Florence et Léon – Simon Boulerice / Delphie Côté-Lacroix

forence-et-leonMon passage d’aujourd’hui chez Québec-Amérique a été providentiel : je n’avais pas d’album québécois à vous présenter pour ce dimanche.  Florence et Léon, un très bel album de Simon Boulerice, illustré par Delphie Côté-Lacroix, remplit parfaitement ce rôle!

Ici, on parle de différences… et de pailles.  Florence est un prof de natation qui a des problèmes respiratoires.  Léon est un agent d’assurances qui ne voit presque rien. Ils vont entrer en collision.  Ils vont se parler de leurs particularités avant de se dire leurs prénoms.   Je ne vous dirai pas ce que les pailles ont à voir avec cette histoire mais c’est mignon comme tout, etc’est tendre à souhait… Pour une fois qu’on parle de handicaps dans un album et que c’est traité de façon positive… on ne va pas se plaindre.   J’ai beaucoup aimé le fait que la petite fille Florence et le petit garçon Léon soient présents au début de l’album…  On les reconnaît tellement dans les adultes qu’ils sont devenus.

Bref, j’ai beaucoup aimé cette histoire d’amour avec des personnages colorés sur fond plus neutre.   Ce genre d’illustration me plaît toujours.  Pas un album que je vais utiliser pour travailler le langage avec les cocos… mais pour parler des différences et des forces qui peuvent en découler, définitivement!

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Mon salon du livre de Montréal… édition 2016

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Voilà!  Deux jours de salon.  Et c’est fini!  Bon, il reste encore demain… mais à part si j’étais certaine de voir ceux que j’ai manqués (et ils sont nombreux), je pense que je vais profiter d’autres aspects de Montréal.  C’est que c’est étourdissant (et tentant) tous ces livres!

 

Le salon du livre, c’est pour moi un rendez-vous annuel, que j’ai toujours partagé avec Abeille et Jules.  Julie n’est pas là cette année (et elle nous manque!) mais on a quand même fait notre tournée des kiosques pour voir toutes les nouveautés.  Quand on a été 6 mois hors Québec, disons qu’il y a pleeeeein de choses à découvrir, dans un salon du livre.  C’est dur de ne pas dépenser trois fois sa paye!

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Cette année, j’ai pu comme souvent participer à plusieurs événements organisés par les maisons d’édition et interviewer Rob Scotton, l’auteur de Splat le chat, avec qui j’ai adoré discuter.  Je vous en parle plus en détails dans un billet dédié à ces albums.   J’ai assisté à des tables rondes et des conférences, notamment à propos d’Anne Hébert (superbe album, dont je vous parle d’ici la fin du mois), et je me suis baladée de stand en stand, finissant toujours par décourager tous mes accompagnateurs tellement je placote quand j’arrive quelque part.  On a tenté de me soudoyer, de me saouler, de me traîner dans un peu partout… mais je suis forte!   Sage is my middle name.   Bon, ok, j’ai aussi inondé la table d’un auteur en signature.  Typical me!

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Bien entendu, j’ai manqué des gens.  J’aurais adoré croiser Richard et Venise, ainsi que plusieurs attachés de presse qui étaient là… mais que je n’ai pas réussi à voir.  J’aurais voulu voir Florence Meney, Michel Jean, Marie Josée Turgeon… de même que les blogueurs/booktubers Kate, Tania, Sandrine, Evelyne… bref… on s’est manqués!  J’ai par contre fait de nouvelles rencontres, que j’espère bien revoir dans d’autres salons!

 

Ma récolte?

La voici!  Je vous avais dit que j’avais été over sage!!

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Chez Gallimard jeunesse…dsc_0196 dsc_0195 dsc_0194

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Pour les grands… chez XYZ et Héliotrope.  Merci Marie-Eve Sévigny pour la dédicace. dsc_0147Québec Amérique!

 

Et demain, il y a quoi?

Une heure du conte à 9h, le webzine Lire présenté sur écran, toujours à 9h,

Frisson et Clifford sont chez Scholastic à 10h alors que Téa et Geronimo Stilton vont se balader chez Albin Michel.

À 10h45, vous pourrez tester vos connaissances sur Harry Potter avec Gallimard.

A midi, « L’écriture de soi », avec plusieurs auteurs comme Maxime-Olivier Moutier, Douglas Kennedy et Gabriel Anctil.

Au même moment, Gilles Archambault va recevoir les confidences d’écrivain de Catherine Mavrikakis tandis qu’à 14h, un échange sur le roman graphique avec entre autres Guy Delisle, Jacques Goldstyn et Jean-Paul Eis.

 

Et ce n’est que le début!  Plus d’info sur le site du salon!

Tentés?

 

 

(Et bon… je ne résiste pas à un peu de Montréal pour finir!  Entre ancien et nouveau)

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Oscar De Profundis – Catherine Mavrikakis

oscar-de-profundisQuel roman étonnant.  Après mes précédentes lecture de Catherine Mavrikakis, je m’attendais à bien des choses, mais pas à un roman apocalyptique (ou pré/post apocalyptique) dans un Montréal en ruines, tentaculaire, aux mains des gueux, les pauvres, ceux dont personne ne veut.  Les pauvres en ville, les bourgeois en banlieue.

Dans cette tribu de désespéré, il y a Cate Bérubé, qui s’accroche à quelque chose sans trop y croire.  Leader charismatique, elle est chef de clan mais quand une peste apparaît dans la ville et qu’elle est mise en quarantaine, maladie étrange qui n’attaque que les gueux, elle va réagir.

En parallèle, Oscar De Profundis.  Superstar internationale né à Montréal mais ayant quitté la ville suite à un événement traumatisant, il a tout fait pour ne pas y revenir.   Il est la star de la fin du monde, vénéré par tous.  Oscar s’évade dans des paradis artificiels, il fait partie des riches, de ceux qui se ferment volontairement les yeux, mais d’un autre côté, il tente, par tous les moyens, de préserver la culture et les icônes du passé.  Car dans cette fin de XXIe siècle, on vide les cimetières pour faire de la place, les intellectuels sont perçus comme des fous sympathiques (ou pas) et le gouvernement est mondial, la langue un mélange de sino-anglais… et le passé disparaît petit à petit.

C’est sombre, c’est glauque et flippant à la fois.  Ici, pas de morale à 5 cennes.  Pas de grande explication non plus.  On va devoir accepter de ne pas tout savoir, on souffre avec les personnages, on est effarés, d’autant plus que ces endroits, je les connais bien.

Toujours est-il que j’en ai fait des cauchemars et que j’ai dû le poser un moment parce que moi et mon hypocondrie avions bien du mal avec la peste du roman!  Nous vivons avec les personnages ces quelques jours de confinement alors qu’une grande partie de la population sait qu’elle va mourir.   C’est angoissant, ça porte à réfléchir sur l’absurdité de l’existence… et parfois, avec moi, ça ne fait pas bon ménage.

Une plume que j’aime toujours autant, un autre texte bouleversant de Catherine Mavrikakis.

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La fabrication de l’aube – Jean-François Beauchemin

la-fabrication-de-laubeC’est ma première rencontre avec Jean-François Beauchemin et cette rencontre, je la fais à travers un récit.  Le récit, ce n’est pas ma forme préférée.  J’ai toujours l’impression de lire un journal intime, quelque chose qui ne m’est pas destiné.  Et malgré toute la poésie des mots de Beauchemin, malgré toute la tendresse et l’amour qui ressort de ce qui nous est raconté ici, malgré les questions qu’il pose, sans jamais offrir de réponse, c’est encore un peu ce qui est arrivé cette fois-ci.

En 2004, Jean-François Beauchemin a frôlé la mort.  Une grave maladie qui l’a plongé dans le coma.  Il a l’impression d’être mort un peu, et que la personne qui est revenue n’est plus tout à fait la même.  Il nous livre ici ses impressions, ses questionnements et ses doutes suite à ces moments passés entre deux mondes.

C’est magnifiquement écrit.  J’ai parfois fait rouler certaines images sur ma langue tellement c’était beau.  J’y ai pensé pendant une journée ou deux.  J’ai aussi été touchée par cet hommage aux gens qu’il aime et qui l’aiment.

Toutefois, je dois avouer m’être sentie intruse à plusieurs moments

Et m’être demandé où ça s’en allait, à partir du milieu du récit.

Ceci dit, il a gagné le prix de libraires il y a presque une décennie.  C’est poétique, c’est rempli de questionnements universels sur la vie, sur la mort, sur l’amour et la famille.  Si vous êtes amateurs de récits de vie… je suis pas mal certaine que ça va vous plaire!

S’enfuir – Guy Delisle

senfuirJe pense que j’ai tout aimé de ce que j’ai lu de Guy Delisle.  Certes, je n’ai pas tout lu.  Mais ses reportaages de Jérusalem, de Birmanie ou de Corée, j’ai toujours adhéré.  Je trouve qu’il a le chic pour nous faire voir certains aspects d’un pays ayant disons… des défis politiques, avec juste ce qu’il faut d’humour pour que ça passe.

 

Toutefois, ici, c’est fort différent, autant par le propos que par le ton.  Il nous raconte l’histoire de Christophe André, qui travaillait pour médecins sans frontières et qui a été kidnappé.  Il ne sait pas par qui, il ne sait pas pourquoi.  Il ne sait pas non plus où il est ni combien de temps ça va durer.  Il ne sait pas non plus s’il va survivre.   Il nous semble, à travers les cases, leur disposition les scènes répétitives avec parfois un changement d’angle, de point de vue, que l’otage revit encore et toujours la même journée, sans pouvoir rien y faire.   Et étrangement, malgré cette monotonie, l’angoisse monte graduellement… jusqu’à la fin!

 

J’ai beaucoup aimé cette bd, même si j’ai mis un moment à comprendre où Delisle voulait nous emmener.  Peu de mots, des plans qui nous donnent l’impression de voir Christophe André tel qu’il s’imaginait, de haut, du coin de la pièce… mais toujours pareil, accroché aux routines et à la possibilité de manger un légume ou de faire quelques pas.   Mais cet album, c’est aussi un hommage à l’imagination et à la vie intérieure, cette possibilité de s’enfuir vers le dedans quand on est menotté à un radiateur et que les voyages horizontaux sont impossibles.

 

Bref, très différent, mais j’ai beaucoup aimé!

Comme Guy Delisle est québécois d’origine, ça fonctionne pour Québec en novembre!

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C’est Noukette qui nous accueille cette semaine pour la BD de la semaine!

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Jeanne Moreau a le sourire à l’envers – Simon Boulerice

jeanne-moreauJe ne connaissais même pas l’existence de ce roman jeunesse de Simon Boulerice avant de le voir sur le site de Radio-Canada en audiobook.  Comme j’ai tout aimé ce que j’ai lui de lui à date, je n’ai pas hésité et j’ai bien fait car, encore une fois, j’ai bien aimé.

 

Il faut savoir qu’on entre dans un roman très jeunesse, avec un langage fait pour les jeunes et des héros fort imparfaits, fort adolescents, avec leurs préoccupations, leurs grands drames, mais aussi beaucoup d’intelligence, d’auto-dérision et d’humour.  C’est abordable, tout en nuances, et l’auteur réussit à s’éloigner des stéréotypes purs et durs.

 

Le « je » de l’histoire, c’est Léon, 15 ans.  Léon, c’est un bon gars.  Il est gaffeur, est le meilleur ami d’un mec qui ressemble à celui qui fait Jacob dans Twilight, trippe sur la graphologie et aime écrire des lettres – papier – à Léonie, sa correspondante de Québec.   Léonie est pétillante, mène une vie incroyable et Léon se sent… ordinaire.  Ordinaire dans sa famille où il y a son père, qui n’est pas allé au Cégep, sa mère, aimante, et son frère Antoine 18 ans, qui adore les films de « l’ancienne nouvelle vague » (et à cause de qui j’ai chanté « Le tourbillon de la vie » pendant 3 jours).

 

Ce n’est pas juste l’histoire de Léon et Léonie qui nous est racontée.  Certes, elle est présente mais c’est surtout l’histoire d’une famille normale qui va rentrer la tête première dans un mur.  Le lecteur le voit venir, bien sûr, le mur.  Parce qu’on est extérieur, on voit bien les choses venir.  Mais le récit est touchant, bien construit et surtout très adapté au jeune public auquel il s’adresse.

 

Ici, pas de miracle, pas de révélation ni de combustion spontanée.  Toutefois, de l’espoir et un très bon moment.

 

 

Frida, c’est moi – Sophie Faucher/Cara Carmina

frida-cest-moiJe profite de ce mois québécois pour vous parler d’un album écrit par Sophie Faucher, au sujet de l’artiste mexicaine Frida Kahlo.   Sophie Faucher, actrice en premier lieu, a d’ailleurs déjà rencontré Kahlo artistiquement, que ce soit sur la scène ou par écrit.  Cette version, c’est pour les touts petits, et cet album ne couvre que la période la petite enfance de cette grande artiste, très particulière, qu’on aime ou qu’on n’aime pas.

 

Ici, pas d’oeuvre de Frida Kahlo, mais un regard sur la petite fille qu’elle a été, à la fois rêveuse, forte et fragile.  Le texte est simple et il y a un côté poétique qui m’a beaucoup plu malgré tout, avec la conclusion de chaque page.  Ça nous permet de discuter avec les petits du fait que chaque personne a différents côtés, tous aussi beaux et importants les uns que les autres.

 

Le dessin colle super bien à l’artiste que deviendra plus tard cette petite fille (la couverture est fort représentative).  Les symboles, les images, le côté particulier, le mélange des racines…  c’est très beau.   L’album nous permet de voir toute la résilience, la fantaisie et le courage de cette fillette.  J’ai adoré la « Frida-pinata », magnifique illustration, ainsi que la passion qui ressort de tout ça.

 

Ceux qui veulent connaître la Frida « grande », passez votre chemin, ce n’est pas du tout ça.  Mais pour ceux qui souhaitent la présenter aux petits ou avoir un autre regard… c’est parfait!

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Kuessipan – Naomi Fontaine

kuessipanOh que j’ai aimé ce roman.  Roman ou suite d’images, de vignettes, qui nous racontent la réserve, la vie là-bas.  Qui nous racontent les gens, forts et fragiles, parfois brisés mais qui veulent s’en sortir, à cheval entre deux cultures.  Le temps de quelques mots, j’ai vu passer devant mes yeux des images fortes, des paysages parfois magnifiques, parfois désolés.  J’ai vu des gens, parfois très différents de moi et profondément humains, avec leurs failles et leurs espoirs.  J’ai adoré.

 

Ici, pas de trip folklorique.  Bien entendu, on y retrouve des gens nostalgiques, très marqués par leurs vies et leurs traditions, qui jettent un regard critique sur le présent mais j’ai trouvé ce recueil profondément ancré dans le présent, qui ne tombe jamais dans le tout blanc ou le tout noir.   Si l’auteur mentionne qu’elle a couvert le plus sordide, aucune idéalisation ici, mais énormément de beauté.   De beauté parfois crue, parfois un peu cruelle.

 

J’ai refermé ce livre avec l’impression de voir une porte se refermer sur un monde à peine entrevu.  Kuessipan veut dire « à toi » dans cette langue que je ne connaîtrai jamais.  Une maginifique découverte.

 

Chanson française – Sophie Létourneau

chanson-francaiseC’est Enna qui m’a indiqué que, sur le site de Radio Canada, il y avait plusieurs livres audio en téléchargement gratuit.   J’aime les livres audio.  Ça me donne le coup de pied au derrière final pour embarquer dans la voiture pour aller travailler le matin.  Du coup, j’en ai profité pour écouter ce roman de Sophie Létourneau que je ne trouve JAMAIS nulle part, lu par Catherine Trudeau, une actrice d’ici (que j’aime beaucoup d’ailleurs).

 

Chanson française,  c’est l’histoire de Béatrice, qui aime beaucoup la France et, visiblement, les Français.  C’est pour un échange de profs qu’elle va se retrouver pour plusieurs mois à Paris, pour y vivre.  Vous pouvez vous imaginer que ça m’a interpellée!

 

Le roman nous entraîne tout de suite dans l’histoire, avec son « tu » omniprésent, qui nous permet d’entrer dans le tourbillon des pensées d’une fille amoureuse, très amoureuse, qui voit des signes partout, qui se fait des films et qui peut volet très haut ou tomber très bas.  Étant donné l’aspect audio, ça a super bien passé même si ça m’a tenue à distance pendant le début du récit.   Ceci dit, nous ne sommes pas ici dans les livres plus « intellectuels » (mon mot est mal choisi, pardonnez-moi, on est vendredi soir, il est tard… et je n’ai aucun billet d’écrit pour ce mois québécois) du quartanier.  C’est une histoire souvent légère, une histoire d’amours, de renaissances, de reconstruction, de découverte de soi en laissant tomber tous ses repères.  Vous savez le genre d’histoire un peu nostalgique que j’aime bien?  Ben voilà.  C’est ça!  Et ça lit tout seul pour savoir ce qui va arriver à miss Béa, à Véro et à ses aventures françaises!

 

Ok, le fait que j’arrive moi-même de passe six mois à Paris ont probablement influencé mon appréciation.  C’est que Paris… les parisiens… c’est TELLEMENT ça!  Mais tellement! Les drôleries linguistiques, les idées reçues, les parisiennes dans la rue et leur chic, (elles se sont mises à plusieurs pour me faire passer mes habitudes vestimentaires « de provinciale »), les cafés… bref, j’ai adoré cette partie.   Certains aspects du roman me rejoignent moins, bien entendu (ceux qui ont lu le roman et qui me connaissent comprendront lesquels) et j’aurais aimé mieux comprendre un aspect ou deux des personnages secondaires…  mais j’ai apprécié les côtés doux-amers.

 

Un chouette moment de lecture.

Pas littérairement transcendant, mais très agréable!

Et la lectrice est géniale!

Ma vie parisienne – 152 – Clochers et Opéra

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Ouf, journée plus remplie qu’hier!

J’avais réservé pour la journée un tour en petit groupe à pied dans Prague.  Début à 9h, fin à 15h30…  c’était super, on a beaucoup marché, bien mangé et la guide était super sympathique.  On a pu survoler une bonne partie de la ville et je pourrai retourner aux endroits où je veux approfondir ma visite.  Je pense faire un musée, peut-être le vieux cimetière juif… bref, je verrai demain ce qui me tentera!

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(J’adore cette sculpture de livres en pleine rue!)

Début du tour au Square de la République, baptisé ainsi en raison du discours ayant eu lieu au balcon de la maison municipale (aujourd’hui un théâtre) à la fin de la première guerre mondiale, lors de la création de la Tchécoslovaquie.  La ville a été une cité indépendante jusqu’au 18e siècle et date quand même pas mal, la vieille ville datant du 13e et la ville neuve du 14e.  C’est neuf… mais juste relativement.  Mais revenons sur le square. Sur cette place, on trouve également l’une des 13 tours qui faisaient autrefois partie des remparts de la ville (il n’en reste que deux).   Appelée tour poudrière, elle n’a pris son nom qu’au 18e, époque où elle a servi de dépôt de poudre.

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Richement sculptée, on y retrouve les pécheurs de la tour (le cul et la boisson, c’est mal) que j’ai beaucoup aimé découvrir!    Il y a des raisons pour l’alcool à Prague.  Les enfants goûtent souvent leur première bière vers 4 ans… et ils sont les plus grands buveurs d’Europe.  Un tel titre ne s’invente pas!

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On se dirige ensuite vers le café cubiste, qui n’a presque pas changé depuis son ouverture.  C’est que Prague a poussé le mouvement cubiste jusque dans l’architecture.  Cette maison n’a aucune ligne droite et sert même des pâtisseries carrées.  L’escalier est magnifique!  Je prévoir y revenir d’ailleurs, ainsi que voir le musée.

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ON peut ensuite admirer le plus vieux théâtre public, où tous les opéras de Mozart ont été présentés.  Il y a même dirigé lui-même la première de Don Giovanni, il y a disons… quelques années!  On ne peut pas le visiter présentement… en réno!

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À Prague, à l’Université Carolina, l’éducation est gratuite et c’est l’école la plus prestigieuse.  Charles 4 voulait en effet un pays éduqué.  Ok, je rectifie.  Il voulait des hommes catholiques éduqués.  Précision!  Charles IV est d’ailleurs une figure très importante pour l’endroit.  On peut le voir en statue (dont l’une agenouillé devant St-Wenceslas) et en représentation partout.

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Direction ensuite l’un des endroits les plus emblématiques de Prague, la fameuse horloge astronomique sur le mur du vieil hôtel de ville.  Troisième plus vieille d’Europe et plus vieille encore en fonction, elle a été construite en 1410 par  Mikulas de Kadan et Jan Sindel, professeur à l’université.  Le calendrier aurait été ajouté plus tard.    Il y a une légende qui dit que le créateur de l’horloge ait été rendu aveugle pour l’empêcher d’en construire une autre ailleurs et que lui, pour se venger, l’ait mis hors de fonction… et que ça aurait pris plus de 100 ans à la réparer par la suite.

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Le spectacle où il y a un monde FOU, dure un gros 19 secondes.  On y voit la ronde des apôtres ainsi qu’un squelette représentant la mort.   Il fallait bien faire peur aux gens… les pécheurs allaient en enfer.  Du coup, avoir du fun, c’était le Mal!!

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Juste à côté se trouve le square de l’hôtel de ville de la New Town, où nous trouvons une belle fontaine ainsi que l’église St-Tyr, située carrément dans la cour d’un édifice.  C’est  là où tout a commencé.  Sur cette place, 27 croix pour les 27 seigneurs tchèques exécutées en 1621 pour le droit à la liberté de religion.   Contre les Habsbourg.

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On a aussi une discussion sur Saint-Nicholas (je pense qu’on a vu une gravure delui… mais je ne sais plus où…), bien différent de notre Père Noël, même s’il est basé sur ce personnage.  Il est représenté avec trois oranges ou balles… comme dit la guide… only  man with three balls.  Selon la légende, il aurait sauvé de la ruine les trois filles d’Un homme pauvre qui n’avaient pas de dot.  Et dans ce temps-là, c’était pas bon du tout d’être célibataire.

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(Bouffe traditionnelle tchèque)dsc_1487

(Machins qu’on voit partout… des Trdelnik.  Mais c’est pas ici qu’il faut les acheter… mais dans la vieille ville, selon la guide!)

Puis, direction la maison de Kafka, cet auteur dont je n’ai lu qu’un ou deux trucs dans mon trip « classiques de 13-14 ans ».  La guide s’était tellement emmerdée à la lecture de la métamorphose qu’elle a été très très surprise de voir que c’Était connu ailleurs quand elle a commencé à guider!

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Kafka est né à Prague en 1883.  Sa maison natale a été détruite mais le café kafka, juste à côté en est un genre de copie, avec le porche original.  Ses parents étaient juifs et ses trois sœurs ont été tuées durant l’holocauste.   Le petit Franz allait à l’école près du palais Kinsky, qui est maintenant un musée d’art.  On lui connaît plusieurs liaisons (bien qu’il serait resté un grand amateurs de bordels) dont la fameuse Milena des lettres et il est décédé de tuberculose en 1924, à l’âge de 40 ans.   Il aurait demandé à un ami, Max Brod, de jeter toute son oeuvre, mais le dit ami les aurait quand même fait publier après sa mort.

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Bref, il faut que je lise Kafka.  Relise.  Mais je me souviens plus de rien, du coup…  Go pour le procès.  Un jour!

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(Fabienne, avoue que tu es flabbergastée par tout ce bon goût!!)
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Nous nous dirigeons ensuite vers l’ancien ghetto juif, qui est maintenant un quartier très très chic, où nous trouvons les boutiques chères qu’on retrouve partout ailleurs dans le monde, dans les rues des boutiques chères.  C’est très très beau, avec de larges rues, mais de l’ancien ghetto, il ne reste qu’une seule rue.

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(À toutes les fois que je vois Bulgari… je pense à Ranger dans les romans de Janet Evanovich.  Ya des choses qui marquent, faut croire!)dsc_1502

Il faut savoir qu’avant, le quartier était entouré de murs et que la population juive avait peu d’éducation.  C’Est assez simple : l’éducation, c’était l’église.  Sans baptême, les enfants étaient des démons.  Ils devaient porter la croix jaune et le chapeau jaune, couleur de la honte. C’était alors clairement religieux, sans argument racial en tant que tel.  Du moins, c’est ce qu’on nous a dit… mais j’ai un peu de mal à le croire.  87 000 tchèques de confession juive sont morts pendant la 2e guerre mondiale.

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(Les fameux petits carrés qu’on retrouve un peu partout en Europe.  À la mémoire des gens tués pendant la 2e guerre mondiale)dsc_1516

Il reste plusieurs bâtiments reliés au culte juif à Prague, dont la Old New Synagogue (oui, je sais.  No comment).  Cest la plus vieille synagogue d’Europe, qui est maintenant orthodoxe.

 

Petit stop en passant à la bibliothèque de la ville où il y a ce truc assez génial (et des toilettes) complètement fait de livres.  On me voit, toute petite, en haut!  Comment résister à un tour qui nous amène dans une bibliothèque!

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(Pavé du 11e… pavé du 20e!!)dsc_1529

C’est ensuite l’heure de la croisière sur la rivière et sur le canal.  On a droit à une bière.  Le matin.  Ya qu’en république tchèque qu’on nous propose ça.

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Sous le pont, on nous montre le lieu de l’ancien monument communiste  (explosé en 1962), ainsi que plusieurs endroits où ont été tournés des films, même des parties de Harry Potter.  Les bas prix ont beaucoup joué, je pense!  On nous explique aussi la symbolique tchèque des branches de saules à Pâques : fouetter les femmes pour qu’elles soient fertiles!  J’en connais qui vont aimer!

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(Lors de la crue… la vieille ville.  Il n’y a pas si longtemps)dsc_1566

(Le pont… bon… ce qui en restait)dsc_1568

(Le monument qui a explosé… très stalinien!)dsc_1571 dsc_1575 dsc_1577 dsc_1579 dsc_1580

 

C’est ensuite l’heure de manger, dans un petit resto de la vieille ville.  On en profite pour prendre de poses sur le pont et d’observer les gens.  Les touristes, en fait.  Parce que je ne sais pas trop qui habite vraiment dans cette partie de la ville!

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On reprend nos pattes pour aller dans le quartier du château, le plus grand du  monde en superficie et le président y habite à l’occasion.  La cathédrale (St-Vitus) qui s’y trouve a mis plus de 600 ans à être construite.  C’Est l’église la plus importante de la ville, voire même du pays.   Elle contient les tombes de plusieurs rois de bohême.

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On l’a regardé longtemps… et il bougeait tout le temps!  On était morts de rire!!dsc_1622 dsc_1623

Bâtie sur le site d’une datant du 10e siècle, l’église actuelle a été débutée en 1344 (merci Charles IV encore une fois)… et terminée en 1929.  C,est une grande église gothique, qui serait aussi le tombeau de Saint Wenceslaw.  Bon, vous me direz qu’il y a des bouts assez baroques merci mais il fut se rappeler que la construction a été plus que longue… et qu’on a suivi les différentes modes des époques.

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À l’intérieur, des vitraux particuliers, dont un de Mucha.  De plus, comme ils n’avaient pas de sous pour terminer les vitraux… il y a des parties commanditées!  J’ai beaucoup ri!  Je n’ai pas de photos claires, on était un peu limités par les guides parce qu’il y avait bientôt une messe et une visite spéciale… bref, je n’ai pas tout vu.  Je serai obligée de revenir.

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On termine par regarder la magnifique vue sur Prague… que c’Est beau!  Puis, je redescends bien tranquillement dans les rues de la vieille ville, très pentue.  J’en profite pour manger des trdelnik à la meilleure boutique de Prague, selon notre guide.  C’est super bon mais totalement anti-régime, croyez-moi!  Dans les rues, plein de petites boutiques, on fête l’automne!

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Je fais un petit arrêt à l’église Saint-Nicolas, qui s’adonne à être sur mon chemin.   Bâtiment baroque du 17e siècle, elle est réputée pour sa beauté.  Entendons-nous, le baroque n’est pas mon style préféré… mais quand même je dois avouer que ça en jette!

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(J’adore cette photo!!!)dsc_1682 dsc_1684

(Voilà… bien baroque… et pas du tout chargé!)dsc_1685 dsc_1686

(Ben oui… encore un plafond!)

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Comment on dit???  Lignes simples et épurées??

PEtite balade en haut, pour admirer la sobriété de haut… et voir le chemin de croix!dsc_1698 dsc_1699 dsc_1700

Petite balade sur le bord de la rivière pour passer près du  mur John Lennon ainsi que les Alien babies (qui sont vraiment… étranges…) avant de continuer ma marche pour aller rejoindre les maisons dansantes, un peu plus loin, œuvre des années 90 du tchèque Milunic et de l’américano-canadien Gehry.   Il est construit sur les ruines d’un bâtiment abimé pendant la guerre, puis détruit.   C’est vraiment particulier, on dit que c’est déconstructiviste, et, étrangement, ça fitte vraiment dans le paysage Pragois.

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J’adooore cette place!  Je m’y suis d’ailleurs bien arrêtée!dsc_1740 dsc_1743 dsc_1744 dsc_1746 dsc_1747

C’est quand même assez loin hein.

Du coup, je reviens à l’hôtel… avant de repartir pour la soirée que je me suis prévue, c’est-à-dire une soirée-souper à l’opéra avec Mozart.

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Et comment dire… c’était super.  On se sent totalement une princesse!  J’ai rencontré des gens sympathiques, on a bavardé tout le long du souper.  Table très cosmopolite avec un couple polonais, des américains ainsi que des anglais.  Les chanteurs étaient très bons, la salle magnifique… superbe soirée!  Maman était jalouse.

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Retour tranquille en marchant dans la ville, le nez en l’air, en regardant les clochers et les façades ornées.  Il y a moins de monde le soir… et c’est encore mieux!   Désolée pour le tas de photos… je n’ai pas pu résister!dsc_0032 dsc_0035 dsc_0036 dsc_0038 dsc_0039 dsc_0040 dsc_0043 dsc_0045

Des marionnettes!  J’en ai pris une petite, of course!!dsc_0048 dsc_0049 dsc_0050 dsc_0053 dsc_0055 dsc_0057 dsc_0060 dsc_0062 dsc_0065

 

À bientôt!