De la même auteure, j’avais lu et bien aimé Fun home. J’étais d’ailleurs bien la seule, d’après les commentaires. J’ai enchaîné très rapidement avec la suite du diptyque mais je dois avouer que cette fois, j’ai été souvent larguée et parfois même un peu outrée par l’égocentrisme du truc. Bon, il faut dire que c’est fortement orienté psychanalyse et que j’ai souvent du mal avec les théories psychanalytiques. Moi, le côté « tout est la faute à ta maman » me tape. Of course, je ne généralise pas duuuu tout hein! Pas d’over simplification ici. Jamais je n’oserais!
Bref, après avoir parlé de son père, Alison Bechdel parle ici de sa mère. Et elle ne la manque pas. En ce sens que bon, oui, sa mère n’est pas parfaite, loin de là… mais entendons-nous qu’on a vu pire. Mais c’est de sa faute paaaareil! Probablement que cette écriture a été très thérapeutique pour l’auteur mais parfois à la limite du règlement de compte. Mais ça, c’est moi.
On retrouve le même type d’illustration que dans Fun Home, mais avec une autre couleur. On y traite oui de la famille, mais aussi de la psychothérapie, qui est omniprésente dans la vie de l’auteur. C’est une méta-BD, en fait. On y parle de son écriture, de la réaction de la famille face à son premier tome. Et encore une fois, le tout est très intellectualisé et met en parallèle des romans de Virginia Woolf avec sa propre vie. Jusque là, ça va. Mais on théorise aussi énormément sur la psychanalyse, principalement sur les écrits de Donald Winnicott, psychanalyste du début du 20e siècle. C’est ardu et dans mon cas, assez rébarbatif. En gros, ça m’a donné envie de lire tout Woolf… mais pas du tout de faire une analyse.
C’est très très égocentré. Les chapitres s’ouvrent sur des rêves de l’auteur, qui sont analysés. Tout est interprété, sur-interprété… bref, ça m’a lassée. Toutefois, j’ai quand même reconnu le comportement de plusieurs personnes en analyse. C’est sans doute fait pour ça.
Déception, donc. Dommage, j’avais bien aimé le premier.
C’est chez Yaneck cette semaine!