The Dream Thieves – The Raven Cycle #2 – Maggie Stiefvater

C’est assez rare que je lise plusieurs tomes d’une même série de suite.  Toutefois, comme j’ai commencé quelque chose comme 3 séries ados depuis janvier, je me suis dit que ça pouvait être une pas pire idée de ne pas les laisser traîner 3 ans… et de les finir pour une fois.  Je me connais, si j’arrête, je perds l’intérêt.  Donc, le tome 2!

 

Je vous renvoie à mon billet sur le tome 1 pour l’histoire.  Mais petit rappel rapide: Une jeune fille, une famille de voyantes, une prophétie,  quatre garçons en quête d’un mystérieux roi du pays de Galles, une forêt magique, des arbres qui parlent latin.  Avouez que c’est tentant!

 

Je dois avouer avoir tout de même préféré le tome 1 et avoir trouvé quelques longueurs à celui-ci, surtout pendant la première partie du roman.  Nous reprenons l’histoire un peu après les événements du premier tome, mais ce volume est davantage centré sur Ronan, jeune homme brisé par la mort de son père, que nous apprenons graduellemen à découvrir.  J’aime beaucoup ce personnage, j’étais donc ravie de le voir davantage mais j’aimais beaucoup le côté flottant, mystérieux, avec plusieurs sous-intrigues du premier tome.  Du coup cette histoire, plus classique, est un peu en-dessous dans mon coeur.

 

J’aime toujours beaucoup la plume de Maggie Stiefvater, enivrante, avec de très belles métaphores, des clins d’oeil au futur et au passé.  Je ne dirais pas que ce tome est plus réaliste, mais malgré les rêves, la sensation d’onirisme est moins présente que dans le tome 1.  Ouais, je sais, c’est un peu ridicule comme affirmation.  Mais j’avoue que les premières visites à Cabeswater avaient un côté tellement magique que c’est difficile à égaler par la suite.

 

Les personnages sont toujours aussi fouillés, aussi pleins de contradictions et pleins de défauts aussi.  On explore ici davantage les relations 1-1 que le groupe en tant que tel, ce qui est fort agréable.  Les choses évoluent graduellement, certaines scènes sont super sweet et super tristes aussi.   J’aime beaucoup la présence de la famille de Blue et l’introduction du personnage mystérieux qu’est le Gray Man.   Bref, même si j’ai trouvé quelques longueurs, c’est officiel que je continue la série.  Je lui sens du potentiel.  Beaucoup, beaucoup de potentiel!

Salon du livre de Québec… ou une séance de musculation type chest-bras!

Les salons du livres, avec mes amies Julie et Caroline, c’est un peu sacré pour nous.  Ça fait au moins 6 ans qu’à chaque salon, on se fait notre fin de semaine de fifilles et où on se balade dans les allées en jasant à tout le monde.   Notre problème cette année?  On a fait genre, un quart du salon.  Et on a pas vu le temps passer.  Le problème, c’est que depuis le temps, on commence connaître des gens… et que se taper des séances de placotage sur les livres, les auteurs, l’édition et les nouveautés, ça prend du temps.   Résultat, ya plein de kiosques qu’on a pas vus!  Et là, à 7h le matin, je me demande bien si je vais y retourner tantôt pour finir ma tournée!

 

Cette année a encore été géniale.   On était à l’hôtel Palace Royal tout près, on avait une vue de la mort qui tue sur le vieux Québec (et sur les grues, au grand plaisir de Michaël, le chum de Caro), on a fait les princesses en se commandant le service aux chambres et on a mis notre placotage à jour, ce qui est assez génial merci.   C’est qu’elles sont précieuses, ces deux rencontres par année!

Puis, au salon, on a retrouvé Julie, et c’était parti.  Bon, il y a du monde, le samedi.  Beaucoup de monde!  On a trouvé le moyen de passer toute la journée dans le même salon que Tania, Max, Cat, et Chloé sans même se croiser!  Et s’il n’y avait pas eu les textos, je n’aurais pas vu Julielitaulit non plus!  Toute la gang des « jeunes » (avec Julie, on est un peu les ancêtres des blogueuses lecture, en fait) s’était mieux organisée que nous, je pense!

Que dire, que dire!

C’est toujours un plaisir de fouiner dans les albums jeunesse.  Notre arrêt chez Scholastic a été super agréable, comme d’habitude, et j’en suis ressortie avec tout plein de jolies choses dont je vais bientôt vous parler.  Des albums sur les émotions, des BDs pour un peu plus vieux que je vais lire avant de regarder avec mes neveux-qui-ne-trippent-pas-lecture-mais-qui-adorent-les-méchants-et-superchien, des trucs pour les cocos à l’hop et des trucs pour moi, tout simplement!

Chez Gallimard, on a pu discuter avec Delphine (qui a allongé son séjour – et ses capacités cérébrales) pour nous présenter ses derniers coups de coeur en jeunesse.    Puis, un passages pour voir les gens dans le kiosque de Dimedia (où Johanne est toujours aussi accueillante et gentille) où nous avons pu entendre parler des nouveautés, de discuter bouquins et blogs en général.  Je n’ai pas résisté à Charles le dragon!  Dans le même coin, il y avait aussi Isatis, maison d’édition dont j’ai adoré Bleu et Petit monstre.  Je n’ai pas pu résister à un autre album de leur collection!

Ce fut aussi un plaisir de rencontrer Laurene, qui remplace Martine chez Interforum, et discuter de ce qu’on aime en littérature.    Victor Dixen m’a mise au défi (vous savez que je suis devin) de deviner le fin mot de Phobos, j’ai trippé sur les bottes de Nathalie Roy (et je n’oublie pas le lien pour mes boucles d’oreilles), on a jasé avec Michel Jean et son co-auteur d’Amun Louis-Karl Picard-Sioui (qui m’a gentiment offert son dernier recueil de nouvelles, publié chez Hannenorak la seule maison autochtone du Québec), discuté édition et métier de libraire avec Eric Simard chez Hamac et Aline nous a montré les nouvelles BDs à la boîte de diffusion.

 

J’ai aussi découvert Fonfon, une maison d’édition que je ne connaissais pas et où j’ai pu choisir deux albums, dont l’un sur l’autisme, dont je vous parle bientôt.  Il y a aussi toute une collection premier lecteur qui semble chouette!

On a fini la soirée au prix de la romance Milady où Suzanne Roy a été nommée gagnante pour son livre « Un cadeau du ciel » et où, comme on avait pas eu le temps de dîner, on s’est un peu jetées dans les chips!  Ça a aussi été un plaisir de revoir Chloé Duval, qui y était nominée ainsi qu’Isabelle Varange, avec qui j’avais dîné à Paris avec Emma Foster.   C’est aussi là qu’on a fini par retrouver le reste des blogueurs booktubers québécois (j’ai OUBLIÉ des noms.. si je vous ai oubliés… mettez un comm, je vais ajouter), où j’ai pu mettre une « face » sur leur nom et échanger sur nos goûts respectifs… qui sont super variés.   Tania aime la romance, Max la fantasy et la SF, moi je suis dans les albums, BDs et littérature adulte (avec incursions) et je pense que CatCritik aime bien ces genres aussi.    Bref, c’est cool de voir les gens, de voir leur énergie!

Bref, le prochain, c’est au Saguenay mais je sens que je vais être la seule blogueuse/booktubeuse.  Plus plate.  Mais rendez-vous à Montréal en novembre.   Et je vais tenter de convaincre miss Fashion (les vieux se souviendront) de venir aussi!  Why not!

Spécale dédicace à Isil, même si ya un peu trop d’arbres devant la grue!

Psssst… on m’a dit que je devrais préciser que j’ai reçu beaucoup de ces livres en cadeau… du coup, voilà, c’est fait!  J’ai été gâtée.  Mais ça ne m’empêchera pas de donner un vrai avis, as usual.

À chacun son chat – Brendan Wenzel

Décidément, je tombe sur de bien beaux albums ces temps-ci!  Celui-ci  m’a beaucoup plu, même si au départ, je ne suis pas une blogueuse-à-chat!  Imaginez comment celles qui le sont vont aimer l’idée!

 

Un chat qui se promène.  Et différents yeux pour le voir.  C’est simple hein?  Mais c’est génial pour susciter la réflexion chez les petits, et à plusieurs niveaux.   En peu de mots, l’auteur réussit à démontrer la relativité des choses et des perceptions.  En effet, le chat vu par la souris et très différent du chat vu par l’enfant.  Ou l’abeille.  Ou le renard.

 

À chaque double page correspond la vision du même chat par un autre animal.  Et si c’est vraiment chouette pour travailler les « pourquoi » un peu peu moins simples avec les petits (pourquoi le chat fait-il si peur sur cette image?  Pourquoi est-il en noir et blanc?), avec les plus grands, c’est une excellente entrée en matière pour discuter des perceptions, des différentes visions d’une même personne, d’une même action, d’une même situation.  Et des différentes réactions possibles.  Quand on discute « livres » avec les grands, c’est une très bonne piqûre de rappel pour se mettre dans la peau des différents personnages et mieux comprendre leurs réactions.

 

De belles images et surtout une lecture suivie de recherches et de discussions passionnantes sur les animaux avec les cocos (la vision des chauves-souris a suscité tout un débat!).  Original, instructif… et une porte ouverte sur autre chose!

 

 

Nouvelles orientales – Marguerite Yourcenar

C’est la première fois que j’ouvrais un livre de Marguerite Yourcenar.  Un autre de ces auteurs qui me faisaient peur.  C’est le nom qui commence par « Y » je pense.  J’ai du mal avec les dernières lettres de l’alphabet, je pense!!

 

Le recueil renferme une série de nouvelles qui ont pour point commun d’avoir pour origine des légendes de l’est réelles ou inventées, de la Chine à la Grèce,   On y retrouve entre autres Genghi et Kali, figures emblématiques que j’aime beaucoup.  Des personnages racontent des histoires à d’autres et nous transportent dans des univers parfois irréels, parfois légendaires.    J’ai particulièrement aimé Comment Wang Fo fut sauvé (sa peinture semble tellement belle), les hirondelles (je veux visiter cette chapelle… elle était devenue réelle!), et celle de Genghi (souuuvenirs!), entre autres.  Quelle surprise.  Et Marko aussi.   Ce sourire, ce sourire!

 

Je pense que j’ai presque tout aimé en fait.  La plume particulièrement.  J’ai écouté les nouvelles et ça a été un vrai délice.  C’est particulièrement évocateur et en quelques mots, Yourcenar réussit à nous emmener dans son monde et à créer autour de nous une ambiance très physique, sans tomber dans les descriptions pour autant.   Bref, une très très belle surprise.

Quand la nuit devient jour – Sophie Jomain

De Sophie Jomain, je n’avais lu que les trois premiers tomes des étoiles de Noss Head, dont j’étais sortie mitigée.  Je n’étais pas super fan du style et l’héroïne m’avait tapé sur les nerfs.  Et après avoir relu mes billets sur la série, je réalise que ces points font aussi partie des choses qui font que si j’ai mieux aimé que Noss Head, j’en ressors quand même beaucoup moins positive que les autres avis que j’ai lus sur la blogo et sur Youtube.   Donc, ne pas se fier que sur moi.

 

Pourquoi avoir lu celui-ci donc?  Parce que j’avais envie de voir ce que Sophie Jomain faisait dans un tout autre style.  Et pour être différent, le thème de celui-ci l’est.  On parle d’euthanasie active, d’une jeune femme qui combat depuis toute sa vie un état dépressif sévère et chez qui aucun traitement ne fonctionne.  Elle a choisi d’en finir en Belgique, où ce processus est légal.

 

L’aide à mourir est récemment possible au Québec.  De par mon travail, j’ai connu des gens qui ont fait ce choix.  Ça soulève de nombreuses questions, des questions sur les soins palliatifs, sur notre système de santé, entre autres.  Du coup, le sujet m’interpellait.  Entendons-nous, ici, nous ne sommes pas dans le politique, mais dans le parcours personnel de Camille, qui n’en peut plus et qui souhaite en finir.

 

Étrangement, les personnes qui m’ont le plus touchée dans ce roman sont les parents de la jeune fille, qui réagissent à leur manière fort imparfaite, certes, mais de façon très humaine.  Leur détresse fait mal à lire.  Étrangement, bien que je me sois attachée à Camille à la toute fin, je suis restée plus extérieure à son récit, surtout pendant la première partie, qui m’a semblé clinique, détachée, malgré la dureté du propos.  Ceci confirme (pour moi) mon manque de réceptivité au style de l’auteur, fait de phrases souvent courtes.  En deuxième partie de roman, bizarrement, ça passait beaucoup mieux.

 

Je passerai rapidement sur toute l’histoire avec son médecin traitant, ainsi que la fin.  C’est personnel mais c’est pour moi un sujet qui ne passe pas, surtout en ce contexte.  Si les réactions de Camille par rapport aux autres sont parfois déconcertantes, souvent très égocentriques pour passer ensuite dans la culpabilisation la plus totale, elles sont compréhensibles vu son état de détresse profonde et son désir de disparaître.  Ce roman fait réfléchir sur la conséquence du manque d’estime de soi, du manque d’amour pour soi-même, sans que l’auteur nous fasse la leçon. Parce que cette histoire, elle est extrêmement triste et on se sent d’une impuissance terrible.   Si quelqu’un de mon entourage m’annonçait ce désir… OMG.  Je préfère ne pas y penser.

 

Ce roman fait partie de la liste des coups de coeur 2016 pour de nombreux lecteurs.  Ne vous fiez donc pas à mon seul avis mitigé.

Les ressentis de Mylène, de Pretty Books et de Galleane

Bleu – Philippe Béha

Vous ne trouvez pas qu’il y a un petit quelque chose de Chagall dans cette couverture?  Ça a été ma première pensée quand je l’ai aperçue.  Je suis d’ailleurs très fan de l’univers pictural de Philippe Béha, de son côté fantasmagorique et simplissime à la fois. Ses illustrations ont toujours le petit quelque chose en plus qui me fait m’arrêter sur chaque page… et qui, à chaque fois, me fait me surprendre à rêvasser.

 

(Je sens que l’idée que je voulais véhiculer par cette dernière phrase était BEAUCOUP plus claire dans ma tête que par écrit… mais passons!)

 

Cet album a donc fait mon bonheur.  Certes, les enfants ont besoin d’être accompagnés pour vraiment l’apprécier à sa juste valeur mais on est tout de suite plongé dans tous ces bleus, avec des touches contrastées dans les tons orangés.   Les textes sont davantage des poèmes qu’un texte suivi mais ils sont à la portée des enfants, avec des tons variés.   Ils ne riment pas toujours et avec les « moyens », c’est un bon moyen d’aborder ce type de poèmes parce qu’ils sont tous très évocateurs.

 

Un album de qualité qui a bercé l’adulte que je suis!

Preuve qu’on n’a pas besoin d’être une enfant pour ça!

The mists of Avalon (Les dames du lac/les brumes d’Avalon) – Marion Zimmer Bradley

(Oups… un billet que j’avais oublié de publier!)

Je n’avais pas lu ces fameuses brumes.  On m’avait dit que c’était kitsch à souhaits et que c’était une réécriture des légendes arthuriennes du point de vue des femmes.  Comment résister à un roman arthurien qui s’annonce kitschissime?  On ne peut pas!  Et moi, j’ai adoré.  Oui, je sais.  Vous pouvez me juger.  Mais c’est pour moi limite un classique du genre et je suis ravie de l’avoir découvert.

 

Ah oui!  J’ai pu comparer les versions anglaises et françaises… et sérieux, ce n’est pas le même roman. Il en manque des GROS bouts.   Dans la VF, c’est vraiment une adaptation, avec un gros accent sur les histoires personnelles et les histoires « de femmes » (sans préjugé aucun de ma part hein… mais ceux qui ont lu comprendront), en laissant de côté plusieurs intrigues politiques et religieuses.  Parce que, pour moi, le gros du roman, ça a été certes ces personnages qui ont marqué mon imaginaire d’enfant, mais également d’observer la montée du christianisme en Angleterre, au détriment des anciennes religions.  Ceci dit, j’ai vu à plusieurs endroits que dans la VF, plusieurs avaient trouvé ça déjà redondant… alors que c’est très très très édulcoré.  Du coup, je ne conseille pas si c’est le cas.

 

N’empêche qu’il y a un souffle épique dans cette histoire.  Il fallait hein, vu que le dit souffle a dû me porter pendant touuuut le mois qu’a duré ma lecture!    On nous promène dans le temps, parfois avec la voix de Morgaine, la fée, omnisciente à travers les âges. qui nous raconte au départ l’histoire de sa mère, Igraine, qui l’a enfantée ainsi qu’Arthur.  Elle nous avise dès le départ que ce sera biaisé par ses propres émotions et croyances, par sa propre vision.  Puis, par la suite, on la suit, elle, ainsi que finalement, Guenièvre, qui représente la religion chrétienne, prête à tout pour être la seule.   Oui, je sais, ça rappelle des choses!

 

J’ai aimé ces personnages imparfaits, j’ai aimé voir une autre image des femmes que celle traditionnellement présentée dans les histoires de chevaliers.  En effet, normalement, elles sont là pour servir de trophée, de valeur d’échange… ou encore de démon tentateur.  Du coup, l’autre vision est agréable à lire.  Je dois avouer avoir passé autant de temps sur le net à comparer les différentes versions des légendes que de temps à lire le roman… mais ça fait partie du plaisir, n’est-ce pas!  Bien entendu, il y a des raccourcis… mais j’ai aimé me faire raconter cette histoire.  Du coup, même si je ne crois pas lire la suite de sitôt, j’en garde un bon souvenir!

Les équinoxes – Cyril Pedrosa

Pedrosa, j’aime. Tout court.  Bon, ok, je n’ai lu que Portugal et Trois ombres de lui (et je réalise que j’ai oublié de vous parler de Portugal… c’est mal!), mais j’ai vraiment tout adoré à date.   Vous vous imaginez que je n’ai pas résisté à celui-ci.

 

Cet album est très particulier.  Automne, Hiver, Printemps, Été.  Quatre saisons, quatre types d’illustrations, quatre séquences d’un autre temps.  Un kaléidoscope de personnages vus d’abord furtivement par le biais de la lentille d’un appareil photo mais que nous suivrons ensuite par bribes.  Scènes de vie quotidiennes, certes, mais scènes profondément humaines où les personnages sont confrontés à leurs craintes, à leurs regrets et à leurs souvenirs.   Chacun est touchant, chacun est très, très imparfait.  Mais ils ont tous quelque chose, une douleur.  Et ça donne un ensemble étonamment cohérent, même s’il faut un peu s’accrocher au début.

 

Je suis admirative devant le travail graphique de Pedrosa.  Si les pages sont belles à regarder dans leur ensemble, avec des teintes qui changent selon l’atmosphère qu’il veut représenter, certains détails sont tellement…. tellement…. j’en perds mes mots.

 

En une toute petites cases, Pedrosa réussit à nous faire nous transporter dans la tête d’un personnage qui nous est alors inconnu.  Le temps d’un instant, on est avec eux.   Et si les textes ont dérangé certains lecteurs, pour moi, ils faisaient tellement écho à ce que je ressentais que j’y ai plongé avec délices.

 

Album polyphoniques, personnages reliés entre eux par ce personnage en errance qui les immortalise à un moment où ils ne savent pas qu’ils sont observés.  Une réussite pour moi!

 

Jérôme a moins accroché mais Mo a été conquise!

 

C’était ma BD de la semaine!  Chez Mo, vous aurez tous les liens.

 

 

 

La vieille anglaise et le continent – Jeanne-A Debats

On avait beaucoup entendu parler de cette novella il y a quoi … 8 ans, dans mes premières années de blog.  Plusieurs copines à moi, qui maintenant ne bloguent plus, pour la plupart, en avaient parlé avec beaucoup d’éloges.  Pourtant, pour une raison que je ne comprends pas encore, ce n’est qu’à la vente de fermeture de Griffe d’Encre (tristesse, tristesse) que je l’ai acheté.    C’était mon livre « book jar » de janvier (que j’ai lu début février et qui sera probablement publié en mars)… et j’ai beaucoup aimé!  Prévisible, n’est-ce pas!

 

C’est donc une novella.  Plus long qu’une nouvelle, plus court qu’un roman.  70 pages environ.  Qui se dévorent.  Parce que pour raconter cette histoire, tous éléments se fusionnent à la perfection pour créer un univers très particulier.  La plume réussit à garder un côté poétique et fluide, même dans les passages plus techniques.  Parce que oups… j’ai oublié de vous le mentionner, mais c’est de la SF!

 

L’histoire se déroule en deux temps, qui se rattraperons peu à peu.  Nous sommes dans un futur pas si proche, mais pas si loin non plus.  Ann Kelvin a toujours été une activiste écologiste et une grande amoureuse de la vie sous toutes ses formes.  Elle va donc consacrer sa vie – et sa mort – aux grands cétacés en voie de disparition.  Elle a plus de 80 ans et est clouée à son lit, en fin de vie en raison d’un cancer quand un ancien étudiant, Marc, qui a travaillé toute sa vie comme chercheur dans la transmnèse, un procédé qui permet, pour une courte période, de transférer l’âme dans un autre corps.   Il va lui faire une proposition très particulière.

 

C’est assez incroyable les thèmes qui sont abordés dans si peu de pages.  Abordés juste assez pour nous amener à réfléchir, à faire des liens.  On parle d’environnement bien entendu, mais on ne nous martèle rien, on ne tombe pas dans les bons sentiments à l’extrême, loin de là. Les dangers de la science, du mécénat, la manipulation et les excès dans tous les domaines sont explorés.   Les passages dans l’océan, la découverte du fameux continent (beautiful), l’évolution de la relation qui se développe petit à petit… c’est juste magnifique.  Rien de moins.   Un personnage qui s’éloigne de la femme en elle, mais qui ne demeure pas moins profondément…humaine.  Je sais, très mauvais choix de vocabulaire… mais je n’en trouve pas d’autre!

 

Ca se lit à la vitesse de l’éclair… et c’est bon!

Petit monstre – Caroline Merola

Récemment, j’ai reçu deux magnifiques albums de chez Isatis et je commence par vous parler de celui qui a suscité chez moi (et chez les petits) un enthousiasme de folie!  Comment résister à de si belles et vives images, à un univers créatif et à une plongée dans le monde de l’enfance?  Moi, en tout cas, je ne peux pas!

 

Notre jeune héroïne a un petit monstre de poche, très méchant et très moche.  Il aime les gros mots et fait TOUS les mauvais coups! En plus, il aime manger des vers de terre!  Mais que d’aventures fait-il vivre à la fillette et à son petit monde!

 

L’auteure sait parfaitement rejoindre les petits avec son texte.  Les folleries du petit monstre, ce sont celles que les cocos rêvent de faire, celles qu’ils trouvent hyper-super drôles.  En tout cas, j’en connais une qui a trouvé ça hi-la-rant!  Et en discutant avec les enfants suite à la lecture, c’est fou fou fou le nombre de cocos qui ont AUSSI ce genre de monstre!  Et si vous saviez les mauvais coups que le leur fait!  Bref, un album qui suscite les rires, qui regorge de belles images où apparaissent encore et encore les mêmes étranges animaux un peu fantasmagoriques, et qui finit sur une inférence toute simple, parfait pour ce niveau d’âge… j’adore.

 

Notons également le texte tout simple, facile à comprendre, mais en rimes ainsi que des images assez complexes pour permettre de faire produire une panoplie de phrases comportant plusieurs verbes (Karine-l’orthophoniste, sors de ce blog!!).

 

Bref, un joli album coup de coeur qui a fait tout autant d’effet chez Jules!  Et que vois-je? Il y a d’autres albums de l’auteur, qui semblent pleins de potentiel pour les cretons à l’hop!  Devinez qui va tenter de mettre la main dessus?