Le maître des livres – tomes 1-2 – Umiharu Shinohara

maître des livres 1maître des livres 2Je voyais passer ces mangas depuis un bon moment et vous pouvez vous imaginer que j’ai été ravie de pouvoir les lire ENFIN!  Une bibliothèque, des contes, des livres pour enfants, des références… comment pouvais-je ne pas aimer?  J’avoue avoir préféré le premier tome au second… mais j’ai vraiment envie de continuer la série.

 

Il y avait une éternité que je n’avais pas lu de mangas qui ne soit pas une réécriture.  J’avais un peu oublié le côté « too much » des personnages, les réactions exagérées… et j’avoue avoir retrouvé cette ambiance avec plaisir.    Cette série nous emmène dans une bibliothèque privée de livres pour enfants où le bibliothécaire, Mikoshiba, fait régner l’ordre.  Il est brusque, parfois bête comme ses pieds, mais il connaît plus que tout la littérature pour enfants et l’aime profondément.  Assez pour la faire découvrir à tous ceux qui entrent dans « sa » bibliothèque.

 

Dans chaque chapitre (ou par deux chapitre), un conte  ou une oeuvre de la littérature jeunesse est mis à l’honneur, toujours en relation avec les personnages principaux ou des clients de la bibliothèque, que nous apprenons peu à peu à connaître.    Ça donne une envie folle de lire (ou relire) des livres jeunesse et j’ai eu une envie folle de redécouvrir avec des yeux d’adulte ces romans qui ont marqué mon enfance.  Bien entendu, c’est japonais alors il y a forcément des références japonaises que je ne connais pas, mais que, forcément, j’ai envie de découvrir, maintenant.   Si j’ai préféré le premier tome, c’est qu’il y avait davantage de contes.  On met également en avant les enjeux du monde du livre et on dirait que ces parties, quoique nécessaires, m’ont moins interpellée.

 

Ceci dit, je poursuivrai cette série, qui donne envie de lire et de s’émerveiller devant les livres et l’imagination de l’enfance.

BD-de-la-semaine

C’est miss Stephie qui nous reçoit cette semaine!

La nageuse au milieu du lac – Patrick Nicol

nageuse au milieu du lacCe roman, je ne l’aurais jamais lu sans une succession de facteurs.  D’abord, il a fallu parler de Plamondon à David, au stand du Quartanier.  Puis, il a fallu que je sois avec Jules, à qui ce monsieur a conseillé ce roman.  Je n’avais pas encore craqué.  Il a donc fallu que je discute avec Lyne (un contact twitter avec qui j’aime beaucoup parler de littérature québécoise et qui vient de Sherbrooke) pour que je me dise que bon, peut-être… et que je croise l’auteur en signature pour finir par me décider.

 

Et comme cette série de coïncidences m’avait intriguée, je l’ai lu presque tout de suite.  Et j’ai fait une belle découverte.

 

Le personnage principal est un prof de cégep qui se laisse porter par la vie, l’ennui et la désillusion.  Sa mère est atteinte d’Alzheimer et il devient à son tour celui qui doit s’en occuper.  Les rôles sont inversés.   Et pour ne pas se laisser engloutir par ce lac intérieur, il s’adonne au cynisme avec talent.   Mais ne vous sauvez pas tout de suite.  Ce n’est pas déprimant.  Bon, ok, un peu.  Mais c’est surtout touchant et honnête, ce regard dépourvu de gnangnan sur la fin de la vie.  Oui, les deux à la fois.  Même s’il n’est pas facile de s’identifier au personnage (et j’ai l’impression que c’est exprès!).

 

J’ai beaucoup aimé la plume, avec sa structure un peu particulière, où l’auteur nous balade entre passé et présent (autant au plan du fond que de la forme) ou encore entre un CHSLD et un cours où il tente de faire comprendre Poussière sur la ville à des grands ados (morte de rire à leur réactions… c’était teeeellement moi à cet âge!).   Et à côté de ça, quelques passages un peu fantasmagoriques et des souvenirs d’enfance tels qu’il s’imagine que sa mère les revit.

 

Pas toujours facile à lire, car le regard posé sur la vieillesse n’est pas rose, ni particulièrement tendre.  Du moins, pas toujours.  Et on espère ne pas s’y perdre, au milieu de ce lac, à notre tour.   Ou ne pas voir s’y égarer ceux qu’on aime.

La liste de mes envies – Grégoire Delacourt

La liste de mes enviesJ’avais beaucoup entendu parler de ce roman par des gens de mon entourage il y a quelques années.  Du coup, quand je l’ai repéré en livre audio (c’est mon nouveau truc, le livre audio.  Maintenant, je suis contente de partir au boulot le matin, parce que je sais que je vais « lire » dans ma voiture!), je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de comprendre un peu l’engouement pour ce roman.  Est-ce que je comprends?  Oui.  Je comprends pourquoi ça plaît.   Sauf qu’entre le roman et moi, le rendez-vous a été relativement manqué.

 

C’est donc l’histoire de Jo.  Jo est mercière, elle est dans la quarantaine, elle est marié à un autre Jo.  Elle a un blog « dixdoigtsdor », qui fonctionne bien et autour duquel s’est créé une petite communauté de femmes autour de la couture et des travaux manuels « with tissus ».  Et Jo est heureuse.  Vraiment.  Elle profite des petits moments, des bonheurs quotidiens.  Puis, un jour, un événement risque de bouleverser sa quiétude et son bonheur.  Et elle va se retrouver à la croisée des chemins, et sera confronté à des côtés de son entourage auxquels elle s’attendait pas nécessairement.

 

Entre le roman et moi, ça a mal commencé.   J’ai froncé les sourcils très rapidement.  Au moment où on mentionne qu’une personne s’étouffe avec un bouton… qui se loge dans l’aorte après avoir fait éclater un cartilage (le crico-thyroïdien, si je ne m’abuse)… mais bon, je m’écarte et ce n’est pas le problème… c’est l’aorte!  Ya comme pas de passage entre les voies respiratoires et l’aorte!  Du moins, pas de passage direct.  Et ceux qui me connaissent savent comment ce genre de détails m’énervent!

 

Je sais, je sais…. détail stupide.  Qui n’a aucun rapport avec l’histoire.  J’y reviens.

 

En fait, il y avait un problème de fondamental entre moi et le roman.  Je déteste entendre parler d’argent.  Vraiment.  Pas que ce soit tabou pour moi… je trouve juste ça sans intérêt.   Ceux qui ont lu ce roman comprendront pourquoi j’en ai rapidement eu mon voyage même si le message, justement, est tout le contraire.   La narration, au « je », est simple.  Trop simple pour mon goût, en fait.  Je sais que plusieurs aiment particulièrement ce type de narrateur un peu bon enfant.  Pour créer la voix de Jocelyne, c’est réussi.  Le personnage est réel.  Seulement, malgré ça, je ne m’y suis pas attachée et le langage, entre phrases qui punchent et langage-parlé-de-la-mercière-simple, m’a semblé un peu simplet par moment.  J’y ai trouvé longueurs, redites… et ça m’a fait soupirer.

 

Je comprends que l’on puisse être touché par ce personnage, par son bonheur, son regard sur le monde, sa volonté de garder une vie belle, à son goût, de ne pas la chambouler.  On peut apprécier la morale sous-jacente. Je comprends que ce roman puisse avoir un effet feel-good, puisse donner le sourire.  Sauf que j’ai trouvé les situations clichés, exagérées, manichéennes parfois (ce n’est pas le bon mot… mais je ne suis pas écrivaine!).  Un peu enfonçage de portes ouvertes.

 

Du coup, j’étais bien contente d’avoir terminé mon écoute.

Finissons toutefois par les points que j’ai aimés.  Parce que quand même, il y en a!  Les « six minutes » avec son papa, à la maison de retraite, sont à la fois beaux et émouvants.  Ce sont les moments qui m’ont le plus remuée dans cette histoire.  Tellement triste.  De plus, la vision du monde des blogs est assez juste et donne envie de continuer de jouer le jeu.

 

Un livre qui, je pense, va plaire à beaucoup de gens… mais qui m’a déçue pour ma part.

Les p’tits coquins dans la jungle – Jonathan Litton/Kasia Nowowiejska

les p'tits coquins dans la jungleAujourd’hui, c’est un jour où je vous présente un autre album cartonné avec des rabats et des trucs à tripoter.  Avouez que ça vous avait manqué!  C’est donc un album de chez Tomas Jeunesse, avec pour thème les animaux de la jungle et leurs caractéristiques saillantes.  Tout ce que j’aime, quoi!

 

C’est donc 24 pages fort colorées, avec des animaux super mignons et un très court texte à chaque page, qui décrit les actions quotidiennes des dits animaux.  Pas d’histoire en tant que tel, mais beaucoup d’informations bien adaptées aux touts petits.  C’est cool, quand on a 4 ans, de savoir que les zèbres ont tous des rayures différentes et que les singes peuvent utiliser leur queue pour se balancer). Il y a des rabats avec des animaux cachés en dessous (cool pour stimuler la notion « en dessous » avec les enfants).

 

Ajoutons à ça des éléments à trouver à chaque page (faciles à trouver en plus, ce qui est quand même vraiment chouette quand on travaille avec des touts petits et que ce n’est pas le but de l’activité) et le fait qu’il y a plusieurs animaux par espèce (cool pour compter et dénombrer), ça nous fait un super album, que les cocos adorent manipuler, qui permet de travailler plusieurs notions différentes… sans ennuyer les enfants, ce qui est un avantage considérable, me direz-vous!

Bilan lectures – Novembre 2015 – Partie 2

Allez hop, voici mon bilan des trois dernières semaines!  En fait, mon bilan de la fin novembre et des 2-3 premiers jours de décembre.   J’ai quand même lu pas mal, mais comme vous allez voir, j’ai déjà parlé de plusieurs choses sur le blog déjà.    Et bon, vous pouvez même pas vous imaginer à quel point j’ai enlevé des conneries dans cette vidéo!  J’étais aux grandes envolées lyriques!

 

Romans pour adultes

 

Roman YA

 

BD

 

Albums pour enfants

  • Les petites culottes – Chantal Delvaulx/Blanche Louis-Michaud
  • Le petit  lutin – Giovanni Caviezel
  • Le véritable abominable homme des neiges – Valentina Mendicino
  • Quand le père Noël était petit – Linda Bailey/Geneviève Godbout
  • Aux toilettes – André Marois
  • Le grand Antonio – Élise Gravel

 

Vous avez lu quelque chose là-dedans?  Vous êtes tentés?  Allez, je veux tout savoir!

La femme qui fuit – Anaïs Barbeau-Lavalette

La femme qui fuitcoup-de-coeur2Il y a des moments où on est remplie de certitudes.  Puis arrive un roman.  Ce roman-là.  Qui remet tout en question.  Qui nous force à nous parler à voix haute toute seule dans notre salon.   Et qui fait réfléchir au sens du mot « ensemble », aux différentes manières de fuir, de poursuivre.  Pour moi, la lecture de « La femme qui fuit », ce fut quelque chose.  J’en ressors avec un désir de liberté, un désir de vivre encore plus intense.  Mais un désir des autres aussi.

 

Je ne saurais expliquer tout ce qui m’a touchée das ce roman.  La douleur de Mousse, son manque profond, insatiable, qui m’a rappelé les paroles d’une amie que je n’avais jamais tout à fait comprises.  Le besoin de comprendre, de savoir, de la narratrice, qui n’a pas connu sa grand-mère mais de qui elle a senti l’ombre planer sur sa mère et, par conséquent, sur elle.  La désillusion et le vide de Suzanne, la femme qui fuit, qui tombe, tombe, après avoir vécu trop intensément, après y avoir cru, à cette bulle fiévreuse des années 40 qui lui avait laissé entrevoir que c’était ça, le moment.  Le seul qui compte.   Mais j’ai aussi été secouée par le sort des femmes, le sort des canadiens français à l’époque où l’église avait carrément la main dans nos culottes (et nos porte-monnaie).  J’ai vibré avec le groupe des Automatistes à la signature du refus global, à ce refus de se laisser mourir paraphé par Borduas, Marcel Barbeau, Jean-Paul Riopelle, Muriel Guilbault, Marcelle Ferron et tous les autres.  Et ensuite, l’après.  Et la perte graduelle des illusions, avec en prime le rejet et la pauvreté.

 

Pour moi en tant que québécoise, cette période, ces risques pris, c’est mythique.  L’auteur réussit à rendre tous ces personnages plus grands que nature réels et très humains aussi.  Pleins de passions mais aussi  de failles et d’échecs.   Du coup, la revivre avec Suzanne Meloche, artiste elle-aussi mais moins connue, ça a été me plonger dans cette exaltation pleine d’espoir, de vie de bohême.   Et ça a aussi été ressentir pleinement la chute.

 

Bien entendu, l’auteur a inventé sa grand-mère à partir de l’histoire et des faits qui lui étaient connus.   On est souvent à cheval entre fiction et réalité mais même si cette mère fuyante, égocentrique, blessée nous fait parfois mal tant elle se coupe de tout, tant elle fait du mal, l’exercice demeure respectueux et nous offre des pistes de « pourquoi ».   N’empêche que j’ai eu versé des larmes pour ces enfants abandonnés, trop petits pour comprendre, blessés à jamais.  Je m’imagine parfaitement cette envie, ce besoin de s’approprier une partie de son histoire familiale pour peut-être, un jour, faire la paix.

 

Un roman à l’écriture maîtrisée, aux chapitres courts, dans lequel on plonge comme en apnée… et qui m’a fait passer par toutes les émotions possibles.  À lire.  Pour de vrai.

À l’ombre des jeunes filles en fleur (À la recherche du temps perdu #2) – Marcel Proust

À l'ombre des jeunes filles en fleurL’an dernier, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai décidé de lire la Recherche.   J’ai lu « Du côté de chez Swann« , j’ai adoré, j’ai vibré, je suis tombée en amour avec l’écriture de Proust… puis je n’ai pas continué tout de suite.  En ayant la ferme intention de poursuivre, par contre.  Et c’est quand on m’a mis dans les mains le coffret de livres audio, je me suis dit que c’était l’occasion.   Et pour moi, c’était une fort bonne idée.

 

Il faut savoir que je suis très auditive.  La musique, les voix créent des images folles dans ma petite tête.  Quand j’ai lu le premier tome, je passais mon temps à m’arrêter pour lire les phrases à haute voix.  Et là, on le faisait pour moi.  Et merveilleusement, à part ça.  Ce n’est pas pour rien que je suis une très bonne cliente du livre audio.

 

Encore une fois, ça a été un charme.  J’aime le style de Proust, aussi emberlificoté qu’il soit.   Je ne voudrais y enlever aucune fioriture, aucune petite fleur, aucune broderie.  Parce qu’avec ses mots, il réussit à me transporter ailleurs.  Vraiment.  Chaque fois.  Que ce soit dans le salon de Mme Swann, aux Champs Élysées, au grand hôtel de Balbec (ville imaginaire) ou encore sur la plage, il m’emmène avec lui, me fait voir ce qu’il voit, ressentir ses espoirs, ses déceptions, ses angoisses et remises en question.  Et toujours, toujours, l’art qui pointe le bout de son nez.

 

Ok.  Petite récap pour moi-même.  Ce tome est séparé en deux parties.  La première, à Paris, où notre narrateur, toujours aussi languide et s’angoissant pour tout, est fasciné par Gilberte Swann, jeune fille qu’il admire et idéalise.   La deuxième partie nous amène à Balbec, station balnéaire, où il passe quelques mois avec sa grand-mère et est fasciné par un groupe de jeunes filles, d’abord indissociables, puis individualisées alors qu’il réussit à les approcher.  Et apparaît Albertine.   Vous vous direz donc : « tant de pages pour ça ».  Oui, je sais.  Mais c’est beau!  Et, quand on est une grande anxieuse comme moi, limite que ça rassure de voir qu’il est possible de sur-analyser encore PLUS que nous-mêmes.   Entre rêves et rêves devenus réels, les images et les gens se confrontent, la naïveté disparaît petit à petit, les masques commencent, graduellement, à s’écarter.   Et toujours, toujours, ce grand oeuvre qui attend d’être écrit.

 

Je sais que c’est un roman « à clés ».  Je sais qu’il y a tout plein de théories sur Albertine (et les autres) qui seraient en fait des hommes.  Je ne prétends pas analyser quoi que ce soit (même si je passe mon temps à questionner toutes mes amies prof, de peur de manquer quelque chose).  Mais comme, of course, j’en manque certainement… je me contente d’apprécier.  Et ça me suffit.   Presque.

Pyongyang – Guy Delisle

PyongyangJ’ai tenté de lire cette BD pour mercredi dernier, pour bien finir mon mois québécois (yep, Guy Delisle est né au Québec) mais ma vie folle-folle-folle en a décidé autrement.  En fait, mon besoin de sommeil en a décidé autrement et je me suis effondrée en plein milieu.  Du coup, ce n’est que cette semaine que vous pouvez lire mon billet.  Et je vous le dis d’emblée, si j’ai bien aimé et que j’ai découvert un peu la Corée du Nord et surtout Pyongyang, c’est moins « moins préféré » à date des récits d’expat de Guy Delisle.

 

Dans cette BD, Delisle va travailler à Pyongyang, comme animateur.  Il n’a pas le droit de sortir sans son guide.  Est surveillé dans ses lectures, ses déplacements.  Bref, la liberté est zéro.  Et c’est à travers ses yeux à lui que nous allons découvrir la Corée du Nord, ou plutôt ce qu’il a pu en voir.  Disons que sa vision est… contrôlée!

 

Peut-être est-ce aussi pour ça que j’ai un peu moins apprécié que ses autres ouvrages.  Il est si rapidement agacé par ce Big Brother très présent que je n’ai pas retrouvé ce goût de la découverte, cette absence de jugement qui me plaisait tant dans Chroniques de Jérusalem et Chroniques birmanes.  Bon, d’un autre côté, c’est quand même assez extrême, comme contexte.  Le culte de la personnalité de Kim Il-Sung et Kim Jong-Il, la propagante omniprésente… ça frappe.  Et c’est aussi ce qui nous frappe le plus.  Ca et la vie folle des gens… qui sont – en apparence, du moins – en parfait accord avec tout ça.  Sans pouvoir faire ou dire autrement.  Ça n’aide pas à témoigner, hein, pour un bédéiste.

 

Le lien avec 1984 n’est pas anodin.  Un portrait dans chaque pièce, un badge sur chacun, des librairies entières consacrées à eux (lorsque la BD a été écrite, Kim Jong-Il était encore en vie).   Disons que ça ne donne pas envie d’aller y faire un tour.

 

N’empêche que je vais continuer à lire Guy Delisle.  Il m’en reste au moins un à lire.  Lucky me!

Et vous, c’est lequel votre préféré?

BD-de-la-semaine

Québec en novembre 2015! Le billet récap!

logo québec en novembre

C’est fini!

Déjà!  Bon, j’ai eu un mois de novembre fou-fou-fou-fou.  Du coup, on va vraiment remercier Yue pour les récaps parce que je n’ai pas été d’une grande aide!

 

Mais cette année, nous avons eu 178 billets en rapport avec le Québec et la culture québécoise au mois de novembre.  On a lu des auteurs plus classiques et des auteurs de la relève. Et on a placoté.  Et on a beaucoup ri dans le groupe!

 

Merci pour vos participations tout le monde!  Sincèrement.

Et on se dit à l’année prochaine!

 


 

Le jour est arrivé!  Nous sommes le premier novembre et ici et chez Yueyin, ça va jaser juste de lectures québécoises.   En plus, plein de gens nous accompagnent.  Pour certains, c’est un voyage au Québec, et pour d’autres, c’est un moment pour découvrir la littérature de chez eux.   Vous pouvez encore vous joindre à nous!  Il suffit de lire et de parler de littérature québécoise ou qui se passe au Québec.  Pas compliqué, non?

Idéalement, pour me sauver du temps (et m’éviter des oublis), si vous me déposez les liens ici, je vais vous vouer une reconnaissance éternelle.  Mais je vais aussi les ramasser sur le groupe Facebook ou sur mon fil Twitter, si vous me taguez dans la publication.

 

 

 

1e novembre
Icath – Griffintowh – Marie-Hélène Poitras
Anne – Poésie innu de Joséphine Bacon
Martine – Billet de présentation et chanson de Gilles Vigneault
Lou de Libellus – Madame Victoria – Catherine Leroux
La petite marchande de prose – Paul à Québec – Michel Rabagliati
Argali – Voyage à bord du transcanadien (qui passe par le Québec)
Karine – L’arbragan – Jacques Goldstyn
Cryssilda – L’homme idéal existe, il est québécois – Diane Ducret
La Papou – Enterrez vos morts – Louise Penny 
Grominou – billet de présentation
Jules – Petit homme et le géant qui fait proutt – Alain M. Bergeron/Pierre-Yves Cézard

2 novembre
Yaneck – Paul dans le nord – Michel Rabagliati
Pativore – Présentation
Karine – Chercher Sam – Sophie Bienvenu

3 novembre
Laeti – Paul à Québec – Michel Rabagliati
Grominou – Six degrés de liberté – Nicolas Dickner
Hélène – Les aurores Montréales – Monique Proulx
Aifelle – Hadassa – Myriam Beaudoin
Argali – Le coeur découvert – Michel Tremblay
Karine – La belle mélancolie – Michel Jean
Martine – Nu – Collectif
Leath – les souliers de Mandela – Eza Paventi

4 novembre
Enna –  Magasin Général -T1 Marie – Loisel et Tripp
Magasin Général -T2 Serge – Loisel et Tripp
Magasin Général -T3 Les hommes – Loisel et Tripp
Sophie Hérisson – Le petit ours gris de la Mauricie – Félix Leclerc (concours)
Jules – La vie est entre tes mains – Suzanne Aubry
Yueyin – Chercher Sam – Sophie Bienvenu
Karine – Paul dans le nord – Michel Rabagliati

5 novembre
Martine – Visite à la librairie du Québec
Eimelle – Le collectionneur – Chrystine Brouillet
Anne – Les notes du jeudi – gabriel Fauré – Marie-Nicole Lemieux
Karine – Trésor des expressions québecoise – Pierre Desruisseaux
Grominou – Au péril de la mer – Dominique Fortier

6 novembre
Argali – Un bonheur si fragile – Michel David
Laeti – Des notes, une humeur – Pierre Lapointe
Karine – Le grand galop – Marie-Noelle Gagnon
Yueyin – La pêche blanche – Lise Tremblay
Lili – la petite fille qui aimait trop les allumettes – Gaetan Soucy
Anne – L’acquittement – Gaétan Soucy

7 novembre
Nadège – No man’s land – Charlotte Gingras
Delphine – Je suis là – Christine Eddie
Nathalie – L’île Bonaventure
Claire-Jeanne – Je me souviens – Martin Michaud
Karine – Parlons traduction et expressions québécoises avec Angela Morelli
Marguerite – Présentation
Hélène – Un ange cornu avec des ailes de tôle – Michel Tremblay

8 novembre
Anne – Chez les ours – Jean Desy
Bluegrey – Le cahier noir – Michel Tremblay
Lasardine – Le monde fabuleux de Monsieur Fred – Lili Chartrand
Enna – Pouding chômeur au sirop d’érable
Enna – Pâté de viande ou tourtière
Karine – La mouche dans l’aspirateur – Melanie Watt
yueyin – Ristigouche – Eric Plamondon

9 novembre
Valentyne – le jour des corneilles – Jean-François Beauchemin
Nadège – Les Aurores montréales – Monique Proulx
Icath – Je me souviens – Martin Michaud
Karine – Madame Victoria – Catherine Leroux

10 novembre
Anne – Les fous de Bassan – Anne Hébert
Icath – Kamouraska – Anne Hébert
Martine – L’enfant chargé de songes – Anne Hébert
Eimelle – Le premier jardin -Anne Hébert
Yueyin – Kamouraska – Anne Hébert
Jules – L’inconnue de Sandy Cove – Sylvie Ouellette
Karine – Courage Dafné – Diane Primeau
Grominou – Paul à Québec le film 
Mina – Poésie de Joséphine Bacon

11 novembre
Jules – Aux toilettes – André Marois et Pierre Pratt
Karine – Colis 22 – Marsi
Topinambulle – Bonbons assortis – Michel Tremblay
Marguerite – Charlotte before Christ – Alexandre Soublière

12 novembre
Anjelica – Il pleuvait des oiseaux – Jocelyne Saucier
Yueyin – No man’s land – Charlotte Gingras
Karine – Chaque été j’ai envie de mourir – Véronique côté et Steve Gagnon
Lili des bellons – Sorray, le retour au monde – Gérard Duhaime

13 novembre
Lou – La petite et le vieux – marie-renée Lavoie
Anne – Colis 22 – Marsi
Mina – J’écris parce que je chante mal – Daniel Rondeau
Laeti – J’écris parce que je chante mal – Daniel Rondeau
Karine – Pauline et moi – Louise Portal
Nathalie – Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges – Michel Tremblay
Jules – les enfants de Liverpool – Hughes Corriveau

 

14 novembre
Delphine – Rivière Mékistan – Lucie Lachapelle
Argali – l’île des naufragés – Ariane Gélinas
Ennalit – Le magasin général T4 – Loisel et Tripp
Ennalit – Le magasin général T5 – Loisel et Tripp
Ennalit – Le magasin général T6 – Loisel et Tripp
Yueyin – Les peaux cassées – Richard Dallaire
Karine – Salon du livre de Montréal

15 novembre
Nathalie – pain aux noix et à la cannelle
Karine – Petit coeur de cochon – Mélanie Giguère-Gilbert
Sandrion : Tourte à la viande
Estellecalim : Cookies au sirop d’érable et noix de pécan
Syl. : Tourtière
FondantGrignote – Harricana – Bernard Clavel
Hélène – La foi du braconnier – Marc Seguin
Argali – Les villages assoupis – escalana – Ariane Gélina

16 novembre
Louise – Maple cake
Karine – Des papillons pis de la gravité – Alexandra Larochelle
Nadège – Les Peaux cassées – Richard Dallaire

17 novembre
Valentyne – La traversée de la ville – Michel Tremblay
Bluegrey – Le cahier rouge – Michel Tremblay
Yueyin – C’t’à ton tour Laura Cadieux – Michel Tremblay
Karine – Mon premier livre de recettes – Ricardo Larivée

18 novembre
Laeti – Le mur mitoyen – Catherine Leroux
Marguerite – Hiver nucléaire -Cab
Karine – Le magasin général T2 – Loiselle et Tripp
Argali – Faims – Patrick Senecal

19 novembre
Hélène – Le coeur est un muscle involontaire – Monique Proulx
Bianca – La vie épicée de Charlotte Lavigne T2 – Nathalie Roy
Aifelle – La fabrication de l’aube – Jean-François Beauchemin
Karine – Six degrés de liberté – Nicolas Dickner
Martine – La journée des pets et des rots – Renée Robitaille et Eloïse Brodeur

20 novembre
Enna – Il pleuvait des oiseaux – Jocelyne Saucier
Denis – Il pleuvait des oiseaux – Jocelyne Saucier
Lili des Bellons – Il pleuvait des oiseaux – Jocelyne Saucier
Martine – Il pleuvait des oiseaux – Jocelyne Saucier
Karine – Le poids du mensonge – Emilie Turgeon
Anne – la vie comme une image – Jocelyne Saucier

21 novembre
Marguerite – Les Plouffe – Roger Lemelin
Denis – Sila : mythologie et métamorphoses dans l’art inuit – Michel Noel et Sylvie Robege
Karine – Bilan de mi-novembre

22 novembre
Anne – Il est grand temps de rallumer les étoiles – Gary Klang
Delphine – Nous étions le sel de la mer – Roxanne Bouchard
Karine – le petit chevalier qui combattait les monstres – Gilles Thibaud – Geneviève Despré

23 novembre
Martine – Rose – Louise Dupré
Choupynette – Lisa Leblanc
Yueyin – Le vieux chagrin – Jacques Poulin
Anne – L’angoisse du Poisson rouge – Mélissa Verreault
Bluegrey – Chat sauvage – Jacques Poulin
Lou de Libellus – Les grandes marées – Jacques Poulin
Eimelle – La tournée d’automne – Jacques Poulin
Sylire – Le vieux chagrin – Jacques Poulin
Karine – Le Manège de Monsieur Grimm – Stéphane Choquette

24 novembre
Delphine – Le mur mitoyen – Catherine Leroux
Karine – Tas d’roches – Gabriel Marcoux Chabot
Sylire – Arvida – Samuel Archibald

25 novembre
Marguerite – Paul dans le nord – Michel Rabagliati
Lili – Un thé dans la toundra – Josephine Bacon
Argali – Un jeu dangereux – Chrystine Brouillet
Eimelle – La traduction est une histoire d’amour – Jacques Poulin
Anne – Une église pour les oiseaux – Maureen Martineau

26 novembre
Enna – Le magasin général T 7 – Loisel et Tripp
Enna – Le magasin général T 8 – Loisel et Tripp
Enna – Le magasin général T 9 – Loisel et Tripp
yueyin – Le long retour – Louise Penny
Jules – Il était une fois Charles – Lina Rousseau
Karine – Ton petit look – Josiane et Carolane Stratis

27 novembre
Martine – La héronnière – Lise Tremblay
yueyin – La danse juive – Lise Tremblay
Anne – La héronnière – Lise Tremblay
Karine – Chemin Saint-Paul – Lise Tremblay
Hélène – Chercher le vent – Guillaume Vigneault

28 novembre
Argali – S.A.S.H.A – Martin Michaud
Karine – Une fille un salon et quelques nouveaux amis

29 novembre
Aifelle – Bon dimanche en musique
Icath – Le gout du bonheur T3 – Florent – Marie Laberge
Martine – Juillet – Marie Laberge
Eimelle – Le gout du bonheur T1 – Gabrielle – Marie Laberge
Anne – La lune Bifurque – Ntasha Kanapé Fontaine
Delphine – Whisky et paraboles – Roxanne Bouchard
Denis – Augustino et le choeur de la destruction – Marie-Claire Blais
Karine – Un million de questions – Marie-Louise Guay
Karine – Aux toilettes – Pierre Pratt et André Marois
Topinambulle – Volkswagen blues – Jacques Poulin
Hélène – Mois du Québéc – Bilan
Papou – Nébulosité croissante en fin de journée – Jacques Côté

30 novembre – Mégateuf
Martine – Québec en fête
Anne – Québec en novembre, c’est fini !
yueyin – Méchant party
Bluegrey – La tournée d’automne – Jacques Poulin
Argali – Zazie, ça va être correct – Marie-Renée Lavoie
Laeti- Le mur mitoyen – Catherine Leroux
Anjelina – Les accoucheuses – Anne-Marie Sicotte
Enna – Le journal d’Aurélie Laflamme T1 – India Desjardins
Lasardine – La complainte du phoque en Alaska – Michel Rivard et Isabelle Chatelard
Karine – Les poèmes ne me font pas peur – Laurent Theillet

Vingt-quatre heures d’une femme sensible – Constance de Salm

24 heures d'une femme sensibleJ’ai longtemps mélangé ce court roman avec les Vingt-quatre heure dans la vie d’une femme de Zweig.  Ok, avec deux titres qui se ressemblent autant, ya de quoi, quand même!   Pourtant, après avoir lu les deux, il y a une sacrée différence de thème et d’écriture.   Probablement que je ne les mêlerai plus jamais, maintenant, ce qui est une très bonne affaire, avouons-le!

 

Donc, thèmes bien différents, mais passion, passion, passion!  Ceux qui me connaissent se demanderont comment j’ai pu aimer, vu que je ne suis pas miss-romantique à la base.  Mais imaginez-vous que quand j’étais une grande adolescente, j’étais une véritable drama queen.  Et les sentiments décrits dans ce roman, c’est tellement, tellement ça.  Ces changements de points de vue, des grands désespoirs suivis de moments de joies lumineuses…  toute la gamme des sentiments en un temps record.  Ça vous rappelle quelque chose?

 

Ce roman est une série de lettres qu’une jeune femme écrit en 24 heures à son amant, qu’elle a vu parler à une autre femme la veille au soir.  Elle est dévastée et dans son coeur et sa tête, le monde vient de s’écrouler.   Elle va donc écrire, écrire, interpréter chaque moment, chaque inflexion, chaque seconde d’attente, chaque nouvelle.  Elle va se mettre en danger, faire des folies (pour l’époque) sans se soucier de sa réputation.  Bref, elle va se laisser porter par sa passion amoureuse et son désarroi.

 

Non seulement l’auteur réussit à dépeindre parfaitement ces moments irrationnels quand la tête perd le contrôle (j’aurais cru être dans le cerveau de mon moi-même de 15-16 ans), mais elle réussit également, par le biais des motivations des personnages, à nous faire comprendre l’esprit d’une époque, où l’héritage, les classes sociales et les apparences avaient une grande importance.  Ajoutons à ça des visions d’amour galant (ou pas), de gestes grandioses et d’amours fous… vous aurez une idée du contenu de ce bref roman.

 

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé!

Alors que je ne m’y attendais absolument pas.  Agréable surprise!