Dix petits cochons – une aventure dans le bain – Derek Anderson

10 petits cochonsMes neveux et ma nièce sont fous d’histoires de cochons (je soupçonne que c’est la faute de ma mère, mais c’est une autre histoire).  Les cochons, ça peut être sale, malcommode… bref, ça se permet tout.  Et dans ce petit album, qui se veut au départ pour apprendre à compter (mais que je n’utilise pas pour ça), en effet, ils se permettent tout!

 

C’est qu’imaginez-vous que petit cochon numéro un n’a qu’une envie.  Un beau bain calme, avec de la mousse et son ami le canard comme compagnie.  Simple, pensez-vous?  Que nenni!  C’est qu’il a 9 frères et soeurs qui comptent bien profiter de l’aubaine, avec leur accoutrement et leurs accessoires!   Que va faire notre petit cochon?

 

Le texte est court et rime.  En plus, il y a une finale amusante qui a fait pouffer les cocos, qui ne l’avaient pas vue venir.   Tout ce que j’aime.

 

En tant qu’orthophoniste, l’album permet de travailler des phrases avec un sujet stable (les fameux cochons) ainsi que le vocabulaire de la plage, du bain et de l’eau.  En plus, il y a un schéma narratif (un peu étiré et atypique, certes) avec une solution originale, qui implique quand même une mini-inférence.

 

Et il paraît qu’il y a d’autres albums avec ces cochons!  Je suis preneuse!

Ma vie parisienne – 14 – Traînasseries et théâtre

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Petite journée tranquille en ce mardi.   Il en faut, hein!   Ceci dit, mercredi promet d’être tout aussi mollo.  Profiter du soleil est un peu mon motto ces jours-ci!    Bon, j’ai quand même trouvé le moyen d’inonder la salle de bain de Fabienne (la sensation quand on met le pied sur un tapis de bain TREMPÉ et glacial en sortant de la douche) pour cause de porte-de-douche-malfunction.  Un jour, je comprendrai.  Ceci dit, me voir à 4 pattes tenter de récupérer l’eau qui était allée s’amuser sous la machine à laver, ça devait être cute.  Surtout que je n’ai pensé qu’après à mettre le peignoir.  Bref, le Chic et la Classe.

 

Pendant que Fabienne allait chez sa tarologue (je vous ai déjà parlé de Fabienne et les tarots?  En gros, c’est en partie sa faute si je me suis botté le derrière pour prendre un différé et venir en France… rien de moins!  Bon, ça et le champagne, lors d’une certaine soirée, il y a 4 ans…), j’ai donc décidé d’aller lire tranquillement au jardin du Luxembourg.   Oui, oui, parce que je lis encore!  J’en ai profité pour terminé « La chambre verte », de Martine Desjardins.  Il faudrait que je me mette à mes billets-livres, d’ailleurs… ça commence à urger!

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J’ai donc pris la vague direction de « à peu près par là » et, as usual, j’ai pris toutes les petites rues possibles et impossibles, attirée par une statue, une fenêtre un peu spéciale, ou un look « ça date pas d’hier ».  J’aime traverser les places, marcher sur du pavé.  Bref, j’aime les balades dans Paris.  J’ai aussi pu voir quelques reliques du Paris médiéval, dans le 4e.  Ceci dit, ça rallonge un peu le chemin.  Mais quand on a du temps devant nous, ça ne pose pas vraiment de problème.    J’avais un peu 2h pour faire la route.

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Sauf que… en chemin, ya Shakespeare and Co.  Et là, c’est fou le temps que ça peut prendre, quand on arrête « juste une petite minute ».  Mais comme je suis forte (et que j’ai surtout une limite de 23 kilos de bagages), je n’ai rien acheté… et je me suis contentée de baver!

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Le jardin du Luxembourg, c’est chouette.  Bon, ça fait changer du Joe Dassin hein… mais c’est un détail.  Il aurait fallu que je passe sur les Champs Élysées pour au moins changer de toune!  J’ai une tendresse particulière pour ce que moi j’appelle une fontaine (mais que Fabienne n’appelle rien du tout), généralement ombragée, mais qui, en ce jour, était plein soleil.  C’est donc là que je me suis installée pour bouquiner… sans savoir qu’il y avait une ÉNORME fontaine 3 pas plus loin et que c’est là que Fab m’attendait hein!  Et comme mon téléphone est éternellement sur vibration… bref, on a mangé à 15h, dans la première brasserie trouvée.  Et c’était bon, en plus!

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Un peu de shopping (pour que Fab trouve les chaussures de ses rêves) et apéro en attendant d’aller retrouver Véro Beno, ancienne blogueuse livres et actuelle blogueuse théâtre pour aller prendre un verre et assister à une pièce au Studio Hébertot, « Et pendant ce temps, Simone Veille », pièce féministe, nécessaire mais surtout très drôle, mettant en scène 4 générations de femmes des années 50 à nos jours.    Bien entendu, nos références sont différentes, mais les problématiques sont les mêmes et l’avenir fait partout un peu peur, quand on pense à ce qui est en train de se produire pour la condition féminine un peu partout dans le monde.   Ceci dit, les actrices ont énormément de présence et elles réussissent à faire passer, à travers l’humour, un message universel.  Ce n’est jamais lourd, ça met des chansons dans la tête (Ouiiii j’l’adoooore… je ne les remercie pas… et ceux qui me côtoient non plus!) et on passe un excellent moment.  Je conseille aussi aux jeunes filles, d’ailleurs.  Je dis ça, je dis rien!

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Grande nouvelle, maintenant Véro me comprend!  J’ai un souvenir ému de la visite à Versailles il y a 8 ans, où elle devait se cacher dans les rideaux du château pour appeler les filles et leur dire « mais je comprends rien »!  Et comme je m’en étais aperçue (une orthophoniste, c’est top pour repérer quand les gens n’ont pas compris), je lui disais un paquet de conneries, auxquelles elle répondait par des « oui, oui » également espacés!  Souuuvenirs!  Et il paraît aussi qu’entre son GPS et elle, c’est toujours l’amour féroce… et bruyant!

 

Bref, ce fut un plaisir… et il va falloir se reprendre!

 

A bientôt!

Ma vie parisienne – Quais et surréalisme ferroviaire

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C’est donc le retour à Paris, après un agréable séjour en Corrèze.   La journée à commencé assez étrangement alors que j’ai dû démontrer à Stéphanie mes talents… pour dégivrer un pare-brise, un 2 mai, à Tulle!  J’aurais dû me douter que ça laissait présager un truc pas net pour la suite!

 

Parce que ce voyage en train a été ma foi… fascinant!

Je m’assois dans le train à Brive, tout va bien.  Bon, j’ai une place couloir, c’est un machin face à face, pas l’idéal, mais il n’y a qu’une dame assise en diagonale… je me dis que ça va aller.  Quand, à la dernière minute, un mec arrive, manque m’assommer avec sa valise (qu’il a, pour une raison étrange, placée par-dessus mes affaires alors qu’il restait plein de place), me passe par dessus et s’installe au fond, avec une « charmante » (mais tenace) odeur de cigarette qui traîne délicatement derrière lui.   Il enlève son manteau et bang, une manche en pleine face.

Il ne s’excuse pas, of course.  Ce serait pas drôle.

Il s’étale donc, prend tout l’accoudoir et commence à sortir ses 20 000 gadgets électroniques sur sa petite table… et sur la mienne, qu’il ouvre par la même occasion.  Fermer les sonneries?  Ben voyons.  Over-rated!

Et là, en plus de tout ça, il sort deux romans de Guillaume Musso, qu’il va lire, je ne sais trop comment, en jouant aux jeux sur la tablette.  Pour une fois qu’un homme est multi-tâche!

 

Mais bon, je suis une warrior du train et je réussis à m’endormir quand même, en me recroquevillant dans le coin du siège et en m’étalant devant moi (because place libre).   Je peux dormir dans n’importe quelle situation, même quand un gnouf joue à des jeux sur ta tablette en parlant au téléphone (en même temps).  Ceci dit, réveil ma foi…  étonnant!  Car à l’arrêt suivant, notre homme a décidé de sortir fumer (comme il le fera d’ailleurs à tous les arrêts, même quand il ne dure que 8 secondes et quart) mais comme il semble d’être découvert un peu de considération, n’a pas voulu me réveiller.

Il m’a donc… enjambée.  Avec les tables ouvertes.

Quand j’ai ouvert les yeux, j’avais donc, à un pouce et quart de mon nez, la b… du type, bien moulée dans un jean slim.  J’ai failli faire une crise cardiaque (et lui amancher un coup de tête – involontaire – dans les couilles par la même occasion), il a failli tomber (et renverser ses machins électroniques) mais s’est – gracieusement – écartillé pour passer la deuxième jambe par dessus ma tête et a répondu à l’appel de la fumette, sans dire un mot, donc, toujours sans s’excuser.  Mais bon, c’est pas fini.

 

A cet arrêt, entre une dame qui s’assoit en face de moi.  Adios les pattes étendues devant!  Mais la dame en question, chic, avec un petit chapeau et tout, maquillée pour sortir en boîte à 10h du matin, a confondu l’eau du bain avec une bouteille de parfum.  Mais du parfum FORT.  Et quand on me connaît un peu, on sait aussi comment je réagis au parfum hein.  Oh my…

 

Je commence donc à toussoter un peu.  Puis beaucoup.  Le mec arrive.  Je me lève (toujours étouffée ben raide), je le laisse passer (pour éviter une seconde rencontre inopinée avec son appareil reproducteur), le train repart, je pleure des yeux, je mouche et on se demande si je vais cracher mes poumons.

Mme Parfum me regarde avec des gros yeux.

« Mais vous êtes bien malade pour voyager… »

Et moi, qui oublie toute me politesse, de lui avouer, entre deux quintes de toux (et je vous jure, elles font peur, avec respiration sifflante et tout), que je suis allergique à son parfum.   La dame prend un air courroucé, pince les lèvres, mais je suis sauvée par une autre dame plus loin, qui assiste à la scène (en fait, tout le wagon assiste à la scène, vu que je suis debout au milieu du couloir), a pitié de moi et me dit que son fils aussi fait beaucoup d’allergie et change de place avec Madame Parfum-de-Lavande, qui, de toute façon, semblait être sur le bord d’aller chercher son masque à gaz pour éviter la contamination.

Je remercie le ciel (et la dame) et suis tellement reconnaissante que je ne dis RIEN quand elle étale ses jambes jusque sous mon siège et que je réalise qu’il me reste un quart de pied carré pour m’asseoir et rien du tout pour mes pieds.  Qu’à cela ne tienne, je m’installe sur le côté… et je me rendors.

 

L’autre réveil fut encore plus brutal (si, si, c’est possible!  Quand même, me retrouver nez à nez avec un pénis, c’est pas la fin du monde, non?  Si??)  C’est donc un BADABOUM qui m’a réveillée cette fois-ci.  Et j’ai ouvert les yeux pour voir un grand type, avec un kit plutôt officiel, bien étalé dans le couloir, avec l’air de pratiquer son crawl.  Yep, le coup que j’avais senti dans mes jambes (qui s’étaient aventurées dans l’allée à l’insu de mon plein gré), c’était l’effet d’un contrôleur qui passait, bien concentré… et qui ne les avait vraisemblablement pas vues.

Du moins, j’imagine.  Sinon, il a le sens du spectacle.

Mais bon, là, je veux me cacher sous le siège (mais il n’y a pas un cm de place, entre les ordinateurs, la veste du voisin d’à côté et les talons de la voisine d’en face) et mon regard de piteux pitou a dû avoir de l’effet sur le grand plongeur car il a regardé les sièges, mes jambes, les 8 cm carrés que j’avais de disponibles… et a continué son chemin sans rien dire.

Jamais plus je ne chialerai contre un contrôleur de train.  Qui ne m’a d’ailleurs pas contrôlée, probablement trop occupé à rassembler son orgueil!

 

Le reste du voyage s’est fait presque sans encombre.  Bon, mon voisin m’a fait lever 6 fois (dont une pour aller dans le couloir arranger son caleçon, qui devait lui serrer le paquet) pour sortir fumer (en jurant à chaque fois parce qu’il faisait tomber un téléphone, un jeu ou un ipod par terre dans le processus), mais c’est normal, hein.   Juste le fait qu’il m’ait mangé des chocolats dans la face sans m’en offrir, c’est over-vilain (la galanterie se perd, je dis) et c’est suffisant pour que je l’aime pas!

 

Arrivée, enfin, à Paris.

La dame en diagonale demande à Mr Cigarette de l’aider à descendre sa valise.  Oh surprise, il la regarde d’un air dédaigneux, mets ses écouteurs et l’ignore, la moue supérieure, en libérant encore une fois son pauvre caleçon vraisemblablement coincé entre ses gosses (version québécoise).

Je suis bouche bée.

Mais vraiment.   J’aide donc la dame à descendre sa valise et ne peut m’empêcher de glisser au mec :

  • Non mais sérieux, tu manques vraiment de classe et tu sais pas vivre, en plus!

 

Moi qui ne dit jamais rien.  Mais bon, il avait un peu fait travailler ma patience hein.  Et anyway, on sort, là, maintenant…  Je ne le reverrai plus…  Et lui de répondre, nonchalamment.

  • Ben quoi, personne me paye pour aider les petites vieilles, moi!

 

Je vous épargne la suite de la conversation. La belle jeunesse, comme on dit.  Lucky us, c’est une exception.  Mais sérieux… obnoxious is the word!

Ceci dit, j’ai ensuite dû descendre TOUTES les valises des dames présentes dans le train qui m’avaient vue aider la dame.  Et il y en avait pas mal, croyez-moi.   J’ai travaillé mes muscles des bras!  Certaines avaient des valises encore plus lourdes que celle que j’ai transportée pour partir 6 mois!

 

Je suis prête, j’ai hâte de sortir (je viens quand même de dire des bêtises à un mec, dans un train, en pays étranger), quand j’entends… la sortie va être retardée de 10 minutes, problème d’aiguillage.

 

Kill me now.

Mon baume au coeur?  Le chocolat qu’il avait échappé et qui avait fait un magnifique exemple d’art abstrait sur son postérieur bien moulé dans son jean hype.

On se console comme on peut, hein!!

 


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La suite de la journée fut beaucoup plus relax… et agréable, il ne faut pas se le cacher!

J’ai donc rejoint les grandes romancières de chez Harlequin (Angéla Morelli, Emily Blaine et Eleonore Fernaye) pour un thé dans le 6e.  À ce moment-là, croyez-moi que c’était genre « mon royaume pour un thé »!  Et, il était fort bon, pimenté par les histoires des trois filles qui sont super drôles, en plus.  Le sens de la narration, faut croire que c’est à l’oral aussi!

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Ensuite, vu le soleil et la douceur du temps, rendez-vous avec Abeline pour un après-midi glamour (et touristique) pour prendre un verre sur la terrasse des Deux Magots, face à l’église St-Germain des prés.  Bon, l’atmosphère actuelle n’évoque que très peu Rimbaud et Verlaine, ou encore Hemingway et les surréalistes, mais quand même, on SAIT qu’ils ont été là.  Et on se sent quand même très class, surtout quand on a un gros truc à fêter avec Abeline, qui le mérite bien.  C’est aussi fort amusant de rencontrer quelqu’un qui agissait exactement de la même façon que moi à l’école (un petit bouquin, cachée derrière son sac… ça rappelle des souvenirs à quelqu’un, mes amis du secondaire?), avec des résultats à peu près semblables!   Voilà, c’est prouvé, c’est NORMAL ce genre d’attitude!  Je suis dans le mouuule, yé!!!

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Rentrées par les quais, on observe les péniches, les bateaux-mouches, et on prend Notre-Dame sous tous les angles possibles, tout en se demandant comment ils ont bien pu faire pour y monter une chèvre (dans Notre-Dame de Paris.. faut suivre… ce que je faisais pas au moment opportun, ce qui m’a fait chercher la chèvre sur le bateau mouche… mais passons…).  C’est que c’est beau, Paris.  Vraiment.

 

Une glace (délicieuse) plus tard et nous sommes rentrées, très sobres et ma foi fort amusées!

Demain, ce sera tranquille aussi.. .je dois me reposer en attendant l’arrivée de maman… qui nous a préparé un programme génial… mais, comme je la connais, fatigant!

 

A bientôt!

Ma vie parisienne – 13 – Où je voyage au Moyen-âge

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Sarlat… depuis le temps que mon amie Jeanne m’en parle, j’avais une hâte folle de visiter cette ville médiévale de la Dordogne.  Et ce qui est bien, le premier mai, c’est que les boutiques sont ouvertes mais que c’est calme, calme!  Du coup, on ne se sent pas du tout « un touriste parmi des milliers d’autres », mais on peut s’imaginer vraiment revenir dans le temps.  Yep, si vous me lisez, vous aurez remarqué que des voyages dans le temps, ça me plait beaucoup.  Peut-être même un peu trop.

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Nous avons donc pris la route en matinée pour arriver juste avant l’heure de manger.  En fait, nous étions au  bord de mourir d’inanition, Stéphanie et moi, pour une raison incompréhensible.  Bon, le fait est que manger le matin, ce n’est pas dans mes forces… mais quand même!  Ceci dit, une chance qu’on avait faim car quel repas!

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On est allés manger au Bistrot, juste en face de la cathédrale St-Sacerdos, en plein centre ville.  Un « petit » vent frisquet nous a empêchés de manger dehors, mais nous avions quand même une superbe vue sur la place, et surtout sur nos assiettes.  Vin de noix en apéro, entrée de tartare de saumon (et foie gras piqué dans l’assiette de Richard), émincé de bœuf sauf aux cèpes (et magret de canard – toujours piqué dans l’assiette de Richard, qui tenait à me faire goûter à tout ce qui est bon dans sa Corrèze natale), pour finir avec une poire Belle Hélène confortablement installée dans un lac de chocolat trop bon… bref, il a fallu marcher un peu pour faire passer tout ça!

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Comme nous étions trop tard pour le tour guidé, nous avons donc entrepris de suivre le petit guide fourni au centre touristique.   Ok, suivre, c’est un bien grand mot.  Mon problème, quand je me balade, c’est « ooooh, le joli bébé rue… on va voir » ou « ooooh, il y a un truc qui a l’air beau au-dessus de cette porte… on y va »!  Du coup, le chemin s’allonge… et on a trouvé le moyen de se perdre dans trois km carrés.  Trouver les hôtels particuliers dont on nous parle, ça devient du coup un peu plus difficile… mais tellement plus drôle.  J’adore me perdre dans les rues et aboutir, soudainement, à un endroit connu sans trop savoir comment j’en suis arrivée là.  Et à Sarlat, chaque bâtiment nous réserve une petite surprise, un petit détail qui nous fait prendre une grande respiration et se dire « j’ai de la chance, je suis là! ».

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Sarlat est une ville aux origines un peu obscures.  Paraît-il qu’elle aurait été fondée au 9e siècle et qu’il y aurait des traces de vie préhistoriques (on est après tout à quelque 30 km de Lascaux).   Toutefois, ce qui en reste date surtout du 14e et plus, avec quelques reliques du 12e.

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La cathédrale St-Sacerdos n’a de roman (et de l’ancienne église abbatiale) que la façade.  J’ai d’ailleurs trippé sur la statue, je ne sais pas trop pourquoi… je l’ai prise en photo 10 fois!  L’intérieur, toutefois, est gothique et assez clair.   L’orgue est juste magnifique.   Derrière, quand on passe par un tout petit passage qu’il faut un peu chercher, nous retrouvons la chapelle romane St-Benoit, qui date du 12e, mais qui a été restaurée pour la rendre plus claire.  Puis, derrière, le jardin des enfeus, cryptes jadis destinées à accueillir des tombes.   On voit encore dans le cimetière quelques pierres tombales.   Et de haut, ce jardin est su-per-be!  C’est d’ailleurs la photo en tête de billet.

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DSC_0077Le truc vaguement phallique, c’est la lanterne des morts, que nous n’avons pas pu visiter.  En fait, je me demande si ça se visite, ce truc…  mais ça date du 12e et il aurait été construit pour commémorer le passage de St-Bernard de Sarlat en 1147.  « Aurait » étant le mot-clé, ici!

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Puis, passage dans la cour du Présidial (maintenant resto, anciennement édifice de justice), avec un joli jardin… et le fait de passer dedans nous a fait nous perdre pour la première fois!  Mais on a quand même pu trouver les hôtels particuliers, où ont été greffés des tours pour « faire genre » au 15e!

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L’ancienne église Ste-Marie, maintenant place du marché, était fermée et j’ai donc fait un peu la lippe faute de n’avoir pu monter dans l’ascenseur panoramique, mais nous nous sommes repris plus tard en montant dans les maisons pour pouvoir avoir la même vue… mais illégalement!

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Plusieurs expos sont ouvertes dans les plus beaux hôtels, ce qui nous permet de les visiter, par la même occasion.  Les intérieurs sont super bien conservés et gardent le cachet de l’époque.  Tout en haut de l’hôtel de Marzac se trouve l’atelier de Adrian … artiste peintre qui fait aussi des collages, situé sous les toits, avec ces pierres typiques (de la lauze, dixit une fille-du-sud) de l’endroit pour l’isoler.  Quelle pièce magique!  C’est superbe!

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Nous avons fini la journée à l’instant thé, où Stéphanie a presque goûté à l’inventaire complet des tisanes, dans une magnifique salle avec beaucoup de charme et de cachet.  L’un des plus jolis salons de thé que j’aie vu.

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Au retour, comme il n’était pas très tard, petit arrêt à Terrasson, pour voir son église dominant le village, mais nous avons fini par faire le tour de la vieille ville, avec ses escaliers et ses demeures charmantes.  Paraît-il qu’il y a un beau jardin à visiter, sur le thème de l’imaginaire.  Pour notre part, nous nous sommes contentés de nous imprégner de l’atmosphère et de la vue sur les deux ponts qui traversent la rivière.

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Et ça met fin à mon voyage à Tulle… demain, c’est retour à Paris.

Je n’en reviens toujours par des efforts et de la gentillesse de Stéphanie et Richard, qui m’ont trimballée un peu partout et qui ont tout fait pour me faire plaisir!  Et je vais revenir faire un tour en septembre, promis!

Ma vie parisienne – 12 – Abbaye et frissons

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Et quand je parle de frissons, je parle au sens propre!  Ce que j’ai pu avoir froid! Je crois que je n’ai dégelé qu’une fois sous la couette!  Oui, vous pouvez rire.  La fille qui skie – un peu – à -30 gèle à 10 degrés.  Mais sérieusement, l’humidité, c’est le MAL!!!  En majuscules!  Ceci dit, il y avait des passages au soleil, hein!  Mais du soleil… froid!

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L’avant-midi, Stéphanie, qui me connaît un peu, m’a emmenée dans une boutique de créations corrézienne, « Les cahiers de Constance ».  Et là, il y avait, devinez quoi?  Des boucles d’oreilles!  J’ai donc acheté ma première paire de boucles d’oreilles du voyage.  Après 12 jours.  Non mais c’est un RECORD!

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L’après-midi a été consacrée à la visite d’Aubazine, abbaye cistercienne située près de chez Stéphanie.   C’est une visite guidée que Steph connaît un peu par coeur, alors j’ai pu la faire avec son amoureux Richard.   Et la visite est su-per intéressante.   On découvre donc cette abbaye fondée vers 1125 par Saint-Étienne-d’Obazine, qui souhaitait s’isoler.  La communauté deviendra cistercienne par la suite, souhaitant coller davantage à la règle de St-Benoit.DSC_0032

 

Le cloître a bien changé, et quelques bâtiments ne sont plus.  Toutefois, on peut facilement s’imaginer dans l’atmosphère du lieu.  Croyez-moi, je n’ai eu AUCUN problème à croire que les moines copistes se gelaient les doigts.  Mais là, AUCUN!!  Les bâtiments anciens me font toujours un drôle d’effet.  Voir les pierres usées par les pas des moines il y a plus de 500 ans, ça donne toujours un petit coup au coeur.   Et quel plaisir de fermer les yeux et s’imaginer faire un voyage dans le temps.  On dirait que j’ai toujours un petit thrill à chaque fois que je rouvre les yeux!

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Saviez-vous que les cisterciens ne pouvaient pas parler et qu’ils avaient inventé un inventaire de signes assez élaboré?  Pour boire, il fallait se toucher le nez (en LSQ, ça veut dire « pipi »… mais bon, entre boire et le pipi…il n’y a que quelques heures hein!) et pour manger, faire la forme d’un pain entre le pouce et l’index.   Je ne dirai pas ce que ça veut dire en LSQ, pour ne choquer personne!  Mais ça a été le fou rire du jour!  Richard en est resté traumatisé (et hilare).

 

Après la salle des moines copistes, rendez-vous dans la salle du chapitre, où, chaque jour, on lisait un chapitre de la loi de St-Benoit. Et quand on avait fini?  Ben on recommençait.  C’est aussi l’endroit où certains se faisaient taper sur les doigts (de là l’expression « se faire chapitrer »), mais également celui où chacun donnait son opinion par rapport à certaines problématiques.  « Avoir voix au chapitre », ça vous dit quelque chose?

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Entre deux orages, nous pouvons admirer l’extérieur du bâtiment, ainsi que les ruines de la maison des abbés commendataires (vous savez, ces nobles qui recevaient des revenus d’abbayes en cadeau et qui devaient être dans la communauté pour en bénéficier?  Vous pouvez vous imaginer que c’était un joli party, pas tout à fait en accord avec la loi de St-Benoit, très stricte).  Comme le dit notre guide, l’histoire a pris sa revanche!

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Prochaine étape, l’étage supérieur, où dormaient, en dortoir les frères lettrés.  Ca a bien changé, maintenant, il y a des chambres, mais le parquet du 18e est superbe et on peut toujours voir la petite porte qui permettait aux frères de passer du dortoir à l’abbaye en pleine nuit pour aller assister aux offices.

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Dans les cuisines, qui n’ont plus leur ampleur d’autrefois, on y trouve toujours l’énorme foyer (où on aurait pu faire cuire un boeuf, mais où ce n’est certainement pas arrivé, vu que les cisterciens étaient végétariens.

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L’église abbatiale est assez grandiose, avec des grisailles d’origine (du 11e siècle) assez émouvantes à voir.  On peut aussi y voir le tombeau de Saint-Étienne d’Obazine.  Il paraît que Coco Chanel (la célèbre orpheline qui a habité l’abbaye dans le temps où il était orphelinat… mais je réalise que j’ai oublié d’en parler) aurait utilisé le motif pour créer son logo.  Hypothèses, hypothèses!

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On aurait voulu visiter le canal des moines mais sérieux, je serais morte gelée.  Du coup, après un – très nécessaire – thé, on a repris la voiture pour aller voir les reste de l’abbaye féminine, dont il ne reste qu’un bout de l’église.  Le reste des bâtiments n’y sont plus.

DSC_0053La soirée fut burgers et ciné, avec des amis de Stéphanie et Richard.   On y a vu « un film français » (Adopte un veuf), Stéphanie ayant eu envie de m’éviter la torture de voir un film doublé!  Cette fille pense à TOUT!!!   Comme vous pouvez le voir, une autre belle journée en France!

 

A bientôt!

 

 

L’invention de M. Monsieur – Geneviève Côté

L'invention de M. MonsieurGeneviève Côté et moi, ça le fait toujours.  Elle a un univers à la fois doux et imaginatif, avec une touche d’humour, qui me plaît beaucoup.

 

J’ai lu quelques albums de M. Monsieur mais je ne crois pas que je vous en ai déjà parlé ici.   M. Monsieur, c’est un petit chat qui a toujours des idées de grandeur.  Cette fois-ci, il en veut à une chenille qui a mangé les feuilles d’un trèfle.  Du coup, il ne fait ni une ni deux, il construit une machine à attraper les chenilles.   Rien de moins.  Une machine qui fait de la fumée.  Beaucoup de fumée.

 

On a ici à faire avec un schéma narratif assez facile à suivre.  Un petit problème, une bien mauvaise idée, une autre recherche de solution… bref, pour travailler cet aspect du récit narratif, c’est parfait!  Les images sont simples et parlantes, les enfants peuvent deviner presque seuls ce qui arrive et nous aider à raconter.   Les sentiments des personnages sont variés, ils ne voient pas l’invention de la même manière, ce qui est super pour travailler les points de vue. De plus, il y a de l’originalité dans les solutions un peu folles de M. Monsieur.

 

Une autre jolie réussite et une artiste que je vais continuer à suivre!

Ma vie parisienne – 11 – Brive et varicelle


DSC_0099Ce matin, après un lever – légèrement – tardif (c’est qu’on dort hyper bien, à Tulle), c’était départ pour Brive afin de passer la journée avec Princesse Marion et son adooorable petit coco, tout picoté de varicelle.  Rassurez-vous, je l’ai déjà eue, même si je ne l’ai pas forcément collé plus qu’autre chose… je suis moins hypocondriaque, mais pas taaant que ça, hein!

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Nous avons donc mis notre placotage à jour, pendant que miss cuisinait le haggis du midi (en l’honneur des fougueux écossais en kilt… faut suivre!) et que Choupinou nous instruisait studieusement sur les parties du corps des animaux en pâte à modeler.  C’est que nous avions des nouvelles en retard, nous!

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Ensuite, balade Brive et poussette.  Brive, c’est une ville très agréable, avec un centre-ville médiéval (et presque piéton), organisé autour de la Collégiale St-Martin.   Mais avant d’y arriver, nous avons droit au phare-touristique, avec l’annonce, j’aime BG (pour Brive la Gaillarde, j’imagine… mais Marion et moi préférons Beau Gosse (voire même Beau Gode… étant donné la shape du truc).

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J’ai donc eu droit à un super tour guidé de la ville, avec informations à l’appui.  J’ai donc pu voir l’hôtel chic et ses glycines, les bâtiments d’époque, avec leurs tourelles et leurs racoins, ainsi que passer dans touuuutes les bébé-rues que je voulais.   Moi et les bébé-rues, c’est une histoire d’amour.  Je me souviens avec émotions du moment où je me suis coincée, au Mont-St-Michel, dans une conduite d’eau que je croyais être un bébé-rue…  memories!

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L’intérieur de la Collégiale est aussi particulier avec ses colonnades évasées et son baptistère du 12e (ou 11e??  Marion, viens à mon secours!).  On peut aussi entrer dans la crypte, qui nous montre le trésor mais surtout les tombeaux découverts lors des rénovations.  Particulier, comme endroit.

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Par la suite, j’ai pu vivre un moment purement corrézien, quand nous avons emmené Choupinou à Objat, pour voir une rebouteuse.  Entendons-nous, je ne savais pas c’était quoi, mais la dame en question a la réputation de soulager les brûlements et les démangeaisons.  Et comme Choupinou ne se pouvait plus, elle était prête à tout.  Ceci dit, il doit y avoir un truc parce que la salle d’attente était over-pleine et que le petit s’est laissé faire avec un abandon ma foi étonnant!  Par contre, j’avoue que je connais maintenant PAR COEUR la chanson et la comptine de l’éléphant du Carnaval des Animaux.   C’est qu’il ne se lasse pas, le petit!

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Le reste de l’après-midi fut consacré à la visite des Jardins de Colette, à Varetz.   J’ai lu Colette à l’adolescence.  Ce qui veut dire que ça fait longtemps, mais je ne vous dis pas combien d’années, au cas où vous me pensez encore sooooo young!  Du coup, ça m’a fait plaisir de me plonger dans l’univers de l’auteur.  En fait, tout près de son domaine corrézien, ils ont aménagé différents jardins, qui représentent les différentes époques de sa vie et les différents endroits où elle a vécu, tout en nous racontant son histoire.  Bon, là, c’est le printemps, il en reste à fleurir, mais n’empêche que c’était fort fort joli.   On passe donc dans le jardin de la Bourgogne, le jardin breton, le jardin corrézien et le jardin provençal, entre autres (il y en a 6 en tout).

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Je connaissais peu la vie de Colette.  J’ai donc pu entendre parler de son enfance en Bourgogne avec sa mère Sido, son père, et ses frères et soeurs.  Ce jardin, c’est celui où elle reviendra toujours, et qui est représenté dans Claudine à l’école, entre autres (j’avais oublié qu’on lisait aussi des extraits d’oeuvres où on parle de ces jardins).  Ensuite, direction Franche-Comté, où elle vécut avec son premier mari, Willy (ouais, celui qui lui a piqué des oeuvres…  vilaine  bestiole!), pour ensuite passer en Bretague (ça donne envie d’y aller) où on nous raconte un peu son existence avec Missy et sa vie de mime, tout en écrivant.  La Corrèze, ça représente son deuxième mari, Henry de Jonvenel.  On y trouve aussi une petite ferme, qui représente les jeux de sa fille Bel Gazou, avec qui elle aura une relation pas toujours évidente.  Finalement, on part en provence, lieu de sa vie avec son troisième mari, quand St-Tropez était encore tout petit.   Choupinou a trippé sur les chèvres, il a fallu ruser pour l’amener ailleurs!

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Après 23 autres chansons de l’éléphant (St-Saens n’aura plus jamais la même signification pour moi), c’est l’heure de l’apéro où une copine de Marion nous rejoint pour un verre.  Ok, deux.  Et il n’en fallait pas plus hein, car après deux verres, Marion a besoin d’un appui pour marcher et trouve le monde franchement fantasmagorique!   On a ri comme des folles.  Mettons que Marion était due pour un apéro!

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Ensuite, Brive-by-night pour aller manger au Pastis, petit restaurant super super bon où j’ai mangé, pour faire changement, une salade au Cabicou!  Je ne me lasserai jamais des fromages, je pense!  Ou des balades de nuit dans les villes!

 

A bientôt!

Ma vie parisienne 10 – Le jour où je pars en Corrèze

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Ce qu’il y a de bien, avec les longs congés et le « j’ai pas d’horaire », c’est que je peux décider des trucs au dernier moment, en suivant les impulsions… et les invitations.   Et en Corrèze, il y a ma première logeuse parisienne, Stéphanie, qui y a refait sa vie dans un grand appartement avec une belle vue sur les côtes, les pentes, et les escaliers de Tulle.  D’ailleurs, elle n’est jamais venue chez moi, pendant que j’y pense.  Va falloir remédier à ça! J’ai donc joyeusement gambadé vers gare d’Auzterlitz à 7h du matin, pour prendre un train vers Brive.  (Brive, c’est près de Tulle… et c’est là qu’arrivent les trains abordables… faut suivre!)

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Après avoir dormi les 4h que duraient le trajet (je suis comme ça… j’entre dans les transports, je dors… je ne vous dirai même pas le nombre de fois où j’ai raté mes arrêts à cause de ça!), je suis arrivée à Brive sous le soleil où Stéphanie m’attendait pour aller manger.  Nous avons donc été dans un resto marocain dans un petit bébé-rue de Brive, où les couscous sont dé-li-cieux (et ma foi fort copieux) pour ensuite reprendre la route et aller visiter le petit village médiéval de Beaulieu-sur-Dordogne, royaume de la fraise.  Avoir été là une semaine plus tard, j’aurais pu voir la fête de la fraise, avec tarte géante.

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Ce qu’il y a de bien, dans le coin, c’est qu’il y a plein de vieilles pierres et qu’en avril, il n’y a personne.   Et dans les villages médiévaux, sans monde, on a l’impression de faire un voyage dans le temps.  Bon, faudrait photoshopper les panneaux de signalisation hein… mais soyons raisonnables… et assumons notre paresse (et notre inaptitude) légendaire avec ce truc!

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Au bout du village, un joli petit point et là, un point de vue magnifique sur l’endroit et la rivière.  On s’y installerait volontiers, avec un pique-nique, une bouteille de rouge et des lunettes de soleil.   Sérieusement, c’est de toute beauté, rien de moins.  La photo de tête d’article donne une idée de l’atmosphère et du point de vue.  Trop joli!

 

Ensuite, petit arrêt à Ste-Fortunade, où nous avons pu y voir un château du 15e, ses dépendances, sa magnifique cour ainsi qu’une petite église du 12e siècle (ici, c’est fou… il y a des pierres sans âge partout… c’est fou de s’imaginer le nombre de personne qui ont fait le même trajet que nous!)DSC_0040 DSC_0041 DSC_0043

L’église étant ouverte, nous avons pu la visiter.  Les églises ici sont super différentes des églises chez nous.  Chaises droites, pierre partout, atmosphère beaucoup plus sombre et solennelle.  J’adore visiter les églises, c’est bien connu!  Je ne me lasse pas!

 

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Finalement, arrivée à Tulle, où j’ai pu voir le nouvel appart de Stéphanie.  La dernière fois que je l’ai visitée, elle habitait le centre historique de Tulle.  Là, c’est totalement différent, et la vue est magnifique. DSC_0053 DSC_0054  Et il y a déjà des roses!

À bientôt!

 

Le ventre de Paris – Émile Zola

Le ventre de parisJe continue ma découverte des Rougon-Maquart avec « Le ventre de Paris », le troisième tome.  Dans celui-ci, nous sommes encore une fois à Paris, mais dans un Paris tout différent de celui de la Curée.  Nous sortons en effet du monde des spéculation et des bals pour entrer tête première dans celui des Halles de Paris, un débordement de nourritures en tous genres, presque indécentes dans leur opulence.

 

Comme d’habitude, on rencontre un membre de la famille.  Lisa, cette fois, la fille d’Antoine Macquart (qui est le fils d’Adélaïde Fouque et de Macquart… faut suivre).   Lisa est charcutière au Halles.  Elle est l’une des figures marquantes du quartier et est connue comme « la belle Lisa », grasse au milieu de ses saucisses et bien sanglée dans son corset.  Avec son mari, Quenu, elle possède une belle boutique et s’embourgeoise graduellement, voulant vivre sa petite vie calme en restant tout à fait honnête.  Du moins, en le paraissant.

 

Pourtant, Lisa n’est pas le personnage principal.  Le protagoniste, c’est Florent, le frère de Quenu.  Arrêté lors des événements du 2 décembre, il avait été condamné à l’exil et s’est évadé.  De retour  à Paris, il veut au départ se fondre dans la foule… mais va rapidement se laisser emporter par sa rage d’égalité sociale.   Et comme c’est Zola, on peut se douter que tout ne va pas aller comme sur des roulettes pour tout le monde, n’est-ce pas.  En effet, si les Halles sont le ventre de Paris, elles semblent manquer gravement de coeur.

 

Le ventre de Paris, c’est la bataille des Gras contre les Maigres (une théorie de Claude Lantier, que l’on retrouvera dans L’oeuvre, qui restera bien mystérieux) mais aussi la bataille quotidienne des vendeuses entre elles, les querelles interminables et les commérages incessants du quartier ou la vie de chacun est du domaine public.    Les Maigres sont regardés de façon suspicieuse par les Gras qui s’engraissent encore et encore… et le pauvre Florent, idéaliste et ayant des rêves frôlant l’utopie, fait peur aux Halles et à sa foule grouillante.

 

J’ai donc aimé, malgré les répétitions et les descriptions assez longues des étals de légumes et des caractères des personnages, que nous découvrons petit  à petit.   Ici, personne n’est parfait.  Lisa, qui se veut si honnête, laisse petit à petit entrevoir son côté Macquart et on a le goût de secouer Florent et Quenu.  Mais le pire, le pire, ce sont les vilaines commères, Mme Lecoeur, Mademoiselle Saget et la Sariette, il y avait LONGTEMPS que je n’avais pas détesté autant des personnages, surtout Mlle Saget.  Assez pour que je me sois exclamée d’une vois retentissante (devant public, sinon ce ne serait pas drôle) : « Ah, Fucking Bitch »!  Imaginez les regards autour de moi!

 

La preuve que Zola peut faire réagir encore en 2016, même si pour plusieurs, c’est « daté »!

Ma vie parisienne – 9 – Montmartre au soleil

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Comme tout le monde se plaint du temps (alors que moi, je trouve ça plutôt pas mal… surtout quand je vois les photos de tempête de neige chez moi), dès que je vois le soleil, je me précipite dehors pour me balader.  Bon, entendons-nous, je ne suis pas bronzée, mais je fais un mini-plein de vitamine D!

 

Ce matin, j’avais donc repéré un tour guidé à pieds de Montmartre… en anglais, avec la compagnie Paris Walks.  Mais comme la compagnie est associé avec les London Walks et que je sais que c’est bien (et fiable), j’ai opté pour celle-ci, à la dernière minute.  C’est qu’il y en  a de toutes les sortes, et de tous les prix, surtout!  Difficile de s’y retrouver.  Autant y aller pour une valeur sûre.  Aifelle m’a donné une référence pour un tour du marais (celui du 12 me tente bien) où j’espère pouvoir voir des cours d’hôtels particuliers) mais c’est vraiment un peu compliqué de savoir pourquoi certains sont à 10-15 euros, et pourquoi d’autres sont à 200…. bref… allumez mes lanternes!

 

Levée à la dernière minute, pour faire changement, j’ai fait preuve de mes talents pour faire douche-habillage-préparation en 5 grosses minutes, sous le regard éberlué de Fabienne, qui n’y croyait pas.  Pfffff… c’Est bien mal me connaître.  J’ai des années d’expérience de « préparation en 4 minutes, et ce même si je suis levée depuis 2h »!  Et je n’avais presque rien oublié, en plus.  Je n’ai fait qu’un seul retour en arrière.  Ce qui est quand même mieux que ma moyenne!

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Direction Abbesses, donc.  Sortie à Pigalle.  Du coup, dans ma tête, il y avait un bizarre de mix entre George Ulmer et Pierre Lapointe, assez weird pour déstabiliser n’importe qui (ben quoi… le rendez-vous était place des Abbesses… mais aucune femme à barbe en vue!).

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Notre guide, Brigitte, est du quartier.  De plus, elle semble fort épicurienne et m’a donné une envie folle de goûter à presque tout ce dont elle parlait.  Des madeleines de chez Gilles Marchal  aux salades du Relais Gascon… tout a l’air trop bon.  Surtout quand on n’a rien mangé le matin et que tout ce qu’on a dans l’estomac, c’est du coca light (prenons les expressions du coin!).

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Premier arrêt, donc : le mur des « je t’aime ».  J’adore cet endroit, où un artiste a créé un concept où il y a le mot « je t’aime » écrit dans plus de 300 langues, donc la langue des signes et le braille.  En plus, le parc est joli et, en ce mercredi, tranquille.

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Nous descendons ensuite la rue des Abbesses, nommée ainsi en raison de l’énorme couvent créé par la reine Adélaïde (épouse de Louis VI, qu 12e siècle) qui recouvrait presque toute la butte.   Détruite à la révolution, il en reste très peu de choses, sauf une église, et le nom de la station.   Aucun lien avec la basilique du Sacré-Coeur, construite beaucoup plus tard, dans les années 1870, suite à la commune.   En plus de nous désigner plusieurs endroits où manger, on nous indique le café d’Amélie Poulain, qui n’a presque pas changé depuis le film, et qui, selon elle, n’est pas hors de prix non plus.

 

Ah oui!  Il paraît que de jour, on peut visiter le foyer du Moulin Rouge.  Il faut que je fasse ça un moment donné!  Et j’ai pu apprendre que pour une question de superstition, tous les spectacles commençaient par la lettre « F »… « Ils sont fous, ces gens du spectacle! »

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Rendez-vous ensuite sous les fenêtres qui a un jour abrité Vincent Van Gogh et son frère Théo, pendant les années parisienne, avant le fameux épisode de l’oreille.  J’ai déjà hâte d’aller à Auvers sur Oise pour en entendre parler davantage.    Bon, ok, la photo est commune… mais il a habité là quand même! :))

 

Montmartre, au printemps et au soleil, c’est magnifique.  Moi qui suis fan de petites rues pavées et de magnifiques panoramas qui apparaissent soudain devant nous, je suis toujours gâtée à cet endroit.   En plus, avec les arbres en fleurs et les tulipes qui émergent, c’est vraiment merveilleux.  Oui, je sais, c’est touristique… mais n’empêche que ça fait rêver, tous ces fantômes d’artistes qui s’y baladent encore.  Le soir, c’est super particulier, je trouve.   Bon, là, je ne l’ai pas vu le soir… mais j’ai le temps, n’est-ce pas!

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Un peu plus loin, ce sont les fenêtres parisiennes de Toulouse Lautrec qui s’ouvrent à nous.  J’ai déjà visité le musée Toulouse-Lautrec à Albi, et je connaissais donc son histoire, mais c’est quand même particulier de l’imaginer avec sa canne entre son studio et les cabarets, entre deux verres d’absinthe.

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Ensuite, petit arrêt au bateau lavoir, dont on a pu apprendre l’histoire et l’origine du nom, ce qui a été pour notre guide l’occasion de nous parler un peu de Picasso, qui y a déjà eu un atelier.   La petite place est super jolie et elle y contient l’une des célèbres fontaines d’eau claire et on reprend la balade, pour passer devant la maison de Dalida (moi, je veux mourir sur scèèèène…  pauvre elle… c’est pas vraiment ce qui est arrivé hein) (Bon, ceci dit, j’ai changé de toune et je suis passé à un mash-up de ça et de « Laissez-moiiiiiii danser… », pas certaine que ce soit beaucoup mieux.)

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Petit passage devant le moulin de la galette (qui n’est pas le vrai moulin de galette… celui-ci a fermé parce que bon, un party toute la nuit à un endroit où le son porte autant, le quartier protestait quand même un peu… mais le vrai est celui qui a inspiré Renoir dans sa célèbre peinture!) ainsi que devant un cinéma privé que l’on peut louer à prix d’or, pour ensuite aller dire bonjour au Passe-Murailles, qu’il faudrait d’ailleurs que je relise.

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Je n’avais jamais remarqué la statue de St-Denis qui ressemble à Nick quaisi-sans-tête (mais lui, il aurait fait partie du club très sélect).  Ceci dit, j’ai maintenant envie d’aller à St-Denis, anciens tombeaux des Rois de France, qui – paraît il – est magnifique.  Mais bon, sérieux, je ne pense pas vraiment qu’il ait marché jusque là pour vrai avec sa tête qui placotait joyeusement dans ses mains!

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Après un petit bonjour au Lapin Agile (à chaque fois, je ris du jeu de mot… ouais, je sais, je suis bon public), petit arrêt devant les vignes (un cru dont on peut se passer, selon plusieurs), le musée de Montmartre (où je veux aller tellement la guide nous a bien parlé des expos du moment) et la maison de Satie (changement de poste radio-cerveau… pour passer aux Gymnopédies)… et c’est le Sacré-Coeur, sa vue, son aspect emblématique.   Je n’ai pas fait le carré des artistes cette fois, étant attendue pour manger, mais c’est toujours aussi beau, toujours aussi majestueux.   Bref, une magnifique visite, que je recommande!

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La suite fut beaucoup pus calme.  Il m’a fait fort plaisir de retour Touloulou dans un salon de thé super mignon près de République, où nous avons pu manger des cakes amandes et chocolat blanc dé-li-cieux.  (L’endroit s’appelle Lily in the valley, pour les intéressés.  C’est minuscule, mais pas trop cher et très bon!).  Par la suite, souper de copinous avec Jeff et Cécile, fort agréable et fort pimenté question conversation!  Je sens que je n’ai pas fini d’entendre parler de mon « look québécois »!!

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Les copains, c’est le bien!

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Et demain, c’est départ pour la Corrèze pour aller voir d’autres copines, qui ont bien du monde à me présenter1  Ça va être super… et j,ai bien hâte de les voir!

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À bientôt!