Mon tour de France – 60 – Ancêtres et vélo

DSC_1065

(c’est le vent qui donne cette forme à mon chandail… je ne suis PAS enceinte… no mais!)

Ce matin, je me suis levée sur l’île d’où est venu le premier « Mignier » de ma lignée qui est venu vers le « Nouveau monde ».    Ça fait bizarre quand même!  Bon, pas le même village, mais tout près.  Je suis donc à Sainte-Marie-de-Ré, à 200 mètres de l’hôtel de l’équipe de foot d’Espagne, qui ont joué hier soir à Nice et qui ne doivent donc pas être là!

DSC_1006 - Copie

Sainte-Marie-de-Ré, c’est particulier.  Toutes les cours sont fermées, les façades des maisons sont soit très sobres ou alors les cours sont cachées par un lourd mur de pierre.  On s’y balade et il n’y a aucun signe de vie sauf les touristes.  Étrange!  Les gens plantent 2-3 fleurs hautes sur le bord de leur mur… et c’est ce qu’on voit!

DSC_1008 - Copie DSC_1009 - Copie DSC_1010 - Copie DSC_1012 - Copie DSC_1014 - Copie DSC_1015

On prend donc notre petit déjeuner à l’hôtel et on part vers Ars-en-Ré pour louer des vélos.  On nous a dit qu’entre ce village et Saint-Martin-en-Ré, il y avait un bout dans les salins, un bout près de la vigne et un bout en bord de mer.  Parfait!  Petite frousse au départ… en effet, après un kilomètre on a réalisé que le coffre était grand ouverts.  Distraits, nous???  Mais bon, ouf, pas de casse.  La caisse de tariquet est intacte!  On s’achète donc des sandwiches près de l’église d’Ars-en-Ré, où nous testons les pavés en vélo.  Pas.  Une. Bonne. Idée.  S’il y en a beaucoup, c’Est la crevaison garantie!

DSC_1017 DSC_1020 DSC_1021

On a un peu peur au départ car papa semble avoir complètement perdu la « touch » pour faire du vélo.  Il a pris le clos quelques fois avant de lever son siège… et de réalise que rouler en grenouille, en effet, ça le fait juste moyen, avec des vélos lourds et chargés de nos sacs!  J’ai pour ma part bien du mal à me rappeler la présence du panier derrière, panier que j’ai botté à quelques reprises en voulant débarquer du vélo, me maganant le pied droit par la même occasion!  Mais bon, ceci ne surprendra personne hein!

DSC_1022 DSC_1025

C’était une magnifique balade.  J’adore le vélo et j’avais oublié que j’adorais le vélo.  Ça donne limite envie d’en acheter un pour la suite du voyage.  Mais bon, je bouge trop pour ça.  Mais le vélo, ben tranquillou, c’est le bien, je dis!

DSC_1026 DSC_1029 DSC_1030 DSC_1032 DSC_1036 DSC_1038 DSC_1039

Nous voilà donc, ayant l’impression de voler, sur le bord de la mer, au grand soleil.  J’ai même mis ma jupe avec un vélo dessus tellement je suis concept!  Il y a des voiliers, des cerfs-volants, et des oiseaux-inconnus-de-moi-à-grandes-pattes dans les marais salants, le tout côtoyant les bassins pour les huitres.   C’est sauvage, battu par le vent… magique.   On mange sur le bord de l’eau notre pique-nique, des sandwiches et un gâteau aux pommes dé-li-cieux (mais que papa jettera par mégarde… humpf)

DSC_1042 DSC_1043 DSC_1045 DSC_1047 DSC_1054 DSC_1062

On arrive donc à Saint-Martin-en-Ré, le port de mer apparaissant soudain.  La quantité de nuances de bleu!  On prend le temps de se balader, vélo à la main, dans les petites rues et de monter dans le clocher de l’église de Saint-Martin-de-Ré.  Quelle jolie vue!  C’est là qu’on réalise pleinement que Saint-Martin-de-Ré était une ville fortifiée par Vauban, avec sa forme caractéristique.

DSC_1074 DSC_1075 DSC_1076 DSC_1079 DSC_1080 DSC_1081 DSC_1082 DSC_1095 DSC_1099 DSC_1101 DSC_1102 DSC_1104 DSC_1108 DSC_1110 DSC_1113

(Je pense que l’Espagne était sur l’île… yavait comme des indices à certains endroits.)

Retour sur le vélo.  C’est qu’on a fait 17 km déjà! Et là, on comprend soudain POURQUOI on avait l’impression de voler!  Le vent dans face, c’est une autre histoire!!  Oh boy!  Là, c’était le combat!  Toujours aussi beau, mais l’impression de lutter contre la force de la nature… ouais, je sais, je me fais toujours des histoires folles!

DSC_1117

DSC_1122

Ceci dit, on a pu constater la nature « contestataire » des Français!  Rouler à la file, ils le savent fort bien… mais c’est beaucoup plus drôle de rouler à trois les uns à côté des autres hein, en placotant.  Se pousser pour laisser passer un autre vélo?  Mais pourquoi donc!?!?  Un casque,  pffff… c’est out!   J’ai entendu des gens âgés « t’as vu, les trois, ils un un truc sur la tête! ».  (Les trois, c’était nous!)  Anyway, ici, on a pu constater le truc en vélo.  Rouler au beau milieu de la route, sans se pousser pour laisser passer les voitures.  Comme ça, certain qu’ils ne se risqueront pas à se croiser à côté et que les voitures vont devoir les dépasser en bonne et due forme!  On en a suivi un pendant 15 km sur une petite route où dépasser, c’était être suicidaire.  Mais bref, voyager, c’est embrasser les différences!

 

Au retour à Ars-en-Ré, on décide qu’on mérite bien une bière.  Yep, je me rééduque graduellement pour recommencer à boire.  J’espère ne pas être devenue subitement trop vieille hein!  Devant le port, au soleil… ya pire!

DSC_1124

Au retour, après quelques petits détours, on arrête au Bois-en-ré (ou Bois-plage… je sais plus) car j’ai lu quelque part sur internet (ma généalogie est restée chez moi… oups… on a les sources qu’on peut!) que l’ancêtre habitait Saint-Martin-en-Ré, secteur du Bois.  Mais bon, au 17e, j’imagine bien que cette partie devait être assez différente, voire même presque inexistante, considérant que tous les grands bâtiments datent du 19-20e!

DSC_1125

On va quand même se balader dans la jolie petite rue de l’église, où nous assistons à la sortie d’un mariage (où ils lancent des cœurs en papier… pas over écolo, ça) et où j’achète un mini-tableau à une artiste du coin, pour me rappeler ce petit retour aux sources à l’Ile de Ré, où j’ai passé une magnifique journée, rien de moins!

DSC_1133 DSC_1135

On prend ensuite la route pour Nantes, où nous dormirons deux nuits.  On prend les petites routes et on croise une super jolie église à Marsay-sur-Lay.  On s’est exclamées ensemble maman et moi!  Je n’ai pas pris de photo mais je ii y en a sur le site de l’office du tourisme… pour vous donner une idée!  On chante du Brassens… et j’ai une mautadite hâte de prendre une douche!  Mais bon, on arrive… j’écris le reste plus tard!!!

 

L’hôtel est fort bien placé et après une douche salvatrice (rien de moins), on va manger au coq en pâte, la porte voisine.  Burgers et bière, c’est le top.   A la table voisine, le mec « faisait plaisir » à la fille à côté de lui… tandis que de l’autre côté, le gars avait le rire de Donald Duck!  On avait de l’entertainment!

DSC_1139 DSC_1141

Je réalise aussi que même si on n’a pas chaud, on peut brûler pareil.  On peut dire EXACTEMENT comment j’étais habillée.  Et que j’avais mon téléphone dans le soutien-gorge en faisait du vélo.  Cute comme marque de bronzage.

 

Allez, j’écris un billet-livre… et au dodo!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 59 – Fort Boyard et rues à arcades

DSC_0888Tiens, on est le 17 juin!  C’est la fête à Nathan-mon-creton-d’amour.  9 ans!  Ce que ça peut passer vite!  On lui chante « bonne fête » par facebook, et lui nous répond par un très enthousiaste « merci je vous aime »!   Erika est fascinée par sa joie débordante!

 

On passe la journée à La Rochelle aujourd’hui.  Il fait beau, le ciel est bleu et le paysage éblouissant.   Ce que ce port peut être beau, avec ses tours qui en gardent l’entrée et sa tonne de bateaux.

DSC_0780 DSC_0782 DSC_0783 DSC_0793 DSC_0794 DSC_0791 DSC_0790 DSC_0788 DSC_0785

Après avoir admiré un peu, on s’en va visiter la tour Saint-Nicolas, la plus haute des deux.  Elle date du 14e mais s’est écroulée une fois en 1345 avant d’être rebâtie en 1372.  Elle représente alors l’alliance entre Charles V et la ville.  Par contre, la légende raconte qu’elle est plutôt l’œuvre de la fée Mélusine, qui volait au-dessus de la ville, de la pierre dans son tablier.  Les pierres seraient tombées, et la tour serait ainsi apparue.  À vous de choisir.  Moi, of course, je choisis la fée!
DSC_0798 DSC_0800 DSC_0803 DSC_0804 DSC_0809 DSC_0812

(Non mais le nombre de petits chemins!  J’adore les petits chemins!)

Visite très intéressante, où nous pouvons voir la chapelle, l’escalier à double vis, la salle du troubadour et celle du capitaine, avec ses sculptures représentant des animaux et des masques.   Elle est conçue pour servir de défense et de résidence au capitaine et à sa famille.   Elle a aussi servi de prison pendant les guerres de religion et à la révolution.

DSC_0813 DSC_0814 DSC_0816 DSC_0823 DSC_0828

Le chemin de ronde nous offre une vue fantastique sur la mer et la ville.   On y voit entre autres la fameuse balise rouge de Richelieu, qui représente l’endroit où se situait la digue construite sous Louis XIII dans le but d’empêcher les navires anglais de ravitailler la ville.   15 000 des 20 000 habitants sont morts de faim et le maire s’est finalement rendu.  On raconte que le roi a admiré la destruction des fortifications, sauf des deux tours, qui sont encore debout.  (Rappelons que La Rochelle était très fortement huguenot… au 17e, c’Était pas bien vu.  Et c’est un euphémisme.  Je sais, je l’ai appris dans Angélique!)

DSC_0819

Suite à cette visite, on veut voir l’autre tour, qui ferme à 13h pour le repas, mais il est 12h45 et il est trop tard… du coup, on va manger aussi, au bord des quais.  C’est le début des moules pour papa… et il va en faire une tradition, comme nous le verrons plus tard.   Maman et moi mangeons du lieu (on découvre que c’est un poisson… ouais, inculte culinaire en plus) et c’est ma foi fort bon.

DSC_0834 DSC_0836 DSC_0837

Le début de l’après-midi est consacré à une balade en mer vers le fort boyard et l’ïle d’Aix.  J’ai cherché le père Fourras mais je ne l’ai malheureusement pas aperçu.  Pfffff… il aurait pu nous attendre un peu!  J’adorais cette émission quand j’étais ado!

DSC_0838 DSC_0840 DSC_0841 DSC_0845 DSC_0847 DSC_0854 DSC_0856(J’ai enlevé ici une photo de maman les cheveux au vent… sinon, j’étais déshéritée!)

Le fort est construit sur un haut-fond entre les îles d’Aix et d’Oléron.  Il est envisagé au 17e pour solidifier la défense, même si Vauban aurait déclaré au roi « Sire, il serait plus facile de saisir la lune avec les dents que de tenter en cet endroit pareille besogne ».  Le problème était toutefois plus financier que technique.    C’Est finalement Napoléon Bonaparte qui démarre le projet au début du 19e, pour l’interrompre à nouveau pour cause de guerre.  Il est complété en 1849… mais ne sera pas très utile car l’armement ayant évolué, la portée des canons est bien différente maintenant.   Les tirs se croisent sans problème d’Aix à Oléron.

DSC_0864 DSC_0866 DSC_0868 DSC_0874 DSC_0879

Le fort deviendra donc prison et sera vendu en 1962 où il servira de décor de cinéma, puis de plateau télé… ce qui fait qu’il est connu aujourd’hui!

 

Pour ma part, je passe la balade seule sur le pont, à me faire venter et à respirer l’air marin.  J’adore faire du bateau.  Il va falloir que je m’y remette!  Bon, je ne vous dis pas l’état de mes cheveux, par contre!  Une catastrophe!  J’ai l’air d’un épouvantail à moineaux, et d’un épouvantail à moineaux ayant des gènes de gorgone!

DSC_0884 DSC_0895

Petit arrêt glaces chez Ernest le glacier (je pense que la carasel était soit drôlement balancée… ou soit je n’aime pas vraiment ça…  je suis obligée de prendre une autre boule!)

DSC_0896 DSC_0897 DSC_0898

On visite aussi la tour de la chaîne (papa aime monter.  Il faut monter dans tout ce qui se monte!) où était accrochée la chaîne qui fermait le port dans « l’ancien temps ».   Construite à la fin du 14e, elle a servi, entre autres, de poudrière.  Aujourd’hui, elle contient une expo sur les migrants, particulièrement en Nouvelle-France.

DSC_0906 DSC_0911 DSC_0912 DSC_0916 DSC_0918 DSC_0919 DSC_0924

Bon, entendons-nous, cette histoire-là, je la connais.  Pas mal même.  Mais c’est intéressant de la voir avec un autre regard, totalement français.  Pour nous, ce n’est que le début de l’histoire!

 

On y parle des filles du Roy, ainsi que du premier contingent à partir de La Rochelle en 1663, à bord de l’Aigle d’or.  Mon ancêtre habitait l’île de Ré… et est né vers 1640.  Les dates fittent pas mal.   Comme la colonie était peuplée d’hommes surtout, on voulait encourager l’immigration féminine.  Du coup, le roi a offert une dot aux orphelines et aux veuves qui voulaient partir pour fonder une famille.  De là l’appellation de fille du Roy.

 

Elles viennent de Paris, de la Rochelle ou de la Normandie.   Elles sont accueillies là-bas par les sœurs de la congrégation Notre-Dame ainsi que par Marguerite Bourgeoys où elles seront formées et où elles pourront choisir un époux parmi les prétendants proposés.  Choisir.  C’est bien, ça, pour l’époque.

DSC_0927 DSC_0929

« Graffitis » sur les murs de la tour.  C’est super impressionnant, quand même!)DSC_0934 DSC_0939 DSC_0942 DSC_0943

Au 17e, une migrante sur 2 est fille du Roi.  Leur moyenne?  7 enfants.  Plusieurs transmettent aussi la langue française à leur progéniture.  On les appelle souvent les grands-mères fondatrices.  Des fois.  En fait, chez nous, on les appelle surtout les filles du roi hein… et leur origine n’est pas si claire que ça dans nos têtes!  Plusieurs protestantes seraient aussi parties. Toutefois, ceci a été bien caché pour donner l’image d’une nation canadienne française forte, saine… et bien catholique!  Ce n’est que dans les années 90 que la vérité a été rétablie.

 

Anne Hébert écrit pourtant « Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, par leur nom, face au fleuve, d’où elles sont sorties au 17e siècle pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous ».

 

Suite à la visite, on reprend notre petit plan et on visite la ville, après avoir vu la tour de la grosse horloge si caractéristique, ancienne porte d’enceinte qui séparait le port et la cité.   On voit l’hôtel de la bourse, la cathédrale Saint-Louis, construite au 18e dans l’esprit de contre-réforme.

DSC_0944 DSC_0945 DSC_0950

Moi, je voulais surtout voir les rues à arcades.  En fait, on les voit pas mal mieux de l’extérieur… et elles ont l’avantage de protéger du soleil.

DSC_0953 DSC_0955 DSC_0959 DSC_0960 DSC_0963 DSC_0965 DSC_0966 DSC_0968 DSC_0969 DSC_0973 DSC_0974 DSC_0975 DSC_0979 DSC_0980

On cherche longtemps la maison Henri II construite au 16e et on finit par la trouver, après maintes pérégrinations.   La cour est ouverte pour cause de concert alors on peut bien voir.   Ceci dit, papa bougonne un peu, en disant que le plan est mal fait.  Of course!

DSC_0983

DSC_0995

Puis, direction l’île de Ré où on va dormir.  Maman n’aime pas du tout qu’on ne voie pas les maisons.  Et elle le dit.  Souvent 😉  Mais bon, je la connais hein!  Depuis plusieurs années.   On se perd un peu dans les petites rues où la voiture passe juste-juste-juste et on va manger au resto « Le tilleul », au centre ville.  Il est bourré de petites horloges partout, on adore!

DSC_0999 DSC_1001 DSC_1002 DSC_1003 DSC_1005

Demain, c’est vélo!

À bientôt!

Mon tour de France – 58 – Église monolithe et miroir d’eau

DSC_0919 - CopieOn s’éveille au gite où on prend le petit déjeuner avec un couple d’australiens et un couple qui vient de Lille.  J’aime bien discuter avec des inconnus le matin… ça fait partie des plaisirs du gite.  On était vraiment très bien à cet endroit.  La déco est entièrement de la main de la dame et on voit qu’elle y a songé.  Les confitures et le yaourt sont faits mais on et c’est un délice.

DSC_0884 - Copie DSC_0882 - Copie

On retourne voir le village pour avoir la vue de l’autre côté du cours d’eau.  C’est vraiment joli comme endroit.  En fait, les villes au bord de l’eau le sont souvent.

DSC_0885 - Copie DSC_0886 - Copie

(Yep, ciel encore une fois un peu fantasque!)

On se dirige ensuite vers Saint-Émilion, qui nous a été chaudement recommandé, et pas que pour les vins!   C’est une magnifique cité médiévale avec ses rues pentues, ses pavés incertains ses caves à vins et ses boutiques spécialisées un peu partout.  Je pense que certains boivent beaucoup, beaucoup de vin, à voir la grosseur de certaines bouteilles!

DSC_0889 - Copie DSC_0890 - Copie DSC_0891 - Copie

On peut y admirer quelques remparts, des églises gothiques ainsi que la tour du Roy, un donjon du 13e siècle.  On ne sait trop à quoi il servait, ce qui lui confère une aura de mystère.  Une chose est certaine, la vue doit être magnifique!

DSC_0892 - Copie DSC_0894 - Copie DSC_0895 - Copie DSC_0897 - Copie DSC_0899 - Copie

On visite l’église collégiale et son cloître, puis le cloître des cordeliers, en ruines mais que je trouve personnellement magnifique.  C’est un vestige d’un couvent établi par les moines franciscains au 14e.

DSC_0900 - Copie DSC_0903 - Copie DSC_0904 - Copie DSC_0907 - Copie DSC_0906 - Copie DSC_0901 - CopieDSC_0923 - CopieDSC_0924 - CopieDSC_0926 - CopieDSC_0928 - CopieDSC_0930 - CopieDSC_0937 - Copie

(J’adore ce genre d’endroit!  C’est fou!)DSC_0938 - CopieDSC_0940 - Copie

Nous revenons rapidement par la porte et la maison de la cadène, seule maison à pans de bois et seule porte intérieure du village, qui servait à séparer les classes sociales.  Nous avons une visite guidée à l’église monolithe et pas question de la manquer. DSC_0941

DSC_0910 - Copie DSC_0911 - Copie DSC_0913 - Copie DSC_0915 - Copie DSC_0917 - Copie
DSC_0921 - Copie

Soudain, ô drame, papa ne se souvient pas s’il a mis le ticket du parking dans la bonne position dans la voiture.  Papa et maman partent à la belle course pendant que j’attends pour réserver les places et aviser la guide.  Heureusement, ils arrivent juste à temps!  Ca aurait été dommage car c’est quand même une visite coup de cœur et c’est impossible de la visiter par nous-mêmes.

DSC_0947 DSC_0948 DSC_0951 DSC_0952 DSC_0954

On commence par visiter un tout petit espace sous l’église, qui aurait été la retraite du moine Émilion pendant 17 ans.    Bien entendu, c’est une légende avec des miracles en prime!  Émilion serait né à Vannes, en Bretagne et aurait été intendant d’un comte de Vannes.   Il voulait donner du pain aux pauvres et le comte, se doutant de son stratagème, voulut le prendre sur le fait.  Émilion partit donc le manteau lourd de pain mais quand on lui demanda de l’ouvrir, ô miracle, le pain s’était transformé en bois et ça, il avait le droit d’en prendre.    Il a aussi réussi à sortir les pains du four à mains nues sans se brûler… deuxième miracle!

 

Il devient moine et l’affluence de pèlerins, attirés par ses miracles, lui déplait car il est humble, notre Émilion.  Il s’établit donc dans une grotte dans ce qui deviendra plus tard Saint-Émilion et y meurt 17 ans plus tard en 767.  C’est pas la suite qu’un monastère fut édifié et qu’une église monolithe fut creusée dans la pierre.

 

On raconte que les femmes qui voulaient devenir enceintes n’avaient qu’à s’asseoir sur un banc de pierre dans l’antre d’Émilion… et hop, ça fonctionnait.  Pour ma part, je m’en suis tenue très loin! Mais, comme dirait maman… sacré Émilion!

 

Entendons-nous, la légende ne nous est parvenue que 4 siècles plus tard.  Ça sent un peu le conte de fées, tout ça.  Mais bon, on s’amuse à y croire, le temps de la visite!  D’ailleurs, la statue sensée le représenter (son nom y est écrit) ne le concerne en fait pas pantoute!  Le personnage n’a pas la tonsure (Emilion était dominicain) et a une ceinture en corde (oups…).  Ah oui, il a deux oiseaux sur son bras!  St-François d’Assise, sort de ce corps! Ou de cette statue!

 

Nous nous dirigeons ensuite dans la chapelle de la trinité (pas de photos à l’intérieur… sorry) où les fresques sont magnifiquement conservées, surtout au plafond.  C’est vraiment quelque chose.   La chapelle date du 13e mais il ne reste que le chevet de cette époque.  Les peintures sont quant à elles du 14e.  Le reste a été rénové au 18e, ce qui donne parfois un drôle de mix!

 

Contrairement à plusieurs endroits, ces peintures ont été préservées grâce à la révolution.  L’endroit a été occupé par un tonnelier, ce qui a occasionné beaucoup de suie, qui a encrassé et protégé les peintures.  On peut donc y voir le Christ et les symboles des 4 évangélistes, la vierge marie et la crucifixion.   Impressing!

 

On pénètre ensuite dans les catacombes.  Jadis endroit assez freakant (imaginez-vous à la lueur de la torche, dans un long couloir humide, à écrabouiller des os à chaque pas…), il a été construit avant l’église, soit avant l’an mil.  Dans le tunnel, un puits de lumière, avec, autour, des figures gravées.  Non, ce ne sont pas des vampires qui sortent de leurs tombes, mais plutôt les âmes qui montent vers la lumière.  Il faut dire que le trou débouche sur le cimetière!

 

Puis, l’église.

Ouf.

C’est quelque chose.

Creusée fin 11e et début 12e, elle était probablement sous le contrôle des bénédictins.  A cette époque, on revenait des croisades (Pierre de Castillon l’aurait fait creuser à son retour), et on y sent l’influence orientale.  Juste dans l’idée.   Il n’y a qu’à évoquer la Cappadoce.

 

Monolithe veut dire « un seul bloc ».  C’est donc une IMMENSE salle, sous le lourd clocher qui est visible de l’extérieur.   Ceci dit, ça menaçait sérieusement de s’effondrer, de là les supports autour des colonnes qui ne sont pas très photogéniques.  Mais c’était ça ou un clocher sur la tête.   Il y a jadis eu des peintures dans l’église mais elles ont été fort abîmées par la salpêtre… qu’on a grattée pour en faire de la poudre à canon.  Vous pouvez vous imaginer le résultat!

 

Magnifique visite.  Je recommande.

On revient par les jolies petites rues, on résiste à visiter tous les cavistes… et on mange des macarons!  Il fallait hein.

DSC_0958 DSC_0943

(minuscules, ces bouteilles!)DSC_0944

Et là, direction Bordeaux où nous allons faire un passage éclair, le temps d’une visite guidée.

 

J’avais déjà vu Bordeaux il y a longtemps longtemps.  Je gardais par contre une image très précise de la ville, avec son miroir d’eau, ainsi que de ses places.  Explication.  J’ai passé plusieurs années sans venir en Europe.  Quatorze ans, je pense.  La vie, quoi!  Quand j’y ai remis les pieds, en 2008, je suis atterrie à Bordeaux où Sébastien, l’ami d’une collègue était venu me chercher pour me faire visiter et combattre le décalage horaire.  Bordeaux, la Baie d’Arcachon…  c’est très vivace comme souvenir.  De même que l’accueil de la mère de Sébastien et de son amie.  Souvenirs, souvenirs!

 

Comme tout le monde nous l’a conseillé, on se stationne à l’extérieur et on prend le tram jusqu’à Bordeaux.  C’est vrai que c’est pratique, mais ça prend quand même une bonne demi-heure.   On prend une visite guidée pour 15h et on mange en vitesse dans une crêperie.  J’avale mon cidre en 3 gorgées… et j’en sentirai les effets!  Brûuuulements d’estomac!   Bon, à la liste « à éviter » comportant sushis et café, on va rajouter le cidre.  Humpf.  Je deviens vieille!

DSC_0961

DSC_0959

Début de la visite place de la bourse, aussi appelée place Royale.  Grosse averse en début de parcours… nous retournons donc nous abriter dans le bureau touristique, où on nous montre l’évolution de la ville à travers le temps.   Port fluvial important, Bordeaux a bien changé et maintenant, il n’y a plus de commerce dans la ville proprement dite.  Ca a été déplacé plus loin.

DSC_0962 DSC_0965

La place royale/de la bourse date de 1730  et a été imaginée par Jacques Gabriel, architecte de Louis XV.   Les bâtiments sont faits en rond, pour bien épouser le croissant de la place et ont des façades richement décorées.  Tout pour la façade!  C’est là où on ramassait les taxes diverses et variées.  Fallait prouver que ça servait à quelque chose hein!

 

Autrefois, il y avait une statue du roi, à laquelle on a fait un sort à la révolution.  Du coup, nous retrouvons maintenant les trois grâces.  On croit y reconnaitre Eugénie, femme de Napoléon, Isabelle d’Espagne et… la reine Victoria!  Mais bon, c’est ce qu’on dit hein!
DSC_0973

À Bordeaux, on trouvait pas mal de commerce triangulaire, tout comme à La Rochelle et Nantes.   Commerce triangulaire = esclavage.  Pas super glorieux.  Mais ça a existé.  Malheureusement.

 

On essaie de voir le reflet des immeubles dans le miroir d’eau mais il pleut et des ados jouent dedans… finalement, juste quand tout le monde est parti, voilà, une accalmie!  Je contemple un peu et court pour rattraper le groupe.  Oups… je me fais un peu chicaner.  Mais c’est un peu habituel, hein!

DSC_0972 DSC_0970

Le pont à 17 arches est comme dans mon souvenir.   Est-ce en raison des 17 lettres de NAPOLÉON BONAPARTE?  Peut-être, peut-être pas…  Encore des « on dit que »!

DSC_0971

Mon souvenir du reste de la ville était moins vivace.  Nous nous dirigeons vers la porte Caillhau (qui vient de « cailloux » car elle était parée de cailloux de la rivière), qui faisait partie de l’ancien rempart et qui ressemble à un arc de triomphe en l’honneur de Charles VIII qui était revenu victorieux d’une bataille en Italie.   Elle est un mélange d’architecture défensive et d’architecture renaissance, même si elle date du 14e (yep, elle a fait partie du royaume d’Angleterre du 14e au 15e siècle… ça a un lien avec la guerre de 100 ans… je pense…).

DSC_0975 DSC_0976 DSC_0978 DSC_0979

L’église Saint-Pierre était sur le chemin de compostelle (ah, les fameuses coquilles!).  L’église est sombre mais le chœur beaucoup plus lumineux.  Sous elle passe une rivière sous-terraine, ce qui n’aide pas à a solidité de l’édifice.  On le voit d’ailleurs au cadre de porte!

DSC_0980 DSC_0984 DSC_0985 DSC_0986 DSC_0987 DSC_0988 DSC_0989

La guide nous parle de vitraux.  Avant le 14e, on trouvait beaucoup de bleu car ce pigment supportait bien la température nécessaire à la cuisson du verre.  Puis à cette époque, la méthode à deux cuissons est découverte.  Du coup, le bleu était à la première cuisson et on faisait ensuite cuire les autres couleurs, plus fragiles, à plus basses températures.  C’est donc la raison pour laquelle les vitraux du 13e et du début 14e sont si caractéristiques avec leurs petites pièces et leurs bleus.

 

Place de la comédie, on admire l’opéra du 18e et maman est ravie de retrouver les 9 muses au sommet… car on les demande souvent dans les mots croisés!  On y voit aussi Minerve, Junon et Vénus.   On nous raconte aussi l’anecdote (réelle ou pas.. à vous de voir) du fameux mot « merde » avant les spectacles.  Avant, plus il y avait de merde de chevaux par terre à la sortie du spectacle, plus ça voulait dire que ça avait été un succès.   Depuis, on dirait « merde » avant un show!

DSC_0990 DSC_1008 DSC_1009 DSC_1012 DSC_1011

DSC_1006

Tout près, une drôle de statue que personnellement j’adore.  Un visage qui prend différents aspects et qui joue avec la perspective.   Œuvre de Plensa, selon la notice, prêtée pour 5 ans à la ville.

DSC_0990 DSC_0991 DSC_0992

On passe à l’église Notre-Dame (des moines dominicains), on salue Goya (mort à Bordeaux, où il s’était installé par amour pour sa femme… et dont le corps a perdu sa tête post-mortem) ainsi que cet endroit qui a été lieu de culte et temple de la raison.  C’est assez fascinant le destin des bâtiments, je trouve. DSC_0994 DSC_0996

DSC_0997 DSC_0999 DSC_1000

On finit la balade place Quinconce (pour les arbres plantés en quinconce, par groupes de 5), ancien lieu du château Trompette (qui n’était pas très aimé des gens, ayant été construit par Charles VII pour contenir une ville frondeuse… les canons étaient tournés vers la ville et pas vers la mer), où un monument aux girondins a été élevé fin 19e et début 20e.  Ceux-ci était révolutionnaires modérés et souvent opposés aux Jacobins.  Bon, je sais, c’est beaucoup plus compliqué que ça… mais je résume (et je simplifie à l’extrême).  C’est à cet endroit où ont été exécutés les derniers girondins.    Le monument est plein de symboles.  La ville avec sa corne d’abondance, le cygne de la Garonne et le canard de la Dordogne,  ignorance, mensonge et vice remplacés par la sécurité et l’avenir (des enfants) sont foulés par les chevaux.   Ceux-ci ont échappé aux allemands qui voulaient le bronze pour la guerre et ont été retrouvés à Angers en 1945.  Ce n’est toutefois qu’en 1986 qu’ils ont retrouvé leur place.

 

A cet endroit, c’est aussi la place de l’Euro 2016, dont Bordeaux est l’une des villes hôtesses.  L’Irlande a gagné.  Il y avait tout qu’un party!!!  Maman avait peur des attentats et on n’est pas restés longtemps sur la place!!

 

On prend ensuite la route vers La Rochelle.   Aucune idée de ce qu’a l’air la dite route, je dormais (because, plus ou moins filante en raison de mon mal d’estomac).  Je me suis réveillée là-bas.  Comme souvent quand je fais de la route.  C’Est un don, je pense!!

DSC_1015

Notre hôtel est au bord de l’eau et nous allons nous balader et voir le soleil se coucher sur la mer (ou ce que j’ai décidé qui était la mer).  On se rend jusqu’à la ville et on mange dans un petit bar de la plage, avec le bruit des vagues.  Magnifique promenade!


DSC_1017 DSC_1019 DSC_1024 DSC_1030 DSC_1031 DSC_1034 DSC_1035 DSC_1038 DSC_1039 DSC_1042

(Appelons ça un flou artistique!)

À bientôt!

Mon tour de France – 57 – Lessive et folle aventure impliquant des sanitaires

 

DSC_0876 - CopieAujourd’hui, c’était relax.  En fait, mon but de la journée c’était de faire mon lavage (ou de regarder Lau faire mon lavage… ce serait plus juste), de refaire ma valise et d’aller poster des colis.   Ben imaginez-vous que j’ai tout fait ça, en plus d’aller voir le nouvel appart de Morgane et d’assister à une démo de maquillage, version France.   Le tout avant que l’autorité parentale revienne de son petit périple de trois jours, où ils ont visité Albi, Cordes-sur-ciel, Cahors, Saint-Cirq-Lapopie, Rocamadour, Collonges-la-rouge et le gouffre de Padirac, rien de moins!  Moi j’avais déjà fait ce coin avec Morgane il n’y a pas si longtemps et en plus, on va revenir passer une semaine à Saint-Antonin Noble-Val avec Fab et Jeff début juillet.  Du coup, ça nous laisse le temps!

 

J’ai donc pu voir la super-poste française.  Je ne savais pas, mais elle fait banque et poste en même temps.  Du coup, on a des gens qui racontent leurs finances personnelles à 2 pieds de nous, en parlant super fort… et c’est long!  La salle était full pleine, les enfants se tiraillaient… résultat, ça m’a pris 1h pour poster deux colis.

 

Et que dire des prix!  Une enveloppe pour le Canada, ça coûte 25 euros.  C’est ridicule et ça a surtout drôlement augmenté depuis le temps.  C’est officiel que ça faut davantage le coup de payer une 2e valise au retour plutôt que de poster des trucs.  Loin est l’époque où un méga gros colissimo plein de livres coûtait 40 euros!  Bref, je suis ressortie de là un peu fâchée (car le type m’a dit avant ne pas savoir combien ça allait me coûter) et aussi bien en retard.  Il faut dire que mes parents étaient de retour et attendaient depuis « une heure »… Ouais, ouais, ouais!

 

Ils ont donc beaucoup aimé leur petit voyage mais ont eu, bien entendu des aventures.  Non seulement papa est parti avec la clé du gîte… mais maman a fait la blague de l’année!  Même dans un roman, ça paraîtrait exagéré mais non, du tout.  Et le pire, c’est que moi, ça ne m’étonne même pas!

 

A la sortie d’un office de tourisme, ils décident donc d’utiliser les toilettes publiques tout près.  Papa y va, sans problème.  Puis maman entre.  Tout de suite après papa.  Maman est pressée, voyez-vous!  Bon, ce sont des toilettes turques (qu’elle déteste).  Elle se met donc en position… et là, elle entend un loquet… et reçoit de l’eau provenant d’un peu partout.

 

Vous avez entendu parler des toilettes à nettoyage automatique entre chaque utilisation?  Elle non, visiblement.

 

Elle s’est donc mise à hurler comme une possédée en tapant dans la porte et en tentant d’en sortir, ce qui n’est pas évident, vu que par définition, c’est fermé jusqu’à la fin du truc.

 

Papa, de l’autre côté, l’entend hurler, s’inquiète un peu en se demandant si elle n’a pas enfilé dans le trou un truc du genre… puis comprend ce qui se passe… et part à rire!  Son rire a redoublé quand elle a fini par sortir, complètement trempée, les yeux écarquillés et le regard fou.

 

Il la regarde et manque s’étouffer tellement il rigole!

C’est qu’elle avait tellement hâte de sortir qu’elle avait toujours les culottes à terre… et montrait joyeusement son popotin fraîchement lavé à la clientèle de l’office de tourisme!  Essayez donc de remonter des pantalons mouillés, vous!!   Of course, papa riait tellement qu’il ne l’a jamais aidée de sa vie!

 

Bref, il n’est toujours pas capable d’en entendre parler sans en pleurer de rire!

 

Ma mère, quoi.

 

Comme on ne sait pas du tout où on dort ce soir, faut rapidement se brancher.  On pense aller à Bordeaux, mais ça semble un peu complexe… on vote donc pour un petit village près de St-Émilion.  Puis on va remonter vers La Rochelle et ensuite Nantes.  C’est que maman a peur de ne pas faire le Mont-St-Michel.  C’est un peu récurrent comme truc!  Va falloir faire un petit planning sinon elle risque l’angoisse sévère dans les prochains jours!

 

DSC_0877 - Copie DSC_0878 - Copie DSC_0881 - Copie

 

On arrive donc à Castillon-la-Bataille (il doit y avoir eu une grosse bagarre dans le coin… mais je suis trop paresseuse pour vérifier… demain!) juste à temps pour aller manger.  Notre chambre d’hôte « Les raisins verts »,  est une maison typique lyonnaise datant de 1790.  Les planchers sont magnifiques… et d’origine.  La chambre est super grande, décorée « genre 18e » et ça nous plaît beaucoup.  La dame est super gentille en plus.   Elle nous suggère un resto pour manger, même si c’est un peu cher.

DSC_0873 - Copie DSC_0874 - Copie DSC_0875 - Copie DSC_0883 - Copie

Anyway, journée de dépenses ajd… soyons fous!

 

Pour ma part, je me régale de turbot, mais disons que le test de l’andouillette de papa est ma foi fort peu concluant.  Maman « trouve ça gras » et du coup, elle lui refile la moitié de son assiette pour être certaine qu’il ne mange pas tout et n’augmente pas son taux de cholestérol.   Par contre, nous avons une petite mise en bouche, du pain chaud et un petit lait au Bailey’s  pour finir le repas.  Ca vaut tout à fait le prix.

 

Je finis donc ce billet en entendant la chambre voisine s’envoyer joyeusement en l’air.  Pour moi les meubles en mangent un mautadit coup!  Les parents dorment déjà… alors je ris toute seule!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 56 – Tariquet et lendemain de veille

 

DSC_0823 - CopieL’alcool c’est le mal.

C’est décidé, j’arrête de boire.  Pour toujours!  Et j’ai fait jurer à tout le monde que la prochaine fois que je buvais « un peu » plus que de coutume, mes copains me confisquaient mon téléphone.  Je ne sais pas comment Fabienne a fait pour déchiffrer mes textos… mais disons qu’on sent qu’elle a l’habitude des grands dysorthographiques.  Ou des grands alcooliques.  C’est à voir!

 

Bref, on avait prévu une fête avec Morgane ce soir et je sens que ça ne va pas le faire!

 

Ceci dit, ce matin, je me suis vue dans le plat à confiture de Laurence, cuivré, et j’ai cru à un intrus dans la maison.  J’ai hurlé.

Rien de moins.

Mais je n’ai pas réussi à réveiller Tristan, ce qui est tout de même fascinant.  Ah, ces ados!

 

Ce matin, j’écris un peu de billets (ouais je sais, bonne chance) et j’attends Lau, qui revient vers 13h, pour partir dans le Gers, retrouver Mylène au domaine du Tariquet.   Défense de rire.  Je ne sais pas pourquoi PERSONNE ne me croit quand je dis que je ne boirai plus jamais!

 

********

 

Bon, nous sommes le lendemain matin et je finis cette journée où je n’étais ma foi ni scintillante, ni pétillante!  Je vous le jure, I’m too old for this shit!

 

Nous sommes donc parties, après un sandwich où on a rajouté tout le fromage de la maison (Tristan avait survécu à la course… c’est qu’il deviant grand!  Et chevelu!) et avons mis le cap vers le Gers.  Je n’étais jamais allée dans ce coin, qui est ma foi très joli.  C’est vallonné, il y a des champs jaunes, des verts, des remplis de vigne… c’est vraiment beau.  A tel point que Lau et moi avons décidé d’y retourner quelques jours à l’automne, pour explorer un peu.  Ca promet!

 

Nous sommes donc entrés dans le domaine par la grande et jolie porte, pour arriver vers l’ancienne partie et le château, très joli et très mignon.   Le Tariquet, c’est un seul domaine, qui appartient à la même famille depuis 1908.  Mais selon Mylène, il y a des traces de fabrication d’armagnac depuis plusieurs siècles sur le domaine.

DSC_0817 - Copie DSC_0818 - Copie DSC_0819 - Copie DSC_0846 - Copie DSC_0858 - Copie

C’était fort chouette de revoir Mylène (qui a définitivement un job horriblement horrible… elle passe sa vie à boire!  Et a le piiiire patron de la terre.  Si vous aviez vu les yeux qu’on a faits, Laurence et moi!) qui nous a fait faire une jolie visite et nous a bien expliqué son boulot et la chaîne de montage à laquelle elle a participé de A à Z.

DSC_0859 - Copie

Quand j’étais petite, j’adorais ces petits interludes entre les émissions où on montrait « comment c’est fait ».  Et là, j’ai vu ça en vrai.  Cool de voir toutes ces bouteilles et tout ce vin!   C’est un énorme truc, un peu labyrinthique, avec un endroit où on emplit les bouteilles, où on les bouche, les étiquette, les grave… bref, tout!  J’adore voir les bouteilles se balader.  On dirait de sages petits soldats verts!

DSC_0822 - Copie DSC_0824 - Copie DSC_0827 - Copie DSC_0828 - Copie DSC_0830 - Copie DSC_0833 - Copie DSC_0837 - Copie

Tout ce vin… tout ce vin!DSC_0841 - Copie

Je ne connaissais que 2 sortes de Tariquet mais en fait, il y en a tout plein.  Des blancs, des rosé, de l’armagnac ainsi qu’un apéritif qui ressemble au Floc.  L’armagnac, quant à lui, a une mise en bouteille semi-automatisée et le jeu des mains et vraiment chouette à voir.   Vraiment, super intéressant comme visite.   On a même pu marcher sur les cuves reeeeemplies de vin.  Imaginez!  Mylène a même surmonté son vertige pour nous montrer ça.

DSC_0847 - CopieDSC_0843 - Copie

Ensuite, rendez-vous dans la salle de dégustation des commerciaux, avec une fort jolie terrasse et vue sur la chaîne de montage et les vignes.  On goûte le Côté, le préféré de Mylène (PAS UN MOT… déguster, c’est du tourisme.  Ce n’est pas boire!).  Un peu fruité pour moi… et je finis à l’eau pétillante.

DSC_0849 - Copie DSC_0850 - Copie DSC_0852 - Copie DSC_0851 - Copie

Bien entendu, il faut goûter à d’autres trucs avant de faire nos achats (tsssss… pour mon père, pas pour moi.  Je suis soooobre maintenant).  Le rosé me plaît beaucoup beaucoup, ainsi que l’apéro.  Anyway,  le vin c’est pas perdu.  Et pendant notre semaine à Saint-Antonin, je sais que je serai avec une amatrice de Tariquet.  Bon, elle ne boit plus non plus hein… mais c’est une autre histoire!  Et je ne vous dit pas ce que j’ai pris finalement.  Et surtout pas ce que Lau a pris!

DSC_0856 - Copie

Petite balade dans Éauze ensuite, ancienne ville romaine et jolie petite ville avec une belle place, quelques colombages et une fontaine.  L’église, ancienne cathédrale, est super étrange.  En fait, nous nous questionnions à savoir pourquoi il manquait un vitrail… et nous avons découvert en sortant qu’en fait, le clocher était juste derrière le chœur!  Ceci explique cela!

DSC_0866 - Copie DSC_0861 - Copie DSC_0864 - Copie DSC_0872 - Copie

Puis, détour par la librairie de Mylène (à la quantité de trucs qu’elle achète, vous pouvez vous imaginer qu’elle est sa meilleure copine hein!) et enfin par chez elle, la maison qu’elle a bâtie toute seule avec son papa.  Impressionnant!  J’adore la grande pièce à vivre, les lauriers… et la bibliothèque!  Sérieux, Mylène… you’re the best!

DSC_0871 - Copie

Retour à la maison où Morgane, en passant par Condom sur Baise (je sais, ça se dit Ba-ï-se… mais le trema est pas écrit sur la pancarte) nous attend pour une fête.  Heu… on va avouer que nous la décevons un peu.  Je suis un zombie, Laurence n’a presque pas dormi de la nuit… Ya que Mr. Kiki qui soit en forme et qui sort le ukulele!  Malheureusement, il n’a pas ben ben de chanteuses!  La pauvrette doit se contenter d’une partie de backgammon, alors que moi, je lis son mémoire de maîtrise, qui porte sur l’accès lexical et le vieillissement normal et pathologique.  J’y vois le nom d’un de mes anciens profs en référence!  Strange!

 

Et je suis carrément tombée au combat à 22h22.

Pour me relever à 10h le lendemain matin.

Je vous le jure, l’alcool, nevermore!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 55 – Toulouse et ukulele

DSC_0799 - CopieDéjà le 13 juin (je n’ose même pas pense à la date à laquelle je publierai ce billet, au rythme où je vais!!). Ca passe à un rythme fou, je trouve.   Journée toulousaine, aujourd’hui, alors que les parents sont partis vers Albi et Cordes sur ciel.  Mais que vont-ils faire sans moi, en plus d’oublier de laisser les clés des hôtels?  Bonne question!

 

Anne-Laure et Choupy sont donc venues me chercher vers 11h pour une balade à Toulouse et un déjeuner en ville.  J’avais revu Anne-Laure à Montréal cet été mais pour Choupy, ça faisait une demi-éternité alors du coup, j’étais ravie de les revoir toutes les deux!  C’est qu’on avait du placotage à mettre à jour!

DSC_0789 - Copie DSC_0787 - Copie

Ça faisait aussi un moment que je ne m’étais pas baladée dans les petites rues piétonnes de Toulouse.  Ceci dit, la fête de la musique du 21 se prépare (with Garou, au grand plaisir d’une certaine personne de ma connaissance) et c’est l’Euro à Toulouse.  Les gens habillés en drapeaux espagnols sont partout!

 

Comme c’est lundi, le salon de thé Blue Tea Pot était fermé… et nous avons donc trottiné jusque au Salon d’Eugénie un peu plus loin, où les desserts sont un peu une tuerie.  On a cessé de compter le nombre de carafes d’eau tellement on a parlé et traîné!   Ceci dit, j’ai trouvé le moyen de manquer la seule marche du salon de thé et de passer proche de me retrouver par terre… mais c’est rien que de l’habituel, n’est-ce pas!

DSC_0785 - Copie DSC_0786 - Copie DSC_0793 - Copie

J’aime marcher dans Toulouse, toujours aussi agréable, malgré les quelques petits orages.  Les façades, les volets colorés… ça me plaît énormément de voir les détails et les touches différentes de chaque édifice.  Puis la Garonne, avec ses ponts et ses quais.   Bref, très agréable balade!

DSC_0794 - Copie DSC_0795 - Copie DSC_0796 - Copie

Tiens, ils ont une Voie Maltée ici aussi! :))DSC_0797 - Copie DSC_0798 - Copie
DSC_0801 - Copie DSC_0802 - Copie DSC_0800 - Copie

Le fou rire du jour.  Pas étonnant qu’ils aient dû préciser la fonction!DSC_0803 - Copie

(Bon, il y a des travaux.  Mais c’est super joli quand même)
DSC_0804 - Copie

(On dirait des Tardis, en bas, vous ne trouvez pas??)

 

Retour avec le vin chez Laurence-Yueyin, qui vient d’arriver de travailler (la pauvrette bossait ajd… orthographe…) où je réussis à quêter un massage des trapèzes à tous les membres de la famille chacun leur tour!  Laurence trouve que je suis moins « morceau de bois » qu’avant.  Les autres se sont presque démanché les pouces… mais ça fait un bien fou, je trouve.  A mon retour à Paris, on se fait une journée massage ok, Fab?  I need it!

DSC_0807 - Copie

Fin de soirée à chanter du Brassens avec accompagnement ukulele.  Dans mon cas, chanter est un bien grand mot.  Le rosé, c’est le mal.  Rappelez-moi de me remettre au coca en fin de soirée.   Définitivement too old for this shit!  Pendant cette fresque non-historique, Laurence a plié une tulipe avec 30 feuilles d’origami.  Et moi, dans toute mon ivresse, je n’ai rien trouvé de mieux à lui dire que « ooooh, c’est joli!  On dirait que chaque pétale a un mini-orgasme! »

DSC_0783 - Copie DSC_0784 - Copie DSC_0815 - Copie

C’est bon, je sors!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 54 – Carcassonne et Yueyin!

DSC_1089

Aujourd’hui aura été sur le thème « Carcassonne » et son histoire.  Nous avons eu non pas une mais deux visites guidées par des guides passionnants et passionnés.   Maman était ravie-ravie et moi aussi.  Carcassonne a beau être très restaurée (certains lui reprochent d’être très Disney), elle a quand même quelque chose de très particulier, de festif, et d’une autre époque.   Ça m’a fait très plaisir d’y retourner.

DSC_1214

DSC_1076On a eu droit à un excellent petit déjeuner à la maison d’hôtes, que je conseille définitivement.  Dehors, près de la piscine, c’était vraiment génial.  En plus, nous avons pu laisser la voiture là pour la journée, tout à côté de la cité, ce qui est quand même un net avantage.   Bon, nous avons quand même bien ri car maman, frigorifiée, comme toujours, a précisé à la dame que c’était à cause du vent.  La dame est interloquée?  Du vin?  Vous voulez du vin?  Précisions qu’il était 9h du matin!  Bref, les accents et le langage!  Ici, dans le sud, un sac, on appelle ça une poche.  Bon, pour nous ce n’est pas tout à fait ça… la face que le vendeur a fait quand on lui a appris le sens « vulgaire » québécois du mot!

DSC_1077 DSC_1078 DSC_1080 DSC_1084

 

On a donc commencé par la visite guidée de l’office du tourisme, qui nous a amenés dans les lices, aux abords du château et dans la basilique de la cité.   Très enthousiaste, elle parle, elle parle… et rebondit sur tous nos commentaires.  Du coup, la visite est un peu plus longue, pour notre grand plaisir!

DSC_1090 DSC_1098

Carcassonne ne date pas d’hier.  De plus, elle a subi maintes restaurations, donc une principale de Viollet Le Duc au 19e, qui est, comme souvent, très contestée.  En effet, des toits pointus, c’est caractéristique du nord, où la o doit tomber.  Pas du tout du sud.  Même chose pour les colombages… ce n’est pas un pays de bois et il y en avait très peu, selon les guides.  Bref, on a pu constater plusieurs étapes consécutives, ce qui nous en dit long sur l’histoire.

 

D’abord, on sait qu’il y a eu des gaulois sur le territoire, mais les premiers vrais vestiges sont romains, surtout du 3e siècle.  C’est brut de décoffrage, on n’avait plus le temps d’orner les fortifications et quand ça n’arrivait pas trop, on égalisait avec des briques.  On voit encore des parties romaines à l’extérieur surtout, mais aussi un peu dans le château.

DSC_1108 DSC_1098 DSC_1093

Il y a ensuite eu le haut moyen-âge et l’époque romane, puis, après l’annexion à la France et les croisades contre les Albigeois, le gothique est arrivé et comme dans les châteaux cathares,  on a rebâti plus grand, plus beau, plus fort et il reste assez peu du château et de la cité des vicomtes.   C’est plutôt le château royal.

 

Enfin, suite aux changements dans les frontières avec l’Espagne, Carcassonne, cité militaire avant tout, est devenue moins utile et a été laissée à l’abandon, jusqu’au 19e, époque de restaurations.   Et il y a des traces de tout ça à Carcassonne, qui est tout sauf uniforme.  Elle n’est pas tout à fait rectangulaire, on a ajouté des trucs, des tours manquent, les fenêtres sont à des hauteurs et sont de styles différents, il y a plusieurs types de pierres et de briques, on voit partout des contours d’anciens édifices (les lices étaient avant Le duc remplis de maisons).  C’est d’autant plus intéressant.

DSC_1102 DSC_1104 DSC_1105 DSC_1106On peut apercevoir d’anciens créneaux (avec leurs merlons, les parties pleines), les hourds, les archères et les différentes formes de colonnes, les bretèches et tous les autres aspects défensifs.   C’est qu’il y a longtemps eu une genre de guéguerre entre le clergé et l’armée, qui voulait être le plus beau, le plus grand, le plus fort.  On n’a qu’à penser aux cisterciens qui voulaient avoir la direction de la croisade, mais qui l’a perdue aux mains de Simon de Montfort, avec les résultats qu’on sait.  Ce type est ma foi fort antipathique!  À Carcassonne, il a aidé à mourir Trencavel, disons… et en a fait des vertes et des pas mures!

DSC_1109

On finit la visite à la basilique Saint Nazaire et Saint-Serles, la seule des 4 églises e la cité qui soit encore debout.  Avant, elle était cathédrale mais quand la ville s’est déplacée vers la ville-basse (bourg Saint-Louis), elle a perdu ce titre et a obtenu celui, uniquement honorifique, de basilique.  L’architecture est fort intéressante.  Nous avons ici un mélange de roman et de gothique fort réussi.  La nef est romane, avec ses murs épais et ses petites fenêtres, avec souvent des motifs régionaux et le chœur et les transepts ont été faits/refaits au 13e.  Étonnamment, ça passe plutôt bien.  Il reste d’ailleurs plusieurs statues du 13e.  Une partie des rosaces sont aussi d’origine et au-dessus du chœur, nous voyons un joli mélange de vitraux du 13e et d’autres qui datent du 16e, avec perspective et tout.  C’est intéressant, en fait!

DSC_1110

(Maison juste en face de l’église.  J’adore l’endroit!)DSC_1111 DSC_1115 DSC_1118 DSC_1119 DSC_1122

Par la suite, direction bouffe.  Maman est vraiment speedée et fébrile et veut tout voir, tout de suite.  Résultat, elle veut à tout prix un resto près des boutiques, pour ne pas trop « perdre de temps » en mangeant et pouvoir aller magasiner en attendant les pizzas.  Bon, ce n’était pas la meilleure pizz du monde mais ça faisait la job!

DSC_1124 DSC_1127 DSC_1129 DSC_1130DSC_1135

Par la suite, direction château et remparts.   Oh chance, nous arrivons juste quand part une visite conférence d’un peu plus de 2 heures dans le château.  En plus, notre guide de ce matin nous l’a conseillée, ne serait-ce que pour voir des endroits normalement interdits au public.  Du coup, on est ravis.

 

Le guide est une véritable encyclopédie hyperactive et nous met tout de suite en situation.  En fait, il joue avec son public en jouant avec l’inquisiteur et l’homme d’une autre époque, ce qui a pour effet de vraiment nous remettre en contexte et dans l’esprit des époques.    Et ce guide-là, il n’aime pas Viollet le Duc.  Selon lui, tout le grand n’importe quoi de Carcassonne, c’est sa faute à lui!

DSC_1141 DSC_1145

Dans le château, nous avons également des traces de plusieurs époques. D’abord les pierres romaines et ensuite l’époque romane.  L’imagination et la fantaisie romane, comme il le dit.   À cette époque, beaucoup plus de place à l’imaginaire, comme on peut le voir dans les animaux dessinés ou même dans les sculptures.    Puis, arrive la période gothique, beaucoup plus rigide, avec des règles plus fixes et de plus en plus de pression sur les habitants pour la langue et surtout, la religion.   Comme il nous le dit, pour un homme qui parle occitan, qui ne vénère pas d’icônes et qui ne vénère pas la vierge, devoir écouter la messe en latin et souscrire à plein de principes, soudainement, ce n’est pas évident.  Il faut être Français, il faut être chrétien.  Sinon, gare à vous.

 

Toutefois, plusieurs avaient appris à dire « oui », mais au fond, avaient encore leur identité occitane.  Du coup, le style gothique du sud est quand même différent du gothique du nord.  Les fenêtres restent souvent plus petites et c’est gothique, sans l’être car gothique voulait dire français.

 

Dans le château, la guéguerre entre la religion et les militaires est aussi évidente.  D’abord, on a recouvert des vestiges gallo-romains par une chapelle, qui a été détruire à la révolution, à son tour (lucky us, le château a été épargné).  La tour de la chapelle n’est toutefois pas la plus haute.   C’est la tour St-Paul, tour militaire.  Wouhou!  Ils sont les meilleurs!   Toutefois, quand on bâtit une annexe au château, pour fins militaires, le clergé exige sa tour… plus grande que la tour St-Paul!  C’est limite un peu comique. Mais c’est très parlant, je trouve.  Ça explique bien la dynamique de l’endroit.

 

Avec la visite conférence, ce qu’il y a de bien, c’est qu’on peut visiter un endroit fermé au public normalement.  En effet, sous la chapelle, on a retrouvé une mosaïque (ou une partie) du premier siècle.  Comme souvent, tout se bâtit un par-dessus l’autre, pour le côté symbolique de la chose.    Cette mosaïque était celle d’un fort militaire.  Pas de grand luxe (il paraît qu’il y en a de très belles à Narbonne, mais je n’ai jamais visité Narbonne…) mais quand même un témoin de cette époque si lointaine.  On y trouve aussi des frises qui étaient probablement dans les autres pièces de la maison, ainsi que les fondations de la chapelle.

DSC_1150 DSC_1154 DSC_1155 DSC_1160

Petit tour au musée, où on peut voir des peintures de l’époque romane, des sarcophages ainsi que des statues, puis on se dirige vers les remparts, où on peut admirer la vue, la cité, ainsi que les différentes traces des époques, encore une fois.  J’adore marcher sur des remparts.  Ça a un truc particulier, je trouve.  Je m’imagine montant la garde, et tout!  Et on voit loin!  Jusqu’aux pyrénées dans la matinée, avec les riches plaines en bas.  Ca donne une autre perspective.

DSC_1162 DSC_1164 DSC_1165 DSC_1168 DSC_1169 DSC_1171 DSC_1172 DSC_1173

On finit la visite, finissons le tour des remparts jusqu’à la porte narbonnaise, crée par Philippe, fils de Louis IX, avec la même structure de tours que le château, mais beaucoup plus grand et beaucoup plus symétrique.  La grandeur du roi, vous voyez.   Puis magasinage.  Ben quoi… il fallait!  On goûte à tout ce qu’il y a de chocolats, j’en achète un paquet, on regarde les bebelles de chevaliers et de princesses… je retombe en enfance.  La dernière fois, j’y étais allée avec Lau et son fils, qui voulait absolument une épée… bon, ça a été dangereux pour nos cheveux (genre, coupe accidentelle), mais il avait fini par l’avoir!

DSC_1174DSC_1180 DSC_1182 DSC_1183 DSC_1186 DSC_1187 DSC_1191 DSC_1192

DSC_1201 DSC_1203 DSC_1205 DSC_1206 DSC_1209 DSC_1213

On récupère la voiture, et on s’en va vers Toulouse, alors que mes parents vont aller faire un périple vers Rocamadour et que moi, je vais rester tranquillou chez Lau.  C’est qu’ils ont plus d’énergie que moi, ces deux-là!!!

 

On mange tous ensemble, on leur indique les très jolies choses à faire dans le coin… et je les lâche lousse jusqu’à leur hôtel.  Scaaaary!  Vont-ils arriver?  Déjà que j’ai réhabitué graduellement maman à payer ses trucs et tout depuis les derniers jours!  Mai sbon, je leur fais confiance!  C’est chouette de revoir Lau (dont la maison s’est remplie d’origami depuis ma dernière visite) et on est drôlement en retard dans notre placotage!

 

Après quelques verres, il est l’heure d’aller au dodo… ce que je vais faire dès maintenant!  Demain, un petit tour à Toulouse…  et on va prendre ça relax.  Et écrire des billets livres, pourquoi pas!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 53 – Cathares et grimpette

DSC_0941Journée cathare aujourd’hui!  Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas replongée dans cette atmosphère.  En fait, ça faisait un moment que je n’étais pas venue dans le coin.   Nous nous sommes donc levés à Cucugnan (oui, le curé, je sais.  Je vais lire le curé.  Promis.) où nous avons fait une petite promenade dans les rues en escaliers.  J’adore ce genre de rues, qui ne nous préviennent qu’elles sont des rues que par l’annonce de leur nom, écrit sur des panneaux de faïence.

DSC_0840 DSC_0841 DSC_0850 DSC_0859DSC_0868 DSC_0871 DSC_0872

Nous retournons au moulin (c’est pas celui de Daudet, selon les guides… mais il y ressemble!) et allons voir la vue de tous les côtés.  La nature a un côté indompté ici… c’est assez fantastique!

DSC_0855 DSC_0863 DSC_0853 DSC_0856 DSC_0860

Après le petit déjeuner, let’s go pour les châteaux cathares.   Je ne vous referai pas l’histoire des cathares, mais il semble qu’il s’agissait d’une secte qui se revendiquait du christiannisme, mais qui considérait l’univers comme la création d’un demiurge, le Mal, tandis que le paradis était le bien.  Eux se nommaient « bons hommes » ou « bonnes femmes »… mais pour leurs ennemis, ils étaient les hérétiques parfaits ou encore les hérétiques albigeois.  Bien entendu, ça n’a pas fait plaisir à tout le monde (on se rappellera le massacre des albigeois) et ils ont été persécutés assez durement au début du 13e.  Comme ils étaient surtout présents en occitanie, c’est ici que nous retrouvons les derniers bastions où étaient réfugiés les cathares, notamment le château de Quéribus, le dernier de tous (selon la notice de l’endroit.  D’autres disent Montségur.  Bref…).

 

Peyrepertuse signifie en occitan « pierre percée ».  Comme Quéribus, c’est l’un des fils de Carcassonne, grand et vaste.  Ce n’est pas une montée difficile… mais je déconseille tout de même les talons hauts!  Même si maman trouvait à l’occasion que nous nous aventurions un peu trop loin… et qu’elle a failli s’asseoir pour descendre!  Mais bon, c’est ma mère, hein!

DSC_0878 DSC_0879 DSC_0880 DSC_0881 DSC_0884 DSC_0890 DSC_0883

(Tiens… du québécois à Peyrepertuse!)

 

La première mention du château date de 1070.  Une première époque, avant la prise par Louis IX, le place aux mains de Geoffroy de Peyrepertuse mais après l’échec du siège de Carcassonne, il devient royal et propriété de Saint Louis.  On veut alors faire disparaître toute trace de l’ancien château « cathare » et on reconstruit, en pierres plus grandes, par-dessus.

DSC_0897 DSC_0908 DSC_0910 DSC_0912 DSC_0914 DSC_0918 DSC_0919

(maman adoooore les escaliers!  Surtout sans rampe)

 

En fait, les deux châteaux avaient chacun leur église et semblaient indépendants.  Ainsi placés, très peu d’hommes pouvaient défendre les environs.  C’est tellement spécial, ces énormes édifices qui se confondent avec la roche, au sommet du monde.  Les pierres étaient prises à même l’endroit, ce qui simplifiait les choses… mais quand même!

DSC_0925 DSC_0926 DSC_0927 DSC_0928 DSC_0931 DSC_0932 DSC_0934 DSC_0941 DSC_0945 DSC_0947 DSC_0949 DSC_0950 DSC_0952 DSC_0953 DSC_0966 DSC_0969 DSC_0973 DSC_0971 DSC_0974 DSC_0975 DSC_0979 DSC_0980 DSC_0981 DSC_0982

ON arrêt manger du bœuf bourguignon (ben quoi… on n’en avait pas mangé en Bourgogne!! Dans un petit resto-auberge à Duilhlac  Bon.  On se perd un peu, on visite presque la totalité du village avant de trouver où manger mais c’est devenu tellement habituel que limite, on trouve ça normal!!

DSC_0986 DSC_0990

Puis, on va à Quéribus, autre château cathare, dont l’histoire ressemble pas mal à celle de Peyrepertuse, sauf qu’il a résisté plus loingtemps.  Très impressionnant vu d’en bas, seul sur son pic rocheux, il l’est quand même moins d’en dedans… mais la vue, la vue!  Ce paysage fait rêver!  Je me suis aventurée dans un petit passage creusé dans la roche, puis, soudain, j’ai entendu un grand bruit… et je n’ai pas osé continuer plus loin!  Limite que j’ai volé jusqu’en haut!  En sortant, j’ai pu voir trois énormes aigles qui volaient autour du château… j’en ai eu des frissons!

DSC_0993 DSC_0994 DSC_0999 DSC_1002 DSC_1006 DSC_1007 DSC_1012 DSC_1013 DSC_1014 DSC_1017 DSC_1021 DSC_1022 DSC_1025 DSC_1028 DSC_1032 DSC_1037 DSC_1038 DSC_1046 DSC_1047

Mais bon, à choisir, j’ai préféré Peyreperturse.  Par contre, la vue qu’on a sur un château vu de l’autre… wow!

 

On a ensuite pris la route vers Carcassonne, où nous dormons ce soir.  En chemin, on a vu le château de Puylaurens, moins haut mais très particulier aussi.  Par contre, j’aurais eu beau payer mes parents, no way qu’ils montent une seconde de plus.  Après on nous a dit que faire les deux dans la même journée, c’était un peu ambitieux… mais je ne trouve pas en fait.  Sérieux, ça se fait bien!

 

DSC_1048 DSC_1049 DSC_1051 DSC_1054 DSC_1055 DSC_1057

On arrive  (pas à la dernière minute pour une fois… limite que ça fait du bien) à notre chambre d’hôte à Carcassonne.  Du balcon, on a vue sur les remparts et la dame qui nous accueille est très gentille, nous conseille des routes et un resto pour ce soir, l’auberge des Lices.  Et quel bon choix!  ON y a mangé un DÉLICIEUX cassoulet (et je ne les aime pas tous), un gravelax de saumon et un tiramisu aux fraises… yummy!!

DSC_1063 DSC_1067 DSC_1068 DSC_1071 DSC_1074

Maman est fascinée par Carcassonne, papa veut marcher sur les remparts (je ne me souviens pas si on peut… je lui propose l’escalade mais j’ai droit aux gros yeux de ma mère) et moi, je profite… Et je me dis que j’ai une chance folle d’être là!

 

Et Carcassonne est superbe toute éclairée!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 52 – Brassens et Cucugnan

DSC_0809Journée relax, aujourd’hui!  Je sens que le billet va être plus court!    On est tranquille le matin et maman va à la boulangerie  nous chercher du petit déjeuner, qu’on mange dans la voiture.  La journée au soleil d’hier nous a maganés, on a de la misère à se bouger et on est trèeeees lents!

 

Direction Sète, la ville de Brassens, chanteur que j’aime d’amour.   J’adore le voir chanter ses chansons, comme s’il se trouvait drôle à chaque fois.  Il me fait l’effet d’un mec fort sympathique et bourré d’humour parfois un peu noir.   On commence par visiter la ville, puis on ira ensuite à l’espace Brassens.

DSC_0755 DSC_0757DSC_0765 DSC_0767 DSC_0770 DSC_0771

Sète a été, comme beaucoup de villes, appelée « la Venise de quelque chose ».   La petite Venise du Languedoc, dans ce cas-ci.  Il y a plusieurs canaux, plusieurs bassins ainsi qu’une série de ponts qui relient les rives.   C’est au départ un port de commerce et de pêche.  Inutile de préciser qu’il y a beaucoup, BEAUCOUP de restos de fruits de mer le long du quai!   Les maisons ont souvent des tons pastel, avec du fer forgé.  C’est super joli!

 

On fait une longue balade jusqu’au phare et la vue est magnifique.  D’ailleurs, il y a un gros bateau de croisière accosté un peu plus loin.  La destination doit être prisée!

DSC_0772 DSC_0774 DSC_0784 DSC_0788 DSC_0789

On monte voir la petite église.   C’est que dès qu’on quitte les rives, il faut monter.  Tout est en hauteur.  On voulait visiter l’église St-Louis, qui date de 1702 mais elle est fermée.  On se contente donc de l’observer de l’extérieur, avec son énorme vierge dorée.

DSC_0760

DSC_0763On se cherche un peu maison finit par trouver le cimetière marin, qui offre une magnifique vue sur la mer.  Il est grand, étagé et fort impressionnant.  Je voulais chercher la tombe de Paul Valéry, dont le musée n’est pas loin, mais je me suis heurtée à un « non » assez catégorique!  C’est qu’on a de la route à faire et qu’on veut saluer Brassens!

DSC_0794 DSC_0798 DSC_0799 DSC_0804 DSC_0806 DSC_0809

On fait un petit stop au mont Saint-Clair (encore quelques détours… le GPS et les panneaux ne s’entendent pas toujours… et ça vient mêlant!) où on peut vraiment voir la disposition de la ville.  Quelle vue!  C’est superbe.

DSC_0812 DSC_0813 DSC_0818

Puis, la maison Brassens.  Sérieusement, c’est super bien fait.  On fait la visite avec des écouteurs et c’est la voix de Brassens qui nous guide dans son parcours artistique et son parcours de vie.   D’abord l’enfance et la jeunesse à Sète, puis l’impasse Florimont chez Jeanne et Marcel, le temps des cabarets, l’écriture, la musique et les femmes.  Un peu partout, des extraits de chansons et un tour de chant sur grand écran où on le voit s’amusant à chanter ses chansons.

 

Il nous raconte que pour des paroles, il composait plusieurs, plusieurs musiques.  Et que celle dont il ne se laissait pas restait.   Difficile d’imaginer ces chansons sur un autre air, maintenant!  Comme on aurait voulu rester plus longtemps, maman achète un CD triple… et on le met à tue-tête dans la voiture pour rejoindre notre hôtel du soir, près des châteaux cathares, à Cucugnan.

DSC_0822

Oui, comme le curé.

Celui qui a fait le sermon.

Et que Daudet a immortalisé.

Que je ne connais pas.

Dont j’avais à peine entendu parler.

Oui, je vais lire le truc!  Promis juré!

Il paraît qu’il y avait une petite animation sur le sujet mais nous ne l’avons jamais trouvée!

 

Nous arrivons donc juste à l’heure dans ce tout petit mini village dans les montagnes.  Quelques rues, quelques escaliers, des maisons de pierre… c’est super.  Maman voulait dormir dans un « tout petit village » depuis le début du voyage alors du coup, elle est ravie.  On part explorer malgré le ciel dramatique et nous nous amusons à deviner si l’endroit où nous sommes est une rue ou une entrée privée.  Même si on a peine à y passer, la plupart du temps, c’est la rue!

DSC_0819 DSC_0821 DSC_0823 DSC_0825

Tout en haut, un moulin à vent et un peu plus loin, une toute petite église néo-gothique, avec leur fameuse « vierge enceinte » du XVIIe , représentation assez rare.  On l’appelle la vierge de l’attente.     Il y a d’ailleurs une petite expo de photos sur les différentes vierges enceintes dans le monde à l’intérieur.

DSC_0826 DSC_0827 DSC_0828

DSC_0834 DSC_0838 DSC_0839 DSC_0840 DSC_0841 DSC_0846DSC_0848Comme il commence à pleuvoir, nous allons manger à l’auberge, dans la très jolie salle à manger.  En plus, c’est bon!  Pour aller à notre chambre, il faut traverser un petit jardin et monter des marches assez abruptes.  On est vraiment ailleurs!

 

Sur ce…

À bientôt!

Mon tour de France – 51 – Plage et flamants roses

DSC_0644 - CopieJournée tranquille aujourd’hui.  Il fait 32, on est juste à côté de la plage et on choisit d’en profiter un peu.  Après tout, sur deux mois, une journée de plage, ça va encore, je trouve!  Bon, il faut mettre un maillot, ce qui est moins top après 2 mois de bouffe française et de dégustations dans mon cas!  Mais tout le monde s’en fiche alors j’ai décidé que moi aussi!

 

Maman est aux anges à Le-Grau-du-Roy.  Plein de petites boutiques comme elle aime.  Mais vraiment PLEIN.  Elle bat presque des mains et ça nous prend un bon trois quart d’heure pour arriver à la plage.  On s’achète des serviettes et une chemise légère pour papa (le drame des chemises…  c’est assez récurrent!  C’est que ça se lave pas tout seul, ces petites choses) et hop, à la plage.

DSC_0570 - Copie DSC_0568 - Copie DSC_0572 - Copie

Le sable est très fin, l’eau est bien bleue et pleine de petits-mini-poissons par endroits. Il y a beaucoup de vent (selon nous) et du coup, du sable, je ne vous dirai pas où j’en ai retrouvé!  Mais une chose est sûre, j’en ai mangé!  Et l’avantage, c’est qu’il y a peu de monde.  Au bureau touristique, ils nous ont mentionné qu’ils sont 8000 l’hiver… et plus de 120 000 pendant les vacances.    Charmante différence, je trouve.  Je n’ose même pas imaginer le bazar!

DSC_0573 - Copie DSC_0586 - Copie DSC_0588 - Copie

On peut marcher longtemps avec de l’eau aux genoux (ce que choisit maman).  Moi, je nage un peu et je suis beaucoup plus longtemps dans l’eau.  J’aime être dans l’eau par ce temps!  Papa, quant à lui, s’est pris un parasol et joue à Candy Crush en tentant de prendre des photos de maman en maillot de bain.  C’est qu’il ne change pas!  Il est aux anges.  La belle paix, à l’ombre, avec un bar juste à côté.  Ceci dit, il ne boit rien hein… mais juste de savoir qu’il peut, ça lui suffit.    Maman se fait cruiser et lui, ça le fait rire!

 

On va manger dans un petit resto pas trop loin (j’ai oublié le nom, là, maintenant, mais en voyant les photos, je vais bien retrouver) où on mange de DÉLICIEUX fish and chips.  Je me suis régalée.  Mais alors là, vraiment.  La sauce des moules de papa était aussi super bonne.  Très bonne adresse, je dis!

DSC_0582 - Copie DSC_0585 - Copie

Puis, à 14h30, on avait réservé pour une balade sur le Providence, le plus grand catamaran de France, selon le dépliant.  J’aurais aimé davantage à voiles, mais avec le timing, c’est un peu compliqué.  On fait donc l’autre balade, très agréable et rafraîchissante.  Il y a sur le bateau un groupe de jeunes en voyage scolaire qui se conduisent étonnamment bien.   On visite deux stations balnéaires « chic » où les architectes ont construit des pyramides soit avec des angles à 60 degrés, soit des côtés ronds.  C’est… spécial.  Je ne suis pas certaine que c’est ce genre d’endroit que je choisirais!  Paraît-il que c’est super cher, en plus.  Mais il y a de super beaux bateaux!  J’aime être sur l’eau, je pense.  Même s’il faut vider un tube complet de crème solaire!

DSC_0589 - Copie DSC_0594 - Copie DSC_0597 - Copie DSC_0598 - Copie DSC_0602 - Copie DSC_0604 - Copie

La prochaine étape, après une douche pour déloger tout ce sable (croyez-moi, il était bien caché), c’était Aigues-Mortes où nous voulons faire les remparts.  Ils ont organisé un genre de parcours, avec des petites expos dans les tours.  On est un peu pressés mais maman prend toutes les pancartes en photo, histoire de ne rien manquer!

DSC_0631 - Copie

DSC_0624 - CopieOn peut faire le tour de la ville entière sur les remparts.   C’est vraiment agréable de tout voir, surtout les salins, avec leurs couleurs variées et insolites, ainsi que la ville, vue d’en haut.  Papa a chaud et choisit de « boire une bière » (avec du sel… je sais, c’est un scandale) sur une terrasse à l’ombre.  C’est que la journée n’est pas finie!

DSC_0607 - Copie DSC_0610 - Copie DSC_0611 - Copie DSC_0613 - Copie DSC_0614 - Copie DSC_0615 - Copie DSC_0618 - Copie DSC_0620 - Copie DSC_0628 - Copie

On entre par la tour Constance, construite au 13e et signe de la puissance du roi de France.   C’est que la ville d’Aigues-Mortes était un port royal, relié à la mer par un chenal.  C’est aussi l’endroit d’où Louis IX est parti pour les croisades (la 7e et la 8e) et qu’il a fait construire.   Dans cette tour, une expo sur les différentes religions réformées, souvent en réaction avec la richesse et le faste de l’Église.   On y explique aussi les guerres de religion du 16e et du 17e, qui a aussi des influences sur le 18e dans la région.

DSC_0620 - Copie DSC_0641 - Copie

DSC_0653 DSC_0560 - Copie DSC_0654

On hésite à visiter les salins mais on a réservé pour un « safari photo » en Camargue, en jeep, avec une guide biologiste.  Du coup, on laisse tomber le petit train mais elle va tout de même nous raconter un peu l’histoire du sel dans la région, tradition qui date de l’antiquité.  J’avais oublié qu’il s’agissait de l’origine du mot « salaire »!

DSC_0634 - CopieDSC_0636 - CopieLes premiers bassins recueillent l’eau de mer à 36g/litre et l’eau circule ensuite de bassin en bassin, son taux de salinité augmentant au fur et à mesure que l’eau s’évapore.   Les derniers bassins sont moins profonds et permettent la récolte de sel.  On y trouve des concentrations de 260g/l.  Ce sont les algues microscopiques qui leur donnent leur couleur.  La fleur de sel est le premier récolté, celui tout au-dessus.  Avant, les producteurs la gardaient pour eux mais disons qu’il y a un fort marché… et que maintenant, c’est en vente!

 

La balade en jeep de « Camargue insolite » dure presque toute la soirée et nous pouvons admirer le coucher de soleil sur la Camargue, zone sauvage et ayant une biodiversité fort particulière.   On se sent vraiment au bout du monde, avec ce paysage qui change d’un mètre à l’autre, dépendant de la salinité de l’eau.   Elle nous démonte rapidement la « Camargue sauvage » qu’on vante partout!  En fait, avec les bassins, les canaux et tout, c’est ma foi fort domestiqué par l’homme.  Le delta du Rhone a bien changé!  Les chevaux « sauvages » sont en fait dans un grand enclos.

DSC_0658 DSC_0660 DSC_0669 DSC_0671

Nous sommes sur la propriété familiale, entre vins des sables et marais salants.  Le vin des sables pousse, comme son nom l’indique, dans le sable.  Du coup, quand dans les années 80, la France a été envahie par un puceron bouffeur de racines, ces vignes ont été épargnées car la terre s’effondrait et que la barrière chimique difficile à passer.  Ils se vantent donc d’être  les seules « vignes vraiment françaises »!

DSC_0681 DSC_0678 DSC_0664 DSC_0682

Nous passons ensuite près du fort de Peccais, ou plutôt de ses ruines.   Ce fort du 16e était tout près des salins et servait à les surveiller, mais il est tombé en désuétude.   Inutile de préciser que les militaires n’appréciaient pas y être affectés because éloignement et moustiques.  Du coup, « aller à Peccais » ou « être allé à l’université de Peccais » seraient des insultes, limite!

DSC_0673

Anne-Sophie, notre guide, étant spécialiste des flamants roses et des oiseaux, nous avons l’occasion d’en observer plusieurs, qu’elle reconnaît à des kilomètres, limite.  Bon, je n’ai pas retenu tous les noms, bien entendu.  Mais le fait que les flamants roses aient été protégés a aussi aidé plusieurs autres espèces, moins « vendeuses ».

 

Les flamants roses d’Europe ne sont en fait pas si roses que ça.  Ce sont surtout  leurs ailes qui le sont.  Les flamants d’Amérique centrale sont beaucoup plus flash!  Leur bec courbé muni de lamelles leur permet de se nourrir dans la vase.  Comme ils mangent de touts petits trucs, ils doivent se nourrir 8 heures par jour, ce qui donne l’impression qu’ils ont toujours la tête dans le sable.

DSC_0666(Les taches rose pâle, au loin, ce sont les flamants)

DSC_0709 DSC_0707

Ils vivent en groupe pour la protection et changent de partenaire une fois par année.  Comme ils vivent longtemps, ça en fait, des partenaires.  Ils s’occupent ensemble de leur poussin jusqu’à ce qu’il ait deux mois, puis se séparent.   Les deux partenaires doivent se choisir ce qui, selon notre guide, donne des danses assez longues et assez comique.  C’est que ces bestioles ne sont pas toujours gracieuses!

 

Les voir s’envoler, par contre, c’est assez majestueux!

DSC_0687 DSC_0691 DSC_0700 DSC_0702 DSC_0713 DSC_0723 DSC_0724 DSC_0730

Le soleil couché, nous allons chez elle goûter le Listel, le vin de sables.  C’est du rosé et j’aime le rosé.  Du coup, c’est vraiment très bon.  J’en rachèterai!

DSC_0737 DSC_0745 DSC_0751 DSC_0735Elle vient nous reconduire à la voiture et comme le nom de la ville est long à taper, je suis un peu plus longue à la détente sur le GPS.  Je vois bien qu’une voiture attend après nous, mais plus je me presse, pire c’est!  On finit donc par partir… pour réaliser que la voiture, c’est la police et qu’elle semble vouloir qu’on arrête, ce qu’on fait.

 

Les lumières sont éteintes.  Et en fait, ils sont CERTAINS que papa est bourré.  Tellement certains qu’ils lui font souffler 4 fois pour être certains que le truc donne le bon résultat.  En plus, on ne trouvait pas les papiers, son permis de conduire n’est pas à l’endroit habituel… on a vraiment l’air paquetés!  C’est qu’il insiste!   Finalement,  les quatre policiers réalisent bien que ça va et en rient avec nous… mais ça va lui faire une histoire à raconter!  Ceci dit, sur le coup, on se demandait bien ce qui se passait!

 

Mais après cette journée et tout ce soleil, disons qu’on a bien dormi

 

A bientôt!