Charles à l’école des dragons – Alex Cousseau/Philippe-Henri Turin

Cet album, je le vois sur les blogs depuis une éternité.  Et je résistais.  Mais cette fois, je n’ai pas pu.  Et j’ai donc pris la version poche du superbe album « Charles à l’école des dragons ».  Toutefois, après l’avoir lu, je dois avouer que je le veux absolument en grand format!  Ces ailes doivent être magnifiquement magnifique, déployés sur deux énormes pages!

 

Selon ses parents, Charles est le plus beau dragonnet du monde, avec ses grandes ailes et ses gros pieds.   Mais à trois ans, il doit commencer l’école, pour apprendre à voler et à cracher du feu.  Et c’est la confrontation aux autres car voyez-vous, Charles, lui, aime écrire.  De la poésie.  Triste, de préférence.

 

Un bel album sur la différence, qui suscite beaucoup de questions car Charles ne trouve rien de joli, en fait.  Il n’est pas « conventionnellement agréable », comme on le disait avec des copines, malgré sa gentillesse, sa sensibilité et son amour des mots.  Il confronte un peu.  Et ça m’a beaucoup plu parce que ça oblige à voir les choses différemment.  À se questionner.  Et ça, c’est super intéressant, avec les un peu plus grands.

 

J’ai pour ma part été charmée à la fois par le texte, sa poésie, le choix du vocabulaire.  Tout de suite en l’ouvrant, j’ai eu un sourire aux lèvres.  Il y a des albums comme ça!  De plus, j’ai été fascinée par les illustrations (bon, en grand, ça doit le faire davantage… en petit c’est un peu chargé) qui sont juste magnifiques.  Je suis fan des détails, du côté grandiose de certaines planches, de la diversité des dragons.   Avec les plus grands, on a eu beaucoup de plaisir à décrire les dragons, à les qualifier d’adjectifs farfelus.

 

Bref, je suis fan… et pour être originale, c’est un coup de coeur!

 

 

Des Québécois au salon du livre de Genève!

(Photo prise sur le site du salon de Genève.  C’est à Montréal, c’est dans le quartier des spectacles, tout près de la place des arts)

 

Actuellement, à l’autre bout du monde, c’est le salon du livre de Genève.  Non seulement ma twinette Angéla Morelli, miss roman-qui-fait-du-bien-et-qui-fait-rire, y sera, mais le Québec est l’hôte d’honneur, ce qui me fait un plaisir fou… et qui me fait regretter d’avoir choisi l’an dernier comme année de différé!

 

Là, j’avais prévu vous donner plein d’auteurs présents et vous envoyer vers mes billets pour vous tenter et ne pas vous donner le choix d’aller les voir.   Mais WordPress REFUSE d’enregistrer les liens.  Du coup, bon… ya la fonction rechercher en haut à droite!  Ah oui!  Je ne vous parle que de ceux que j’ai lus… la liste n’est pas exhaustive, loin de là!

 

Joséphine Bacon – Grande poétesse québécoise, digne représentante des premières nations.  Limite un monument.

Mylène Bouchard – Auteure chez La Peuplade, je viens de finir avec délices son roman « L’imparfaite amitié ».  Beaucoup aimé!

Sophie Bienvenu – Elle ne m’a jamais déçue.  Que ce soit le percurant « Et au pire on se mariera… », l’émouvant « Chercher Sam » ou encore « Autour d’elle« , le petit dernier que j’ai a-do-ré, ses romans ne m’ont jamais déçue.  Je parles des trois ici… faut juste faire rechercher (merci WordPress)

Fanny Britt – Je vous ai parlé de « Les maisons » que j’ai adoré.  Mais Fanny Britt, c’est aussi « Jane, le renard et moi »!

Chrystine Brouillet – Très connue ici, c’est une auteure de romans policiers surtout.  J’avoue l’avoir très peu lue par contre.  Et ça fait longtemps.  Donc pas de lien.

Jacques Côté – Auteur de polars super apprécié dans le milieu.  Je n’ai lu qu’un roman de lui (Dans le quartier des agités), que j’avais bien aimé.  Mais Richard (des lectures de Richard) en parle super souvent et aime beaucoup.

NIcolas Dickner – Je vous ai parlé de « Six degrés de liberté » et de « Nikolski ».  Une écriture à découvrir, je vous le jure!

Jacques Goldstyn – Je vous ai parlé du fabuleux « L’arbragan« ?  J’adore ce que fait Goldstyn!  Allez voir, il fait une perfo, en plus!

David Goudreault – Il est là avec sa bête!  Je vous ai parlé de « La bête à sa mère« , cette petite frappe, qui nous fait rire et enrager à la fois?  À découvrir!

Marie Laberge – Je ne l’ai pas lue depuis longtemps… mais j’avais beaucoup aimé la trilogie « Le goût du bonheur » (Gabrielle, Adelaïde, Florent) il y a plusieurs années, ainsi que Annabelle.  Et bon, j’adore son théâtre!

Dany Laferrière: Il est connu depuis longtemps ici… je l’ai découvert avec « Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer » mais j’ai appris à l’aimer avec ses autres romans.  J’ai un bon souvenir de « L’énigme du retour » et « L’odeur du café« , qui parle de son enfance.

Serge Lamothe – De lui, j’ai lu « Tarquimpol » (que je ne suis pas certaine d’avoir vraiment compris en fait…) mais j’ai très envie de lire son nouveau roman, sorti récemment.  Antoine Tanguay, de chez Alto, me l’a bien vendu au dernier salon du livre!

Frédérick Lavoie – J’ai lu et aimé « Ukraine à Fragmention » (et en cherchant pour faire un lien, je réalise que je ne l’ai pas chroniqué) et de toute façon, il vient de ma région, il est sympa comme tout et pas désagréable à regarder! (Oui, je connais les arguments massue pour faire bouger les lectrices de ce blog!)

Marie-Renée Lavoie – Je vous ai parlé de « La petite et le vieux » il y a quelques années?  La petite fille qui voulait être Lady Oscar?  Et du syndrome de la vis?  Vous savez, la vis mentale sans fin? Ben elle a sorti un nouveau roman, elle va être là, et le roman est dans ma pile!

Richard Ste-Marie – Pour les amateurs de polars.  C’est l’un des rares que je nomme ici et que j’ai pas encore lu, à part dans quelques nouvelles!

Kim Thuy – Non seulement ses romans (Vi, Man, Ru) m’ont tous plu, mais rencontrer Kim Thuy est toujours, toujours un plaisir.  C’est une personne terriblement vivante et c’est communicatif!

Mélissa Verreault – D’elle, je n’ai lu que « L’angoisse du poisson rouge » (dont je ne vous ai pas parlé d’ailleurs… oups!), qui parle… d’angoisses et qui m’avait beaucoup plu.  Et dans ces temps agités, je devrais le relire d’ailleurs!

 

Vous ai-je convaincus d’aller les voir?  Qu’est-ce qui vous tente?  Qu’avez-vous lu là-dedans?

Ya du – très – bon dans la littérature de chez nous!  Testez, pour voir!

Jeune fille en Dior – Annie Goetzinger

Lors de mon passage en Europe, j’ai eu la chance de voir 2 expos sur la mode.  Du coup, quand j’ai vu cette BD, je n’ai pas résisté.  Toute façon, j’aime bien parler chiffon et voir du chiffon.  Surtout quand ce n’est pas moi qui est dans le dit chiffon.

 

Cette BD est magnifique visuellement.  J’ai oublié de prendre des photos des planches (mais si vous faites une petite recherche sur Google, vous pourrez avoir une idée) mais il se dégage une vraie impression de fluidité de ces pages.  Les couleurs sont pastel, harmonieuses et nous n’avons réellement l’impression d’entrouvrir la porte des ateliers de Christian Dior entre 1947 et 1957, année de la mort de Dior.  Quel plaisir de voir apparaître certaines des créations célèbres de cette époque!

 

Par contre, niveau histoire… c’est plutôt plat.  Nous rencontrons donc Clara, journaliste de mode pigiste qui couvre le premier défilé Dior.  Elle débarque de nulle part, est mal habillée et va faire des gaffes…  mais son parcours va l’amener à rencontrer Christian Dior et devenir l’une des Jeunes Filles en Dior, symboles de l’élégance parisienne.

 

J’ai beaucoup aimé la première partie où nous découvrons les dessous d’une maison de haute couture, avec ses divers acteurs, ses grandes fatigues et ses grandes exaltations aussi.   Par contre, la deuxième partie va à toute allure, fait un peu histoire de Cendrillon et nous éloigne du monde qui m’a tant plu.  Album à découvrir pour les images, pour l’univers Dior ainsi que pour la couleur et le mouvement.   Toutefois, ne vous attendez pas à l’histoire du siècle, ni à sortir du côté glamour!

 

C’était ma BD de la semaine et c’est chez Mo!

Kididoc – Mon imagier de la garderie – Nathalie Choux

J’aime beaucoup les imagiers Kididoc pour les touts petits et je ne sais pas pourquoi je ne n’en ai jamais parlé ici.  Je les utilise super souvent car ils sont courts et surtout SOLIDES!  Genre bave-proof ou presque.  Et ça, avec des petits cocos, c’est souvent important.  J’ai donc reçu celui de la garderie que j’aime beaucoup, parce que le vocabulaire et hyper pertinent et qu’en plus, il est parfait pour le Québec.  Je ne sais pas si ça a été adapté… mais tout fonctionne!  Ce qui n’est pas toujours le cas.

 

Douze pages parfaites pour discuter garderie avec les cocos avec un support visuel adapté, juste assez épuré, qui nous permet de situer les enfants quand on leur pose des questions.  De plus, les images sont représentatives et les routines principales de la garderie sons illustrées (la collation, les jeux, le dodo).   Ajoutons à ça des pièces qui bougent (avec supervision, c’est toujours mieux, par contre… les enfants ont un TALENT pour défaire ce qui parait indéfaisable!), qui tournent.  On met la doudou au petit garçon, on choisit le menu, on dessine… bref, c’est vraiment utile et on peut les utiliser avec les vraiment petits pour les familiariser avec les mots qu’il rencontrera à la garderie!

 

Le seul bug pour moi, c’est l’écriture cursive… mais malgré ça, j’adhère!  Et je suis du genre à les vouloir tous!

A Court of Mist and Fury – Sarah J. Maas

Disons-le d’emblée, si j’ai lu ce livre maintenant, c’est la faute de Jess.   Je suis tombée sur son live un soir, je l’ai écoutée en parler, elle a fait un teasing de malade, et je me suis dit comme rien n’avançait dans ma lecture en cours… pourquoi pas!

 

Je vous ai parlé de A court of Thorns and Roses il y a quelques semaines.  J’avais bien aimé, surtout la dernière partie.  J’avais des réserves, à la fois sur le comportement de Feyre, qui manquait parfois de jugement et sur Tamlin, que je trouvais légèrement contrôlant… et peu intéressant au final.   Rhysand, de la Night Court, me plaisait davantage.  Du coup, la fin, qui rappelait le mythe de Hades et Persephone, me tentait bien.    Adaptation libre et « loose » aussi, mais j’aime beaucoup ce mythe.  Alors pourquoi pas.

 

Ok.  La partie qui ne spoile pas le tome 1.   J’ai nettement préféré ce tome au premier.  J’ai aimé les imperfections des personnages, leur évolution et l’action qui est toujours présente.  Les descriptions sont aussi super belles.  On s’y croirait.   Il est difficile de définir où se situe le roman (et dans le fond, ce n’est pas si important).  Il y a des scènes assez explicites, plus que ce qui est normalement présenté dans le YA, mais le texte a tout de même le côté explicite du YA et le monde est moins complexe que ce que je lis normalement en fantasy adulte.   Je sens que je suis d’une clarté effarante!  Je ne suis pas certaine de me comprendre moi-même.

 

Si vous avez aimé le tome 1, attendez-vous à être remué dans ce tome 2… mais il vaut le coup selon moi.  C’est une bonne lecture, on ne s’ennuie pas une seconde et on sent que l’auteur avait bien pensé son histoire depuis le début.  Il y a une grande cohérence dans tout ça.  Je reprocherais un peu de manichéisme pour certains personnage… comme si on voulait nous réconcilier avec certains choix de l’auteur.  Mais je lirai rapidement la suite, histoire de bien être dans l’histoire.  Ça dit tout, non!

 

OK, SI VOUS N’AVEZ PAS LU LE TOME 1.. STOP!!!  JE VAIS UN PEU SPOILER PAR LA FORCE DES CHOSES!

On m’a demandé si j’avais vu venir.  Yep.  Of course.  Je suis devin, l’aviez-vous oublié?  Je suis bien contente de la direction que prend le roman, toutefois.   Contrairement à d’autres, j’ai aimé la Feyre du début, qui doit s’adapter à sa nouvelle condition, sa nouvelle vie, qu’elle n’avait pas nécessairement voulue.  Je l’ai trouvée réaliste et oui, ses décisions sont rapides, ses sentiments changent rapidement.   Il me manque certains questionnements.  Mais elle est tellement en reconstruction d’elle-même que ça se justifie.

 

Ah oui… j’ose espérer que ça n’ira pas dans une direction que je n’aime pas, soit celle de « tout le monde finit en couple et tout le monde il est heureux »…  J’ai aussi trouvé que certains personnages, du moins leurs attitudes, changaient un peu trop.  Les soeurs, en particulier.  J’ai du mal à voir le lien entre le début et maintenant.  Mais bon… c’est moi!

 

Tout de même… vivement la suite!

Bilan lecture – Mars/avril 2017 … en vidéo

C’était avant l’arrivée de King Bob, du temps où j’étais encore présentable.  Et bon, j’étais tellement contente d’avoir fini city on fire que j’étais un peu hystérique! Du coup, j’ai tourné une vidéo.  Bon, je m’écoute et je me trouve légèrement dispersée (légèrement n’est pas le terme) mais rien de nouveau sous le soleil, n’est-ce pas!  Et je réalise que j’ai oublié de parler de deux livres… pas grave, ben assez long de même.  Surtout à contrejour.

 

Mais je vous JURE que dans mon écran, ça ne paraissait pas.  Je suis à la veille de m’acheter une vraie caméra 🙂  Peut-être.  Un jour.  Pas pour les vidéos mais bon, pour le prochain voyage, pourquoi pas!  Paraît qu’yen a qui ont le wi-fi, en plus!

 

Mais je m’égare.   Dans cette vidéo, je vais donc blablater sur…

  • City on fire – Garth Risk Hallberg
  • Une page d’amour – Zola
  • Nana – Zola
  • Pot-Bouillet – Zola  (je sens que je vous passionne, là… mdr!)

 

En Young Adult

  • A court of mist and fury – Sarah J. Maas
  • The Raven boys, tomes 2-3-4 – Maggie Stiefvater
  • Oranges are not the only fruit – Jeanette Winterson

 

En théâtre

  • Pygmalion – George Bernard Shaw
  • J’accuse – Annick Lefebvre

 

Et oui, les boucles d’oreilles, ce sont La belle et la bête, version polymère.  Sans commentaire!

Avez-vous lu certains de ces romans?

Le koala qui ne voulait pas – Rachel Bright / Jim Field

Comment résister à un album qui met en avant un koala?  Non mais un koala!  C’est trop mignon, un koala!  Bon, ce n’est pas un coup de coeur mais je suis fan des illustrations et du message qu’il y a derrière.

 

Kévin est un petit koala (australien, of course), qui vit en haut de son eucalyptus, de peur de ce qui se passe ailleurs.  C’est qu’il est confortable, son arbre.  Et en bas, c’est… effrayant!  Bruyant!  Puis, un jour…

 

Un joli petit album sur la peur du changement, la peur de l’autre, à un tel point que notre petit koala s’accroche à une situation qui devient limite sans espoir et dangereuse.  Ça permet une discussion sur le changement et sur la confrontation des craintes.  Et comme ça finit bien… c’est cool!

 

Le vocabulaire utilisé est riche, avec des verbes et des adjectifs un peu plus recherchés, et les animaux d’Australie ne nous sont pas nécessairement familiers.  Avec les enfants, on peut découvrir ces animaux, rechercher à leur sujet et leur mode de vie.   Quant aux images, elles sont cute, cute, cute!  Et j’ai beaucoup aimé les doubles pages avec les quatre images en hauteur.  Vraiment joli!

 

Merci Scholastic!

Comment ça va? – Elise Gravel

On ne présente plus Elise Gravel.  On connaît tous ses monstres ou Jessie Elliot.  Cette fois-ci, Elle nous offre un album pour faire des doodle, des gribouillis, le tout pour parler des émotions et amener les enfants à en parler, à les illustrer, les démystifier.

 

Vous vous imaginez donc que l’orthophoniste en moi frétillait!  Bon, je n’ai pas encore de déesse intérieure qui fait des saltos arrières mais quand je vois des livres à utiliser avec mes cocos, j’ai envie de faire une petite danse de la joie.   Et je pense sincèrement qu’avec nos « moyens », ceux qui sont capables de dessiner un peu (parce que oui, pour certains de mes cocos, le défi, c’est de dessiner SUR la feuille, voire même avec le bon côté du crayon), ça va fonctionner et que ça va permettre de réinvestir de façon ludique tout ce travail nécessaire sur les émotions, ces concepts abstraits et si difficiles à comprendre.

 

En très peu de mots, on nous présente différents sentiments, avec un ou deux exemples bien choisis.   Ensuite, on invite les cocos à dessiner autour de cette émotion en particulier.  Par exemple, on peut remplir une poubelle avec toutes les petites choses qui nous énervent ou à inventer notre « bibitte frustrée ».  Par la suite, on reprend le contenu en mixant joyeusement le tout, avec une série d’activités comportant BDs à compléter et albums photos.

 

Encore une fois, avec Elise Gravel, ça l’a fait!

Merci Scholastic!

Heureux les heureux – Yasmina Reza

De Yasmina Reza, je n’ai lu que du théâtre à date.   Et même si ce roman choral n’est pas du théâtre, il demeure très très théâtral, avec des scènes à la fois ordinaires et grandioses de personnages qui pètent les plombs.   Très « film français ».  Mes copains québécois comprendront!  Je dois avouer que je l’ai écouté en audio, avec plusieurs comédiens, et que ça le faisait.  Je ne suis pas certaine si j’aurais autant aimé à l’écrit, avec tous ces « je dis »… mais vu la narration, le ton et les intonations, j’ai aimé le style, la construction, même si à la fin, je me suis quand même demandé… mais pourquoi tout ça?

Il y a certes un lien mais il m’a manqué un petit quelque chose de plus rassembleur pour bien comprendre l’importance de nous faire passer du temps intime avec des personnages souvent très secondaires.

Mais je m’explique.

Chaque chapitre donne la parole à un personnage, presque à la façon « stream of consciousness ».  On vivra avec lui un moment de sa vie, important ou pas, spectaculaire ou pas, mais qui nous en dira long sur qui il est, au fond.   Et petit à petit, on forge les liens.  On se remet en contexte… il y a quelques « Ah oui! » de révélation et on emboîte petit à petit les pièces du casse-tête.   C’est moderne dans le ton, mais jamais décousu.  On m’aurait toutefois présenté le roman comme un recueil de nouvelles que j’aurais aussi adhéré à cette vision.

J’aime beaucoup le roman choral en général.  Ici, malgré le titre, personne n’est réellement heureux.  Sauf un, peut-être… et il est enfermé!  Certains moments sont drôles, d’autres sont pathétiques, certains sont émouvants.  De certains personnages émane une telle dose de cynisme et d’insensibilité… ça fait un peu froid dans le dos.

Malgré tout, c’est un roman très particulier qu’il vaut, selon moi, la peine de découvrir!  Surtout si vous aimez ce type de construction.

Petit Escargot Rouge – Rascal

Cet album a été le fou rire du soir!  Je l’ai lu entre la boîte à malle et la maison et j’ai franchement éclaté de rire – à la grande surprise des voisins – juste avant d’ouvrir la porte.

 

C’est l’histoire d’un petit escargot très lent.  Une seule phrase dans tout l’album!  Mais pour ce petit escargot, il s’en passe des choses!  Il voit le monde!

 

Avec le graphisme en noir et blanc (la seule touche de couleur est le petit escargot), tout en contrastes, les petits cherchent le fameux escargot qui se promène sur le mur, vers la maison, dans la forêt.  Pour ma part, je l’ai utilisé pour travailler le lieu avec les enfants, au présent et au futur.    Mais c’est surtout avec les petits petits qui l’ont aimé et qui se sont amusés à nommer ce qu’ils voient, souvent en partie.   C’est un plaisir de les voir s’éclairer quand il trouvent l’escargot!

 

Bref, une seule phrase… mais aucun doute, on comprend le sens de lentement!