aller ailleurs et en profiter au lieu de toujours aboutir au même endroit. Mais Paris, c’est pour moi un coup de coeur. C’est la ville qui m’a fait rêver adolescente, la ville dans laquelle je me suis mille fois imaginée en train de me balader, à toutes les époques. C’est aussi la ville d’un coup de coeur amical, qui pense en même temps que moi, qui partage mes folleries, mes trips intenses – genre un certain David – mon goût des cocktails, des superhéros – idéalement en collante – des chansons stupides, des couleurs flashy et improbables et ma capacité à faire du shopping et à dépenser PARTOUT. Même dans les haltes d’autoroute. Bref, une telle amitié, ça se cultive, n’est-ce pas!
À Paris, je ne me sens plus « Touriste ». Je suis « en visite ».
En visite, on s’étale dans l’escalier roulant du métro (vous dites un escalator, je crois) parce qu’on était absorbé dans son roman et que pour une raison étrange, il faut tenir la gauche et non la droite. On renverse son sac, notre livre fait un vol plané et atterrit dans l’escalier qui monte, on ramasse notre orgueil… et deux gentils parisiens viennent nous aider à ramasser le contenu de notre sac à main et courent chercher notre livre qui montait bien tranquillement dans l’escalator. Sans nous. Sinon ce ne serait pas drôle.
En visite, on va voir pour la 22e fois Notre-Dame parce qu’on ne se lasse jamais d’imaginer Quasimodo et les marchés à l’intérieur de la cathédrale. On décide d’aller voir la tunique de Saint Louis… en l’appelant Saint Henri pendant tout l’après-midi.
En visite, on se fait prendre par la pluie, mais d’aplomb (parce que oui, what a surprise, il a plu. Beaucoup) et on se fait mouiller de bord en bord parce que bon, même s’il pleut à boire de bout, une veste de pluie, ça ferait trop touriste. On sautille joyeusement dans les flaques, on fait la chorégraphie de « Singing » in the rain, on s’achète des parapuies « Tour Eiffel » (parce qu’après un certain niveau de mouillitude, on s’en fout comme dans l’an quarante, d’avoir « l’air touriste ») qui virent à l’envers au premier coup de vent. Et on attrape une grippe d’enfer. Qu’on soigne au thé, aux oranges fraiches et à l’huile essentielle de Ravinstara (orthographe aléatoire).
En visite, on va quand même au Louvre voir les statues médiévales et renaissance. On cherche le plus possible de représentations de Saint George et le dragon (c’est un peu mon dada, de trouver Saint George… ça me rappelle les films de fantasy et de gladiateurs, toute cette épéitude et cette mâlitude de chasseur de dragons), on découvre la profession d’archéologue sous-marin (dans l’expo sur Arles… géniale selon moi) et on fantasme en imaginant Indiana Jones en wet suit ou en maillot de bain. Ou sans. C’est au choix. On décide qu’un jour, on va se payer un superbe livre enluminé en voyant l’expo des belles heures du duc de Berry et on s’imagine qu’il est parent avec madame du Barry. Ensuite, on chante la chanson thème de Lady Oscar toute la journée. Oui, je sais, mes associations d’idées sont toujours aussi étranges. Et on découvre l’interpeinturalité. La version « peinture » de l’intertextualité.
En visite, on va au ciné. Souvent. Plus souvent en deux semaines que dans les 5 dernières années. On discute des heures au sujet des fesses de Captain America ou encore de la sexytude comparée d’Ironman, Loki, Hawkeye et Thor. On brunche, on se fait des restos, on dévalise les boutiques, on apprend à transposer tailles américaines et tailles européennes. On se déguise, on fait des vidéos stupides pour les copines, on écoute des films de filles (oui, Star Wars et Indiana Jones sont PAR DÉFINITION des films de fille), on papote jusqu’aux petites heures – et, dans mon cas, on se lève tôt l’après-midi – on boit du coca au petit déjeuner et des apéros à tous les repas. On va voir « Les liaisons dangereuses » et on se pâme devant le charisme d’un acteur maigrichon (oui, un autre). On trouve le moyen d’aller voir un ballet à Garnier et on se la joue so very posh en traînant dans les salons avec le verre de vin qui coûte plus cher que l’entrée au dit ballet. On envoie la main au fantôme de l’opéra et on imagine un bal masqué grandiose dans le grand escalier.
Bref, un temps « pour filles »
Et bon, vous l’aurez deviné… on ne lit pas!
Dans mes prochaines aventures de voyageuse, je vous emmènerai à St-Malo et au Mont St-Michel. Que vous avez déjà vu plein de fois, j’imagine. Mais que j’
ai a-do-ré.
Alors voilà.
I guess I’m back!