Crimes au musée – dirigé par Richard Migneault

Je triche un peu en parlant de ce recueil pour Québec en novembre parce que la moitié des auteures sont françaises… mais Richard est québécois… alors j’ai décidé que ça comptait!

 

Comme ses prédécesseurs, Crimes à la librairie et Crimes à la bibliothèque, les auteurs se sont vus proposer d’écrire une nouvelle avec pour thème « Crimes au musée ».  Chacun a son style et ce que j’aime le plus avec ce type de recueils, c’est la découverte de nouvelles plumes et d’auteurs que je prendrai plaisir à suivre.

 

Je dois par contre avouer que des trois recueils, c’est celui qui m’a semblé le plus inégal.  Il y a de vraies pépites, des atmosphères pesantes et géniales, mais aussi des nouvelles qui m’ont laissée complètement froide.  L’une des forces du recueil est d’ailleurs sa diversité.  Si le monde de l’art est généralement présent, l’interprétation du terme « musée » est variée et même quand ils parlent de vrais musées… ils sont super variés.  Et ça c’est bien.

 

Pour ce billet, j’ai décidé de ne vous parler que des mes nouvelles préférées.  Mon coup de coeur absolu  a été celle de Geneviève Lefebvre, qui nous amène à Nyamata, au Rwanda.  Cette nouvelle est géniale, nous faisant rencontrer un personnage complexe et le développant très efficacement en peu de pages.   J’ai aussi aimé celle d’Ariane Gélinas, qui interprète le mot « musée » à sa manière ainsi que celle de Claudia Larochelle, qui nous fait rencontrer une fille et sa mère, une ancienne flamboyante artiste peintre.  Je ne savais même pas que Claudia Larochelle, connue comme animatrice de LireTV, écrivait.  J’ai beaucoup aimé sa plume.  Ensuite, j’ai lu la nouvelle de Andrée A. Michaud le jour où j’ai reçu son dernier roman… et sa nouvelle dans un musée des gansters m’a beaucoup, beaucoup plu, avec son ambiance vintage et beaucoup d’action.  Finalement, j’ai bien aimé la nouvelle d’Éléna Piacentini, une histoire de dentelles et de recherche des origines.

 

Une série de recueils qui, j’espère, n’est pas terminée.  J’aime le fond artistique, que ce soit de la littérature, la peinture ou la sculpture.  Et ce format est , comme je l’ai mentionné, une occasion idéale pour faire des découvertes.

Conversations avec un enfant curieux – Michel Tremblay

Michel Tremblay, je le lis toujours avec plaisir, surtout quand il s’agit de ses anecdotes d’enfance.  J’avoue que celui-ci n’est pas mon préféré par contre.  J’ai adoré certaines scènes et que d’autres m’ont laissée plutôt froide.   J’avais eu un énorme coup de coeur pour « Un ange cornu avec des ailes de tôle » pour sa plume et sa façon de parler des livres set de la littérature.  Ici, on rencontre le jeune Michel qui veut comprendre.  Ce sont essentiellement des conversations, c’est un peu théâtral et ça nous fait sourire.   Comment ne pas sourire aux mots d’un enfant intelligent et allumé?  Aux mots de Michel Tremblay?

 

Récit intemporel où Michel, avec sa naïveté de « ti-gars », remet en question tous ces mystères qui sont faits, bien entendu, pour rester mystérieux.  Entre Fatima et le Saint-Esprit (ouais, dans les années 50, au Québec, la religion était ben ben importante), Michel n’accepte pas « cash » la désinformation de masse qui lui est imposée, au grand déplaisir de ses profs qui s’attendent à ce que les enfants, bons petits moutons canadiens français, gobent tout sans discuter.

 

C’est plein de mots d’enfants, ça fait sourire, ça émeut et la relation entre Michel et sa mère me plait toujours énormément.  Un peu inégal pour moi mais si vous aimez Tremblay, je pense que ça va vous plaire!

 

Cuné, Grominou et Suzanne ont toutes adoré, plus que moi!

Chroniques d’une LCA québécoise à Tadoussac

Cet été, j’ai eu le plaisir d’avoir la visite d’Enna et la Enna Family.  On a d’ailleurs tourné une petite vidéo pour vous (ouais, ma spécialité sur la chaîne, ce sont les vidéos un peu pompette à déconner avec les copines) et on s’est beaucoup amusées.  C’était comme si on se connaissait depuis toujours.

 

Mais je laisse Enna vous le raconter… pour ma part, je vais me concentrer sur la partie Miss Catastrophe de la dite visite.  Parce que, c,est bien connu, je ne fais jamais rien comme tout le monde.  Même pas changer de voiture.

 

Tout à commencé quand nous avons décidé d’aller voir les baleines aux Escoumins.  Celles-ci étaient au rendez-vous (elle a presque sorti sur nous, en fait.), il ne faisait pas trop froid, on sortait du resto, et on rembarque dans la voiture.  Bon, certes, on avait bien remarqué que des fois, la voiture allait un peu moins bien que la veille, mais rien d’inquiétant… je me disais qu’au pire, on irait voir au garage à Tadoussac.  Pas d’inquiétudes, quoi.  Je suis pas stressée avec ça.

 

Mais bon… là, franchement, ça va pas fort.   La voiture monte un peu mal les côtes.  Pis si vous êtes déjà allés à Tadoussac, vous savez qu’il y en a, des côtes.  Je commence donc à parler langoureusement à ma tuture.  Imaginez.. il y a trois personnes dans la voiture.  Que j’ai rencontrées la veille.  Et qui sont au Québec pour pas longtemps.  Dans ma tête, c’était entre la prière et le criss de câl… et tabarn…  Bref, drôle de mélange de mots d’église.

 

Mais là, juuuuste avant d’arriver… genre, la dernière côte…  rien à faire.  La vilaine bete refuse d’avancer.  J’ai beau la cajoler et la traiter de tous les noms, i-nu-ti-le.  Il faut savoir que ma voiture est une Fil 2007 avec tout plein de kilomètres.  Et que j’avais bien l’intention de faire marcher jusqu’à ce qu’elle meure.  Bref, l’agonie semble bel et bien avoir commencé.

 

On sort de la voiture et je n’ai même pas le temps de sortir le téléphone pour appeler le CAA (lucky me, je m’étais abonnée un peu avant) que je vois des p’tites lumières bleues et rouge qui arrivent.

 

Merde.

 

Crime, yavait tu un panneau « Interdiction-de-tomber-en-panne-dans-cette-côte » pis je l’ai pas vu?  Le policier en sort, genre, au ralenti.  Et je m’imagine avec une contravention en plus d’un bill de garage… mais non!  V’la tu pas monsieur-la-police qui met des balises de détresse et qui commence… à fouiller dans mon moteur pour essayer de voir où est le problème.   Enna et moi on se regarde un peu étonnées… il faut savoir que selon elle, en France, c’est comme surréaliste comme scène.   Après avoir regardé un peu, il décrète que je devrais essayer de rajouter du prestone, fait ni une ni deux, repars avec moi dans sa voiture de police jusqu’au prochain garage à Tadoussac, laissant sur le bord de la route Enna, Mr. Enna et Bastien qui regardent ça aller, un peu médusés.

 

Limite que la dame est restée derrière à comtempler la vue… et à me mitrailler de photos.  Pour se ficher de moi, of course.  Sinon c’est pas drôle.

 

Je vous la fais courte ok… on va au garage, on récupère le prestone… et bon, on réalise que ça va pas le faire.  Vla tu pas monsieur l’agent et Mr. Enna qui entreprennent de POUSSER la voiture sur le bord de la rue.  Je vous rappelle qu’on est dans une côte.  En montant.  C’était dé-li-cieux.   Croyez-moi.

 

Avant que j’aie eu le temps de faire quoi que ce soit, le policier a appelé le garage, la remorque, lui a réexpliqué le truc.  Un peu plus, il me composait le numéro du CAA pour moi.   Je suis un peu médusée, je vois mon compte de banque se vider (mettons que ça coûte pas rien, une voiture qui cesse de fonctionner sans avertir), je voudrais rentrer en dessous de l’asphalte tellement je suis gênée face à Enna qui doit quand même se taper une petite pause forcée pendant ses vacances et j’avoue que je regarde tout ça la bouche ouverte avec un total look de poisson rouge.  Ouais j’avais l’air fine.

 

Et là, une fois la voiture installée sur la remorque, on réalise bien qu’on va pas réussir à tous entrer dans le towing.  Et là, on est en train d’hésiter à marcher (côte, côte, côte, je vous le rappelle… et quand même, la dernière côte avant Tadoussac est à quoi…5 km) ou appeler un taxi (pas d’Uber à Tadoussac… du moins je pense pas!).  Il faut dire qu’une heure a passé.  Mon cerveau embrumé voit ça comme un énooooorme mur à escalader.  Genre celui de Game of Thrones.  C’est dire mon état mental.

 

Il a donc fallu que le policier (encore) régle le problème…

  • Bastien, tu as déjà fait un tour en voiture de police?

Imaginez ses petits yeux s’éclairer… et je ne l’imagine quand, plus tard, le dit policier  mis la sirène… ça a fait sa journée.

 

Pour la faire courte, mon père était chez mon frère, en train de garder, il est descendu à Tadoussac (à 2h de route, quand même), a planté ma mère à la station d’autobus pour qu’elle puisse rentrer à la maison, est venu nous chercher (pendant que nous buvions de la bière avec vue sur le fleuve… ya pire)… et nous a ramenés, en passant par un autre chemin, parce que c’est plus beau.  On a donc repris le traversier!  (Un traversier, c’est un ferry… NDLT)

 

Donc, fallait me voir résumer la situation le lendemain au bureau

  • En fait, je peux pas rester ce soir, parce que j’ai pas de voiture
  • Ouais… elle est tombée en panne…
  • Ben je sais pas, en fait.  Elle est à Tadoussac.

 

Et c’était de voir la face des gens.  Une panne, c’est pas assez hein.  Faut une panne à l’autre bout du monde (et vraiment… loin, genre).  Avec une voiture qui ne peut être déplacée et qui doit rester là.  À deux heures de route.   Sans possibilité de transport en commun.  Et que, genre, va falloir aller la récupérer.  Ou récupérer mon stock.  Sinon ce n’est pas drôle.

 

Soupir.

Ah oui, Spoiler alert.  La voiture a décidé qu’elle ne voulait plus rien savoir de moi après 10 ans 9 mois de loyaux services.  Elle a préféré rejoindre un propriétaire qui était capable de gérer une voiture capricieuse au lieu d’une qui est incapable de changer une roue (MAIS qui réussit à mettre du lave-glace seule… mais pas de l’huile.  Ça je sais pas faire).

J’ai donc dû magasiner une nouvelle voiture.  Entre DEUX voyages en Europe. Et une verrière (ah oui, j’ai pas raconté non plus l’aventure Karine-refait-sa-verrière… pfff) The perfect timing!

Pour une fois, c’était pas ma faute.  Et ça, ça mérite d’être mentionné!

Salon du livre de Montéal – Jour 2

Savez-vous quoi?  Le samedi au salon du livre, y a du monde en TA…!   Même tôt le matin, c’était bondé, mais bondé!  Sérieux, j’ai vu une madame avec une poussette triple et je lui aurais décerné une médaille… c’était un parcours du combattant.   Sur la photo que j’ai prise, c’était à un moment calme, quand la folie a été calmée.  Vous vous imaginez pendant la cohue!

Encore aujourd’hui, ça a été une journée où je n’ai pas regardé tant de livres… mais où j’ai jasé toute la journée!  C’est pas mêlant, j’avais plus mal à la gorge qu’aux pieds!  J’ai pu rediscuter avec Audrey (Elle M Bouquiner) et Sophie (de SophieLit) de bon matin en attendant Jules, ma complice de salon.  Imaginez-vous qu’elle avait oublié un petit détail dans son planning.  Tout petit, mini, détail.  La parade du Père Noël.  Yavait pus une mautadite rue d’ouverte.   Bref, ça a été aussi long faire Ste-Julie/Salon que Québec/Ste-Julie!

J’en ai donc profité pour aller faire un tour chez Gallimard où Valérie m’a chaudement recommandé (et offert) le dernier Anne-Laure Bondoux qui est, selon elle, merveilleux.  On a aussi pu discuter littérature jeunesse, clichés, réalisme… et on pense exactement la même chose.  J’aime énormément discuter avec les attachées de presse passionnées qui connaissent leur stock.   Ça donne des idées.

 

J’ai aussi débarqué (encore), aux prescriptions littéraires (j’en ai une tonne… j’adore ce concept) ou j’ai cette fois discuté avec Billy Robinson, qui m’a donné plein de nouvelles idées.  J’ai aussi jasé critique littéraire avec Annabelle, de la revue LQ, avec qui j’ai épluché le nouveau cahier culturel d’un certain journal.  Un jour, on parlera d’une plus grande variété d’auteurs dans la critique.  Un jour.

 

Puis Julie a débarqué, en pleine forme, ongles top shape et dos guéri.  Nous sommes donc retournées chez Librex pour rejaser avec les mêmes qu’hier (pourquoi s’en priver)… et coller 90 minutes.  Quelle surprise!   On a aussi fait notre visite à la boîte de diffusion, où Chloé Duval était en signature et où j’ai pu discuter de son dernier roman, À sa rencontre, que j’ai aimé.   Vive Disney et les personnages qui font des erreurs.   Comme d’habitude, Aline nous a fait baver devant les BDs et j’ai « vendu » à Julie Forbidden de Tabitha Suzuma… j’ai super hâte de voir ce qu’elle va en penser.

Puis, notre visite chez Scholastic, où Chantale et Mireille nous ont super bien accueillies et où on a discuté des nouveautés.  Comme d’habitude, en décembre, je vais parler de plusieurs albums, question de vous donner des idées de cadeaux de Noël.   Je suis repartie avec un joli petit sac!  Merci encore!

 

Et question achats, j’ai choisi Taqawan, d’Éric Plamondon, au Quartanier.   J’hésitais entre deux livres quand un monsieur a influencé mon choix…  l’auteur qui était là et qui a prolongé sa séance de signature pour me le dédicacer.   On ne peut pas résister à ça, non??

Dernier arrêt à La Pastèque pour discuter BDs avec Monsieur-Fabien, que je n’avais jamais rencontré mais qui est hyper sympathique.  On a parlé BD, scénarisation, tout ce qu’on aime!  Et je vous parlerai bientôt de ma dernière réception qui parle de Montréal aux enfants… j’ai trouvé cet album superbe!

 

Dernier petit stop chez La Bagnole et là, il était hors de question que je fasse un pas de plus avec mes sacs.  Je m’assois donc sur un banc devant le point de rendez-vous… et j’attends.  J’attends.  J’attends…  pour réaliser que Tania, Passy et Julie était juste derrière moi!   Silly, silly me.. je serais restée là jusqu’au lendemain si je n’avais pas reconnu la voix de Tania, qui discutait avec Mathy (reconnaissable à ses cheveux bleus).   Moi et ma mémoire des visages!

On a terminé la soirée avec un souper au Bâton Rouge en petit comité.  On a beaucoup ri, beaucoup jasé, on a inondé la table de nos livres, et c’était hyper cool.   J’ai été ravie de découvrir ces gens que je connaissais somme tout peu.  Et les côtes levées étaient hyper bonnes.  Et le vin aussi.  Et la Sangria de Tania aussi, semble-t-il!

 

Ça fait donc le tour de mes aventures de salon, qui ont été somme toute super calmes, cette année.  Je n’ai bousculé aucun présentoir, je n’ai insulté personne sans le savoir et j’ai choisi du linge avec lesquels je pouvais me pencher sans problème (une fille apprend).   Les salon, pour moi, ce sont définitivement les gens.  Sinon, ça devient juste une grosse librairie!

À l’an prochain, à Québec!

Lila et la corneille – Gabrielle Grimard

C’est l’illustration de la couverture qui m’a attirée vers cet album en particulier dans l’énormité de la pile à choisir.   Et en plus, comme les arbres derrière chez moi sont envahis par les corneilles, je trouve que ça fitte, comme lecture!

 

C’est donc l’histoire de Lila, une petite fille qui déménage dans une nouvelle ville et qui s’ennuie.  Elle a hâte d’aller à l’école rencontrer d’autres enfants.  Sauf que quand le jour arrive, elle est tout de suite mise de côté et intimidée par Nathan, le chef de la bande qui la traite de corneille, avec ses cheveux noirs, ses yeux noirs, sa peau plus sombre…

 

C’est donc un très bel album sur l’intimidation et sur l’acceptation  et la valorisation de sa propre unicité.  La petite Lila qui cherche à s’effacer quand elle est victime de bullying et que son coeur est lourd, lourd, lourd prend subitement de l’ampleur quand elle réalise que sa différence fait partie d’elle et qu’elle décide de l’accepter sincèrement.

 

Les dessins, tout en douceur, collent parfaitement avec l’atmosphère de l’album, les émotions sont palpables dans chacun d’entre eux.  Mon seul reproche vient de la finale, un peu précipitée… et avec laquelle j’ai un petit bémol.   Disons que j’aurais préféré un regard complice avec un autre personnage et que les enfant puisse voir que c’est impossible d’être aimé de tout le monde… et que ce n’est pas grave, pas grave du tout de ne pas faire l’unanimité.   Mais ça, c’est moi!

 

Un album que je conseille tout de même, pour son petit côté magique et pour le thème qui permet d’ouvrir la discussion!   Merci Scholastic.

Salon du livre de Montréal… jour 1

(En écrivant ce billet, je réalise que j’ai fait plein de Stories sur Insta… mais que j’ai pas pris de photos!  Je me reprends tantôt!)

Allez, un petit billet sur mon premier jour de salon.  En fait, j’ai trouvé le moyen d’y passer 7h… et de ne presque rien voir.  Ya que moi pour réussir ça hein!  Les rendez-vous salon sont devenus annuels depuis que j’ai un blog… donc, depuis 10 ans.  Alors depuis le temps, on connaît des gens… et on en rencontre de nouveaux aussi, ce qui est génial.   On a jamais trop de gens autour pour parler de livres!

 

Avant même d’être entrée dans le salon, je suis tombée sur Tania qui était en train de patenter son stock (dont son super bel appareil photo avec un écran-retour… j’ai d’ailleurs oublié de lui demander la marque vu que c’est un peu ça que je voudrais).  Bon, j’ai trouvé le moyen de me prendre correct dans mon pass (genre, le truc qu’on met autour du cou.. c’est dangereux ces petites choses… il devrait avoir un avertissement : risque d’étranglement si vous avez les deux pieds dans la même bottine) mais j’ai survécu, j’ai monté les escaliers… et je suis tombée sur Richard!

 

Le chanceux va bientôt aller au Havre parler du polar québécois!  C’est assez génial merci!   Une petite jasette plus tard, on réalise qu’on est juste devant le SLM Ados (qui est super bien placé cette année) et que là, il y a Sophielit, qui s’est cette année associée avec Livres dans le Métro pour monter un truc assez génial merci.  D’abord, la murale de livres où les ados indiquent leur titres préférés (vous devriez voir la variété… moi, étant ado, j’aurais écrit Autant en emporte le vent mais j’ai pu y spotter La ferme des animaux, un autre coup de coeur ado) et ensuite, une belle collaboration avec les auteurs qui cachent leurs livres au métro Bonaventure pour que les jeunes les trouvent.   C’est tellement beau, une jeunesse qui lit!

On a aussi retrouvé Tania (on s’est croisées à tous les coins de salon) et Mylène de Pause Lecture, puis Geisha Nellie et Mélissa, que je connais maintenant depuis des années!  C’est cool de se revoir.  Ceci dit, j’étais arrivée depuis 90 minutes, j’avais jasé livres pas mal… mais j’en avais pas encore vu un seul de proche!

 

Le premier kiosque, c’est Librex.  Il y a donc Mel Jannard qui signe son recueil de poésie Calamine (je vais lui en prendre un demain… mais je pense qu’elle sera pas là pour le signer… oups!) avec son bleu à lèvres bleu flash pis sa tuque du Dollorama.   Comme il y avait toujours du monde, nous n’avons pas pu discuter full mais on y a aussi croisé Julie lit au lit, avec son micro, qui faisait des entrevues avec les auteurs.  On avait eu la même idée elle et moi (j’avais déjà fait ça à Québec, mais sans filmer)… mais comme elle le dit, elle est mieux équipée.  J’ai donc décidé de laisser tomber et de me contenter de placoter!  Ya des décisions plus dures à prendre que d’autres hein!

 

J’ai donc pu discuter avec Michel Jean, Nathalie Roy et Hervé Gagnon, qui m’a donné son dernier roman « Chemin de croix » (même si je n’ai pas lu le dernier de l’autre série), roman que j’ai d’ailleurs commencé dans le métro au retour.   Il m’a parlé de gens écorchés dans une église… j’ai limite un peu peur!

J’allais continuer… mais j’ai été interceptée avec le mon « verre » dans la phrase… du coup, on a abouti dans le bar de l’hôtel avec du vin et des nachos où on a jasé lecture et écriture avec Michel et ses futurs projets de livres (les deux sujets auxquels il pense sont juste super), Nathalie (qui part pour Paris dimanche, lucky girl), Jean-Sébastien Barré, qui vient de publier un premier essai sur la transsexualité et Audrée, qui avait de très belles nouvelles pour nous (en plus de continuer à déposer des livres dans le métro!).  On ajoute à ce mélange Véro, l’attachée de presse infatigable au sourire contagieux… et ça explique pourquoi on est revenus au salon… plus tard!  Et j’avoue que mes discussions avec les auteurs étaient un peu moins heu… cohérentes par la suite!

 

J’ai donc pu discuter avec Lise Tremblay pour lui dire à quel point j’aimais ses romans (et aussi à quel point elle avait une super fan en France en la personne de Yueyin) et de mon avis sur son dernier, que je trouvais plus sauvage… essayez donc de définir sauvage après un 5 à 7 vous??   Chez Leméac, j’ai aussi pris le dernier d’Audrée Wilhelmy, dont j’avais adoré Les Sangs (il était sur ma liste… du coup, ça compte pas!) et discuté avec Éric Simard (chez Hamac), qui m’a offert son petit dernier, qui parle maladie mentale.  Du coup, ça me parle, comme vous pouvez vous imaginer.

Dernier petit stop chez Isatis.  J’adoooore la ligne éditoriale de cette maison d’édition.  En plus, je trouve qu’ils réussissent toujours un mix génial entre textes et illustrations, qui sont limite en symbiose.   J’y ai donc récupéré 3 albums ainsi que le manifeste féministe pour ados « pourquoi les filles ont mal au ventre ».

Et c’est TOUT!  Ah oui… j’ai aussi un SLAT Paul.  Je ne pouvais pas passer à côté d’un SLAT Paul, non?  Ça aurait été péché!  Mais je suis sage, avouez.   Je suis over fière de moi!

Bon, ok, j’y retourne tout à l’heure rejoindre mon amie Julie, qui sera avec moi pour l’après-midi.  Comme j’ai pas vu la moitié du salon, je serai pas trop en avance!  Et je vous en reparle ce soir… ou demain matin.

Tsunamis – Michel Jean

Je sais que Michel Jean a déjà écrit ce genre de roman, ce genre d’enquête journalistique mêlée d’intrigues politiques, de découverte d’un pays et de rebondissements.  Certes, ce n’est pas un nouveau genre pour lui.  Mais c’est la première fois que moi, je lis l’auteur dans ce style.  Du coup, c’est une découverte pour moi.  Et une bonne découverte.  Vous savez, depuis août, je lis à vitesse escargot neurasthénique.  Mais vraiment.  Et ce livre, je l’ai lu en une soirée.  C’est un signe.

 

Nous rencontrons donc Jean-Nicholas Legendre.  Certains vont le retrouver car ce personnage est déjà apparu dans un précédent de l’auteur, Un monde mort comme la lune.  Il est reporter à la télévision québécoise, souvent envoyé à l’étranger.  Il a été fortement ébranlé (le mot est faible) par les événements survenus en Haïti et est envoyé au Sri Lanka pour couvrir le tsunami de 2004.  A ce moment, une partie du pays est contrôlé par les rebelles tamoules et le reporter a bien envie de voir leur côté des choses.

 

Certes, il y a de l’action et c’est intéressant mais pour moi, le petit plus, c’est la découverte du Sri Lanka et de son contexte de l’époque.  C’est passionnant.  Passionnant aussi de voir nos perspectives varier au cours du roman… et de réaliser à quel point ce qui se passe au bout du monde peut rappeler certains événements plus près de nous.   Et ça fait réfléchir aux deux côtés des choses.  Ce qui ne fait jamais de tort, n’est-ce pas.

 

Le personnage principal est au bord de l’abîme.  Le tsunami a passé et il ne reste plus grand chose de ce qu’il a été à l’intérieur.   Cette perspective est particulière et les relations qu’il crée le sont tout autant.  Et ça m’a plu.  La douleur est palpable et teinte tous les aspects du roman.   Comme d’habitude, Michel Jean nous raconte son histoire avec simplicité et sa traditionnelle économie de mots.  Malgré le thème, le roman est d’une impressionnate sobriété.

 

J’ai été très touchée par cette histoire.  (Et là, je tente depuis 20 minutes d’exprimer une idée et je n’y arrive pas… alors je laisse tomber… mais en gros, ça voulait dire que ça permettait au lecteur de générer ses propres émotions au lieu de se les faire « imposer »… ce n’est jamais mélodramatique…bref, je radote et ça ne veut rien dire… et j’abandonne!)  Les personnages féminins d’Aspara, son fixer qui souhaite s’affirmer et de Kamala, femme-soldat, dévouée à sa cause sont attachantes et elles apportent définitivement quelque chose à l’histoire.  Elles sont très différentes mais sont animée d’un courage qui fait plaisir à voir. Mon seul bémol  arrive à la fin du roman (que je ne dévoilerai pas) mais certaines décisions – un peu rapides – m’ont laissée perplexe.    Je vais me faire un plaisir d’en discuter avec l’auteur!

 

Bien entendu,  je connais maintenant les événements du roman précédent.  Je le lirai toutefois avec plaisir.  Et rapidement!

Julie et Suzanne ont aussi aimé!

Chroniques de Kitchike – Louis-Karl Picard-Sioui

Vous savez, je suis le genre de fille qui dit toujours qu’elle ne trippe pas « nouvelles ».  J’ai l’impression que je reste toujours avec un goût d’inachevé.  Par contre, je réalise que j’aime les RECUEILS de nouvelles, surtout ceux qui ont un fil conducteur.   L’an dernier, au salon du livre, je jasais justement de ça avec Michel Jean, un auteur que j’aime beaucoup, quand son voisin de table et co-auteur d’Amun m’a dit que, justement, il en avait écrit, des nouvelles et qu’il y avait un fil conducteur et que bon, il fallait que je les lise.   Ce que j’ai fait.  Un an plus tard.  On ne se refait pas!

 

Ce recueil est publié par Hannenorak, maison d’édition basée à Wendake, avec une équipe éditoriale Wendat.  Celles-ci se donnent pour mission de faire rayonner la culture et les écrits des Premières Nations au Québec et ailleurs.  C’est la seule ici, je crois, d’ailleurs.  Bref, ce recueil nous plonge dans la réserve de Kitchike.  Vous n’en avez jamais entendu parler?  Normal.  Vous comprendrez pourquoi en lisant le recueil.   C’est un endroit entre deux mondes, entre la ville et ce que la place a déjà été.   Entre anciennes croyances et catholicisme.  Kitchike est habité par une panoplie de personnages variés qui se déclinent en teintes de gris, ni bons ni mauvais, mais qui cherchent souvent leur place.

 

La langue est contemporaine, brute de décoffrage, mais nous surprend souvent avec des bouts de phrases qui sont plus poétiques et qui nous font réfléchir.    L’auteur n’hésite pas à écorcher tout le monde au passage, des habitants de la réserve aux blancs de la ville, en passant par les politiciens.  Il y a également un côté « chroniques de village », avec des personnages hauts en couleur et des racontars de la place.  J’ai adoré les chroniques de Madame Paul, qui ose dire tout et n’importe quoi.   J’ai assez aimé pour le dévorer en un après-midi, sans pause thé!

 

Il y a des liens disséminés un peu partout dans les nouvelles, des détails auxquels il faut être attentif.  IL y a définitivement un lien entre toutes les histoires et le tout constitue un ensemble cohérent, même si on passe de magouilles politiques à récits empreints de réalisme magique.  Et en regardant la bibliographie de l’auteur, je réalise que l’un des personnages avait déjà fait son apparition avant.  Du coup, je suis curieuse!

 

Une bonne découverte.

Quinze pour cent – Samuel Archibald

J’avais déjà lu Arvida, un recueil de nouvelles de l’auteur.   Du coup, j’ai été ravie de récupérer en audio cette novella publiéée au Quartanier, dans la collection Nova.  Samuel Archibald nous offre ici un court récit policier qui se déroule en partie dans ma région.  On rencontre l’inspecteur chef Leroux, policier au calme légendaire qui en a vu d’autres. Il est appelé dans une ferme du Lac, un cambriolage qui a mal tourné et qui a laissé deux personnes âgées massacrées à coup de fusil de chasse.    C’est court, ça va droit au but, assez classique, mais j’ai vraiment bien aimé.  Il m’a manqué un peu de chair sur l’os pour vraiment tripper mais la plume de l’auteur compense largement.

 

Guidé par son intuition, notre inspecteur de police va se faire aider de Yawatha, enquêteur à la morale un peu lousse, pour retrouver l’auteur des crimes.  C’est certes assez straightforward, pas de fausses pistes, seulement un fil rouge qui est déroulé, et assez vite, vu le format.  Dommage parce que ces personnages ont sérieusement du potentiel.  J’ai adoré Yawatha.  Me semble qu’il y en aurait long à raconter sur celui-là!

 

La plupart des gens ont trippé sur la tirade de la fin, tellement terrible et grossie (et dans l’air du temps) que ça fait frissonner mais j’aurais pour ma part arrêté le novella un chapitre avant… me semble que ça aurait été plus fort… mais ça, c’est moi. J’ai eu du mal à faire le lien entre ce chapitre et les autres.

 

J’ai bien hâte d’avoir autre chose de l’auteur.  J’avais lu il y a plusieurs années qu’il prévoyait écrire quelque chose d’autre avec Leroux… mais jamais réentendu parler depuis!

 

C’était mon rendez-vous audio chez Sylire… et encore une autre lecture pour Québec en novembre.

 

Les livres que j’ai spottés… pour le Salon du Livre de Montréal

Je suis hyper gossante avec ça ces derniers jours… mais vendredi matin, j’embarque dans la voiture et je m’en vais au salon du livre de Montréal.   J’ai quelques rencontres de prévues, quelques obligations, mais surtout du TEMPS pou rme balader et pour aller rencontrer les autres blogueurs, booktubers ainsi que les gens des maisons d’édition avec qui je discute à l’année longue.   C’est toujours super de jaser en vrai de livres, de boucles d’oreilles, de voyages, ou de grammaire.  Ouais, je sais pas pourquoi, mets des lecteurs ensemble, fais-les boire… et on finit toujours par parler grammaire…. va donc savoir pourquoi!  Bien entendu, il y a les auteurs mais je suis tellement nonotte quand j’arrive devant eux que je finis toujours par dire une niaiserie comme « j’ai beaucoup aimé ça »… pis rien d’autre.  Yep, même après toutes ces années.

 

Aussi, vu que quand il est question de livres, j’ai juste pas de génie, je me suis fixé une règle : n’acheter que des livres que je peux faire dédicacer OU des livres pas faciles à trouver alleurs.  Sinon, on va pas s’en sortir.  En plus, là, mes parents me donnent un lift alors ma mère va VOIR ma récolte… 41 ans et vouloir éviter les commentaire de sa môman, ça se peut!

 

J’ai quand même spotté quelques livres qui me tenteraient bien…  Les avez-vous lus?   Vous avez des suggestions? Bref, je vous shoote ça!

 

Chez Marchand de Feuilles…

J’ai lu Étincelle il y a peu et tout le monde m’a conseillé cette première trilogie chinoise.  Du coup, il faut hein!

Parce que ça parle d’une autre histoire ce famille (cette famille en recèle tout plein), que nous serons dans le Montmartre de Modigliani et Matisse…  Bref, les livres avec de l’art dedans, je résiste difficilement.

 

Chez Hamac…

On me l’a recommandé chaudement et hamac réussit souvent à me surprendre… pourquoi pas!

 

Parce que c’est Éric Simard!

 

Chez La Peuplade…(parce qu’il faut que j’aille à Montréal pour aller voir les gens de cette maison d’édition alors qu’ils sont à 15 minutes de chez moi…)

Parce que me semble que ça ferait bien pour le challenge Cold Winter.  Et qu’après tout le battage, je suis super curieuse, of course. 

Parce que j’aime le titre.  Je sais même pas de quoi ça parme, mais on s’en fiche!

 

Chez Leméac… va falloir résister à toutes les pièces de théâtre.  Et ça c’est pas facile!

Parce que c’est Audrée Wilhelmy et que j’avais été très secouée par Les Sangs.

J’ai lu Le fleuve récemment et que j’ai entendu dire qu’il y aurait un lien entre les deux.  L’écriture du premier était super belle!

 

Chez XYZ…

Ce titre m’intrigue… Et bon, associé avec une histoire de séquestration… me semble que ça peut être cool.

 

Au Quartanier…

Ceux qui connaissent les couvertures du Quartanier, vous comprendrez que de voir ça chez eux, ça intrigue, n’est-ce pas!

Parce que je vais faire une orgie Éric Plamondon… même si j’en ai déjà pas mal!

En fait, je me demande bien ce qui a bien pu se passer à Donnaconna…

 

Chez Hurtubise

On me l’a chaudement recommandé pour Québec en novembre.  Alors je suis bonne élève.  Du jeunesse, un feu de camp.  Voilà!

 

Chez Pow Pow

C’est pas Mel Jannard qui en avait parlé?  Anyway, le graphisme me plait.  CQFD

 

Chez Librex

L’idée de « 6 jours pour s’aimer » m’intrigue… et le contexte aussi.

 

Bon, on va espérer que je ne finisse pas par acheter tout ça.  Et anyway, je suis hyper corrompable…  les auteurs et les éditeurs finissent toujours par me vendre la moitié de leur kiosque.  Des commentaires??

 

J’ai des petits projets, bon, la chaine est sur le déclin mais je vais peut-être faire un petit truc spécial, si les gens y participent.  Et je devrais être assez présente dans les Insta Story… as usual!

 

À bientôt pour le bilan!