Bilan lectures… Novembre, partie 1

J’avoue que je pensais pouvoir avoir un bilan de l’enfer ce mois-ci, pour Québec en novembre.  Sauf que bon.  Ce n’est pas arrivé.  Vie folle.  Boulot qui déborde.  Moi qui fatigue.  Bref, je n’ai presque pas lu!

 

Et quand j’ai tourné cette vidéo, j’étais dans un état proche de l’Ohio.  Vous ne pouvez même pas vous imaginer le nombre de fois où j’ai dû reprendre le tout.  Avec un résultat… rushé et où je ne dis pas grand chose, en fait.  C’est donc plus facile à l’écrit!

 

Bilan de la première quinzaine de novembre!

 

Littérature pour adultes

Six degrés de liberté – Nicolas Dickner  (j’aime définitivement beaucoup Dickner)

Chaque automne, j’ai envie de mourir – Véronique Côté/Steve Gagnon (Une pépite!  Coup de coeur)

Le manège de Monsieur Grimm – Stéphane Choquette (ambiance sombre, mystères mystérieux…)

Des papillons pis de la gravité – Alexandra Larochelle (passage à l’age adulte, cuteness et rigolade)

 

BD

Magasin général – tome 2 – Serge – Loisel et Tripp

Colis 22 – Marsi

 

Mon plus petit bilan depuis LONGTEMPS!  Mais bon, depuis le 15, j’ai quand même terminé quelques trucs..  dont le roman sur lequel j’ai été presque 2 semaines!

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Le poids du mensonge – Emilie Turgeon

Le poids du mensongeJe vous avais parlé, il y a un bon petit moment, de « Ce qui ne tue pas » d’Émilie Turgeon, dans la collection Tabou.  Juste pour faire une histoire courte, on suivait une jeune fille qui survivait au pacte de suicide fait avec ses deux meilleurs amis.  Et eux, non.  Imaginez son désarroi, surtout qu’elle ne s’en sort pas sans séquelle. J’ai eu la bonne surprise de voir arriver la suite dans ma boîte aux lettres.

 

Toutefois, j’avoue que pour moi, le premier tome se suffisait à lui-même.  J’aimais bien que des questions restent irrésolues.  J’aimais pouvoir imaginer la suite.  J’aimais ce côté vraisemblable car dans la vie, il est assez rare que tous les fils sont bien noués et que l’histoire soit vraiment finie.   Du coup, j’ai trouvé ce tome un peu facile.   Pas que ce soit inintéressant, loin de là, mais bon, j’ai moins accroché.

 

Le roman traite des  non-dits, des mensonges faits « pour bien faire » ou « pour ne pas faire de peine », qui font finalement plus de mal que de bien.  On pourrait aussi considérer le mensonge de Lili comme « mensonge pour ne pas avoir à supporter les conséquences »… bref, elle n’a jamais dit officiellement que ce n’était pas un accident.  Et voilà que, tout à coup, on remet cette thèse en doute et que Frank, son ami décédé, est remis en cause.   Lili va donc être face aux conséquences de son mensonge, mais après autant de mois, pas facile de tout dire à ses parents et à son petit ami, Tom, son ex-physiothérapeute.

 

Il y a une prise de conscience fort intéressante, dans ce roman.  Un moment fort où la jeune se décentre soudainement de sur elle-même pour élargir sa vision du monde et devenir subitement une adulte. J’ai aimé son évolution, j’ai aimé qu’elle fasse de vraies erreurs, qu’il n’y ait pas toujours de « bonne raison ».  J’ai aimé qu’elle ne soit pas une sainte victime de tout ça.  Certains côtés m’ont semblé un peu too much, mais compte tenu de son âge, ça se comprend.  Et j’ai aimé que les décisions, toutes exagérées qu’elles soient, viennent d’elle et pas de quelqu’un d’autre.

 

Par contre, j’ai vraiment, vraiment tiqué sur un point.  Je travaille dans le milieu de la santé, voyez-vous.  Et moi, un intervenant qui parlerait d’un client à un autre en leur donnant des « petits noms » genre « ma Cinglée » ou « Ma survivante », je ne peux juste pas.  C’est pour moi, impensable, complètement anti-déontologique et immature.  Du coup, je n’aime pas du tout le personnage qui fait ça.  Ceux qui l’ont lu comprendront le problème que ça cause!

 

Un livre qui traite encore une fois de sujets qui comptent pour les ados, mais que j’ai quand même moins aimé que le premier tome.

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Six degrés de liberté – Nicolas Dickner

Six degrés de libertéDe Dickner, j’avais déjà lu Nikolski il y a plusieurs années.  J’avais aimé cet enchevêtrement de personnages ainsi que la plume de l’auteur.  Du coup, quand j’ai eu l’occasion de lire celui-ci, je n’ai pas hésité, tout en m’attendant à tout et n’importe quoi.  Et j’ai beaucoup aimé.

 

Encore une fois, la plume me plaît.  Beaucoup.  Et encore une fois, je suis entrée dans l’histoire sans rien savoir, j’ai été baladée d’un côté et de l’autre. Nous avons ici une structure narrative fort intéressante, décalée dans le temps, qui surprend parfois, mais qui rend le roman encore plus étonnant.   Nous suivons donc d’un côté Lisa et son meilleur copain agoraphobe mais pas mal génial.  Déjà tout jeunes, ils aiment expérimenter, repousser les limites et tenter l’impossible.  De l’autre, il y a Jay, ancienne pirate informatique (certains reconnaîtront un personnage de Nikolski) qui purge sa peine en société, en faisant des tracking de cartes de crédit.  Et qui s’emmerde.   Puis, un jour,  l’intérêt de sa section (et surtout le sien) sera happé par une étrange histoire de conteneur disparu au port.  Elle va donc décider de mener sa petite enquête.

 

J’ai beaucoup aimé le décalage entre le style et la structure qui sont très « roman policier » et le fond de l’histoire, qui parle du sentiment d’emprisonnement que plusieurs ressentent, comme s’ils étaient pris dans leur vie, ainsi que de leur désir d’évasion et leur goût de repousser les frontières.  Juste parce que c’est possible.   Je ne sais pas pour voir, mais c’est le genre d’histoire qui me donne envie de faire des folies, de me ficher des limites.  Même si ce n’est pas forcément folichon, même si on ressent le mal-être, le sentiment d’être en latence, derrière les actions des personnages.  Et c’est probablement pour ça que j’ai été touchée par cette histoire.   Même si on se concentre sur la logistique, j’aime que le lecteur ait une réelle place dans cette histoire, qu’il doive inférer, deviner.  J’aime quand l’auteur ne nous prend pas pour des imbéciles!

 

Un très bon moment de lecture, un style simple, souvent drôle, mais un réel travail sur la structure temporelle et narrative.  Et bon, c’est du Dickner.  Et du Dickner, ça plait.

 

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Magasin général – 2- Serge – Loisel et Tripp

magasin général 2J’ai lu le tome 1 il y a quoi… 7 ans.  Un peu plus.  Je lisais alors très peu de BD et j’avais trouvé ça moyen, sans plus.  Il va sans dire qu’avant de lire ce tome 2, j’ai relu le tome 1.  Et voyez-vous, cette fois, comme je savais bien à quoi m’attendre par rapport à l’histoire, ça m’a beaucoup plu…  et j’ai été totalement charmée par les dessins et surtout les plans un peu particulier, avec des objets de la vie quotidienne à l’avant-plan.

 

C’est donc l’histoire d’un petit village dans Charlevoix, entre deux guerres.  Dans le premier tome, nous découvrions Marie, dont le mari, Félix, vient de mourir.  Marie tient le magasin général.  Elle a repris les rennes, en fait.  Et sa trop grande bonté joue un peu en sa défaveur.  Puis arrive Serge, inconnu cultivé et Montréalais, un peu pris dans le village en raison de l’arrivée de la neige.  Il a passé plusieurs années à Paris et adore cuisiner.  Et on a l’impression que son arrivée va changer la vie, apporter quelque chose de plus à ce petit village campagnard.  Quant à Marie, on la sent bien fondre, petit à petit.

 

J’ai bien aimé ce tome et on sent que l’histoire se met davantage en place.  Je ne sais trop où ça s’en va, mais j’ai l’impression que c’est l’évolution de la mentalité villageoise qui va nous être offerte ici.  Bien entendu, c’est typé.  Le village reculé, avec ses familles nombreuses, ses grenouilles de bénitier, le ti-coune du village ainsi que le gros mécréant.  On y voit la vie de la ferme (un peu trop d’animaux pour moi… même si ça faisait partie de leur réalité… mais bon) puis soudain… autre chose.  L’éveil au fait qu’il existe autre chose.  Et c’est surtout cet aspect qui m’a intéressée et qui me pousse à continuer.  J’aime bien la voix d’outre-tombe de Félix, pris dans son présent d’outre-tombe et qui ne semble pas évoluer.  Et je suis fort curieuse de voir comment le sujet va être traité.

 

Et bon, même si les personnages ont des bouilles bien particulières, je suis très très admirative du dessins, des détails et de la couleur.  Quel travail.  Ceci dit, j’ai quatre autres tomes pas trop loin… du coup, ça risque d,être pour bientôt.  Peut-être la semaine prochaine!  We’ll see!

BD-de-la-semaine

C’est Noukette qui nous héberge en ce mercredi!

Et comme ça se passe au Québec, ça compte pour Québec en novembre!

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Mon premier livre de recettes – Ricardo Larivée

Premier livre de recettesAvec ce livre, je suis un peu abasourdie.  Premièrement parce que je n’ai aucune idée de QUI a bien pu me l’envoyer et deuxièmement parce que qui qu’ils soient, ils doivent être devins.  Comment pouvaient-ils deviner que pour moi, ce type de livre de recettes était juste PARFAIT pour moi?  Ceux qui me suivent depuis longtemps savent que je suis une catastrophe en cuisine (ceux qui veulent savoir pourquoi je dis ça, c’est dans les chroniques d’une LCA… je dis ça, je dis rien)

 

C’est donc un livre de recettes pour ados.  Un livre de base, avec des recettes simples, difficiles à rater et qui ne salissent pas beaucoup de vaisselle.  Que demander de plus?   C’est clairement fait pour donner envie de cuisiner aux jeunes… ou aux nounounes-de-la-cuisine.  C’est rempli d’illustrations, d’explications sur les choses-de-la-vie-de-la-cuisine. Genre… c’est quoi la différence entre les différents machins pour faire cuire la bouffe et les ustensiles.  Ça explique bien les bases.  J’ai sérieusement appris comment couper des légumes sans me trucider les doigts.   Oui, vous avez le droit de rire.

 

Sérieusement, j’étais ravie de cette surprise.  C’est un bel objet-livre, solide, coloré, avec plein de petites illustrations comiques.   Un super cadeau de Noël pour tout ado… ou grand ado qui se prépare à partir en appartement!

 


Mijoteuse 2Je profite aussi de ce billet pour vous parler du nouveau guide de la mijoteuse, du même Ricardo.    Celui-là, je l’ai feuilleté et offert à ma mère (au fait, bon anniversaire mommy!) qui, elle, a une mijoteuse.   Oui, je sais, je devrais en avoir une.  Ça sauverait de la vaisselle.  Et pas compliqué.  Mais bon… juste l’idée de cuisiner m’angoisse.

 

C’est un autre très bel objet-livre, avec de super jolies images, qui donnent faim.  Les pages sont colorées et les recettes proposées sont variées… et surprenantes.  Non, mais on peut TOUT faire à la mijoteuse.  Du végé, de l’indien, des desserts… avec toujours des petites variantes.  Bref, pour tous les goûts.   Et de l’originalité.

 

J’ai juste fait la gaffe de le feuilleter avant le souper, alors que je n’avais rien au frigo.  La GAFFE!  À ne pas faire!

 

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Des papillons pis de la gravité – Alexandra Larochelle

Des papillons pis de la gravitéTout de suite après avoir fini « Voyage au bout de la nuit », j’avais besoin de légèreté.   Et ce même jour, ce court roman est arrivé dans ma boîte aux lettres.   Je me suis dit que c’était un signe.  Et j’ai bien fait de le prendre, car je l’ai lu en une fois, et même si c’est une histoire assez classique, j’ai passé un très bon moment.

 

L’auteure, alors qu’elle était ado (entre 11 et 15 ans, je crois) avait écrit une série jeunesse, qui a été beaucoup lue.  Bon, pas pas moi, mais quand même.   Maintenant jeune adulte, elle nous livre un roman qui parle justement de ce passage à l’âge adulte et sur cette adolescence qui ne sont pas si loin derrière elle.  Et ça sent le vrai tout ça.  Et c’est drôle.  Le genre de mélange qui réussit souvent avec moi.

 

C’est l’histoire de Frédégonde (dite Fred), une ado normale, mais qui a un drôle de nom.  Merci papa.  En effet, elle n’a pas connu sa mère et même si elle voulait vraiment que son père refasse sa vie, elle n’avait peut-être pas pensé à quelqu’un du style de Love-May, grano et ésotérique.  Une sorcière, quoi.  Elle a une meilleure amie et un meilleur ami depuis l’enfance, avec qui elle regarde les étoiles et boit des slush aux fraises.   Bien entendu, les choses ne sont pas si simples.  Les amitiés, les sentiments, à l’adolescence, ça varie.  On réussit à ressentir les montagnes russes d’émotions de cet âge, des petits bugs et gros problèmes de la vie.

 

J’ai beaucoup ri à l’évocation des dates, des gars.  Oh boy… Ça rappelle des souvenirs, disons.

 

Et à travers tout ça, il y a une vraie évolution de personnage, qui apprend graduellement à se connaître, qui fait des deuils et qui grandit.  J’ai beaucoup aimé la fin, beaucoup aimé les choix qui s’offrent au personnage.   C’est écrit dans un ton très ado, très « d’ici » et ça a été une lecture bien agréable.

 

Vous me direz que ça ne casse pas trois pattes à un canard, que ce n’est pas inoubliable et vous aurez raison.  Mais on s’attache aux personnages et on passe un bon moment.  Et pour ma part, c’est tout ce que je demande à ce genre de roman.

 

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Petit coeur de cochon – Mélanie Giguère-Gilbert

Petit coeur de cochonMon premier coup de coeur pour cet album a été pour les dessins, qui sont trop, trop mignons.   Dépouillés, mais représentatifs et particulièrement touchants.  Les animaux sont cute cute cute, le contexte est bien choisi et on reconnaît les dits animaux .  Ça a l’air de rien, mais ça compte… vous ne pouvez même pas savoir le combien de fois, avec un parent, on s’est plantés très perplexes devant un livre à essayer de deviner si c’était un cochon ou un lapin, le truc pas rose, mais pas blanc bon plus, avec des oreilles genre… entre les deux et un nez tellement stylisé que finalement, ça aurait pu être n’importe quoi… bref, je m’égare!

 

Cet album, c’est celui de Tortillon le petit cochon, qui veut savoir si son petit coeur de cochon est assez grand pour tout aimer.  Il décide donc d’aller voir tout le monde… et finalement, c’est compliqué à comprendre, l’amour.  Ça ne va pas à la taille.  Et comment comparer la vitesse d’un vélo, la brillance du soleil et le nombril d’une souris?

 

Une jolie histoire émouvante, qui parle d’amour qui ne se mesure pas et des mots qui sont parfois trompeurs.  Après tout, on a pas tous les mêmes référents!   Le tout avec un texte parsemé de rimettes (on rit, avec les enfants, à trouver des noms aux petits frères et petites soeurs des animaux.  Des noms qui riment, of course) et de métaphores à la portée des enfants.  Ajoutons à ça le vocabulaire des animaux, et du cri des animaux (le cri et le nom du cri), ça donne un album non seulement agréable à lire pour les petits et grands, mais aussi instructifs!

 

Je suis ravie de l’avoir dans ma bibliothèque, celui-là!

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Salon du livre de Montréal… Des suggestions si vous ne savez pas quoi acheter!

salon du livre de montréal logo

Imaginez-vous qu’en fin de semaine prochaine (18 au 23 novembre 2015), c’est le salon du livre de Montréal, à la Place Bonaventure.  Comme d’habitude, c’est notre petit rendez-vous avec Jules et Caroline-Abeille, où nous faisons les filles-filles, où nous nous extasions sur tout ce qu’on a aimé, comparons nos impressions et tentons de faire acheter nos livres préférés à de parfaits inconnus.  C’est aussi l’occasion de piquer une jasette avec tous ces gens des maisons d’édition avec qui nous placotons régulièrement sur le net et de se la jouer glamour avec nos auteurs préférés.

 

Bref, on y va encore cette année.  Le samedi.  Toute la journée. On va aussi en profiter pour voir d’autres blogo-booktobocopains.  Parce que c’est l’occasion.   Cette année, la Martinique est à l’honneur et il y a une section ado-jeunesse un peu plus  présente que de coutume.  Bref, ça promet.

 

Et si vous ne saviez pas quoi y acheter… voici ce que je vous propose.  J’ai essayé de choisir des romans assez récents… mais bon, j’y ai aussi inclus quelques incontournables.

Pour ceux qui n’aiment pas les vidéos (oui, je sais, vous êtes nombreux à ne pas être séduits par ma glamouritude et ma sexytude à l’écran)… voici ce que je propose.

Chez Alto – Six degrés de liberté – Nicolas Dickner

Chez LibrexLa belle mélancolie – Michel Jean

Chez Hamac : Chaque automne j’ai envie de mourir – Véronique Côté/Steve Gagnon

Chez Québec AmériqueLe grand galop – Marie-Noelle Gagnon

Chez Boréal – Chemin Saint-Paul – Lise Tremblay

Chez AlireChroniques du pays des mères – Elisabeth Vonarburg (ma tricherie!)

Chez VLBNous étions le sel de la mer – Roxanne Bouchard

Chez ScholasticJessie Elliot a peur de son ombre – Elise Gravel

Entre toi et moi – Geneviève Côté (ou n’importe quel de la série!)

– La mouche dans l’aspirateur – Melanie Watt

Chez La PastèquePaul dans le Nord – Michel Rabagliati

L’arbragan – Jacques Goldstyn

Chez Dominique et cie – Un million de questions – Marie-Louise Gay

Chez DruideLes variations Burrough – Sylvie Nicolas

Crimes à la librairies – collectif

Millie Rose – Lili Chartrand/Annie Rodrigue

Au Cheval d’aoûtChercher Sam – Sophie Bienvenu

 

Et moi, je vais acheter quoi?

J’irai probablement au Marchand de feuilles… et peut-être au Quartanier!  On verra… je suis du genre à me laisser convaincre par les auteurs sur place, n’est-ce pas!

 

Et vous, vous conseillez quoi?  Vous allez acheter quoi??  Faire autographier quoi?

Curieuse je suis!

 

 

Pauline et moi – Louise Portal

Pauline et moiCe roman-là a été une surprise dans ma boîte aux lettres.  Je ne l’attendais pas, mais j’étais bien contente de le lire, vu que Louise Portal et Pauline Lapointe sont deux personnalités artistiques que je connais et que les relations entre jumelles m’intéressent toujours.  Bon, ok.  Il y avait peut-être un tout petit peu de curiosité là-dedans.  Parce que j’avais entendu dire, dans les potins québécois, que les deux soeurs étaient en froid… du coup, peuuut-être que mon petit côté voyeur a joué dans mon choix de le lire tout de suite.

 

Et ce petit côté voyeur a-t-il été servi?  Oui, sans doute.  Un peu trop parfois.   J’ai eu l’impression d’un roman écrit davantage pour l’auteur lui-même que pour moi, lectrice.  Et il s’agit ici d’une impression qui m’est toute personnelle hein.  Peut-être est-ce parce que je m’attendais à un ouvrage plus « biographique ».  Bref, si j’ai été émue par de nombreux passages (et surtout par les photos, très belles et touchantes) ainsi que par la volonté inébranlable de Louise Portal de respecter sa soeur jumelle, de faire ressortir autant la fille du soleil que la fille qui n’allait plus bien du tout et qui se cachait sous une façade, je suis restée à l’extérieur du récit et, à l’occasion, quand je lisais des lettres, ou des mots « pour Pauline », je me suis sentie carrément intruse.

Mais ça, c’est moi.

 

J’explique quand même un peu.  Pauline Lapointe, comédienne bien connue au Québec (c’est la fameuse Ginette du « Motel Ginette » de La Florida) , est décédée d’un cancer du sein en 2010.  Cinq ans après, sa soeur jumelle, Louise Portal, nous raconte sa soeur et nous laisse entrevoir leur relation, faite de hauts et de bas, ainsi que de nombreux déchirements.  On y découvre une fille radieuse, solaire, qui vit à fond, aime à fond… mais qui peut aussi tomber durement, laissant ses proches dans un drôle d’état.

 

Louise Portal ne dépeint pas une femme parfaite.  On ressent la profondeur de la blessure.  On ressent aussi l’amour entre les deux soeurs, malgré tout.   Je crois que le récit plaira à tous les inconditionnels des deux actrices, mais je suis pour ma part restée un peu sur le carreau.  Trop personnel.  Et je n’ai pu m’empêcher de me dire, à certains moments, qu’il me manquait définitivement un côté de la médaille.

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Chaque automne, j’ai envie de mourir – Véronique Côté/Steve Gagnon

chaque automne j'ai envie de mourircoup-de-coeur2Un petit coup de coeur en ce mois québécois.   Mais quelle agréable surprise!  Quel recueil de petites pépites!

 

Oui, je sais, je fais un abus de points d’exclamation.  Mais sincèrement, je m’attendais à tout sauf à être touchée à ce point.  Avez vous déjà fait le parcours de « Où vas-tu quand tu dors en marchant? »  C’est à Québec et c’est un spectacle de théâtre déambulatoire.  Je ne sais pas si ça reviendra l’an prochain (mais j’espère) et sincèrement, je conseille.  C’est une expérience.   J’imagine que vous vous demandez où je m’en vais avec ça, hein!  C’est que ce recueil comporte quelques uns des textes qui ont servi pour le tableau « Jardins secrets », présenté en 2009 et 2010 dans le cadre de ce festival de théâtre.

 

À la lecture de ce recueil, j’ai eu l’impression que des inconnus s’ouvraient à moi pour me raconter leurs secrets, comme ça, simplement.  Comme si, protégés par la noirceur ou enfermés dans une bulle de présent, ils choisissaient de révéler cette part d’eux qui est là, bien enfouie, cachée au monde.  Et ces secrets, on a le goût de les protéger, de les chérir.   Chaque texte est court, mais puissant, intense.  On entre immédiatement dans cette atmosphère de confidences et ces inconnus prennent vie pour un instant éphémère, le temps de se raconter à nous, à la lumière de cette petite chose qui font qu’ils sont eux-mêmes.   C’est momentané, mais c’est ma foi fort beau.

 

Beaucoup d’honnêteté dans ces secrets qui sonnent vrai.   On retrouve des parcelles de nos pensées dans plusieurs d’entre eux et ces textes nous rappellent que sous la surface, parfois, il y en a des choses.  Sincèrement, j’ai été touchée et réellement émue.  Souvent.

 

C’était donc le choix de Julie Gravel-Richard pour Québec-o-Trésors.  Et un fort bon choix!

Thanks miss!

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