Ma vie de parisienne… en vacances – 100 – Téléphérique et cabrales

DSC_0730Dernière journée complète en  Espagne.   Tout le week-end sera sur la route.  C’est que c’est pas la porte à côté, la région de la Cantabrie.  Au moins 12 heures de route.   Du coup, on va couper la route en deux et passer par conséquent deux jours sur les beaux (et embouteillés) chemins de France.   Dès le matin, on commence les bagages, les lavages, on récupère nos affaires qui sont disséminées un peu partout dans la maison.   Le temps est maussade, du coup, pas de plage le matin et ils prévoient aller à la crique en après-midi.

 

Après avoir paressé et traînassé un peu sur la galerie (maussade veut dire « pas ensoleillé », pas « pluvieux ») et profité des rayons de soleil qui perçaient de temps en temps, on a décidé d’aller faire le fameux « chemin des contrebandiers », dont tout le monde nous parle depuis le début.  C’est qu’ils ont découvert un escalier un peu caché qui mène à la mer et qu’ils y ont trouvé des poissons.  Du coup, c’est devenu la légende familiale et on se raconte des histoires de pirates et de trafic de bijoux (ou de drogues) à n’en plus finir.

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Of course, Fabienne et moi on s’est un peu perdues et trompées de chemin (c’est devenu un véritable running gag… JAMAIS on ne va marcher sans se perdre) après avoir visité un champ joyeusement (et récemment) recouvert de bouse de vache, on a bien réalisé que ça n’allait pas le faire et qu’on allait devoir retourner (et retraverser le champ).  Une chance, la vue est magnifique.

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On trouve finalement le fameux escalier, qui semble totalement dangereux et qui mène à une crique seulement accessible à marée basse.  Bon, selon le cafetier (qui a une tête de personnage de roman), c’est plutôt un endroit pour aller récolter des algues super précises qui sèchent ensuite pour aller dans les cosmétiques.   Beaucoup moins romantique que les contrebandiers, j’avoue!  Mais bon, on voit les séchoirs et c’est un endroit génial pour baser une histoire du genre à la Daphné du Maurier!

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Et au retour, la vue du village est magnifique!

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Après le traditionnel repas du midi en gang, je profite du fait que la voiture n’est pas nécessaire pour aller à la crique et hop!  Kidnapping de voiture.  Je ne sais pas trop où je m’en vais et j’hésite entre Oviedo et prendre la route des montagnes et voir.  Finalement, l’idée de devoir me stationner en ville me hérisse et je choisis la route des pics d’Europe, mais pas du même côté, en me disant que peu importe, ce sera joli.

 

Et j’ai de la chance.

Je prends la route qui part de Panes vers Potes, le défilé de la Hermida qui fait un peu plus de 20 km.  Il longe la Deva, qui a creusé un peu partout dans la roche et qui donne un paysage un peu déchiré qui serpente entre les deux montagnes.  Au milieu se trouve le petit village de la Hermida, un peu au milieu de nulle part.  D’ailleurs, sur le chemin, les villages n’ont parfois que 2 maisons entre les deux pancartes du début et de la fin.  Je riais toute seule.

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J’adore ce genre de route, avec ces paysages qui nous font sentir minuscules.  Après mon entrée dans le défilé, miracle, le beau ciel bleu et le soleil.   On voit les cimes des montagnes et il y a juste une toute petite mini brume.  Merveilleux!

 

Je vois donc une pancarte avec une vieille église.  Pourquoi pas!  Bon, elle n’est accessible que par visite guidée… en espagnol.  Et on ne peut pas prendre de photos à l’intérieur.  Tant pis.   On y va quand même.  Elle est trop mignonne, nichée entre les montagnes, dans la verdure.  La dame qui fait la visite a pitié de moi et me donne des dépliants en anglais!

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L’église Santa Maria de Lebana est une petite église mozarabe du Xe siècle.  La tour et le portique sont plus récents.  On attribue sa fondation au comte de Lebana, don Alfonso.   C’est un plan avec des rectangles, un grand et neuf plus petits.   Elle est composée de trois nefs dont centrale un peu plus grande.  Le retable central est très doré et très espagnol, avec une copie d’une célèbre statue d’une vierge qui allaite (virgen de la buena leche) du 18e.  D’autres retables du 16e sont encore visibles à l’arrière et sur les côtés.  On trouve aussi plusieurs colonnes avec des chapiteaux aux motifs végétaux.  On voit émerger l’art roman.

 

L’autel est particulier, une grande pierre posée à la verticale gravée de motifs surtout circulaires.  C’est sa forme qui m’a davantage marquée, en fait.    Mais bon, pas de photos!

 

Ceci dit, j’ai compris au maximum 30% du truc, surtout les détails architecturaux.  Mettons que c’est pas gagné, cet apprentissage!

 

Je reprends la route vers Potes, une très jolie petite ville de montagne à la rencontre de 4 vallées assez touristique, mais avec une fort jolie vue.  Un stop pour prendre un verre (de coca… je conduis, voyons!).  Il paraît qu’il y a un monastère tout près aussi mais je préfère poursuivre vers le téléphérique et profiter du beau temps.  C’est un dédale d’escaliers et de ruelles, qui a des origines à la préhistoire mais que l’on retrouve surtout dans les textes à partir du 9e.

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C’est donc parti pour le téléphérique.  À la montée, je suis seule dans la cabine et pas grosse pantoute dans mes culottes, disons!  On monte de 800m en 3 minutes pour arriver au balcon, à 1800 quelques mètres d’altitude.  On y trouve des chèvres à travers les gens et surtout un joli sentier qui mène au refuge d’Aliva, vers la base du glacier.  Au loin, on voit les montagnes se découper, il fait 30 degrés et c’est magnifique.  Un petit moment d’éternité.  Si je n’avais pas d’heure de retour, j’aurais tout descendu à pieds, je pense.  Là, j’ai dû me limiter un peu.  Ceci dit, deux espagnols tenaient absolument à faire la route avec moi pour être certains que je ne perde pas, jeune fille esseulée en jupette et en camisole, qui semblait totalement pas arrangée pour aller randonner!  Ceci dit, je montais pas mal plus vite qu’eux (et ça ne montait presque pas)!  Je dois être pas si pire, vu que Charles m’a demandé, il y a quelques jours, si mon métier était de randonner!

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Ceci dit, c’est une vraie montagne.   Le paysage est grandiose et le fait de me promener toute seule me fait me sentir toute minuscule et totalement présente, là, à ce moment.  C’est probablement pour ça j’aime me balader seule de temps en temps.

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Au retour, je décide de prendre une route différente pour voir un point de vue « classé 3 étoiles » sur les guides.    Je suis « presque » à l’heure pour manger et techniquement, en m’arrêtant, je devrais n’avoir que 10 minutes de retard sur l’heure demandée par Mme V.   Sauf que bon.  Le destin en a décidé autrement.

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En effet, je roule 45 minutes et je vois des voitures arrêtées.  Beaucoup de voitures arrêtées.  Dans un tout petit chemin de montagnes large comme une voiture et quart.  J’attends un peu, sors de la voiture en me disant qu’il y a peut-être un accident et que mon passé de secouriste va peut-être servir.  C’est donc en mode full adrénaline que j’avance un peu pour voir…

 

Des chèvres.  Mais genre un PAQUET de chèvres.

 

Comment dire…  il y a un fuckignos troupos de cabrales qui bloque la route.

 

Tout le monde klaxonne et tente comme il peut de leur faire débarrasser le plancher (ou plutôt le bitume) et je suis à même de constater que « shhhhh » est international.  Et visiblement inefficace.

 

On ne devrait pas dire têtu comme une mule mais têtu comme une chèvre.  Ou plutôt comme un troupeau de chèvres qui se montent entre elles.  D’un autre côté, étant donné la largeur de la route et le fait qu’il y ait un mur d’un côté comme de l’autre, je vois assez mal où elles pourraient aller !  Même si les gens s’obstinent à leur gueuler dessus pour les faire partir (ou s’envoler, ou s’évaporer… j’ai pas bien compris)

 

Après plusieurs minutes d’attente, je décide de rebrousser chemin.  Ok, le fait que deux chèvres se soient visiblement donné le mot pour charger sur la première voiture de la file  (avec un superbe échantillon d’insultes en espagnol en réaction… profitez de toutes les occasions pour enrichir votre vocabulaire) a probablement influencé ma décision.   Et là, peu importe le calcul, je vais être en retard pour manger.  Heureusement, sur les routes de montagne, aller et retour sont forcément très différents quand on conduit.  En fait, j’imagine parce que je n’ai pas vraiment testé le contraire hein.   N’empêche que j’ai eu un moment de panique.  Ils vont m’attendre.  Et m’en vouloir.  J’envoie des textos désespérés à Fabienne et Claire (au cas où un téléphone serait mort entre temps), qui ont bien fait rire tout le monde.   Le tout le monde en question s’est bien foutu de ma gueule à mon retour.

 

Demain, on retourne en France, avec un petit stop par le pays basque.  Comme Charles veut manger du jambon de Bayonne…

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Ce soir, ce sont les dernières fois.  Dernier repas tous ensemble, dernières blagues pourries, derniers pokémons attrapés et surtout, surtout, dernière cagna con limon.  Et ça c’est triste !

On profite donc des derniers moments avec la superbe vue sur la mer.  C’est qu’elle était bien, cette terrasse !

 

À bientôt !

Ma vie de parisienne… en vacances – 99 – Châteaux de sable et Wi-Fi

DSC_0640Bon ben, faut s’y faire, l’Espagne, ça achève!  Plus qu’une journée complète et après, c’est fini et c’est le retour à Paris pour quelques jours.  Il y a tant de choses que je n’ai pas vues… le pics des Tres Mares, le funiculaires à Dé Fuenté, Oviedo, Bilbao… bref, il va falloir revenir dans le coin un jour!  C’est une magnifique région, en plus.   Je ne me lasse pas de ces montagnes verdoyantes et de cette mer à la fois belle et sauvage.  Je ne regrette pas ce périple dans une région où je ne serais jamais allée autrement!  Anyway, pas le choix.  Je parle encore espagnol comme un berger allemand!

 

Aujourd’hui, nous sommes partis en matinée nous balader à San Vicente pour faire quelques achats.  J’avais brisé mes tongs, ô malheur!  Et j’aime toujours autant faire la visite touristique des supermarchés étrangers.  Ici, 25 sortes de chorizo et de jambons, dont certains de couleur douteuse et d’une forme géométrique encore plus douteuse.  Je ne crois pas qu’il y ait de cochon hexagonal quelque part en ce monde!  Ni d’un carré parfait d’ailleurs.   Fab a dévalisé le rayon safran (et moi le rayon coca), on a pris un verre dans un café, au soleil (et avec Wi-Fi), on a longé le port et on est rentrés pour manger et retourner à la plage.

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C’était encore une journée très chaude, mais avec du vent.  Du coup, c’était parfait pour la plage et la baignade.  Heureusement je semble avoir arrêté de bronzer, ce qui n’est pas une mauvaise affaire, en fait!

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(Vous ne le voyez pas.. mais ya des gens qui pique-niquent entre les voitures… scrary!)DSC_0642 DSC_0644

Aucun incident drôle ou hilarant, je suis restée sur mes deux pieds, je n’ai insulté personne avec mon espagnol ma foi fort approximatif… on va s’en sortir!

 

À bientôt!

Ma vie de parisienne… en vacances – 98 – Village médiéval et tapas

DSC_0565Savez-vous quoi?  Aujourd’hui, j’ai mangé la meilleure paella du monde.  Rien de moins.  Le problème, quand on a une top cuisinière à la maison, c’est qu’après, la bouffe de resto, ça ne le fait pas vraiment.   Sérieux, c’était un DÉLICE.  Je vais en rêver!  Quand madame V. va sortir son livre de recettes (on travaille à la décider), je vais faire une super pub!

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Il fait un peu frais ce matin.  Ce qui veut dire que se promener à la plage dès le matin, ça va être difficile.  Du coup, on traînasse un peu avant de manger, je lis et on placote.  Je pense que j’épuise Fabienne en fait.  Elle ne voudra plus jamais partir en voyage avec moi!  J’avoue que ma bougeotte peut être bien gossante parfois!  Il me faudrait du Ritalin!

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Après manger, pendant qu’ils vont nager à la crique, je pars plutôt avec la voiture dans la Cantabrie intérieure pour aller visiter le village de Barcena Mayor, petit village montagnard très bien conservé depuis le moyen âge.  Ceci dit, il y a beaucoup de bâtiments du 17e et du 18e aussi… On y trouve plusieurs maisons à balustrade de diverses époques, une école ainsi qu’une jolie rivière avec un sentier de rando qui part de cet endroit.    Typiquement, les maisons avaient deux étages et le rez de chaussée était consacré aux bêtes et aux outils.  Bon, maintenant, ça sert surtout de parking, avouons-le!  C’est super joli et tout petit.  Après la balade en ville, je fais quelques kilomètres sur le sentier de rando au bord de la rivière.  Bizarrement, je ne me suis pas perdue cette fois.  Wow, on va brûler un cierge!

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Ce qui est bien en Espagne, c’est que quand on prend un coca en terrasse, on nous apporte un TAS de tapas.  J’ai donc pu goûter à à peu près tout ce qui se vendait dans la boutique de produits « typicos » d’en face, qui sont apparus devant moi comme par magie.  J’adore cette coutume moi, qui fait que chorizos, fromages, coquillages et craquelins arrivent de nulle part.   Ceci dit, je n’avais pas très faim à mon retour.

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Au retour, je me dis que ce ne serait pas mal de changer de route pour voir autre chose.  Comme je n’ai plus de réseau, je regarde un peu à peu près sur la carte, repère un chemin qui semble aller dans la bonne direction, je me dis que bon, ça devrait le faire et hop, go!!

 

Ce que je n’avais pas réalisé, c’est que c’était une route de montagne.  Le genre qui tourne, tourne, tourne!  Les points de vue étaient magnifiques sur les petits villages au milieu de nulle part.  Bon, je n’ai pas pu prendre de photos parce que je conduisais mais il faut imaginer de la pierre, des galeries plus neuves et des toits rouges, mais récents.  Et tout plein de fleurs!

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Au loin, on voit les pics d’Europe visités hier.  Ces montagnes sont juste magnifiques.  On se sent minuscules et éphémères en se disant que ces montagnes étaient là bien avant nous et seront là bien après…  curieuse sensation!

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Retour à la maison en soirée, où se déroule au terrain de bola en face le tournoi régional.  Il y a un monde fou dans le village, tout le monde est autour pour encourager leur équipe, la bière coule à flots et on entend les applaudissements et les « benga benga » à répétition.  En fait, par ici, ils disent ça tout le temps.  Et on ne parvient pas à savoir que ça veut vraiment dire.    Peut-être que ça remplace le « vale » qu’on entend partout ailleurs.  Mais bon, là, c’était un concert de « benga benga »!  Il y avait même un photographe officiel (le boucher chez Lupa) et des poignées de mains secrètes de la mort qui tue.

 

C’est une véritable religion, les boules!

 

À bientôt!

Ma vie de parisienne… en vacances – 97 – Pics d’Europe et sentiers fantômes

DSC_0405Journée rando  dans les Pics d’Europe aujourd’hui.  Je suis ravie, mais claquée, comme un peu tout le monde, je pense!  Ceci dit, Charles veut jouer à des jeux de société, Fabienne est dopée aux endorphines et Constance jase dans sa chambre.  Ya que moi qui suis un peu knock out.  Les trois cervesas ont peut-être un peu aidé, j’avoue.

 

Ceci dit, c’était une magnifique journée, les enfants ont adoré et la vue était splendide.   Nous avons quitté le matin en direction de Las Arenas de la Cabrales, où nous avions entendu parler de sentiers de randonnée faciles.   Le village est très équipé pour recevoir des randonneurs, il est tout plein de queserias (où l’on fait le fameux fromage bleu local, le cabrales) et de maisons colorées.   Un petit tour à l’office du tourisme et on décide de manger un peu avant d’aller marcher.  On cherche donc un endroit cute et trippant mais, à notre grande surprise, ce qui fait le kif de Charles et Constance, c’est de manger… assis dans le coffre de la voiture!   C’était d’un chic!  Ceci dit, on a pu découvrir que le coca light en bouteille est carrément inexistant dans cette région.  Impossible d’en trouver!

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On part donc sur le sentier « facile », un aller-retour de 1h30 selon la brochure.  C’est un sentier qui longe la rivière, avec des constructions au bord de la route et les montagnes tout autour.  Ceci nous mène de las Arenas à Poo de la Cabrales.  Oui, je sais.  Poo.  Ya mieux comme nom!

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Après 25 minutes, l’aller est terminé, on est tout sauf fatigués et on en est à se balader dans le village de Poo, en pleine forme.  Le village est montagnard, avec des gens sur les balcons et sur les bancs publics, qui semblent ne rien faire du tout sauf regarder les gens (et les poules) passer!   Selon Fabienne, c’est très espagnol. Il fait chaud, donc les gens vivent dehors

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Après avoir vu un super bel (et énorme) insecte bleu et violet sur le muret (un coléoptère, selon Charles, car ses écailles recouvrent ses ailes), on décide de faire une autre boucle, difficulté moyenne, cette fois, pour revenir au village.  Disons-le tout de suite, les indications sont so-so mais par un pur miracle (que nous avons découvert après, car nous n’avons vu le balisage qu’au retour) on a pris le bon sentier, celui qui monte dans l’une des montagnes.

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Et il monte.

Et il monte encore.

Fab rassure Charles et lui dit qu’elle va aller à son rythme à lui (alors qu’elle a du mal à le suivre, dixit elle-même) et Constance et moi commençons la montée en mode « On chante du Mika en faisant une chorégraphie » pendant la grimpette.   C’est que ça énergise en pas pour rire!  On voit d’ailleurs un bizarre de cimetière, en hauteur, au milieu de nulle part et, un peu plus haut, une étrange porte barricadée qui mène vers l’intérieur de la montagne.

 

Repère de contrebandiers, on dit.  Non mais, on ne nous la fait pas, à nous!

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On poursuit donc, avec la magnifique vue sur les Pics d’Europe et les villages en contre-bas.  Les champs forment une véritable courtepointe et au loin, les montagnes et les nuages procurent un sentiment d’irréalité.   C’est superbe.  On a même vu une licorne, oui oui!

 

On continue donc dans le sentier qui ressemble le plus à la direction de la carte.  Au départ, un peu d’herbe.  Puis, beaucoup.  Puis, des ronces.  Puis un sous-bois.  Puis, un énorme champ de fougères.  Beaucoup de fougères.

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Genre qu’on voyait le village, qu’on était exactement là où on aurait dû se trouver mais le chemin?  Disparu.  Limite que c’était Poudlard et que nous, on était des moldus qui ne pouvaient pas le voir, ce qui est ma foi limite assez insultant!

 

Je ne crois pas que j’aie randonné sans me perdre depuis le début de ce voyage.  Les sentiers français ne me font pas!

 

C’est en redescendant qu’on réalise que ça montait, en fait.

  • Charles, fais attention, tu vas glisser, entend-on derrière nous.

Cette petite phrase prononcée d’un ton impératif suivi d’un scrhhhhhhtch boum et d’un « oh putain » bien sonores.  Je me retourne donc… et je vois Fabienne sur le derrière, écrasée de rire et Charles qui la regarde d’un air interloqué.

Faites ce que je dis mais pas ce que je fais, quoi!

Comme elle riait trop, elle était incapable de se relever, ce qui a donné lieu à une scène de comédie romantique impliquant une position à quatre pattes et un look plein de branches over glamour.   Comment pourrait-il en être autrement!

 

Ceci dit, nous n’avons jamais compris où nous avons bien pu nous tromper dans ce c… de chemin qui nous a niaisés d’aplomb!  Il n’y avait PAS d’embranchement.  Et nous étions au bon endroit.  Moi, je dis que c’est un coup du docteur.

 

Mais je vous jure que le coca FRIA était bon de retour au village.   Je n’ai jamais autant apprécié un coca, je pense!

 

Après avoir acheté un bâton de marche à Charles (avec bout pointu… limite qu’il va falloir faire attention et expliquer à la frontière), on reprend la route vers Poncebos, où il y a un funiculaire qui mène vers Bulnes.    On voit bien le panneau (hourra) et on suit la route comme de bonnes filles obéissantes.  Et on suit encore.  Et encore.  On passe à travers trois tunnels d’affilée creusés dans le roc.  On voit des rivières et des défilés plus grands que nature.

 

Mais pas de funiculaire.

 

On aboutit dans un petit village au-bout-de-l’univers appelé Sielve.    Quelques maisons, un hôtel… et des rues à peine plus larges que la voiture.  Ok.  C’est pas gagné!  Demi tour, toutes… et on réalise qu’en fait, ce n’était pas le panneau de direction pour la route… mais le panneau qui indiquait le téléphérique en question.   Ceci dit, ça nous a évité d’attendre car on a embarqué illico pour une grimpette de plus de 400m, à l’intérieur de la montagne.   Je vous jure que quand on voit arriver le train qui descend de l’autre côté, on ne se sent pas gros dans nos culottes!!

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À l’arrivée, étonnamment,  pas de point de vue de fou sur le bas de la vallée mais plutôt un spot idéal pour regarder le pic Uriellu (ou Naranjo de Bulnes) tout près.   C’est une montagne en forme de croc qui culmine à 2519 mètres.  C’est nuageux, certes, mais on voit quand même pas mal et ça donne un côté assez fantomatique au truc.  C’est impressionnant d’arriver face à ces pics qui se perdent dans les nuages et dont on devine à peine les sommets (mais sur les photos, j’avoue, on ne voit rien du tout… c’était plus beau en vrai!)

 

On suit donc la route pour arriver à un petit village qui doit être approvisionné par corbeaux ou par dragons vu qu’il n’y a pas de route visible autre que la marche et le téléphérique.  Là-bas, une chapelle, une rivière, quelques restaurants, mais surtout un panorama superbe qui nous fait nous sentir petits petits petits.    Jusqu’en 2001, année de la construction du téléphérique, aucune route de ne reliait l’endroit (et ses 34 habitants) au monde.  Traditionnellement, il vivait de la fabrication du fromage mais maintenant, le tourisme a pris la première place.

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On déconne avec les photos (as usual)… avant de réaliser qu’on a passé devant les gens et qu’en fait, d’autres touristes attendaient pour se photographier sur le petit pont de bois branlant.  ON avait envie de sauter dans l’eau.

 

C’est un village de carte postale et on aperçoit un autre chemin… qui monte!

Fab abandonne et les enfants et moi continuons jusqu’en haut, sans trop savoir ce qui nous y attendait.  En fait, c’était la partie haute du village, encore moins peuplée mais encore habitée.  Du moins, c’est ce que le fait que deux dames étendaient leurs vêtements et leurs culottes… sur le mur de l’église a pu nous laisser croire!   Des hommes qui discutaient, des édifices super bien entretenus et d’autres complètement abandonnés, c’est très particulier et nous réalisons, en voyant l’arrivée du téléphérique, que nous avions bien monté, encore.

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Selon l’appli de Fabienne, nous avons monté plus de 50 étages.  Ce que je crois être très très sous-estimé.  Parce que bon, sérieux, c’était toute une trotte!  Tout le monde était suuuuuper jaloux quand on leur a dit ça (en fait, ils remerciaient le ciel de ne pas s’être laissés entraîner dans l’aventure), vous pouvez vous imaginer.

 

On pourrait passer 3 jours juste dans ces pics.  Nous n’en avons vu qu’une toute petite partie, en fait.  Il va falloir revenir en Cantabrie et dans les Asturies!

 

Au retour, bière au citron et thon au BBQ nous attendaient.

Je vous jure, ya pire, comme vie!

 

Vraiment!

 

À bientôt!

Ma vie de parisienne… en vacances – 96 – Dorures et blagues pas drôles

DSC_0269Hé, je me suis levée avant midi!  Le doigt toujours endolori (j’ai l’air de faire tout le temps le doigt d’honneur, c’est chicos) et un peu enrhumée mais ça n’a pas – encore – dégénéré.  J’ai fait le tour des guides et je me suis trouvé des activités à faire en journée, quand je file spring.  Du coup, j’ai des plans de rechange.

 

Ce matin, le but était d’aller à la crique en matinée et à la plage avec des vagues en fin de pm.  Du coup, à 10h, on était presque en route, à pieds pour nous et en voiture pour les petits, pour arriver à la crique avant le gros des gens.

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C’est vraiment paradisiaque comme endroit avec les rochers tout autour, aux étranges formes, sculptés par la mer.  On est arrivés à marée haute et on a nagé vers des plages secrètes, où nous n’avons accès que par la mer.  Toutefois, quand l’eau descend, même plus besoin de nager et le paysage change totalement.  C’est magnifique, avec les passages secrets et les petites criques qui apparaissent tout à coup.  L’eau est super claire et de toutes les couleurs au loin.

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On s’est baignés et on a fait des photos dans l’eau, les enfants ont fait des concours de châteaux de sable, on a lu et paressé au soleil.  L’endroit a vraiment quelque chose de spécial, une vision de bout du monde.

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On mange un délicieux roti de porc et le temps que la température baisse, on se fait des manucures et des pédicures.  Les petites adoooorent les petits points et les petites fleurs.    Repartir a été quand même difficile, quand même.  Fabienne a presque dû me tirer de mon lit parce que je serais restée là!

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Finalement, pas de plage avec des vagues ce soir, le soleil est un peu voilé et avec le vent, ça risque d’être un peu frisquet dans l’eau.  Changement de plan, on va visiter le castillano del Rey ainsi que l’église Santa Maris de Los Angeles.

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DSC_0239 Le château est assez petit mais la vue est magnifique, même avec un ciel un peu grisounet.   Sa construction date du 13e siècle et il servait à défendre le port de la ville.  À l’heure actuelle il y a un expo sur l’histoire de la région, ainsi que des maquettes (dont une de la ville au 16e)  et des gros calibres qui nous ont fait rire.  Oui, je sais, on a 12 ans dans notre tête!  Même que Charles et moi on fait semblant de grimper partout pour énerver Fabienne qui a le vertige.  Et savez-vous quoi?  Ça fonctionne! Elle a hurlé et nous, nous trouvions ça over drôle.  Ok, je retire ce que j’ai dit.  Pas 12 ans.  Onze.

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Tel est pris qui croyait prendre!DSC_0278 DSC_0285 DSC_0286 DSC_0289

La partie de la ville où nous nous trouvons, en hauteur, est la plus ancienne, avec ses rues pavées qui donnent sur la ville basse et sur le port.  Nous pouvons y voir un ancien hôpital en ruines (et plein de moutons), la mairie, des escaliers qui descendent ainsi que, tout au bout, l’église Santa Maria de Los Angeles.

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La construction de l’église aurait été ordonnée par  Alfonso Vill de Castille en 1210.  C’est une église qui n’a l’air de rien de l’extérieur mais qui surprend à l’intérieur.  En effet, les portes semblent romanes, mais il y a à l’extérieur des arcs boutants et à l’intérieur, trois nefs d’égale hauteur.

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Et là, il y a trois ÉNORMES (et surtout très DORÉS) retables (très) baroques  Je vous jure, tant de dorure et de kitsch, ça force le respect.   Celui du centre date du 17e et on y a conservé l’image de la patronne de l’école burgalese qui date du 15e.  Je pense que c’est celle qui allaite, mais malgré les gentilles explications (en espagnol) de la dame, je ne suis pas ceeeertaine d’avoir bien compris.    Mais tant de dorures… sérieux, c’est a bit scary!  En plus, comme les planchers sont en bois, ça a une étrange odeur là-dedans…

 

En faisant le tour, on arrive vers la chapelle de Corro, pour l’une des plus importantes familles de la ville.  Dedans les gisants des parents, ainsi que la sépulture de l’inquisiteur de Séville (juste ce mot me fait froid dans le dos), mort en 1564, personnifié en marbre, en train de lire.

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Derrière, les anciennes murailles de la ville et encore une fois, une vue superbe.

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Après un peu de magasinage en ville, nous allons rejoindre le reste de la famille pour manger au centre-ville mais je dois avouer que la mère de Fabienne cuisine 20 fois mieux que les restos alors ça enlève un peu de piment au truc.  Les rationes et les menus étaient un peu fades, un peu gras…  bref, on va profiter de la super cuisinière pendant le reste du séjour.   C’est loin de valoir le coup d’aller au resto!

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Ceci dit, on est revenus après 22h, on a jasé un peu et hop, au dodo!  C’est que demain, on a prévu d’aller randonner et pour ça… faut se lever!

 

À bientôt!

Ma vie de parisienne… en vacances – 95 – Plage et bolas

DSC_0152Savez-vous quoi?  Un ou deux bouillons à l’eau de mer, ça fait quand même une bonne job pour vider les sinus quand on a le rhume.  Ca va beaucoup mieux côté nez ce soir!  Bon, j’ai encore mal à la gorge, je suis un peu moche mais au moins… je RESPIRE!

 

Le mot d’ordre de la journée pour moi, ça a été impatience.  Pas ma meilleure quoi.   J’étais malade, fatiguée, j’avais envie de trépigner, limite.  En fait, je voulais faire quelque chose.  N’importe quoi mais quelque chose.  Vous savez, le genre de mood où je m’énerve moi-même et où j’énerve tout le monde par la même occasion?  Entendons-nous, je n’étais levée à midi au son de « venez, on part à la plage », et on est pas partis avant 16h15.   Ceci dit, j’ai presque terminé le tome 4 des rois maudits au soleil sur la terrasse, avec la mer en arrière plan (je sais, ya pire) mais j’avais une impatience digne de maman!  Et elle, de l’autre côté de l’océan, qui me demande pourquoi je ne suis pas plus active… bref, c’était une journée comme ça!  Mais là, c’est passé!  C’est bien de ne rien faire, parfois!

 

Devant notre maison, il y a un jeu de bolas, un genre de jeu de quilles typique de la région.  Les gens prennent ça hyyyyper au sérieux et aujourd’hui, c’était tournoi.  Ils répètent des « benga » à tout bout de champ, et on a pas encore réussi à comprendre ce que ça voulait dire… un équivalent de « vale » peut-être… bref, c’est bien mystérieux, ce truc!!  Entre chaque partie, ils arrangent le terrain, ils le couvrent s’il y a apparence de pluie… du sérieux, je vous dis.  Et bon, je pense que le père de Fab a compris comment ça marche.  Nous, par contre, c’est pas encore gagné!

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Toujours est-il que nous avons mangé comme des rois (as usual…  la cuisine est un sport national chez les V.) et que vers 16h15 (nous nous sommes mis à l’heure espagnole), nous nous sommes mis en route vers la plage, à San Vicente.  J’adore vraiment cette ville, dominée par le château, surtout à marée haute.  Ça donne un cachet tout particulier.

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Les vagues, j’adore.  Et jouer avec des enfants dans les vagues, c’est super.  Bon, je me suis foulé un doigt en tentant de lancer Charles dans la mer, ceci dit.  Of course, je ne l’ai vraiment réalisé que plus tard, ce qui m’a fait sur le coup penser à de l’arthrite galopante.  Hypocondriaque un jour…

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Ceci dit, il n’y a rien qu’une bonne cerveza con limon ne guérit pas.  Je suis capable de les commander toute seule maintenant!

 

En soirée, ce fut manger, lecture et dodo vers minuit pour tout le monde.   Les quelques heures à la plage dans les grosses vagues avaient crevé tout le monde, on dirait!  Même pas de traditionnel Rami!  Faut que les V. soient fatigués, pour ça!

 

Ah oui!  En faisant le lavage, on a réalisé que Fab avait piqué une serviette à je ne sais qui.  Bon, au cas où ça vous intéresse… elle est rouge!

 

À bientôt!

Ma vie de parisienne… en vacances – 94 -Gaudi et tournesols

DSC_0074Oh que je suis moche-moche, aujourd’hui!  Le rhume est en train de m’avoir!  J’ai dormi comme une buche (malgré un étrange incident araignéesque chez Constance à 3h du matin) et je me suis levée par super top 12h plus tard.   Et ça a dû prendre au moins 2h pour que j’émerge vraiment.  En fait, le temps que les Advil fassent effet.   Je me suis installée au soleil, devant la mer, avec espoir de lire un peu, mais je n’ai finalement que regardé ma liseuse en discutant avec Fab.  Ah oui, j’ai aussi discuté avec l’application d’espagnol que j’ai finalement réussi à télécharger après 3 jours d’essais infructueux.  Un jour, je vaincrai cette langue!  Je comprends de mieux en mieux, je peux lire des pages wikipedia et comprendre 75%… mais c’est pas gagné.

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(Ça c’est Charles.  Le blanc, c’est le matelas de Charles.  Le vert, c’est mon lit.  J’ai donc ça qui causait un mini-tremblement de terre, ce matin!)

 

Comme les horaires sont étranges par ici, nous attendons « l’après-midi » espagnol pour partir à Comillas, où il y a une maison construite par Gaudi.  Juste pour ça, ça vaut le déplacement.  Ceci dit,  après avoir mangé du lapin et des pâtes aux champignons, on avait besoin de temps pour digérer un peu.  J’ai rarement vu autant de bouffe!

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(C’est plus fort que moi chaque fois que je passe à San Vicente… il FAUT que je prenne cette vue en photo!!)

Comillas est un petit village côtier près de San Vicente, où Alphonse XII avait coutume de séjourner.   Au 19e siècle les marquis de Comillas ont fait fortune à Cuba et sont revenus pour faire construire un palais au beau milieu d’un parc énorme, le palais de Sobrellano, que je retournerai visiter un autre jour parce que bon, une visite par jour de truc culturels, ça suffit largement pour Constance et Charles qui en avaient un peu marre de ma visite de fond en comble de la maison de Gaudi.

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Cette maison a d’ailleurs été commandée par le marquis de Comillas vers la fin du 19e.  Gaudi tenait toujours compte des goûts et du style de vie des gens qui allaient habiter les maisons qu’il construisait et du coup, l’amour de la musique, des plantes exotique et la vie de célibataire du marquis a été prise en ligne de compte.   Il s’agit d’un pavillon assez conservateur (pour Gaudi), construit avant le parc Guell.  En fait, les murs sont presque droits.  Presque.  L’extérieur se caractérise par des matériaux très variés mais surtout un côté un peu musulman et une haute tour qui a l’air d’une certaine partie de l’anatomie masculine.  Il y a des tournesols partout ainsi que des balcons en fer forgé extérieurs, qui donnent l’impression de s’asseoir dans le vide.

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À l’intérieur, beaucoup d’attention aux détails.  Les plafonds sont tous différents, les cheminées en céramique font partie du décor, la salle de douche est grande et magnifique et j’ai eu un coup de cœur pour les fenêtres à contrepoids qui font de la musique.   C’est assez extraordinaire.

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L’extérieur est aussi particulier avec le portail à colonnes, la grotte artificielle où Charles jouait à la cachette et le jardin avec des bancs.  Il paraît que Gaudi aimait tellement son œuvre qu’une statue de lui la regardant est installée sur le banc.

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On part ensuite se balader dans la ville pour tenter de trouver des boutiques pour Constance (raté, au cas où ça vous intéresse) et on se balade dans les rues bordées de jolies maisons à plusieurs étages, souvent bien fleuries.  Sur la place de la Constitution, on voit l’église San Cristobal, patron des pêcheurs, commencée au 17e et bâtie pendant 100 par les habitants du village, qui ne voulaient plus de l’ancienne église.  Pendant que les autres se baladent dans les boutiques, je décide de la visiter et là, j’avoue que je suis foutument contente de ne pas avoir eu de public.

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Parce que bon, je voulais prendre des photos, et je n’ai pas remarqué qu’il y avait, entre les bancs, des machins pour s’agenouiller.  Je me suis donc ÉTALÉE mais ÉTALÉE!  Ma jupe a trouvé le moyen de se prendre dans un banc et je me suis ramassée aplatie sur le ventre avec la jupe remontée jusqu’en dessous des bras.  La classe, je vous dis.

 

La réaction de Fab quand je le lui ai annoncé?  « Il y avait un prêtre pour te voir, au moins?? »

On ne la changera pas hein!

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On continue la balade jusqu’au bord de mer, où il y a une très très belle plage, mais aussi pas très grande.  Au loin, on voit le port et tout autour, de très beaux pavillons avec des piscines et des gens qui se font bronzer.   Très bel endroit.  On revient par le cimetière, bâti sur une ancienne église, dominé par l’ange exterminateur de Llimona Bruguera.  Le fronton est aussi très particulier.

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On voit aussi le monument au marquis de Comillas et le parc qui l’entoure, où se trouve une étrange maison en plein milieu de nulle part.  J’avoue avoir un peu la flemme de fouiner pour savoir ce que c’est!  L’université a aussi un pavillon assez impressionnant qu’on voyait au loin.

DSC_0121DSC_0116Le cimetière est quant à lui en hauteur et dominé par un ange victorieux, d’un sculpteur célèbre dans le coin.  J’aurais bien aimé le visiter un peu plus!

Bref, une bien jolie petite ville!

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On revient pour les ribs du souper, où je peux assister à une conversation hilarante autour d’une bouteille de vin que Claire et Lucie avaient de la difficulté à ouvrir (« Des fois, ça rentre bien mais ça reste pris » « C’est le sortir qui est plus compliqué » « C’est bien quand c’est bien appuyé sur le bord » « Vas-y par petits coups, c’est mieux ».   Le tout devant leur mère et moi qui n’osait pas rire because leur mère, justement!

 

La partie de Rami habituelle est fort hilarante (et toujours aussi sérieuse), avec un terrible gage : celui qui perd va à la messe!  Claire défie les statistiques et est fort mal partie, ayant posé deux fois en 12 parties.  Nous, si elle va à la messe demain, on va regarder ça, pour la voir débaucher le curé!  Ou trouver l’amour de sa vie chez les catholiques d’Espagne!  En tout cas, à regarder ces parties de Rami, j’accumule du dossier!  J’aurai de quoi faire chanter tout le monde, et longtemps, en plus!

 

Ceci dit, c’est l’heure d’aller me coucher.

Si je veux survivre à the rhume de la mort qui tue et au moins lire un peu demain.

Ce qui n’est pas gagné!

 

À bientôt!

Ma vie de parisienne… en vacances – 93 – Santander et sonnettes d’église

DSC_0466Oh boy, je suis ÉPUISÉE!!  Je pense aussi que j’ai un début de rhume.  Du coup, je ne suis pas une étoile filante, mettons.   Ce matin, nous nous sommes activés tôt pour aller tout le monde (sauf les parents de Fab) à Santander, à environ une heure de route.  C’est la plus grande ville de la Cantabrie et c’est aussi le centre économique.   Le but de la journée était de s’y balader un peu, de voir le parc de la Magdalena et de passer du bon temps.    Ah oui, idéalement, de contenter 10 personnes, de 4 à 42 ans!

 

La ville est très bien située, avec les montagnes au loin et une jolie baie avec des plages partout.   C’est un peu le Cannes des Espagnols, avec son festival de musique et son université d’été.    On a vu de ces maisons!  On a proposé à Fab d’enlever le haut dans les caméras de surveillance pour tenter d’attirer les propriétaires mais bizarrement, ça ne lui tentait pas.  Tout se perd!

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La ville a des origines romaines, au 26e avant JC, alors que l’empereur Auguste a voulu prouver sa domination en créant Portus Victoriae.   Par la suite, après la conquête de l’Espagne par les Maures provoque la fuite vers le Nord de plusieurs habitants, donc certains de Castille. On raconte que ces réfugiés auraient apporté avec eux, dans une barque, les restes de Saint Emeterio et Saint Celedonio, martyrs chrétiens du 3e siècle.   Le nom de la ville serait d’ailleurs une contraction de Sancti emeterii, devenu Sant Emeter, puis Santander.   Ces deux saints sont toujours les patrons de la ville.

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Grâce au Poké-stop, on découvre quand même pas mal de détails, sur les édifices!DSC_0533DSC_0534 DSC_0535 DSC_0537 DSC_0541 DSC_0543

Tresse, version Clara!DSC_0545 DSC_0550 DSC_0553

On commence par visiter la péninsule de la Magdalena, qui offre une superbe vue sur la ville.  ON l’a visité en petit train, ce qui fait qu’on n’a pas pu vraiment s’arrêter pour visiter le palais de la Magdalena, offert à Alphonse XIII et qui est maintenant un pavillon universitaire.  Ya pire comme location!  Il y a aussi un petit zoo avec des phoques et des pingouins étranges (Clara disait que c’était la fiancée de son doudou pingouin), ainsi que des chemins agréables et un drôle de rocher en forme de dos de chameau.    Finalement, il fait très beau, ce qui n’était pas prévu au départ!  On ne va pas se plaindre.   On en profite pour regarder les caravelles qui auraient servi à visiter l’Amazone au Museo del hombre del Mar.   Bon, sérieux, ça ressemble à des répliques.  Mais les enfants adorent.

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On choisit un resto de plage pour manger face à la mer, mais comme il est trop tôt (13h40), ils ne peuvent nous servir que les trucs frits.  Anchois frits, moules frites (frites dans l’huile, pas avec des frites), croquetas, bouchées au boudin et croquettes de poulet.  Le tout frit.  Très frit. Genre que TOUT sur la table était frit! J’ai donc été raisonnable, mais Fab et Lucie ont bouffé une gousse d’ail entière chacune, sans le vouloir!  Ça devait fleurer très bon!

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Après manger, on décide de marcher jusqu’au centre-ville.  On passe donc par le Paseo de Pereda au bord de mer, en regardant les villas et les bateaux, sans oublier de s’arrêter pour un coca en chemin, pour profiter de la vue.

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On se dirige ensuite vers la cathédrale de Santander, dédiée à l’assomption de la vierge marie.   La cathédrale a été construite entre les 12e et 14e siècle sur une ancienne abbaye.    Sur le portail principal, construit au 13e, on trouve le premier blason contenant des lions et des châteaux après l’unification.  Une galerie couverte est présente sur le côté et le cloître est plutôt joli.  Par contre, la cathédrale en elle-même est assez ordinaire, malgré les murs complets de dorures très baroques et très surchargées.    Il paraît qu’on a trouvé tout près les restes d’une maison romaine.

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Ces colonnes-là m’ont fait tripper!DSC_0586 DSC_0589

Dorures, vous avez dit dorures!DSC_0592 DSC_0593

L’anecdote de la visite? On est arrivés 10 minutes avant l’heure d’ouverture.  En Espagne, ce n’est pas de midi à 2 que c’est fermé, mais de 2h à 4h30.  Et manger avant 14h30, impossible!   Constance croit avoir vu des gens entrer, du coup, elle sonne.   Personne.  Elle sonne donc à nouveau.  Et là, la voilà prise d’une crise de panique…. Jusqu’à ce que la dame qui faisait le ménage arrive et la toise de la tête aux pieds, mais avec un air tellement, tellement revêche… c’était débile.  Elle a bien tenté de faire croire que c’était Clara qui avait sonné mais avouons que la sonnette était bien loin d’être à sa portée!   Nous étions tous morts de rire, Constance voulait descendre sous terre… de toute beauté.  C’était hilarant!

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Pendant que Fab allait rechercher la voiture, Charles et moi sommes allés dans le quartier marchand pour trouver une boutique de jeux vidéos.  Nous en avons profité pour regarder les hauts immeubles colorés ainsi que la banque qui ressemble à un palace.   Comme le monsieur a trouvé « un jeu qu’on ne voit complètement jamais à Paris », il était ravi et nous sommes revenus au point de rendez-vous, un carrousel  dans les jardins de Peredia.  Sauf que bon, petit souci, on ne trouve personne.  3 minutes plus tard, je reçois un texto sur le téléphone de Constance mais imaginez-vous que celui-ci ne fait que recevoir.  Quant au mien, il a choisi ce moment-là pour rendre l’âme, pour cause de « pus de batterie ».  Super.  Et bon, mes 9 mots et demi d’espagnol ne me permettent pas nécessairement de demander « serait-il possible de brancher mon téléphone, juste le temps d’envoyer un texto? ».  On ressort le langage des signes, mettons et je finis par m’assoir par terre à côté de la prise que la dame du bureau touristique m’avait indiquée et attendre que le truc finisse par recharger.  Une chance que la vue était jolie car j’avais l’air fine, croyez-moi.

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C’est qu’on est dépendants de ces trucs!

 

On se retrouve donc dès le texto envoyé, on prend un verre et on retourne dans le parking sous-terrain afin de récupérer les voitures (…) et reprenons la route vers la maison, tous un peu brûlés par notre trotte… et toute cette friture.  Claire et moi on sent que si on avale le moindre truc, on va être malades.  Je le savais aussi que cette glace au turron était de trop!  Toujours est-il que j’ai dû surtitrer le GPS parce que Fabienne semblait avoir décidé d’ignorer royalement son GPS.   Après 5 sorties ratées… j’ai fini par surtitrer!

 

Pendant que tout le monde placote jusqu’à 3h du matin, Fab et moi nous sommes couchées à quoi… 23h!  Bon, je l’ai trouvée en train de taper à l’ordinateur à 3h du matin, mais c’est un détail n’est-ce pas!

 

À bientôt!

Ma vie de parisienne… en vacances – 92 – El Soplao et Pokemon Go

DSC_0414Température moyenne ce jeudi.  Du coup, la plage, ça va être difficile.  Bon, ok, j’avoue, pour moi, on en a déjà fait pas mal de plage.  Ça ne me manquera pas vraiment hein!  De toute façon, Fabienne doit aller chez le médecin avec Constance qui présente tous les symptômes d’une otite moyenne (c’est le festival des otites et des rhumes ici… je prévois être la prochaine) et après une balade le matin dans les sentiers qui dominent la mer, on mange (encore un repas incroyable, des calmars farcis.  Elles étaient à trois à cuisiner le matin pour réussir ça!) et on se prépare pour aller visiter la grotte El Soplao, à trente minute de route environ.

 

Le chemin est super joli, dans les montagnes.  Le paysage ici est vraiment magique.   Bon, ça tourne par contre et comme toute la famille a le mal des transports, les mamans ont correctement drogué tout le monde avant de partir.   Comme personne n’a ça chez nous, c’est tout un aspect du voyage auquel on n’aurait jamais pensé chez moi.   Le père de Fabienne est même revenu à pieds une fois!

 

Ceci dit, ça va quand même et on arrive à la grotte.  Je réussis à demander les tickets mais bon, faut croire que mon espagnol n’est pas parfait car alors que j’ai compris que la visite était à 16h15, elle était en fait à 6h15 le soir.  Et il est 15h.  On a donc quatre enfants à occuper pendant 3h.  On prend un coca mais bon, ils en ont vite marre.

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Que fait-on?  Pokémon Go à la rescousse!

 

On a donc chassé le pokemon pendant 3h.  Trois. Heures.  Vous avez bien compris.  Ceci dit, j’en ai profité pour les faire faire les deux balades panoramiques (qui montent pas mal) et regarder le paysage et les animaux.   Tout en attrapant des pokémon.  Lucky us, il y avait plein de poké stop et même une arène (qu’on a tenue pendant un moment) dans le coin.  Ça nous a occupés, mettons.  Et j’ai fait 19 000 pas dans mon après-midi.  Crevée j’étais!

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La grotte El Soplao est connue pour ses formations calcaires très particulières.   Bon, j’avoue n’avoir compris que 20% de la visite (en espagnol) mais assez pour comprendre que les photos étaient interdites (celle que j’ai est partie un peu toute seule, en voulant regarder l’heure, comme sa qualité en témoigne) et que la grotte avait un jour servi de mine de fer (jusqu’à 1979, dit le guide).  On y voit d’ailleurs des rails et des charriots qui servaient à transporter le minerai. On commence par une promenade en petit train (les enfants – et certains grands – adorent les petits trains) et ensuite, nous entrons dans de majestueuses cavernes toutes pleines de formations qui ressemblent parfois à des cristaux de neige.   Dans cette visite, nous ne voyons qu’un km de galeries alors qu’elle en fait 20 en tout.  IL y a aussi possibilité d’aller avec des spéléologues dans des endroits plus difficiles d’accès et voir plus de 4 km de galeries.  Of course, j’étais la seule que ça aurait tenté!  Déjà que Claire a failli ne pas survivre à un pont en fer au-dessus de l’eau car elle croyait que c’était très profond (because reflets) et qu’Alice et Charles n’étaient pas gros dans leurs culottes!

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Ceci dit, c’est magnifique.  Avec les reflets des formations dans les lacs et les illuminations, on a l’impression de se balader dans les châteaux de la reine des neiges, étant donné que tout a l’air de flocons de neige qui défient la gravité.   Je crois qu’on les appelle des hélictites et leur formation demeure un peu mystérieuse, même si on croit que l’action des forces capillaires permette la création de ces structures dont les gouttes d’eau se déposent n’importe où.    Certaines théories impliquent le vent (il faudrait qu’il ait soufflé quand même bien longtemps!) et d’autres des forces piézoélectriques.

 

Nous avons ainsi pu visiter la Galeria de los fantasmas, la Galeria Gorda, avec son lac et ses illuminations ainsi que plusieurs autres, dont l’une avec deux énormes stalagmites appelés les sentinelles qui avaient l’air, selon moi, de bonhommes du Ku Klux Klan.  C’est ma foi fort impressionnant.  À un certain moment, nous étions si près des formations que nous aurions pu les toucher.  Il a donc fallu mettre nos mains dans nos poches!

 

Au retour, le panorama était toujours aussi magnifique, mais cette fois agrémenté d’un énorme auroch au beau milieu de la route (c’est que les cornes sont juste énormes!) que je n’ai pas pris le temps de photographier (au cas où il aurait chargé)

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Un peu plus loin, ce fut le troupeau de vaches!  En pleine rue!  Bon, on s’entend, on voit parfois des chevaux dans les rues de Prellezo… du coup, pas si surprenant.  Et il y a même un troupeau de poules sauvages!

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On ne se couche pas trop tard (on est quand même revenus avant de manger… à 8h45), question de se lever tôt le lendemain car on part en gang à Santander.  À dix.  Ce sera magnifico!

 

À bientôt!

Ma vie de parisienne… en vacances – 91 – Santillana del Mar et Pikachu

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Tiens, on se serait crus en Bretagne, aujourd’hui!  22, soleil qui joue à la cachette, vent qui cause de superbes vagues…  Bref, j’adore.  Cette région est magnifique, rien de moins.

 

Après avoir traînassé un peu sur la terrasse, Fabienne et moi décidons d’aller marcher un peu dans le « chemin d’en haut ».  Nous montons dans le village, d’où nous avons une magnifique vue.  C’est fou, même les bâtisses neuves fittent dans le paysage.  La balade nous mène sur une falaise tout en haut d’une crique et la vue est juste magnifique.  J’ai eu beau glisser sur tous les cailloux qui étaient un peu ronds, je n’ai fait AUCUNE connerie digne d’être mentionnée ici.  Personne ne s’est vautré, personne ne s’est fait poursuivre par une vache ou par une guêpe géante.   Bref, rien qui vaille la peine d’être mentionné.

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Ah oui…

Il y a peut-être ça.

Mais bon… est-ce que ça vaut le coup?

 

Ok, je vais me faire chicaner si ne le raconte pas.  Il SEMBLERAIT (et je dis bien « il semblerait ») qu’à 4h10 ce matin (c’est la malédiction de 4h du matin), j’ai alerté toute la maisonnée en HURLANT dans mon sommeil.  Bon, je suis sceptique hein… je rêvais bien tranquillement à des châteaux de sable.  J’étais en train de creuser les fenêtres et les portes.  Ya pas de raison.  Imaginez-vous donc que TOUS ceux qui couchaient sur l’étage se sont imaginé en même temps que j’ai hurlé ma vie, à 4h10 du matin.  Charles et Fabienne ont bondi de leur lit, Thibeault  a jailli de sa chambre pour voir s’il y avait un mort… et moi, je dormais bien tranquillement et quand on m’a demandé ce que j’avais, j’aurais répondu, bien candidement « laisse-moi dormiiiiiir ».

 

Oui, rien que ça.

 

Bon, ceci dit, ce n’est qu’une rumeur!

 

Après manger, nous avons amené Charles ainsi que le jeu Pokémon Go et nous sommes partis par le petit village de Santillana del Mar.   C’est un petit village dont les environs sont habités depuis la préhistoire.  Nous n’avons pas visité la grotte préhistorique (mais je ne désespère pas… c’est reconstitué) mais nous avons pu voir la collégiale médiévale romane ainsi que le cloître. La légende veut que les reliques Santa Juliana, martyrisée en Turquie, aient été ramenées par un moine à cet endroit.    Un ermitage y aurait d’ailleurs été construit au 9e siècle pour vénérer les reliques.  L’église actuelle a des origines au 12e siècle.   Le portail principal est impressionnant (et d’ailleurs, il a été restauré à la renaissance) et le mur nord de l’église donne sur un magnifique petit cloître dont plusieurs chapiteaux sont historiés.

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Livres de musique… superbes!DSC_0399 DSC_0400

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Le cloître date de la fin du 12e mais surtout du 13e.   La partie est est quant à elle d’une époque ultérieure (possiblement du 16e).  J’ai fait une moitié de visite guidée (en espagnol… j’ai réalisé que je comprenais pas mal de choses, en fait… je vais m’en sortir!  Bon, les détails, c’est pas facile.  D’ailleurs, plusieurs des infos que je vous donne proviennent de pages internet en espagnol.  Du coup, vous excuserez les erreurs.  Il faut se souvenir que je ne parlais pas un mot d’espagnol – à part « una cerveza por favor » il y a 4 jours… – faut me donner une chance) qui expliquait les chapiteaux.  Plusieurs sont décoratifs, avec des motifs floraux, mais nous trouvons aussi des scènes de la vie du christ et de la bible.  Je vais vous éviter les détails!

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Le village est vraiment charmant.  Tout en pierres, tout en pavés, avec des façades soignées, certaines d’ailleurs dans le style montagnard espagnol, avec de grandes galeries souvent bien fleuries.   Nous nous sommes baladés dans les rues, admirant les constructions et les petites boutiques de souvenirs (on adoooore) ou de spécialités locales.  On a goûté le gâteau du coin, leur gâteau au fromage et au moins 6 sortes de chocolats.  ON a aussi ramené des petits biscuits appelés « orgasmes » (question de rester de bonne humeur… c’est même à la crème…) et on a vu des couilles de l’antéchrist… la prochaine fois, on en prend!

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Charles était ravi car le village était REMPLI de pokémons plus rares.   Comme je n’avais plus de batterie, il était littéralement attaché à moi et à ma batterie portable.  Aucun danger de le perdre!  Quant à la petite Clara, elle a attrapé un Pikachu, son préféré, en plein dans la maison.  Elle a crié Pika Pika pendant 15 minutes!

 

On a pris un verre dans un petit bar (j’ai commandé et on m’a comprise… wouhou!) et on est retournés tranquille pour manger.  On voulait aussi voir le château mais bon, il était plus de 19h!

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(Toutes ces chaussures… et devinez lesquelles ont tapé dans l’oeil de Fabienne?)

 

La soirée s’est terminée avec un MÉGA bon repas (je ne veux même pas savoir le poids que je vais peser au retour de ces vacances) et une partie de Rami pour les V.  Je ne me mêle pas de ça… c’est beaucoup trop intense!

 

À bientôt!