Mon tour de France – 61 – Ducs de Bretagne et grosses bêtes phalliques

DSC_1380Aujourd’hui, c’est la fête des pères.  Je ne suis donné comme mission de ne pas faire de jokes plates à papa de la journée.  L’avenir nous dira que j’ai un peu manqué mon coup mais bon… c’est l’intention qui compte hein!  On va dire!

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Nous nous réveillons donc à Nantes, ville pour laquelle maman a d’énormes attentes.   On se prépare donc toutes guillerettes pour aller explorer la ville.  Bon, guillerettes, faut un peu le dire vite.  Je serais restée couchée un peu plus longtemps, en fait.   Et probablement que les parents aussi parce qu’après le vélo d’hier, je les ai déjà vus plus énergiques.    On réussit quand même à être à l’information touristique pour l’ouverture, vu que le site était un peu hs et que les horaires de visites guidées à pieds étaient impossibles à voir.  Vous connaissez mon amour pour les visites guidées à pieds!  Et c’est rien par rapport à maman.

 

Lucky us, une visite part dans 10 minutes.  Ce sera donc « découverte de Nantes » pour nous, qui nous amènera au château, à la cathédrale ainsi que dans le quartier médiéval et le quartier 19e.   Un bon tour d’horizon, quoi!

 

On commence donc par le palais des ducs de Bretagne.  Oui, c’est étrange, je sais, vu que Nantes n’est plus bretonne, mais avant, c’était le cas.  Les Nantais avaient une grande autonomie et la famille des ducs de Bretagne était très liée à la royauté, permettant à la région de garder une grande autonomie, ce qui fait que les gens gardent une grande affection pour Anne de Bretagne et la famille.  En fait, les Nantais aiment garder leur patrimoine.  C’est d’ailleurs l’une des rares villes de France où il y a une statue de Louis XVI.

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(Mr Louis XVI!)

Le palais a été commandé par François II de Bretagne et terminé par sa fille, Anne.  IL est fort particulier car de l’extérieur, c’est une forteresse, avec une fonction défensive, alors que l’intérieur est clairement un palais ducal, avec l’architecture du 15e, très renaissance.  C’est d’une blancheur, mais d’une blancheur.  Lorsque le soleil sort (vu qu’il joue à cache-cache avec les nuages), c’est aveuglant.  Il y a 500m de remparts, que nous n’avons pas le temps de visiter.  C’est à cet endroit qu’a eu lieu plusieurs des discussions pour l’édit de Nantes et il est donc fort chargé historiquement.

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Anne de Bretagne a été la seule femme à être couronnée 2 fois reine de France.    Bon, en fait, elle n’a pas eu vraiment le choix, n’est-ce pas.  Suite à une guerre, appelée la guerre folle, entre le roi de France et le duché de Bretagne, pour ne pas en sortir complètement conquis, il y avait dans le traité la main d’Anne de Bretagne, qui devait épouser le roi de France.  Elle a donc épousé Charles VIII, avec qui elle a eu 6 enfants dont aucun n’a survécu… et le roi est mort.  Sauf que oups, dans le traité, Anne devait aussi donner un héritier mâle au roi, sans quoi elle devait épouser le roi suivant… qui était déjà marié.  C’est pendant cette période qu’elle serait revenue à Nantes, en attendant de pouvoir faire annuler le mariage du roi, etc. etc.   Elle a par la suite épousé Louis XII, en lui faisait promettre qu’à son 2e enfant irait le duché de Bretagne.  Toutefois, elle n’a eu qu’une fille, Claude, qui a finalement épousé François 1e … qui a joyeusement englobé tout le duché de sa femme.

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Dans le château, il y a un très beau musée d’histoire, que nous n’avons pas pu visiter… il faut faire des choix, n’est-ce pas!  Un jour, un jour!

 

Puis, direction cathédrale avec notre guide qui parle, parle, parle!!!  Les phrases sont interminables.  Il vient d’Italie mais il doit avoir de la parenté inconnue avec Proust, je dis.  Et dans l’église, il est intarissable!

 

La cathédrale de Nantes a comme particularité d’avoir pris 450 ans à être complétée.  Du coup, elle a pu bénéficier des nombreuses innovations technologiques avec les années, ce qui a donné une cathédrale très très haute, qui donne l’impression d’arbres immenses qui montent au ciel.  Si la façade a de très belles ornementations, dont un jugement dernier au-dessus de la porte principale, avec un petit personnage au centre censé représenter le créateur, l’intérieur est plus sobre  Il reste un vitrail original, donné par Anne de Bretagne.  Bon, ok, quelques parties du vitrail original.  Mais ça compte, non?

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Les bénitiers sont comiques, vu qu’ils sont faits avec deux immenses huitres véritables.  Mais immenses!

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Deux trésors dans cette cathédrale.  Un orgue du 17e en parfait état, presque pas restauré, ainsi que le tombeau de François II de Bretagne ainsi que de sa femme Marguerite de Foix.   Commandé par Anne de Bretagne, il est fait entièrement de marbre de 4 couleurs différentes et comporte 2 gisants, les quatre vertus cardinales ainsi que deux rangées de personnages, dont l’inférieure serait des pleurants, coutume rapportée d’Italie.   Vous savez, ces personnes payées pour s’habiller en noir et pleurer un défunt qu’ils ne connaissent pas?

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Il s’agit de l’œuvre majeure du sculpteur Michel Colombe.  Notre guide porte à notre attention (entre beaucoup, beaucoup d’autres détails), deux des vertus, la prudence et la justice.  Sur la prudence, avec le miroir traditionnel, nous retrouvons dans sa chevelure un personnage âgé, censé représenter le passé mais qui pourrait aussi être la représentation du sculpteur lui-même.  Ou encore de Léonard de Vinci.  Ou encore de lui-qui-ressemble-à-Léonard-de-Vinci… bref…  Pour la justice, le personnage est représenté en reine, avec l’hermine de la Bretagne.  Plusieurs croient qu’il s’agirait d’Anne elle-même, qui a commandé le tombeau.  On nous fait remarquer l’épée de la statue, sous un voile, qui voudrait dire que la justice était clémente et peu violente du temps des ducs de Bretagne.  Bon, faudrait encore définir le truc hein!

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Autre anecdote, le tombeau aurait été morcelé et caché à la révolution.  C’est pour cette raison qu’il a pu être sauvegardé en si bon état.  Il aurait aussi contenu le cœur d’Anne de Bretagne, qui savait qu’elle serait enterrée à Saint-Denis, mais qui souhaitait que son cœur revienne à Nantes.

 

Dans le centre historique, il y a peu de vestiges du moyen-âge.  Il en reste quelques maisons à colombages, disséminées un peu partout, ainsi que des noms de rues datant de l’époque.  Nous trouvons aussi, à certains endroits, des portes plus basses, datant de l’époque médiévale, qui créent un étrange manque de symétrie dans les rues.  Mais c’est le genre de trucs que j’adore!

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On nous emmène sur la place Bouffay, ancien lieu très important de la ville.  C’est d’ailleurs l’endroit où auraient eu lieu de nombreuses exécutions dans le temps de la révolution.  Le guide nous a raconté que les nantais n’aimaient pas voir le sang par terre et qu’ils avaient fait peindre la place en rouge.  Par contre, je n’ai trouvé aucun site qui corroborait le truc… je demeure donc sceptique.

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En effet, à la révolution, il y avait beaucoup de royalistes en Vendée.  On aurait donc envoyé Jean-Baptiste Carrier pour mater le tout.  Quand il est arrivé dans la ville, il y avait des prisons partout et l’épidémie menaçait.  Et bon, des royalistes, il ne fallait pas laisser ça en vie… mais d’un autre côté, il ne fallait quand même pas trop que ça paraisse.  Il a donc eu une « bonne » idée.   Il a commencé par placer les prêtres dans un bateau.  Mais avant, on y avait percé des trous.   Hop, on les mettait sur la Loire… et on les laissait se noyer.  C’est ce qui reste connu comme les noyades de Nantes.   Bien entendu, on ne s’est pas arrêté aux curés hein…   Paraît-il qu’ils saoulaient d’aplomb les hommes qui devaient faire ça.  Pas facile à faire en pleine connaissance de cause, faut croire.

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Ces deux photos montrent les résultats d’un festival artistique… certains commerçants ont décidé de garder les enseignes.  Le boeuf qui s’est sauvé de chez le boucher pour aller chez le coiffeur m’a fait mourir de rire!

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Un peu plus loin, le beffroi, qui a été déménagé sur l’église après coup.  Mais je ne sais plus du tout d’où il venait.  Et je n’ai pas de réseau!  Dépendante, vous dites??

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On nous emmène ensuite vers le passage Pommeray, emblématique de la ville.  Pommeray, celui qui l’a fait construire, y a englouti toute sa fortune.   Au départ, il s’agissait de relier les deux quartiers, l’ancien et le nouveau.  En effet, pour arriver dans la partie 19e, plus haute, il fallait traverser des ruelles assez mal famées, lieu de travail des prostituées.  Les madames de la haute ne trippaient pas, vous vous imaginez.   On a donc construit ce très chic passage, avec des boutiques en bas et des logements en haut.   Très chic et magnifique, il est décoré de statues qui auraient inspiré Jules Verne, natif de Nantes.

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Puis, on arrive dans la rue des boutiques chic, la rue Crébillon, où les gens allaient « crébillonner » dans le temps.  On arrive à l’opéra, avec ses muses non voilées de noir aujourd’hui et au resto art déco « La cigale »,  richement décoré de mosaïques colorées.  On voulait y manger mais il n’y a plus que des tables pour deux.  Pfffff!!!

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Fin de la visite qui aura duré deux heures et demie au lieu de deux (notre guide était over bavard, tel que mentionné), on va voir ce qui fait sautiller maman depuis le début de la journée, les machines de l’île.  Hommage au Steampunk et à Jules Verne, il est rempli de machines étranges, qui fonctionnent avec des câbles et des leviers.  Les neveux auraient trippé.  Mais grave.   Trois attractions principales.  L’énorme éléphant qui se balade, un carrousel du monde marin ainsi qu’une salle des machines, où nous pouvons voir les futurs projets.

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Entendons-nous, il faut choisir.  Ça coûte un bras.  Et il n’y a pas vraiment de « pass pour tout faire ».  Maman veut l’éléphant.  Moi, je voudrais tout.  Mais j’opte pour le carrousel et ses monstres marins.    L’éléphant est plus impressionnant vu d’en bas mais faire un petit tour, c’est chouette.   C’est que le truc est é-nor-me!  Et voir les enfants courir aux devants de lui pour se faire arroser, c’est adorable.  Il y avait un coco qui avait l’air over-malcommode!  Et moi, je chantais la toune du « tour du monde en 80 jours ».  Me semble qu’il yavait une passe à dos d’éléphant, là-dedans!

 

Entendons-nous, ce truc est jouissif.  Un énorme éléphant, avec une énorme trompe qui bouge et qui lance de l’eau… que demander de plus hein!  Pas phallique pantoute!  Ceci dit, papa s’est fait copieusement arroser en voulant nous prendre en photo dans la bête!  Et nous, nous riions comme des folles!  Ouais, on est comme ça, nous, pleines de compassion!

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Le carrousel aussi est chouette.  Calmars, poissons à grandes dents, sous-marins, drôles de bêtes volantes… il y en a pour tous les goûts.  J’avoue, 8 euros 50, c’est super cher pour un tour de manège.  Mais j’aurais été vraiment déçue de ne pas voir toutes ces bestioles.  Dommage, il n’y a pas de chanson pour 20 000 lieues sous les mers!   Mais le visage des enfants qui pouvaient piloter ces machines… ça valait cher!

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On arrête ensuite au mémorial de l’esclavage.  Il faut savoir que Nantes a été à une époque le plus gros port de commerce triangulaire de l’Europe, en ce sens que c’est de là d’où sont partir le plus grand nombre de négriers.    Plusieurs manufactures de textiles  (le machin blanc bordé de rouge que l’on voyait partout) se sont installées là, textiles qui étaient échangés en Afrique contre des esclaves kidnappés dans leur village.  Rien que d’y penser, j’en ai des frissons.  Ils étaient ensuite revendus dans les colonies, surtout les antilles.  Non seulement c’était de la main d’œuvre gratuite mais en plus, les propriétaires se faisaient de l’argent en les revendant ensuite.  Non mais quelle horreur.  Dur dur de se remettre en contexte.   Des antilles, ils rapportaient des épices.  Et quand les officiers revenaient, ils recevaient un esclave.  Un « nègre de pacotille ».    Le mémorial est simple mais en audio, nous avons des témoignages ma foi fort touchants.  Et les NOMS de ces bateaux…  c’est arghhhh!!!!  Le Saint-machin, le saint-chose… qui allait vendre des hommes.  Quand on parle de paradoxe…

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Ensuite, bateau-navette vers le petit village de Trentemoult, qui a été nommé dans les « plus beaux villages » en je ne sais plus trop quelle année.  M’man est fan de Stéphane Bern!  C’est coloré, c’est joli et tout, il y a des petites rues… mais en ce dimanche c’est mort de chez mort… du coup, nous sommes plus ou moins enthousiastes… à moins que ce soit le vélo d’hier qui nous rentre dedans… possible hein!

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Retour sur nos pas pour aller nous balader sur les remparts du château.  Magnifique vue!  Du coup, je suis satisfaite.   Il m’avait manqué un truc, ce matin!

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On finit la journée par un verre à la tour LU (vous savez, la biscuiterie… vous pouvez pas vous imaginer l’illumination quand j’ai fini par comprendre!) où nous nous sommes installés dans le décor industriel avec notre drink pas cher et où nous avons visité la librairie.  Joli choix d’ouvrages d’ailleurs.  J’aurais tout acheté.  Mais je suis over sage!

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Cette carte postale m’a fait penser à un copain…  et j’ai ri toute seule!

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Retour par la vieille ville jusqu’à l’hôtel, en nous arrêtant pour manger italien en rentrant.  Quand on part, la France vient de commencer à jouer et il y a plein de madames habillées en bleu-blanc-rouge dans les rues.  Ca fesse, mettons!

 

Avec tout ça, on a fait 23000 pas.  Pas un record, mais pas mal, tout de même!  Pas pour rien que maman s’endort avant même d’avoir fini d’ouvrir son cahier!

 

À bientôt!

 

 

Mon tour de France – 60 – Ancêtres et vélo

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(c’est le vent qui donne cette forme à mon chandail… je ne suis PAS enceinte… no mais!)

Ce matin, je me suis levée sur l’île d’où est venu le premier « Mignier » de ma lignée qui est venu vers le « Nouveau monde ».    Ça fait bizarre quand même!  Bon, pas le même village, mais tout près.  Je suis donc à Sainte-Marie-de-Ré, à 200 mètres de l’hôtel de l’équipe de foot d’Espagne, qui ont joué hier soir à Nice et qui ne doivent donc pas être là!

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Sainte-Marie-de-Ré, c’est particulier.  Toutes les cours sont fermées, les façades des maisons sont soit très sobres ou alors les cours sont cachées par un lourd mur de pierre.  On s’y balade et il n’y a aucun signe de vie sauf les touristes.  Étrange!  Les gens plantent 2-3 fleurs hautes sur le bord de leur mur… et c’est ce qu’on voit!

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On prend donc notre petit déjeuner à l’hôtel et on part vers Ars-en-Ré pour louer des vélos.  On nous a dit qu’entre ce village et Saint-Martin-en-Ré, il y avait un bout dans les salins, un bout près de la vigne et un bout en bord de mer.  Parfait!  Petite frousse au départ… en effet, après un kilomètre on a réalisé que le coffre était grand ouverts.  Distraits, nous???  Mais bon, ouf, pas de casse.  La caisse de tariquet est intacte!  On s’achète donc des sandwiches près de l’église d’Ars-en-Ré, où nous testons les pavés en vélo.  Pas.  Une. Bonne. Idée.  S’il y en a beaucoup, c’Est la crevaison garantie!

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On a un peu peur au départ car papa semble avoir complètement perdu la « touch » pour faire du vélo.  Il a pris le clos quelques fois avant de lever son siège… et de réalise que rouler en grenouille, en effet, ça le fait juste moyen, avec des vélos lourds et chargés de nos sacs!  J’ai pour ma part bien du mal à me rappeler la présence du panier derrière, panier que j’ai botté à quelques reprises en voulant débarquer du vélo, me maganant le pied droit par la même occasion!  Mais bon, ceci ne surprendra personne hein!

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C’était une magnifique balade.  J’adore le vélo et j’avais oublié que j’adorais le vélo.  Ça donne limite envie d’en acheter un pour la suite du voyage.  Mais bon, je bouge trop pour ça.  Mais le vélo, ben tranquillou, c’est le bien, je dis!

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Nous voilà donc, ayant l’impression de voler, sur le bord de la mer, au grand soleil.  J’ai même mis ma jupe avec un vélo dessus tellement je suis concept!  Il y a des voiliers, des cerfs-volants, et des oiseaux-inconnus-de-moi-à-grandes-pattes dans les marais salants, le tout côtoyant les bassins pour les huitres.   C’est sauvage, battu par le vent… magique.   On mange sur le bord de l’eau notre pique-nique, des sandwiches et un gâteau aux pommes dé-li-cieux (mais que papa jettera par mégarde… humpf)

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On arrive donc à Saint-Martin-en-Ré, le port de mer apparaissant soudain.  La quantité de nuances de bleu!  On prend le temps de se balader, vélo à la main, dans les petites rues et de monter dans le clocher de l’église de Saint-Martin-de-Ré.  Quelle jolie vue!  C’est là qu’on réalise pleinement que Saint-Martin-de-Ré était une ville fortifiée par Vauban, avec sa forme caractéristique.

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(Je pense que l’Espagne était sur l’île… yavait comme des indices à certains endroits.)

Retour sur le vélo.  C’est qu’on a fait 17 km déjà! Et là, on comprend soudain POURQUOI on avait l’impression de voler!  Le vent dans face, c’est une autre histoire!!  Oh boy!  Là, c’était le combat!  Toujours aussi beau, mais l’impression de lutter contre la force de la nature… ouais, je sais, je me fais toujours des histoires folles!

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Ceci dit, on a pu constater la nature « contestataire » des Français!  Rouler à la file, ils le savent fort bien… mais c’est beaucoup plus drôle de rouler à trois les uns à côté des autres hein, en placotant.  Se pousser pour laisser passer un autre vélo?  Mais pourquoi donc!?!?  Un casque,  pffff… c’est out!   J’ai entendu des gens âgés « t’as vu, les trois, ils un un truc sur la tête! ».  (Les trois, c’était nous!)  Anyway, ici, on a pu constater le truc en vélo.  Rouler au beau milieu de la route, sans se pousser pour laisser passer les voitures.  Comme ça, certain qu’ils ne se risqueront pas à se croiser à côté et que les voitures vont devoir les dépasser en bonne et due forme!  On en a suivi un pendant 15 km sur une petite route où dépasser, c’était être suicidaire.  Mais bref, voyager, c’est embrasser les différences!

 

Au retour à Ars-en-Ré, on décide qu’on mérite bien une bière.  Yep, je me rééduque graduellement pour recommencer à boire.  J’espère ne pas être devenue subitement trop vieille hein!  Devant le port, au soleil… ya pire!

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Au retour, après quelques petits détours, on arrête au Bois-en-ré (ou Bois-plage… je sais plus) car j’ai lu quelque part sur internet (ma généalogie est restée chez moi… oups… on a les sources qu’on peut!) que l’ancêtre habitait Saint-Martin-en-Ré, secteur du Bois.  Mais bon, au 17e, j’imagine bien que cette partie devait être assez différente, voire même presque inexistante, considérant que tous les grands bâtiments datent du 19-20e!

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On va quand même se balader dans la jolie petite rue de l’église, où nous assistons à la sortie d’un mariage (où ils lancent des cœurs en papier… pas over écolo, ça) et où j’achète un mini-tableau à une artiste du coin, pour me rappeler ce petit retour aux sources à l’Ile de Ré, où j’ai passé une magnifique journée, rien de moins!

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On prend ensuite la route pour Nantes, où nous dormirons deux nuits.  On prend les petites routes et on croise une super jolie église à Marsay-sur-Lay.  On s’est exclamées ensemble maman et moi!  Je n’ai pas pris de photo mais je ii y en a sur le site de l’office du tourisme… pour vous donner une idée!  On chante du Brassens… et j’ai une mautadite hâte de prendre une douche!  Mais bon, on arrive… j’écris le reste plus tard!!!

 

L’hôtel est fort bien placé et après une douche salvatrice (rien de moins), on va manger au coq en pâte, la porte voisine.  Burgers et bière, c’est le top.   A la table voisine, le mec « faisait plaisir » à la fille à côté de lui… tandis que de l’autre côté, le gars avait le rire de Donald Duck!  On avait de l’entertainment!

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Je réalise aussi que même si on n’a pas chaud, on peut brûler pareil.  On peut dire EXACTEMENT comment j’étais habillée.  Et que j’avais mon téléphone dans le soutien-gorge en faisait du vélo.  Cute comme marque de bronzage.

 

Allez, j’écris un billet-livre… et au dodo!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 59 – Fort Boyard et rues à arcades

DSC_0888Tiens, on est le 17 juin!  C’est la fête à Nathan-mon-creton-d’amour.  9 ans!  Ce que ça peut passer vite!  On lui chante « bonne fête » par facebook, et lui nous répond par un très enthousiaste « merci je vous aime »!   Erika est fascinée par sa joie débordante!

 

On passe la journée à La Rochelle aujourd’hui.  Il fait beau, le ciel est bleu et le paysage éblouissant.   Ce que ce port peut être beau, avec ses tours qui en gardent l’entrée et sa tonne de bateaux.

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Après avoir admiré un peu, on s’en va visiter la tour Saint-Nicolas, la plus haute des deux.  Elle date du 14e mais s’est écroulée une fois en 1345 avant d’être rebâtie en 1372.  Elle représente alors l’alliance entre Charles V et la ville.  Par contre, la légende raconte qu’elle est plutôt l’œuvre de la fée Mélusine, qui volait au-dessus de la ville, de la pierre dans son tablier.  Les pierres seraient tombées, et la tour serait ainsi apparue.  À vous de choisir.  Moi, of course, je choisis la fée!
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(Non mais le nombre de petits chemins!  J’adore les petits chemins!)

Visite très intéressante, où nous pouvons voir la chapelle, l’escalier à double vis, la salle du troubadour et celle du capitaine, avec ses sculptures représentant des animaux et des masques.   Elle est conçue pour servir de défense et de résidence au capitaine et à sa famille.   Elle a aussi servi de prison pendant les guerres de religion et à la révolution.

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Le chemin de ronde nous offre une vue fantastique sur la mer et la ville.   On y voit entre autres la fameuse balise rouge de Richelieu, qui représente l’endroit où se situait la digue construite sous Louis XIII dans le but d’empêcher les navires anglais de ravitailler la ville.   15 000 des 20 000 habitants sont morts de faim et le maire s’est finalement rendu.  On raconte que le roi a admiré la destruction des fortifications, sauf des deux tours, qui sont encore debout.  (Rappelons que La Rochelle était très fortement huguenot… au 17e, c’Était pas bien vu.  Et c’est un euphémisme.  Je sais, je l’ai appris dans Angélique!)

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Suite à cette visite, on veut voir l’autre tour, qui ferme à 13h pour le repas, mais il est 12h45 et il est trop tard… du coup, on va manger aussi, au bord des quais.  C’est le début des moules pour papa… et il va en faire une tradition, comme nous le verrons plus tard.   Maman et moi mangeons du lieu (on découvre que c’est un poisson… ouais, inculte culinaire en plus) et c’est ma foi fort bon.

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Le début de l’après-midi est consacré à une balade en mer vers le fort boyard et l’ïle d’Aix.  J’ai cherché le père Fourras mais je ne l’ai malheureusement pas aperçu.  Pfffff… il aurait pu nous attendre un peu!  J’adorais cette émission quand j’étais ado!

DSC_0838 DSC_0840 DSC_0841 DSC_0845 DSC_0847 DSC_0854 DSC_0856(J’ai enlevé ici une photo de maman les cheveux au vent… sinon, j’étais déshéritée!)

Le fort est construit sur un haut-fond entre les îles d’Aix et d’Oléron.  Il est envisagé au 17e pour solidifier la défense, même si Vauban aurait déclaré au roi « Sire, il serait plus facile de saisir la lune avec les dents que de tenter en cet endroit pareille besogne ».  Le problème était toutefois plus financier que technique.    C’Est finalement Napoléon Bonaparte qui démarre le projet au début du 19e, pour l’interrompre à nouveau pour cause de guerre.  Il est complété en 1849… mais ne sera pas très utile car l’armement ayant évolué, la portée des canons est bien différente maintenant.   Les tirs se croisent sans problème d’Aix à Oléron.

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Le fort deviendra donc prison et sera vendu en 1962 où il servira de décor de cinéma, puis de plateau télé… ce qui fait qu’il est connu aujourd’hui!

 

Pour ma part, je passe la balade seule sur le pont, à me faire venter et à respirer l’air marin.  J’adore faire du bateau.  Il va falloir que je m’y remette!  Bon, je ne vous dis pas l’état de mes cheveux, par contre!  Une catastrophe!  J’ai l’air d’un épouvantail à moineaux, et d’un épouvantail à moineaux ayant des gènes de gorgone!

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Petit arrêt glaces chez Ernest le glacier (je pense que la carasel était soit drôlement balancée… ou soit je n’aime pas vraiment ça…  je suis obligée de prendre une autre boule!)

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On visite aussi la tour de la chaîne (papa aime monter.  Il faut monter dans tout ce qui se monte!) où était accrochée la chaîne qui fermait le port dans « l’ancien temps ».   Construite à la fin du 14e, elle a servi, entre autres, de poudrière.  Aujourd’hui, elle contient une expo sur les migrants, particulièrement en Nouvelle-France.

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Bon, entendons-nous, cette histoire-là, je la connais.  Pas mal même.  Mais c’est intéressant de la voir avec un autre regard, totalement français.  Pour nous, ce n’est que le début de l’histoire!

 

On y parle des filles du Roy, ainsi que du premier contingent à partir de La Rochelle en 1663, à bord de l’Aigle d’or.  Mon ancêtre habitait l’île de Ré… et est né vers 1640.  Les dates fittent pas mal.   Comme la colonie était peuplée d’hommes surtout, on voulait encourager l’immigration féminine.  Du coup, le roi a offert une dot aux orphelines et aux veuves qui voulaient partir pour fonder une famille.  De là l’appellation de fille du Roy.

 

Elles viennent de Paris, de la Rochelle ou de la Normandie.   Elles sont accueillies là-bas par les sœurs de la congrégation Notre-Dame ainsi que par Marguerite Bourgeoys où elles seront formées et où elles pourront choisir un époux parmi les prétendants proposés.  Choisir.  C’est bien, ça, pour l’époque.

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« Graffitis » sur les murs de la tour.  C’est super impressionnant, quand même!)DSC_0934 DSC_0939 DSC_0942 DSC_0943

Au 17e, une migrante sur 2 est fille du Roi.  Leur moyenne?  7 enfants.  Plusieurs transmettent aussi la langue française à leur progéniture.  On les appelle souvent les grands-mères fondatrices.  Des fois.  En fait, chez nous, on les appelle surtout les filles du roi hein… et leur origine n’est pas si claire que ça dans nos têtes!  Plusieurs protestantes seraient aussi parties. Toutefois, ceci a été bien caché pour donner l’image d’une nation canadienne française forte, saine… et bien catholique!  Ce n’est que dans les années 90 que la vérité a été rétablie.

 

Anne Hébert écrit pourtant « Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, par leur nom, face au fleuve, d’où elles sont sorties au 17e siècle pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous ».

 

Suite à la visite, on reprend notre petit plan et on visite la ville, après avoir vu la tour de la grosse horloge si caractéristique, ancienne porte d’enceinte qui séparait le port et la cité.   On voit l’hôtel de la bourse, la cathédrale Saint-Louis, construite au 18e dans l’esprit de contre-réforme.

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Moi, je voulais surtout voir les rues à arcades.  En fait, on les voit pas mal mieux de l’extérieur… et elles ont l’avantage de protéger du soleil.

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On cherche longtemps la maison Henri II construite au 16e et on finit par la trouver, après maintes pérégrinations.   La cour est ouverte pour cause de concert alors on peut bien voir.   Ceci dit, papa bougonne un peu, en disant que le plan est mal fait.  Of course!

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Puis, direction l’île de Ré où on va dormir.  Maman n’aime pas du tout qu’on ne voie pas les maisons.  Et elle le dit.  Souvent 😉  Mais bon, je la connais hein!  Depuis plusieurs années.   On se perd un peu dans les petites rues où la voiture passe juste-juste-juste et on va manger au resto « Le tilleul », au centre ville.  Il est bourré de petites horloges partout, on adore!

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Demain, c’est vélo!

À bientôt!

Mon tour de France – 58 – Église monolithe et miroir d’eau

DSC_0919 - CopieOn s’éveille au gite où on prend le petit déjeuner avec un couple d’australiens et un couple qui vient de Lille.  J’aime bien discuter avec des inconnus le matin… ça fait partie des plaisirs du gite.  On était vraiment très bien à cet endroit.  La déco est entièrement de la main de la dame et on voit qu’elle y a songé.  Les confitures et le yaourt sont faits mais on et c’est un délice.

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On retourne voir le village pour avoir la vue de l’autre côté du cours d’eau.  C’est vraiment joli comme endroit.  En fait, les villes au bord de l’eau le sont souvent.

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(Yep, ciel encore une fois un peu fantasque!)

On se dirige ensuite vers Saint-Émilion, qui nous a été chaudement recommandé, et pas que pour les vins!   C’est une magnifique cité médiévale avec ses rues pentues, ses pavés incertains ses caves à vins et ses boutiques spécialisées un peu partout.  Je pense que certains boivent beaucoup, beaucoup de vin, à voir la grosseur de certaines bouteilles!

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On peut y admirer quelques remparts, des églises gothiques ainsi que la tour du Roy, un donjon du 13e siècle.  On ne sait trop à quoi il servait, ce qui lui confère une aura de mystère.  Une chose est certaine, la vue doit être magnifique!

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On visite l’église collégiale et son cloître, puis le cloître des cordeliers, en ruines mais que je trouve personnellement magnifique.  C’est un vestige d’un couvent établi par les moines franciscains au 14e.

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(J’adore ce genre d’endroit!  C’est fou!)DSC_0938 - CopieDSC_0940 - Copie

Nous revenons rapidement par la porte et la maison de la cadène, seule maison à pans de bois et seule porte intérieure du village, qui servait à séparer les classes sociales.  Nous avons une visite guidée à l’église monolithe et pas question de la manquer. DSC_0941

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Soudain, ô drame, papa ne se souvient pas s’il a mis le ticket du parking dans la bonne position dans la voiture.  Papa et maman partent à la belle course pendant que j’attends pour réserver les places et aviser la guide.  Heureusement, ils arrivent juste à temps!  Ca aurait été dommage car c’est quand même une visite coup de cœur et c’est impossible de la visiter par nous-mêmes.

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On commence par visiter un tout petit espace sous l’église, qui aurait été la retraite du moine Émilion pendant 17 ans.    Bien entendu, c’est une légende avec des miracles en prime!  Émilion serait né à Vannes, en Bretagne et aurait été intendant d’un comte de Vannes.   Il voulait donner du pain aux pauvres et le comte, se doutant de son stratagème, voulut le prendre sur le fait.  Émilion partit donc le manteau lourd de pain mais quand on lui demanda de l’ouvrir, ô miracle, le pain s’était transformé en bois et ça, il avait le droit d’en prendre.    Il a aussi réussi à sortir les pains du four à mains nues sans se brûler… deuxième miracle!

 

Il devient moine et l’affluence de pèlerins, attirés par ses miracles, lui déplait car il est humble, notre Émilion.  Il s’établit donc dans une grotte dans ce qui deviendra plus tard Saint-Émilion et y meurt 17 ans plus tard en 767.  C’est pas la suite qu’un monastère fut édifié et qu’une église monolithe fut creusée dans la pierre.

 

On raconte que les femmes qui voulaient devenir enceintes n’avaient qu’à s’asseoir sur un banc de pierre dans l’antre d’Émilion… et hop, ça fonctionnait.  Pour ma part, je m’en suis tenue très loin! Mais, comme dirait maman… sacré Émilion!

 

Entendons-nous, la légende ne nous est parvenue que 4 siècles plus tard.  Ça sent un peu le conte de fées, tout ça.  Mais bon, on s’amuse à y croire, le temps de la visite!  D’ailleurs, la statue sensée le représenter (son nom y est écrit) ne le concerne en fait pas pantoute!  Le personnage n’a pas la tonsure (Emilion était dominicain) et a une ceinture en corde (oups…).  Ah oui, il a deux oiseaux sur son bras!  St-François d’Assise, sort de ce corps! Ou de cette statue!

 

Nous nous dirigeons ensuite dans la chapelle de la trinité (pas de photos à l’intérieur… sorry) où les fresques sont magnifiquement conservées, surtout au plafond.  C’est vraiment quelque chose.   La chapelle date du 13e mais il ne reste que le chevet de cette époque.  Les peintures sont quant à elles du 14e.  Le reste a été rénové au 18e, ce qui donne parfois un drôle de mix!

 

Contrairement à plusieurs endroits, ces peintures ont été préservées grâce à la révolution.  L’endroit a été occupé par un tonnelier, ce qui a occasionné beaucoup de suie, qui a encrassé et protégé les peintures.  On peut donc y voir le Christ et les symboles des 4 évangélistes, la vierge marie et la crucifixion.   Impressing!

 

On pénètre ensuite dans les catacombes.  Jadis endroit assez freakant (imaginez-vous à la lueur de la torche, dans un long couloir humide, à écrabouiller des os à chaque pas…), il a été construit avant l’église, soit avant l’an mil.  Dans le tunnel, un puits de lumière, avec, autour, des figures gravées.  Non, ce ne sont pas des vampires qui sortent de leurs tombes, mais plutôt les âmes qui montent vers la lumière.  Il faut dire que le trou débouche sur le cimetière!

 

Puis, l’église.

Ouf.

C’est quelque chose.

Creusée fin 11e et début 12e, elle était probablement sous le contrôle des bénédictins.  A cette époque, on revenait des croisades (Pierre de Castillon l’aurait fait creuser à son retour), et on y sent l’influence orientale.  Juste dans l’idée.   Il n’y a qu’à évoquer la Cappadoce.

 

Monolithe veut dire « un seul bloc ».  C’est donc une IMMENSE salle, sous le lourd clocher qui est visible de l’extérieur.   Ceci dit, ça menaçait sérieusement de s’effondrer, de là les supports autour des colonnes qui ne sont pas très photogéniques.  Mais c’était ça ou un clocher sur la tête.   Il y a jadis eu des peintures dans l’église mais elles ont été fort abîmées par la salpêtre… qu’on a grattée pour en faire de la poudre à canon.  Vous pouvez vous imaginer le résultat!

 

Magnifique visite.  Je recommande.

On revient par les jolies petites rues, on résiste à visiter tous les cavistes… et on mange des macarons!  Il fallait hein.

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(minuscules, ces bouteilles!)DSC_0944

Et là, direction Bordeaux où nous allons faire un passage éclair, le temps d’une visite guidée.

 

J’avais déjà vu Bordeaux il y a longtemps longtemps.  Je gardais par contre une image très précise de la ville, avec son miroir d’eau, ainsi que de ses places.  Explication.  J’ai passé plusieurs années sans venir en Europe.  Quatorze ans, je pense.  La vie, quoi!  Quand j’y ai remis les pieds, en 2008, je suis atterrie à Bordeaux où Sébastien, l’ami d’une collègue était venu me chercher pour me faire visiter et combattre le décalage horaire.  Bordeaux, la Baie d’Arcachon…  c’est très vivace comme souvenir.  De même que l’accueil de la mère de Sébastien et de son amie.  Souvenirs, souvenirs!

 

Comme tout le monde nous l’a conseillé, on se stationne à l’extérieur et on prend le tram jusqu’à Bordeaux.  C’est vrai que c’est pratique, mais ça prend quand même une bonne demi-heure.   On prend une visite guidée pour 15h et on mange en vitesse dans une crêperie.  J’avale mon cidre en 3 gorgées… et j’en sentirai les effets!  Brûuuulements d’estomac!   Bon, à la liste « à éviter » comportant sushis et café, on va rajouter le cidre.  Humpf.  Je deviens vieille!

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Début de la visite place de la bourse, aussi appelée place Royale.  Grosse averse en début de parcours… nous retournons donc nous abriter dans le bureau touristique, où on nous montre l’évolution de la ville à travers le temps.   Port fluvial important, Bordeaux a bien changé et maintenant, il n’y a plus de commerce dans la ville proprement dite.  Ca a été déplacé plus loin.

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La place royale/de la bourse date de 1730  et a été imaginée par Jacques Gabriel, architecte de Louis XV.   Les bâtiments sont faits en rond, pour bien épouser le croissant de la place et ont des façades richement décorées.  Tout pour la façade!  C’est là où on ramassait les taxes diverses et variées.  Fallait prouver que ça servait à quelque chose hein!

 

Autrefois, il y avait une statue du roi, à laquelle on a fait un sort à la révolution.  Du coup, nous retrouvons maintenant les trois grâces.  On croit y reconnaitre Eugénie, femme de Napoléon, Isabelle d’Espagne et… la reine Victoria!  Mais bon, c’est ce qu’on dit hein!
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À Bordeaux, on trouvait pas mal de commerce triangulaire, tout comme à La Rochelle et Nantes.   Commerce triangulaire = esclavage.  Pas super glorieux.  Mais ça a existé.  Malheureusement.

 

On essaie de voir le reflet des immeubles dans le miroir d’eau mais il pleut et des ados jouent dedans… finalement, juste quand tout le monde est parti, voilà, une accalmie!  Je contemple un peu et court pour rattraper le groupe.  Oups… je me fais un peu chicaner.  Mais c’est un peu habituel, hein!

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Le pont à 17 arches est comme dans mon souvenir.   Est-ce en raison des 17 lettres de NAPOLÉON BONAPARTE?  Peut-être, peut-être pas…  Encore des « on dit que »!

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Mon souvenir du reste de la ville était moins vivace.  Nous nous dirigeons vers la porte Caillhau (qui vient de « cailloux » car elle était parée de cailloux de la rivière), qui faisait partie de l’ancien rempart et qui ressemble à un arc de triomphe en l’honneur de Charles VIII qui était revenu victorieux d’une bataille en Italie.   Elle est un mélange d’architecture défensive et d’architecture renaissance, même si elle date du 14e (yep, elle a fait partie du royaume d’Angleterre du 14e au 15e siècle… ça a un lien avec la guerre de 100 ans… je pense…).

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L’église Saint-Pierre était sur le chemin de compostelle (ah, les fameuses coquilles!).  L’église est sombre mais le chœur beaucoup plus lumineux.  Sous elle passe une rivière sous-terraine, ce qui n’aide pas à a solidité de l’édifice.  On le voit d’ailleurs au cadre de porte!

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La guide nous parle de vitraux.  Avant le 14e, on trouvait beaucoup de bleu car ce pigment supportait bien la température nécessaire à la cuisson du verre.  Puis à cette époque, la méthode à deux cuissons est découverte.  Du coup, le bleu était à la première cuisson et on faisait ensuite cuire les autres couleurs, plus fragiles, à plus basses températures.  C’est donc la raison pour laquelle les vitraux du 13e et du début 14e sont si caractéristiques avec leurs petites pièces et leurs bleus.

 

Place de la comédie, on admire l’opéra du 18e et maman est ravie de retrouver les 9 muses au sommet… car on les demande souvent dans les mots croisés!  On y voit aussi Minerve, Junon et Vénus.   On nous raconte aussi l’anecdote (réelle ou pas.. à vous de voir) du fameux mot « merde » avant les spectacles.  Avant, plus il y avait de merde de chevaux par terre à la sortie du spectacle, plus ça voulait dire que ça avait été un succès.   Depuis, on dirait « merde » avant un show!

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Tout près, une drôle de statue que personnellement j’adore.  Un visage qui prend différents aspects et qui joue avec la perspective.   Œuvre de Plensa, selon la notice, prêtée pour 5 ans à la ville.

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On passe à l’église Notre-Dame (des moines dominicains), on salue Goya (mort à Bordeaux, où il s’était installé par amour pour sa femme… et dont le corps a perdu sa tête post-mortem) ainsi que cet endroit qui a été lieu de culte et temple de la raison.  C’est assez fascinant le destin des bâtiments, je trouve. DSC_0994 DSC_0996

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On finit la balade place Quinconce (pour les arbres plantés en quinconce, par groupes de 5), ancien lieu du château Trompette (qui n’était pas très aimé des gens, ayant été construit par Charles VII pour contenir une ville frondeuse… les canons étaient tournés vers la ville et pas vers la mer), où un monument aux girondins a été élevé fin 19e et début 20e.  Ceux-ci était révolutionnaires modérés et souvent opposés aux Jacobins.  Bon, je sais, c’est beaucoup plus compliqué que ça… mais je résume (et je simplifie à l’extrême).  C’est à cet endroit où ont été exécutés les derniers girondins.    Le monument est plein de symboles.  La ville avec sa corne d’abondance, le cygne de la Garonne et le canard de la Dordogne,  ignorance, mensonge et vice remplacés par la sécurité et l’avenir (des enfants) sont foulés par les chevaux.   Ceux-ci ont échappé aux allemands qui voulaient le bronze pour la guerre et ont été retrouvés à Angers en 1945.  Ce n’est toutefois qu’en 1986 qu’ils ont retrouvé leur place.

 

A cet endroit, c’est aussi la place de l’Euro 2016, dont Bordeaux est l’une des villes hôtesses.  L’Irlande a gagné.  Il y avait tout qu’un party!!!  Maman avait peur des attentats et on n’est pas restés longtemps sur la place!!

 

On prend ensuite la route vers La Rochelle.   Aucune idée de ce qu’a l’air la dite route, je dormais (because, plus ou moins filante en raison de mon mal d’estomac).  Je me suis réveillée là-bas.  Comme souvent quand je fais de la route.  C’Est un don, je pense!!

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Notre hôtel est au bord de l’eau et nous allons nous balader et voir le soleil se coucher sur la mer (ou ce que j’ai décidé qui était la mer).  On se rend jusqu’à la ville et on mange dans un petit bar de la plage, avec le bruit des vagues.  Magnifique promenade!


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(Appelons ça un flou artistique!)

À bientôt!

Mon tour de France – 57 – Lessive et folle aventure impliquant des sanitaires

 

DSC_0876 - CopieAujourd’hui, c’était relax.  En fait, mon but de la journée c’était de faire mon lavage (ou de regarder Lau faire mon lavage… ce serait plus juste), de refaire ma valise et d’aller poster des colis.   Ben imaginez-vous que j’ai tout fait ça, en plus d’aller voir le nouvel appart de Morgane et d’assister à une démo de maquillage, version France.   Le tout avant que l’autorité parentale revienne de son petit périple de trois jours, où ils ont visité Albi, Cordes-sur-ciel, Cahors, Saint-Cirq-Lapopie, Rocamadour, Collonges-la-rouge et le gouffre de Padirac, rien de moins!  Moi j’avais déjà fait ce coin avec Morgane il n’y a pas si longtemps et en plus, on va revenir passer une semaine à Saint-Antonin Noble-Val avec Fab et Jeff début juillet.  Du coup, ça nous laisse le temps!

 

J’ai donc pu voir la super-poste française.  Je ne savais pas, mais elle fait banque et poste en même temps.  Du coup, on a des gens qui racontent leurs finances personnelles à 2 pieds de nous, en parlant super fort… et c’est long!  La salle était full pleine, les enfants se tiraillaient… résultat, ça m’a pris 1h pour poster deux colis.

 

Et que dire des prix!  Une enveloppe pour le Canada, ça coûte 25 euros.  C’est ridicule et ça a surtout drôlement augmenté depuis le temps.  C’est officiel que ça faut davantage le coup de payer une 2e valise au retour plutôt que de poster des trucs.  Loin est l’époque où un méga gros colissimo plein de livres coûtait 40 euros!  Bref, je suis ressortie de là un peu fâchée (car le type m’a dit avant ne pas savoir combien ça allait me coûter) et aussi bien en retard.  Il faut dire que mes parents étaient de retour et attendaient depuis « une heure »… Ouais, ouais, ouais!

 

Ils ont donc beaucoup aimé leur petit voyage mais ont eu, bien entendu des aventures.  Non seulement papa est parti avec la clé du gîte… mais maman a fait la blague de l’année!  Même dans un roman, ça paraîtrait exagéré mais non, du tout.  Et le pire, c’est que moi, ça ne m’étonne même pas!

 

A la sortie d’un office de tourisme, ils décident donc d’utiliser les toilettes publiques tout près.  Papa y va, sans problème.  Puis maman entre.  Tout de suite après papa.  Maman est pressée, voyez-vous!  Bon, ce sont des toilettes turques (qu’elle déteste).  Elle se met donc en position… et là, elle entend un loquet… et reçoit de l’eau provenant d’un peu partout.

 

Vous avez entendu parler des toilettes à nettoyage automatique entre chaque utilisation?  Elle non, visiblement.

 

Elle s’est donc mise à hurler comme une possédée en tapant dans la porte et en tentant d’en sortir, ce qui n’est pas évident, vu que par définition, c’est fermé jusqu’à la fin du truc.

 

Papa, de l’autre côté, l’entend hurler, s’inquiète un peu en se demandant si elle n’a pas enfilé dans le trou un truc du genre… puis comprend ce qui se passe… et part à rire!  Son rire a redoublé quand elle a fini par sortir, complètement trempée, les yeux écarquillés et le regard fou.

 

Il la regarde et manque s’étouffer tellement il rigole!

C’est qu’elle avait tellement hâte de sortir qu’elle avait toujours les culottes à terre… et montrait joyeusement son popotin fraîchement lavé à la clientèle de l’office de tourisme!  Essayez donc de remonter des pantalons mouillés, vous!!   Of course, papa riait tellement qu’il ne l’a jamais aidée de sa vie!

 

Bref, il n’est toujours pas capable d’en entendre parler sans en pleurer de rire!

 

Ma mère, quoi.

 

Comme on ne sait pas du tout où on dort ce soir, faut rapidement se brancher.  On pense aller à Bordeaux, mais ça semble un peu complexe… on vote donc pour un petit village près de St-Émilion.  Puis on va remonter vers La Rochelle et ensuite Nantes.  C’est que maman a peur de ne pas faire le Mont-St-Michel.  C’est un peu récurrent comme truc!  Va falloir faire un petit planning sinon elle risque l’angoisse sévère dans les prochains jours!

 

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On arrive donc à Castillon-la-Bataille (il doit y avoir eu une grosse bagarre dans le coin… mais je suis trop paresseuse pour vérifier… demain!) juste à temps pour aller manger.  Notre chambre d’hôte « Les raisins verts »,  est une maison typique lyonnaise datant de 1790.  Les planchers sont magnifiques… et d’origine.  La chambre est super grande, décorée « genre 18e » et ça nous plaît beaucoup.  La dame est super gentille en plus.   Elle nous suggère un resto pour manger, même si c’est un peu cher.

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Anyway, journée de dépenses ajd… soyons fous!

 

Pour ma part, je me régale de turbot, mais disons que le test de l’andouillette de papa est ma foi fort peu concluant.  Maman « trouve ça gras » et du coup, elle lui refile la moitié de son assiette pour être certaine qu’il ne mange pas tout et n’augmente pas son taux de cholestérol.   Par contre, nous avons une petite mise en bouche, du pain chaud et un petit lait au Bailey’s  pour finir le repas.  Ca vaut tout à fait le prix.

 

Je finis donc ce billet en entendant la chambre voisine s’envoyer joyeusement en l’air.  Pour moi les meubles en mangent un mautadit coup!  Les parents dorment déjà… alors je ris toute seule!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 56 – Tariquet et lendemain de veille

 

DSC_0823 - CopieL’alcool c’est le mal.

C’est décidé, j’arrête de boire.  Pour toujours!  Et j’ai fait jurer à tout le monde que la prochaine fois que je buvais « un peu » plus que de coutume, mes copains me confisquaient mon téléphone.  Je ne sais pas comment Fabienne a fait pour déchiffrer mes textos… mais disons qu’on sent qu’elle a l’habitude des grands dysorthographiques.  Ou des grands alcooliques.  C’est à voir!

 

Bref, on avait prévu une fête avec Morgane ce soir et je sens que ça ne va pas le faire!

 

Ceci dit, ce matin, je me suis vue dans le plat à confiture de Laurence, cuivré, et j’ai cru à un intrus dans la maison.  J’ai hurlé.

Rien de moins.

Mais je n’ai pas réussi à réveiller Tristan, ce qui est tout de même fascinant.  Ah, ces ados!

 

Ce matin, j’écris un peu de billets (ouais je sais, bonne chance) et j’attends Lau, qui revient vers 13h, pour partir dans le Gers, retrouver Mylène au domaine du Tariquet.   Défense de rire.  Je ne sais pas pourquoi PERSONNE ne me croit quand je dis que je ne boirai plus jamais!

 

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Bon, nous sommes le lendemain matin et je finis cette journée où je n’étais ma foi ni scintillante, ni pétillante!  Je vous le jure, I’m too old for this shit!

 

Nous sommes donc parties, après un sandwich où on a rajouté tout le fromage de la maison (Tristan avait survécu à la course… c’est qu’il deviant grand!  Et chevelu!) et avons mis le cap vers le Gers.  Je n’étais jamais allée dans ce coin, qui est ma foi très joli.  C’est vallonné, il y a des champs jaunes, des verts, des remplis de vigne… c’est vraiment beau.  A tel point que Lau et moi avons décidé d’y retourner quelques jours à l’automne, pour explorer un peu.  Ca promet!

 

Nous sommes donc entrés dans le domaine par la grande et jolie porte, pour arriver vers l’ancienne partie et le château, très joli et très mignon.   Le Tariquet, c’est un seul domaine, qui appartient à la même famille depuis 1908.  Mais selon Mylène, il y a des traces de fabrication d’armagnac depuis plusieurs siècles sur le domaine.

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C’était fort chouette de revoir Mylène (qui a définitivement un job horriblement horrible… elle passe sa vie à boire!  Et a le piiiire patron de la terre.  Si vous aviez vu les yeux qu’on a faits, Laurence et moi!) qui nous a fait faire une jolie visite et nous a bien expliqué son boulot et la chaîne de montage à laquelle elle a participé de A à Z.

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Quand j’étais petite, j’adorais ces petits interludes entre les émissions où on montrait « comment c’est fait ».  Et là, j’ai vu ça en vrai.  Cool de voir toutes ces bouteilles et tout ce vin!   C’est un énorme truc, un peu labyrinthique, avec un endroit où on emplit les bouteilles, où on les bouche, les étiquette, les grave… bref, tout!  J’adore voir les bouteilles se balader.  On dirait de sages petits soldats verts!

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Tout ce vin… tout ce vin!DSC_0841 - Copie

Je ne connaissais que 2 sortes de Tariquet mais en fait, il y en a tout plein.  Des blancs, des rosé, de l’armagnac ainsi qu’un apéritif qui ressemble au Floc.  L’armagnac, quant à lui, a une mise en bouteille semi-automatisée et le jeu des mains et vraiment chouette à voir.   Vraiment, super intéressant comme visite.   On a même pu marcher sur les cuves reeeeemplies de vin.  Imaginez!  Mylène a même surmonté son vertige pour nous montrer ça.

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Ensuite, rendez-vous dans la salle de dégustation des commerciaux, avec une fort jolie terrasse et vue sur la chaîne de montage et les vignes.  On goûte le Côté, le préféré de Mylène (PAS UN MOT… déguster, c’est du tourisme.  Ce n’est pas boire!).  Un peu fruité pour moi… et je finis à l’eau pétillante.

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Bien entendu, il faut goûter à d’autres trucs avant de faire nos achats (tsssss… pour mon père, pas pour moi.  Je suis soooobre maintenant).  Le rosé me plaît beaucoup beaucoup, ainsi que l’apéro.  Anyway,  le vin c’est pas perdu.  Et pendant notre semaine à Saint-Antonin, je sais que je serai avec une amatrice de Tariquet.  Bon, elle ne boit plus non plus hein… mais c’est une autre histoire!  Et je ne vous dit pas ce que j’ai pris finalement.  Et surtout pas ce que Lau a pris!

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Petite balade dans Éauze ensuite, ancienne ville romaine et jolie petite ville avec une belle place, quelques colombages et une fontaine.  L’église, ancienne cathédrale, est super étrange.  En fait, nous nous questionnions à savoir pourquoi il manquait un vitrail… et nous avons découvert en sortant qu’en fait, le clocher était juste derrière le chœur!  Ceci explique cela!

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Puis, détour par la librairie de Mylène (à la quantité de trucs qu’elle achète, vous pouvez vous imaginer qu’elle est sa meilleure copine hein!) et enfin par chez elle, la maison qu’elle a bâtie toute seule avec son papa.  Impressionnant!  J’adore la grande pièce à vivre, les lauriers… et la bibliothèque!  Sérieux, Mylène… you’re the best!

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Retour à la maison où Morgane, en passant par Condom sur Baise (je sais, ça se dit Ba-ï-se… mais le trema est pas écrit sur la pancarte) nous attend pour une fête.  Heu… on va avouer que nous la décevons un peu.  Je suis un zombie, Laurence n’a presque pas dormi de la nuit… Ya que Mr. Kiki qui soit en forme et qui sort le ukulele!  Malheureusement, il n’a pas ben ben de chanteuses!  La pauvrette doit se contenter d’une partie de backgammon, alors que moi, je lis son mémoire de maîtrise, qui porte sur l’accès lexical et le vieillissement normal et pathologique.  J’y vois le nom d’un de mes anciens profs en référence!  Strange!

 

Et je suis carrément tombée au combat à 22h22.

Pour me relever à 10h le lendemain matin.

Je vous le jure, l’alcool, nevermore!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 55 – Toulouse et ukulele

DSC_0799 - CopieDéjà le 13 juin (je n’ose même pas pense à la date à laquelle je publierai ce billet, au rythme où je vais!!). Ca passe à un rythme fou, je trouve.   Journée toulousaine, aujourd’hui, alors que les parents sont partis vers Albi et Cordes sur ciel.  Mais que vont-ils faire sans moi, en plus d’oublier de laisser les clés des hôtels?  Bonne question!

 

Anne-Laure et Choupy sont donc venues me chercher vers 11h pour une balade à Toulouse et un déjeuner en ville.  J’avais revu Anne-Laure à Montréal cet été mais pour Choupy, ça faisait une demi-éternité alors du coup, j’étais ravie de les revoir toutes les deux!  C’est qu’on avait du placotage à mettre à jour!

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Ça faisait aussi un moment que je ne m’étais pas baladée dans les petites rues piétonnes de Toulouse.  Ceci dit, la fête de la musique du 21 se prépare (with Garou, au grand plaisir d’une certaine personne de ma connaissance) et c’est l’Euro à Toulouse.  Les gens habillés en drapeaux espagnols sont partout!

 

Comme c’est lundi, le salon de thé Blue Tea Pot était fermé… et nous avons donc trottiné jusque au Salon d’Eugénie un peu plus loin, où les desserts sont un peu une tuerie.  On a cessé de compter le nombre de carafes d’eau tellement on a parlé et traîné!   Ceci dit, j’ai trouvé le moyen de manquer la seule marche du salon de thé et de passer proche de me retrouver par terre… mais c’est rien que de l’habituel, n’est-ce pas!

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J’aime marcher dans Toulouse, toujours aussi agréable, malgré les quelques petits orages.  Les façades, les volets colorés… ça me plaît énormément de voir les détails et les touches différentes de chaque édifice.  Puis la Garonne, avec ses ponts et ses quais.   Bref, très agréable balade!

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Tiens, ils ont une Voie Maltée ici aussi! :))DSC_0797 - Copie DSC_0798 - Copie
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Le fou rire du jour.  Pas étonnant qu’ils aient dû préciser la fonction!DSC_0803 - Copie

(Bon, il y a des travaux.  Mais c’est super joli quand même)
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(On dirait des Tardis, en bas, vous ne trouvez pas??)

 

Retour avec le vin chez Laurence-Yueyin, qui vient d’arriver de travailler (la pauvrette bossait ajd… orthographe…) où je réussis à quêter un massage des trapèzes à tous les membres de la famille chacun leur tour!  Laurence trouve que je suis moins « morceau de bois » qu’avant.  Les autres se sont presque démanché les pouces… mais ça fait un bien fou, je trouve.  A mon retour à Paris, on se fait une journée massage ok, Fab?  I need it!

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Fin de soirée à chanter du Brassens avec accompagnement ukulele.  Dans mon cas, chanter est un bien grand mot.  Le rosé, c’est le mal.  Rappelez-moi de me remettre au coca en fin de soirée.   Définitivement too old for this shit!  Pendant cette fresque non-historique, Laurence a plié une tulipe avec 30 feuilles d’origami.  Et moi, dans toute mon ivresse, je n’ai rien trouvé de mieux à lui dire que « ooooh, c’est joli!  On dirait que chaque pétale a un mini-orgasme! »

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C’est bon, je sors!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 54 – Carcassonne et Yueyin!

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Aujourd’hui aura été sur le thème « Carcassonne » et son histoire.  Nous avons eu non pas une mais deux visites guidées par des guides passionnants et passionnés.   Maman était ravie-ravie et moi aussi.  Carcassonne a beau être très restaurée (certains lui reprochent d’être très Disney), elle a quand même quelque chose de très particulier, de festif, et d’une autre époque.   Ça m’a fait très plaisir d’y retourner.

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DSC_1076On a eu droit à un excellent petit déjeuner à la maison d’hôtes, que je conseille définitivement.  Dehors, près de la piscine, c’était vraiment génial.  En plus, nous avons pu laisser la voiture là pour la journée, tout à côté de la cité, ce qui est quand même un net avantage.   Bon, nous avons quand même bien ri car maman, frigorifiée, comme toujours, a précisé à la dame que c’était à cause du vent.  La dame est interloquée?  Du vin?  Vous voulez du vin?  Précisions qu’il était 9h du matin!  Bref, les accents et le langage!  Ici, dans le sud, un sac, on appelle ça une poche.  Bon, pour nous ce n’est pas tout à fait ça… la face que le vendeur a fait quand on lui a appris le sens « vulgaire » québécois du mot!

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On a donc commencé par la visite guidée de l’office du tourisme, qui nous a amenés dans les lices, aux abords du château et dans la basilique de la cité.   Très enthousiaste, elle parle, elle parle… et rebondit sur tous nos commentaires.  Du coup, la visite est un peu plus longue, pour notre grand plaisir!

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Carcassonne ne date pas d’hier.  De plus, elle a subi maintes restaurations, donc une principale de Viollet Le Duc au 19e, qui est, comme souvent, très contestée.  En effet, des toits pointus, c’est caractéristique du nord, où la o doit tomber.  Pas du tout du sud.  Même chose pour les colombages… ce n’est pas un pays de bois et il y en avait très peu, selon les guides.  Bref, on a pu constater plusieurs étapes consécutives, ce qui nous en dit long sur l’histoire.

 

D’abord, on sait qu’il y a eu des gaulois sur le territoire, mais les premiers vrais vestiges sont romains, surtout du 3e siècle.  C’est brut de décoffrage, on n’avait plus le temps d’orner les fortifications et quand ça n’arrivait pas trop, on égalisait avec des briques.  On voit encore des parties romaines à l’extérieur surtout, mais aussi un peu dans le château.

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Il y a ensuite eu le haut moyen-âge et l’époque romane, puis, après l’annexion à la France et les croisades contre les Albigeois, le gothique est arrivé et comme dans les châteaux cathares,  on a rebâti plus grand, plus beau, plus fort et il reste assez peu du château et de la cité des vicomtes.   C’est plutôt le château royal.

 

Enfin, suite aux changements dans les frontières avec l’Espagne, Carcassonne, cité militaire avant tout, est devenue moins utile et a été laissée à l’abandon, jusqu’au 19e, époque de restaurations.   Et il y a des traces de tout ça à Carcassonne, qui est tout sauf uniforme.  Elle n’est pas tout à fait rectangulaire, on a ajouté des trucs, des tours manquent, les fenêtres sont à des hauteurs et sont de styles différents, il y a plusieurs types de pierres et de briques, on voit partout des contours d’anciens édifices (les lices étaient avant Le duc remplis de maisons).  C’est d’autant plus intéressant.

DSC_1102 DSC_1104 DSC_1105 DSC_1106On peut apercevoir d’anciens créneaux (avec leurs merlons, les parties pleines), les hourds, les archères et les différentes formes de colonnes, les bretèches et tous les autres aspects défensifs.   C’est qu’il y a longtemps eu une genre de guéguerre entre le clergé et l’armée, qui voulait être le plus beau, le plus grand, le plus fort.  On n’a qu’à penser aux cisterciens qui voulaient avoir la direction de la croisade, mais qui l’a perdue aux mains de Simon de Montfort, avec les résultats qu’on sait.  Ce type est ma foi fort antipathique!  À Carcassonne, il a aidé à mourir Trencavel, disons… et en a fait des vertes et des pas mures!

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On finit la visite à la basilique Saint Nazaire et Saint-Serles, la seule des 4 églises e la cité qui soit encore debout.  Avant, elle était cathédrale mais quand la ville s’est déplacée vers la ville-basse (bourg Saint-Louis), elle a perdu ce titre et a obtenu celui, uniquement honorifique, de basilique.  L’architecture est fort intéressante.  Nous avons ici un mélange de roman et de gothique fort réussi.  La nef est romane, avec ses murs épais et ses petites fenêtres, avec souvent des motifs régionaux et le chœur et les transepts ont été faits/refaits au 13e.  Étonnamment, ça passe plutôt bien.  Il reste d’ailleurs plusieurs statues du 13e.  Une partie des rosaces sont aussi d’origine et au-dessus du chœur, nous voyons un joli mélange de vitraux du 13e et d’autres qui datent du 16e, avec perspective et tout.  C’est intéressant, en fait!

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(Maison juste en face de l’église.  J’adore l’endroit!)DSC_1111 DSC_1115 DSC_1118 DSC_1119 DSC_1122

Par la suite, direction bouffe.  Maman est vraiment speedée et fébrile et veut tout voir, tout de suite.  Résultat, elle veut à tout prix un resto près des boutiques, pour ne pas trop « perdre de temps » en mangeant et pouvoir aller magasiner en attendant les pizzas.  Bon, ce n’était pas la meilleure pizz du monde mais ça faisait la job!

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Par la suite, direction château et remparts.   Oh chance, nous arrivons juste quand part une visite conférence d’un peu plus de 2 heures dans le château.  En plus, notre guide de ce matin nous l’a conseillée, ne serait-ce que pour voir des endroits normalement interdits au public.  Du coup, on est ravis.

 

Le guide est une véritable encyclopédie hyperactive et nous met tout de suite en situation.  En fait, il joue avec son public en jouant avec l’inquisiteur et l’homme d’une autre époque, ce qui a pour effet de vraiment nous remettre en contexte et dans l’esprit des époques.    Et ce guide-là, il n’aime pas Viollet le Duc.  Selon lui, tout le grand n’importe quoi de Carcassonne, c’est sa faute à lui!

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Dans le château, nous avons également des traces de plusieurs époques. D’abord les pierres romaines et ensuite l’époque romane.  L’imagination et la fantaisie romane, comme il le dit.   À cette époque, beaucoup plus de place à l’imaginaire, comme on peut le voir dans les animaux dessinés ou même dans les sculptures.    Puis, arrive la période gothique, beaucoup plus rigide, avec des règles plus fixes et de plus en plus de pression sur les habitants pour la langue et surtout, la religion.   Comme il nous le dit, pour un homme qui parle occitan, qui ne vénère pas d’icônes et qui ne vénère pas la vierge, devoir écouter la messe en latin et souscrire à plein de principes, soudainement, ce n’est pas évident.  Il faut être Français, il faut être chrétien.  Sinon, gare à vous.

 

Toutefois, plusieurs avaient appris à dire « oui », mais au fond, avaient encore leur identité occitane.  Du coup, le style gothique du sud est quand même différent du gothique du nord.  Les fenêtres restent souvent plus petites et c’est gothique, sans l’être car gothique voulait dire français.

 

Dans le château, la guéguerre entre la religion et les militaires est aussi évidente.  D’abord, on a recouvert des vestiges gallo-romains par une chapelle, qui a été détruire à la révolution, à son tour (lucky us, le château a été épargné).  La tour de la chapelle n’est toutefois pas la plus haute.   C’est la tour St-Paul, tour militaire.  Wouhou!  Ils sont les meilleurs!   Toutefois, quand on bâtit une annexe au château, pour fins militaires, le clergé exige sa tour… plus grande que la tour St-Paul!  C’est limite un peu comique. Mais c’est très parlant, je trouve.  Ça explique bien la dynamique de l’endroit.

 

Avec la visite conférence, ce qu’il y a de bien, c’est qu’on peut visiter un endroit fermé au public normalement.  En effet, sous la chapelle, on a retrouvé une mosaïque (ou une partie) du premier siècle.  Comme souvent, tout se bâtit un par-dessus l’autre, pour le côté symbolique de la chose.    Cette mosaïque était celle d’un fort militaire.  Pas de grand luxe (il paraît qu’il y en a de très belles à Narbonne, mais je n’ai jamais visité Narbonne…) mais quand même un témoin de cette époque si lointaine.  On y trouve aussi des frises qui étaient probablement dans les autres pièces de la maison, ainsi que les fondations de la chapelle.

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Petit tour au musée, où on peut voir des peintures de l’époque romane, des sarcophages ainsi que des statues, puis on se dirige vers les remparts, où on peut admirer la vue, la cité, ainsi que les différentes traces des époques, encore une fois.  J’adore marcher sur des remparts.  Ça a un truc particulier, je trouve.  Je m’imagine montant la garde, et tout!  Et on voit loin!  Jusqu’aux pyrénées dans la matinée, avec les riches plaines en bas.  Ca donne une autre perspective.

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On finit la visite, finissons le tour des remparts jusqu’à la porte narbonnaise, crée par Philippe, fils de Louis IX, avec la même structure de tours que le château, mais beaucoup plus grand et beaucoup plus symétrique.  La grandeur du roi, vous voyez.   Puis magasinage.  Ben quoi… il fallait!  On goûte à tout ce qu’il y a de chocolats, j’en achète un paquet, on regarde les bebelles de chevaliers et de princesses… je retombe en enfance.  La dernière fois, j’y étais allée avec Lau et son fils, qui voulait absolument une épée… bon, ça a été dangereux pour nos cheveux (genre, coupe accidentelle), mais il avait fini par l’avoir!

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On récupère la voiture, et on s’en va vers Toulouse, alors que mes parents vont aller faire un périple vers Rocamadour et que moi, je vais rester tranquillou chez Lau.  C’est qu’ils ont plus d’énergie que moi, ces deux-là!!!

 

On mange tous ensemble, on leur indique les très jolies choses à faire dans le coin… et je les lâche lousse jusqu’à leur hôtel.  Scaaaary!  Vont-ils arriver?  Déjà que j’ai réhabitué graduellement maman à payer ses trucs et tout depuis les derniers jours!  Mai sbon, je leur fais confiance!  C’est chouette de revoir Lau (dont la maison s’est remplie d’origami depuis ma dernière visite) et on est drôlement en retard dans notre placotage!

 

Après quelques verres, il est l’heure d’aller au dodo… ce que je vais faire dès maintenant!  Demain, un petit tour à Toulouse…  et on va prendre ça relax.  Et écrire des billets livres, pourquoi pas!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 53 – Cathares et grimpette

DSC_0941Journée cathare aujourd’hui!  Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas replongée dans cette atmosphère.  En fait, ça faisait un moment que je n’étais pas venue dans le coin.   Nous nous sommes donc levés à Cucugnan (oui, le curé, je sais.  Je vais lire le curé.  Promis.) où nous avons fait une petite promenade dans les rues en escaliers.  J’adore ce genre de rues, qui ne nous préviennent qu’elles sont des rues que par l’annonce de leur nom, écrit sur des panneaux de faïence.

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Nous retournons au moulin (c’est pas celui de Daudet, selon les guides… mais il y ressemble!) et allons voir la vue de tous les côtés.  La nature a un côté indompté ici… c’est assez fantastique!

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Après le petit déjeuner, let’s go pour les châteaux cathares.   Je ne vous referai pas l’histoire des cathares, mais il semble qu’il s’agissait d’une secte qui se revendiquait du christiannisme, mais qui considérait l’univers comme la création d’un demiurge, le Mal, tandis que le paradis était le bien.  Eux se nommaient « bons hommes » ou « bonnes femmes »… mais pour leurs ennemis, ils étaient les hérétiques parfaits ou encore les hérétiques albigeois.  Bien entendu, ça n’a pas fait plaisir à tout le monde (on se rappellera le massacre des albigeois) et ils ont été persécutés assez durement au début du 13e.  Comme ils étaient surtout présents en occitanie, c’est ici que nous retrouvons les derniers bastions où étaient réfugiés les cathares, notamment le château de Quéribus, le dernier de tous (selon la notice de l’endroit.  D’autres disent Montségur.  Bref…).

 

Peyrepertuse signifie en occitan « pierre percée ».  Comme Quéribus, c’est l’un des fils de Carcassonne, grand et vaste.  Ce n’est pas une montée difficile… mais je déconseille tout de même les talons hauts!  Même si maman trouvait à l’occasion que nous nous aventurions un peu trop loin… et qu’elle a failli s’asseoir pour descendre!  Mais bon, c’est ma mère, hein!

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(Tiens… du québécois à Peyrepertuse!)

 

La première mention du château date de 1070.  Une première époque, avant la prise par Louis IX, le place aux mains de Geoffroy de Peyrepertuse mais après l’échec du siège de Carcassonne, il devient royal et propriété de Saint Louis.  On veut alors faire disparaître toute trace de l’ancien château « cathare » et on reconstruit, en pierres plus grandes, par-dessus.

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(maman adoooore les escaliers!  Surtout sans rampe)

 

En fait, les deux châteaux avaient chacun leur église et semblaient indépendants.  Ainsi placés, très peu d’hommes pouvaient défendre les environs.  C’est tellement spécial, ces énormes édifices qui se confondent avec la roche, au sommet du monde.  Les pierres étaient prises à même l’endroit, ce qui simplifiait les choses… mais quand même!

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ON arrêt manger du bœuf bourguignon (ben quoi… on n’en avait pas mangé en Bourgogne!! Dans un petit resto-auberge à Duilhlac  Bon.  On se perd un peu, on visite presque la totalité du village avant de trouver où manger mais c’est devenu tellement habituel que limite, on trouve ça normal!!

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Puis, on va à Quéribus, autre château cathare, dont l’histoire ressemble pas mal à celle de Peyrepertuse, sauf qu’il a résisté plus loingtemps.  Très impressionnant vu d’en bas, seul sur son pic rocheux, il l’est quand même moins d’en dedans… mais la vue, la vue!  Ce paysage fait rêver!  Je me suis aventurée dans un petit passage creusé dans la roche, puis, soudain, j’ai entendu un grand bruit… et je n’ai pas osé continuer plus loin!  Limite que j’ai volé jusqu’en haut!  En sortant, j’ai pu voir trois énormes aigles qui volaient autour du château… j’en ai eu des frissons!

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Mais bon, à choisir, j’ai préféré Peyreperturse.  Par contre, la vue qu’on a sur un château vu de l’autre… wow!

 

On a ensuite pris la route vers Carcassonne, où nous dormons ce soir.  En chemin, on a vu le château de Puylaurens, moins haut mais très particulier aussi.  Par contre, j’aurais eu beau payer mes parents, no way qu’ils montent une seconde de plus.  Après on nous a dit que faire les deux dans la même journée, c’était un peu ambitieux… mais je ne trouve pas en fait.  Sérieux, ça se fait bien!

 

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On arrive  (pas à la dernière minute pour une fois… limite que ça fait du bien) à notre chambre d’hôte à Carcassonne.  Du balcon, on a vue sur les remparts et la dame qui nous accueille est très gentille, nous conseille des routes et un resto pour ce soir, l’auberge des Lices.  Et quel bon choix!  ON y a mangé un DÉLICIEUX cassoulet (et je ne les aime pas tous), un gravelax de saumon et un tiramisu aux fraises… yummy!!

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Maman est fascinée par Carcassonne, papa veut marcher sur les remparts (je ne me souviens pas si on peut… je lui propose l’escalade mais j’ai droit aux gros yeux de ma mère) et moi, je profite… Et je me dis que j’ai une chance folle d’être là!

 

Et Carcassonne est superbe toute éclairée!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 52 – Brassens et Cucugnan

DSC_0809Journée relax, aujourd’hui!  Je sens que le billet va être plus court!    On est tranquille le matin et maman va à la boulangerie  nous chercher du petit déjeuner, qu’on mange dans la voiture.  La journée au soleil d’hier nous a maganés, on a de la misère à se bouger et on est trèeeees lents!

 

Direction Sète, la ville de Brassens, chanteur que j’aime d’amour.   J’adore le voir chanter ses chansons, comme s’il se trouvait drôle à chaque fois.  Il me fait l’effet d’un mec fort sympathique et bourré d’humour parfois un peu noir.   On commence par visiter la ville, puis on ira ensuite à l’espace Brassens.

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Sète a été, comme beaucoup de villes, appelée « la Venise de quelque chose ».   La petite Venise du Languedoc, dans ce cas-ci.  Il y a plusieurs canaux, plusieurs bassins ainsi qu’une série de ponts qui relient les rives.   C’est au départ un port de commerce et de pêche.  Inutile de préciser qu’il y a beaucoup, BEAUCOUP de restos de fruits de mer le long du quai!   Les maisons ont souvent des tons pastel, avec du fer forgé.  C’est super joli!

 

On fait une longue balade jusqu’au phare et la vue est magnifique.  D’ailleurs, il y a un gros bateau de croisière accosté un peu plus loin.  La destination doit être prisée!

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On monte voir la petite église.   C’est que dès qu’on quitte les rives, il faut monter.  Tout est en hauteur.  On voulait visiter l’église St-Louis, qui date de 1702 mais elle est fermée.  On se contente donc de l’observer de l’extérieur, avec son énorme vierge dorée.

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DSC_0763On se cherche un peu maison finit par trouver le cimetière marin, qui offre une magnifique vue sur la mer.  Il est grand, étagé et fort impressionnant.  Je voulais chercher la tombe de Paul Valéry, dont le musée n’est pas loin, mais je me suis heurtée à un « non » assez catégorique!  C’est qu’on a de la route à faire et qu’on veut saluer Brassens!

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On fait un petit stop au mont Saint-Clair (encore quelques détours… le GPS et les panneaux ne s’entendent pas toujours… et ça vient mêlant!) où on peut vraiment voir la disposition de la ville.  Quelle vue!  C’est superbe.

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Puis, la maison Brassens.  Sérieusement, c’est super bien fait.  On fait la visite avec des écouteurs et c’est la voix de Brassens qui nous guide dans son parcours artistique et son parcours de vie.   D’abord l’enfance et la jeunesse à Sète, puis l’impasse Florimont chez Jeanne et Marcel, le temps des cabarets, l’écriture, la musique et les femmes.  Un peu partout, des extraits de chansons et un tour de chant sur grand écran où on le voit s’amusant à chanter ses chansons.

 

Il nous raconte que pour des paroles, il composait plusieurs, plusieurs musiques.  Et que celle dont il ne se laissait pas restait.   Difficile d’imaginer ces chansons sur un autre air, maintenant!  Comme on aurait voulu rester plus longtemps, maman achète un CD triple… et on le met à tue-tête dans la voiture pour rejoindre notre hôtel du soir, près des châteaux cathares, à Cucugnan.

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Oui, comme le curé.

Celui qui a fait le sermon.

Et que Daudet a immortalisé.

Que je ne connais pas.

Dont j’avais à peine entendu parler.

Oui, je vais lire le truc!  Promis juré!

Il paraît qu’il y avait une petite animation sur le sujet mais nous ne l’avons jamais trouvée!

 

Nous arrivons donc juste à l’heure dans ce tout petit mini village dans les montagnes.  Quelques rues, quelques escaliers, des maisons de pierre… c’est super.  Maman voulait dormir dans un « tout petit village » depuis le début du voyage alors du coup, elle est ravie.  On part explorer malgré le ciel dramatique et nous nous amusons à deviner si l’endroit où nous sommes est une rue ou une entrée privée.  Même si on a peine à y passer, la plupart du temps, c’est la rue!

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Tout en haut, un moulin à vent et un peu plus loin, une toute petite église néo-gothique, avec leur fameuse « vierge enceinte » du XVIIe , représentation assez rare.  On l’appelle la vierge de l’attente.     Il y a d’ailleurs une petite expo de photos sur les différentes vierges enceintes dans le monde à l’intérieur.

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DSC_0834 DSC_0838 DSC_0839 DSC_0840 DSC_0841 DSC_0846DSC_0848Comme il commence à pleuvoir, nous allons manger à l’auberge, dans la très jolie salle à manger.  En plus, c’est bon!  Pour aller à notre chambre, il faut traverser un petit jardin et monter des marches assez abruptes.  On est vraiment ailleurs!

 

Sur ce…

À bientôt!