Obsidian – Jennifer L. Armentrout

Obsidian.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Quand nous avons déménager en Virginie juste avant ma dernière année de secondaire, j’étais presque résignée à une vie faite d’accents, d’accès internet peu fiable et à beaucoup d’ennui… jusqu’à ce que je rencontre mon voisin, avec sa carrure imposante et ses étranges yeux verts.  Les choses s’annonçaient bien. 

 

Et puis, il a ouvert la bouche. […] »

 

Commentaire

D’abord, un tout petit mini coup de grrrr…  Non mais pourquoi les éditeurs mettent bien en vue dans leur présentation des éléments qui ne sont révélés qu’à la moitié du roman hein?  Bien entendu, on s’en doutait, je sais.  Mais quand même, j’aurais bien aimé avoir le temps d’au moins me poser la question.  En plus, je ne l’ai même pas lue, la 4e.  J’ai juste vu un mot.  Dans une phrase en caractères gras.

 

Disons-le d’emblée, ce roman, c’est la trame assez classique des romans YA.   Une fille « normale » et passionnée de livres qui quitte un endroit chaud et ensoleillé pour s’en aller au bout du monde, dans un petit village de rien du tout, et qui rencontre un mec… particulier.    Mais, contrairement à la 4e, je ne vous dirai pas pourquoi il est particulier.  Parce que sincèrement, je trouve ça assez bien amené comme truc, même si on voit venir. 

 

Beaucoup de Twilight, donc?  Oui et non.  Oui par la trame, non en raison de la personnalité de l’héroïne.  Ok, parfois, j’ai eu envie de la claquer tellement elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez, mais elle est quand même beaucoup moins « à claquer » que certaines autres.  Le roman m’a aussi beaucoup rappelé une série télé que j’aimais beaucoup, mais que, encore une fois, je ne nommerai pas.  En fait, c’est les réminescences de cette série qui m’ont fait accrocher, je pense.   J’ai d’ailleurs réécouté des épisodes.

 

Bref, Katy ne se laisse pas faire par ce voisin beau, arrogant, badass… et vraiment désagréable.  Elle lui répond du tac au tac et ça, ça m’a plu et fait sourire.  Oui, elle est attirée par lui mais elle ne lui passe pas tout non plus.   La narration au « je » est souvent drôle et remplie d’auto-dérision.   Et imaginez-vous que miss Katy est une jeune blogueuse dynamique et dans le vent.  Littéraire en plus, spécialisée dans les trucs paranormaux.  Avec les « in my mailbox » et les « What are you reading » et tout et tout.  Ça m’a plu au départ, puis par la suite énervée.  Oui, je sais, c’est bizarre.  Mais sa façon de voir le blog, de se plier à toutes les coutumes, de s’extasier de tout et de rien, de le mettre un peu au centre de tout m’a un peu tapé sur les nerfs.  Tellement pas ma façon de voir le truc.  Et ses comparaisons bloguesques me semblaient tellement « grosses » que je faisais la grimace à chaque fois.  Mais j’ai lu plusieurs billets et tous les blogueurs ont aimé cet aspect, voire même adoré.  Je suis la seule que ça a énervée alors ne vous fiez pas sur moi!

 

Les personnages secondaires sont bien.  Dee, la soeur de l’autre, est adorable, impossible de lui résister.  Et les copines de classe ne sont pas connes non plus, ce qui change agréablement.  Une réplique de Lesa m’a fait mourir de rire!  Ce n’est pas complètement prude non plus comme histoire.  C’est que c’est quand même difficile de résister à ce Daemon irritant comme tout mais qui semble parfois laisser entrevoir autre chose. 

 

Bref, une histoire qui se lit bien (une journée et demie, quand même) et qui, bien que classique, tient la route.  Par contre, je n’ai pas pu supporter la mère de Katy.  Elle m’a semblé avoir 10 ans 3/4.  Si ma mère s’était conduite ainsi avec moi, je pense que j’aurais fugué.  Ses allusions devant les copains et tout… OMG.   Et j’ai une tendance « pointilleuse »… je remarque tout.  Genre si le personnage entre en sweatpants et que la page suivante, il met ses mains dans les poches de son jean, je remarque.  J’ai eu un souci de cohérence pour les distances et le temps que ça prend pour les parcourir en fin de roman… mais je chipote hein. 

 

Est-ce que je lirai la suite?  Sans doute.  Même si je ne suis pas pâmée, j’ai quand même aimé et je suis curieuse d’en découvrir davantage sur cette mythologie.  Et bon, les copines disent que le tome 2 est encore mieux.  Donc… quand il faut, il faut!

Un soir au club – Christian Gailly

Un-soir-au-club.jpgPrésentation de l’éditeur

« Sait-il, vraiment, Simon Nardis, qu’il rate son train pour ne pas laisser passer sa chance ? Une chance double, celle de retrouver la musique qu’il avait perdue et la femme qu’il n’espérait plus. Seulement voilà, qui dit train dit horaire, qui dit horaire dit morale, qui dit morale dit vie conjugale. Simon Nardis était déjà marié. »

 

Commentaire

Je ne souviens plus du tout comment ce roman a bien pu atterrir dans ma pile.  Mais bref, il y était.  Et pendant le Read-A-Thon, j’avais envie d’un truc qui parle de musique et comme il y avait des instruments sur la couverture, je l’ai pioché.  Et j’ai sincèrement passé un bon moment de lecture.

 

Ce court roman, c’est l’histoire de Simon Nardis.  Simon était un pianiste jazz.  Un grand. Mais depuis des années, pour ne pas sombrer, il a tourné le dos à sa passion, cessé de jouer, cessé d’écouter du jazz,  cessé de boire, trouvé un job stable dans lequel il est bon.  Et soudain, un soir, loin de chez lui, il accepte d’aller prendre un verre dans un club avec un jeune ingénieur à qui il a donné un coup de main.  Un club de jazz.  Et tout va être chamboulé. 

 

Aimez-vous le jazz?  Moi, ça me fascine.  Je pourrais écouter du piano jazz pendant des heures.  Et pourtant, je suis absolument, mais alors là absolument incapable d’en jouer.  J’aime les rythmes qui semblent vivants, syncopés, les thèmes réinterprétés, remodelés, ces deux trois petites notes qui sortent de nulle part et qui introduisent, comme ça, un nouveau thème ou qui rappellent l’ancien, ce piano qui semble nous raconter une histoire, hésiter, repartir.  Et surtout cette communication entre des musiciens jazz.  Bref, j’adore.  Et l’écriture de ce texte, surtout la première partie, m’a rappelé cette structure, même s’il ne contient pas de fioritures.  Des répétitions, des thèmes remaniés, des souvenirs qui sortent du fond, des pensées entremêlées.  Et sur le coup, ça surprend.  Il faut s’habituer, se laisser apprivoiser.  Et là, l’un des thèmes principaux embarque et on comprend pourquoi c’est écrit comme ça.  On va nous parler de jazz, de rupture, de passion.  De passion qui reprend le dessus après avoir été mise en veilleuse des années.

 

Bref, cette partie, celle sur un homme « endormi » qui soudainement renaît m’a beaucoup plu.  Il fait soudain le choix – un peu inconscient – de ressentir de nouveau, de se laisser emporter… et de gérer le reste après.  Il n’est pas parfait, Simon Nardis, loin de là.  Souvent égoïste, peu sociable, inconséquent parfois.  Pourtant, on a envie de le voir renaître.  L’espoir apparaît par moments et ça fait plaisir. 

 

J’ai eu un peu plus de mal avec la deuxième partie du roman.  En fait, surtout avec un élément (que je ne dévoilerai pas pour ne rien spoiler) et au manque de réaction du personnage à cet événement.  Encore endormi, choqué?  Bref, il m’a manqué un petit quelque chose.  Disons que ça me l’a rendu moins sympathique.   Par contre, la fin est touchante et j’ai beaucoup aimé le choix narratif, ce « je » extérieur mais pas tant que ça. 

 

Bref, un auteur que je prendrai certainement plaisir à lire de nouveau. 

Laysen disparue – Margaret Mitchell

Laysen-disparue-copie-1.jpgPrésentation de l’éditeur

« Incroyable »  L’auteur d’Autant en emporte le vent avait donc laissé derrière elle une autre oeuvre romanesque, restée inédite durant trois quarts de siècle!  À sa mort, en 1949, Margaret Mitchell avait demandé la destruction de toutes ses archives personnelles.  Mais, à l’insu de tous, son ami d’enfance et de toujours, Henry Love Angel, s’était constitué un petit trésor de guerre – lettres, photographies et, surtout, le manuscrit dont elle lui avait cadeau on ne sait quand ni pourquoi – qui revoit le jour, quelques décennies plus tard.

 

Située dans un archipel du Pacifique Sud, Laysen disparue est une histoire romantique de marins, d’amour, d’honneur et de destin fatal.  L’héroïne y manifeste déjà toute la force de caractère d’une Scarlett O’Hara et les sentiments soufflent en tempête.  Il est assez stupéfiant de penser que lorsqu’elle écrivit ce court roman, Margaret Mitchell n’avait pas seize ans, et n’était pratiquement jamais sortie de sa ville natale d’Atlanta.

 

Il est donc passionnant de découvrir dans le même volume les lettres et les photographies de jeunesse, conservées par son amoureux le plus fidèle, qui révèlent une personnalité auussi précoce, audacieuse et fascinante que celle de ses propres héroïnes. »

 

Commentaire

J’ai « Laysen disparue » pour la première fois lors de sa sortie en 1996.  J’étais à l’université et impossible pour moi de laisser passer un truc de Margaret Mitchell.  (Pour ceux qui débarquent ici, j’étais une fanatique finie d’Autant en emporte le vent.  Je pouvais le réciter limite par coeur).   Le problème, c’est que je n’en avais plus aucun souvenir.  Du coup, pourquoi pas le relire.   Et post lecture, je comprends un peu mieux pourquoi je ne m’en rappelais pas vraiment!

 

Ce n’est pas que ce soit mauvais.  C’est simplement un peu banal.  Et surtout, vraiment très court.  On parle de « court roman » mais en fait, j’appellerais ça une nouvelle.  74 pages écrites vraiment, vraiment très espacées (genre à doubles interlignes).   C’est une histoire d’aventures, racontée plusieurs années plus tard par un vieux marin que cette histoire a marqué à vie.  C’est romantique, tragique, plein de grandeur d’âme et de grands sentiments et étrangement, contrairement à la présentation, je n’ai pas été particulièrement surprise que ça ait été écrit par une ado, même si on s’entend que pour une jeune de 15 ans, c’est quand même drôlement bien.   Je n’ai pas trouvé non plus grand chose d’autant en emporte le vent dans tout ça (en fait, j’ai un problème avec la présentation et les analyses du texte plus qu’avec le texte lui-même, je crois) et si le personnage féminin est indépendant clairement à contre-courant, clairement courageuse et « tête dure », on retrouve beaucoup de l’auteur dans tout ça.  De la vie rêvée de l’auteur, je crois.  Il n’y a pas vraiment l’ambivalence de Scarlett ou encore la complexité de son caractère.  De par la longueur du truc, les personnages sont plus simples et manquent de relief.  Il n’y a que le marin qui a en quelque sorte vraiment capté mon attention.    Mais ceci dit, ça se lit tout seul, c’est complètement dramatique, l’atmosphère de l’île est bien réussie et ça fait voyager. 

 

Mon problème, avec le livre?  La première partie, qui est la présentation des documents (jusque là, pas de problème) et leur interprétation.  Hors-contexte.  On parle presque uniquement de l’histoire entre Henry Love Angel (pauvre gars, être affublé d’un nom pareil) et Mitchell. C’est un peu normal, ce sont de là que viennent les documents.  Mais on fait surtout beaucoup de « peut-être que… » et de « possiblement » qui, selon moi, tendent à donner une extrême importance à cette relation.  Plus que ce que moi j’aurais interprété des lettres.  Bon, je ne suis pas une experte, j’ai lu quelques bios et tout, mais je trouve qu’on tire vraiment des conclusions un peu hâtives et ça m’a un peu dérangée.  Mais bon, peut-être suis-je aussi dans les patates.

 

Toutefois, les lettres permettent d’apprécier une partie du caractère de l’auteure, un peu décalée dans son époque et surtout dans son milieu social.  Elle était particulière, cette demoiselle, à la fois fonceuse, avec de grands idéaux mais aussi éternellement malade et blessée (elle en parle dans presque toutes ses lettres).  Son ton est délicieux.  Dans ses lettres.  La nouvelle est plus conventionnelle. 

 

Bref, à lire pour les passionnés de l’auteur mais si c’est bien agréable, ce n’est pas non plus indispensable.  Selon moi, toujours.

Blacksad – 3 – Âme rouge – Dìas Canales et Guardino

Blacksad-3.gif Présentation de l’éditeur

« Je restai plus d’une heure à observer en silence avant d’ouvrir la bouche et de rompre cet instant magique de création.  Cet être à la santé fragile se transformait en tornade quand il sentait dans sa main le contact d’un pinceau et l’odeur de peinture lui collant au museau »

 

Commentaire

Je pense que je passe mon temps à me répéter quand je parle de la série Blacksad.  Mais comme j’adore, je vais redire encore une fois.  Yep, je suis une grande radoteuse.

 

C’est le troisième tome des aventures de ce sexy chat habillé comme le 10e Docteur.  Personnage sombre, on en apprend un peu sur lui dans ce tome, ce qui le rend encore plus attachant.  J’aime ces personnages taciturnes et mystérieux.  Et on oublie rapidement que ce sont des animaux.  Étrangement.

 

Encore une fois, le graphisme est à couper le souffle et on se retrouve dans l’atmosphère d’un vieux film noir des années 50.   Le rythme, les plans variables et très cinématographiques ainsi que la « voix off » qui accompagne toute la BD contribuent à cette impression et c’est terriblement réussi.  Tout de suite, on plonge dans cet univers. 

 

Ce tome est centré sur un groupe partisan de gauche dont les membres se font appeler « Les 12 apôtres ».  Ne l’oublions pas, nous sommes ans les années 50, en pleine guerre froide.  Le rouge, c’est le mal, à l’époque.  C’est aussi la période du maccarthysme, de la chasse aux sorcières, où certaines sympathies sont mieux d’être disons… discrètes.  L’un des membres du groupe d’artiste est tué et Blacksad, en raison de son histoire personnelle, souhaite découvrir le fin mot de l’histoire.  Il n’en demandait pas tant et ses certitudes seront ébranlées. 

 

Un excellent tome, réussi tant au plan du scénario qu’au plan du graphisme.  Ça se tient parfaitement, rien n’est inutile, certaines scènes sont presque déchirantes et les silences éloquents. Définitivement, je suis fan de cette série.

Green Dolphin Country (Le pays du dauphin vert) – Elizabeth Goudge

Green-dolphin-country.jpgPrésentation de l’éditeur (En partie)

« Publié en 1944, Green Dolphin Country est une histoire épique d’amour, de courage et de dévotion située dans les îles anglo-normandes et en Nouvelle Zélande au 19e siècle, écrite avec le talent inimitable d’Elizabeth Goudge pour nous faire ressentir les émotions humaines. »

 

Commentaire

Aaaah mais quel roman, quel roman!  Ce fut le pavé qui a occupé presque tout mon samedi du Read-A-Thon d’automne.  Une chance que c’était passionnant.  C’est un roman dense, foisonnant, dépaysant que j’ai eu l’occasion de découvrir.   Nous suivrons pendant 40 ans et trois générations une famille établie dans les îles anglo-normandes mais surtout Marianne et Marguerite, deux soeurs bien différente mais au prénoms bien semblables.  Marguerite est blonde, jolie et aime sincèrement la vie pour ce qu’elle est.  Et la vie et les gens le lui rendent bien.   Marianne, l’aînée est brune, petite, accomplie, vive et intelligente.  Parfois un peu trop et son statut de femme à l’époque victorienne lui pèse terriblement.  

 

Quand l’histoire commence, elles ont respectivement 11 et 16 ans. Et le Docteur Ozanne, l’amour d’adolescence de leur mère, revient sur l’île avec son fils William, 13 ans.  Tout de suite, Marianne décide qu’elle est amoureuse et dans sa tête de jeune fille, si elle est amoureuse, il ne peut en être autrement pour William.  William qui n’a d’yeux que pour Marguerite.

 

Ce roman, c’est la recherche du bonheur, celui qui nous échappe toujours un peu, celui que l’on ne peut définir.  C’est la recherche de l’amour, le grand, celui pour lequel on est prêt à tous les sacrifices.   Mais c’est aussi de grandes aventures.  On voudrait secouer William quand il fait gaffe sur gaffe (c’est qu’il est loin d’être parfait, ce William.  Souvent faible, écervelé mais aussi fort à l’occasion), on craint pour eux quand ils voyagent sur des mers folles dans de grands et magnifiques voiliers et que la tempête fait rage, on débarque avec eux en Nouvelle-Zélande, territoire sauvage habité des Maoris qui n’en demandaient pas tant et où la vie est une lutte quotidienne.   J’ai souffert autant pour Marguerite que pour Marianne et elles m’ont beaucoup, beaucoup émue toutes les deux, de façons différentes.

 

Ce qui m’a surtout plu, en plus du souffle épique, ce sont les personnages, hauts en couleurs, tous fort imparfaits mais très humains.  Marianne est un personnage fouillé qui m’a rappelé  Scarlett O’Hara à plusieurs reprises.  Énervante, jamais satisfaite, jalouse mais aussi profondément consciente de ce qu’elle est et de ce que les gens perçoivent d’elle.   Elle fera tout ce qu’elle croit être le mieux pour être aimée de son mari, qui souvent lui échappe.  Tai Haruru, personnage sexy (et tatoué), aspirant à une liberté complète, est aussi un personnage fort et charismatique.  Ses questionnements, ses déceptions, ses incertitudes m’ont beaucoup touchée.  Et que dire du capitaine O’Hara, marin presque légendaire, seul maître à bord du Green Dolphin!  Et de Nat.  Et du pasteur Samuel et de son épouse.  Et de la mère supérieure. 

 

Les relations sont troubles, en dents de scie, jamais parfaites, parfois illusoires.  Rien n’est comme on aurait pu le penser, rien n’est tout noir ou tout blanc, certains malentendus vont influencer de nombreuses vies (mais rassurez-vous, ce n’est pas frustrant pour autant) et nous amener à nous questionner sur le passé, le présent, l’avenir ainsi que sur les fondations de nos exitences. 

 

La plume est magnifique.  Les descriptions sont poignantes, magiques (surtout celles de l’île battue par les mers et celles des bateaux) et j’ai adoré la façon qu’a l’auteur de mélanger les légendes à l’histoire.  Ici, les petites filles côtoient les fées sans pour autant tomber dans le fantastique.  Ce livre m’a donné une envie folle de visiter ces îles, de voir ces rochers qui sont le lieu de tant de mythes.  Bref, une envie de voyage.

 

Le seul point qui me retient de donner une note parfaite est la morale un peu judéo-chrétienne (le sacrifice pour les autres, la culpabilité, Dieu est la solution, l’orgueil, c’est le mal, etc.) qui se dégage parfois du roman.  Si c’est ancré dans l’époque et fort compréhensible, j’ai parfois été agacée par cet aspect, surtout pour certains personnages (je ne dirai pas lesquels).  Car oui, la religion est très présente (ce n’est pas ça mon reproche, hein… c’est normal que ce le soit, vu l’époque) et elle imprègne une bonne partie du roman.  Mais c’est très, très personnel comme reproche, j’en suis consciente.  Et je ne voudrais surtout pas que ça vous empêche de lire ce roman parce que pour moi, ça a été une aventure de tous les instants!

 

Et j’ai ma foi fort envie de lire « La colline aux gentianes » du même auteur, ne serait-ce que pour retrouver cette plume.

La tournée d’automne – Jacques Poulin

tournée d'automnePrésentation de l’éditeur

« EXTRAIT

– Je m’appelle Marie, dit-elle.

 

Il toussa pour s’éclaircir la voix.

 

– Moi, les gens m’appellent le Chauffeur.  J’ai un camion avec des livres… un bibliobus.  Mon travail consiste à prêter des livres.

– Vous faites des tournées?

– Oui.  Je visite les petits villages entre Québc et la côte nord.  C’et un grand territoire… Je fais la tournée au printemps, une durant l’été et une à l’automne.

 

Il eut du mal à prononcer le dernier mot et son visage s’assombrit.  La femme le regarda plus attentivement.  Il détourna la tête, se mit à contempler l’horizon brumeux.  Ils restèrent silencieux, côte à côte; ils avaient la même taille, les mêmes cheveux gris. »

 

Commentaire

Des fois, je me mets des drôles de contraintes.  Avec ce roman, c’est un peu ce qui est arrivé.  À cause de la couverture et du titre, je m’étais mis en tête de le lire seulement en automne, quand les feuilles seraient bien jaunes et rouges et que bref, il ferait un peu froid (ici, la mi-saison dure un gros 4 jours, normalement…)  Imaginez ma surprise quand j’ai compris… que le roman se déroulait en été! 

 

Rassurez-vous tout de suite, le titre est très pertinent et significatif.  Mais c’est tout de même à la tournée d’été du bibliobus que nous sommes conviés.  Le Chauffeur – dont on ne connaîtra jamais le nom – a décidé que ce serait sa dernière.  Finies ensuite les balades à bord du vieil autobus sur les routes du Québec pour fournir de la lecture à ses chers réseaux de lecteurs.   Mais sur la terrasse Dufferin, il rencontre un cirque ambulant, venu d’ailleurs.  Et dans ce cirque, il y a Marie.  (Cette phrase me donne envie de chanter « L’arbre est dans ses feuilles »… je pense que je suis plus fatiguée que je ne le croyais…

 

C’est un roman très « Jacques Poulin » que celui-ci.  Le style est simple, beau, élégant, parfois lumineux.  Calme.  Ça se dit, un style calme?  Bref, malgré les routes, malgré les longs voyages, c’est un roman paisible, chaleureux.  Il ne faut pas s’attendre à de l’action en déferlantes.  Ni à un total réalisme (ce mot est ici très mal utilisé… mais je n’en trouve pas d’autre pour l’instant… va falloir s’en contenter.  Mais bon, je vous inquiétez pas, aucun dragon ni vampire en vue!).  C’est plutôt une histoire douce et tendre dans une nature belle et parfois sauvage, entre deux personnes qui ne se connaissent pas vraiment mais qui se reconnaissent. 

 

On retrouve plusieurs des thèmes chers à l’auteur.  C’est rempli de livre, d’amour de la littérature, celle qui fait du bien, de lecteurs et de chats.   Mais on y parle aussi de vieillesse, de peur de vieillir, de perdre ses facultés, de ne plus se reconnaître en soi-même.  On parle de choisir, on parle de deuxième chance, de répits. Bien entendu, il y a de drôles de coïncidences.  Bien entendu, tout le monde aime les romans que le Chauffeur propose.   Mais on s’en fiche un peu et on se laisse porter par cette histoire très tendre.

 

Bref, un très beau roman.  Je sens qu’il fera partie de mes Poulin préférés.

 

Bleu Saphir – Kerstin Gier

bleu-saphir.jpgPrésentation de l’éditeur

« Elle est le Rubis, la douzième, l’ultime voyageuse.  Avec elle, le Cercle est refermé, le secret révélé. 

 

Un secret qui remonte à la nuit des temps. »

 

Commentaire

J’avais été pour le moins mitigée à propos de Rouge Rubis, le premier tome de la série.  Du coup, je voulais lire la suite mais cette fois, je n’avais aucune attente.   Et j’ai bien fait de l’aborder comme ça parce que – oh surprise – j’ai beaucoup aimé! 

 

Tout d’abord, même si Gwen est toujours un peu immature pour ses 16 ans, j’ai été moins dérangée dans ce tome que dans le précédent.  De plus, je pense maintenant comprendre pourquoi personne n’avait avisé Gwen de la dite possibilité alors l’attitude de tout ce petit monde me paraît du coup moins étrange. 

 

Ce tome nous cueille au moment précis où le dernier tome nous abandonnait.  Je me répète, je le sais, mais j’ai définitivement l’impression de lire un gros roman coupé en 3.  Très peu d’explications sur le tome précédent, il faut avoir suivi.  Pour ma part, ça me convient très bien.  C’est tout de même très clair et les indices donnés suffisent pour nous rappeler les événements et nous situer. 

 

Donc, nous retrouvons une Gwen qui subit (oui, c’est le mot) un apprentissage à la troisième vitesse pour devenir une voyageuse dans le temps qui ne se fait pas trop remarquer.  Ce qui, nous devons l’avouer, ne fonctionne qu’à moitié.  De plus, la voilà prise avec un nouveau copain, le démon-gargouille Xemerius, trop ravi que quelqu’un puisse le voir et l’entendre pour la laisser s’échapper comme ça.  Cet aspect m’a beaucoup plu et il ajoute un côté comique à l’histoire de Gwen, qui n’est pas de tout repos.  En effet, personne ne lui dit rien, personne ne lui fait confiance et elle doit se débrouiller avec des bribes d’informations.  Pas étonnant qu’elle décide d’enquêter par elle-même.  

 

J’aime définitivement l’ambiance et l’idée des voyages dans le temps.  Comme l’héroïne, il nous est difficile de faire confiance à qui que ce soit et si relativement peu de clés du mystère sont révélées, l’auteure sème définitivement beaucoup d’indices qui nous permettent de s’imaginer des scénarios.  Et ça, ça me plaît.    Ce roman nous permet de rencontrer d’autres personnages qui auront leur importance et de mieux nous situer dans le monde du comte de St-Germain.  Ce personnage est énigmatique à souhaits.

 

Bref, je ne me suis pas du tout ennuyée dans ce tome et je n’ai pratiquement pas bougonné.  Bien entendu, j’ai quelques reproches, particulièrement en ce qui concerne le personnage de la tante et de la cousine, terriblement méchantes et clichés.  De plus, les surnoms ou les insultes, utilisés une fois, ça va… mais les « petite sotte » et « mon petit cou de cygne », à répétition, ça devient lassant.  Et j’avoue devoir me rappeler souvent qu’à l’adolescence, on a tendance à tomber en amour disons… rapidement!  Un peu trop rapidement pour moi, peut-être. 

 

Malgré tout, je veux absolument finir la série, maintenant.  Il reste à espérer que je le trouverai en bouquinerie parce que je radote, mais ces livres sont super chers chez nous!

Until I die (Tome 2) – Amy Plum

Until-I-die.jpgPrésentation de l’éditeur (traduite en partie par moi… pour éviter les spoilers)

« J’aimerais que seul existe aujourd’hui,  maintenant.  Et pas de pour toujours.

 

Je suis tombée amoureuse à Paris.  Mais sous une mince couche de glamour se livre une bataille entre des ennemis immortels.

 

Parce qu’avec Vincent, la réalité n’est qu’une illusion.  Beau, chevaleresque et intelligent, il a tout ce que je voulais d’un amoureux… sauf une chose.  Mais quand j’ai choisi Vincent, j’ai choisi l’amour au lieu de la raison et de la sécurité. 

 

Vincent a juré de résister à sa nature profonde pour que nous puissions être ensemble.  Mais je refuse rester là et de le regarder souffrir.  Je sais que je ferai tout ce qu’il faut – même si ça implique de mentir aux gens que j’aime – pour combattre un destin qui menace de nous séparer. »

 

Commentaire

J’ai lu le tome 1 (Plus encore que la vie) il y a peu et j’ai tout de suite eu envie d’enchaîner sur la suite.  Bon, je sais que ce n’est vraiment pas évident vu l’ordre de publication de mes billets mais il y avait un bon moment que je n’avais pas lu de jeunesse.  Et tant qu’à être dans une série, pourquoi pas continuer sur ma lancée. 

 

Ce tome 2 nous emmène à nouveau à Paris, quelque temps après les événements du tome 1.  Kate et Vincent sont toujours ensemble, toujours amoureux mais ce n’est pas toujours évident, en raison des secrets et de la promesse qu’a faite Vincent afin d’épargner un peu Kate.  Ils tentent donc de trouver des solutions, chacun à leur manière. 

 

Suite aux événements du tome 1, tout le monde est en attente et nagent dans l’inconnu.  De l’aide bienvenue arrive de la part de Violette et Arthur, qui en savent beaucoup sur leurs légendes et origines.  Ces nouveaux personnages viennent un peu bouleverser le quotidien de notre « famille » et nous en apprenons donc davantage sur la mythologie et les origines, même si on reste tout de même en surface.  On sent qu’il y a d’autres mystères à découvrir et que le tout n’est vraiment pas terminé. 

 

Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal au début du roman, qui est très centré sur le couple Kate-Vincent et sur leurs états d’âme.  C’était nécessaire vu la suite du récit mais pendant un moment, j’ai eu peur d’une overdose de cuteness et de très peu d’action.  Par contre, la seconde partie du roman contient beaucoup plus d’action, est bien rythmée et nous permet de nous rendre compte encore mieux des liens qui unissent les personnages.  J’aime énormément Jules.  Vraiment beaucoup beaucoup.   Ainsi qu’Ambrose.  Du coup, j’aime énormément les scènes où ils interagissent, j’aime leur façon de se démontrer leur affection ainsi que leurs actions « un pour tous et tous pour un » 

 

Ce coup-ci, la finale ne nous donne qu’une envie: lire la suite et voir comment le tout va se dérouler.  Malheureusement, pas avant 2013.  Je vais donc prendre mon mal en patience!  Par contre, je dois avouer que, comme d’habitude, j’avais tout vu venir.  De loin.  Une lecture agréable donc, très mignonne, dans un Paris que j’ai très très hâte de revoir!

 

Ça, c’est fait!

Aujourd’hui, j’ai vraiment eu « l’air simp' » comme on dit chez moi. 

 

Ok.  Vous me direz que c’est fréquent, voire même quotidien dans mon cas.  Mais pour une fois, ce n’est pas dans ma cuisine alors ça nous change, non?

 

Mise en situation: beau matin de novembre, en arrivant au travail.   Petite précision, presque tout le monde arrive dans les mêmes heures à l’hôpital où je travaille.  C’est donc légèrement achalandé aux guérites à ce moment-là.  Techniquement, ce n’est pas over compliqué.  On a une petite carte à puce, on la passe devant le machin-truc qui reconnaît la petite carte à puce, la barrière s’ouvre.  Petite relation de cause à effet ben ben basic.  Le genre de truc que je travaille avec mes petits cretons pour stimuler les prérequis à la communication: père sur le piton, youhouuuu, il y a un truc qui se passe.  Bon, rassurez-vous, je ne les emmène pas dans le stationnement de l’hôpital pour faire ça…  C’est encore une chance.  

 

Ah oui, petite précision.  Je fais ce même geste tous les jours, entre 2 et 4 fois par jour.  Depuis 12 ans. 

 

Ce matin, c’était un matin où je m’étais exclamée (avec émotion, attitude et glamouritude, of course) « Mon royaume pour un café! »  Café que je n’avais pas encore eu l’occasion d’expérimenter pour cause de « ça brûle, câline de bine ».   Ceci explique peut-être cela.  Je tâtonne donc paresseusement pour trouver ma carte à puce (toujours à la même place depuis des années) et la passe distraitement devant l’oeil magique. 

 

Rien. 

 

Ok, on recommence. 

 

Toujours rien. 

 

Entendons-nous, il est 7 heures 30 du matin.  Beaucoup, beaucoup trop tôt (dans mon livre à moi) pour l’un des traditionnels plantages des systèmes informatiques de l’hôpital.  Je commence donc à bougonner intérieurement et à rager (avec superbe et classe, of course) contre les cochonneries qui ne fonctionnent pas.  Et en plus, je commence à réaliser que la file derrière moi s’allonge dangereusement.  Fait à noter, on est à quoi… 15 mètres des feux de circulation (il n’y a qu’une voie dans ce bout de rue, sinon ce ne serait pas drôle) et là, ça menace de créer un bouchon dans l’intersection.  

 

Bon, là, je commence à stresser.  Surtout quand les klaxons commencent à fuser derrière moi.  Passe la carte, repasse la carte, tape le machin avec la carte, le secoue, retourne la carte… rien à faire.  Et je n’ose même plus regarder derrière moi de peur de voir une file de voitures (et de conducteurs qui vont peut-être être en retard à cause de ma petite personne) qui s’aligne derrière. 

 

Tout à coup, quelqu’un sort de sa voiture avec sa carte pour me donner un coup de main (et bon, pour éviter le blocage complet de la circulation.  Et d’être en retard.)  Il arrive près de moi, regarde ma main qui tapote frénétiquement l’oeil magique du bout de sa carte maudite…

 

– Heu madame… savez-vous que vous êtes en train d’essayer d’ouvrir la barrière avec un emballage de paquet de chewing gum? » (phrase adaptée pour la compréhension générale… en fait, ce qu’il a dit, ça ressemble plutôt à « Madame, vous saviez-tu que vous étiez en train de d’essayer d’ouvrir la gate avec un paquet de gomme? »)

 

Et là, je regarde.  Yep.  Un emballage de Dentyne.  Vide.  Bon, vous me direz que s’il avait été plein j’aurais réalisé qu’il y avait comme des trucs dedans.  Mais même à ça, j’ai trouvé le moyen de confondre un emballage de carton avec une carte en plastique alors hein… il ne faut présumer de rien. 

 

Du coup, je regarde le mec.  Je regarde le paquet.  Et encore le mec.  Et à nouveau le paquet.   Et là, je dis la seule chose que je pouvais dire dans les circonstances…

 

– Oh boy…

 

Oui, je sais, éloquent. 

 

Je fais donc un beau sourire, tend la main rapido vers l’endroit où je garde ma carte (et visiblement, les paquets de gommes vides), l’attrape aussitôt, la passe devant la machine… et détale vers le fond du fin fond du stationnement.  Tant qu’à avoir l’air folle, c’est de même, hein!  Non mais, ça se peut tu??  Le type amorcerait des démarches pour me faire enlever mon permis de conduire pour cause de démence sénile précoce et je comprendrais tellement c’est con. 

 

Donc…

 

Essayer pendant 3 minutes d’ouvrir la guérite du stationnement de l’hôpital avec un paquet de gommes vide, ça, c’est fait. 

Soupir.

 

paquet-de-gomme.jpg

Image prise quelque part sur internet… ah oui, sur couponaholic.net.  Trouvé via google.  Je suis quand même la fille qui a laissé un gentil message dehors disant : « Prière de mettre le publisac directement dans la poubelle au lieu de sur la galerie… ça va me sauver des pas ».   Ya pas de danger que je me mette à collectionner les coupons! 

The convenient marriage (La demande en mariage) – Georgette Heyer

convenient marriagePrésentation de l’éditeur (celle de Harlequin)

« Angleterre, Régence. Depuis longtemps, il a été convenu que le comte de Rule épouserait un jour l’une des trois demoiselles Winwood. Et, le moment venu, c’est tout naturellement que le comte fait sa demande à Elizabeth, la plus jolie des sœurs. Pour cette dernière, amoureuse d’un autre homme, c’est la consternation. Mais comment refuser une union qui permettrait à sa famille, criblée de dettes, d’échapper à la ruine ? C’est alors qu’Horatia, la benjamine, a une idée : elle va se rendre en cachette chez le comte et le persuader de la prendre elle pour épouse. Oh, bien sûr, elle n’a que dix-sept ans et n’est pas une beauté, mais qu’importe après tout puisqu’il s’agit d’un mariage de convenance ? »

 

Commentaire

J’ai acheté ce roman pour une chose.  Oui, toujours la même.  Cette mention « read by Richard Armitage ».  J’avais plein d’heures de route à faire et il me fallait un compagnon.  Ce roman audio a donc fait passer le temps.  Mais c’est à peu près tout ce qui m’a plu dedans.

 

Il faut savoir que Heyer a écrit cette romance en 1934.  C’est donc très chaste et on a droit à quelques bisous, rien de plus.  Mais ce n’est pas ce qui m’a ennuyée.  C’est plutôt le reste. En fait, dans une romance, je veux adhérer au couple principal.  Sinon il y a un problème.  Et là, il y avait un problème.  Horatia, du haut de ses 17 ans, est inendurable.  Elle m’a énervée du début à la fin.  De comportements stupides aux incompréhensions en passant par les cachoteries inutiles, tout y passe.  En plus, elle bégaie.  Je n’ai rien contre les gens qui bégaient sinon, avec mon métier, j’aurais un sérieux bug.  Mais dans un livre audio?  Arghhhhh!!!  Du début à la fin, je me suis demandé ce que le héros (bon, fort, riche, confiant, parfait) pouvait bien lui trouver.  Quant à lui, son côté « trop parfait » me l’a rendu distant et lointain.  Presque froid.    Du coup… bof, quoi.

 

On a également droit à un vilain à la Wickham, à des péripéties incroyables et à un potentiel héritier détestable.  De plus, à part le frère à la vie dissolue, on perd la famille d’Horatia de vue après 2 chapitres alors qu’ils sont longuement présentés au départ.  Bref, à part l’héroïne qui réalise qu’elle aime le héros et qu’elle n’aurait pas dû lui désobéir, personne n’évolue et j’ai été agacée du début à la fin, autant par les personnages que les péripéties qui s’accumulent et qui m’ont pour la plupart semblé artificielles.

 

Même la voix d’Armitage ne réussit pas à sauver le truc.  C’est tout dire, non?