Les poèmes ne me font pas peur – Laurent Theillet

les poèmes ne me font pas peurJe vais être honnête dès le départ, moi, les poèmes me font un peu peur.  En fait, je suis très « old school » question poésie.  J’aime les vieux trucs.  J’ai souvent du mal avec la poésie plus moderne, qui a le don de me faire sentir totalement deux de pique.  Je me sens toujours à côté de la plaque.  Du coup, j’ose assez peu.

 

Toutefois, poésie jeunesse, c’est mon niveau.  Et j’ai vraiment beaucoup aimé découvrir ces carnets, qui se veulent ceux d’une jeune fille de 15 ans qui n’a peur de rien (surtout pas des poèmes) (sans virgule, les poèmes), qui se trouve trop ordinaire mais qui n’est pas comme les autres.  Elle n’a pas d’amoureux, mais le rêve.  Sa meilleure amie vient de déménager.  Son père, le vrai, est mort, et elle le recherche encore.  Sur son vélo, elle file comme le vent et sent, ressent.  Par tous les moyens possibles.

 

Un court roman en vers très accessible, mais tout plein de jolies images qui nous permettent quelques arrêts sur image pour voir les petites choses et nous faire ressentir le vent sur notre visage ou le soleil dans nos cheveux.  C’est aussi toute les contradictions de nos 15 ans, ces revirements, ces impressions qui nous font des effets différents d’une seconde à l’autre.  J’ai aimé ces rêves, ces possibilités.  J’ai aimé cette recherche de soi constante, à travers les moindre petits gestes.

 

Bref, ça m’a beaucoup plu.  À tenter si vous avez envie d’un texte différent!

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Mes 100 livres à moi!

2014-12-22 06.10.32

J’ai vu ce billet chez Cuné… et j’ai eu envie de dresser ma liste aussi. Mon top 100.   De mémoire.  Les romans qui m’ont marquée.  Comme elle le dit bien, ce ne sont pas les 100 incontournables.  Pas les 100 meilleurs.  Mais ce sont mes 100 à moi!

 

Comme elle j’ai pris uniquement des romans (ou presque… j’aime tricher).

J’ai aussi essayé de me limiter à un roman par auteur.  Question de ne pas défiler tout Dickens, genre!  Mais des fois, je n’ai pas réussi à choisir!  Encore une fois, je m’auto-triche!

 

Sur sa liste, j’en avais lu 23.   Combien en avez-vous lu sur la mienne?

Et Angéla Morelli, Yueyin, Anne, Enna, Jules, Keisha… j’aimerais biein connaître les vôtres!  Vous êtes game?

 

Ils sont par ordre alphabétique et comme il y a peu de YA…  je prévois un petit top 30 bientôt!

 

Allende Isabel La maison aux esprits
Austen Jane Orgueil et préjugés
Barbeau-Lavalette Anaïs La femme qui fuit
Beaudoin Myriam Hadassa
Bouchard Roxanne Nous étions le sel de la mer
Brontë Charlotte Jane Eyre
Brontë Emily Les hauts de Hurlevent
Cabré Jaume Confiteor
Camus Albert Les justes (THE tricherie… j’aime trop!)
Chbosky Stephen Le monde de Charlie
Christie Agatha L’homme au complet marron
Clare Cassandra Série The infernal devices
Cohen Albert Belle du Seigneur
Conroy Frank Corps et âme
Dalby Liza Le dit de Murasaki
Dallaire Richard Les peaux cassées
Davidson Andrew The gargoyle
Dickens Charles Bleak House
Dumas Alexandre Le comte de Monte Cristo
Dumas Alexandre Les trois mousquetaires
duMaurier Daphné Rebecca
Dupont Eric La fiancée américaine
Ellory J.R A quet belief in angels
Evanovich Janet Série Stephanie Plum
Fforde Jasper Série Thursday Next
Flaubert Gustave Madame Bovary
Fleutieux Pierrette Nous sommes éternels
Forster  E.M. Maurice
Gagnon Katia Histoire d’ogres
Gaiman Neil Neverwhere
Garcia Marquez Gabriel Cent ans de solitude
Germain Rafaelle Soutien-gorge rose et veston noir
Golon Anne Angélique (série)
Gravel-Richard Julie Enthéos
Harsanyi Zsolt La vie de Lizst est un roman
Hébert Anne Les fous de Bassan
Irving John Une prière pour Owen
Jean Michel Elle et nous
Kawakami Hiromi Les années douces
Kazuo Ishiguro Les vestiges du jour
King Stephen The green mile
Knowles John A separate peace
Krauss Nicole L’histoire de l’amour
Lachapelle Lucie Histoires nordiques
Lavoie Marie-Renée La petite et le vieux
Leroux Catherine Le mur mitoyen
Leroux Gaston Le fantôme de l’opéra
Malte Marcus Garden of Love
Martin George R. R A game of Thrones
Martinez Carole Le cœur cousu
Mc Ewan Ian Expiation
Ménar Fabien Le musée des introuvables
Mitchell Margaret Gone with the wind
Moning Karen Marie Chroniques de McKayla Lane
Montgomery L.M Série Emilie de la nouvelle lune
Montgomery L.M Rilla of Ingleside
Murail Marie-Aude Miss Charity
Nohant Gaëlle L’ancre des rêves
Ohl Jean-Pierre Le maître de Glenmarkie
Orwell George La ferme des animaux
Osorio Elsa Luz ou le temps sauvage
Pasternak Docteur Jivago
Pat Conroy Le prince des marées
Pettersen Geneviève La déesse des mouches à feu
Pouchkine Eugène Onéguine
Powers Richard Le temps où nous chantions
Proust Marcel Du côté de chez Swann
Pullman Philip Trilogie The golden compass
Rice Anne Cycle des sorcières (3 romans)
Rivers Siddons Anne La géorgienne
Rostand Edmond Cyrano de Bergerac
Rothfuss Patrick The kingkiller Chronicles
Rowling J.K Harry Potter series
Russo Richard Le déclin de l’empire Whiting
Schnitzler Arthur Mademoiselle Else
Setterfield Diane Le 13e conte
Smith Dodie Le château de Cassandra
Stendhal La chartreuse de parme
Stevenson D.E Miss Buncle’s book
Stevenson R.L Le maître de Ballantrae
Tan Amy Le club de la chance
Tartt Donna Le maître des illusions
Toibin Colm Brooklyn
Tolkien J.R.R Le seigneur des Anneaux
Tolstoï Guerre et paix
Towles Amor Rules of civility
Tremblay Lise Chemin Saint-Paul
Tremblay Michel Un ange cornu avec des ailes de tôle
Trevor William En lisant Tourguéniev
Tropper Jonathan Le livre de Joe
von Arnim Elizabeth Avril enchanté
Vonarburg Elisabeth Chronique du pays des mères
Waters Sarah Fingersmith
Waugh Evelyn Retour à Brideshead
Wesley Mary La pelouse de camomille
Wilde Oscar Le portrait de Dorian Gray
Willis Connie Sans parler du chien
Xinran Funérailles célestes
Zafon Carlos Ruiz L’ombre du vent
Zweig Stefan La confusion des sentiments

 

Désolée pour le « pas de liens »… ça foutait mon tableau excel en l’air!  Du coup, si vous voulez voir mes avis, il y a une case recherche juste en haut, dans la colonne de droite!  Sorry!

Allez… je veux connaître vos préférés à vous!  Et votre score!

Et ailleurs, il y a les tops de Yueyin, de Cuné, de Papillon, de Bluegrey et de Jean-Marc.

Aux toilettes – André Marois/Pierre Pratt

Aux toilettesAu début, quand j’ai reçu ce roman, je me suis dit que je n’étais pas certaine des dessins.  Puis, j’ai dû le lire SIX FOIS de suite.  SIX FOIS. Sous peine de représailles enfantines.   Et je me suis dit que, finalement, ces illustrations, ça le faisait!  On s’habitue, en fait.  Et ça convient assez au genre d’histoire qui nous est racontée.

 

Cette série, motif(s), a pour particularité de demander aux petits cocos de faire des inférences.  Tout n’est pas dit.  Et ça, plusieurs auteurs « pour les grands » devraient prendre exemple là-dessus.  J’aime quand on ne prend pas les lecteurs, surtout les lecteurs enfants, pour des cons.   C’était la même chose pour Millie Rose, le premier album de la collection.

 

Dans celui-ci, nous sommes dans une école.  Et quand les enfants reviennent des toilettes, ils sont… changés.  Mais que se passe-t-il dans ces fameuses toilettes?  C’est ce qu’il va falloir inférer.  J’ai bien aimé faire deviner aux enfants où chacun a bien pu aller et pourquoi ils vont là précisément.  Des fois, c’est… original!  J’avoue que j’ai beaucoup beaucoup, beaucoup ri de leurs idées!

 

À tenter!

Un million de questions !- Marie-Louise Gay

Un million de questionsUn autre album québécois qui m’a beaucoup, beaucoup plu pour ce dimanche.  L’auteur, Marie-Louise Gay, est la maman de Stella et de Caramba le chat, nous parle dans cet album de la création d’une histoire, mais rend aussi hommage à l’insatiable curiosité des enfants et à leur façon haute en couleurs de considérer le monde et les gens.

 

Imaginez un auteur dans une classe.  Imaginez les questions qui lui sont posées.  Questions diverses et variées, parfois hilarantes, parfois d’une cutitude extrême.  J’ai craqué pour les interrogations des enfants et aussi pour les réponses de l’auteur, qui tente tant bien que mal d’adapter les réponses au sujet du processus de créations à ceux-ci.

 

Et c’est fort bien réussi.  Génialement réussi, même, selon moi.  Après nous avoir fait entrevoir une partie de son imagination débordante d’images, de mots et de phrases,  l’auteur nous entraîne dans une histoire de géant timide protecteur de forêts, tout en faisant participer les enfants.   Et j’adore.  Rien de moins.   J’adore entrer dans la tête de l’auteur, j’adore les dessins, les questions saugrenues, les apparitions de miss Stella et du chat-qui-ne-vole-pas,  l’aspect foisonnant… bref, c’est génial.    Et je ne vous parle même pas de toutes les possibilités pédagogiques.

 

Je conseille, vous l’auriez deviné!

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Une fille, un salon… et quelques nouveaux amis!

Si vous me suivez le moindrement sur les réseaux sociaux, vous savez que je me suis joyeusement baladée au salon du livre en fin de semaine dernière!  Et que j’ai acheté « quelques » petits trucs.  Je vous en parle donc un tout petit peu.  J’ai surtout acheté du québécois, mais pas que ,en raison de mon passage chez Scholastic!

 

Donc, j’ai pris quoi?

Chez Alto

  • Révolutions – Nicolas Dickner/Dominique Fortier (ma-gni-fi-que objet-livre)
  • Au péril de la mer – Dominique Fortier (je voulais le sac.  Et pour ça, il fallait un autre roman!)

 

Au Quartanier (merci pour les conseils et la gentillesse de l’accueil!)

  • La nageuse au milieu du lac – Patrick Nicol
  • Pourquoi Bologne – Alain Farah
  • La raison vient à Carolus – David Turgeon

 

Au Marchand de feuilles (gens encore une fois super agréables!)

  • La femme qui fuit – Anaïs Barbeau-Lavalette (tout le monde en parle)
  • Journal d’un étudiant en histoire de l’art (ça semble être une bibitte étrange!)

 

Chez Leméac (chez qui j’ai fait de belles découvertes)

  • Sangs – Audrée Wilhelmy (fort conseillé par Marie-Noëlle Gagnon, l’auteure du Grand Galop, roman adoré)

 

Chez Guy St-Jean (qui ont aussi été super gentils)

  • L’affaire Mélodie Cormier – Guillaume Morrissette (merci Lyne pour la recommandation)

 

Chez Librex (raaaavie d’avoir pu revoir mes auteurs chouchous et Marie-Josée!)

  • Ma vie est entre tes mains – Suzanne Aubry

 

Chez Scholastic (toujours aussi géniaux et généreux)

  • Le véritable abominable homme des neiges – Valentina Mendicino
  • Le petit chevalier qui n’aimait pas la pluie – Gilles Tibo – Geneviève Després
  • Le petit lutin – Giovanni Caviezel
  • Le conte de Desperaux – Kate DiCamillo
  • L’odyssée miraculeuse d’Edouard Toulaine – Kate DiCamillo
  • Le gant de cuivre – Holly Black/Cassandra Clare
  • Amulet – tome 2 – Kazu Kibuishi

 

Chez Dominique et Compagnie

  • Les petites culottes – Chantal Delvaulx/Blanche Louis-Michaud

 

Je pense que ça fait pas mal le tour!  Vous en avez lu, là-dedans? Vous me conseillez quoi?

Et vous, vos achats de salon?

 

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Chemin Saint-Paul – Lise Tremblay

Chemin Saint-PaulIl y a entre l’écriture de Lise Tremblay et moi un petit quelque chose, un courant qui passe.  Est-ce parce qu’il y a souvent une part de Saguenay dans les romans?  Est-ce parce que cette simplicité apparente est pour moi le meilleur moyen de faire naître images et sentiments?  Je ne sais trop, en fait.  Mais si cet ouvrage de Lise Tremblay, nettement plus autobiographique, est fort différent de ce que j’ai lu d’elle auparavant, j’ai tout de même adhéré tout autant… et j’ai envie de relire La Héronnière.  Comme, environ, une fois par année.   Mais je m’égare.

 

Dans ce récit, l’auteure nous raconte ses parents, entre deux différentes chambres : celle de la maison de soins palliatifs où elle a accompagné son père et celle de l’hôpital psychiatrique où se trouve sa mère un an plus tard.  Pour l’auteur, ce père avait toujours été la barrière qui se dressait entre la folie de sa mère et elle.  Cette mère qui en avait trop vu, qui avait été trop déçue et qui en voulait à ses enfants.  Comme d’autres.  Cette mère qui perdait lentement la raison et qui remet sa fille face à son enfance, et face à la vie de ses parents, qui ont vécu de presque rien dans ce Saguenay d’antan, qui y est révélé sous un jour réaliste et parfois étonnant.

 

On parle beaucoup de sa mère, une femme parfois violente mais surtout une femme sacrifiée à sa génération, prise pour avoir un tas d’enfant.  Prise pour sacrifier ses rêves à son époque et à renier ses idéaux.   Comme beaucoup d’autres femmes de son époque, en fait. Et c’est ce qu’on sent, derrière ce récit de la vie d’une femme, d’une famille et d’une vie.   Mais c’est surtout l’image d’un père lumineux, un homme d’un autre temps, d’une autre époque, qui a tenu cette famille à bout de bras, qui a protégé sa femme et ses enfants également.   Cet homme qui a dit « non » à un moment donné et qui a choisi de s’en aller, mais qui s’est aperçu, à la fin, que c’était plus dur qu’il pensait, de mourir.  Petite phrase qui fait mouche.  Qui brise le coeur.

 

La plume est fluide, touchante.  Chaque mot est juste et tisse un petit lien entre l’auteur, la femme qu’elle est devenue, et celle de sa famille, qui venait d’un milieu humble, milieu qu’elle a quitté, mais qui reste tout de même en elle.   Une femme qui a choisi, toute enfant, d’être du côté du chemin Saint-Paul.

 

Un roman à lire.  Comme tous ceux que j’ai lus de l’auteur.  Avec La héronnière, c’est mon nouveau préféré!

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Ton petit look – Josiane et Carolane Stratis

Ton petit lookJ’ai reçu ce livre par surprise et j’ai eu envie de les feuilleter avant de tourner ma vidéo des réceptions.  Bon, il est rose, et doux… Et finalement, je l’ai pas mal tout lu.   Il s’agit donc d’un recueil d‘articles de blog qui parle du début de l’âge adulte et qui donne un peu de trucs pratiques pour genre… survivre.

 

J’ai bien aimé les sujets traités et j’aurais sérieusement aimé connaître certains de ces trucs avant de déménager en appart, à 17 ans, alors que je n’avais jamais vu une laveuse de proche.  Genre que j’ai appris – à mes dépens – que c’était une bien mauvaise idée de faire réchauffer une pizz dans une boîte en carton.  (Mais bon, le pompier était cute).

 

Le recueil traite donc de plusieurs thèmes: budget, vie pratique, vie d’adulte, boulot, sexualité, mode et image de soi…  bref, tout ce qui intéresse les jeunes adultes.  Entendons-nous, je suis un peu grande pour ça.  Mais quand même, c’est ben l’fun à lire!  J’avoue avoir été parfois déconcertée par le langage utilisé, un peu trop franglais et populaire pour mon goût à moi, mais le ton est très « blog », très oral… et quand on s’y attend, ça passe tout de même.

 

Si vous aimez les livres tirés de blogs et que ce genre de sujets vous tentent… ou que votre grand ado s’en va en appartement… pourquoi pas!

Tas-d’roches – Gabriel Marcoux Chabot

Tas d'rochesQuel étrange OVNI littéraire!   Je l’ai terminé il y a quelques jours, j’ai pu en discuter avec l’auteur et je ne sais toujours pas vraiment ce que j’en pense.  C’est certes  le roman d’un homme qui se découvre plus complexe qu’il ne le croyait et qui doit apprendre à accepter ses différentes facettes… mais étrangement, j’ai envie de parler autant de la forme que du fond.  Parce que, avouons-le, j’ai mis un moment à comprendre la proposition (et que si je n’avais pas parlé avec l’auteur, je serais encore assez incertaine de mon interprétation).

 

Ce roman est à fois bien ancré dans la culture québécoise et bourré de références diverses et variées (autant québécoises que chevaleresques).  C’est l’histoire d’un jeune homme adopté et grandissant dans le petit village de St-Nérée.  C’est un gros dur, il est fort comme un boeuf, trippe sur les donjons et dragons et sur les courses de démol.   Puis, il va tomber en amour.

 

Ça semble simple et, d’un sens, ce l’est.  Sauf que quand on a la bête entre les mains, on se demande vraiment sur quoi on est tombés.  C’est en effet un récit foisonnant, qui nous propose aussi un hommage aux langues et au langage, qui nous trimballe de droite à gauche, qui part dans plusieurs directions et qui se sépare en trois principales voix qui voient les choses différemment.  Et ça peut sincèrement déboussoler.  Ça m’a déboussolée, d’ailleurs, ce qui a occasionné un petit passage à vide au milieu du roman.  Jusqu’à ce que je comprenne où ça s’en allait, entre les longues énumérations de noms, de bouffe, de pièces de chars, les parties poétiques entre le français et en innu (qui, en passant, sont celles que j’ai préférées et qui ont contribué à créer des moments d’atmosphère intense) et les élucubrations d’un chevalier pogné à St-Nérée, dans les années 2000.

 

Ça semble étrange?  Ce l’est.  Il faut avoir le goût de s’investir dans cette expérience de lecture à la typographie particulière, aux récits simultanés et au vocabulaire fleuri et ma foi fort « québécois ».  Je mets au défi quelque non-québécois que ce soit de tout comprendre sans lire à haute voix!  Et je dois avouer que j’ai chanté du Richard Desjardins pendant TOUTE ma lecture.  TOUTE!

 

J’ai avisé l’auteur qu’il devrait  y avoir un avertissement sur la couverture : Peut causer des vers d’oreille!

 

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Le manège de Monsieur Grimm – Stéphane Choquette

manège de monsieur grimmJ’ai commencé ce roman le jour de l’Halloween.  Je filais pour un roman-qui-fait-peur.  J’ai donc jeté mon dévolu sur Le manège de Monsieur Grimm.   En plus, la couverture est jolie et  j’aime le côté « floppy » des romans de la collection Latitudes chez Québec Amérique.  Oui, je sais, je suis soooo superficielle!

 

C’est donc l’histoire de Lucas, un jeune garçon de 12 ans.  Il vient de finir sa 6e année et se fait tabasser par les grands du secondaire.  Un jour, alors qu’il tente de se sauver, caché derrière un cabanon, il assiste à un événement horrible, ce qui va l’intriguer et le fasciner.  Surtout qu’il a oublié son précieux carnet à dessin à cet endroit.   Et qu’avec le carnet, il y a un étrange livre qui lui a été offert par son ancien prof, parce qu’il avait été fortement intrigué par certaines coïncidences.

 

L’auteur réussit ici à créer une atmosphère lourde, étrange.  Le début, surtout, m’a fascinée parce que je savais rien, et que le couple Moreau (les propriétaires du cabanon dont je vous ai parlé plus haut) est rempli de paradoxes et autant l’homme que la femme sont difficiles à saisir, à comprendre, au premier abord.   C’est un roman dont les pages se tournent toutes seules, à l’écriture agréable et fluide.  Rien de compliqué, mais ça tient agrippé aux pages.  La preuve, je l’ai lu tard le soir alors que j’étais claquée… et il m’a tenue!

 

Certes, à un certain moment, l’histoire prend un tour plus attendu et qui rappelle aussi la structure des romans Young Adult.  Il y a par contre tout un côté qui reste toujours intrigant et j’ai l’impression qu’il me reste beaucoup de choses à découvrir sur le fameux livre, qui garde un côté très mystérieux.  Il y a de l’inventivité dans l’univers et l’histoire prend quand même des tours inattendus.  Malgré tout, les comportements de Lucas, le personnage principal, sont souvent difficiles à comprendre et semblent parfois terriblement téméraires.  C’est probablement l’aspect qui m’a le plus dérangée par moments.

 

Un bon roman, à l’atmosphère pesante, qui fait très très Halloweenesque, et qui nous permet de voir une histoire avec un côté noir dans un contexte québécois.   Très divertissant.  Et si l’auteur nous écrit un tome 2, c’est certain que je veux connaître la suite.  J’aime être divertie, faut croire!

 

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Le petit chevalier qui combattait les monstres – Gilles Tibo/Geneviève Després

petit chevalierJe suis depuis longtemps une inconditionnelle de Gilles Tibo et de son petit géant.  Du coup, un album de l’auteur, je ne pouvais qu’être ravie.  Et je sens que celui-ci va beaucoup, beaucoup plaire, et longtemps en plus.  Il est certes assez classique, avec des monstres à combattre, plusieurs péripéties, et une finale rassembleuse, mais le charme est dans les détails!

 

Ce petit chevalier, il a été le héros d’un autre album « Le petit chevalier qui n’aimait pas la pluie », que j’ai emprunté, lu, aimé, mais pas chroniqué (si je chroniquais tous les albums que je lis, on aurait limite une overdose).  Il aime toujours autant le gâteau au chocolat et ce qu’il aime, lui, c’est paresser, lire et planter des fleurs.   Et dans ce tome, tout va bien parce qu’il n’a pas d’ennemis… jusqu’à ce que des triplets soient kidnappée par un ogre, une sorcière et un fantôme.  Allez hop, dans l’armure!

 

C’est donc un album avec une vraie structure narrative, avec un événement déclencheur, des péripéties (quatre grandes, pour être précise) et une situation finale en lien avec le désir de départ du petit chevalier (traînasser).  La petite morale est mignonne comme tout, il y a un travail sur les sentiments des gros méchants et des discussions intéressantes à avoir avec les touts petits.  Du coup, pour la structure, c’est génial.

 

Mais ce qui m’a surtout fait sourire, ce sont les petits détails.  Les illustrations sont expliquées de façon ludique et amusante, qui font sourire les petits et les grands. Et je suis fan des dessins de l’illustratrice.  Bref, j’ai beaucoup, beaucoup aimé… et je pense que je vais aller acheter le premier tome pour l’avoir à l’hop!

 

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