Le peintre d’éventail – Hubert Haddad

peintre-d-evantail.jpgComment ne pas se laisser charmer par un tel titre, hein, comment?   Je ne connaissais pas du tout l’auteur (mais je vois qu’il a quoi… 21 romans/essais/poésies publiés chez Zulma, qui fait généralement des choix éditoriaux que j’apprécie) alors je n’ai pas hésité.  Et j’ai bien fait parce que j’ai beaucoup aimé.

 

Nous sommes donc au Japon, de nos jours.  Pourtant, c’est dans un univers un peu hors du temps que nous amène l’auteur.  Hors des grandes villes, dans une auberge tenue par Dame Hison, une ancienne prostituée, où plusieurs ne veulent être vus, pres d’Atôra.  Conséquemment, c’est une bulle un peu étrange peuplée de personnages hors-normes et fantasques.  Il y a Monsieur Ho, commerçant un peu vulgaire dans ce contexte.  Aé-Cha, une vieille fille semblant perdue dans un autre monde.   Osaki, jardinier artiste vivant dans une cabane au fond du jardin.  Sans oublier Matabei, dont l’histoire nous est aussi contée par Hi Han, son ancien élève.

 

Matabei a abouti à Atôra en raison d’un fugace sourire qui a disparu brutalement.  Il a coupé les ponts avec son ancienne vie, son passé d’artiste et d’homme du monde à Kobe et Kyoto.  Petit à petit, il devient l’ami d’Osaki, qui a créé un jardin magnifique, presque onirique, respectant la nature, ses lois, ses beautés naturelles.  Sans trop savoir pourquoi ou comment, Matabei se fondra à ce décor et à cette vie, lui qui n’était plus de nulle part.  Jusqu’à ce que tout bascule.

 

Je vous le dis d’emblée, c’est de l’écriture dont je suis tombée amoureuse.  Pleine d’images, elle rejoint nos sens et réussit à nous transporter dans ce jardin avec ses couleurs, ses bruissements, ses jeux de perspectives et ses chants.  La scène où il décrit la forêt de bambous est juste magnifique.  Le tout dans un style fluide, détaché, à l’instar de plusieurs auteurs japonais que j’ai lus (même si bon, le style reste différent….)  La vie de Matabei nous est racontée par fragments, alors que Hi Han la récole pendant la nuit ultime.  Et ça dépasse le jardin, l’art, les évantails et les haïkus qui y sont inscrits (j’aime les haïkus qui saisissent l’instant.  D’amour).   C’est une quête de soi, de sérénité, d’apaisement malgré les bouleversements du pays, son instabilité et les tremblements de terre réels et métaphoriques qui le secouent.  C’est une histoire d’apprentissage, de passage.  C’est le leg des connaissances, des visions, d’une génération à l’autre.  C’est préserver la sagesse et la mémoire.

 

Un très beau livre tout en délicatesse, qui se lit d’un souffle.  J’ai réellement apprécié.

Casanova – Maxime Rovere

Casanova.jpgJ’avais acheté cette bio de Casanova quand je participais encore au projet non-fiction de Flo.  C’était avant ma panne de lecture et de blog (qui a duré quoi… 4 mois) qui a fait que j’ai manqué deux sessions… trop pour pouvoir continuer.   Et si je l’ai ressortie en ce beau (oui, vous pouvez rire) mois de juillet, c’est que c’est le roman choisi par Fille de lecture pour le challenge Pige m’en trois (si j’ai bien compris, c’est un peu comme le challenge Livra 2 de Livraddict… mais j’en ai manqué des bouts alors je ne saurais dire si c’est exactement pareil ou presque pareil… mais passons!).   Toujours est-il que le petit groupe de blogueuses québécoise du groupe « Québec Livresque » a repris le principe… et que j’y ai participé. 

 

Casanova, donc. 

 

Avouons-le d’emblée, je n’ai pas lu (et je ne lirai pas) ses mémoires (c’est qu’il y a autant de pages dans ces fameuses mémoires que de rues à Barcelone… ceux qui étaient présents comprendront l’allusion!). Pourtant, les extraits présentés sont écrits dans une plume piquante et vive.   Il semble réellement un grand conteur, sympathique, qui rit de lui-même.  Je me suis surtout intéressée au personnage suite à la fan-ta-bu-leu-se prestation de David Tennant en Casanova (oui, je suis over-objective quand il s’agit de David-Chou) dont je vous ai parlé ici.   La légende de Casanova fascine mais découvrir le personnage derrière est tout aussi intéressant.  

 

Car il est difficile de séparer Casanova de son époque, le 18e, dans une Europe qui commence à s’ouvrir, qui bouge, où les gens peuvent se déplacer et où la grande vie est possible par l’intermédiare de contacts divers et de lettres d’introduction.    Une Europe où il était normal de trousser les soubrettes et où une fille de 12 ans était prête à être mariée (ne généralisons pas, mais bon…).  Selon les légendes, le grand libertin a cavalé dans toute l’Europe en s’envoyant joyeusement en l’air et en trompant joliment tout son petit monde.  Mais quand on prend le temps de lire son histoire, on réalise qu’en fait, ça ne devait pas être reposant, d’être lui.  C’est qu’entre petites combines et grandes arnaques, ses voyages ne sont pas dictés par le tourisme (la plupart du temps), mais plutôt par la nécessité.  Toujours découvert, toujours déchu, il est banni, il fuit, et s’en va là où il peut, où les références le mènent.   Malgré la fascination qu’il a suscitée, quand on lit son histoire jusqu’au bout, difficile de le voir comme un des gagnants.

 

Maxime Rovère se base à la fois sur « L’histoire de ma vie » de Casanova ainsi que sur des documents d’époque.  À plusieurs occasions, il fait part des différents questionnements et interprétations de l’histoire de Casanova, met en doute le cours des choses, l’intention de l’auteur, qui veut selon lui revivre avec plaisir cette vie qui fut la sienne mais aussi parfois critiquer le monde tel qu’il le voit.   Ceci l’emmènera à s’inventer une fille, à jouer avec l’échelle du temps, à améliorer les événements.  L’auteur expose les plus plausibles hypothèses et retrace les déplacements de Casanova à travers l’Europe, d’un protecteur à l’autre, d’une loge maçonnique à l’autre. 

 

Et si, au départ, je me suis dit « oh my, je vais lire la bio de Zweig pour me faire une autre idée », j’avoue qu’aux deux-tiers du truc, je me suis dit… que j’attendrais un peu.  En effet, c’est qu’à la longue, ça devient… répétitif.  Alors même si ça se lit tout seul, même si l’auteur réussit assez bien à distinguer l’homme du mythe, même si je suis consciente des perspectives historiques différentes, après un moment, on pourrait prédire comment ça va finir.  Et est venu un moment où je me suis un peu ennuyée.   

 

Ceci dit, j’ai beaucoup aimé le regard sur le personnage.  Amoureux des femmes, souhaitant leur faire plaisir avant tout, voulant une conversation, de l’esprit chez celle qu’il séduira, il apparaît dans cette bio un homme pas du tout misogyne.  Libertin mais pas nécessairement complètement débauché.  Ceci dit, malgré ses maîtresse ma foi toutes jeunettes, les mensonges, les arnaques et les charlataneries de tout acabit… il réussit à séduire.  À travers les siècles. 

Breakfast at Darcy’s – Ali McNamara

breakfast-at-darcy-s.jpgJ’ai choisi ce roman dans ma pile car j’avais beaucoup aimé « From Notting Hill with love actually« , du même auteur, qui vient d’être publié par Milady romance.   J’ai eu envie de retrouver cet humour qui m’avait bien plu.  Ok, mettons les cartes sur table, ça n’a pas vraiment fonctionné avec moi.  Pendant tout au moins les 6/7 du roman.  Du coup, oui, on peut parler de rendez-vous manqué. 

 

Pitchons, donc!

 

Darcy, fin vingtaine, Londonnienne, travaille dans un magazine féminin.  Son obsession?  Les vêtements de marque.  Quitte à loader sa carte de crédit.  Mais la pauvrette a eu une enfance difficile, vu qu’elle avait des gros-méchants-pas-beaux parents qui se disputaient.  Et je n’en sais pas plus.  Puis soudain, sa tante Molly décède.  Et la miss hérite de l’île de Tara (humpf… pour moi, Tara, c’est la maison de Scarlett ou (en poussant… j’ai mes priorités, quand même), la colline Irlandaise).   Mais il y a des conditions.  Elle doit y vivre pendant un an et y installer une communauté d’au moins 15 personnes.  Au milieu de nulle part. Rien de moins. 

 

Ceci aurait pu être génial.  L’idée me plaisait beaucoup.   Mais (yep, il y  a un « mais »), sérieusement, qu’est-ce que j’ai pu m’ennuyer!  C’est long, les dialogues manquent de piquant et l’humour que j’avais apprécié dans Notting Hill est saupoudré très, très discrètement.  Genre, le fond du pot.  Quand c’est VRAIMENT le temps d’en acheter un autre. 

 

Mon problème au départ?  Darcy.  Elle est insupportable.  Sa première priorité est l’apparence.  Sa seule priorité est l’apparence.   Et l’argent.   Sa première réaction quand elle apprend l’héritage… brrrrr!  Chers auteurs… nuancez, que diable!  Une fille un peu superficielle n’est pas QUE superficielle.  L’être un peu, ce n’est pas le Mal.  Pourquoi faire du tout d’une pièce?  Pour que l’évolution soit plus évidente?  Pour montrer que vraiment, elle était vilaine mais que le retour à la terre, à la nature et tout, c’est ça qui est bien?  J’ai l’impression qu’on ne prend pour une lectrice-pas-futée-futée… et ça, ça m’énerve.  Toujours.    Et ce manque de nuance apparaît aussi chez quelques personnages secondaires, que je ne  nommerai pas.  Était-ce obligatoire de mettre ça SI gros?  J’ajouterai à tout ça des problèmes qui se résolvent à l’aide d’idées de génie de la dame (qui, je le rappelle, n’y connaît rien à rien).   Bref, un bof. 

 

Pourtant, il y a des personnages secondaires qui sont bien croqués.  Niall, le notaire, Paddy, le jeune rebelle, Eamus, Roxi, la copine superficielle-mais-pas-que, l’homme qui garde l’île depuis toujours.  Par contre, Dermot l’homme à tout faire m’a perdue quand il a parlé de « silly nails ».  Mes ongles ne sont pas ridicules, bon-e (ouais…  je sais… aucun rapport, techniquement, il ne s’agit pas de moi… mais quand même!).   J’ai aussi aimé les soirées décrites, l’atmosphère de l’île.  Ca donne le goût d’aller se balader en Irlande et de vivre à l’ancienne pendant un moment.  Pour ça, c’est réussi.  Bien entendu, c’est idyllique, tout le monde s’aime (ou presque) mais quand même.  Cette partie fait rêver.  De plus, l’auteur a cherché un peu sur les légendes celtiques (j’en aurais pris beaucoup plus) et a su utiliser le tout dans le roman.  J’aurais juste aimé qu’on ne me l’explique pas en détails vers la fin.  Juste la notice avec la légende en annexe aurait suffi.  Par ailleurs,  j’ai trouvé la fin très touchante.  Même que j’ai failli ajouter une étoile sur Goodreads en raison de mes yeux – presque – rouges. 

 

Bref, de bonnes idées, une jolie ambiance mais des longueurs, un manque d’humour et surtout, une absence de nuances dans les personnages et dans l’évolution de l’intrigue, qui donne au truc un côté un peu « moralisateur ». Toutefois, soyons franche, il reçoit en général de très bons commentaires sur Goodreads.   

 

Mais savez-vous quoi?

J’ai quand même commandé « From Notting Hill to New York… actually ».  Du même auteur.  Indécrottable je suis!

 

PS: Oui, le titre a un sens.  Par contre, la couverture n’en a pas vraiment.  Il n’y a nulle mention de neige, ni de réverbères sur l’île en Irlande.  Allez comprendre!   

 

 

Harlequinades Vintage… Été 2013

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Les Harlequinades, c’était une idée folle de ma copine Fashion (qui a arrêté de bloguer… je ne sais pas si je lui ai vraiment pardonné d’ailleurs) il y a plusieurs années.  Vous savez où la romance, sur la blogo, on n’en voyait presque pas.  Maintenant, la romance est partout (et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre) alors pour reprendre son so génialissime concept (elle est d’accord d’ailleurs), j’ai dû adapter un peu… 

 

Donc cet été, je lance des Harlequinades… Vintage!

 

Bien entendu, ça n’a aucuuuun rapport avec mon récent – et massif – arrivage de vieux Harlequin 🙂

 

Le principe de base : s’amuser!

 

Les règles? (Ou plutôt LA règle):

Lire une ou plusieurs vieilles romances écrites avant 1990 (voire même 1995… je ne suis pas difficile) et en parler sur votre blog, ou en vidéo, ou sur votre page facebook d’ici la fin de l’été.   Soit le 21 septembre prochain. 

 

Vous pouvez faire n’importe quoi, n’importe quel genre de billet.  Vous pouvez vous moquer, vous extasier, remercier le ciel de n’être pas né 30 ans plus tôt pour ne pas avoir eu à subir ça, prier pour que le Docteur vous fasse retourner dans cet époque bénie des années 80, avec les cheveux crêpés et les jeans trop serrés pour être bons pour la santé tellement vous vous ennuyez de ces romances…  Vous pouvez vous lancer dans les études de moeurs, dans la sociologie ou dans la psycho-pop… Au choix!

 

Ou vous pouvez faire un billet normal aussi hein!

Tiens, voici le lien vers mon billet Harlequinades de 2009

 

Je sais que Princesse Chi-Chi en est.   J’imagine que je devrais corrompre aussi Princesse Tam-Tam si je m’y prends bien. 

 

D’autres volontaires??

Moi

Chi-Chi

Tam-Tam (t’as même pas le choix, cocotte!)

Evy

Chimère

Fashion/Angéla

Estellecalim

Clarabel

Sylson billet de présentation

Mango

Cess

Martine

Touloulou

Iluze

Matilda

Sandy

Crokbulleson billet

 

 

Et dans la catégorie « gens qui ne lisent jamais de romance mais qui en ont sorti une pour l’occasion » (oui, je l’ai rajoutée… c’est mon challenge, je fais ce que je veux…)

Lou de Libellus

 


 

Allez, on va rire!

Ou pleurer. 

C’est à voir!

 

If I should die (Qu’importe l’étenité) – 3 – Amy Plum

If-I-should-die.jpgSi je vous dis que je savais comment la série allait se terminer dès le début, est-ce que vous me croyez?

 

Pas que ce soit bien grave n’est-ce pas…  Ce doit être un signe que le tout est cohérent.  Mais tout de même, j’aurais aimé un peu plus de surprises, un peu moins de fils blancs.   Malgré tout, n’empêche que ça m’a tout de même plu, hein!  Je ne suis pas fâchée contre l’auteur comme je le suis souvent à la fin des séries!  Pour tout vous avouer, j’ai lu le roman en quoi… une demi-journée. 

 

En effet, il y a de l’action du début à la fin, dans ce roman.   Des recherches, des batailles, des missions impossibles.  Difficile de s’ennuyer.  Les protagonistes n’arrêtent pas une demi-seconde pour souffler.  Et du coup, moi non plus. 

 

Mais parlons un peu de l’histoire, et ce sans trop en dire.   Mentionnons simplement que celle-ci reprend juste après la fin du tome 2, avec une Kate complètement sous le choc et des bardia parisiens tout aussi désemparés.   Nous plongerons donc au coeur de la mythologie et de l’histoire des bardia, des numa et des guérisseurs pour tenter de sauver l’équilibre du monde, rien de moins.

 

Dans ce tome, l’auteur réussit un peeeeu plus à nous faire comprendre l’importance de la bataille qui se livre sous nos yeux.  Juste un peu.  Et ce serait le reproche majeur que je fais à ce livre.  J’ai sans cesse dû me rappeler tout le temps que les Numa et les bardia n’étaient pas 2 gangs de rues qui s’affrontaient pour une lutte de pouvoir.   Avouons-le, ça a souvent l’air de ça.   Il est souvent difficile d’avoir un tableau d’ensemble. 

 

Que pourrais-je dire… le tout se déroule sur une très courte période, pendant lesquels des secrets millénaires vont être découverts ma foi assez facilement (alors que d’autres les cherchaient depuis des siècles) .  Pas par hasard, mais presque.   Disons juste que certains ont énormément d’intuition.  J’ai aussi été dérangée par un côté un peu messianique et un final un peu précipité. 

 

Alors, vous vous direz « mais elle passe son temps à trouver des défauts… pourquoi elle dit qu’elle a aimé? »  Ben parce que ça se lit tout seul, que le style est simple mais fluide, que l’héroïne, malgré un côté un peu téméraire, n’est pas totalement cruche et que j’ai beaucoup aimé le décor parisien, ses hôtels particuliers, ses secrets.  J’ai aussi beaucoup aimé cette « famille » de revenants, que l’on apprend graduellement à connaître.   Ils sont attachants, quand même. 

 

Prévisible?  Déjà vu?  Of course.

Mais ça se lit bien quand même et en gros, je pourrai dire que j’ai bien aimé la série!

Distrayant, quoi!

J’Harlequine, Tu Harlequines, Nous Harlequinons!

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Ce billet s’inscrit à la fois dans la lignée de « je raconte ma vie » et de « je vous montre mes bibliothèques ».  Ça vous va?  En fait, en ce beau samedi de juillet, j’ai vu débarquer mes parents avec quatre ÉNORMES paniers à lavage remplis… de romans Harlequin.  Of course, je les avais demandés.   Mais avant de me gratifier d’un « T’es tu folle, tab…?? » tonitruant… je vous explique. 

 

Et pour vous expliquer, il faut que je vous parle de ma grand-mère. 

 

Ma grand-mère est décédée le 8 mai 1989.  Ça fait donc 24 ans, un peu plus.  Ma grand-mère habitait avec nous.  Maison multigénérationnelle avant l’heure.  Ou après l’heure, faut voir.  Bref, à un moment où personne d’autre n’habitait avec sa grand-mère.  Ma grand-mère m’adorait (voire même qu’elle me passait tous mes caprices, au grand désespoir de ma mère) et elle pouvait jouer des heures avec moi à « Chanterelle », à l’école ou à Fanfreluche.  Ma grand-mère nous a toujours gardé, elle a joué à la grand-maman avec la moitié des enfants du quartier, jouait du piano, me tricotait des habits de poupée Bout’choux, paillettait et cousait mes costumes de patin et faisait du « p’tit steak » coupé en morcaux dans une tonne de beurre et du baloney en chapeaux. 

 

Et ma grand-mère avait une passion pour les romans Harlequin. 

 

Dans le temps, il en sortait 4 par mois.  Et tout de suite elle se précipitait à la tabagie (où ces romans étaient vendus) pour avoir sa dose de romance, de Mâles Millionnaires,  de Séduisants Médecins et de passions folles dans tous les pays du monde.   Oui, je sais.  Faut croire que je ne retiens pas du voisin.   Elle aimait tellement ses romans qu’on les réservait pour elle.  Dans une tabagie.  Elle était trop fâchée quand un tome en particulier manquait à l’appel pour cause de vente trop rapide. 

 

Du coup, on a beaucoup de romans Harlequin. 

 

Adolescente, ma mère et moi descendions des piles de ces petits romans et nous les enfilions les uns après les autres.  Même que nous avions nos préférés (je pense entre autres à « Mon mari, cet étranger« , que nous avons lu 50 fois chacune.  Sous le lien se trouve une étude over sociologique « La romance d’hier à aujourd’hui » publiée lors des Harlequinades 2009… à ne pas manquer, of course. Vous me connaissez!).   Bref, les Harlequin, c’est une malle à souvenirs. 

 

Du coups, pendant que papa montait une énième bibliothèque (en fait, après avoir comparé avec certaines d’entre vous, je n’en ai pas tant que ça…  seulement 11), maman et moi les avons classés.  Par ordre croissant.   Bon, ok, c’est  surtout maman qui les a classés… elle a beaaaaucoup plus de patience que moi, faut croire!

 

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Voici donc par terre quelque 660 Harlequin « série normale ».  Et sur la table, encore 400 autres environ.  Autres séries. Ou « Duo ».  Bref, l’équivalent.  Oui, je sais, ça fait peur!

 

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En fouinant, j’ai pu découvrir des pépites datant des années 60 (par exemple « Anie, la belle infirmière » ou « Héritiere ») ainsi que des devoirs de ma mère, quand elle avant 10 ans!  Aussi, des « Brigitte », ayant apartenu à mon arrière-grand-mère, qui les avait offerts à maman.   Ça mériterait presque un essai de lecture, ces trucs!  (Et trouvez le A. Conan Doyle qui se cache dans le tas!)

 

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J’ai même pu réalier que ma copine Delphine avait une collection de romance écrite juste pour elle!

 

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Et finalement, à deux rangées de profondeur (yep, profondeur.  J’ai même pris une bibliothèque profonde et étroite pour l’occasion… mais je m’égare…), ça donne ça.   Environ 1100 romances vintage.   On a fait du beau travail, n’est-ce pas!

 

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Avec le célébrissime Harlequin numéro 1 en tête de file… et en double!  Il me manque le 2… je ne sais pas si je vais survivre à cette terrible perte!

 

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Avouez que vous êtes jaloux!  Tant d’amouuuuuur!  Spéciale dédicace aux Princesses qui aiment taaaaant les romances old school!  Je pourrais faire un doctorat avec tant de jeunes filles en détresse mais belles comme le jour, de châteaux merveilleux, d’Hommes irrésistibles, de Malentendus et de Dépucelages Orgasmiques, non?


Bon dimanche everyone!

El ùltimo lector – David Toscana

el-ultimo-lector.jpgOh my… comment je vais faire pour vous parler de ce livre.  Et vous donner envie de le découvrir.  Parce que je pense sincèrement qu’il faut la peine d’être lu, même si parfois, on se demande un peu sur quelle planète on est tombé!

 

Dans ce roman, nous sommes transportés à Icamole, dans le nord du Mexique (à chaque fois que je lisais ce nom, j’étais prise d’une envie irrépressible de manger des tacos à la guacamole…  no comment…).  C’est la sécheresse et, dans le seul puits où il reste un peu d’eau dans le village, le cadavre d’une jeune fille est découvert.  Une jeune fille qui ressemble étrangement à Babette, telle que décrite dans « La mort de Babette » de Pierre Lafitte. (Ne cherchez pas… c’est inutile…)

 

C’est l’entrée en matière.   Par contre, ce n’est pas le réel intérêt du roman.  En effet, si Remigio, le propriétaire du puits et Lucio, le bibliothécaire du village, vont tenter de résoudre le mystère (à leur manière… particulière, disons), l’auteur s’amuse ici à entremêler habilement réalité et fiction, à tenter d’expliquer l’un par l’autre, à retrouver l’un dans l’autre.  Et une fois que l’on a compris où il s’en allait, c’est jubilatoire.

 

Par contre, avant, j’étais perplexe.

 

Parce que disons que les personnages ne sont pas particulièrement agréables, ni même logiques.  (Non mais la réaction de Remigio face à la macabre découverte… heu… ok.  Lucio, va toujours, on comprend… mais pourquoi il l’écoute?).  Le bibliothécaire a des goûts très précis sur ce qu’il aime et sur ce qu’il n’aime pas.  Selon lui, ce sont des critères tout littéraires.  Il veut du vrai, du concis, rien qui ne soit écrit pans quelqu’un qui n’a pas vécu vraiment ou, pire, une femme.  Rien qui soit américanisé, glamourisé. Mais est-il aussi détaché qu’il ne le croit?  N’y recherche-t-il pas quelque chose?  Quelqu’un?

 

C’est avant tout une réflexion sur la lecture, la littérature, ses pouvoirs.  Peut-elle influencer la réalité, aussi facilement qu’on peut rayer une phrase, une lettre, dans une fiction?  Et qu’est-ce qui est le plus vrai, en fait?  Pour Lucio, plus rien n’est clair.  Les personnages de fiction envahissent sa vie, sans avertir.  Sans nous avertir non plus, en fait.

 

Contrairement à d’autres, je n’ai pas du tout été dérangée par l’apparition de la fiction dans le récit.  Au contraire, c’est ce que j’ai préféré.  C’est ma foi fort maîtrisé.  Par contre, c’est un roman qui demande de l’attention.  Toute notre attention.  Le lecteur a clairement un rôle à jouer, tout ne lui est pas offert sur un plateau.  Et le pouvoir du lecteur… n’est-ce pas l’un des thèmes de ce roman?

 

Bien entendu, les personnages sont froids, distants.  Il ne faut pas chercher le récit policier ou encore l’action.  Il ne faut pas chercher de la compassion, du politically correct.   Il y a des réflexions cruelles, dérangeantes (pour moi, tout le passage sur Melquisedec a été profondément troublant et difficile à lire).  Mais au final, je garderai un très bon souvenir de cette lecture!

 

Et je vous renvoie chez ICB et chez Manu pour des avis ma foi bien différents!  De quel côté serez-vous?

Watsburg – Cédric Ferrand

Wastburg.jpgJe l’avoue, c’est la couverture qui m’a attirée dans ce roman.  En fait, je me disais que j’aurais voulu habiter le petit bout de maison qui semblait suspendu au-dessus du vide, à gauche…  Et j’avais bien envie de fantasy, en plus. 

 

Disons-le d’emblée, ce roman est tout sauf de l’heroic fantasy!  Le personnage principal, c’est cette ville de Wastburg, improbable cité-île médiévale coincée entre deux royaumes.  La prose de Cédric Ferrand nous plonge tout de go dans cet univers du chacun pour soi où tout le monde graisse la patte à tout le monde , où la loi est plus qu’expérimentale et où les gardoches tentent tant bien que mal de gagner leur solde tout en en faisant le moins possible.  Pourtant, entre les voleurs à la tire, les ordres étranges, les courses de porcs et les habitants souvent mal dégrossis, ce n’est pas le boulot qui manque.  Surtout depuis que la magie s’est tarie.  

 

Parlons-en de ce langage qui nous fait voyager quelques siècles en arrière mais dans un univers parallèle.  Ici, les néologismes et l’argot ne se cantonne pas aux dialogues.  Il est partout (j’ai repéré à l’occasion des mots d’ici, ce qui m’a fait sourire), ce qui donne au roman cette atmosphère particulière qui fait parfois penser aux légendes orales et qui nous ramène aux gens qui peuplent Wastburg.  Des gens d’un peu partout, Loritains et Waelmiens, un curieux mélange de coutumes et de cultures… et que le meilleur gagne!

 

Après un premier chapitre enlevant, une course poursuite sur les toits dont la fin m’a laissée pantoise, abracadabra (désolée, je me trouve drôle… je dois être fatiguée!), on nous emmène ailleurs.  Autres personnages, autres lieux.  Lucky us, Ferrand réussit à créer en très peu de temps des personnages crédibles, entiers, avec un background, des bizarreries et des petites habitudes.  Parce qu’il y en a, des personnages.  Beaucoup, beaucoup, beaucoup.  Après quelques chapitres,  j’ai haussé un sourcil… Serait-on en train de me faire passer un recueil de nouvelles Wastburgiennes comme un roman?   On se balade allègrement d’un garde à l’autre, d’une intrigue à l’autre, et on se demande (du moins, moi, je me suis demandé) quand est-ce que la réelle intrigue allait débuter.t

 

Une chance, mes attentes ont changé, parce que j’aurais attendu longtemps.  Bien sûr, il y a un fil derrière tout ça mais ce n’est pas l’intérêt du roman, selon moi.  Le but de tout ça, c’est de découvrir, petit à petit, à travers l’histoire de certains de ses habitants (qui ressemblent souvent, en effet, à des nouvelles), cette étrange ville qui ne pourrait être décrite autrement.  Et dans cette optique, c’est ma foi étonamment réussi.  Wastburg est vivante, grouillante, bruyante et… odorante.  Et souvent dégueulasse.  Un peu trop pour moi. J’avoue avoir été incapable de manger suite au passage sur le « bouscotte »…   Yaaaark!  Juste d’y penser, j’ai envie de recracher mon thé!

 

Un roman fantasy atypique, qui demande une certaine concentration en raison du nombre de personnages et du langage, mais qui mérite d’être lu.  Justement pour ça. 

 

Même si bon, pour ma part, j’aurais aimé tout ça… plus une intrigue un peu plus suivie, qui rassemble davantage tout ce beau monde, sans pour autant tomber dans l’heroic fantasy.  Je suis mal élevée (à coup de Tolkien), voyez-vous!

Québec en septembre… 2013!

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Yep, c’est le logo poche de cette année… allez savoir pourquoi, je m’obstine toujours à en faire au moins un par année!  Mais Syl en a  fait des mieux, qui sont en bas de la page!  A vous de choisir!

 

Je l’avais annoncé dès la fin de septembre dernier, Québec en septembre reviendrait en 2013.  Et voilà, c’est l’annonce officielle et le temps pour les inscriptions…

 

Encore une fois, mon mois de septembre sera québécois!

 

Et cette année, vu que contrairement à l’an dernier, je travaille en septembre, ma copinette Yueyin va me donner un coup de main pour ne rien manquer.  J’ai déjà dit qu’elle était un amour?? 

 

Le but: découvrir davantage la littérature de chez nous.  Et comme je vais être généreuse cette année, je peux aussi inclure la littérature canadienne francophone (en fait, je veux relire Gabrielle Roy, qui a vécu au Québec mais qui est née au Manitoba… oui, je sais, je suis en conflit d’intérêt avec moi-même… mais ya des avantages à faire les règles!)

 

Pour ma part, je compte bien lire uniquement du québécois pendant ce mois de septembre.  Mais pour participer, pas obligé d’en faire autant!  Il suffit d’un billet, en fait.   Et je suis ouverte à tout : livres, BDs, photos de voyage, musique, documentaire sur la poutine, artistes, histoire, langage et expressions… ce qui vous plaît!  Et pour compter, il faut soit que l’auteur soit né au Québec, soit qu’il ait vécu au Québec, ou que l’histoire se passe au Québec.  Comme l’an dernier, quoi!   Plus on est de fous, plus on rit!

 

Pour l’instant, il n’y a pas des milliers d’événements prévus mais ça a le temps de changer. 

 

Pour ce qui est des lectures communes… il y en a relativement peu… pour l’instant.

 

8 septembre – Autour de Gaétan Soucy – Karine, Yueyin, Julie, Lilas

12 septembre –  Autour de de Gabrielle Roy – Yueyin, Denis et moi pour Bonheur d’occasion, Sylire pour « La montagne secrète », Chimère avec « Un été qui chantait »

16 septembre –Un roman de Michel Tremblay au choix – Yueyin, Jaina, Cryssilda, Mélissa, Clara, Choupynette, Denis, moi, ClaudiaLucia, Grominou, Chimère

19 septembre – du théâtre québécois – Yueyin, Karine, Lou de Libellus

20 septembre – Un roman de Jacques Poulin – Yueyin, Sylire, moi, Anne, Valentyna, ClaudiaLucia, Cyrielle, Anne

22 septembre – Un roman de Sylvain Trudel pour Yueyin, Alexandra, Lilas et Cryssilda, Denis

25 septembre – Un tome de « Filles de lune » d’Elisabeth Tremblay – Isallysun, Hilde, Delphine et moi

27 septembre : un roman de Anne Hébert : Cryssilda, Denis, Karine, yueyin


 

Bref, tout reste à fixer. Les propositions de LC sont ouvertes.

Inscriptions dans ce billet donc.

Et je vous invite à nous rejoindre sur le groupe Facebook!

 

Je vous invite encore et toujours à partager vos coups de coeur québécois!  Pour des idées, vous pouvez demander sur le groupe ou consulter:

 

La récap de Québec en septembre 2012

Ma catégorie « Québec », qui s’améliore

La catégorie « Québec » de Yue

Le récap du défi « La plume québécoise » de Suzanne.

Le récap du mois de décembre québécois de Jules.

Le blog de Venise

La Recrue du mois – premiers romans québécois


 

Participants:

Karine:) (of course)

Yueyin  – billet de présentation

Cryssilda (j’ai décidé pour toi!)

Kora

Clara

Lewerentz

Grominou

Bladelorbillet de présentation

Lou de Libellus

JainaXF

Lilasbillet de présentation

Alexandra

Chimère

Sylire

Topinambulle

Shelbylee

Venise

Denisbillet de présentation

Brize

Choupynette

Isallysun

ClaudiaLuciason billet

Coccinelle

Lili

Isallysun

GeishaNellie

Malika

Suzanne

Typhanya

Mrs Figg

FondantOChocolat

Lhisbei

Anne

Valentyneson billet

Syl

Aifelle

Lou lit lason billet

A girl from earthson billet

Hildeson billet

Le Papou

Lucie

ClaudiaLucia

Lilasvioletson billet

Julie

Mimipinson

Mazel

Secrète Louise

 

 Bonnes lectures!

  Quebec-en-septembre-2013--1.jpg

 

Quebec-en-septembre-2013--2.jpg

 

Quebec-en-septembre-2013--3.jpg

 

Merci Syl pour les logos!

 

logo-quebec-bus.png Et Yueyin pour celui-ci!

The lost art of keeping secrets (L’amour comme par hasard) – Eva Rice

Lort-art-of-keeping-secrets.jpgCe roman, je l’ai vu partout en 2009, quand il y a eu parution au Livre de poche. J’imagine qu’il y avait du SP là-dessous, n’est-ce pas!  Ceci dit, ce n’est que maintenant que j’ai eu envie de le découvrir.  La cause?  Le titre en anglais.  J’adore.  Vraiment.   Et en plus, j’avais besoin d’un roman doudou et c’est tout à fait ce que j’ai trouvé entre ces pages.

 

On est en 1954.  La narratrice, c’est Pénélope.  À 18 ans, elle fait partie de la noblesse désargentée et habite avec sa mère, jeune veuve éplorée de 35 ans et son frère Inigo, qui ne jure que par la musique rock.    Sa demeure, c’est Milton Magna.  Médiévale, magnifique, complètement hors du temps.  Mais aussi au bord de l’effondrement pour cause de manque d’entretien et de dettes. 

 

Sa vie va changer quand un jour, elle monte dans un taxi avec Charlotte, jeune fille mondaine brillante et pétillante, qui veut absolument de la compagnie pour aller prendre le thé chez sa tante Clare.    Improbable, soit.  Mais tellement excitant pour Pénélope.

 

Je ne vous mentirai pas, ce livre n’a pas de Message Profond ou une réelle Écriture.  Il n’aura pas changé ma façon de voir la vie et ne m’a pas permis de porter un nouveau regard sur la société anglaises des années 50.   Mais qu’est-ce que j’ai pu passer un bon moment, dans cette atmosphère so british.  Charlotte et Pénélope, c’est un choc.  L’une a des idées nouvelles, une personnalité extravertie.  Elle connaît tout le monde, est adorable, brille en société.  Pénélope, elle, est… anglaise!  Davantage attachée aux traditions, à sa maison ancestrale, à son histoire familiale.  Difficile de faire autrement quand l’ombre du père mort à la guerre plane sur la maison depuis tellement longtemps.  C’est un roman de passage à l’âge adulte, un roman où on passe des rêves à la réalité, où les personnages ont un réel crush sur Johnnie Ray et où ils agissent comme de réelles adolescentes entre deux cocktail parties so posh et so grown-up.  C’est qu’on est dans le beau monde!  Un monde où on a parfois d’étrange priorités, où le name dropping est constant, qui semble souvent futile, irréel.  Mais le cheminement des personnages, lui, assez réaliste. Et l’amitié entre les deux filles (et Harry) est attendrissante.  

 

C’est donc un roman totalement doudou.  J’ai bien ri des manigances d’Harry, le cousin de Charlotte, apprenti magicien de son état,  pour conquérir le coeur de Marina (la fille, pas le cochon d’Inde), fiancée à quelqu’un d’autre, et qui utilisera Pénélope à cette fin.  J’ai aimé le manque de manières de Charlotte (un peu caricaturale, soit, mais quand même) et la passion d’Inigo (baptisé pour Inigo Jones, pas pour Inigo Montoya… quoique… bon!) pour la musique. J’ai imaginé l’hystérie au concert de Johnnie Ray et les scènes à Magna sont géniales.  Celle dans la grande galerie particulièrement. So cute!  Quelle demeure!  Et je dois avouer qu’aussi énervante Pénélope peut-elle sembler, elle m’a fait penser à moi à cet âge à plusieurs occasions…   Oui, je sais, je n’étais (et ne suis toujours pas) très rapide pour voir certaines choses. 🙂

 

Roman léger, doudou, avec une bonne dose d’humour, un peu de nostalgie et une finale qui m’a beaucoup plu. Un peu chick litt mais pas trop, pas dégoulinant.  Beaucoup jet set mais ça passe super bien.  Tout à fait le genre de lecture dont je ressors avec le sourire et le goût de me replonger dans cette atmosphère un peu vintage et surranée!   Un roman sucré, quoi!


Mois anglais