Manderley for ever – Tatiana de Rosnay

Manderley ForeverDaphné du Maurier a été l’un de mes grands amours littéraires d’adolescence.  Ok.  Je corrige.  « Rébecca » a été l’un de mes grands amours littéraires d’adolescence.  Non mais cette première phrase, cette première phrase!   Du coup, quand j’ai entendu parler de cette biographie, je me suis dit que c’était pour moi.  Tout à fait pour moi.  Du coup, quand ma twinette Fabienne a justement choisi ce roman pour mon anniversaire, je me suis dit que décidément, le hasard (ou ma twinette) faisait bien les choses.

 

Manderley for ever, c’est donc la biographie de Daphné du Maurier.  Mais pas une biographie avec juste des dates et des événements; une biographie qui se lit comme un roman et qui nous donne réellement l’impression de rencontrer cette femme profondément libre dans sa tête, ayant beaucoup d’humour mais aussi un côté secret, sombre.   Non seulement nous rencontrons la femme, mais nous rencontrons surtout l’écrivaine, la femme qui écrit, qui crée des mondes, des atmosphères.   En deux jours, je l’ai dévoré, avec l’impression, moi aussi, de retourner à Manderley, le Manderly de Daphne du Maurier, qui était un manoir des Cornouailles nommé Menabilly.

 

Difficile de bien cerner la femme qu’était l’auteur célèbre, qui aurait voulu être considérée comme autre chose qu’une auteure romantique, gothique… une auteure de roman de gare.   Une femme qui avait des rêves d’indépendance, qui se disait double, mais qui n’assumait pas complètement qui elle était, préférant vivre dans un monde de secrets.  Une femme envoûtée par des murs, par une maison, qui était sa muse et limite le grand amour de sa vie.  Une femme pas toujours politically correct.

 

Pourtant, l’auteure réussit à nous faire faire une réelle rencontre.  On l’entend parler, dans son code secret « du Maurier » (même si ça devient un peu lassant à la longue), on la voit arpenter les couloirs, on l’imagine recluse dans sa « hutte » où elle invente les histoires qui nous font encore frissonner aujourd’hui.   Par contre, avertissement… si vous lisez la bio, vous aurez envie de tout relire (ou lire) l’oeuvre de l’auteur.  Je vais d’ailleurs enchaîner avec « Ma cousine Rachel », que je ne crois pas avoir lu… mais bon, l’année de mes 13 ans a été occupée côté lectures… et je ne notais pas tout!  Sait-on jamais!

 

C’était une autre lecture « Mois anglais ».  Oui, oui, l’auteure a la double nationalité, ça compte!

mois anglais 2015

Annie Sullivan et Helen Keller – Joseph Lambert

Annie Sullivan et Helen KellerOk, on va être franche.  Entre moi et cette BD, ça ne l’a pas fait.  En fait, la rencontre ne s’est pas faite.  J’ai été agacée pour rien, je n’ai pas retrouvée ce qui m’avait passionnée dans l’histoire d’Helen Keller (lue des centaines de fois étant enfant), les dessins ne m’ont pas touchée et je n’ai pas vraiment accroché aux illustrations à la disposition répétitive, presque toujours identique, avec des cases toutes petites… bref, je pense que le problème vient de moi… et de la vision romancée que j’ai de cette histoire, que j’ai lue avec les yeux de l’enfance.

 

C’est donc à la fois l’histoire d’Anne (dans ma tête, elle s’appelle Anne… je pense que Annie était son diminutif) et d’Helen.  De leurs enfances respectives qui les mènera vers la rencontre qui va les rendre célèbres toutes les deux.  Cet album les suit jusqu’à – si ma mémoire est bonne – les 11-12 ans d’Helen.   Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, Helen Keller était une fillette laissée sourde et aveugle par une maladie à l’âge de 19 mois. Elle rencontre Anne, qui est engagée pour lui enseigner, alors qu’elle a 6 ou 7 ans, je ne sais plus trop.  Mais celle-ci va lui faire découvrir la communication par le biais d’un langage alphabétique signé dans sa main et lui ouvrir ainsi le monde, elle qui était sauvage et désorientée.   Bien entendu, tout ne va  pas sans heurts dans cet Alabama pro-esclavagiste (le récit se déroule dans les années 1880-1890… tout ça n’est pas si loin derrière) que la fille d’immigrants irlandais a du mal à supporter…

 

Je pense que ce qui m’a dérangée, c’est que dans ma tête, Anne Sullivan étant une « gentille ».  Et ici, elle est dépeinte parfois comme une harpie, possessive envers l’enfant.  Ok.  C’est ma perception.  Mais j’aurais voulu garder mon image d’une enseignante intelligente, sensible, et appliquant tout plein de principes qui cadrent souvent (pas toujours mais souvent) avec ma conception de la stimulation du langage: contexte signifiant, qui cadre avec les intérêts de l’enfant, etc, etc.   Et là oui, il y a tout ça.  Mais le personnage ne m’est pas apparu sympathique.  Dommage pour moi.

 

Ceci dit, les étapes importantes de l’éveil au monde d’Helen Keller sont bien illustrées, tout y est, tout concorde avec ce que j’ai lu.  Le fait de voir ces images ne m’a toutefois rien apporté de plus.  Sauf peut-être pour les images en noir où nous sommes dans la tête d’Helen, qui sont quant à elles très évocatrices. Mais tant pis pour moi, comme on dit!

 

Ailleurs: Joelle a beaucoup aimé, Jérôme aussi, Brize a donné trois parts de tarte sur quatre et Aproposdelivres a été très touchée.   Comme de quoi il ne faut pas se fier à mon seul avis!

BD-de-la-semaine

Cette semaine, c’est Noukette qui nous héberge!

 

Imperial Woman (L’impératrice de Chine) – Pearl Buck

imperial womanUn autre Pearl Buck  Oui, je sais ça ne fait pas longtemps que j’ai lu mon tout premier à vie.  Mais bon, j’avais envie de chinoiseries et c’est le premier roman qui me soit tombé sous la main.   Était-ce le choix idéal?  Je ne sais pas trop car j’avoue que je l’ai fait traîner et que je lui ai trouvé des longueurs et des répétitions… mais en gros, ça m’a permis de m’intéresser au personnage de Tzu Hsi.

 

Tout d’abord, je dois avouer que je n’ai pas compris tout de suite que c’était inspiré d’un personnage réel.  On rencontre une jeune fille qui va à la cour de l’empereur pour être « candidate » pour être l’une de ses concubines.  Elle vient d’une « bonne » famille mis n’est pas non plus riche ni particulièrement prestigieuse.  Par contre, elle a du cran et de l’ambition à revendre.  Elle sera donc choisi comme concubine de l’empereur Xianfeng (orthographe certainement approximative).   Oui, vous pouvez rire de mon inculture.  Je n’ai allumé qu’à la visite de la cité interdite, quand on a visité les quartiers de la « Dragon Lady ».  Et là, il y a une petite lumière qui s’allume.  Dragon Lady, je connais.  Cixi.  Tzu Hsi.  Oh boy…   Ce fut long, hein!

 

Bref, ce roman, c’est une biographie – très – romancée de l’impératrice Cixi, la vénérée mère.  Elle a été la mère du seul fils de l’empereur, la mère de l’héritier.  Mais en fait, informellement, elle a régné sur la Chine pendant 47 ans.  Dans la culture populaire, elle est reconnue comme une femme cruelle, manipulatrice, imbue d’elle-même et de pouvoir.  Dans ce roman, on a une vision un peu différente.  Pearl Buck la rend plus humaine et cette part d’elle-même est représentée par une histoire d’amour impossible avec son amour de jeunesse, capitaine des gardes.  Fort improbable mais ça permet de donner un fil conducteur à l’histoire.  Du coup, je me suis vraiment demandé ce qui était vrai de ce qui été fantasmé dans tout ça.   Mais du coup, on entrevoit la vie dans la cité interdite, dans le palais d’été, et ça permet de comprendre un peu ce qui a précipité la fin de cette dynastie ainsi que le fonctionnement du « gouvernement » de l’époque.

 

Du coup, j’ai envie de lire une vraie biographie de Cixi.  Quelqu’un en a une à me proposer?

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Une baleine dans ma piscine – Joyce Wan

Une baleine dans ma piscineLe deuxième album dans la boîte Scholastic du mois était une histoire de baleine et de piscine.  Bon, le jour où je l’ai reçu, il avait comme… neigé chez moi.  J’ai donc attendu un peu, le temps que le beau temps revienne, histoire de ne pas grelotter juste à regarder les images.

 

Le petit garçon de ce roman a un gros problème.  Un gros, gros problème.  Un problème de la grosseur d’une baleine, qui refuse obstinément de sortir de sa toute petite-mini-piscine gonflable!  Du coup, il va faire toute sortes de tentatives pour essayer de la déloger, fructueuses ou non… et c’est mignon et drôle.

 

J’aime beaucoup les images, avec des lignes épaisses, qui mettent bien en évidence les éléments importants.  Autant, pour un adulte, les dessins élaborés sont plus attirants, autant parfois, chez un enfant tout petit, les dessins plus simples sont plus mieux adaptés.  Surtout pour un tout petit qui a une attention un peu limitée.  Ce qui, entendons-nous, arrive souvent chez mes cocos.   Du coup, ça me plaît beaucoup.  Il y a tout plein de tentatives, tout plein de bonnes idées à la portée des enfants.  Ok, des fois, j’en saute quelques unes pour ceux qui ont du mal à écouter une histoire au complet, même s’il y a peu de texte et que ça se raconte très vite.  La fin est très drôle et permet une discussion amusante sur le même modèle après la lecture.

 

Du coup, je veux les autres de l’auteur.  J’ai vu sur Goodreads qu’il y en avait plusieurs!  Lucky me!

Death comes as the end (La mort n’est pas une fin) – Agatha Christie

Death comes as the endC’est le mois anglais.  Du coup, traditionnellement, je lis un Agatha Christie.  Je commence à en avoir, des traditions, hein!  J’ai choisi le suivant dans ma liste de « The unicorn and the wasp » challenge, Death comes as the end.   Pour ceux qui se posent des questions, c’est « celui qui se passe dans l’Egypte antique ». Je m’en souvenais assez bien, parce qu’il est assez différent, mais j’ai encore une fois beaucoup aimé ma lecture, à cause de la plume d’Agatha Christie et également du contexte « semi-historique ».  Ok, vous direz que les personnages sont quand même assez modernes pour l’époque (mais sait-on jamais… je suis loin d’être une full experte sur l’Egypte antique) mais on s’en fiche un peu hein… on a droit à un récit à la Agatha, en huit-clos, où il y a des meurtres à répétition et où l’on soupçonne tout le monde à tour de rôle.

 

Au début du roman, Renisenb revient dans sa famille suite à la mort de son mari.  Au premier regard, rien n’a changé… jusqu’à ce que son père revienne avec une nouvelle concubine, Nofret.  Elle est belle, manipulatrice, et dès son arrivée, rien ne va plus dans la famille.  Du coup, personne n’est étonné quand elle est retrouvée morte en bas d’une falaise.

 

Entendons-nous, je me souvenais très bien qui avait fait quoi, mais j’avais oublié certains détails. Du coup, j’ai beaucoup aimé voir les indices (qui sont là, bien présents, limite évidents) et observer les rouages de l’intrigue de l’auteur.  J’aime aussi la description du grand prêtre, pas saint du tout, ainsi que les réactions des personnages, avec les croyances de l’époque ainsi que les traditions égyptiennes, revisitées par Agatha Christie.  Dans ma mémoire, Rebisenb était aussi plus active, ce qui m’a un peu étonnée.  Il ne me semblait pas non plus que la fin était si rapide…  bref, semblerait que j’ai une plus petite mémoire que je ne le croyais!

 

Encore une fois, une belle lecture d’un roman d’Agatha Christie.  Je ne m’ennuie jamais et je ne me trompe jamais avec elle.  Tout à fait le genre de roman confortable (malgré le nombre de meurtres) qui me fait passer un excellent moment!

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mois anglais 2015

After #1 – Anna Todd

AfterVous savez, des fois, quand j’écris des billets, je me mets comme bruit de fonds des vidéos Youtube qui parlent de livres.   Et récemment, j’en ai entendu parler partouuuut!  On me disait que c’était addictif, génial… bref, quand on m’a mis le tome 1 dans les mains, je me suis jetée dessus.

Et bon, comment dire… oh boy!

 

On va faire ça simple, je n’ai pas du tout aimé.  Mais alors là, pas du tout.  J’ai failli abandonner au moins 15 fois.  Au moins.  Mais on me disait de continuer, que la deuxième partie était trop hot, trop bien.   Mais bon, non.  J’avais vu venir le truc et c’est répétitif, répétitif!  Un non-stop de « je t’aime, moi non plus »… et sérieux… c’est ÉTERNEL ce truc!  La même histoire, le même malentendu, les mêmes frustrations et manques de communication over and over again… bref, j’aurais BAFFÉ les deux personnages.   Rien de moins.

 

Ok, je raconte.  En gros.  Mais en fait, c’est presque tout le roman hein… parce qu’il ne se passe pas grand chose…

 

C’est donc Tessa qui arrive  à l’Université.  Elle a le petit copain le plus plate de la terre, ils se conservent pour le mariage, sa mère veut contrôler sa vie… et sa coloc a l’air un peu wild.  Ok, beaucoup.  Et elle a des copains, dont Hardin, le beau tatoué over désagréable.  Et bien entendu, c’est avec lui que notre vierge effarouchée (mais pas tant que ça, en fait… comme toutes les héroïnes, elle semble avoir un talent fou pour la pipe… mais bon, c’est devenu la norme) va tomber en amour, hein.  Of course.  Mais il n’est pas gentil avec elle.  Et elle s,insulte.  Et il pète les plombs et fout le camp.  Et elle pleure.  Encore et toujours.  Et il revient… bref, c’est interminable.  Et ennuyant pour moi.  Vraiment.

 

J’ai appris après que c’était une fanfiction.  Ce qui explique probablement les 4 tomes de 600 pages chacun.  Et il paraît aussi que c’est à propos des membres de One Direction.  Que je ne connais pas sauf de nom.  Of course.

 

Une héroïne plate et ennuyante au possible (non mais comment le mec  peut être attiré par elle… elle est… sans intérêt!), des réactions complètement exagérées qui m’ont faut rouler les yeux un nombre incalculable de fois, des personnages secondaires qui sont là pour faire beau parce que le seul truc qui est mis à l’honneur est la relation entre Tessa et Hardin, dont j’avais soupé page 40.  Du coup, Not.  For. Me.

 

Et ok, là, je vais spoiler

La fin.  Je m’étais posé des questions parce que bon, Hardin était PARTOUT.  Il apparaissait toujours out of nowhere.  Tout le temps, tout le temps, tout le temps.  Soit pour la bouder, la fixer… et rappelons-nous que si elle a personnalité, elle la garde bien cachée hein.  Ca m’a énervée, vous ne pouvez pas savoir.

 

Autre truc énervant?  Le côté self righteous de Tessa.  Genre (et ce n’est qu’un exemple), sa mère.  Sa mère est chiante… contrôlante, castrante… bref, elle nous énerve.  Mais sérieux… si j’avais fait ce que Tessa a fait (genre déménager sans lui dire et ensuite lui lancer « c’est maaaaa vie »), je me faisais assassiner!  Ou arracher la tête.  Avec les dents.  C’est bien beau le trip rebelle soudain, mais bon.   Le tout est tellement vite, tellement soudain… elle tombe dans TOUS les pièges…

 

Quant au final, c’est bien trouvé, même si j’avais deviné.  Et ça donnait le goût de savoir ce qui allait arriver.  J’ai donc supplié Jess de me spoiler le tout.  Et j’ai peuuut-être envie de lire le tome 4.  En diagonale.   Peut-être.  Même si elle me l’a raconté, pour voir comment c’est traité.

 

Sauf que bon, sérieux, je ne pourrai JAMAIS me taper 4 autres tomes de ça.  Jamais, jamais, jamais!

 

Ailleurs:  Mylène a aimé mais a quelques réserves, Coralie est mitigée,  Les lectures de Lily, qui a aussi trouvé ça répétitif, Les reines de la nuit en ont fait un coup de coeur, tout comme Le livre ouvert.

 

 

La légende du roi Arthur illustrée – Sarah Courtauld/Natasha Kuricheva

Légende du roi Arthur illustréeComme plusieurs, j’ai du mal à résister à quoi que ce soit qui traite de la légende arthurienne.  Surtout que sincèrement… quelle couverture!  Elle est vraiment magnifique.  Et l’objet livre est aussi vraiment beau, avec les pages lustrées et les illustrations des légendes.   Bref, c’était très difficile de ne pas me laisser tenter.

 

Ce recueil contient 15 légendes, qui se basent sur les versions de Mallory (La Morte d’Arthur.  Que je n’ai pas lu.  Shame on me).   Bon, je dois avouer que je mélange un peu les versions et que je mélange parfois la version de Chrétien de Troyes et la version Disney (ou équivalent).  Bref, passons.  On y raconte beaucoup d’événements importants de la légende arthurienne et on y rencontre beaucoup de personnages : Arthur, Merlin, Morgane, Viviane, Gareth, Lancelot, Gauvain, Galahad, Guenièvre… on a une bonne idée d’ensemble des événements très connus de cette histoire.    J’ai trouvé le choix très pertinent et j’ai retrouvé beaucoup d’histoires que j’aime beaucoup.

 

C’est simplifié, adapté aux jeunes et malgré le nombre de pages (304), il est très très facile de lire une petite histoire à la fois et faire durer la lecture de ce bel album.   Le côté épique, légendaire, magique, est bien reproduit, même si les symboles présents un peu partout dans la légende originale sont quand même moins mis en valeur et qu’il y a quand même des raccourcis.  Par contre, c’est bien adapté au niveau d’âge (à partir de 4-5 ans, ça passe super bien, par petits bouts) et ça donne le goût d’en découvrir davantage.

 

Bref, cette collection a l’air vraiment bien.  Ce n’est pas un album par contre.  Il y a du texte (écrit bien gros) et généralement une image par conte, très bien choisie.    Et vous avez vu?  Il y a un tome sur Dickens pour les enfants. Je. Le. Veux.

 

Merci Usborne!

Anya’s Ghost – Vera Brosgol

Anya'a GhostJ’ai choisi cette BD parce que j’avais vu des super bons avis je ne sais plus où.  Oui, c’est un problème quand vient le temps de faire des liens vers les « je ne sais plus où » en question, n’est-ce pas!  Mais bref, j’en avais entendu parler… et j’étais curieuse.  Pourtant, j’avoue que si j’ai trouvé l’album pas mal… ce n’est pas l’enthousiasme non plus.  Correct sans plus pour moi.  Contrairement à la plupart des lecteurs dont l’avis est sur Goodreads…  je n’aime pas être la vilaine qui dit « bof » quand tout le monde trippe… mais bon, cette fois, voilà.  Here I am.

 

C’est donc l’histoire d’Anya, adolescente mal dans sa peau.  De descendance russe, elle se trouve trop grosse, pas cool, a du mal à s’intégrer, n’apprécie pas du tout ce qu’elle a… et flashe sur un joueur de basket.  Un jour, alors qu’elle skippe les cours, elle tombe dans le trou et se retrouve juste à côté d’un squelette qui y est depuis 90 ans.  Squelette auquel est attaché un fantôme.   C’est bien pratique, une copine fantôme.  Ça copie pendant les examens, ça l’aide à s’habiller, donne des avis sur tout…  Bref, Anya délaisse même sa meilleure pote…

 

Une histoire d’adolescente qui ne va pas bien, quoi.  Anya déteste les jolies filles pour aucune raison, ne s’aime pas, n’a pas vraiment d’opinion sur rien et déteste pas mal tout.   Bref, elle n’a rien d’aimable, est souvent bitchy… et je pense que c’est pour ça que je n’ai pas vraiment accroché.  Ajoutez à ça que je ne suis pas certaine de comprendre le message véhiculé.  Certes, il y en a un super évident… genre « soyez contents de ce que vous avez »… mais j’aurais aimé qu’il y ait quelque chose de plus profond derrière tout ça.  Par contre, j’ai adoooooré le personnage du fantôme.  Je n’en dirai pas trop mais c’est pour moi le personnage qui a le plus de corps.  Sans mauvais jeu de mot.  Ou avec mauvais jeu de mot.  Assumons!

 

Toutefois… quel beau graphisme!  J’ai beaucoup aimé les tons de mauve, les lignes simples et la façon dont les émotions du fantôme passent à travers si peu de traits.  Vraiment, les planches sont vraiment jolies, adaptées et réussies.   Dommage que pour moi, l’histoire ait été bien, mais sans plus.  Pourtant, il y avait de quoi faire hein!  Il y a des péripéties, des retournements de situation, des semi-vérités (voire même carrément des mensonges!  Bref, un album qui avait tout pour me plaire, avec un côté surnaturel intéressant… mais que le personnage principal a un peu aplanie dans mon cas!

Toutes les BDs de la semaine chez Stephie!

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Chercher le garçon – Jeremy Lorca

Chercher le garçonMa copine Angéla Morelli avait ri comme une folle en lisant ce roman, une recherche du grand amour dans le milieu gay parisien.  Du coup, quand miss Solène a pensé à moi et l’a fait s’envoler vers mon lointain pays, je n’ai pas hésité au moment où j’ai eu besoin d’une lecture légère.  Genre, la veille de partir pour la Chine, au lieu de revérifier pour la 29e fois si j’avais bien pris mon passeport (ou mes sandales, ou mes boucles d’oreilles en forme de Tardis.. bref, vous comprenez l’idée générale).

 

Je l’ai donc commencé dans la soirée avant de partir, j’étais plus ou moins convaincue, j’ai carrément oublié le tout… puis je l’ai repris à mon retour (beaucoup plus détendue, le passeport et les BO étant toujours de la partie), et j’ai passé un très chouette après-midi en compagnie du personnage principal, un jeune homme de 25 ans qui se désespère d’être toujours célibataire, malgré un tableau de chasse très bien garni.   Il a des préoccupations fort existentielles (quel livre il faut avoir à la main pour avoir l’air sexy, la marque de vêtements de ses potentielles conquêtes et l’importance de se trouver dans THE place « in » au bon moment), de l’hypocondrie et des goûts très sélectifs en matière de mecs.   Sous ses apparences « un peu » (ok, beaucoup.  Très beaucoup comme diraient mes guides chinois) superficielles, se profile toutefois une certaine recherche de soi.

 

Entendons-nous, c’est surtout très drôle et un peu désespérant à la fois.  Les mésaventures d’Ellias (parce que j’ai oublié de le dire mais le héros s’appelle Ellias) et ses copains sont le plus souvent hilarantes et rappellent ma foi les récits endiablés de mes copines « en pleine recherche » qui voulaient trouver quelqu’un par tous les moyens.   Bien entendu, Ellias, cet artiste adepte de mode qui connaît un certain succès, a certes plus de budget que mes copines, ce qui leur permet des sorties légèrement plus glamour.    Mais j’ai surtout aimé visiter par page interposée, le milieu gay du marais (dont je ne connais que le Tango, que j’ai visité avec la dite Angie et ses copains à elle, et où j’ai dansé des danses en ligne et du cha-cha) et rire du côté drama queen des personnages ainsi que de leurs réactions exagérées.

 

Bref, une recherche du grand amour qui nous apparaît comme universelle, et ce même s’il se déroule dans un milieu résolument gay!  Un bon moment dans le genre comédie romantique.

Plus léger que l’air – Simon Boulerice

plus léger que l'airTout le monde connaît Simon Boulerice.  Genre que tout le monde le reconnaissait au salon du livre.  Mais pas moi.  Je suppose que c’est parce que je n’ai pas la télé (j’ai UNE télé… énorme élément de décoration dans mon salon… mais je n’ai pas LA télé… bref, no comment) mais moi, je le connais parce que j’ai adoré Edgar Paillettes (je ne sais plus où il est d’ailleurs… ) et que j’ai aussi beaucoup aimé M’as-tu vu (série que je devrais d’ailleurs continuer… je pense que j’ai le tome 2 quelque part) .   Toujours est-il que je lui ai parlé sans savoir qui c’était.  Silly me.

 

Mais revenons à celui-ci.   Il faut d’abord préciser que ce n’est pas un album, même s’il contient de jolies illustrations d’Agathe Bray-Bourret.   C’est un roman pour jeunes lecteurs de 6-9 ans, il y a quand même du texte, mais surtout une belle histoire où l’imagination est reine.  C’est d’ailleurs ce que je retiens le plus de tout ça; l’imagination, la façon d’illustrer les rêves et les aspirations pour les jeunes lecteurs… ça m’a énormément plu.

 

C’est donc l’histoire de Junior, qui est rond comme un ballon.  Son père est clown et sa mère astronaute.  Plutôt cool, non?  Mais parce qu’il est grassouillet, il est intimidé à l’école et il a vraiment du mal à cesser de manger.  Il n’a pas de fond. Et un jour, il voit Flavie qui saute haut, haut avec son tutu de ballet.  Et il voudrait tant être léger comme ça, lui!

 

Simon Boulerice touche toujours à des sujets importants, mais sans lourdeur, avec beaucoup de légèreté, beaucoup d’espoir aussi.  C’est un petit roman qui permet de croire que quand on a des rêves, quand on le veut vraiment, on peut évoluer là-dedans.  Ce n’est jamais parfait, jamais gratuit et la magie ne se fait pas toute seule… mais ça passe bien!

 

Bref, j’ai beaucoup aimé!