Parce que les blogs, ça donne aussi ça…

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J’ai envie d’écrire, en ce beau lundi de Pâques. 

 

Yep, cette envie se fait un peu rare, je sais.  Du coup, j’ai décidé d’en profiter et d’écrire un billet de blog. 

Et comme je vois plein de négativeries sur les blogs ces temps-ci (je ne dis pas que ces gens n’ont pas un peuuuu raison hein… ce n’est pas pour rien que je ne fréquente plus les blogs autant qu’avant… ça et le manque de temps… mais c’est une autre histoire!)

 

Donc, le positif dans les blogues.

Je l’ai déjà dit des tas de fois, pour moi, le positif, ce ne sont ni les SP et autres partenariats, ni le nombre de « like » sur FB ni mes stats de blog (même si j’adore placoter via cette plateforme).  Ce sont les gens.   Les gens en général mais certaines personnes en particulier.  Et ça donne des délires.  Mais je m’explique!

 

J’ai créé le blog en 2007.  Oui, je suis vieille 😉  Et, avouons-le, un peu étrange.  Après une vie à me faire regarder comme une extra-terrestre quand je lançais des phrases de Shakespeare ou que je comparais tout le monde à des personnages de romans.  Après des années à m’extasier toute seule sur Rhett Butler et à être incomprise quand je parlais de l’anneau, avec les blogs, j’ai découvert un truc extraordinaire… je n’étais pas toute seule en ce monde!  Il y en avait d’autres des comme moi!

 

Il y en a plusieurs mais ici, je me concentrerai sur l’une d’entre elles en particulier.  Parce que quand elle débarque en plein mois de mars, bravant le froid, armée d’un blouson de ski triple épaisseur, de bottes en caoutchoux, d’une valise pleine de gilets divers et variées et de combinaison en polaire pour mettre sous ses pantalons tous les jours, ça donne disons… des tonnes de plaisir!

 

Donc Fashion (ancienne et regrettée blogueuse, première récipiendaire du prix ELLE, traductrice de scènes épicées et amie foverer) and me, au Québec.  Genre, quand ya de la neige.  Oui oui, plein de neige.  Bon, ok, 8 fois moins que de coutume, mais quand même!  Genre, la neige, elle reste!

 

Fashion et moi, ça donne…

 

… des choix déchirants tous les matins.  « Tu veux Spike ou Darcy pour boire ton thé? »  « Le Tardis ou le Doctor avec son Stetson »?  Le tout devant un feu de foyer allumé avec classe et célérité (oui, vous pouvez rire) Avouez que c’est terrible, comme décision?

 

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… des conversations hallucinantes au petit déjeuner.  « Peux-tu me donner quelques synonymes de gang bang?  de threesome? Je peux pas écrire un « truc à trois » (ici, on dit un trip à trois… ce n’est guère mieux).  Et je ne dis que les plus soft.  J’ai été obligée de jeter ma toast au caramel pour cause de trop de ressemblance texturale à certaines substances, trop tôt le matin!  Et j’ai recraché mon thé (avec glamour, of course) dans mon – geeky – mug un nombre incalculable de fois. Thanks 80 notes de bleu! 

 

…  des séances de magasinage en folie, un cri d’alarme de Mme Master Card quand elle a vu le trench rouge cerise (non mais comment résister… ya des pois corail et rouge dans la doublure!), la jupe à pois, les deux tops à pois, la blouse noire, les bottes à tuyaux turquoise pétant et la robe en satin (over pratique, direz-vous).  C’est résister aux chaussures.  C’est regarder Fab prendre les cabines d’essayage en photo, c’est la voir essayer 40 douze mille jupes (et en acheter la moitié parce que tout lui allait). 

 

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… une crise de fou rire partagée avec l’un de mes meilleurs copains qui m’a appelé, un peu en panique, en direct d’un champ de patates enneigé pour me dire que « ma française » ne se sentait pas vraiment très bien et que là, elle voulait revenir à la maison à pieds et ne plus JAMAIS remonter dans un hydravion sans avoir pris triple dose de Gravol avant.   C’est la regarder se préparer, se pomponner, mettre une… jupe, rire dans sa tête et se dire que bon, on ne lui dira rien parce que ça va être drôle de la voir monter dans une hydravion, sur une baie gelée, amanchée de même.  C’est la voir revenir à la maison trempée – parce qu’elle a pris trois débarques dans la neige de l’avion au bord de la Baie… Jasmin (le copain à moi) trouve qu’on s’est vraiment bien trouvées, toutes les deux – devant mes yeux exhorbités: « Mais comment ça se fait que tu es mouillée jusqu’aux cuisses?? »  (sans arrière pensée.  Quand même, un avion bi-place, ça ne laisse pas vraiment place à quelque batifolerie que ce soit.  Même pour une traductrice de romans érotiquesBDSM.  Quoique bon, dans un avion, on est attachées…)

 

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…un appel à miss Abeille dans son lointain Trois-Rivières pour qu’elle vienne nous trouver.  Manger autre chose que des crackers, des soupes et des bonbons pour la première fois de la semaine.  La regarder cuisiner en se disant que bon, vraiment, si on tentait de l’aider, on lui nuirait plus qu’autre chose.

 

… des heures enroulées dans des doudous devant la télé pour regarder (et s’endormir devant) The Big Bang Theory, des films de filles, des films québécois de filles (Les aimants, Amour, crème glacée et autre consolations) et discuter des heures sur l’Amour, la Vie et la Littérature.  Des envolées passionnées sur Barbey, sur Charlie, sur Rhett, la guerre de sécession ou des règles de grammaire (sans joke).  Que demander de plus!

 

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… une cuisine plus riche de 19 bouteilles de vin vides.  Et 24 bières.  Vides aussi.  Et deux bouteilles de champagne.  Vide aussi, of course.  C’est regarder – avec une horreur étonnée – un copain – yep, Jas, toujours le même – caler un verre de champagne à toute allure.  C’est lui dire, d’une toute petite voix : « C’est que tu bois du champagne à 89$ la bouteille… savoure un peu, non? »

 

… une journée de ski au grand soleil – with lunettes et sans cache-cou), avec des copains géniaux.  C’est regarder et encourager Fashion à essayer des pistes, la voir se débrouiller comme une championne.  C’est finalement prendre soi-même une débarque monumentale, devant ses collègues patrouilleurs bien installés dans un divan – sorti dehors pour l’occasion – et causer à l’un d’eux un fou rire tellement explosif qu’il s’en est presque roulé par terre. 

 

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… une descente épique en raquettes.  Se perdre – deux fois en deux randonnées – dans des sentiers balisés à fond, se ramasser en pleine cambrousse, incapables de se tenir debout.  C’est descendre sur les fesses, rire comme des folles, avoir de la neige jusqu’au menton (et dans la culotte… brrrrrr) et s’accrocher aux branches de sapin pour ne pas tomber.  Rater son coup et tomber quand même, of course.  Dans le sapin, sinon ce ne serait pas drôle!

 

… une française qui parle avec un mix d’accent toulousain (surtout si elle est bourrée), parisien (si elle se force) et d’expressions québécoises. 

 

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…  une balade dans le vieux Québec, un souper aux Anciens Canadiens (même pour les québécois, pour manger de la bouffe traditionnelle, c’est super bon et avant 17h45 comme heure d’arrivée, c’est pas cher du tout), une comédie musicale à la québécoise, des limonades grenadine, un tour guidé de la ville avec un guide super enthousiaste (et deux filles aux pieds gelés qui ont été o-bli-gées de boire pour se réchauffer au pub St-Patrick après). 

 

… une visite chez Mr Le Papou (because Ravintsara) avec une Fab complètement jet-laggée.  Un concert complètement inutile pour la garder éveillée au retour (non mais toute cette belle voix et musicalité perdues aux oreilles du monde), une overdose de Sardou et de Joe Dassin (dont la même chanson écoutée au moins 242 fois) et de cris du coeur intense (et avinés) (Genre: Là baaaaaa, au Connemaraaaaaa, on n’accepte paaaaas, la paix des Galloiiiiiis), parfois accompagnée par une pianiste aux ongles trop longs. 

 

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… une manucure qui est mystérieusement passée des ongles de Fashion à ma table, mes chaises, mon ilôt, ses vêtements.  Probablement ses cheveux aussi mais étant donné sa tignasse, on n’a pas trouvé de preuve!

 

… Des 5 à 7 (gnak gnak gnak… j’adore utiliser cette expression depuis que je sais ce que ça veut dire en France) en gang, une quiche où il y avait plus de pâte que de trucs dedans, des soupers entre copains, des burgers partagés à Québec avec Jules (celle qui se livre). 

 

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Et finalement, à la dernière des dernières secondes, des sautillements et des couinements (oui oui… carrément.  Et assumés en plus) quand la vendeuse de Chapters a bien voulu vendre Lover at Last de JR Ward un peu avant la date de sortie officielle canadienne à notre voyageuse désespérée.  La voir serrer le livre sur son coeur, c’était Beau.

 

Imaginez-vous, si, à quelques mois d’intervalle, nous n’avions pas décidé d’ouvrir un blog pour parler de bouquins, de sexytude, de Harlequinades (avant la mode… bien avant) et de petits bonheurs divers, rien de tout ça ne serait arrivé.  Et j’aurais une amie (ok, des amis… mais ici, je parle d’elle alors on va dire une)  de moins.  Je n’ose même pas m’imaginer!

 

Alors quand est-ce que tu reviens, Sweetie?

Un mois, deux mois… you’re more than welcome!

Le premier jardin – Anne Hébert

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Présentation de l’éditeur (en partie)

« C’est une ville au  bord d’un fleuve.  C’est une femme vieillissante qui y revient.  Elle avait cru pourant, à tout jamais, avoir abandonné cette ville et son enfance.  Or, voici que la ville l’appelle, lui offre un rôle, car cette femme est actrice.  Tour à tour Célimène, Ophélie, Phèdre ou Jeanne, elle a passé sa vie à se dédoubler.  L’état civil prétend qu’elle s’appelle Pierrette Paul.  Elle revendique le nom de Flora Fontanges, qu’elle a choisi entre tous, le reprenant entre chaque rôle comme son bien propre » […]

 

Commentaire

J’ai acheté ce roman il y a quelques mois, dans l’intention avouée de l’avoir lu avant de faire la Promenade des écrivains qui porte sur cet auteur l’été prochain.  Et je l’ai sorti de ma pile parce que pour moi, Anne Hébert, c’est toujours une bonne idée.  Quoi de mieux pour fêter mon goût de la lecture en voie de retour, n’est-ce pas!

 

Le premier jardin, c’est une femme qui revient vers son enfance, dans ce Québec qu’elle avait juré ne plus revoir.  Elle revient pour jouer Beckett et pour revoir sa fille, qui n’y est pas quand elle arrive. C’est avec Raphaël, le garçon avec qui sa fille couche, qu’elle ose marcher le vieux Québec, une ville profondément changée, une façade, d’où les relents de sa vie passée semblent avoir disparu.  Entre eux, ils font renaître des siècles de femmes qui ont vécu puis qui sont mortes.  Des femmes simples, des femmes de Québec.  Parfois transplantées et coupées de leurs racines, parfois nées là-bas.   Des femmes à l’avenir simple, mais qui ressurgissent, profondément vivantes et au centre de leur histoire à elles.  Parfois en quelques lignes, Anne Hébert réussit à nous les rendre vivantes, ces femmes dont presque personne ne se souvient, mais qui ont vécu intensément leurs vies à elles, dans cette ville qui cherchait ses origines.

 

J’ai vu dans ces quelques pages un roman sur l’identité, sur la femme, sur la maternité.  Flora est une femme qui vit par ses rôles, ne parvenant pas à accepter le passé qui a créé ce qu’elle est, ce qu’elle ne veut pas être, en fait.  Orpheline, elle ne sait pas d’où elle vient, ne sait pas qui elle est, se crée des personnages, devient ces personnages.  Profondément seule et déracinée, elle s’accroche à ce qu’elle peut pour ne pas sombrer.  Et en marchant Québec, qui tour à tour revet les habits des siècles passés, elle revit l’incendie de l’orphelinat disparu, la rue Plessis, la maison de l’Esplanade, alors qu’elle tentait d’être ce qu’on attendait d’elle. 

 

Ces personnages qui vieillissent, qui s’en vont vers l’oubli, m’ont profondément touchée.  Anne Hébert écrit magnifiquement et réussit chaque fois à me transporter ailleurs, dans une atmosphère à la fois tendue et magnifique.  Je ne repasserai plus par Québec sans entendre les sabots des chevaux, sans m’imaginer les premiers hivers des filles du Roy ou la vie des bonnes qui faisaient resplendir les maisons cossues en d’autre temps.  Tout ça pour quelques lignes, rendues transcendantes sous une plume que j’adore. 

 

On sent dans ce roman la solitude, le déracinement, la difficulté d’être de Flora Fontanges mais aussi de ce nouveau monde, qui ne sait plus trop d’où il vient tellement il a pris de ses voisins, de ses fondateurs et de ses envahisseurs.   Ça parle d’identité et de mémoire.  Et c’est beau.  

 

J’aime Anne Hébert.

Ah oui, au fait… Joyeuses Pâques!

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Image prise sur la page FB de Craig Hurle

 

C’est dimanche.

 

Tout à l’heure, on va terminer le lapin en Rice Krispies, on va cacher des cocos, écrire des indices, regarder les enfants checher partout (et foutre le bordel par la même occasion mais bon, aujourd’hui ils ont le droit), leur voler des chocolats quand ils ne regarderont pas et ensuite accuser le lapin de Pâques.  On va casser nos cocos, avoir une petite seconde où leur coeur bat plus vite (oui, même à mon âge… suis bébé) au  moment où nous verrons si nous aurons une belle année ou pas (vous ne saviez pas?  Si on ne crève pas le jaune en le cassant, on va avoir une super année!  Tradition grand-mèresque, qui dure malgré qu’elle soit partie depuis 24 ans), manger du jambon et se bourrer de toasts.

 

Mais surtout, on va être tous ensemble. 

J’aime ma famille, je pense. 

 

Joyeuses Pâques!

Suite nuptiale et quiproquos – J. Lynn

Suite-nuptiale.jpgPrésentation de l’éditeur

« J’ai toujours été folle amoureuse de Chase, le meilleur ami de mon frère.  Lui et moi, on formerait un dou d’enfait s’il ne jouait pas les serial-lovers et si on ne passait pas notre temps à s’engueuler pour un oui ou pour un non.

 

C’est officiel, mon frère se marie.  Pour de vrai.  Manque de bol, il a choisi Chase pour témoin. Cerise sur la pièce montée: je vais devoir partager avec lui une suipe nuptiale d’un goût douteux pendant les noces.  L’angoisse.  S’obstinera-t-il à me considérer comme une gamine?  Craint-il la réaction de mon frère au point de se dégonfler?  Au programme: duel à mort ou réconciliation sous la couette. »

 

Commentaire

Cette romance porte bien son titre.  Parce que bon, il y a une suite nuptiale (pas celle de mes rêves, soit, mais une suite nuptiale quand même) et des quiproquos.  En fait, un gros quiproquo.  Qui dure tout le long du roman qui, heureusement est assez court.  Vous aurez donc compris, cette romance n’a pas vraiment fonctionné pour moi.  

 

L’histoire est super simple, en fait.  Maddie, superbe jeune femme de 25 ans, au corps de rêve et à la culotte optionnelle (j’espère pour elle qu’elle est toujours en jupe car je n’ose même pas imaginer l’inconfort dans un jean) est amoureuse depuis toujours de Chase, beau brun ténébreux, admirablement membré et fossetté, qui n’est autre que le meilleur ami de son frère Mitch.   Mais voilà que Mitch se marie.  Et qu’elle doit partager une chambre avec Chase pour une sombre histoire de mauvaises réservations.  Poor girl, comme on dit.  La vie est over-dure. 

 

Il semble que ces deux-là soient en fait, des meilleurs amis.  Ou aient été.  Une chance qu’on nous le dit (souvent) parce que ça ne paraît pas vraiment.  J’ai eu l’impression de débarquer au milieu d’un épisode qu’on me raconte en vitesse.  Je n’ai rien senti du tout de cet attachement, de cette amitié.   Elle est amoureuse, elle le sait.  Il est amoureux, tout le monde le sait sauf lui.  De toute façon, monsieur s’est mis en tête (ou peut-être a-t-il consulté une improbable étude, allez savoir) que l’infidélité et le salopardisme (oui, j’invente… my bad) sont génétiques.  Et que comme son père était un gros con fini qui a fait vivre l’enfer à sa mère, forcément, il ne sera pas mieux. Forcément.  Et on nous le dit quoi… AU MOINS 10 fois.  Au moins.  Rien de sous-entendu ici hein, on veut être certains qu’on aie bien compris­.  Peut-être a-t-on craint que la lectrice ait été trop excitée par les scènes hot (qui sont ma foi pas mal du tout, et qui, en français, on évité l’écueil du « come for me ») et en aient oublié des bouts!  Et pour être bien certaine que la lectrice ne pense pas que les héros se font des idées sur leur relation, au moins 3 personnages leur rappellent qu’ils sont bien et qu’ils sont faits l’un pour l’autre.  Sinon, on aurait pu en douter, n’est-ce pas!

 

Et l’histoire?  Ben en fait, tout ça aurait pu être évité si nous deux tourteraux s’ouvraient le bec (vous remarquerez le champ sémantique) et se parlaient, en fait. Au début, elle est persuadée qu’il ne la désire pas (alors que le pantalon du pauvre homme doit être en tissu solide pour résister à toutes les érections qu’il a, le pauvre) et ensuite, elle saute tout de suite aux conclusions… et aux grands moyens.   Un gros malentendu, quoi.   J’ai eu un peu le goût de les secouer tout le long du roman.  Et de leur crier « non mais parlez-vous!! »

 

Bref, une chance, c’est court.  Parce que tout de même, bonjour les clichés.  Je pense que les romances-malentendu et moi, on est pas amies!

 

Je donne quand même une étoile pour l’humour (certaines réparties m’ont bien fait tire) et les scènes hot qui sont selon moi bien réussies.  Je pense que je vais passer mon tour pour les histoires de Chad et Chandler. 

Parce que c’est elle, parce que c’est moi…

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Hmmmm… qui est-ce sur cette photo?  Mystère et boule de gomme!

 

Les blogs m’ont apporté beaucoup (même si je suis limite disparue, ça ne veut pas dire que je renie ma vie bloguesque, loin de là!) dont une certaine demoiselle Yueyin, qui débarque aux 2 ans avec un nombre plus ou moins constant de choux et avec qui je magasine, je manucure, je bois et je placote le plus souvent (et le plus tard possible).  (J’ai de magnifiques souvenirs – sur mes pyjamas – d’une manucure bleue dont 3 doigts avaient mystérieusement disparu entre sa cuisine et la chambre… bref…)

 

Toujours est-il qu’elle a posé des questions.  Je vais donc y répondre.  Parce que c’est elle, of course.  ;))

 

1/ A tout seigneur tout honneur, commençons par le commencement : quel est votre dernier livre coup de coeur (ça peut servir) ?

Hmmm… étant donné ma vitesse de lecture que je comparerais volontiers à l’animal incarné  par un certain monsieur Kiki, quand il doit aller bosser et qu’il n’en a pas envie, c’est un peu dur à dire… mais ma dernière vraie illumination a été la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol.  Que du bonheur.  J’en suis ressortie avec le goût de me bourrer de coquillages (ben, enfin… de ce qu’il y a dans les coquillages, pas de la coquille elle-même hein) et d’aller faire un tour à Marseille.  En bateau.  Bref, que du bon pour Mme Master Card.   Et bon, Yue, je pense que ce coup de coeur t’a déjà servi, non?

 

2/ Et le dernier qui vous est tombé des mains (idem) ?

Non mais j’ai le poignet solide, moi, je m’exerce!  Rien ne me tombe des mains (et non, ne pensez pas tout croche… tssss… je vous entends penser!)  Le dernier truc sur lequel j’ai failli m’endormir (et sur lequel je me suis en fait endormie), c’est A rose in Winter, de Kathleen Woodiwiss.  Looooooong, looooong!

 

3/ Quel est votre personnage de fiction incontournable inoubliable ?

Le Doooocteur!  Bon, ok, il existe pour vrai, c’est pas de la fiction, mais quand même, comme tous ne sont pas comme moi des élus et ne connaissent pas le véritable secret du Doc (et de la Caramilk), je ne le trahirai pas et le classerai dans les personnages de fiction.  Sinon, ben ya Rhett (mon grand amour d’adolescence, responsable d’une brève mais intense passion pour les moustachus). Et Joffrey le balafré.   Et Darcy.  Mais bon, en fait, Darcy, à long terme, je risquerais de le trouver un peu stuck up et ennuyeux.  Et oui, j’ai déjà réfléchi à ça.  Longuement. Sérieusement. Ça prouve à quel point je suis atteinte!

 

4/ Que vous évoque les contes de Canterbury ? Ceux qui l’ont lu ont-ils souffert ?

Ça m’évoque une attraction touristique over kitch à Canterbury, pleine de bonhommes animés en carton pâte qui se montrent les fesses ou les seins, selon ce qu’ils ont de mieux à proposer.  J’ai adoré.  Of course.  J’ai ri comme une folle… et j’y serais limite retournée.  Du coup, je veux les lire depuis.  Et j’espère bien ne pas souffrir, non mais!  Je n’ai aucun penchant pour la douleur.

 

5/ Salé ou sucré ?

Oh, choix cruel!  On va dire salé, pour le nombre (chips, frites, nachos et cashews en tout genre).  Mais quand même… c’est dur d’écarter les Skittle et les gummy bears.  Et les cerveaux en jujube (NON ce n’est pas yark… ya un mélange de deux textures qui est un total délice pour la langue… j’ai la langue sensible, que voulez-vous!)

 

6/ Biscuits ou bonbons ?

Bonbons.   Voir la réponse ci-haut.  Et en plus, au Première Vidéo juste en bas de ma côte il y a un méga choix de bonbons, comme quand j’étais petite (quoi, vous n’avez pas connu la joie intense d’avoir un gros 25 cennes de bonbons pour amener à l’école… 3 gummy pour une cenne… c’était le bon temps).  J’ai limite le goût d’aller prendre une marche, moi!

 

7/ Ovin ou caprin (justifiez vos réponse que diable) ?

Caprin. Pour le fromage.  Je n’ose même pas penser ce que tu avais en tête en posant cette question, Sweetie… J’ai limite peur.  

 

8/ Où étiez-vous le 13 mars 2013 vers 20H30 ?

Facile!  J’étais assise au cabaret du Capitole de Québec, devant une limonade « à la québécoise » (comprendre, qui n’a pas une once de citron dedans mais beaucoup de grenadine… imaginez ma tête quand j’ai bu ma première limonade en France… j’ai failli avaler ma langue), à écouter la première chanson de la comédie musicale « Cabaret » avec ma Fab-chou adorée.   Le tout après s’être bourrées de tourtière, de pâté à la viande, de ragoût de pattes et d’oreilles de Christ aux Anciens Canadiens!  Je sais, c’est dur ma vie.

 

9/ Y a-t-il de la vie sur Mars ?

Of course.  Vous n’avez pas écouté l’épisode Waters of Mars, avec le fabuleux David as the Doctor (David que je vais d’ailleurs revoir au théâtre à l’hiver… je suis couinements et sautillements…  Limite que c’est un plan complètement fou, mais que pour voir David-choupinet réciter du Shakespeare devant mes yeux ébahis, je suis prête à tout.  Même à relire la pièce.  Si je veux comprendre.  Ceci dit, je persiste à dire que les cheveux de cet homme ont du Talent.  Capital T.  Et oui, je change de sujet)

 

10/ Connaissez-vous la réponse à la grande question de la vie, de l’univers et du reste ? Et la question ?

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Ça se passe de commentaire.

 

11/ Si vous étiez un super-héros ou une super-héroïne, comment serait votre costume ?

Mais je SUIS une super-héroïne, voyons donc!  Et vous ne pensez toujours bien pas que je vais vous révéler mon identité secrète et mon costume.   Vous pourriez me reconnaître and ruin my cover!  Il ne faudrait pas que je sois privée de sauver le monde pour une telle indiscrétion!  Je vous dirai uniquement qu’il y a du rose.  Et des plumes.  Et des glitters.  Voilà!

 

Mes questions maintenant…  Je tague heu… les copines, tiens.  Vous vous reconnaîtrez, je pense (ça paraît que j’ai la flemme de faire des liens??  Yue, tu es obligée de le refaire. Voilà, c’est dit.)  Et si vous ne vous reconnaissez pas, je vais bou-der.  Voilà. 

 

1.  Si vous deviez incarner un personnage dans un épisode de Doctor Who, qui seriez-vous?  Dans quel épisode?


2.  Vous avez le droit de changer la fin d’un roman.  Lequel?  Comment le finissez-vous?


3.  Vous êtes devenus le Maître du Monde et vous avez comme premier mandat de renommer le dit monde.  Son nom?


4.  Si vous étiez le propriétaire de l’Anneau, où cacheriez-vous votre Precious pour que personne ne le trouve?


5.  Décrivez ce que vous feriez/diriez, si vous rencontriez le Captain Tightpants (si vous ne savez pas de qui je parle, je vous condamne à écouter Firefly, tiens… ne suis-je pas gentille comme punisseuse) dans un coin noir.


6.  Vous allez au ComicCon, déguisement obligatoire.  Vous vous déguisez en quoi?


7.  Vous avez droit à un baiser mouillé avec votre personnage de roman préféré.  Qui, où, quand, comment, pourquoi?


8. Vous avez gagné au concours « 1384 likes sur FB ».  Trois auteurs de votre choix vont venir manger chez vous.  Qui invitez-vous… et que leur cuisinez-vous?


9. À quel personnage de fiction ressemblez-vous le plus?  Pourquoi?

 

10. Votre réplique culte?  Qu’elle soit de film, de roman, de série télé… I don’t care!

 

11.  Allez, dévoilez-vous pour moi, qui passe mon temps à vous raconter les épisodes soooo glamour de ma vie passionnante… Quelle est la fois où vous avez eu le plus honte?  Votre pire pire gaffe, là… celle que vous ne révélez qu’à demi-mots… Tell mommy!

 

Voilà!

À qui le tour??

(Ne vous gênez pas si vous avez décidé de répondre à mes sooo glamourous questions hein, que vous soyez une copine ou pas!  Je suis toujours curieuse de savoir qui est aussi cinglé que moi!)

80 notes de jaune – Vina Jackson

80-notes-de-jaune.jpgPrésentation de l’éditeur

« Prisonnière d’une relation en demi-teinte, Summer, violoniste passionnée, trouve refuge dans la musique.  Elle passe ses après-midis à interpréter Vivaldi dans le métro londonien.  Quand son instrument est détruit, elle reçoit le message d’un admirateur secret.  Dominik, séduisant professeur d’université, se propose de lui offrir un violon en échange d’un concert… très privé.  Dominik et Summer se lancent alors à corps perdu dans une liaison sulfureuse aussi imprévisible qu’excitante.  La jolie violoniste laisse libre cours à des pulsions interdites et s’abandonne enfin à la passion, mais elle va découvrir qu’il n’y a pas de plaisir sans souffrance… »

 

Commentaire

Avertissement préalable à cette chronique.  Je ne cacherai pas que la traductrice de ce roman est ma grande copine.  Du coup, je ne suis peut-être pas complètement objective même si je vous jure sur la tête de ma figurine préférée du Docteur que je tente de l’être.  Et comme elle traduisait le tome 2 lors de sa récente visite chez moi, je ne vous dis pas les conversations hallucinantes que ça a suscité devant un thé et des toasts au petit déjeuner.  Croyez-moi, vous ne voulez pas savoir!

 

Par où commencer, donc.  Par le commencement, hein.  Et pour moi, le commencement, c’est que je savais parfaitement à quoi m’attendre en lisant ce roman.  Et à quoi ne pas m’attendre.  Pas une romance.  Pas une histoire d’amour.  Du cul, donc.  Et non seulement du cul, mais du SM, du vrai.   Et j’avoue qu’après avoir vu les divers avis sur la toile et après en avoir discuté avec plusieurs personnes qui connaissent le truc mieux que moi (pas difficile, direz-vous), je m’attendais à nettement pire. 

 

Pour moi, ce roman, c’est avant tout une histoire de quête de soi, recherche qui passe par le sexe, dans le cas de Summer, notre héroïne, qui est loin d’être une oie blanche, avouons-le.  Nous connaissons très peu Summer dans ce premier tome, à part à travers son amour de la musique et sa passion pour son instrument, passion que nous parvenons à ressentir.   Et franchement, Summer donne l’impression de ne pas se connaître elle-même.  On croit limite à une coquille vide, tellement elle ne sait pas se définir et tellement elle garde de barrières, même par rapport à elle-même.  C’est un personnage qui veut tester ses limites, soit pour la recherche personelle, soit pour se sentir un peu vivre en dehors du violon, ce qui ne semble pas être évident pour elle.   

 

En fait, on en sait tellement peu qu’elle ne nous est pas particulièrement sympathique, cette Summer. 


Et dans mon cas, elle est tellement différente de moi que m’attacher à ce personnage a été impossible.  Aucune identification possible, croyez-moi.  Elle est difficile à comprendre.  D’ailleurs, elle ne se comprend pas elle-même et ne semble même pas savoir pourquoi elle étire l’élastique à ce point.  En fait, aucun des personnages n’est réellement attachant.  Victor est carrément répugnant et la copine Charlotte est à frapper.  Mais bon, ça, c’est moi. 

 

Émoustillant, ce roman?  Pour moi, pas du tout.  Je suis plutôt douillette comme fille, en fait.  Du coup, la douleur heu… pas vraiment.  Ce n’est pas du tout un turn on.   Si certaines scènes du début sont mystérieuses et excitantes, ça tourne rapidement au trop « hard » pour moi.  Pas que j’aie été choquée.  Juste pas émoustillée.  Ce qui m’a intéressée dans le truc a été de tenter de comprendre les personnages, de voir leur évolution – car il y en a une, toute étrange qu’elle soit –  et de « découvrir » le milieu SM.  

 

Résumons donc.  Est-ce que j’ai aimé?  Pas vraiment, du moins, pas tout de suite.  Mais j’ai été intéressée, ça oui, et de plus en plus au cours de ma lecture.  Contrairement à tout le monde, en fait, j’ai eu plus de mal au début du roman car j’ai mis un moment à m’habituer à cette préoccupation constante du sexe, ces pensées continuelles (avouons-le, on ne parle presque que de ça…).  Vers la fin, pendant la descente aux enfers de Summer, je me suis intéressée au récit, me demandant jusqu’où elle irait et pourquoi elle faisait ça.   Tout en me demandant comment, pour l’amour du bon dieu, on pouvait se mettre dans de telles situations.

 

Ceci dit, même si c’est cru, ça reste bien écrit, ça me sort de ma zone de confort et surtout, ce n’est pas pour les enfants.  Ni même pour les adolescents (il y a des scènes de donjon là-dedans…)  C’est un roman clairement destiné à un public qui en a vu d’autres et qui sait que le sexe, ça peut être autre chose que ça.  Le SM n’est pas non plus présenté comme une maladie, ce n’est pas un gros « beware » et on est loin de « 50 nuances de Grey » (que j’ai lu à l’état de fanfic il y a longtemps… et dont je n’ai donc pas parlé sur le blog).  Ce n’est pas un ouvrage pour encourager ni dissuader qui que ce soit.  Il faut donc avoir le recul et le jugement nécessaire pour faire la part des choses. 

 

Pas pour tout le monde, donc. 

Mais je me demande jusqu’où cette quête personnelle ira.  Du coup, je lirai la suite.

 

 

Beautiful Redemption (19 lunes) – 4 – Kami Garcia et Margaret Sthol

Beautiful-redemption.jpegPrésentation de l’éditeur (en français)

« Au lendemain des terribles événements de la Dix-huitième Lune, Ethan n’a plus qu’une idée en tête : trouver le moyen de retourner auprès de Lena et de ceux qu’il aime. De retour à Gatlin, Lena fait quant à elle le serment de tenter l’impossible pour aider Ethan à revenir. Même si, pour cela, elle doit pactiser avec ses ennemis de toujours. Dans ce final renversant de la saga « 16 Lunes », Ethan et Lena devront une fois de plus lutter pour leur amour et écrire leur propre destin. La mort sera-t-elle la fin. ou le commencement ? »

 

Commentaire

SPOILERS SUR LA FIN DU TOME 3… VOUS VOILÀ PRÉVENUS!

Je vous ai parlé avec enthousiasme des trois premiers tomes de la série des Caster Chronicles.  J’ai en effet beaucoup aimé l’univers proposé, l’ambiance ainsi que cette histoire de sorciers et de Sud des États-Unis qui semble vivre à une autre époque.   Il était donc écrit dans le ciel que j’allais lire le tome 4.  Surtout après la finale du tome 3 qui était ma foi assez surprenante. 

 

Donc, le tome 4.

Disons-le d’emblée, je suis déçue.  LImite que je n’ai pas aimé. 

Ok, non, pas limite.  Je n’ai pas aimé.

 

À partir d’ici, si vous n’avez pas lu le tome 3, je vous conseille d’arrêter parce que je n’aurai pas le choix de vous en révéler la fin si je veux parler de ce tome-ci de façon le moindrement cohérente.  Donc, dans ce tome 4, Ethan est genre… mort.  Entre deux mondes.  Et Lena est vivante.  Donc, ils se meurent d’amour et d’ennui tous les deux.  (Sans mauvais jeu de mot).   Et Ethan est prêt à tout pour revenir d’entre les morts et retrouver Gaitlin et sa dulcinée.   Même à changer le cours des choses.

 

Bref, voilà.  Ethan est un fantôme, il réussit de manière totalement abracadabrante à communiquer avec Lena (non mais sérieux… comment ça se fait qu’elle ait même PENSÉ à regarder ça), on est totalement ailleurs et l’atmosphère que j’aimais tant n’est nulle part.  On ne comprend pas pourquoi tout le monde embarque dans cette histoire, il va y avoir une quête, des revirements de situation, des réussites improbables…  c’est parfois trop facile.  Et surtout, ce tome manque cruellement d’humour, celui-ci n’était présent qu’à la toute fin. 

 

Bref, j’ai trouvé ça à la limite du grand n’importe quoi.  Et je n’y ai pas cru une demi-minute.   Ethan pense comme une fille par moments et j’ai trouvé ça plutôt étrange.  Voire même déstabilisant.  J’avais tout vu venir (le même twist est utilisé dans presque tous les tomes, je trouve) et j’avais juste hâte que ça se termine, en fait.  Dommage parce que le début de la série était plutôt convaincant. 

 

Du coup, je sors ma foi déçue.

So sad.

Insurgent (Divergente) – tome 2 – Veronica Roth

Insurgent.jpgPrésentation de l’éditeur SPOILERS SUR LE TOME 1- MÊME DANS LA PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR

!Le monde de Tris a volé en éclats. La guerre a dressé entre elles les factions qui régissent la société.  Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité. Mais elle est divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp. Et se battre pour sauver ce qui peut encore l’être. »

 

Commentaire de moi: 

Pour rappel, l’univers est dystopique et les gens sont divisés en 6 factions dépendant de la valeur qu’ils croient primordiale pour le bon fonctionnement du monde.  Tris a choisi d’être elle-même, de vivre selon ce qu’elle croit être plutôt que ce rentrer dans la moule.  Elle doit donc passer par l’initiation des Dauntless.  Voilà, c’est ce dont je me souvenais quand j’ai ouvert le roman.  Ça et la fin du premier, qui était terrible. 

Commentaire

Je ne sais pas pourquoi j’ai ressorti ce livre de ma pile après tout ce temps.  J’ai lu « Divergent » il y a de ça un bon moment, j’avais aimé, je me souvenais bien de la trame principale mais j’avais oublié beaucoup de trucs sur les personnages secondaires.  Du coup, pendant les 75 premières pages, j’ai un peu rushé pour savoir qui était qui et du coup, pour comprendre les relations entre les gens.  J’avoue avoir dû retourner lire certains éléments du premier tome.  Sinon j’aurais été un peu perdue.  De toute façon, on perd rapidement tout nos repères puisque le monde qu’on a appris à connaître a volé en éclats. 

 

Ce tome 2 nous reprend là où le tome 1 nous a laissés.  Après les événements finaux tragiques, le monde est chamboulé.  Les gens ont dû choisir leur camp… ou pas.  Tout ce qui semblait parti pour faire un monde meilleur a vraiment dérapé, c’est la guerre civile et Tris, notre héroïne, qui a à peine eu le temps de terminer son initiation, se retrouve dans un univers où elle ne sait plus qui croire.  Elle se retrouve sans cesse en conflit de loyauté, sans cesse prise entre l’arbre et l’écorce et surtout, toujours toujours aux prises avec sa quête d’identité qui n’est pas si simple vu qu’elle est divergente et que contrairement à la plupart des autres, les choix ne sont pas clairs et limite prédéterminés.  Tris a de la difficulté à doser, elle croit qu’elle doit se prouver à elle-même se mettre en danger.  Son mélange d’Abnégation, de Dauntless et d’Erudite n’est pas facile à gérer tous les jours, ni pour elle, ni pour Four, qui doit gérer ses propres démons ainsi que la situation.  

 

L’histoire est encore une fois très linéaire, il y a de l’action et l’auteur réussit bien à nous faire ressentir le climat d’incertitude et de secrets qui règne dans ce monde dystopique.  Ça reste très mystérieux tout ça et on se demande pourquoi les gens ne se posent pas de questions.   Et petit à petit, on découvre ce qui a mené à la situation actuelle.  Il y a une rebellion, tout n’est pas aussi limpide qu’il n’y parait, tout n’est pas noir ou blanc… bref, le monde se tient et l’auteur reste dans la bonne ligne.  Bien entendu, l’héroïne n’est pas toujours logique, selon notre logique d’adulte.  C’est réellement une ado, qui pense et agit comme une ado et je crois que ça donne de la force au roman.   Elle est profondément fragilisée par la fin du tome 1, tant psychologiquement que physiquement et j’aime bien cette évolution.   En fait, j’ai bien aimé ce tome 2.  Certains reprocheront à l’histoire d’amour d’être trop en arrière plan mais pour ma part, j’aurais été déçue si ça avait été autrement. 

 

Je suis bien entendu impatiente de lire la suite.  du moins, je le suis maintenant.  Reste à voir si je le serai autant quand le roman sortira.  Une suite différente du premier tome, qui est un peu un entre-deux mais que je trouve ma foi très prometteuse. 

On ne badine pas avec l’amour – Alfred de Musset

on-ne-badine-pas-avec-l-amour.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Perdican revient au village de son enfance où il doit épouser sa cousine Camille, mais la jeune fille est prévenue contre l’amour, par avance convaincue de la désillusion qu’elle encourt. Par dépit, Perdican séduit alors Rosette dans un décor de fraîcheur bucolique, c’est une fin tragique qui s’annonce. […]

 

Commentaire

J’ai choisi de relire Musset parce que j’avais adoré « Emmeline« , lu il y a plusieurs années. Il faut savoir qu’habitant mon pays de neige, et ayant eu une culture littéraire disons… différente à l’école, je ne connaissais même pas l’existence de ce monsieur avant le début de ma trentaine.   Oui, shame on me, fouettez-moi. 

 

Est-ce que j’aurais autant aimé étant plus jeune, je ne sais pas.  Mais là, on peut dire que j’ai vraiment adoré.  L’histoire est limite banale.  Perdican revient chez lui et son père veut lui faire épouser Camille, sa cousine.  Sauf que Camille a passé sa vie dans un couvent et a été élevée à coup de « l’amour, c’est dangereux, les hommes sont des salauds, il faut se marier avec le petit Jésus » (oui, j’exagère.  Mais bon, depuis quand est-ce que je n’exagère pas, n’est-ce pas!)  Elle n’est forcément pas vraiment d’accord… sauf que quand même… elle ne semble pas être si certaine de son truc que ça.  Du moins, elle tente très fort de se convaincre.  

 

Ce que j’aime dans les classiques, c’est que les auteurs ne ressentent pas toujours le besoin de tout dire, de tout expliquer.  Et c’est le cas dans cette pièce (ah oui, c’est du théâtre… j’avais oublié de le préciser).   C’est bourré de mauvaise foi (j’adore la mauvaise foi) et plusieurs des tirades mémorables sont en fait remplies de cette mauvaise foi, de cette volonté de se protéger, d’avoir l’air de… ou plutôt de ne pas avoir l’air de…  Les personnages ne sont pas parfaits, mais ils sont profondément humains et on le voit tout de suite, en très peu de pages.  Ils sont en conflit avec ce qu’on leur a appris, ce qu’ils devraient être et ce qu’ils voudraient être. Ça commence de façon très légère, limite drôlatique, pour virer au tragique car, bien entendu, ce sont des innocents qui se retrouvent victimes du profond égoïsme et de l’orgueil des personnages.   Bref, j’ai adoré.  

 

J’ai aussi adoré les personnages secondaires, compètement caricaturaux, qui ont vraiment raté leur coup et qui sont dépassés par les événements.  Le père, particulièrement, qui est complètement pris au dépourvu par la situation, complètement hors-contrôle, qui essaie de contrôler ce qu’il peut… des conneries, en fait.    J’ai aimé les allusions, les répliques complètement à côté (au sujet de dame Pluche, par exemple, à qui on parle toujours de trucs osés alors que c’est un grand bâton sec).  Saupoudrez le tout d’un peu d’anticléricalisme… et vous avec une bonne idée de l’ambiance. 

 

Une pièce que j’adorerais voir jouer… et qui doit représenter un charmant défi pour plusieurs acteurs.  Parce que bon, ce que les personnages disent et ce qu’ils pensent… c’est souvent deux choses.   Et le pire, c’est que les premières personnes qu’ils trompent sont eux-mêmes parce que comme souvent, ils ne réalisent même pas qu’ils se mentent.  

 

Bref, je relirai Musset!  Vous me conseillez quoi?

The fault in our stars (Nos étoiles contraires) – John Green

The-fault-in-our-stars-copie-1.jpg Présentation de l’éditeur (celle de Nathan)

« Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu’elle s’y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d’autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. »

 

Commentaire

Avant de parler de ce roman jeunesse plus particulièrement, je vais d’abord vous parler de moi.  Ok, ça fait changement, direz-vous ironiquement.  Mais là, c’est tout de même limite nécessaire afin que vous compreniez la relation que j’ai pu avoir avec ce livre.  Voyez-vous, si vous me suivez, vous devez le savoir mais je suis over-hypocondriaque.  J’en ris, je tourne ça en blague (parce que bon, vaut mieux en rire) mais en vrai, c’est souvent pas mal moins drôle, en fait.   Disons que si je lis un document sur le cancer de la prostate, j’ai limite peur de l’avoir.  J’ai ainsi « survécu » à de nombreuses tumeurs au cerveau (et partout ailleurs, dont la dent et du lobe d’oreille), à un cas de SLA galopante, à la peste et à au moins trois lupus. Après, j’ai arrêté d’écouter House M.D.  Vous pouvez donc vous imaginer qu’un roman où la maladie est au centre de tout, c’était disons… dangereux.  

 

Du coup, j’ai fait ce que je fais toujours face à ce type de roman. 

 

Je reste à distance.  

Par mesure de protection.  Ça a quand même un petit côté « Love Story » ce truc.  (Et là, je vais chanter la chanson pour le restant de la soirée… terrible)

 

On m’avait dit que ça n’avait rien de larmoyant ou de pathétique.  Moi, je dis « oui et non ».   Étant donné le thème, c’est tout de même difficile de ne pas tomber dans le misérabilisme.  Et sincèrement, même si je ne crois pas que le but premier du roman et de faire pleurer les foules, des fois, ça flirte tout de même avec ça.  Toutefois, c’est John Green.  Et John Green réussit souvent selon moi à rendre les voix d’adolescents touchantes et très vraies.  Et c’est encore le cas ici.  Et c’est selon moi ce qui sauve le roman.  Ça et la vie qui déborde tout le même, la vie qui tente de se faire un chemin malgré la maladie, malgré la mort qui rôde.  Il y a également beaucoup de lucidité dans la voix de cette jeune fille qui se sait condamnée, qui se sait vivre sur du temps emprunté.   Sa peur de blesser, son sentiment de culpabilité parce qu’elle est malade, parce qu’elle va forcément partir avant d’autres sont très touchants.  On ne la dépeint pas comme une héroïne mais une jeune fille ordinaire qui n’a juste pas le choix.  Et qui garde sa santé mentale comme elle peut, en racontant son histoire triste en tentant de la rendre drôle.  Du moins, aussi drôle que possible.  

 

Ça parle d’amour, même si leur toujours est moins long que d’autres.  Yep, ça parle d’aimer, d’aimer quand même, même quand on sait qu’on va avoir mal.  Ça parle des bons jours.  De moins bons aussi.  Ça parle de grandes aventures.  De premières et de dernières fois.   Donc oui, c’est triste.  Oui, on voit bien où ça s’en va.  Mais j’ai quand même lu ce livre en une journée malgré le tas de cancers potentiels qu’il recèle.  Et ça, ce n’est pas rien.  

 

Il y a beaucoup de citations géniales, que je ne répéterai pas ici.  Mais j’ai beaucoup aimé les dialogues, les références, l’humour qui pointe, l’exaltation qu’il y a sous cette histoire.  J’ai aimé voir évoluer Hazel et Augustus.  Plus vite parce que le temps est compté.  J’ai aimé mais je suis quand même restée à distance.  Par choix.  

 

Un bon roman, qui traite du sujet de la façon selon moi la moins pathétique possible.  Sauf que bon… ça reste que ça l’est un peu, tout de même…