Mon tour de France – 51 – Plage et flamants roses

DSC_0644 - CopieJournée tranquille aujourd’hui.  Il fait 32, on est juste à côté de la plage et on choisit d’en profiter un peu.  Après tout, sur deux mois, une journée de plage, ça va encore, je trouve!  Bon, il faut mettre un maillot, ce qui est moins top après 2 mois de bouffe française et de dégustations dans mon cas!  Mais tout le monde s’en fiche alors j’ai décidé que moi aussi!

 

Maman est aux anges à Le-Grau-du-Roy.  Plein de petites boutiques comme elle aime.  Mais vraiment PLEIN.  Elle bat presque des mains et ça nous prend un bon trois quart d’heure pour arriver à la plage.  On s’achète des serviettes et une chemise légère pour papa (le drame des chemises…  c’est assez récurrent!  C’est que ça se lave pas tout seul, ces petites choses) et hop, à la plage.

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Le sable est très fin, l’eau est bien bleue et pleine de petits-mini-poissons par endroits. Il y a beaucoup de vent (selon nous) et du coup, du sable, je ne vous dirai pas où j’en ai retrouvé!  Mais une chose est sûre, j’en ai mangé!  Et l’avantage, c’est qu’il y a peu de monde.  Au bureau touristique, ils nous ont mentionné qu’ils sont 8000 l’hiver… et plus de 120 000 pendant les vacances.    Charmante différence, je trouve.  Je n’ose même pas imaginer le bazar!

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On peut marcher longtemps avec de l’eau aux genoux (ce que choisit maman).  Moi, je nage un peu et je suis beaucoup plus longtemps dans l’eau.  J’aime être dans l’eau par ce temps!  Papa, quant à lui, s’est pris un parasol et joue à Candy Crush en tentant de prendre des photos de maman en maillot de bain.  C’est qu’il ne change pas!  Il est aux anges.  La belle paix, à l’ombre, avec un bar juste à côté.  Ceci dit, il ne boit rien hein… mais juste de savoir qu’il peut, ça lui suffit.    Maman se fait cruiser et lui, ça le fait rire!

 

On va manger dans un petit resto pas trop loin (j’ai oublié le nom, là, maintenant, mais en voyant les photos, je vais bien retrouver) où on mange de DÉLICIEUX fish and chips.  Je me suis régalée.  Mais alors là, vraiment.  La sauce des moules de papa était aussi super bonne.  Très bonne adresse, je dis!

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Puis, à 14h30, on avait réservé pour une balade sur le Providence, le plus grand catamaran de France, selon le dépliant.  J’aurais aimé davantage à voiles, mais avec le timing, c’est un peu compliqué.  On fait donc l’autre balade, très agréable et rafraîchissante.  Il y a sur le bateau un groupe de jeunes en voyage scolaire qui se conduisent étonnamment bien.   On visite deux stations balnéaires « chic » où les architectes ont construit des pyramides soit avec des angles à 60 degrés, soit des côtés ronds.  C’est… spécial.  Je ne suis pas certaine que c’est ce genre d’endroit que je choisirais!  Paraît-il que c’est super cher, en plus.  Mais il y a de super beaux bateaux!  J’aime être sur l’eau, je pense.  Même s’il faut vider un tube complet de crème solaire!

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La prochaine étape, après une douche pour déloger tout ce sable (croyez-moi, il était bien caché), c’était Aigues-Mortes où nous voulons faire les remparts.  Ils ont organisé un genre de parcours, avec des petites expos dans les tours.  On est un peu pressés mais maman prend toutes les pancartes en photo, histoire de ne rien manquer!

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DSC_0624 - CopieOn peut faire le tour de la ville entière sur les remparts.   C’est vraiment agréable de tout voir, surtout les salins, avec leurs couleurs variées et insolites, ainsi que la ville, vue d’en haut.  Papa a chaud et choisit de « boire une bière » (avec du sel… je sais, c’est un scandale) sur une terrasse à l’ombre.  C’est que la journée n’est pas finie!

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On entre par la tour Constance, construite au 13e et signe de la puissance du roi de France.   C’est que la ville d’Aigues-Mortes était un port royal, relié à la mer par un chenal.  C’est aussi l’endroit d’où Louis IX est parti pour les croisades (la 7e et la 8e) et qu’il a fait construire.   Dans cette tour, une expo sur les différentes religions réformées, souvent en réaction avec la richesse et le faste de l’Église.   On y explique aussi les guerres de religion du 16e et du 17e, qui a aussi des influences sur le 18e dans la région.

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On hésite à visiter les salins mais on a réservé pour un « safari photo » en Camargue, en jeep, avec une guide biologiste.  Du coup, on laisse tomber le petit train mais elle va tout de même nous raconter un peu l’histoire du sel dans la région, tradition qui date de l’antiquité.  J’avais oublié qu’il s’agissait de l’origine du mot « salaire »!

DSC_0634 - CopieDSC_0636 - CopieLes premiers bassins recueillent l’eau de mer à 36g/litre et l’eau circule ensuite de bassin en bassin, son taux de salinité augmentant au fur et à mesure que l’eau s’évapore.   Les derniers bassins sont moins profonds et permettent la récolte de sel.  On y trouve des concentrations de 260g/l.  Ce sont les algues microscopiques qui leur donnent leur couleur.  La fleur de sel est le premier récolté, celui tout au-dessus.  Avant, les producteurs la gardaient pour eux mais disons qu’il y a un fort marché… et que maintenant, c’est en vente!

 

La balade en jeep de « Camargue insolite » dure presque toute la soirée et nous pouvons admirer le coucher de soleil sur la Camargue, zone sauvage et ayant une biodiversité fort particulière.   On se sent vraiment au bout du monde, avec ce paysage qui change d’un mètre à l’autre, dépendant de la salinité de l’eau.   Elle nous démonte rapidement la « Camargue sauvage » qu’on vante partout!  En fait, avec les bassins, les canaux et tout, c’est ma foi fort domestiqué par l’homme.  Le delta du Rhone a bien changé!  Les chevaux « sauvages » sont en fait dans un grand enclos.

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Nous sommes sur la propriété familiale, entre vins des sables et marais salants.  Le vin des sables pousse, comme son nom l’indique, dans le sable.  Du coup, quand dans les années 80, la France a été envahie par un puceron bouffeur de racines, ces vignes ont été épargnées car la terre s’effondrait et que la barrière chimique difficile à passer.  Ils se vantent donc d’être  les seules « vignes vraiment françaises »!

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Nous passons ensuite près du fort de Peccais, ou plutôt de ses ruines.   Ce fort du 16e était tout près des salins et servait à les surveiller, mais il est tombé en désuétude.   Inutile de préciser que les militaires n’appréciaient pas y être affectés because éloignement et moustiques.  Du coup, « aller à Peccais » ou « être allé à l’université de Peccais » seraient des insultes, limite!

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Anne-Sophie, notre guide, étant spécialiste des flamants roses et des oiseaux, nous avons l’occasion d’en observer plusieurs, qu’elle reconnaît à des kilomètres, limite.  Bon, je n’ai pas retenu tous les noms, bien entendu.  Mais le fait que les flamants roses aient été protégés a aussi aidé plusieurs autres espèces, moins « vendeuses ».

 

Les flamants roses d’Europe ne sont en fait pas si roses que ça.  Ce sont surtout  leurs ailes qui le sont.  Les flamants d’Amérique centrale sont beaucoup plus flash!  Leur bec courbé muni de lamelles leur permet de se nourrir dans la vase.  Comme ils mangent de touts petits trucs, ils doivent se nourrir 8 heures par jour, ce qui donne l’impression qu’ils ont toujours la tête dans le sable.

DSC_0666(Les taches rose pâle, au loin, ce sont les flamants)

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Ils vivent en groupe pour la protection et changent de partenaire une fois par année.  Comme ils vivent longtemps, ça en fait, des partenaires.  Ils s’occupent ensemble de leur poussin jusqu’à ce qu’il ait deux mois, puis se séparent.   Les deux partenaires doivent se choisir ce qui, selon notre guide, donne des danses assez longues et assez comique.  C’est que ces bestioles ne sont pas toujours gracieuses!

 

Les voir s’envoler, par contre, c’est assez majestueux!

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Le soleil couché, nous allons chez elle goûter le Listel, le vin de sables.  C’est du rosé et j’aime le rosé.  Du coup, c’est vraiment très bon.  J’en rachèterai!

DSC_0737 DSC_0745 DSC_0751 DSC_0735Elle vient nous reconduire à la voiture et comme le nom de la ville est long à taper, je suis un peu plus longue à la détente sur le GPS.  Je vois bien qu’une voiture attend après nous, mais plus je me presse, pire c’est!  On finit donc par partir… pour réaliser que la voiture, c’est la police et qu’elle semble vouloir qu’on arrête, ce qu’on fait.

 

Les lumières sont éteintes.  Et en fait, ils sont CERTAINS que papa est bourré.  Tellement certains qu’ils lui font souffler 4 fois pour être certains que le truc donne le bon résultat.  En plus, on ne trouvait pas les papiers, son permis de conduire n’est pas à l’endroit habituel… on a vraiment l’air paquetés!  C’est qu’il insiste!   Finalement,  les quatre policiers réalisent bien que ça va et en rient avec nous… mais ça va lui faire une histoire à raconter!  Ceci dit, sur le coup, on se demandait bien ce qui se passait!

 

Mais après cette journée et tout ce soleil, disons qu’on a bien dormi

 

A bientôt!

Mon tour de France – 50 – Santons, rando et abbaye troglodityque

DSC_0409 - CopieOuf, quelle journée chargée!!  Mais quelle belle journée!  Des fois, il y a comme ça des journées parfaites.  Ou presque!!!   La Provence me va, je pense.  J’adore ce coin, ses paysages à la fois rudes et magnifiques…  Bref, j’aime!

 

Ce matin, maman voulait acheter des santons et on avait spotté un atelier juste à côté de notre hôtel, les santons Fouque.  Quel plaisir pour une maniaque des villages de Noël que d’aller dans un truc pareil!  Sérieux, le paradis.  Jeanne (Couture), tu aurais eu un mini-orgasme, je pense!  Des santons, il y en a de toutes les tailles.   Je me suis au départ demandé pourquoi faire des puces de 1 cm… puis j’ai vu leur ÉNORME crèche et j’ai compris!  Pour l’effet de perspective.   Sincèrement, je veux une crèche provençale comme ça.  C’est beau beau beau.  Les grands santons faits main devant, des montagnes avec le paysage typique, puis les plus petits derrière.  Ça fait un effet incroyable!

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(Ça, c’est Cézanne)

À  côté, ils ont monté une table provençale avec les fameux « 13 desserts » et les trois nappes.  Les 13 desserts seraient en fait une tradition qui a beaucoup évolué.   Ils sont constitués des quatre mendiants (pour les 4 ordres religieux : noix, figues, amandes, raisins secs), la « pompe à l’huile » (je ne sais pas ce que c’est mais ça fait un peu peur), les pommes, les poires, le verdaù (melon vert de Noël), le nougat (noir et blanc), les sorbes et les raisins secs.   La liste ne serait pas exhaustive et seraient souvent ajoutés mandarines, pâtes de fruits, calissons, fruits confits et dattes.   C’est dit, je veux revenir en provence à Noël!

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Les Fouque sont santonniers depuis 4 générations.  Ils sont les créateurs du fameux « coup de mistral », bien connu pour sa perspective et son symbolisme.  Ensuite, on lui a créé une épouse, qui lui aurait racommodé le pantalon avec un bout de sa robe!  Cute comme histoire d’amour!  Nous avons pu voir les ateliers et avoir des explications détaillées de la part de la propriétaire.  Ici, tout est peint à la main et les modèles sont originaux.  Bien entendu, je me suis fait un petit cadeau à moi de moi!

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Nous avons ensuite repris la route pour aller faire un tour à la montagne Sainte-Victoire, tout près de d’Aix-en-Provence, rendu célèbre par plusieurs peintures de Cézanne.   On nous avait parlé d’un tout petit sentier de 45 minutes accessible à tous, avec une magnifique vue sur la vallée.   Du coup, je suis en robe (Desigual… ô sacrilège).  Bon, j’ai des sandales de marche, mais des sandales quand même!   C’est vraiment « miss touriste-catastrophe part en rando »!!  On nous dit de bien suivre le « chemin jaune » car le reste est beaucoup trop dur pour nous.  (Bon, il est qui pour dire ça… mais c’est une autre histoire).  Nous voilà donc partis dans la montagne provençale, avec sa végétation si caractéristique, ses rochers et sa terre rouge.    J’espérais presque y croiser Manon des sources (bon, je sais, c’est pas là qu’elle habitait… mais on peut s’en inventer, n’est-ce pas!) et j’y ai joyeusement gambadé, par 33 degrés!

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Chemin jaune, ça semble facile, comme ça!  Sauf que quand on est une touriste-nounoune, quand on voit une croix jaune, on pense qu’on est dans le chemin jaune n’est-ce pas!  Ben quoi!  C’est jaune!  Sauf que bon… comment dire… non??

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On s’est donc ramassés sur le sentier d’accès aux parois d’escalade.  Sérieux, ça se faisait super bien, aucun problème.  Mais là, il ne faut pas oublier que dans ce périple, j’ai une mère.  Et que celle-ci est très, très, TRÈS peureuse hors des routes et dans les montagnes.  Panique à bord!!!  Mettons que papa et moi, on s’est fait engueuler!  Surtout qu’elle avait vu un autre jaune dans un autre sentier (sans nous le dire spécifiquement) et que la croix, c’était notre faute!  Bref, à tous les trois pas, elle bougonnait et si on disparaissait de sa vue 4 secondes, on entendait un « vous êtes oùùùùùù » ou « vous voyez ben que ça a pas de maudit bon sens » à la fois anxieux et insulté.  Je pense qu’elle a fait le trajet 3 fois, avec ses allers-retours!

 

Même si le GPS nous disait qu’on allait vite rejoindre l’autre sentier, ceci dit…  mais bon, c’est une autre histoire!

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(Yep.. j’ai une toute petite maman… une chance, elle ne m’a pas vue faire ça.  Comment vous dites?  Là, elle va le voir?  Oups!)

 

Pour moi, ça a a été quand même une magnifique balade, avec une superbe sur la vallée et la Provence.   Je crois que c’est le moment où je me suis le plus « sentie » en provence.  Vous savez, l’un de ces moments où l’on a une conscience particulièrement aiguë d’où on est et de la chance qu’on a?  C’était beau.  Et j’aime marcher dans les montagnes.  J’ai dû être Heidi dans une vie antérieure!

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On arrête ensuite manger sur la route, au relais Cézanne.  Ou l’auberge Cézanne… en tout cas, quelque chose de Cézanne!  J’ai adoré ma pizza mais maman a pignoché dans la sienne, la trouvant trop mouilleuse.  Le repas s’est terminé sur un « en fait, je suis peut-être difficile »… non… tu me dis pas!!!   Surprise je suis!

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Puis, direction Arles, pour voir les arènes et se balader un peu dans les pas de Van Gogh, qui y a vécu et qui y a peint plusieurs tableaux.   Bien entendu, il ne reste plus rien de la fameuse « maison jaune », mais la ville a un truc de très « ancien » et de fort sympathique.  Les rues sont étroites, les maisons hautes… j’y suis restée peu de temps mais je garde une très bonne impression de l’endroit.

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Nous marchons donc vers les arènes, que nous visitons.  Malheureusement, il y a très peu d’informations sur place pour le prix de la visite mais elles sont très grandes.  On a aussi une très belle vue sur la ville et les alentours.

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Les arènes ont été construites au premier siècle et étaient utilisées par les romains principalement pour les jeux et pour accueillir de nombreuses personnes.  Par la suite, lors du retour de l’insécurité au haut moyen-âge, des maisons s’y sont construites (je veux dire à l’intérieur) et y sont restées un bon moment.  Mais genre… une ville! 200 maisons et 2 chapelles! Du coup, les vestiges ont été légèrement abîmés, comme vous pouvez l’imaginer!

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(Ya quand même un peu d’usure, n’est-ce pas!)DSC_0444 - Copie DSC_0453 - Copie DSC_0466 - Copie DSC_0470 - Copie

(Le théâtre..)DSC_0468 - Copie

Il reste deux niveaux aux arènes (moins bien conservées mais plus grandes que celles de Nimes), l’attique ayant disparu. Il y a aussi plusieurs structures en métal qui servent à accueillir spectacles et corridas d’arles, de nos jours.  Du coup, on doit en enlever un peu pour bien s’imaginer le truc!  Mais on a bien aimé la visite et la balade suivante, qui nous a fait passer tout près du théâtre et dans les petites rues.  On voulait aller voir la place sous la place… mais on a jamais trouvé l’entrée!  Du coup, on est repartis, direction Beaucaire, pour y visiter l’abbaye troglodytique de Saint-Roman.

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(comme je le disais, les tapisseries et moi… ya quelque chose!)DSC_0480 - Copie DSC_0478 - Copie DSC_0485 - Copie DSC_0486 - Copie DSC_0487 - Copie DSC_0488 - Copie

On est « un peu justes » pour la dernière entrée et la fermeture… du coup, maman et moi on monte l’allée qui y mène au pas de course (toujours à 30 degrés).  C’est qu’on ne veut rien manquer, nous!  On arrive en haut complètement essoufflées (mais à temps) et là, on arrive complètement ailleurs, dans une chapelle creusée dans le roc.

 

Beau!

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L’occupation religieuse du site a commencé au 5e siècle, alors que les premiers ermites ont agrandi les caves déjà présentes dans le massif.  Celles-ci auraient d’ailleurs été occupées périodiquement à la préhistoire.    Puis, vers le 7e siècle, l’abbaye est devenue bénédictine, avec la règle de Saint-Benoit.   Il a été occupé jusqu’au 16e siècle, puis abandonné.   Actuellement, nous pouvons visiter plusieurs salles, dont une, très grande, impressionnante et voir les tombes de moines d’un temps lointain.  Ceci dit, il faut bien regarder où on marche… tant de trous dans le sol, pour une fille qui a tout le temps les pieds dans les plats, c’est… inquiétant!  Papa passe son temps à nous guetter, maman et moi!

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Avec maman à côté (du même trou), déjà, on a une meilleure idée!DSC_0526 - Copie DSC_0528 - Copie DSC_0533 - Copie

(Faire semblant de s’asseoir dans une vieille vieille chaise creusée dans le roc… pour ne pas trop briser le truc!)DSC_0536 - Copie DSC_0541 - Copie
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Ce soir, nous dormons à Le-Grau-du-Roi, tout près d’Aigues Mortes.  C’est une station balnéaire où il y a pleeeein de bateaux et de boutiques.   C’est décidé, demain, je fais le lézard sur la plage!  Cette journée a été folle!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 49 – Aix-en-Provence et Cézanne (sans Cézanne)

DSC_0330Oh que ça va vite!  Déjà trois semaines sur la route avec the parents!  Une chance qu’on s’entend bien.    Bon, on a tous nos passes grognonnes, mais en gros, ça va super bien!    Ce matin, avant de partir, c’était l’épisode « papa tente de communiquer avec Bell depuis la France pour renouveler son forfait de données ».  Bon, ok, en fait, ça dure depuis 2 jours… mais ce matin, c’était la tentative ultime, qui a fini par fonctionner, après bien des grincements de dents.  C’est que joindre Bell, c’est pas le truc le plus facile du monde, même au Québec.  Faire changer ton forfait en boutique : impossible.  Faut téléphoner, taper l’équivalent de la demi-séquence de Pi sur le téléphone et là, peut-être, on va être en attente au bon endroit.  Peut-être.  On s’est trompés?  Faut recommencer.  Au début.  Imaginez de France!  C’était le total bazar… mais il a vaincu.  C’est qu’à 8$ le Meg de données… faut pas se tromper hein!

 

On est donc partis un peu-beaucoup plus tard que prévu pour Aix-en-Provence.  Ceci dit, ce n’était pas grave du tout car si un tout petit-mini musée de plus aurait été l’idéal, on a quand même pas mal vu ce qu’on voulait voir et on a même eu le temps pour faire des terrasses et marcher tranquillement.

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On a commencé par manger des tapas (cherchez pas le lien avec Aix… yen a pas).  Beaucoup de tapas.  Je m’ennuyais de manger des calmars!

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Je dois avouer que dans ma tête, Aix-en-Provence était une toute petite ville.  Je ne voyais pas ça comme ça du tout.  Du coup, je suis restée un peu hébétée par l’animation et par la différence entre ce que je m’imaginais et ce que j’ai vu en vrai.   Je voulais absolument venir là car c’est sur cette ville que Zola s’est basé pour créer Plassans.  Il y a en effet habité et y a été è l’école, dans l’actuel collège Mignet, qui avait un autre nom et que j’ai oublié. J’ai donc passé la journée à tenter de superposer les plans… et je pense que je suis presque arrivée à quelque chose.  Presque!  Le cours Mirabeau serait le cours Sauvaire et la place des Prêcheurs la place des Récollets.  Je pense aussi que la cathédrale a changé de nom.  Mais on est loin du Plassans représenté par Zola.  C’est sûr que quelques années ont passé, hein!

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Moi, je pensais Plassans et maman pensait Cézanne.  Nous avons donc décidé de suivre le parcours des « C » et de marcher dans les pas du peintre.   Il est en effet né en 1839 dans cette ville et y a passé plusieurs années.  Toutefois, là, je dois avouer que c’est un peu décevant.   Aucune pancarte près des lieux, aucun tableau mis en parallèle… des fois, on croit qu’on a trouvé… mais on n’a que le petit paragraphe pour s’informer.   Ceux qui connaissent bien Cézanne y trouveront probablement davantage leur compte que nous… en effet, la maison de tel ou tel ami, la première banque de son père, qui a beaucoup changé… j’avoue que c’était  un peu limité en intérêt pour nous.   Seule l’endroit où il est né est bien identifié.   C’est finalement quand on décide de se balader un peu comme on veut qu’on commence à réellement apprécier la ville.

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Désolée pour la qualité de la photo… je veux garder un souvenir du truc mais il y avait une poussière près de ma lentille!DSC_0235 DSC_0237

Première impression?  Tout ce jaune!  Mais tout ce jaune!  Certaines maisons sont tellement tordues-bossues qu’on se demande bien combien de temps elles vont encore tenir.   Il y toutefois de très beaux immeubles baroques.  Par contre, il y a de jolies places à l’ombre et on trouve les « bebelles » provençales que l’on voulait.  Un linge à vaisselle et une pochette pour moi, une salière-poivrière et un pot pour maman.

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(Heu… ok…  no comment)

On goûte aussi à tous les calissons de la ville, vu que tout est en démonstration.  On a fini par acheter nos préférés… mais je ne me souviens plus où.  J’adore ce truc.  Tout ce qui goûte les amandes, j’aime, c’est pas sorcier!

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On visite aussi la cathédrale St-Sauveur, très particulière avec son agencement de styles divers et variés.  Une nef romans, une nef gothique et une nef baroque et un baptistère du 5e siècle.  Bon, quand j’y suis arrivée, il y avait un SDF dedans… mais faut s’attendre à tout parfois.

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On va ensuite à la visite de cloître, seulement ouvert en tour guidé.  Avec nous?  Un groupe d’anglophones.  Et une guide qui ne disait pas un traître mot d’anglais.  Devinez qui a joué à l’interprète?  C’était épique.  C’est que le vocabulaire architectural et les noms des personnages de l’ancien testament en anglais, moi… c’est pas nécessairement mon rayon!  Par contre, je me souviens de tout et c’était fort intéressant.

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C’est un tout petit cloître qui date du 12-13e siècle et qui était habité par des chanoines, qui avaient pour mission de s’occuper des pauvres.    Les chapiteaux sont historiés sur trois côtés : l’ancien testament, le nouveau testament et l’histoire de l’Église.   Sur les coins, des statues et les représentations des apôtres, la tête tournée vers le passé et la parole vers l’avenir.  Une des statues (Saint-Pierre, celle avec les clés) a été protégée par une colonne et n’a jamais été restaurée depuis le 12e siècle… impressionnant.

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Petite anecdore… aujourd’hui, maman avait de la difficulté à voir sur son ipad pour prendre des photos.   Nous, on lui disait que ça allait et là, ça y est, c’était des cataractes galopantes ou pire, du glaucome.  Elle s’imaginait aveugle… jusqu’à ce que j’enlève ses lunettes de soleil!   Quant à moi, je n’ai pas encore bien  compris que le creux au milieu des rues piétonnes, c’est pas pour marcher dedans.  Je ne vous dis même pas combien de fois je me suis preeeeesque tordu la cheville dans ces machins!

 

Un premier verre au café des deux garçons (ben quoi… on a peut-être bu à la même table que Cézanne… ou Picasso… ou Piaf!  Il fallait!) (C’est beau l’espoir) et un deuxième dans un Irish Pub, juste au moment où un orage de débile éclate.  Ça nous a permis de jaser avec des gens du coin « ben d’adon » (et ben trempés).  Après les tapas de ce midi, on pourra dire que ces repas aixois auront été bien cosmopolites!

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Puis, au souper, nous avons droit à un super show.  Un couple assis près de la fenêtre est manifestement fort ivre et elles dansent au son de « pas de musique » en insultant les voisins au passage.  La dame du resto est un ange de patience!  Puis, l’une d’elle décide de prendre son drink et de se le verser sur le chandail… pendant que l’autre lui lèche la poitrine.  Dans un resto.  Puis, l’une s’allume une cigarette.  La dame n’a pas le temps de finir de l’asseoir dehors que l’autre s’allume à son tour.   Puis, elles commencent à engueuler les clients dehors en criant « je vous encule tous! »… et finit par partir sans payer!  Nous les avons retrouvées une rue plus loin, l’une couchée au milieu de la route et l’autre en train de tenter d’entrer dans un resto pendant que 2 clients ben bâtis tenaient la porte de l’intérieur.  Le tout à 19h45.  C’est pas gagné pour le reste de la soirée, comme on dit!

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(Le fou rire de la journée… avec une caméra et une trace prouvant que c’est définitivement un mur « populaire »!)DSC_0317 DSC_0318 DSC_0321 DSC_0322 DSC_0325 DSC_0326

Ceci dit, nos crêpes étaient fort fort cochonnes!

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DSC_0327On arrive à l’hôtel pour écouter la fin du « village préféré des français » (on en avait visité 4 sur le lot)… maman est ravie! Comme quoi Fab m’a donné la piqûre des téléréalités!!

 

Très belle journée, très mollo… il n’a manqué qu’un musée Cézanne à maman, comme elle l’a si bien dit… au moins 20 fois!  C’Est qu’on a parlé Cézanne toute la journée… et qu’on a jamais vu un mautadit tableau!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 48 – Mucem et Comte de Monte Cristo

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Retour à Marseille ce matin.  En effet, nous n’avions pas tout vu ce qui nous intéressait, la température était encore géniale et il yavait… une visite guidée à pieds de la ville.  Et maman et moi ne résistons jamais aux visites guidées à pieds.

 

Comme la dite visite est à 14h, nous commençons la journée par une promenade en bateau (on va vite prendre l’habitude, je pense.  Petite promenade en bateau pour s’éveiller tranquillement et respirer l’air marin!) pour aller au château d’If.  Château d’If = Edmond Dantès.  Et le comte, c’est l’un de mes romans préférés.  Impossible de manquer ça!   Une date avec Edmond, quand même, là on parle!

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On débarque donc sur cette île au large de Marseille, édifié sur les ordres de François 1er, l’un des deux rois français qui est descendu jusqu’à Marseille.   Rattachée au royaume depuis 1480, il fallait quand même savoir comment elle était protégée.  L’île compte plusieurs bâtiments, dont l’ancienne prison qui a fait la renommée de l’île.  En fait, non.  C’est Alexandre Dumas qui l’a fait connaître.   Le rhinocéros qui y aurait séjourné avant étant bien moins célèbre que le comte!

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Dans la cour, entourée de cellules à l’étage et au rez-de-chaussée, on trouve un puits au centre, ainsi que des gravures des prisonniers de 1848 et des années 1870.  C’est assez émouvant, je trouve.   Puis, les cellules.  En bas, on a recréé les cellules de Dantès (avec le lit bien dur et le trou communiquant) et de l’abbé Faria, basé sur un vrai prisonnier ayant légué beaucoup à un protégé.    On peut se voir en prison dans cette cellule… ouuuuuh!!

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Puis, en haut, d’autres cellules de prisonniers « célèbres ».  En fait, c’est plutôt mythique car un gardien a un jour voulu impressionner et a trouvé un fameux occupant à chacune d’entre elles… et il était fort crédible.  On retrouve même le masque de fer, là-dedans, selon lui!   Les prisonniers aisés pouvaient payer un pistole par jour pour avoir des cellules plus « luxueuses »… et croyez-moi, on voit la différence.  Grande pièce, foyer…

 

Paraît-il aussi que c’est à If qu’a été « entreposé » le corps de Kleber, assassiné au Caire.  Mirabeau y aurait aussi passé quelques mois.  J’adore les petits corridors qui s’ouvrent sur autre chose… on a l’impression de faire un mini-voyage dans le temps!

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The mother dans les petits corridors!DSC_0069 DSC_0071 DSC_0072

Et sur le toit, après quelques marches, une magnifique vue sur les alentours, sur Marseille au loin, et sur les forts.  Avec le vent dans le visage et le soleil, c’est idyllique!  On retourne donc à Marseille avec une petite escale à Frioul, à temps pour avoir le temps de manger des pizzas (je suis tombée en amour avec la mozzarella di buffala, pour la 2e fois), avant d’aller faire la visite du quartier du panier, le plus vieux quartier de Marseille.

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DSC_0093La guide est super intéressante (et super patiente avec certaines personnes) et ramasse très clairement ce que nous avons vu au musée hier.  Nous commençons près de l’ombrière, réalisée par Norman Foster, à l’endroit où se trouve le marché aux poissons.   On nous rappelle l’arrivée des grecs, les phocéens (de Foccia, dans l’actuelle Turquie).  Selon la légende, lors de leur arrivée, la fille du chef des tribus de l’endroit devait choisir un mari.   Of course, elle choisit le capitaine des phocéens et ils reçoivent comme cadeau la rive nord de Marseille.   En effet, jusqu’au 17e, Marseille n’était que la péninsule qui constitue l’actuelle rive gauche.  De là la nécessité de construire en hauteur, avec des façades très étroites.  Il n’y avait juste pas la place.

DSC_0094 DSC_0095Il y a encore 2 buttes à Marseille.  Au départ, il y en avait trois mais Napoléon III en a rasé une pour construire l’avenue impériale (aujourd’hui avenue de la république).    Ce qu’il faut aussi savoir, c’est qu’une grande partie du quartier du panier a été détruite par les allemands pendant la guerre.  Pas par les bombardements, mais volontairement, car pour eux, il y avait un potentiel à abriter une résistance, avec ses ruelles et ses balcons communicants.  Du coup, toute la partie des anciens hôtels particuliers des anciens armateurs qui voulaient être près du port de commerce a été détruite.    Il ne reste que la partie Nord.   Du coup, tout a été reconstruit dans les années 50, mais pas plus haut que l’hôtel de ville.  Il reste très peu du panier « bas » original.

 

Ce qu’il en reste, par contre, c’est l’hôtel de ville, qui a été commandé par Louis XIV.   Celui-ci est venu à Marseille pour affirmer sa puissance et son pouvoir sur ces marseillais qui ne voulaient être indépendants et refusaient de payer les taxes au roi.  Il a donc refusé d’entrer par la porte royale et a fait une brèche dans les fortifications pour entrer.  Symbolique hein!   Il fait aussi construire l’hôtel de ville, à l’emplacement de la loge du commerce, au rez-de-chaussée.  Et encore à ce jour, il n’y a pas d’ascenseur ou d’escalier dans le building, pour garder la séparation historique, où la royauté écrasait le conseil de ville, littéralement.  Il a aussi fait construire les forts St-Jean et St-Nicolas, avec les canons… tournés vers la ville.  En effet, il ne s’agissait pas de protéger la ville, mais de la surveiller.   Sacré Louis!

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Le quartier du panier a d’abord été un quartier riche, car toute la ville tournait autour du port de commerce.   Puis, comme c’était devenu complètement insalubre et trop petit (tous les déchets allaient dans le port), le port de commerce a ensuite été déplacé… et les riches ont suivi.  Les vieux quartiers ont été abandonnés à ceux qui ne pouvaient pas faire autrement… et les bâtiments ont été un peu laissés à l’abandon.   Le quartier a longtemps été mal famé et rempli de « maisons publiques ».    Encore dans les années 1970,  c’était assez risqué de s’y aventurer.

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Yep, après avoir passé par le couvent… c’était la rue des repenties!DSC_0102 DSC_0103 DSC_0105 DSC_0106 DSC_0108 DSC_0114 DSC_0117

La rue a conservé le tracé de la route antique (qu’on voit partir au jardin des vestiges, vu hier) et juste en haut, on trouve l’ancien Hôtel-Dieu, maintenant transformé en hôtel de luxe, juste devant l’ancien hôtel de ville, où on livrait justice du balcon.   Tout près, l’église des Accoules, à moitié détruite pendant la révolution.   On voit encore la trace de la nef.

 

En montant, on retrouve la place des Moulins, qui a été longtemps la première vue de Marseille en arrivant au port.   Maintenant, des 15, il n’en reste que 2, pris dans les maisons.  Difficile de les reconnaître.    Ca ressemble à une place de petit village!

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Puis, on emprunte les petites rues étroites, avec des maisons hautes à volets colorés et on arrive rue du Panier, qui donne son nom au quartier.  Selon la guide, deux hypothèses.  Tout en bas de la rue, il y aurait eu le logis du panier, dont l’enseigne était un panier.   Comme en provençal, panier = fesses, ça aurait été une maison de prostituées.  « Aller au panier » aurait donc pris un autre sens.  Autre hypothèse, plus « écclésiastique ».  Il y aurait eu une chapelle avec une vierge qui tenait un panier pour les offrandes dans le quartier… à vous de choisir!

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Ce quartier était la partie pauvre du panier.  On y retrouve donc plusieurs institutions charitables, donc la Vieille Charité, qui ressemble à une prison.  Ceci dit, la tour ressemble à un gros pénis.  C’est limite ironique!  Tout près aussi, le couvent du refuge, où les prostituées dénoncées entraient par la rue du déshonneur et ressortaient par la rue du repentir.  Entre temps, on leur avait coupé les cheveux car on croyait le diable les tenait par les cheveux.  Aucun lien avec la tonte des maîtresses des allemands durant la 2e guerre.

 

Petit détour par la place des 13 cantons, anciennement des 13 coins.  IL y aurait un lien avec plus belle la vie… mais je ne saurais trop quoi, en fait… Un café modèle??    Puis, on nous parle des navettes, ces biscuits à la fleur d’oranger, et du lien avec la chandeleur.   En effet, elles sont en forme de petit bateau et représentent la barque de Ste-Marie de la mer en provence.  L’abbaye St-Victor reproduit la cérémonie chaque année et la tradition veut qu’on achète 12 navettes et un cierge vert… et qu’on n’en garde qu’un seul pour l’année suivante.  Des navettes bénies par l’archevêque… quand même!

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Puis dernier arrêt près du Mucem (lucky us, c’est là où on allait) on on peut admirer la dite abbaye st-Victor, fortifiée et Notre-Dame de la garde, bâti sur l’ancien fort de la garde de François premier, dont on voit encore les vestiges.  Avant, c’était une toute petite chapelle, bâtie par un ermite.  Ca a bien changé!

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Nous décidons, après un bouteille d’eau fraîche, d’aller nous balader dans le Fort St-Jean.  Nous passons près de la tour du roi René, comte de Provence, la plus vieille partie du fort.   La vue est superbe, il y a plein de jeunes qui se baignent et l’architecture du Mucem, juste à côté, est vraiment particulière.  Ça me plait bien, en fait.   On choisit d’aller voir l’expo Jean Genet et l’expo Picasso, où on ne pouvait pas prendre de photo… pourtant, beaucoup, beaucoup de choses m’ont plu là-dedans… et j’ai bien peur d’oublier!

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Jean Genet, je ne connaissais vraiment pas.  La toute petite expo nous le présente, écrivain confié aux services publics à la naissance et ayant commencé à écrire en prison.    L’homme qui marche II de Giacometti y est exposé, de même qu’un portrait de Genet, peint par ce même Giacometti.   C’est toujours émouvant de voir des manuscrits annotés, je trouve.    Il faudrait que je lise un truc de lui, en fait…

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Puis l’expo Picasso, organisée autour de certains thèmes :  les ex-voto, les coiffes, le cirque, la tauromachie, la céramique, l’orfèvrerie, la linogravure et les structures d’assemblage.    On voit à quel point le regard de Picasso était différent et à quel point tout ce qu’il voyait se transformait en art.  Les traditions populaires deviennent des thèmes récurrents.  Je suis tombée en admiration devant un pot représentant un artiste et ses modèles, devant ces dessins tracés d’un seul trait, devant le gorille fait avec les petites voitures de ses enfants… bref, j’ai beaucoup aimé.  Et Picasso, au départ, je ne comprends pas tout, j’avoue.  Mais les passages sur la tauromachie, où nous ne voyons plus où termine la bête et ou commence l’homme… fort parlant.  Les vidéos, celui de son fils, surtout, m’ont beaucoup plu.   Et bon, depuis la discussion avec Virginie, je ne pourrai plus jamais penser à cette expo sans penser à Ikéa… Tiens, la peinture… tiens, la cuisine… tiens, les casseroles, tiens, les jouets!  Et un parcours aussi alambiqué!  Et elle n’avait même pas bu quand elle a pensé à ça!  Ça en dit long sur son cerveau!

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Après une glace et une visite express de deux églises, je vais rejoindre Virginie (The mm27) pour des cocktails. (Pour ceux que ça intéresse, pour les églises, la première, c’est celle qui est bizarre et qui a été tronquée pour passer l’avenue impériale… elle date du 12e mais dedans, ça a été très restauré.  L’autre église date du 19h et est de style romano-byzantin.  L’extérieur est… particulier, mais malgré les dorures et l’excès de marbres, j’ai aimé les mosaïques de l’intérieur.  Je suis fan des mosaïques je pense, depuis la Russie). (Oui, cette parenthèse est trop longue).    On se voit à l’Exit, bar à Cocktails avec un happy hour 2 pour 1 qui nous sert tout le temps de la bouffe pendant qu’on placote et qu’on boit.  Résultat, j’ai mangé 2 kilos de fromages, de patates et d’olives!  Pas besoin de souper!  Et si on a bu des cocktails, c’était pour faire passer tout ça, of course!   C’était super chouette de revoir Virginie, que j’avais vue l’été dernier, à Montréal.  Les rendez-vous de dernière minute, c’est toujours génial!  On aurait jasé encore longtemps, je pense!

DSC_0188 DSC_0189 DSC_0190 DSC_0192 DSC_0193 DSC_0194Puis, retour à l’hôtel pour un dernier soir.  Demain, c’est Aix-en Provence.

J’aime cette région, je pense!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 47 – Bonne mère et Glacier du roi

 

DSC_1085Ce matin, c’était direction Marseille.  Et en plus, on se paye le gros luxe : l’autoroute!  C’est que Marseille centre-ville par la nationale, ça peut être un peu long.  « Galère », comme dit notre hôtelier, fort sympathique, qui nous dit tous les « quoi faire et ne pas faire » à Marseille.   Avec l’accent, of course!

 

On arrive sans problème au parking, qui est juste à côté du Vieux Port.  Et là, c’est l’éblouissement!  J’avais tellement entendu dire que Marseille, c’était dangereux, qu’il fallait faire attention à nous et à nos choses, que j’imaginais un truc glauque, pour une raison étrange.  Mais au contraire! Du  moins pour la vue.  Marseille, c’est le bleu turquoise de l’eau, le blanc des voiliers (comme je m’ennuie de faire de la voile!), le vert et gris des montagnes et les taches claires des maisons.  C’est beau, c’est beau!  Sans compter les toits qui se profilent à l’horizon, les rochers au loin, à la sortie de la baie…  j’ai adoré cette impression.

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Et là, on arrive, et les pêcheurs sont sur le port et font la criée.  J’ai vraiment entendu une dame crier « Elle est belle, ma moule! »  et « Venez, venez, les clients, ma belle anguille, vous n’allez pas la laisser là toute seule! ».    Du coup, je riais toute seule, et je me croyais dans des scènes de Pagnol, avec les marchands de coquillages et les marins qui arrivaient du port.  J’adore cet accent!

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Ensuite, c’est – enfin – la visite des calanques en bateau.  Finalement, c’est chouette d’avoir fait ça dans ce sens.  La vue du port de Marseille en bateau est superbe.  C’est presque irréel.   Puis, au loin, le château d’If (Edmoooooond :love : ) et ensuite, les calanques, avancées d’eau entre grandes falaises, avec parfois des maisons au fond (mais pas toujours d’eau courante et d’électricité).  On a vu la calanque de Sormiou ainsi que la calanque de Morgiou.  C’est idyllique.

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Dans les années 90, un grand feu a ravagé les calanques, de Marseilles à Cassis.  Du coup, la végétation est toute jeune et le coup d’œil a vraiment changé depuis 30 ans.     Sur le bateau, il y avait un groupe de jeunes en échange scolaire.  Des jeunes de plusieurs pays.  Oh boy… les copines prof, vous vivez une expérience sociologique tous les jours!

 

Un groupe de filles asiatiques a passé son temps à se photographier, elles.  Dans différentes poses.  Sans regarder une seule seconde le panorama.  Un autre groupe de filles, tentait de faire voler leur haut pour qu’on voit leur soutif.  Et si ça ne fonctionnait pas, elle leur donnait un coup de main.  Un autre groupe a fumé tout le long dans les toilettes.  Et finalement, nous avons eu « en direct » droit à la rupture d’un jeune couple et à la création d’un nouveau.  Avec larmes et grincements de dents, alors que la petite copine laissée pleurait et hurlait et que le mec embrassait l’autre fille à pleine bouche, la main dans son t-shirt!  Et quand les adultes sont intervenus, elle a répondu « mais on ne se comprend pas, on parle le langage universel »!  J’ai trouvé que question vocabulaire ça allait quand même.  Tout n’est pas perdu.

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Ceci dit, il ya plein d’anecdotes intéressantes au sujet de ces calanques.  Entre le figuier solitaire, l’épave de l’avion de St-Exupéry et les baies de faux-monnayeurs… il y en a pour tous les goûts…

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Goéland et poisson-lune.  C’est beau, la nature!DSC_1187 DSC_1189 DSC_1193

Après un déjeuner paëlla-et-vin-blanc au bord de la mer, on a profité du « premier dimanche du moins gratuit » pour aller au musée d’histoire de la ville.  Je ne connaissais pas du tout Marseille, alors c’était pour moi fort intéressant.  La ville a été colonisée par les grecs en premier, en fragile accord avec les gaulois des alentours.   La cité a toujours été un port.  Marchand ou guerrier, mais un port.   Il est ensuite passé aux mains des romains et, bien plus tard, des Francs.   On a repêché plusieurs épaves très anciennes, grecques et romaines, ainsi que des preuves des habitations du temps.  Le musée a d’ailleurs, dans sa cour, des vestiges.   L’histoire de cette découverte est aussi assez fascinante.

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Plan d’un site funéraire d’il ya heu… longtemps!DSC_1204

Restes d’épaves vikings.  Vieilles épaves vikings.
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Je ne sais plus d’où venait ce pot… mais je suis tombée en admiration!DSC_1210

On explique aussi l’histoire de la dernière grande peste, en 1723, alors que le St-Antoine a, pour des raisons obscures-pas-obscures, réussi à skipper la quarantaine, malgré plusieurs morts à bord depuis son départ… et que les gens savaient bien de quoi il en retournait.  C’est fou quand même, ce que l’amour de l’argent peut faire.  La moitié de la population de la provence en est morte.  Jusqu’à 1000 morts par jour à Marseille… fou, fou, fou.

 

On avait ensuite en tête d’aller au Mucem mais maman a déclaré son cerveau beaucoup trop plein.  Quant à moi, je baillais aux corneilles.   Le mélange vin blanc et soleil n’avait pas vraiment fait, je pense.  Du coup, une gorgée de coca et on choisit ensuite le petit train, inclus dans notre pass.   Anyway, monter jusqu’à la basilique Notre-Dame de la Garde (la fameuse « Bonne mère ») sur mes deux pattes… c’était impensable.  Disons que je n’ai pas l’habitude de la chaleur!  On a donc passé la route des falaises, et pu admirer la vue superbe sur le fort st-Jean et la ville.  Le tout bien installés dans le fameux petit train où on se fait joyeusement brasser.  Je suis due pour une shot de masso, mettons!

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La basilique Notre-Dame est juchée tout en haut, sur la colline du même nom, à 164m de hauteur.  On la voit de partout.  Elle date de la fin 19e, et a été construite sur les bases un fort du 16e.  La chapelle basse ressemble à du roman construit au 19e, et en haut, c’est très doré, très coloré, un peu byzantin, avec des mosaïques.  Bon, on l’a vue pendant la messe (papa s’est fait enlever son chapeau par le gardien) alors c’est assez limité comme visite.. mais ça donne une bonne idée.

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(Me semble qu’il me manque full photos de église… mais je ne les retrouve pas.. sorry!)

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Au retour, le petit train était over-plein.  Débordant, même!   Les jeunes près de nous riaient d’eux-mêmes d’avoir joué les touristes et les poussettes traînaient au dehors.  C’est que ça descend, dans ce coin-là!

 

Puis, glaces au Glacier du Roi (tel que recommandé par Tamara), où je goûte aux spécialités locales, et on réalise qu’on ne va pas survivre au souper en ville… retour à l’hôtel après un petit stop-panini… et une sortie de stationnement assez houleuse!  Mais on y est arrivés… et on a fini la soirée en planifiant la suite, avec du vin acheté chez un producteur de Savoir, il y a quelques jours!

 

Et je suis rouge écrevisse.  Malgré la crème solaire 60!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 46 – Calanques et Patriiiiiiick!!!

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Aujourd’hui, on s’était dit qu’on aurait une journée très relax.  Ca fait 2-3 jours qu’on se couche à pas d’heure.  Du coup, petite journée, au soleil, à Cassis.  Tranquillou.  Pour voir les calanques.    Bref, on voulait, mais c’est pas ce qui est arrivé.   Of course.   En plus l’autocorrect de papa avait changé « Parking de la Viguerie » en « Parc du bicorne »… on se demandait bien où on s’en allait!

 

En fait, à l’arrivée à Cassis, on a vite réalisé qu’il y avait un petit problème : la brume!  Parait-il que quand l’eau est trop froide et la température trop chaude, ça fait ça… toujours est-il qu’on ne voyait rien pantoute.  On décide donc de faire les choses autrement, et on va voir les calanques à pieds.  Marche moyenne.  Ça va.

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Bon, ok, ça va, mais il y a un MAIS.  J’ai des sandales (soit, des sandales full américaines, de marche et tout)… et une robe.  Vous savez, le genre de journée où on se console que sa culotte soit bleu turquoise flash et bien opaque, et qu’elle puisse passer pour un maillot de bain??  Ben voilà.   Je me suis fait penser à quelqu’un de ma connaissance… mettons que j’avais l’air touriste pas à peu près!  Et dès le début du sentier, la révélation…

C’est magnifique.

 

L’eau claire, bleu-vert, en contrebas, le sentier tout en haut, les voiliers… c’est idyllique.  Et ça fait regretter de ne pas avoir de copain qui a un voilier ici.  Je m’ennuie de la voile, je pense.   C’est bien, la voile.   Message message!

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Regardez la brume, au loin derrière!  Fantômatique!DSC_1013 DSC_1019 DSC_1023 DSC_1021

Finalement, la marche n’est pas siiii tant pire qu’on nous l’avait dit.  Quelques heures, tout au plus (toujours en sandales), pour se tremper les papattes dans l’eau d’une calanque et repartir ensuite.   C’est que l’eau est pas chaude chaude!   Assez pour qu’un mec mentionne que « ses couilles ont la taille de pistaches ».  Pauvre de lui!  On va juste espérer que personne ne les croque, les fameuses pistaches!

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Ma photo préférée.. c’est tu assez beau!!!DSC_1026 DSC_1032 DSC_1034 DSC_1035 DSC_1036

Au retour, on décide de prendre la route « facile », vu qu’on a les pieds mouillés… et, ô malheur, on trouve que la route est un peu vide de monde.  Oups, oups, oups…  Mais où est-on rendus?!?!  Me connaissant on peut être n’importe où! Mais vraiment.   Finalement, plus de peur que de mal… on était disons… dans la bonne route, mais la route longue.  Genre qu’on a fait 4 fois la distance… ne me demandez pas comment on a réussi ça, mais on l’ai fait!

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Au retour à Cassis, on réalise bien que pour la balade en bateau, ça va pas être possible (la face de la madame au comptoir quand on a demandé la balade… « Mais vous voyez pas qu’il y a de la brume??? ») et on va plutôt manger des moules au bord de l’eau, avec, tout près, les pêcheurs qui vendent leurs poissons au retour de la pêche.  On se croirait dans un roman de Pagnol, ma parole!!  Et j’ai une envie folle de le relire, celui-là!!

 

Rapide balade en ville avec maman (pendant que papa regarde le jeu de boules) pour repartir vers Aubagne, ville de Pagnol, où nous pouvons apercevoir la maison natale de celui-ci, ainsi que « Le petit monde de Marcel Pagnol », un genre de village de Noël géant, peuplé de Santons, mais pas de neige et pas de sapin, avec les personnages de Pagnol en vedette.  Que d’émotions devant le « château de ma mère », ou encore Manon ou Jean de Florette…  sans oublier la célèbre partie de cartes de César… bref, ça durait 10 minutes, mais j’ai adoré.  Rien de moins.

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The partie de cartes!DSC_1054 DSC_1056 DSC_1057

The partie de boules!DSC_1058

Manon!!DSC_1059 DSC_1060 DSC_1061Ce qu’il faut savoir, c’est qu’Aubagne, c’est la ville des santons.  Et que maman VEUT des santons.  Petite course dans la ville pour trouver un santonnier d’ouvert (on a finalement trouvé… mais j’aurais aimé en voir plein)… pour tomber sur un festival polynésien.

 

Ça m’a rappelé des souvenirs, mettons!  Chaleur d’enfer, danse à moitié habillée… mon ancienne vie!  Mais Sylvie, Martine et Marie-Chantale, j’ai pensé à vous!!!

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Retour à l’hôtel, où papa s’amuse à jouer au Tetris de voitures.  En effet, c’est tout plein de monsieurs qui jouent aux cartes en buvant du pastis (incredible) et le parking est full plein!   On se croirait dans Pagnol. Et là, je réalise que vraiment, en plus de l’accent, je suis en provence!  Mais vraiment!

 

Je suis claquée, on grignote des pâtisseries achetées en ville, en buvant du rouge et en écoutant Patriiiiiiiick à la télé.  On ne peut pas demander mieux.  Surtout quand on considère que je placotais de la sexytude de Patou-chéri avec les copines!  Trop bien!

 

Et la joke de la journée??

Vous savez que maman passe son temps à guetter papa, de peur qu’il oublie des cartes, des papiers, son porte-monnaie, son téléphone (ou sa tête),  en quelque part.   Ben là, imaginez-vous qu’elle a piqué le chapeau d’un mec, en imaginant que c’était papa qui l’avait oublié là!  On en rit encore.

 

Mais vous pouvez vous imaginer l’ampleur du truc!

 

Demain, c’est supposé être Marseille!!!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 45 – Théâtre antique et ocre rouge

 

DSC_0900Tiens!  Encore une autre journée occupée!  En faisait les résumés (désolée, je sais, ils sont interminables), je réalise à quel point on a fait des choses!  Ca fait presque peur!  Aujourd’hui, on change d’hôtel et vu notre dernière expérience avec l’heure, papa est un peu stressé… il va nous presser toute la journée!

 

On commence le matin par se rendre à Orange pour visiter son théâtre romain, très beau et très orné.  Il est aussi super bien conservé étant donné qu’il a toujours été utilisé.   Du coup, on s’en est occupé.   S’il était théâtre à l’antiquité et accueillait comédies, pièces musicales, farces et tragédies, la ville l’a envahi au Moyen-âge et il y avait à l’époque de nombreuses maisons… et une église dans l’enceinte!  Rien de moins.  Cela dit, c’était bien pour être protégé.  On s’occupe des problèmes les plus pressants, n’est-ce pas!  Ce n’est qu’au 19e qu’il est redevenu théâtre.   Le mur de scène est d’origine mais il a perdu son toit.

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Si les spectacles étaient destinés à tout le monde, ce n’est pas pour autant que les différentes classes sociales se mélangeaient entre eux.  Oh non!  Les riches en bas, les pauvres en haut.  Avec des entrées différentes.  Faudrait surtout pas se croiser!  Aujourd’hui, seules les 3 premières rangées sont d’origine.

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Dans les pièces, les fantômes du théâtre nous font voir une pantomime avant de nous faire voyager au 19e avec des extraits d’opéra et de musique rock.   Il y a aussi une expo destinée aux enfants sur la vie des romains.  Ca me rappelle mon histoire de secondaire 2 (où on n’a jamais vu les guerres mondiales MAIS où on a fait une maquette de villa romaine) alors je vais vous épargner ça!  Gladiateurs, joutes (avec arbitres, contrairement à la croyance populaire), élèves, maîtres, esclaves… La seule chose qui m’a surprise est le fait que le « pouce vers le bas » était totalement faux… c’est une serviette blanche qui était agitée quand il y avait grâce.  Autrement, toute la main ouverte était dirigée vers l’homme.

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Ensuite, charmante balade dans la ville pour aller manger à une petite boulangerie, sous les arbres.   On est toutefois un peu pressés car on est déjà en retard pour notre après-midi « villages ».

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On commence par une balade à Fontaine sur Vaucluse, où il y a étonnamment de monde, et plein de petites boutiques vendant souvenirs et crèmes glacées au bord du chemin.  La balade se fait au bord d’une eau verte, verte!  Ca impressionne!  L’allée est bordée de platanes et c’est vraiment très très beau.  L’eau vient de la fameuse fontaine, un trou très profond.  Sauf qu’on ne sait pas vraiment comment ça fonctionne et on n’a jamais trouvé le fond, malgré des plongées jusqu’à 308 mètres.  Du coup, c’est fort mystérieux.   On sait que c’est l’unique point de sortie des eaux du mont Ventoux ainsi que du plateau d’Albion et quelques autres.   Le site a été dans l’antiquité un lieu d’offrandes rituelles.

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Comme toujours quand on ne sait pas, il y a les légendes!  Dans ce cas précis, on raconte qu’un ménestrier, Basile, s’est endormi sur le chemin de la Fontaine et qu’il vit une nymphe apparaître.   Elle l’aurait conduit sur le bord de la source qui se serait ouverte pour les laisser passer, jusqu’à une prairie remplie de fleurs surnaturelles.  La nymphe aurait alors présenté 7 diamants au ménétrier et en soulevant l’un d’eux, un puissant jet d’eau aurait jailli.

 

« Voici le secret de la source dont je suis la gardienne.  Pour la gonfler, je retire les diamants et au 7e, l’eau atteint le figuier qui ne boit qu’une fois l’an ».  Puis elle aurait disparu et réveillé Basile.

 

Mignon, non?

 

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Pour ma part, je fais comme tout le monde et je me rends sur le bord de l’eau, en passant à côté de la clôture, sous les cris un peu effarés de maman, qui trouve que je vais beaucoup trop près du trou.   What a surprise!  Papa a voulu me suivre mais n’a pas obtenu la permission!

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On reprend donc l’auto et on passe près de Gordes, qui nous éblouit un peu.  On décide d’arrêter un peu pour l’admirer… et ensuite de passer dedans.  Il paraît qu’il y a de super caves à visiter… mais on ne savait pas alors on ne l’a pas fait.

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C’est un petit village juché sur un rocher, tout mini et se promener en auto, c’Est tout un défi.  A certains endroits, on doit fermer les miroirs pour passer entre les murs… et on se ramasser en plein champ!  Que de péripéties.

 

On arrête finalement à Roussillon, un village très particulier et célèbre par sa couleur, celle des ocres des carrières voisines.  La légende dit que cette terre est rouge du sang de la belle Sermonde qui, épouse de Raymond d’Avignon, ne pouvait survivre à la mort de son amant poussé du haut des falaises par son mari.    Moins mignon comme légende… mais tragique!  L’ocre est beaucoup moins utilisé aujourd’hui.  Il a déjà servi de teinture naturelle mais suite à l’arrivée des colorants industriels, on s’en sert surtout comme colorant naturel pour le bâtiment.

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Il fait beau, on mange de la crème glacée et on se balade un peu sur le sentier des ocres.  On aurait aimé avoir plus de temps mais papa stresse un peu à l’idée d’arriver en retard à notre hôtel, situé près d’Aubagne.

 

On arrive à Auriol bien avant l’heure.  C’est tout petit mais ça a l’avantage d’être central par rapport à tout ce qu’on veut visiter.  L’hôtelier est super gentil, on a de la place… ça nous plaît!  On va ensuite manger dans un petit resto de pâtes et c’est délicieux.   Par contre, nous avons eu droit à un résumé (animé) de la vie de couple de notre voisine d’en arrière, vedette de son souper de fille.  Jupe courte (très courte, gras de fesse bien visible) et grande gueule, cette jolie demoiselle.  Elle divertissait tout le resto!  Perso je trouvais ça très drôle!

 

Il fait beau.  Le soir.  On est limite surpris!  Du coup, on va se coucher.  On est claqués.  Demain, on prend ça mollo!  Ces journées ont été pas mal chargées!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 44 – Pont du Gard et carrières illuminées

DSC_0669C’est une « journée à plus de 20 000 pas aujourd’hui ».   Maman se fout de ma gueule  chaque fois que je dis qu’on « rayonne ».  Ca a l’air que je fais ma française!  Pfffff!!!

 

Après avoir mangé, on s’en va à Saint-Rémy de Provence, où Van Gogh est à l’honneur étant donné qu’il y a habité un moment.  Comme à Auvers-sur-Oise, on y suit un parcours de toiles de l’auteur mises en relation avec le paysage.   En effet, il  a séjourné à l’hôpital psychiatrique de l’endroit et y a peint beaucoup, beaucoup de toiles, dont plusieurs sont très connues.  C’est un peu étrange que d’être là.  ON a l’impression de marcher dans des tableaux.

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Le chemin est assez long pour se rendre à l’hôpital où a séjourné Vincent.  Yep, je l’appelle Vincent.  On est potes, lui et moi!   On longe la rue, on regarde les tableaux et on lit les lettres à Théo ou sa sœur.  J’adore Van Gogh (yep, encore mes goûts de calendrier).  Tous ses tableaux ont un petit quelque chose qui me les rend sympathiques.

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(Dommage, la saison des iris était passée!)

On est un peu pressés par le temps mais j’ai décidé que je VOULAIS voir l’intérieur de l’hôpital.  Papa nous donne 15 minutes, maman me suit et on fait une petite course folle dans la partie historique.  On commence par une longue allée fleurie d’iris et de reproductions, puis on arrive au jardin de l’hospice, tout plein de lavande (pas encore violette… c’est mon seul regret provençal).   C’est l’endroit où il a peint, entre autres, la fameuse nuit étoilée qui m’a fait pleurer la première fois que je l’ai vue en vrai.  Émouvant de voir cette vue et de voir ce qu’il en a fait.   Le cloître est aussi magnifique.

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La fameuse chambre de Van Gogh a été refaite, bien entendu.  Il est difficile de savoir ce qu’il avait vraiment.   On sait qu’il avait des antécédents familiaux et que dès l’âge de 15 ans, il aurait eu des crises.  Hallucinations, voix (qui l’ont amené à se couper un bout du lobe de l’oreille), dépression, pertes de connaissance, angoisses, inattention, gestes suicidaires récurrents… tout ça l’a mené au suicide à l’âge de 37 ans, à Auvers sur Oise.

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Van Gogh a connu de nombreuses figures artistiques de l’époque… quelle vie, tout de même.  Quelle vision des choses.    Ce petit pèlerinage m’a beaucoup plu.  Nous aurions aimé voir les vestiges romains juste à côté… mais ô surprise, nous sommes pressés!  On se dirige donc vers les Baux-de-Provence.

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Situé sur une falaise, le village domine les vallées environnantes.  Peu de gens y habitent encore… mais c’est magnifique.  Pourtant, le village a une longue histoire.  On aurait trouvé des traces de vie humaine datant de 6000 avant J.C.  Elle a vu passer des celtes ainsi que plusieurs autres habitants.  On y extrayait de la pierre et les habitants des Alpilles l’échangeaient contre céréales et autres denrées.   Il a aussi été place forte au moyen âge.  Une forteresse y fut d’ailleurs construire du 11e au 13e siècle.  Les princes de baux ont contrôlé la provence pendant un moment.   Ils disaient descendre du roi Balthazar, de là leur devise « Au hasard, Balthazar », truc que j’ai longtemps dit.   Après plusieurs péripéties, on finit par découvrir de la bauxite au 19e, réserve maintenant épuisée.  On y a également exploité la pierre calcaire.  De là les carrières vers lesquelles on se dirige ensuite.

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Ce sont dont les carrières de lumière que nous allons visiter.  Il y a une expo Chagall, songes d’une nuit d’été, et une plus courte expo « Alice au pays des merveilles ».   Et là, c’est un émerveillement.    C’est juste magnifique.  Le lieu est également un peu magique, dans toute sa minéralité.   C’est grandiose, d’une certaine façon, avec ses angles étranges et ses blocs sculptés.

 

Plusieurs tableaux y sont développés.  La terre natale, le cirque, la famille, la guerre, la musique…  On y trouve aussi des vitraux et le fameux plafond de l’opéra de Paris, que j’adore pour ma part.   De Chagall, j’aime les couleurs et l’imaginaire (ouais, je l’ai déjà dit… goûts de calendrier… on peut rajouter Kandinsky, Klimt, Caillebotte… et on a pas mal mon « top 5 d’inculte de la peinture », comme on m’a déjà dit).

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Avec Alice, c’est tout l’univers de Lewis Carroll qui apparaît autour de nous.  Le lapin, la chute, les horloges, le sourire du chat, le chapelier, la reine… on arrive ailleurs, on retombe en enfance.  C’est juste un peu trop court pour moi.  J’adore cet univers même s’il me faisait carrément freaker quand j’étais petite.  Un trou!!  Une folle qui voulait lui couper la tête!  Personne à qui se fier!  L’horreur pour une enfant, non!

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Après le spectacle, un peu perturbé par le fait que papa « ne voyait pas bien », ce qui a fait freaker maman, comme vous pouvez l’imaginer (rassurez-vous… il avait simplement trop fucké après la machine et la lumière des tourniquets lui avaient donné un flash), nous sommes allés voir le documentaire sur Cocteau, vu qu’il y a tourné « le testament d’Orphée », en 1959.

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Je connais assez peu Cocteau mais on a pu voir le film, très étrange, où les événements ressemblent à un rêve.   Le décor brut donne un côté très poétique au truc… il va falloir que je m’informe un peu sur le personnage pour être certaine de bien comprendre, je crois.

 

Dans le petit village, on visite le mini-musée des santons, dans un vieux bâtiment de 1619.  Santon, ça signifie « petit saint ».  Il y en a deux types.  Habillés ou en argile, ces derniers plus tardifs (fin 18e).    Ils sont au départ faits pour la crèche mais sont de plus en plus variés.  C’est que les premières crèches datent d’il y a un bon moment (au moins du 13e).   Les santons habillés dateraient du 16e.  Vous pouvez vous imaginer qu’à la révolution, les crèches en ont mangé toute qu’une!

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On visite également la petite église de St-Vincent, qui date du 12e.  Romane dans les descriptions, elle a trois chapelles troglodytiques et trois chapelles gothiques…  Oui, c’est étrange.  Mais plus les styles sont mélangés, moins je m’y retrouve, en fait!

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Techniquement, Nîmes est notre prochaine étape, sauf que le trafic est dé-bi-le.  Aucun moyen d’arriver pour voir les arènes, ce qui nous déçoit maman et moi, pendant que papa sacre dans le trafic.  Il n’aime ni être suivi, ni suivre.  Vous pouvez imaginer son désarroi!  On va donc vers la tour Magne tout en haut du parc, le seul truc qui soit encore ouvert.

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Nîmes est une ville connue de moi surtout pour ses vestiges romains.   Nîmes s’est appelée Colonia Augustus Nemausus au premier siècle après J.C.  C’est d’ailleurs sous Auguste, à cet endroit, qu’on frappait la monnaie appelée Crocodile, en bronze, représentant un crocodile enchaîné à une palme.  Pour la soumission de l’Egypte à l’empire romain.  Faut suivre hein!

 

De nos jours, on peut encore voir de cette ancienne cité romaine l’amphithéâtre, le temple, la porte d’Auguste, le temple de Diane.   La via domitia, qui traverse la ville, est l’ancienne voie romaine.   La tour Magne a été construite en 16 avant JC et faisait partie de l’ancienne enceinte de la ville qui comportait 80 tours.  C’était la plus haute, qui avait un rôle plus politique que défensif; il s’agissait d’affirmer la puissance de Rome.   De nos jours, seuls 2 des trois niveaux subsistent et si on nous indique l’endroit on peut deviner l’emplacement de l’ancienne tour gauloise autour de laquelle la tour a été construite.

 

Au sommet, on a une magnifique vue sur la ville et ses monuments.  On peut ainsi bien voir comment la ville est construite et bien voir ce qui reste de « romain » dans la disposition des lieux.

 

Toutefois, elle a failli être détruite au 17e, à cause de notre ami Nostradamus, qui avait fait une prophétie parlant d’objets d’or et d’argent cachés à Nîmes, sous d’antiques édifices vestaux.  Les gens ont cru qu’il s’agissait de la tour Magne.  Du coup, les gens ont voulu vider et creuse la tour.  Henri IV a dit « oui, bien sûr, si vous me donnez les 2/3 du trésor ».  Of course.  Bien entendu ils n’ont rien trouvé mais ils ont démoli la tour gauloise et sérieusement affaibli l’édifice, qui a dû être solidifié avec une colonne.

 

Par la suite, il y a eu dans la tour une station de télégraphe.  Paraît-il qu’on enseignait même le truc aux enfants de l’école primaire.

 

Nous nous dirigeons ensuite vers l’immense jardin, que nous voulons visiter un peu.  Nous sommes tous surpris par la grandeur et l’ampleur des dits jardins, autour de la source.  Il y a beaucoup, beaucoup de gens qui courent dedans, en fait.  Nous sommes un peu les seuls à marcher!

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Dans le jardin, on trouve aussi le temple de Diane, dans lequel on peut se balader tranquillement.  Il date de 25 avant JC est est constitué d’une voute flanquée de couloirs.  Ce qu’il  a dedans date par contre du 18e, et si on l’appelle « temple de Diane », on n’a par contre aucune assurance qu’il ait bien été dédié à Diane!

 

On descend ensuite place d’Assas, où nous mangeons à l’Imprévu, super bon resto où nous dégustons de la sandre au beurre et des légumes.  Yummy!  Ca faisait un moment qu’on n’avait pas pu manger en terrasse mais là, il fait beau!  La pl lace est particulière, avec une signification trop ésotérique pour que je m’en souvienne, mais ça aurait rapport aux origines et à la source… bref, je ne sais plus du tout!

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À la sortie, on passe devant la maison carrée, impressionnante tant elle est bien conservée et on voir les arènes au loin, ainsi que la porte d’Auguste.   Et quelle sortie!  La descente le long du parc est é-pi-que!  Sérieux, je pensais qu’on allait rester coincés! On décide d’aller voir le pont du Gard un peu avant d’aller dormir.

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Voyez-vous, dans notre tête, c’était un pont.  Le genre de truc qu’on peut voir en regardant de la berge ou encore du pont d’à côté.  On pensait y rester quelques minutes, admirer le travail de l’époque et s’en aller.

 

Oui, vous pouvez rire.

 

C’est qu’il est bien caché, ce pont du Gard.  Très bien caché.  Deux immenses parkings (obligatoires) de chaque côté, aucun moyen de stationner ailleurs à moins de 5 km et surtout, des parkings fermés à partir de 18h.   Alors que le site est censé être ouvert beaucoup plus tard, et illuminé le soir.   Bref, c’est à me voir rôder l’air un peu déprimée devant le 2e parking (le premier était définitivement fermé) que j’ai entendu une Voix venue du ciel (en fait, venue de la machine, mais bon..) qui nous indiquait que le soir, c’était en fait fort abordable et qu’en plus, vu qu’il y avait un grand spectacle le lendemain, ce soir, c’était la générale…

 

On stationne et on part à la marche.  Même de ce parking, c’est un petit bout!

 

Le pont du Gard est en fait un pont aqueduc à trois niveaux, qui daterait de la 1e moitié du premier siècle et qui a été utilisé jusqu’au 6e.   On estime à 1000 le nombre d’ouvriers qui y ont travaillé pendant 5 ans.  On ne parle pas de ceux qui y sont restés mais entendons nous, il y avait beaucoup d’esclaves, qui avaient intérêt à travailler fort et à ne pas rouspéter.

 

On traverse, on regarde un peu le pont changer de couleur.  C’est magnifique.  On voit super bien les trois niveaux et on se dit que c’est incroyable qu’il ait résisté depuis toutes ces années.   Quand on s’enligne pour retraverser, on nous dit qu’en fait, ça, c’était les éclairages réguliers.  Que la générale commence dans 10 minutes… on retraverse donc… et c’était parti pour une heure de plaisir des yeux et des oreilles.  Ceci dit, 28 euros (pour le vrai spectacle), c’était peut-être un peu cher hein… mais nous, on a eu ça pour nous tous seuls.   Du coup, on ne se plaindra pas… et on va profiter.

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Le spectacle avait les gaulois pour thème.  On y voit la construction du pont, avec cette longue file d’ouvrier qui passe devant nos yeux, interminable, sous les fouets, puis le pont qui apparaît, est détruit, et reconstruit… bref, c’est un moment très fort

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Les vestales allument ensuite les feux, et les druides apparaissent.  Sages, médecins et religieux (ils ont de la job… il y a environ 400 dieux, les gaulois!), ils lisent les présages et les signes de l’avenir.  Lors de l’inauguration de l’aqueduc, ils sont en colère car celui-ci passe sur un site sacré.   Les esprits de la forêt sont convoqués et on sent l’engagement sur le plan environnemental.   C’est très poétique et très beau.

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Ceci dit, je peux SANS PROBLÈME évoquer la forme de l’aqueduc.  Nous l’avons observé de tous bords tous côtés pendant près de 2 heures!

 

On retourne à l’hôtel et on est tous à moitié morts.  On a fait presque 25 000 pas aujourd’hui.   Pas tout à fait un record de voyage, mais ça s’en approche!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 43 – Rondes et flamenco

DSC_0237 - CopieOuf qu’on a commencé la journée mollo aujourd’hui!  Pas qu’on n’ait rien à faire, mais je pense que mon stress d’hier soir m’a fatiguée.  Du coup, je ne suis pas levable.  Maman fait son lavage et on finit par partir vers midi.  Pas gagné hein!

 

On part à pieds vers Avignon.  On n’a qu’un pont à traverser (pas LE pont, mais un pont quand même… avec une jolie vue sur LE pont et le palais des papes.  En fait, même si l’hôtel est basic, on a une jolie vue sur l’autre rive (dont le palais des papes) et une terrasse sur le toit pour les petits déjeunes.  Du coup, on ne se plaint pas trop!

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On va directement aux Halles car j’ai prévu d’y rencontrer Lucie qui y a un traiteur « Chez les filles ».  On a PRESQUE manqué notre coup tellement on était slow.  Et elle ferme à 13h!  On se régale de plats à emporter sur la place.  On mange face au mur végétal des Halles.  J’aime ce genre de truc!  On est aussi tout près de la tour St-Jean, bâtie au milieu du 13e par les Hospitaliers de St-Jean.  Comme ça date, on appelle le lieu St-Jean-le-Vieux.  Ou pour une autre raison hein… mais j’ai déduit ce truc.  Peut-être tout à l’envers d’ailleurs!

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La rencontre avec Lucie était trop courte… va falloir se reprendre.  C’est chouette de se rencontrer comme ça.  C’est comme si on se connaissait depuis toujours!  On se reprend miss!

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On s’en va ensuite au palais des papes construit sur le rocher des Doms, le plus grand palais gothique d’Europe, qui domine Avignon.  Et là, j’avoue que j’ai un petit moment de découragement à m’imaginer taper ici tout ce que j’ai pu apprendre là-bas pour vous situer un peu dans le palais!  On va donc faire court, en espérant ne pas tourner les coins trop ronds.

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Le palais des papes a été construit au 14e siècle pendant une courte période de 20 ans, pendant les règnes pontificaux de Benoit XII et Clément VI.  Il y a bien eu une pause-peste dans tout ça mais en gros, ce furent des travaux assez rapides.   Ce que nous connaissons comme le palais des papes est donc cet ensemble de deux bâtiments : le palais vieux de Benoit XII, du genre château fort, et le palais neuf, plus fastueux, de Clément VII.

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En fait, Jean XXII et Clément V, au début du 14e, avaient commencé à faire emménager la papauté à Avignon, mais quand Benoit XII est arrivé, il a tout fait démolir ce qui a été fait par son prédécesseur.  Du coup, il n’en reste pas grand-chose.  Il faut dire que la cour pontificale avait été assez itinérante au 13e siècle et qu’au début du 14e,  ça joue dur entre Philippe le Bel et le pape boniface VIII, ce qui a abouti à un attentat.   Bon, la gifle qui l’aurait fait mourir de honte semble être bien symbolique hein… mais c’est une autre histoire!

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Par la suite, Innocent VI a fait achever le palais tandis qu’Urbain V tente de ramener la papauté à Rome.  C’est finalement vers la fin du 14e que Grégoire XI y parviendra.

 

Quel est le rapport entre tout ça et « le grand schisme », ce moment où il y avait deux papes dont le pape d’Avignon?  Ben en fait, ça ne se déroule pas en même temps.  Le grand schisme, c’est après, de 1378 à 1417, alors qu’il y a un pape à Rome et un pape à Avignon.  IL y a même eu des bouts avec trois papes…  jamais deux sans trois, comme on dit.

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Après la mort de Grégoire XI, le concile avait d’abord élu Urbain VI, qui s’est avéré avoir un méchant caractère… et en plus, il y avait des politicailleries en coulisses.  On l’a donc démis et les cardinaux ont choisi Clément VII, qui est parti à Avignon, Urbain VI restant à Rome.    C’était donc le début d’une période qui a duré 39 ans, pendant laquelle il y avait deux papes.   Le tout ne s’est réglé qu’après un siège et bien des bagarres.  Ben quoi… je vous avais dit que j’abrègerais!

 

En entrant dans le palais, on est dans la salle des gardes et on est tout de suite ébloui par les fresques de Simone Martini.  Fresque signifie « dans le frais » et la peinture est esquissée sur des murs enduits de sable, de chaux et d’eau… et rapidement, car il faut que ce soit fait avant que l’enduit ne sèche.  IL faut donc une grande maîtrise pour réussir ce genre d’illustration et celles-ci sont particulièrement bien réussies.

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Dans le consistoire, le pape convoque ses cardinaux pour discuter de questions politiques et théologiques.  Je ne sais pas dans quel ordre!  C’est aussi là où on tenait les procès en béatification.  Par contre… pas de photos!  Ce que j’ai, c’est en voulant photographier l’escalier de l’autre pièce et que j’ai recadré pour le blog.  De là la qualité poche.

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La petite chapelle Saint-Jean-Baptiste est magnifique, avec ses fresques du 14e, réalisées par l’équipe de Matteo Giovanetti, peintre du pape.  On y voit la vie de Saint-Jean Baptiste et de Saint Jean l’évangéliste.  Les effets de perspective et de trompe l’œil sont très étonnants pour l’époque.

 

On peut visiter vestiaires et salles de trésorerie, où on peut voir des cachettes dans le sol pour y dissimuler les trésors.  Le grand tinel, avec son plafond représentant la voûte céleste, a malheureusement été détruit dans un incendie.  J’aurais bien aimé voir ça.   Ce devait être majestueux.

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C’est magané, mais il y a des trucs d’origine…DSC_0086 - Copie DSC_0098 - Copie DSC_0101 - Copie DSC_0103 - Copie

C’était caché pas pire, hein!

À la fin du 13e, le concile de Lyon établit le conclave pour l’élection des papes.  Conclave signifie fermé à clé… et les cardinaux ne pouvaient communiquer avec personne.  La nourriture leur était passée par une ouverture.  On a pu voir la salle qui était ainsi murée pendant les délibérations.  Très très étrange.  Ce que ça devait caqueter et s’obstiner là-dedans!

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À la révolution, le palais des papes a été le théâtre du massacre de la glacière, en 1791.  De nombreuses personnes ont été arrêtées et massacrées dans le palais et le secrétaire de l’administration provisoire lynché par la foule dans l’église des Cordeliers.  Disons que ça n’a pas aidé à la réputation noire du palais des papes…

 

Après toute la visite, on monte sur les remparts où papa (qui en avait son maudit voyage de nous attendre pendant que nous lisions TOUS les panneaux… et qu’on les photographiait en plus) nous attend.  Quelle vue!  Autant sur le pont d’Avignon que sur la ville.  On peut vraiment voir comment le palais est ancré sur les rochers et on sirote un thé/café/coca dans le resto au sommet.   Pour une fois qu’on prend un peu de temps pour s’arrêter de courir!

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Et là, on redescend et – ô malheur – en cherchant les toilettes pour papa, on voit une salle que nous avions skippée.  Avec des pancartes.  Et des chapiteaux.   Vite, vite, il faut la visiter.  Elle est immense, en plus, avec des personnages et des monstres sculptés.  C’était la grande audience, où siégeait le tribunal des causes apostoliques.

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(Ya pire comme lieu pour une boutique!)

Promenade ensuite au Rocher des Doms, qui aurait servi d’abri dès la fin de la préhistoire.  Il a été transformé en castrum pour protéger la cité par les romains, pour ensuite laisser place à un château, puis au palais des papes.  Il en a entendu, des choses, ce rocher!

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La vue et la promenade sont magnifiques.  Le parc date des années 1830, avec ses sentiers tortueux, ses arbres variés, son bassin artificiel et son look « jardins anglais ».  C’est une bien agréable balade au bord du rocher, qui nous mènera au fameux « pont d’avignon ».    Entendons-nous, ils nous mettent la chanson dans la tête dès le début hein… c’est un terrible ver d’oreille, ce truc.   Maman et moi, on ne voulait qu’une chose, danser sur le pont d’Avignon (comme au moins 1000 personnes par jour… je suis un cliché sur pattes).  On était encouragés par plusieurs autres touristes qui prenaient des photos d’ailleurs.

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Le pont est… différent de ce à quoi je m’attendais.  Je ne sais pas à quoi je m’attendais, en fait… mais pas à ça.   De cet ancien très long pont, il ne reste plus grand-chose… que quatre arches, avec une chapelle à l’entrée et une autre au milieu.  Dire qu’il en avait 22 au départ, et qu’il mesurait environ 900 mètres!  Il a été construit à la fin du 12e siècle pour contrôler le trafic maritime.  Qui avait le pont contrôlait le Rhône… et récoltait les taxes.  Sur tout!!

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La légende attribue le pont à Saint-Bénezet (qui n’est d’ailleurs pas un saint), un jeune berger, guidé par des voix pour accomplir cette divine mission.  Légende est le mot-clé hein… parce que bon…

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Anyway, après avoir été détruit lors du siège de 1226, le pont a été reconstruit mais était constamment emporté par le fleuve.  La chapelle au début du pont aurait d’ailleurs été bâtie car les célébrants ne voulaient plus se rendre plus loin sur le dit pont.   Fermé à la circulation dès 1668, il va se dégrader et aboutir à l’état actuel.   Je m’imaginais une histoire de pont qui s’écroule pendant une fête et qui tue tout le monde… je pense que je mélange deux chansons hein!

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Celle que nous connaissons remonte loin.  Dès le 15e, on l’entendait dans les mariages quand les invités venaient porter la soupe aux époux couchés.  On nous fait entendre la première version… et maman et moi pleurons presque de rire!  Ca ressemble plus à une messe qu’à une ronde enfantine.  Et bon, ça ne parlait pas d’Avignon non plus.  Cette partie est venue plus tard, vers le début du 19e.

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On voit de l’autre côté la tour de Philippe le Bel, à Villeneuve-lès-Avignons.  Il ne reste plus grand-chose de la forteresse à laquelle la tour appartenait.   J’aurais aimé visiter plus l’autre côté de la rive, mais le temps manquait.  Il y a tant d’endroits où je vais vouloir retourner!

 

On continue ensuite la balade dans la vieille ville.  J’insiste un peu pour aller dans la rue des teinturiers, que l’on m’a recommandée.  Maman rechigne un peu (elle a froid) mais est finalement très contente car la rue a vraiment un cachet particulier, avec son plan d’eau et ses roues à aubes.

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ON passe aussi devant le couvent des Cordeliers, dont je vous ai parlé plus haut, ainsi que la chapelle des pénitents gris, où un miracle aurait eu lieu au 15e.  En effet, lors d’inondations, les eaux se seraient écartées pour laisser passer le saint sacrement.   On y croit.

 

Puis c’est l’église Saint-Pierre, plusieurs fois détruite mais maintenant un bel exemple décor flamboyant et richement décoré.  Elle a été reconstruite au 16e siècle.   Les portes en bois sont juste magnifiques.

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On mange place de l’horloge (maman a presque sauté par-dessus des chaises pour voir les petits bonhommes tourner à l’heure… alors qu’ils ne fonctionnent plus), maman est frigorifiée mais pour la convaincre de venir avec moi voir du flamenco, je lui prête ma veste beaucoup plus isolante que la sienne.  Non mais ne suis-je pas une bonne fille!?!

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Ce sont les nuits flamenco d’Avignon ces jours-ci et j’aurais trouvé dommage de ne pas en profiter un peu.   On retraverse donc la ville (après avoir obtenu l’adresse du bar par Abeline, toujours au taquet pour répondre à mes questions avignonnaises) et retournons rue des teinturiers pour assister à un spectacle danse-guitare-voix par Cathia Poza et son oncle.   Étant la fille du chanteur flamenco Pepe Linares, elle a grandi dans le flamenco et enseigne maintenant à Nîmes.

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J’ai un peu peur avec le premier numéro, plutôt moderne, un solo qui combine danse et chant mais par la suite, j’ai beaucoup beaucoup aimé : j’avais le goût de danser et de faire des palmas.   Et je suis pas mal encore capable de reconnaître les principaux styles.  Ouf!  Je vais peut-être pouvoir recommencer à danser l’an prochain!

 

J’avoue qu’on est un peu loin de l’hôtel, j’avoue que c’est frisquet… mais je ne regrette pas du tout cette escapade!

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(On appelle ça du flou artistique, les copains… rien de moins!)

A bientôt!

Mon tour de France – 42 – Escalade et peintures rupestres

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Oups… un billet écrit avec deux plombes de retard.  Ça s’annonce mal hein!  Allez, on va réussir!  En espérant me souvenir de tout.  Au pire, j’irai piocher dans les cahiers de maman!  Et une chance que j’ai pris quelques notes!

 

On se lève donc dans notre super gite en altitude.  Il fait moins froid qu’hier soir et la vue sur toute cette étendue est magnifique.  On mange avec les gens rencontrés hier, qui rient bien de moi avec mon « bon matin ».  Une dame prend même mon courriel car elle veut venir au Canada.   Ces gens sont définitivement bien sympathiques.

 

C’est notre journée « Ardèche » aujourd’hui.  On va presque toute la traverser, pour aboutir à Avignon.   On commence avec le mont Gerbier du Jonc, espèce de button rocheux qui domine le coin.    Il paraît que l’été, les gens se suivent à la queue leu leu là-dessus.    La montagne est vieille de 8 milliards d’années et est faite à base de lave, ce qui explique sa forme conique.  Il paraît qu’on appelle ce genre de montagne des « sucs ».

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(maman… before!  Il ne faisait pas chaud chaud, comme vous pouvez voir!)

On suit donc les petites flèches et c’est parti pour l’ascension.  Quand je vois maman partir avec son ipad dans les mains et que je vois le genre de sentier… je me questionne un peu.   « T’as VRAIMENT l’intention de monter avec ça dans les mains? »  Heureusement, elle m’écoute et laisse la chose dans la voiture… car on a eu droit à tout qu’un show!

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Tiens… les parents qui se donnent un bisou sur cette photo… je n’avais pas vu!DSC_0767 DSC_0770 DSC_0780 DSC_0777

Sur le dépliant, c’est écrit « accessible et une demi-heure de marche ».   Heu… ok.  Ils ne connaissent pas ma mère, eux!   Vous savez, celle qui n’aime pas se tenir proche des bords, qui crie quand nous sommes à moins de 4 pieds dudit bord, et qui descend les escaliers raides en se tenant à deux mains sur les rampes.   En montant, il fallait juste que papa la pousse un peu et l’empêche de tomber lui tenant le dos (ou les fesses… c’est qu’il en a profité).  On devait aussi lui dire sur quelle pierre poser son pied.  À chaque pas.    Mais à la descente!  J’aurais dû la filmer!

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Il faut savoir qu’elle a descendu la moitié du truc sur les fesses, ou à quatre pattes, cramponnée à papa, à une roche, à la corde ou à une branche (ce que je lui avais pourtant défendu de faire).    Ça a pris une é-ter-ni-té, agrémentés d’exclamations bruyantes (et paniquées).   En plus, papa a glissé sur une pierre et l’a fait tomber, elle!  On en a entendu parler, croyez-moi.  Je ne sais pas pourquoi, elle n’a JAMAIS le bon pied quand elle descend et a toujours les pieds croisés ou deux orteils sur le même centimètre de roche… bref…

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(L’état du manteau « after » !!!)DSC_0816 DSC_0815DSC_0837DSC_0842DSC_0841

Ceci dit, ça pourrait être coté en escalade.  Et ce qu’on ne savait pas, c’est que c’est normalement interdit quand il pleut.  Et il a mouillassé un peu tout le long.  Alors oui, c’était glissant et pas super prudent… mais c’Est fait, et on savait pas du tout!

 

Par contre, en haut… quelle vue!  On voit à 360 degrés et c’est magnifique!!

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Après toutes ces émotions, nous nous dirigeons à Antraigues sur Volane, le « village entre deux eaux », Volane et Mas.   Mais c’est surtout connu pour être le village de Jean Ferrat qui a décidé d’y rester après avoir été invité par le maire.  C’est que l’endroit est magnifique.  C’est tout petit, perché sur un rocher, et rempli de petits passages étroits bordés de maisons de pierre.   C’est l’endroit qui a inspiré la chanson « la montagne ».

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Je connais assez peu Ferrat, seulement quelques chansons.  Maman, par contre, les connaît toutes!  Elle voulait aller voir « la maison de Jean Ferrat » mais elle n’est pas vraiment dans le village et de toute façon, personne ne l’indiquera aux touristes vu que sa veuve y habite encore et ne veut pas vivre un enfer, ce qui est compréhensible.   La « maison » Jean Ferrat est un petit musée, où maman achète un CD.

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(Aucun rapport avec le musée… c’est l’église, juste à côté)

Certains en ont aussi très marre des touristes car une maison est placardée de pancartes interdisant de la photographier ou de s’arrêter devant.  Toutefois, tout le monde arrête JUSTEMENT devant cette maison… pour lire les dites pancartes!

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Jean Ferras était un chanteur engagé, né d’un père juif mort assassiné en déportation à Auschwitz.  Il a mis plusieurs poètes en musique et a aussi écrit des chansons.  La (presque) seule que je connais a été écrite pour Isabelle Aubret, après son accident de voiture.  Je vous laisse deviner c’est laquelle!

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Ah ben tiens… la voici, la façade de l’église dont vous avez vu l’intérieur plus haut.  Et je suis trop paresseuse pour changer les photos de place.  C’est que c’est LONG avec une semi-connexion.

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Il y a tout plein de sculptures de visages sur les murs des ruelles près de l’église, projet de Jean Saussac en 1995.  Plusieurs des habitants ont participé à la création de ces sculptures.

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On a mangé aux restaurant « La montagne » (qui paraît-il était fréquenté par le chanteur) et papa a pu regarder des gens jouer aux boules.  C’est vrai qu’il y a des gens de tous les âges qui y jouent.  Si papa avait été français, il aurait été adepte, j’en suis certaine!

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C’est une journée « villages » car on se dirige ensuite vers Vogüé, autre village à flanc de falaises près de l’Ardèche.  L’origine de la famille Vogüé remonte au 11e siècle.   C’est magnifique, avec les ruines du moulin à blé, plein de « petites rues » et d’escaliers qui permettent de passer de l’une à l’autre.   Nous nous perdons un peu et comme le château n’est pas ouvert, on va plutôt voir les anciennes carrières de pierre ainsi qu’à la chapelle romane restaurée.   La vue est superbe et le sentier pour y monter adorable.

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Pour y passe, il ne faut être ni trop grand, ni trop gros, comme vous pouvez le constater!DSC_0958 - Copie DSC_0960 - Copie DSC_0961 - Copie DSC_0962 - Copie DSC_0963 - Copie DSC_0964 - Copie DSC_0966 - Copie DSC_0968 - Copie DSC_0970 - Copie DSC_0973 DSC_0979 DSC_0983 DSC_0987 DSC_0992 DSC_0993 DSC_0994 DSC_1002 DSC_1006 DSC_1007 DSC_1014

On voit ensuite l’église Sainte-Marie, sur la place… et là, on voit l’heure!  Vite, il faut se diriger vers Pont d’Arc, notre dernière étape!

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À l’arrivée, déception, nous n’avons pas le temps car nous devons être à Avignon à 20h30, ce que nous avons réalisé bien trop tard.  De plus, il n’y avait pas de réseau et donc pas de moyen de rejoindre l’hôtel.  La joie.  On décide donc de laisser tomber et d’y aller direct, vu que la dernière visite guidée était trop tard.

 

Sauf que bon.  On n’avait pas compris que maman voulait VRAIMENT visiter le truc.  Mais genre « vraiment ».  Après quelques minutes à entendre «tout le monde dit que c’est la plus belle »… on finit par comprendre, je finis par me choquer un peu parce qu’elle ne nous l’a pas DIT, quand nous avons décidé de laisser faire.  Discussion utile pour la suite, on met les choses au clair, on fait demi-tour… et on court pour visiter la grotte!

 

On est finalement super contents de l’avoir fait car c’est une super visite.  La grotte Chauvet a été découverte en 1994 et on a tout de suite pris des précautions pour la protéger.  Le site compte un millier de gravures, surtout des animaux, de 14 espèces différentes.   Avec le carbone 14, on a découvert que la grotte avait connu deux périodes d’occupation, mais les œuvres datent surtout de l’Aurignatien (il y a 37000 à 33500 ans avant JC), même si elle a été occupée au Gravettien (31000 à 28000 ans av J.C).  Ces dessins font donc partie des plus anciens du monde.

 

La grotte que nous visitons est en fait une reproduction, où des artistes ont reproduit dessins et rochers, avec des techniques se rapprochant le plus possible de l’époque.  C’est vraiment super bien fait.   Par contre… pas de photos.  Sorry!

 

La guide nous fait remarquer les techniques utilisées.  Gravures, raclage, préparation des parois, mains positives et négatives.  Avec la hauteur des mains, la forme des doigts, on peut même identifier les artistes, dont l’un devait mesurer 6 pieds… et avait un doigt croche!

 

Parmi les animaux représentés on trouve des rhinocéros à grande corne (les femelles ayant une plus grande corne que le mâle), des félins, des mammouths, des hyènes, un hibou (tête de face, corps de dos), des ours, des chevaux, des lions, des bisons, des rennes et des aurochs.  Bon, pour certains, il faut le savoir hein… je ne suis pas super connaissante en animaux préhistoriques!  Pour représenter le mouvement, on superposait les images.  C’est super particulier et intéressant à voir.

 

Quelle expérience ce devait être de peindre dans ces grottes, à la noirceur, à l’époque.  On retrouve beaucoup d’ocre rouge.   Il y a aussi des mises en scène avec des crânes d’animaux, ce qui peut nous laisser croire que le site était un lieu sacré où se déroulaient des cérémonies.

 

Maman a acheté une revue sur l’art et moi un livre qui raconte la découverte de la grotte par Chauvet.  Je n’ose même pas imaginer leur émotion en découvrant ça!  Ce devait être tellement fort!

 

On reprend la route sans avoir le temps de visiter la partie musée et nous avons devant nous 35 km de gorges et de paysages magnifiques.   On trippe à chaque détour et on s’arrête à tous les belvédères!  On y voit une arche calcaire magnifique, avec la rivière en dessous, ainsi qu’une famille de bouquetins… et plusieurs, plusieurs marcassins!

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Grosse période de stress pour l’hôtel.  On a peur de devoir coucher sous le pont d’avignon!  Du coup, on mange rapido au McDo.  J’avoue que juste l’idée de devoir trouver un autre hôtel à 22h me déprimait un peu beaucoup passionnément!  Mais ouf, ils nous avaient laissé la porte débarrée… et on n’a pas dormi dehors.

 

J’étais épuisée par contre!

Mais vraiment!

 

Allez, à bientôt!

Je vous raconte bientôt Avignon!