Commentaire
Une fois n’est pas coutume, je vais faire un billet sur un roman que je n’ai pas terminé. Mais sincèrement, c’est au-dessus de mes forces. Et interminable, en plus. Le pire, c’est que c’est de ma faute, de ma très grande faute!
En fait, Chi-Chi nous avait lu un billet… sur les 50 premières pages de ce roman. On était tellement mortes de rire devant de telles conneries qu’on a décidé d’acheter le roman pour rire un bon coup, quoi. Erreur, grave erreur… c’était juste comment dire… pénible.
Avertissement, si vous êtes fan de l’auteur, passez votre chemin. Si vous voulez lire le roman, attention, spoilers ahead. Jusqu’à la page 171, du moins. Parce que je n’ai juste pas pu continuer plus loin que ça.
Le premier dialogue que roman, c’est « Take me Regan ». Ça promet. Sauf que bon, non, c’est la maîtresse du héros qui parle. Bien entendu, c’est une méchante bitch qui regarde sournoisement, qui parle méchamment, qui ne respecte personne et qui limite maltraite les petits chats et brûle les petits enfants. Une Grosse-Méchante, quoi. Prête à tout. Elle voudrait bien que le héros (grand, bâti, intelligent, riche mais ayant aussi un lourd passé et des Blessures) l’épouse, elle. Mais en fait, non. Le père du héros a arrangé un mariage avec Isabel Cordez lors d’un sombre marché qui a fait sortir le héros de prison (des Blessures… je vous avais prévenu) après que sa femme ait été tuée et que son fils disparu). Vous avez donc le portrait de Regan, Héros-de-Romance de profession, riche armateur hollandais.
Changement de décor. Let’s meet Sirena (oui, Sirena. Rien de moins), notre héroïne. Sirena est belle, mince, très grande, très indépendante. Elle a un caractère bouillant, réussit tout ce qu’elle entreprend, est aimée de tous. Je déteste Sirena. Vraiment. C’est la principale raison qui m’a fait abandonner le roman. Je hais le personnage. Une connasse bitchy qui se prend pour l’univers… et à qui tout réussit. Bref, Sirena est à bord du Rana en compagnie de sa soeur Isabel et de son oncle. Isabel, c’est celle qui est promise à Regan. Isabel ne veut pas l’épouser, parce que c’est une sainte-personne qui veut entrer au couvent.
Ah oui, j’ai omis de le préciser. Nous sommes en 1623. Et j’ai découvert dans ce roman qu’un somnifère se trouvait super facilement sur un navire en 1623. Bref, passons.
Bon, Ô Malheur, le bateau est abordé par des pirates. Des gros-méchants-vilains qui attaquent même si le bateau est presque vide. Ils tuent plein de gens et qu’est ce que les gros méchants pirates font aux femmes? Je vous laisse deviner. Bref, les deux soeurs y passent. Plusieurs fois. Et Isabel est tuée. Et ils continuent après. C’est dégueulasse. Et bon, une chance, ce n’est pas très approfondi comme description. Parce que quand même, yark, quoi.
Donc, sur le bateau, il reste les gros méchants pirates. Et Caleb, un jeune de 12 ans que Sirena aime énormément. On ne sait pas trop d’où il vient (bon, moi, je sais hein.. .du moins, je suis presque certaine que je sais puisque je n’ai pas fini). Sirena a été blessée au bras, ça s’est infecté et tout le monde pense qu’elle va mourir. Mais Caleb met de la petite poudre dessus et miraculeusement, elle guérit. Peu après, à DEUX (une femme blessée et un enfant), ils réussissent à endormir TOUT L’ÉQUIPAGE et à les foutre à la mer. Mais attention. Dans des canots. Parce que Caleb, le petit garçon, est une Bonne Personne. Et tuer un équipage pirate qui a tué tout le monde et violé des femmes mortes et vivantes, c’est le Mal.
J’ai oublié un truc. Sirena a eu un Maître d’Armes. Qui lui a tout appris sur le combat. Et aussi, j’ai oublié de le préciser, Sirena est la meilleure capitaine de la terre, le meilleur marin. Quoi, elle n’a jamais vraiment commandé un navire avant? On s’en fout, c’est la plusse-meilleure-de-la-terre-entière-et-de-l’univers-au-grand-complet. Et à DEUX (dont un enfant), elle réussit à se retrouver, à manoeuvrer un énorme bateau sur des mers qu’elle n’a jamais vues de sa vie. Et, en plus, à traverser le passage de la Mort, un passage étroit qui effraie tout le monde et que personne n’emprunte parce que c’est trop dangereux. Mais non, Sirena est certaine de réussir. Parce qu’elle est la meilleure. En fait, Sirena a la confiance en elle et l’égo les plus démesurés que je n’ai jamais vus. Elle bosse tout le monde, demande des trucs impossible, fait tout à sa tête, mais tout le monde l’aime. Pfffffff….
Ah oui, j’ai oublié de préciser le grand Projet de Vie de Sirena. Les pirates sont anglais. Ils parlent anglais. Mais Sirena, vu qu’elle est le marin le plus accompli de la terre fille d’armateur espagnol, a tout de suite reconnu des lignes hollandaises sur le bateau. Donc, dans son petit cerveau, ça fait tilt et elle se dit « Oooh, le navire est hollandais. Et le Promis de ma soeur était armateur hollandais à Java. Bien entendu, c’est de SA faute à lui, personnellement. Aucune autre hypothèse possible. Je vais donc me faire passer pour la Promise, l’épouser, faire de sa vie un enfer et le Ruiner ». Ben oui. Over-logique. Aucuuuune autre explication possible. Encore une fois… pfffffff…
Donc (scène hilarante, c’est bien la seule… et pas pour les bonnes raisons), elle décide que ses longues robes ne sont pas très pratiques en mer. La demoiselle prend donc une paire de pantalons de son oncle mais ô malheur, ils sont un peu trop long. Elle décide donc d’enlever quelques centimètres pour ne pas piler dessus. Mais – oups – elle doit avoir une très mauvaise estimation des distances (pour une super-top-capitaine, pas pratique) parce qu’elle se retrouve avec des shorts qui couvrent à peine son petit derrière (qu’elle a, on nous le précise) joli. Ajoutez à ça une blouse nouée sous les seins (tout aussi jolis) et des bottes hautes. Je vous le rappelle, nous sommes au 17e.
Et nous ne sommes que page 60. Je vous le disais, c’est du lourd.
Alors Sirena – que tout le monde trouve magnifique et teeeellement intelligente – épouse Regan. Elle décide de mettre tout à sa main, est over bitchy. Elle veut un verrou sur sa porte, ne veut que personne entre dans sa chambre sauf Caleb, qu’elle fait passer pour son petit frère. Parce que bon, son Projet implique qu’elle parte parfois plusieurs jours d’affilée. Pour reprendre son bateau (peint en noir), repasser encore et encore le fameux passage (c’est OFFICIEL, si tout le monde l’écoute, tout ne peut que bien aller, vu que tout lui réussit) qui fait peur à tous les marins mais pas à ELLE… et aller couler des bateaux. Of course, elle qui n’a jamais touché à un canon, elle réussit à tout coup. Je vous jure, c’est mieux que Battleship. Et ce n’est pas peu dire.
Du grand n’importe quoi. Du très grand.
Après deux voyages du genre, je n’en peux plus.
Sirena me tape sur le système, je la hais positivement.
L’écriture est lourde, alambiquée au possible. Et il reste encore 250 pages de ces conneries. On nous précise à chaque fois les pensées et les motivations de chaque personnage parce que, of couse, le lecteur est trop con pour s’en rendre compte lui-même.
Bref, je n’ai pas aimé.
Vraiment pas.
Ce 1 cent a été très très mal dépensé et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Vraiment pas mon genre de romance. Chi-Chi et Fashion, vous en avez pensé quoi??
Edit: Voici le billet de Chi-Chi… que je vais lire de ce pas!