Mon tour de France – 71 – Merveille et bord de mer

 

DSC_1214Oh qu’il va vite le temps!  Il achève ce tour de France!  Dire que deux mois, ça semblait éternel.  C’est là qu’on réalise que, finalement, on n’aura presque pas de temps pour voir la Bretagne… et que je vais devoir y revenir.   Sooooo sad!  Ceci dit, on n’a aucune idée d’où on va demain.  Avec les vacances qui commencent, on risque d’avoir des problèmes bientôt hein!

 

On se réveille donc en plein sur le Mont Saint-Michel.  C’est toujours étrange comme sensation!  Ceci dit, ce sont les bruits de la livraison qui nous ont réveillés (yep, pour avoir une chambre pas chère, faut qu’elle donne « sur la rue ».  Donc, sur les livraisons à partir de 6h du matin!)  mais c’est quand même incroyable d’être là.  Comme des millions de touristes, me direz-vous… mais je m’en fiche!  Suis seule au monde aujourd’hui, avec la lumière du matin à ma fenêtre.

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Ce matin, c’est papa-bougon.  Imaginez-vous que je lui ai fait un AFFRONT!  On a mangé rapido, sur le pouce, et il n’a eu droit qu’à « juste un p’tit café ».  Juste un.  Le drame!  Ceci dit, il a gagné, hein!  On va manger au resto tous les matins jusqu’à la fin!  C’est que mon père est un homme d’habitudes… qui comportent ses 3-4 cafés au lait tous les matins!  Chaud, le lait!  (Papa, interdit de te fâcher… je me fous de ma propre gueule et de celle de maman… j’ai le droit de rire de toi aussi!)

 

On est donc un peu en avance (oups… my bad) pour la visite-conférence de 11h.   Si on n’avait pas mangé si vite, aussi!  Ceci dit, le site n’est pas super à jour et il est difficile de connaître les horaires d’avance.    Et si j’ai un conseil à vous donner pour visiter le mont, c’est PRENEZ LA VISITE CONFÉRENCE.   J’avais fait la visite avec audioguide… et c’est tout autre chose.  En plus de visiter des pièces normalement fermées, on était un tout petit groupe de 10 et la guide était géniale.  Les deux heures ont passé trop vite!

 

Notre guide commence en prenant un risque et en nous mentionnant que « Le Quesnon  dans sa folie, a mis le Mont-St-Michel en Normandie ».  Certes, il a déjà été breton, au 9e siècle, je crois.. mais actuellement, la frontière passe bel et bien trois km à l’ouest.   Au grand désespoir des bretons.  Mais bon, les fenêtres du cloître sont bel et bien ouverte de leur côté!

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La première construction, à l’époque carolingienne.DSC_1125 DSC_1126

La visite commence sur la terrasse, qui englobe l’ancienne « place » et les trois premières galeries de l’ancienne nef de l’église abbatiale, d’ailleurs marquées sur la pierre.    Plusieurs légendes entourent le mont.   D’abord, l’archange Michel (dont le nom signifie « comme dieu ») aurait combattu le dragon tout près, sur le mont Dol.  Semble-t-il qu’on pourrait encore y voir ses traces.   Le règne de l’abbaye en tant que tel aurait commencé en 701, quand Aubert, évêque d’Avranches, aurait été visité par Saint-Michel en rêve.  Par deux fois, il s’est rendormi et a troisième, l’archange lui aurait touché le front de l’index, faisant ainsi un trou dans sa boîte crânienne.  Ce après quoi Aubert a dit « oui monsieur » et a fait construire un abbaye sur le mont désigné, alors appelé le Mont Tombe.   On ne rigole pas avec les archanges!

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Il envoya donc des émissaires au Mont-Gargan, en Italie, où aurait eu lieu une autre apparition de l’archange.  Un morceau de la cape de l’archange et un morceau du roc où il aurait laissé son empreinte sont ramenés…   Il y a eu des miracles (une dame aveugle retrouve la vue à Beauvoir, entre autres… et les pélerinages vont commencer).  C’Est le début du Mont-St-Michel, qui est alors un oratoire circulaire, dont les restes peuvent (on pense) être observés dans la chapelle Notre-Dame-sous-terre, que nous avons eu la chance de visiter.  Juste pour ça, ça vaut le coup de prendre la visite conférence.

 

L’abbaye aurait compté trois chapelles à l’époque carolingienne, dont seule Notre-Dame sous-terre demeure . Il y a ensuite eu une abbaye romane et, finalement, la merveille au 13e et le chœur gothique.

 

Le Mont-St-Michel est d’ailleurs l’un des rares endroits à ne pas avoir été anglais pendant la guerre de 100 ans, malgré les tentatives.  On peut attribuer ça aux sables mouvants, au fortifications, aux 119 chevaliers… ou à Saint-Michel.  Au choix!

 

L’église abbatiale est moins longue que celle d’origine, mais c’est un mélange assez somptueux de gothique et de roman.  La nef est romane et certaines parties datent du 11e.  C’est vieux.  Très vieux.  Et ça réussit toujours à m’impressionner.  Elle est malgré tout très haute et faite de pierres provenant de carrières un peu plus loin (dont j’ai oublié le nom, je ne sais pas si ça paraît).  Le toit est refait mais reste magnifique et on observe une statue de Saint-Michel datant du 14e, de même qu’un puits de lumière que nous reverrons plus tard.

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J’avoue avoir été surprise de ce plafond roman au départ… mais étant donné l’histoire, c’est plutôt logique!DSC_1142

Tout au long de la visite, on est complètement perdus.   C’Est que c’est un véritable labyrinthe, ce truc!  En plus, nous ne visitons pas les passages « secrets » des moines! Comme il y avait du roc à certains endroits (on le voit d’ailleurs encore poindre) mais pas partout, on a dû construire des cryptes pour supporter le transept.   Elles sont encore là, encore visitables, et datent du 11e.  On voit d’ailleurs des traces de polychromie dans l’une d’elles  et on y voit le roc du mont.  C’Est un sentiment particulier que de se retrouver dans ces endroits.  Mais ce n’est rien comparé à Notre-Dame-Sous-terre, éclairée artificiellement, sous la nef.

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au coin, au fond, c’est la pierre du rocher. 

Nous nous trouvons à cet endroit dans l’ancienne chapelle carolingienne, faite de pierres et de briques, relents de l’architecture romaine.   Nous sommes alors, dans ces deux nefs, au cœur même de l’abbaye.  .  On y trouvait un étage, où étaient les reliques, ce qui nous indique que ce devait être la chapelle réservée aux pèlerins.    Bref, un coup de cœur pour cet endroit.

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Nous visitons ensuite le superbe cloître, aux colonnes disposées sur 2 rangées (au 3e étage de la merveille… superbe mais qui cause de super problèmes d’insertions d’eau dans l’étage inférieur, ainsi que la salle au gros piliers et la salle à manger des rois, avec ses cheminées.

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L’abbaye a eu des heures glorieuses mais aussi des heures plus sombres.  Si l’abbé Torrini en a fait la cité des livres, il était tout de même assez dur et avait le don pour chapitrer ses moines.  De plus, Louis XI, s’il a fait ajouter la fleur de lys sur les armes de l’abbaye, s’est quand même fort amusé avec « la cage de fer ».  Nous avons pu jouer aux prisonniers, dans d’anciens silos à blé transformés en cachots.  Disons que sans lumières, avec la hauteur des marches, c’est freakant!

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(C’est là qu’on voit que papa avait oublié le peigne, ce matin!)

 

Après la révolution, l’abbaye a été transformée en prison, d’abord pour les moines qui vivaient difficilement le nouveau régime, puis pour un peu tout le monde.  On voit d’ailleurs la roue, qui était tournée par les prisonniers pour faire monter la nourriture et la fabrique de paille qui était installée dans l’église!  Napoléon III a fait cesser ceci et Hugo mentionnait à l’époque qu’il y avait un crapaud dans un reliquaire.  C’est aussi à cette époque qu’est arrivé Corroyer, de l’école de Viollet le duc avec une femme de chambre du nom d’Annette.  Celle-ci est tombée en amour avec un homme du Mont Saint-Michel (le fils du boulanger) et l’a épousé.  Elle a ensuite cassé beaucoup d’œufs.  C’est que l’homme en question avait comme nom Poulard… vous pouvez deviner la suite!   En fait, leur affaire n’a pas fonctionné tout de suite, car il n’y avait que des pèlerins sur le mont.  Et les pèlerins étaient épuisés et voulaient manger.  Du coup, elle a commencé à leur servir une omelette savoureuse, comme s’ils étaient ses enfants… et le mot a passé.  Elle est enterrée dans le cimetière du Mont Saint-Michel d’ailleurs.  Mais ça, je ne l’ai découvert qu’après… et je n’ai pas pensé à chercher sa tombe. ss

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Décidément, ce lieu est plein de mystères… et la Merveille est impressionnante, surtout quand on pense qu’elle a été construite au 13e, sur un rocher, en pleine mer.  Ce n’est pas pour rien qu’on appelait l’endroit le mont au-péril-de-la-mer (ce qui me rappelle de vous renvoyer lire le roman de Dominique Fortier qui porte ce nom… et qui se passe à cet endroit!

 

Par la suite, comme nous n’avons pas beaucoup mangé pour le petit déjeuner, nous allons à la crêperie de la cloche, tenue par un cousin de Barbara (la copine que je suis allée voir à Chambéry), qui a elle-même grandi sur le Mont St-Michel.   Et là, surprise, de la BONNE bouffe sur le Mont!  A un prix abordable.  J’y déguste une délicieuse galette savoyarde et une crêpe à la frangipane… trop bon!  Une chance que j’ai savouré car c’est probablement ma dernière galette au blé noir pour un bout.  Finalement, je pense que ce n’est pas le cidre le problème, vous savez, le problème qui me donne des brûlements d’estomac!!!  Va falloir retester ce dernier!  Mais on a été super bien reçus et c’était BON!

 

On récupère les trucs, papa a peur de l’orage, et on file vers Saint-Malo où on a réservé pour ce soir.  Petit bug avec booking (c’est rare… on a réservé au moins 100 fois là-dessus et ça a super bien été) mais c’est DSC_1240 DSC_1242 DSC_1250certainement notre jour de chance car non seulement l’hôtel a pu nous accommoder suite à un désistement, mais on s’est retrouvés avec une chambre avec une MAGNIFIQUE vue sur la mer.  Le personnel a été super sympa en plus.  Bref, je recommande La Charmette, sur la plage Le sillon, à 20 minutes à pieds par la plage de la partie intra-muros.

 

C’est d’ailleurs de là que je rédige mon billet, sur la terrasse, en testant mon estomac avec du Vouvray et des chips!  Je regarde tranquillement la mer qui baisse, je me suis baladée un peu sur la plage et je regarde rêveusement mes traces.

 

Les parents sont partis visiter la ville.  A date, ils ont fait le tour des remparts et se sont bien baladés.  J’espère juste ne pas avoir le temps de finir la bouteille avant qu’ils n’arrivent, de peur de passer pour une alcoolique-qui-boit-seule et de faire paniquer ma mère!  J’en ai profité pour placoter avec les copines et prendre des nouvelles du boulot, où il y a des bonnes et des mauvaises nouvelles.  As usual.  Mais je me prépare à tout et je prendrai ce qui m’attend à l’arrivée!  Advienne que pourra!

 

En attendant, j’ai fait une belle balade sur la plage et là, je fais une Monet de moi-même (sans le talent) et je prends en photo le même paysage, à toutes les heures.  La côte de Saint-Malo est magique.  Rien de moins.

 

A bientôt!

Mon tour de France – 70 – Cimetières, tapisserie de Bayeux et Mont Saint-Michel dans le noir

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Aujourd’hui, journée « batailles ».  Entre celle de Hastings et celle de Normandie en 1944, il y a près de 900 ans mais quand même, il y a un petit lien!

 

Nous nous sommes réveillés au gite, dans notre immense chambre, pour aller manger en bas, avec les américains qui y logent aussi.  Notre hôte a beaucoup de choses à nous raconter et ce matin, nous avons droit à un historique du village et de son domaine, appelé « L’hôpital ».  Le bâtiment où nous logions a été construit en 1348.  Le seigneur de Cottun, la petite ville où nous étions, était un puissant seigneur, plus riche que celui de Bayeux, son voisin.    Il aurait d’abord fait bâtir l’édifice pour lui, mais ça a ensuite été un hôpital, d’où le nom qui est resté jusqu’à aujourd’hui.  Beaucoup de faïences et de pilons auraient été découverts dans le coin, d’ailleurs.  Plus tard, l’hôpital a transféré à Bayeux, et l’ancien hôpital est devenu la ferme qui fournissait le nouveau bâtiment.    Je n’ai pas vérifié les sources hein… mais c’est ce qu’on raconte!

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Le petit déjeuner est super bon, copieux, et c’est toujours aussi agréable de discuter et de rencontrer des gens.  On finit par partir (on est toujours aussi lents le matin, même quand on prend le petit déjeuner à 8h30) pour se rendre à Bayeux où je vais ENFIN voir la tapisserie.  Je suis en amour avec ce truc depuis des années.  En fait, j’ai  même des coussins la représentant chez moi.  Bref…

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Bon, ok.  Ce n’est pas une tapisserie, mais une broderie.  On finit par  trouver le bâtiments (après plusieurs détours, même en suivant religieusement les flèches, et on peut enfin admirer cette œuvre d’art.  ON est quand même chanceux de l’avoir car à la révolution, elle a été utilisée comme bâche, rien de moins.  Mais elle a été sauvée par un amoureux de l’art, dont j’ai oublié le nom, of course.

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(L’envers d’une broderie)

Sincèrement, le musée est super bien fait.  On fait la visite avec un audioguide qui explique chaque planche, l’étage supérieur permet d’expliquer la tapisserie, le contexte et l’époque aux enfants tandis que nous avons, tout en haut, un film explicatif pas du tout redondant et une belle reproduction de la tapisserie, pour pouvoir prendre des photos si on veut et re-regarder des détails.   Super.  J’ai adoré ma visite.  Et j’étais super émue de voir la fameuse tapisserie.

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(Oups… yen a un qui a oublié son pantalon!)DSC_0834

La fameuse scène!DSC_0836

Il s’agit donc d’une longue séquence qui a été commandé par Odon, frère de Guillaume le conquérant et évêque de Bayeux, pour raconter la bataille de Hastings.  Le point central demeure tout de même le parjure d’Harold, qui a renié son serment d’allégeance.    Je ne vais pas tout vous décrire mais c’est passionnant d’observer les détails, de voir comment ils représentaient les gens, les actions.  Il n’y a aucune perspective mais le jeu des couleurs permet de bien voir le mouvement.   Et que dire des bordures qui dépeignent parfois des scènes de vie quotidienne, parfois des clés de lecture supplémentaires ou, autrement, des scènes grivoises.  Impossible de ne pas savoir non plus que les chevaux étaient des étalons hein…  Ce détail est bien bien spécifié!

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On ne sait pas bien où la tapisserie  a été effectuée.  France, Normandie, Angleterre… rien n’est moins sûr.  Elle était au départ exposée une semaine par année dans la cathédrale de Bayeux mais a ensuite été conservée et exposée à plusieurs endroits différents.   Je me suis acheté un livre souvenir avec tout plein d’explications, dont des détails sur chaque séquence.  Joie je suis.

 

Ensuite, direction cathédrale Notre-Dame de Bayeux.  Nous l’avions vue hier le soir, mais le jour, c’est tout aussi beau.    Elle est vraiment imposante, sur la place, en hauteur, avec les petites rues aux alentours.   Elle est très riche, avec une crypte assez fascinante.  Comme il y avait de vieilles statues qui y étaient entreposées, on a retrouvé de magnifiques fresques du 15e et des chapiteaux du 11e, de même qu’un gisant décapité dans un enfeu décoré.  C’est un joyeux mélange de gothique (flamboyant et rayonannant) et de roman mais la jonction se fait vraiment très bien, créant quelque chose de très harmonieux.   Elle a été consacrée au 11e mais les travaux se sont terminés plus tard, au 15e.    Selon mon ami Wiki, il y aurait eu un édifice de l’époque mérovingienne au même emplacement.

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J’aime beaucoup la nef, avec les fameux amoureux de Bayeux.  Juste à côté, une représentation de Harold jurant sur la bible et les reliques, copie de la scène 23 de la tapisserie.  Je crois que ceci est plus tardif tandis que les amoureux dateraient du 12e.

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Vous reconnaissez la scène?DSC_0857 DSC_0861 DSC_0866 DSC_0867 DSC_0869

Dans la crypte…DSC_0872 DSC_0874 DSC_0875 DSC_0884 DSC_0887 DSC_0889 DSC_0892

Le gite a la gentillesse de nous appeler pour nous dire qu’on a oublié un fil…  et là, on se demande bien QUI a pu faire ça!  Je pense que c’est moi parce qu’on est partis vite ce matin…  mais bon… nous verrons plus tard que c’était l’un des nombreux fils de papa, qui doit charger chaque soir une montre, un téléphone, une batterie et un appareil photo, sans compter la tablette de maman.  Ça en fait, des fils et des prises!

 

On mange tout près de la cathédrale, à l’assiette Normande, qui nous offre franchement un excellent rapport qualité-prix.   Les papillotes de poissons et le feuilleté aux poires était délicieux.  Et pas chers du tout en formule.

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DSC_0905 On sait que le soir, on dort au Mont Saint Michel, mais on ne savait trop ce qu’on ferait avant… ce sera finalement les plages du débarquement, que nous avions prévu de passer… mais disons que ce fut pour moi, qui est une terrible moumoune, un après-midi émouvant.   D’abord, à Arromanches-les-bains, on peut voir le port artificiel.  La ville a donc pu échapper à la destruction, en bonne partie.

 

On se stationne un peu trop loin selon maman (on est beaucoup trop rapides sur la gachette question parking, selon elle) et on descend au village, où on magasine un peu, avant d’aller voir Arromanches 360, un film d’une vingtaine de minutes fait d’images d’archives du débarquement du 6 juin 1944, la fameuse « opération Neptune ».

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Vous savez, on connaît l’histoire.  On SAIT que des milliers de gens, civils et militaires, ont perdu la vie pendant la guerre et plus précisément pendant le débarquement.  Mais voir ces images, ça fait quelque chose.  Voir des visages, les voir inquiets, heureux, avant… et savoir ce qui les attend.  C’est assez terrible.  Certains n’étaient que des enfants.   Ils avaient des mères, des épouses, des enfants… bref, j’ai eu les yeux dans l’eau tout le long de la présentation, au grand découragement de miss maman qui me trouvait bien exagéreuse.   Par moments, on s’y croirait et on nous montre aussi le déplacement des troupes, de façon globale.   Moi qui ne pensait pas beaucoup aimer, j’ai été agréablement surprise, et surtout virée de bord.  Ce qui me préparait bien pour la suite, parce qu’on est allés à Omaha Beach, voir le cimetière américain.

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Encore une fois, on l’a vu à la télé.  Mais y être…  c’est quand même pas pareil.  Des rangées de tombes blanches, à perte de vue, à côté de la mer qui se déchaîne à côté.  Des croix, des étoiles de David, des frères.  Incroyable, toute cette jeunesse (et moins jeunesse) qui s’est sacrifiée.  Bref, poignant.  Finalement, la musique débute, on y entend cloches et chansons dont « yesterday », qui prend une signification toute particulière dans ces lieux.

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Départ ensuite vers THE truc que maman avait peur de ne pas voir : le Mont Saint-Michel.  On a finalement réussi à réserver sur le mont.  Il y a quelques années, j’avais pu, avec Fabienne, vivre cette expérience, que je conseille.  Elle fait voir le mont tout autrement.

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Nous allons poser les trucs dans les chambres, au terme d’une balade en navette de quelques kilomètres, vu que le mont n’est plus accessible en voiture.    Quand on dort là, c’est un mini-peu compliqué, disons.  On fait au minimum et l’énoooorme valise de maman reste dans la voiture.  Il faut dire qu’elle y ajoute tous ses cadeaux au fur et à mesure.  Je pense que ça doit peser 40 kilos ce machin.  M’man et moi avons de la misère à la lever à deux!

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Ce soir, toute seule dans ma chambre je suis.  Je suis limite inquiète… vais-je avoir peur?  C’est que je ne suis plus habituée à dormir toute seule!  Ceci dit, pas d’inquiétude.  Le wifi fonctionne mieux dans ma chambre… du coup, je ne m’ennuie pas longtemps!

 

On mange rapido dans le seul endroit ouvert de la place (il faut dire qu’il est 21h30 quand on sort), pas très cher mais pas très bon non plus.  La France m’a habituée à mieux depuis que j’y suis, mettons.  On peut constater que Poulard possède presque la moitié de l’île… c’est fou fou fou!

DSC_0973Un copain pensait que j’étais à Poudlard, à regarder les photos… Je suis limite à Poulard!

 

Puis, c’est la balade dans la ville, où nous pouvons admirer le coucher du soleil, avec presque personne.   C’est comme toujours une expérience de voir la lumière changer, les rues se vider, et de voyager dans une autre époque.  C’est calme, les rues sont étroites et noires, et tout en haut, l’abbaye, magnifiquement éclairée.  Bon, il y a des escaliers… mais quand on n’a pas un rhume-de-la-mort-qui-tue, ça se monte assez bien, finalement!  Bien différent de mes souvenirs!

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Je vous laisse donc admirer.

Mais le mont le soir, c’est autre chose… et ça vaut sincèrement le coup!

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À bientôt!

Mon tour de France – 69 – Guillaume et abbaye aux hommes

 

DSC_0746Tiens, je suis top shape ce matin!  On se demande pourquoi!!

Après avoir mangé à l’hôtel (assez moyen ce déjeuner… assez moyen comme hôtel d’ailleurs), on retourne sur la plage, question de refaire un bain  de vagues et de bruits de mer.  J’adore.  J’aime quand la mer se déchaîne.  Bon, là, c’est pas encore ça… mais j’espère pour la Bretagne!

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(Dupont avec un thé.. .c’est pas trop cool comme nom?  J’adore!)DSC_0738

Le hall du grand hôtel… Marcel Proust Power!DSC_0739 DSC_0741 DSC_0742 DSC_0747

Jouons à faire des petits dessins sur la plage.  J’ai 8 ans!DSC_0749 DSC_0753 DSC_0756 DSC_0758

Ca fait TELLEMENT français!  Tellement!DSC_0764

Aujourd’hui, on s’en va visiter Guillaume.  Quoi, vous connaissez pas Guillaume?  1066, ça vous dit quelque chose?  Ben voyons, Guillaume le conquérant!  On a pas le temps d’aller à Falaise mais on va quand même à Caen, où se trouve l’un des châteaux qu’il a fait construire.    En fait, je voulais aller à Caen pour pouvoir faire des blagues de Caen/Quand et être dans le truc!

 

Après notre traditionnelle visite à l’office du tourisme (on est sérieusement abonnés… on pourrait les noter!), on choisit le tour par nous-mêmes et nous dirigeons vers le château de Caen… mais avant, c’est la course aux toilettes.  Il y en a certes dans le parking mais il faut des pièces de 20 centimes et rien d’autre… du coup, ça complique l’affaire!

 

Mais avant… on voit une église!  L’église Saint-Pierre, un mélange de gothique rayonnant et flamboyant (c’est pas pour rien que je n’arrivais pas à savoir en la visitant), célèbre pour son chevet renaissance et ses dentelles de pierre.

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Non mais avez-vous vu cette clé de voûte???  J’adore!DSC_0775

De la dentelle, je vous dis.  Au plafond.  Trop beau! (Voilà que je parle comme Constance!)DSC_0781 DSC_0779

Le château de Caen date de 1060 et était situé dans un bourg tout petit.  Le choix de l’endroit pour construire un château, alors qu’il avait grandi à Falaise, peut sembler étonnant mais il est situé juste entre Rouen et le Cotentin et il souhaitait établir encore davantage son pouvoir sur la région.  En effet, le château et le village n’étaient pas au départ reliés, la porte étant située de l’autre côté.   À l’heure actuelle, on peut visiter certains bâtiments, on voit les ruines et deux musées sont installés dans les bâtiments.

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On se balade sur les remparts (si ça monte, il faut y aller) et on peut voir une expo sur les différents châteaux de la région ainsi qu’un petit film sur Guillaume (yep, on est potes maintenant) et son histoire.

 

Bon, je ne pense pas l’oublier mais je vais raconter quand même un peu hein… au cas où ma mémoire déconnerait!  Guillaume est donc né en 1027, à Falaise.  Il était le fils illégitime de Robert le magnifique.   De là le surnom de Guillaume le Bâtard.  Vous pouvez vous imaginer qu’il ne l’a pas eue facile!  Devenu duc de Bretagne très jeune, il réussit à faire de la Normandie un duché puissant et se marie avec Mathilde de Flandres.

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Les ruines du châteauDSC_0803 DSC_0805 DSC_0807 DSC_0809

Sauf que là, problème.  Le pape trouve une raison assez bidon (consanguinité selon lui… mais quand on compare à d’autres, c’était pas si tant pire que ça) pour ne pas sanctionner le mariage et finalement, ce n’est que plus tard qu’ils sont absous, à condition de créer deux abbayes : l’abbaye aux hommes et l’abbaye aux femmes, qu’ils fondent à Caen.   Ceci explique aussi l’expansion de Caen.

 

Pendant tout son règne, il a été craint et combattu de toutes parts.  Toutefois, à la mort d’Edouard le Confesseur, roi d’Angleterre, il devient prétendant au trône.  Bien sûr, il y a la version « tapisserie » où le roi l’aurait officiellement désigné et ou Harold aurait par la suite trahi… mais il est difficile de savoir pour la profane que je suis la part de vérité dans tout ça.

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Toujours est-il qu’Edouard, parent éloigné de Gulllaume, n’avait pas de descendance et avait vécu 30 ans en Normandie.   Quand il apprend qu’Harold est couronné roi, il rassemble les barons normands et va en Angleterre… le reste, la bataille d’Hastings, appartient à l’histoire.

 

Toutefois, il faut savoir qu’Harold était aussi en bataille contre Harald, le Norvégien, qui avait aussi des prétentions au trône.  Il a dû traverser l’Angleterre au complet pour retourner se battre à Hastings, bataille terriblement longue ayant duré… toute une journée!  Pour l’Époque c’est énorme!

 

Of course, ça n’a pas été ensuite complètement gagné, mais il a quand même été couronné roi… et s’est battu pour le rester.    Ah oui, le Domesday book, c’est aussi lui!

 

Ceux qui ont vu un certain film sur sa mort s’en souviennent hein… le grand Guillaume a eu une mort stupide.  Étant devenu très gros, il est mort empalé à cheval, une pièce lui ayant défoncé l’estomac.  Et disons que le transport a duré plusieurs jours.  Je n’aurais pas voulu être à l’abbaye aux hommes où il a été enterré en 1087.  Toutefois, il ne reste plus rien (ou presque) de sa dépouille.  Elle a été éparpillée au 16e pendant les guerres de religion et on n’a retrouvé qu’un seul fémur.  Paraît que c’est le sien… paraît!

 

On poursuit donc la balade en passant par l’abbaye aux femmes (où reposerait Mathilde) et on suit le quartier reconstruction (toit d’ardoise, pierre de caen, bâtiments de 5-6 étages) ainsi que les rues commerçantes et piétonnes pour se rendre à l’abbaye aux  hommes, qui sert actuellement d’hôtel de ville, ce qui donne un contexte pas mal du tout pour ceux qui y travaillent.    Nous prenons la visite guidée, qui est du coup semi-privée.   En route, on arrête dans une crêperie ouverte et animée, sur la rue.  Et là, maman ose commander une crêpe (qui est sur l’ardoise).  « Mais voyons, madame », se fait-elle répondre d’un ton limite insulté,  « c’est lundi!  Il n’y a pas de crêpe le lundi! » .  C’est certain, nous, en tant que touristes, on est sensés le savoir!

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L’abbaye date tout de même du 11e et a été une abbaye bénédictine.  Paraît-il que Guillaume a détourné pas mal de fonds anglais pour réussir à les entretenir.  L’abbaye a gardé sa fonction pendant le moyen-âge mais a commencé à décliner pendant le régime de la commende, où les grands seigneurs ont pris la direction des abbayes.

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Au 19e, l’abbaye a été transformée en lycée (ce qui a donné lieu à des transformations… étonnantes… et à des graffitis sur les boiseries) puis est devenu mairie en 1961.    La guide était super intéressante et surtout pertinente.  Différent de certains!  ON visite également l’église, avec la sépulture de Guillaume le conquérant, mais on nous indique aussi l’endroit où repose un autre Guillaume, l’humble Guillaume.  Il faut le savoir hein, car en faisant le tour de l’église, cet architecte du 13e a réussi à avoir une petite inscription sur la pierre de l’église qui a été l’œuvre de sa vie.  Ben quoi, on ne pouvait pas le coucher près DU Guillaume!

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Statue de cire de Guillaume offerte par le musée Grévin.  Le seul problème, c’est qu’on n’a aucune idée de ce à quoi ressemblait Guillaume.  Du coup, on a pris Charlton Eston.  J’aime pas.  Moi et les fusils… brrrrrDSC_0884 DSC_0885 DSC_0891 DSC_0894 DSC_0897 DSC_0898 DSC_0902 DSC_0903 DSC_0904

Le lieu de repos de l’humble Guillaume. DSC_0907

Et celui du moins humble Guillaume. DSC_0912 DSC_0914 DSC_0920

Au retour, on passe devant une fort étrange statue de Louis XIV en empereur romain (mais WTF?!?!?) ainsi que des jardins médiévaux dans la rue, ce qui donne un air très sympathique au quartier.

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Nous repartons ensuite vers Bayeux et passons par le gite, qui se trouve à Cottun, tout près de Bayeux.  C’est loin au bout du monde, mais c’est très agréable et tout plein de charme.  En effet, ce n’est pas tous les jours que nous dormons dans un édifice qui date du 14e!  Le couple nous accueille super gentiment et sont ravis de boire une liqueur à la pomme avec nous.  On peut dire que ce sont des gens qui aiment le monde!  Ils n’ont même pas chialé quand j’ai renversé complètement le premier verre sur la table.  Ils doivent avoir l’habitude des bestioles de ma sorte!

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La chambre est immense et je TRIPPE sur l’armoire qui s’y trouve.   Très bon choix!

 

On part ensuite vers Bayeux pour manger (au bistro normand) et c’est fort bon, avec une superbe vue sur la cathédrale.  Magnifique.  Le soir, ça a un charme tout particulier.  L’église est éclairée, les rues sont mystérieuses et des surprises nous attendent à chaque détour.  J’ai peine à croire que demain, je vais voir la tapisserie!

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Le reflet… n’est-ce pas joli?DSC_0965 DSC_0966 DSC_0971 DSC_0974 DSC_0979 DSC_0981 DSC_0985 DSC_0987 DSC_0993 DSC_0998 DSC_1002 DSC_1004 DSC_1005

À bientôt!

Mon tour de France – 68 – Daleks et somnifères

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Tiens, on est au Havre, ce matin!  Ceci dit, ça commence assez pochement vu que papa est fiévreux et malade, ce qui annonce une bien mauvaise journée.   Pour lui comme pour nous, soit dit en passant.  Un rhume d’homme, ça touche tout l’entourage!

 

Après un très bon petit déjeuner (la dame est toujours aussi sympathique.. son mari est québécois, maman trouve qu’elle n’a pas d’accent!), on laisse papa dormir et nous allons faire un petit tour dans la ville.  On est situés en plein dans le quartier rénové par l’équipe de Perret et nous repassons près du bassin, du volcan, de l’hôtel de ville et de son grand jardin, en passant par la rue Foch et le quartier du musée André-Malraux, près du port.  Il y a beaucoup de marcheurs, l’air est frais, et c’est une bien agréable balade!

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Et là, surprise, on y voit le tableau « impression, soleil levant », de Monet.  Et, pour la première fois, je réalise qu’il y a des cheminées en arrière plan.  C’est ce décor qu’il a peint.  JAMAIS je n’aurais fait le lien sans ce panneau! Anecdote, c’est après l’exposition de ce tableau, en 1874, que les critiques, pour le railler, l’ont qualifiée d’un curieux néologisme…. Impressionnisme!

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On voit aussi la super-église-Dalek, l’église Saint-Joseph, monument que j’adore.  Et pas juste pour le côté usine-à-Dalek du truc.  Elle a été aussi conçue par Perret à la fois comme lieu de culte que comme monument honorant la mémoire des victimes de la 2e guerre mondiale.   Le clocher a 110m de haut et il est rempli de vitraux colorés de Marguerite Huré, plus sombres à la base et plus clairs en haut.  Ça donne tout un effet.    Il va bientôt y avoir un office quand on  y passe, alors on se fait discrètes.  On peut aussi constater que la population qui va à la messe est beaucoup plus jeune que chez nous.  Et plus nombreuse.

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Détour aussi pour voir la cathédrale Notre-Dame, un mix de gothique renaissance et de baroque, qui date de la fin 16e, début 17e.  Les bombardements ont brisé la toiture, mais la cathédrale est restée debout.

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Puis, au pas de course, nous nous dirigeons vers l’appartement témoin, qui offre une visite guidée à 11h.  En fait, nous n’étions pas certaines de faire la visite… mais ce que nous avons bien fait!  Cette visite est parfaite pour s’imprégner de l’esprit du Havre.  Sans ça, ça aurait été incomplet!

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Le Havre a subi 132 bombardements pendant la 2e guerre mondiale.  Les destructions les plus massives sont survenues les 5-6 septembre 1944, alors que les bombardiers anglais ont détruit le centre-ville pour affaiblir l’occupant, dans le cadre de l’opération Astonia.  10 000 tonnes de bombes en 7 jours.  Il ne restait presque plus rien de la vieille ville.  Il y  a aussi eu 1770 morts, 88 000 sinistrés, 150 hectares rasés et 12 000 immeubles détruits.  Le port est dévasté, les immeubles du 15e rasés et les bateaux coulés.   Le Havre est finalement libéré le 12 septembre 1944.  Mais dans quel état…

 

Il faut donc reconstruire.  Le mot d’ordre?  Pas cher et aller à l’essentiel.  On ne veut pas reconstruire l’ancienne ville mais plutôt édifier une ville nouvelle, symbole de renaissance.  Ceci dit, Le Havre aurait été l’une des villes les plus insalubres de France.  Les anciens (ceux qui restent) déplorent encore la perte du patrimoine et mentionnent que c’était mieux avant… mais Le Havre est une ville où il fait bon vivre.  Et bizarrement, si l’extérieur a été critiqué, le confort intérieur, ça, ça allait!

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C’est l’atelier d’Auguste Perret qui obtient le contrat de reconstruire le centre-ville en 1945.   Et ce centre-ville sera en béton qui est, pour Perret, très noble, et représentative de la création humaine.   On veut aussi diminuer la densité de population, ce qui créerai bien des ennuis… et qui déplacera la population vers les banlieues. Les maisons pour les plus fortunés sont rue Foch.  Les moins riches sont près du port, parce que c’est bruyant, et la classe moyenne est partout ailleurs.  Ce sont des copropriétés et ceux qui étaient propriétaires avant la guerre peuvent utiliser leurs indemnités pour acheter un logement.  Pour les locataires… too bad!  Va falloir aller ailleurs. 
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On opte pour des copropriétés et on y va fort dans la préfabrication.  On est au début des années 50.  Ce dont on parle ici nous semble très normal mais pour plusieurs, c’était limite innovant!  On choisit donc de faire des îlots aux dimensions s’harmonisant avec celles du bassin.  Ils ont aussi 3 étages, pour reprendre les notions historiques.  Commerces en bas, premier étage noble et deux autres étages en haut.  Le principe fondamental?  Chaque habitant doit avoir droit au calme, à l’air, au soleil et  l’espace.  Tout a été pensé pour que chacun ait tout ça.

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On a opté pour un plan en damier, avec des rues larges et aérées qui se coupent à angles droits,  On y retrouve des colonnes et la structure est visible.  Dans les appartements, il y a des colonnes porteuses… mais le reste des murs ne l’est pas, ce qui veut dire qu’on peut adapter l’appartement comme on veut.

 

À l’intérieur, c’est surprenant et très lumineux.  On veut le plus de lumière dans les pièces qu’on habite le plus.  On y trouve chauffage collectif, placards encastrés, vide-ordures et isolation thermique.    Perret voulait « sortir la femme de son trou » et a mis la cuisine près des pièces à vivre et l’a aérée.   Sincèrement, c’est grand (et décoré avec des meubles des années 50).  Retour dans le temps.. mais un peu moins loin!

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Vraiment, super visite!  Ça vaut le coup de prendre le tour guidé!

 

On récupère donc papa (en un morceau et presque de bonne humeur) et on prend la direction de Honfleur, comme dans la chanson.  Ça pourrait être l’hymne de papa, ça… « t’as voulu voir Honfleur et on a vu Honfleur… »!  Il est super sweet de céder comme ça à tous nos caprices.    On passe par le pont de Normandie en attendant, ce qui ravit papa, qui a une fascination pour les ponts.  Ingénieur, sors de ce corps!

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Honfleur est une ville over charmante.  On la connaît surtout pour ses façades recouvertes d’ardoise et le bassin/port qui lui est caractéristique.  ON suit encore une fois le petit plan de l’office de tourisme pendant que papa nous attend au bord du port.  Je pense que nous endurer et tousser en même temps, c’est trop pour son moral!

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IL est fait mention de Honfleur dès le 11e siècle.  L’endroit, à l’embouchure de la Seine, aurait été dès le 12e un port de commerce vers l’Angleterre.   C’est aussi l’endroit d’où est souvent parti Samuel de Champlain vers les Amériques.  De là la partie réservée aux colonies dans l’église.    Toutefois, avec les changements économiques au 18e et 19e siècle, la cité a perdu beaucoup de son prestige et de sa richesse, pour se relever graduellement par la suite.  Elle n’a par contre pas été détruite pendant la 2e guerre mondiale, contrairement à plusieurs grandes cités normandes.

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DSC_0639 Nous faisons donc le tour du bassin, en passant par l’église Sainte-Catherine, église en bois, amorcée au 15e siècle.  Je pense que c’est mon coup de cœur de la ville.  J’adore l’endroit, avec ses deux nefs et son look de halle de marché.    Un jour, un drôle a eu l’idée de lui ajouter un porche néo-classique en pierre et tout… bizarre!  On le voit d’ailleurs sur plusieurs tableaux d’artistes qui ont choisi de représenter la ville.  Heureusement, le truc a été remplacé!

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On voulait voir la maison Satie mais sachant que papa nous attendait que ça nous prendrait une plombe, on a laissé tomber.  On s’est donc contentées de passer devant.  Ceci dit, je file juste moyen, vu que j’ai encore une fois risqué la crêperie ce midi.    Comme maman m’a donné des médicaments pour l’acidité, je les prends rapido avant que ce soit trop pénible.  Je les trouve assez peu efficaces ces trucs, en fait.

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On visite ensuite l’église Notre-Dame de Grâces et les jolies petites rues. En fait, on a en tête d’aller voir le jardin des personnalités car j’ai vu sur un dépliant que des gens sont costumés selon les tableaux de Renoir.  Comme c’est impossible d’y aller à pieds avec le temps qu’on a, on laisse tomber… je pense pas qu’on réussirait à faire passer ça à papa avec son rhume.

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Ceci dit, je suis aussi super fatiguée.  Je baille aux corneilles et j’ai du mal à rester réveillée.

 

Maman : Qu’est-ce qui se passe?

Moi : Je ne sais pas, on dirait que c’est plus fort que moi, je m’endors.

Maman : Heu… t’as pris quoi tantôt?

Moi : Ben la pilule que tu m’avais donnée, là… le machin orange.

Maman : Montre-moi donc ce que t’as pris?

 

Et là, je lui montre.  Le truc qu’elle m’avait donné il y a trois mois au cas où je ne dormirais pas dans l’avion.  Des Gravol.

 

Yep, trompée de pilule je m’étais.  La prochaine fois, va falloir que je regarde ce que je prends hein… parce que dès que je suis embarquée dans la voiture, je suis TOMBÉE.  Et je me suis réveillée à Cabourg… pour me rendormir aussitôt dès que j’ai pu trouver un endroit où je pouvais me mettre à l’horizontale.  Bravo à moi.   Ça pouvait ben pas fonctionner!

 

On m’a bien réveillée pour me permettre de voir Deauville (ma remarque stupide droguée : c’était pas un resto, ça) et Trouville… mais j’avoue que mes souvenirs sont bien flous!

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Imaginez maman, dans une chambre d’hôtel (la moins belle qu’on a eue depuis le début, malgré sa super situation), prise entre un qui dort à cause du rhume et l’autre qui dort parce qu’elle a pris des somnifères par hasard.  Le glamour!  Ceci dit, cette chambre était étrange.  Les toilettes étaient branchées sur l’eau chaude (on se faisait chauffer le popotin en faisant pipi) et ils avaient un sérieux problème de tuyaux.  Assez pour nous réveiller en pleine nuit.

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Mais bon, il était sur la rue principale et nous avons pu aller manger tranquilles le soir et voir le grand hôtel.  C’est que Cabourg, c’est le Balbec de Proust.  Du coup, j’ai adoré lire les extraits du roman aux endroits précis où ils se seraient passés.   Nous avons donc pu voir la promenade, où le narrateur guettait Albertine, la fameuse salle à manger vitrée donnant sur la mer ainsi que le hall de l’hôtel où la grand-mère du narrateur négociait le prix pour la saison.    Juste pour ça, ça valait le coup.  Et pour la balade en bord de mer au soleil couchant.

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Ceci dit, je suis retournée me coucher assez vite… et j’ai filé jusqu’au lendemain matin, sans écrire.  De là l’écriture un peu tardive de ce billet et le manque de détails!

 

La morale de cette histoire : « orange » n’est pas une bonne définition quand on cherche une pilule.  Idéalement, faut lire le nom.  Au moins.   Et idéalement, la posologie.

 

À bientôt!

Mon tour de France – 67 – Falaises et cerfs-volants

 

DSC_0322Journée nature et Normandie aujourd’hui!  C’est que ces paysages sont tellement, tellement beaux!  A chaque fois qu’on se déplace un peu, on voit de nouveaux panoramas extraordinaires.  Nous nous sommes donc réveillés au gite assez tôt le matin, nous avons déjeuné avec deux jeunes couples et leurs cocos (et où je peux encore une fois constater que la culture de la suce est vraiment plus ancrée ici que chez nous… et beaucoup plus tard), pour rapidement retourner à Étretat, où nous avons l’intention de nous promener près de la chapelle.

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Je pense que c’est plus beau que de l’autre côté.    On se balade un bon moment sur la côte, en niaisant maman le plus possible.  En fait, c’est super simple.  Il suffit de faire accroire de s’approcher à moins de 4m du bord.   Une blague à peu d’efforts,  n’est-ce pas!

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Après quelques délibérations, nous décidons de faire une partie de la côte d’albâtre et nous nous dirigeons vers Fécamp, situé un peu plus  l’est.   Nous nous stationnons près du quai (pleeeein de petits bateaux y sont amarrés… j’aime la mer, je pense) et allons manger sur une place, près de l’eau au resto Big Ben.    Sur la plage, il y a un festival de cerf-volants et nous nous baladons près de l’eau, afin de profiter du spectacle.   C’Est une plage de galets et j’adoooore marcher dans les galets de toutes les couleurs.  Malheureusement, ils sont protégés.  Défendu de rapporter un souvenir!  Il y a vue sur les falaises ainsi que sur le petit phare.   C’est super beau!

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Ensuite, on s’en va près du palais bénédictin, là où l’on produit la fameuse « bénédictine » (que j’ai pu goûter en échantillon… reste à déterminer avec la quantité si j’aime VRAIMENT ça!).  La recette véritable, celle du 16e, aurait été perdue à la révolution, mais elle aurait été retrouvée en 1863 dans une collection de livres anciens.   L’actuelle recette est à base de 27 plantes, qui finissent par donner plusieurs degrés d’alcool.

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Nous ne visitons que la boutique, le resto (et les toilettes), mais dans ce palais énorme de style gothique flamboyant, il y a un musée d’art et une distillerie.  Quand je vous dis qu’il faut que je revienne dans le coin!

 

En voiture, nous montons à la chapelle Notre-Dame où, au moyen âge, des pèlerins venant du nord venaient vénérer la relique du pré au sang et trouvaient parfois refuge à la chapelle.  La route est mini mini, nous ne pouvons pas visiter la chapelle pour cause de mariage, mais la vue est magistrale, rien de moins.   Et dedans, il paraît qu’il y a de nombreux ex voto provenant de marins en partance pour Terre Neuve.

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Dans notre balade au bord de la falaise, nous pouvons voir le sémaphore, qui sert à envoyer des signaux, mais aussi les blockhaus allemands, étant donné qu’Hitler craignait un débarquement à cet endroit.  Il y installera donc le mur de l’Atlantique.   Il y a aussi des éoliennes, mais selon papa, elles sont toutes petites!  Aucune en France ne lui a semblé assez grosse!

 

Par la suite, étape trop courte au merveilleux petit village de Veules-les-roses.  On y trouve le plus petit fleuve de France et nous avons l’occasion de le découvrir grâce à un petit circuit remis à l’office du tourisme.   Sur le quai, c’est étrange.  Beaucoup de gens avec des tas de sacs attendent je ne sais quoi…   Certains dorment par terre mais ça ne semble pas être des sans abri… ce sont des familles entières.  À ce jour, je ne sais encore trop de qui il s’agissait, mais ils y ont passé plusieurs heures… de notre arrivée à notre départ.  J’espère que tout allait bien pour eux…

DSC_0431 DSC_0435 DSC_0436 DSC_0439 DSC_0442Le village est over-cute.  On y cultive le cresson depuis le 14e et il y avait 11 moulins en tout.  Leurs vestiges sont encore visibles.  C’est l’un des plus beaux villages que j’aie vu.  C’est fort charmant.   La petite chapelle (en rénovations), est le dernier vestige d’un convent fondé par les pénitents du tiers ordre de Saint-François d’Assise.    Nous ne la visitons pas mais pouvons apercevoir de ravissantes petites maisons, près du gué de l’abreuvoir, qui a fourni la ville en eau potable.  Veules viendrait d’ailleurs de l’anglais « well » qui signifie « puits ».

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Le parcours au bord du fleuve est magique.  Tout est beau, c’est pas compliqué.  Pas pour rien que Victor Hugo et Mauriac y aient séjourné.

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Dernier arrêt du jour, Varengeville et le cimetière marin George Braque.  Papa file juste moyen alors il reste dans la voiture, stationnée au bout de l’univers, alors que maman et moi allons visiter l’église St-Valéry et le cimetière.   Que c’est beau. Quelle vue.    George Braque a d’ailleurs créé certains vitraux, dans différentes teintes de bleu, qui donnent une lumière toute particulière dans l’église.   Les toiles de Michel Ciry ornent également un mur.

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L’église a été commencée au 12e et terminée au 16e.  C’est probablement pour ça qu’elle comporte deux nefs, une romane et une gothique.    C’est super beau.

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Comme papa est full-over-malade et qu’il a attrapé le rhume de maman, on prend l’autoroute pour arriver au Havre, où nous avons une chambre en plein centre ville.  Souuuuvenirs de ma visite à cet endroit avec Fab, Tamara et Caroline, chez Cuné, qui nous avait reçus à coups de champagne.  Beaucoup de champagne.  J’ai levé mon verre à votre santé, les filles!

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ON mange tout près, dans une pizzeria, après s’être baladés près du bassin et du volcan, qui est en fait l’opéra.  Le bébé-volcan est quant à lui la médiathèque.  Cette ville a un je-ne-sais quoi qui me plait.  Une bonne dose de modernité et de renoncement, je trouve.  C’est qu’elle ne l’a pas eue facile!

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Le soir, le casino fête avec un feu d’artifices.  J’en vois un et je retombe endormie malgré les paf-paf, mais les parents disent qu’il était superbe, avec un air de « Le ciel étoilé ».  Quant à moi, je me souviens surtout du mariage en face…  On a eu droit à l’intégrale des chants religieux, dont toute la trame sonore de Rock and nonne, sans les superbes voix.  Je riais toute seule (merci le vin!)

 

À bientôt!

 

 

Mon coin lecture – 66 – Arsène et colombages

DSC_0122Ce matin, c’est départ rapide du gite pour se rendre à Rouen et filer jusqu’à la côte de Normandie ce soir.  Il faut faire des choix… sinon on n’arrivera pas!  Je pense que quand le Mont-Saint-Michel va être vu, ça va être moins pire.  Je me demande bien pourquoi, tiens!

 

On arrive donc à Rouen, la ville qui a vu brûler Jeanne d’Arc.   L’énorme, énorme cathédrale nous surplombe même dans la voiture.  Bon, on se retrouve dans un sens interdit mais devant mon air perplexe à contempler mon téléphone (bizarrement, les sens interdits, des fois, il ne détecte pas), un policier nous a indiqué la bonne direction et nous avons pu nous stationner tout près de la cathédrale.  Sérieux, c’est impossible ou presque de la prendre en photo entière.  Elle est gigantesque!

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Cette cathédrale, je la connais « because Monet », of course.  C’est en effet cette église qu’il a tentée de peindre à toutes les heures du jour, en observant bien la lumière et ses effets.   Le début de sa construction remonte au haut moyen-âge.  Les pierres romanes remontent au 11e et la partie gothique, au 12e, la construction s’était finie au 14e.  La cathédrale est la plus haute de France, avec sa flèche qui culmine à 151 mètres (de l’intérieur, c’est fou, fou, fou comme vue) et sa façade de 61,60 mètres de large.  De l’extérieur, avec toutes ces dentelles de pierre, ces détails, ainsi que les bâtiments qui datent aussi de la même époque, elle est superbe.  De l’intérieur, c’est presque trop grand.   Ça donne un étrange effet, toute cette largeur.

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Les décapitations des statues sont surtout l’œuvre des huguenots, au 16e.  À la révolution, l’église a servi de salle de spectacles et de grenier à blé… mais est restée pas mal intacte.   L’office du tourisme est juste en face et occupe la plus vieille maison renaissance du coin.  Pas mal comme endroit!

 

Ceci dit, l’office du tourisme ne nous a pas vraiment bien informés.  On avait demandé une visite guidée de la ville et on nous a plutôt vendu une visite de la ville suivant le parcours des impressionnistes.

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Sauf que bon, c’était pas vraiment une visite de la ville.  Nous avons pu voir quelques points de vue où les divers impressionnistes ont logé, où ils ont peint mais en gros, je pense que nous n’étions pas vraiment les bonnes personnes pour ce tour.  Il était plutôt dirigé aux gens qui connaissaient déjà la ville.  Ça a traîné en longueur et il y avait quand même pas mal de répétitions… du coup, maman a commencé à être agacée… et quand elle est agacée, on le sait!  En fait, elle aurait dû partir.   Lucky us, des dames qui faisaient la visite avec nous nous montraient les monuments et nous spécifiaient les  particularités de ceux-ci.   Du coup, nous avons pu remarquer l’aiguille unique de la tour du gros horloge, connaître les endroits où acheter de la faïence et visiter l’aître Saint-Maclou, un peu plus tard dans la journée.  Une chance aussi qu’il y avait un petit parcours à suivre par la suite!

 

Ceci dit, on en a appris par mal sur les séjours de Monet à Rouen, dont celui qui lui fit peindre les fameuses cathédrales, entre 1892 et 1894.  On va à l’atelier de Monet pour observer par la même fenêtre que lui et ça, c’est chouette.  Par contre, savoir qu’il a dormi à l’hôtel d’Angleterre, que ça coûtait tant et tant, et que Durand-Ruel finançait pas mal le tout… une fois, ça aurait été suffisant!

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On nous raconte aussi Pissaro, qui peint surtout les vues de sa fenêtre en raison d’un problème avec ses yeux, et qui dépeindra surtout le côté industriel, les manufactures textiles, de l’autre côté de la rivière.  Paraît qu’il voulait les même conditions que Monet… mais bon, ça n’a pas vraiment fonctionné!

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On nous raconte aussi les « mousquetaires de Rouen », peintre locaux que je ne connaissais pas dans ma grande inculture (Lemaître, Delattre, Angrand et Frechon) ainsi que la triste histoire de François Depeaux, qui a fait un don au musée de Rouen mais dont la collection de tableaux a été vendues aux enchères lors de son divorce.  Il aurait pu en racheter une partie grâce à l’action de Durand-Ruel.

 

Les prochaines photos sont celle de l’église Saint-Maclou…

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Puis, direction rue Saint-Romain, rue aux accents médiévaux qui a failli être détruite dans un souci de « lignes droites » début 20e ou fin 19e.  Il y aurait eu toute une pétition… et la maison croche qui sortait de la ligne droite est encore visible de nos jours.

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Puis direction tour du gros horloge et on récupère papa et qui est retourné mettre des sous dans le parcomètre… il a bien deviné que cette visite va nous être très insuffisante et qu’on va vouloir rester un peu.DSC_0112 DSC_0110 DSC_0103

 

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On reprend donc le parcours pour admirer les petites rues médiévales, les maisons  à encorbellement ainsi que l’aître St-Maclou, du 18e, bâti sur un ancien cimetière charnier pour les victimes de la peste.  C’est vraiment particulier avec ses têtes de morts sculptées.

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Puis on suit le chemin pour arriver vers l’église Jeanne d’Arc, les halles, ainsi que le lieu du fameux bûcher.    On court un peu sur le chemin du retour, en essayant de faire le moins de pas possible (papa est un king pour ça) et on réussit à retrouver la voiture (et la route… entrer dans Rouen, ça a été quelque chose), direction Étretat.  On est tellement dans nos affaires et nos planifications qu’on oublie totalement qu’on voulait aussi voir le château Gaillard aujourd’hui!  Oups!

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À Étretat, nous sommes dans un gite à quelques kilomètres de la ville, en pleine campagne.   C’est bien rénové, la dame est très sympathique et nous indique les bons restos en ville.  Nous nous régalons finalement de poissons grillés avant d’aller voir le soleil se coucher sur la mer.  J’aime la mer.  C’est fou!  Et cette vue, cette atmosphère.  Magnifique de marcher (et danser dans mon cas) ainsi sur la plage.  Que c’est beau!  Bon, maman a peur qu’on se jette en bas… mais c’est pas nouveau!

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J’ai bien cherché l’entrée de l’aiguille pour aller voir Arsène et tout ça… mais malheureusement, je n’ai pas trouvé.  Va falloir revenir!  Pas le choix!

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À bientôt!

Mon tour de France – 65 – Châteaux qui commencent par « ch »

 

DSC_0712 - CopieOuf, quelle journée!  Si papa et maman ont trouvé ça beaucoup moins dur qu’hier, pour ma part, je suis morte.  Bon, faut dire que j’ai assez peu dormi, étant donné qu’il faisait chaud, mais à 35 degrés, avec humidité, trois châteaux c’était mon top.  Je sens bien que maman aurait voulu aller voir le spectacle de son et lumière à Blois mais il aurait fallu qu’ils y aillent sans moi (ce qu’ils auraient très bien pu faire… je suis loin de leur être indispensable).  J’espère qu’elle n’est pas trop déçue.   Bref… je vais tenter d’écrire un peu avant de voir si je tombe de sommeil ou pas!

 

Vous allez voir, c’est la journée des châteaux qui commencent par « ch ».

 

Keisha nous rejoint donc à Chambord, premier des trois châteaux que nous avons visités.  On part PRESQUE à temps pour être là PRESQUE à l’heure.   Ce qui, pour nous, est limite un exploit.  On passe devant les châteaux de Chaumont et d’Amboise, qui sont magnifiques de l’autre côté de la rivière.

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Et là, on est presque arrivés, au village de Husson-sur-Cosson… et on voit que la route principale est fermée.  On nous dit qu’il y a une déviation par la « rue de la vieille église ».  Que je ne connais pas.  Et, of course, le réseau ne fonctionne pas, sinon ce ne serait pas drôle hein.  On se ramasse donc dans des quartiers privés, dans une route moins large que la voiture… pour aboutir exactement au même endroit.  15 minutes plus tard.   Bon, là, je commence à stresser.   Par contre, il y a plein de voitures qui tournent avec nous, ce qui me laisse croire que nous ne sommes pas complètement cons et que c’est fuckin’ mal indiqué (oui, je sors les gros mots).

 

Finalement, on demande à des gens de l’endroit, qui n’attendent même pas qu’on ait posé la question et qui nous indiquent la déviation.  Finalement, paraît qu’elle était indiquée, mais APRÈS la pancarte route fermée.  Il aurait fallu deviner qu’elle était fermée, mais plus loin, et que la route à prendre était après.  Bref… On a perdu 25 minutes, mais on a survécu!

 

On arrive à Chambord… et sérieusement, quelle vue impressionnante.   J’essaie de compter les cheminées et les tourelles… c’est sérieusement sidérant d’en avoir autant!  On retrouve Keisha (qui connaît super bien le château.  On aurait pu se passer d’audioguides) et qui a été super patiente dans son attente.  C’est qu’on est finalement sérieusement en retard.

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On entre dans le château, qui est immense.  Il a été bâti comme « relais de chasse » de François 1e.  Ce qui signifie qu’il était pratiquement vide à l’année et que les meubles étaient apportés « si besoin ».   C’est que ça doit être quelque chose, de meubler ça.   C’est sérieusement immense.    Du coup, le fait qu’il soit meublé assez sommairement ne me choque pas spécifiquement.  Toutefois, sérieux, ce qui est difficile, c’est qu’il n’y a pas de trajet pour tout voir.  Du coup, on erre comme on peut et on se balade joyeusement d’époque en époque sans aucun lien ni ordre, ce qui n’est pas idéal pour apprendre quoi que ce soit.  Une chance qu’on avait Keisha pour nous guider un peu.  Car c’est graaaaand!  428 pièces, 77 escaliers, 800 chapiteaux sculptés.  Le parc est aussi grand que Paris tout entier.  Le pourtour fait la longueur du périphérique.

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Of course, il veille!
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Hello Molière!DSC_0610 - Copie DSC_0611 - CopieSuite à sa victoire à Marignan, François 1e fait commander ce château à sa gloire, lui, prince architecte.  C’est le royaume de la salamandre.  Bon, peut-être qu’il n’était pas over content du résultat vu qu’il n’y séjourna que 72 jours en 32 ans de règne.  Et on se demande pourquoi les gens ont fini par se choquer!  Après sa mort, Henri II fait bâtir une chapelle mais ce n’est que sous le règne du roi Soleil que le tout va être complété.  Ce dernier réalise assez vite que Chambord est un puissant symbole.

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J’aime cette chaise.  Je sais pas pourquoi!DSC_0619 - Copie DSC_0623 - Copie

Louis XIV fait 9 séjours au château.   IL y fait notamment jouer le théâtre de Molière, avec musique de Lully.  Il commence à le personnaliser à son effigie mais il y a quand même davantage de F+ salamandre que de L + soleil!

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Si vous regardez bien, c’est un L et un soleil tout en haut.  Ça n’a pas été terminé. DSC_0683 - Copie

Du temps de Louis XVI, le parc de Chambord est affecté au marquis de Polignac, qui y installe des écuries et devient gouverneur.  Quand j’entends parler des Polignac, je pense à Lady Oscar hein… on a la culture qu’on peut!

 

Comme de nombreux châteaux, il fut saccagé par la population à la révolution.  Il fut ensuite offert en 1821 à Henri d’Artois, duc de Bordeaux, après l’assassinat de son père, le duc de Berry.   A la mort de Charles X, le prince, alors chef de la branche aînée des Bourbons, prend le titre de courtoisie de comte de Chambord.    Pendant la 2e guerre mondiale, il a servi de centre de triage pour plusieurs musées, afin de sauvegarder les œuvres.   Toute une histoire.  Vous pouvez vous imaginer que quand nous raconte ça pêle-mêle, c’est un mini-peu mélangeant!

 

Quand on entre dans le château, on se retrouve face à cet escalier à double hélice dont « tout le monde » parle.    On peut monter chacun de son côté sans s’y rencontrer.  Nous, on se fait des bye bye d’un côté à l’autre, en bons touristes que nous sommes.   Des dessins d’un tel escalier auraient été retrouvés dans les papiers de Léonard de Vinci et il est possible qu’il ait inspiré le truc.    Toute l’architecture de cette aile tourne autour de cet escalier.  Quand, comme moi, on ne se retrouve que dans les lignes droites, croyez-moi que j’ai tourné en rond!  Surtout que, des fois, ils nous jouent des tours en créant des cours presque pareilles… mais  à l’opposé.

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Ce sont… des clés!  J’adore ces truc.  Je les ai regardées 5 minutes!DSC_0673 - Copie DSC_0677 - Copie DSC_0678 - Copie DSC_0685 - Copie DSC_0687 - Copie

Ça, ça fait un peu peur, non?  Imaginez le soir, à la chandelle!DSC_0688 - Copie

On y visite entre autres les appartements de François premier, les plus beaux de la visite.   On voit aussi la chambre de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, femme de Louis XIV, puis, celle de madame de Maintenon.

 

Toutefois, mon moment préféré fut la découverte du plafond à caissons du 2e étage.  Chaque caisson est orné de F et de salamandres, toutes différentes.  François 1e avait choisi la salamandre, animal mythique, comme emblème car il pouvait vivre et se regénérer par le feu.   Sa devise fitte aussi avec l’animal « Je me nourris du bon feu et j’écrase le mauvais feu ».  Louis XIV avait commencé à faire la même chose dans la chapelle mais il n’y a que deux caissons de terminés.

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Finalement, Keisha nous fait remarquer les planchers style Versailles (elle est full spécialiste des planchers, ainsi que la pierre de tuffeau blanc, qui résiste mal à l’humidité et s’écaille.  Elle nous montre aussi jusqu’où l’eau est montée dans les récentes crues.  Ça en faisait de l’eau.  Elle nous quitte ensuite, en me donnant une galette de pommes de terre (on a beaucoup aimé… merci +++) et nous, nous nous dirigeons vers Cheverny.

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Cheverny, je voulais absolument le voir.  Parce que Moulinsart.  Tintin et moi, c’est une longue histoire d’amour, en fait.  Je les ai tous, je les connais tous.  Et quand on enlève les deux ailes du château de Cheverny ben… c’est Moulinsart.   Il y a même une expo Tintin dedans.  Vous pouvez vous imaginer que c’était un incontournable!

 

Comparativement à Chambord, Cheverny, c’est tout petit.  Mais les aménagements des pièces sont super beaux.  La visite et le dépliant sont super bien faits alors ça nous a plu, même si papa nous a laissé faire « les affaires bébé » toute seules.

 

Entendons-nous, vu que ce n’est pas Moulinsart pour vrai, il a quand même une histoire, ce château.  Il appartient à la famille Hurault (famille d’officiers et de financiers) depuis 6 siècles, à l’exception de quelques intermèdes.  En effet, au 16e, Diane de Poitiers s’y est installée pour superviser les travaux de Chaumont, vu que Catherine de Médicis (la veuve du roi… Diane de Poitiers était sa maîtresse) l’a gentiment mise à la porte de Chenonceau.  Encore aujourd’hui, le château est occupé par les descendants de la famille Hurault.  La décoration intérieure est de Jean Monier, qui avait bénéficié de l’appui de la Reine Marie de Médicis et qui avait pu parfaire son talent.

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Tiens. on jurerait que le château est cousin de la tour de Pise là-dessus!!

 

La visite commence par la salle à manger, que j’ai adorée, non seulement parce qu’ils avaient mis plein de panneaux sur l’évolution des manières à table à travers les siècles, mais aussi pour les panneaux de bois peints par Monier et qui représentent Don Quichotte.  34 panneaux en tout.  J’ai adoré les regarder un par un et j’ai chanté « c’est moi, don Quichoooooote, seigneuuuuur, de la Mancha, pour toujours, au service de l’honneeeeeur » pendant une demi-jornée!  Pauvre parents!  Non mais saviez-vous que le cardinal de Richelieu en avait tellement marre que les gens se curent les dents avec leur couteau qu’il a imposé les couteaux à bouts ronds?  Ou que Louis 15 était tellement à bout de crocheter la dentelle de ses jabots dans les dents des foutchettes qu’il les a retournées? Ou que Charles X a décidé de mettre les verres sur la table au lieu de sur une desserte derrière pour éviter les oreilles indiscrètes des serviteurs?   J’adoooore ce genre de trucs!

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(Déjà, c’est mieux!)DSC_0739 - Copie DSC_0742 - Copie

Nous passons le grand escalier, avec sa grande (et lourde) armure ainsi que son panache préhistorique accroché à hauteur d’animal  (C’est-à-dire très haut.  Ça surprend.) et nous passons dans les appartements privés, où nous pouvons visiter une salle es naissances, des chambres, boudoirs et salle à manger.

DSC_0749 - CopiePuis nous entrons dans la salle d’arme, qui est la plus grande du château.   Il y a pleins d’armures, d’épées (que le groupe d’enfants qui visitent en même temps que nous regardent avec des yeux ébahis) mais moi, c’est surtout la tapisserie que je regarde.  J’ai un truc avec les tapisseries, je pense.

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On poursuit dans la série de pièces bien décorées : chambre du roi, salons… mais moi, c’est la bibliothèque que je préfère!  What a surprise!  J’ai aussi un petit faible pour la harpe 18e.

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On a tenté de voir le chenil… mais tout ce petit monde dormait (because 33 degrés).  Et il y avait beaucoup de petit monde!  Que de chiens de chasse!  Sérieux, je n’ai même pas tenté de les compter, il y avait des chiens partout!

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Nous continuons notre balade dans le jardin, mais comme il fait chaud, on y va assez rondement, j’avoue.  Pendant que papa regarde chaque arbre en détail (les arbres et les églises, c’est son truc), on va vers l’expo interactive Tintin, où on se balade carrément dans la bande dessinée.  On y retrouve Rackham le rouge, la licorne, le petit garçon malcommode (Abdul??  J’ai oublié son nom) et les inventions du professeur Tournesol, qu’on peut même essayer.  C’est court mais ça plaît à l’enfant qui sommeille en nous.

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Le professeur Tournesol, il était bizarre!DSC_0827 - Copie DSC_0830 - Copie DSC_0835 - Copie

Je veux faire un tour de requin!!DSC_0837 - Copie

Bon.  Nous avons dû entrer et sortir car on avait perdu mon père.  Mais finalement « entrée » ne signifiait pas la même chose pour aucun d’entre nous.  Après m’être obstinée avec maman, j’ai réalisé que papa n’avait voulu dire aucune de nos deux interprétations.   Vive la communication hein!

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Et, comme on n’en a pas assez, on prend la direction de Chenonceau.   On hésitait à le visiter (en fait, maman hésitait à le visiter), mais on a drôlement bien fait car TOUT est beau dans ce château.  Où que l’on pose les yeux, c’est magnifique et d’une grande délicatesse.    Même l’arrivée est impressionnante, avec une longue allée de platanes.  Puis, nous arrivons au château, encadré par deux grands jardins (celui de Diane de Poitiers et celui de Catherine de Médicis), directement sur le Cher, où se dresse une grande galerie qui a servi de salle de bal.  Ils devaient se croire dans un bateau!

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Bâti au 16e sur un ancien château fort par les Bohier/Brissonnet, ils ne l’ont pas gardé bien longtemps et il est passé au roi de France.  De l’ancien château, il ne reste que la tour des Marques, au devant.

 

Chenonceau est aussi appelé le « château des dames » car six femmes y ont habité et y ont laissé leur trace.  Diane de Poitiers, tout d’abord, maîtresse d’Henri II, à qui ce château avait été donné au 16e.  Elle y a fait plusieurs aménagements, dont un pont qui traverse le Cher et qui, en ce temps n’était pas couvert.   On y trouve aussi sa chambre.

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Joli petit balcon pour la messe, n’est-ce pas!DSC_0870 - Copie

H et C… ou deux D?DSC_0871 - Copie DSC_0873 - CopieToutefois, à la mort du roi Henri II, Catherine de Médicis, sa veuve, réussit à éloigner l’ancienne favorite (il semblerait qu’il y ait eu un échange de châteaux… Chenonceau contre Chaumont… mais bon, je n’ai pas cherché bien loin) et s’installe à Chenonceau.  Elle y installe son propre jardin et dirige depuis le salon vert.    A certains endroits dans le château, on voit le H de Henri et le C de Catherine entrelacés… et on dirait qu’on regarde le D de Diane de Poitiers!

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Le château fut ensuite habité par Louise de Lorraine, veuve d’Henri III.  Elle s’y retire suite à la mort de son royal époux, prend le deuil en blanc… et elle décide de prier et de lire.   Disons que sa chambre est… déprimante!

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Lors de la révolution, Louise Dupin habite le château et y reçoit poètes et écrivains, ainsi que des scientifiques et des philosophe.   Elle a transformé la chapelle en entrepôt à bois pour la sauver.

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Ca, c’est rose nanane!DSC_0921 - Copie DSC_0925 - Copie DSC_0926 - Copie DSC_0928 - Copie DSC_0935 - Copie DSC_0929 - Copie DSC_0937 - Copie DSC_0940 - Copie DSC_0941 DSC_0948 DSC_0949 DSC_0950 DSC_0952

Au 19e, le château sera habité par Marguerite Pelouze, riche dame qui met beaucoup de sous dans le château.

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Puis, finalement, pendant la première guerre mondiale, Simone Menier (de la famille des chocolats Menier) y installe un hôpital au frais de sa famille.  2000 blessés y seront soignés.

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Dans la visite, j’ai a-do-ré les cuisines.  Elles sont géniales, avec plein de trucs de cuisine anciens.  Une famille avec les enfants jouaient à se cacher dedans… la mère participant avec ses chéris.  Ils n’ont jamais compris que les multiples avertissements s’adressaient à eux!

 

On y trouve aussi la chambre de César de Vendôme et de sa mère, Gabrielle d’Estrées, favorite d’Henri IV.  Je ne sais pas s’ils y ont vraiment séjourné ou si ce sont juste des pièces « en l’honneur de… »… bref, je sais pas du tout!

 

Les jardins sont superbes, toujours aussi classy et on revient par l’orangerie et la ferme du XVIe.   La visite fut excellente… et nous avons été agréablement surpris. Vraiment!  Maman et moi, c’est notre préféré!

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À la fin de la journée, maman voudrait aller au spectacle son et lumière à Blois, mais moi, l’idée de faire un autre château me décourage un peu.  J’ai eu encore plus chaud qu’hier, je pense.   On arrête acheter de la nourriture à la même petite épicerie qu’hier, à Amboise (vu que ça ferme à 19h) et on retourne à l’appartement, où je m’effondre carrément.  Entendons-nous, j’ai écrit ce billet en plusieurs shots… et on est plus du tout la même soirée!  Un verre de vin et j’étais complètement paf!

 

Parce que, quad même, j’étais assez réveillée au retour pour aller acheter du Vouvray chez un caviste encore ouvert!  Non mais… il y a des priorités dans la vie!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 64 – Amboise et Canicule

 

DSC_0570Aujourd’hui, le résumé de la journée aura été : faire 50 km de vélo, visiter deux châteaux, le tout à 33 degrés.  Ça donne une idée de l’état dans lequel je suis ce soir.  Hors-service.  Ceci dit, mes parents, qui ont quelques années de plus que moi, ont fait la même chose.  Freakant.  Ceci dit, je les admire un peu!

 

On rencontre la propriétaire qui nous mentionne que l’appart super chouette qu’on avait pris pour 2 jours était aussi dispo une 3e journée… on va sauter sur l’occasion et partir tôt le matin vendredi.  Ca va nous permettre de manger un peu ici.  A force, on vient lassés du resto.  Je n’aurais jamais cru dire ça un jour!

 

Lucky us, nous trouvons facilement des vélos entre deux cavistes à Vouvray.  On en prend pour la journée mais – ô malheur – pas de petit panier.  Du coup, il faut repenser tout le truc.  Comme à chaque matin.  Partir, c’est quand même pas facile, avec nous!  Mais bon, on y arrive.  On donne tout à papa (on est pas peureux) et on décolle, direction Amboise.  On nous a dit 15-16 km.  Aucun problème avec ça.  On nous indique aussi la route.  De trois façons différentes.  Bref, on se dit qu’on va bien trouver la piste.

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Oui, je sais, on fitte.  Et on a pas fait exprès!DSC_0326

Ceci dit, c’est plus facile à dire qu’à faire.  Avec maman qui DÉTESTE (le mot est faible) rouler hors des pistes, ça a été une épopée.   Un peu plus, elle allait faire son testament!  Mais bon, après un rond point qui a suscité plusieurs discussions et un pont, on y est arrivés… et on est partis.

 

Ce qu’il faut savoir, c’est que la vallée de la Loire, c’est « pratiquement plat ».  Mais pratiquement n’égale pas « plat ».  En fait, ce ne sont jamais de grosses pentes… mais il y en a tout le temps.  Monte, descend, monte, descend.  Après 45 minutes, on voit une pancarte… qui nous dit qu’il nous reste 15 km.  Ok.  Wo.  Minute.  On a fait presque 10 km.  Et il reste ENCORE 15 km?   Il fait 32??  Freak parental intense.  Et à partir de là, on a eu droit à la bougonnite à répétition.  En fait, m’man est comme moi.  Elle ne dit pas une chose une seule fois.  Ni même deux.   Mais bon, on a l’habitude!  Du coup, là, on sait « qu’il va falloir revenir ».  Elle a aussi noté les côtes qu’on a descendues… car on va les remonter!

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Ceci dit, pour ma part, j’ai adoré ma ride.  On se balade entre vignes et champs de blé, on traverse des petits villages super cute et on longe aussi parfois la Loire, même.  C’est super beau.  On croise un groupe d’élèves en voyage scolaire, qui se sont donné des noms d’équipe… mais qui montent difficilement les côtes!  Je suis admiratives des accompagnateurs.  Et je peux déjà dire qu’un Arthur et un Alexandre sont les malcommodes de la classe.  Au nombre de fois où on a entendu crier leurs noms!!

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Ceci dit, malgré les « 12 km éternels » (selon maman), on finit par arriver à Amboise, en vue du château qui est super beau vu de la piste cyclable.  Il domine la ville et la Loire (du moins je PENSE que c’est la Loire… c’est que juste pour mêler la patente, ya pas rien que la Loire, qui baigne les châteaux de la Loire… bref… ya jamais rien de simple dans la vie).   Mais en arrivant, on a chacun une idée en tête.  Maman veut de la crème glacée et moi je veux… une pochette pour porter mon téléphone.  Non mais devoir demander à chaque fois à papa pour prendre une photo, ça me gosse.   Du coup, je pars avec les sous… sans leur laisser de quoi s’acheter de la crème glacée.  Je ne trouve pas tout de suite alors je reviens 20 minutes plus tard… vous pouvez vous imaginer à quel point ils étaient ravis hein!

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Ceci dit, on a vidé 3 carafes d’eau dans une crêperie, maman a mangé de la crème glacée et crêpes et moi de la salade… et on était prêts pour aller visiter le château d’Amboise, connu pour être la pouponnière des futurs rois de France et des enfants de roi et de reines, qui, la plupart du temps, ne les voyaient pas si souvent que ça.

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Si le château a des origines au haut moyen-âge, c’est surtout au 15e qu’il a commencé à devenir le château d’Amboise, un château royal.  En effet, Louis d’Amboise aurait comploté contre La Trémouille, favori du roi Charles VII.  Du coup, il a été gracié mais a dû céder Amboise à la Couronne.  C’est petit à petit que la monarchie va s’y installer.  On est aussi au temps de la « guerre folle » entre la France et le duché de Bretagne, guerre qui va finir avec une alliance entre Charles VIII et Anne de Bretagne (je vous en ai déjà parlé dans mon résumé de Nantes… faut suivre!!).  Je vous en parle parce que Anne de Bretagne a vécu à Amboise, château d’enfance de son époux, et y a perdu des enfants.  Malgré tout, elle a été une personnalité forte de l’époque, réunissant autour d’elle d’autres femmes ainsi que des artistes.  Ca semblait tout une personnalité!

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Ceci dit, c’est Charles VIII qui ordonne la construction de la partie gothique du château.  Il fait aussi venir plusieurs artistes italiens qui laissent aussi leur petite (ou grande) touche.   Léonard de Vinci y séjournera, raison pour laquelle nous y trouvons sa sépulture ainsi qu’un buste à son effigie.  Déjà dans la soixantaine et très connu, il aurait été proche du roi et nommé « premier peintre, ingénieur et architecte du roi ».  Il a d’ailleurs à sa disposition le manoir de Cloux (l’actuel Clos Lucé, dont je vous parlerai tout à l’heure).

 

Nous commençons par un petit tour dans la chapelle Saint-Hubert, où est située la fameuse sépulture.   La chapelle est de style gothique flamboyant et les vitraux datent du 20e.  C’est tout mini.  Je n’imagine même pas quand il y a beaucoup de monde l’été!   Nous pouvons aussi voir le fossé où Charles VIII s’est cogné la tête au linteau de porte (malgré sa petite taille… 1m52 si ma mémoire est bonne)… et est décédé quelques heures plus tard, à 28 ans.  Le tout pour assister à un match de jeu de paume.

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Nous passons ensuite les salles des gardes (pas mal du tout, je trouve) ainsi que le promenoir, où nous avons une belle vue sur le domaine.   Dans la salle du conseil, qui a servi de cadre à plusieurs réjouissances, on peut voir de très beaux chapiteaux sculptés et des personnages sur les murs, au pied des arcs (oui, je sais, il y a un nom pour ça.  Mais DSC_0356 DSC_0357 DSC_0361 DSC_0362 DSC_0364là, je suis dans la voiture, je n’ai pas de réseau… et visiblement pas de mémoire!)  Selon le guide, François 1e  aurait été le premier à demander à ses gouverneurs d’amener leur épouse à la cour et d’y rester plusieurs mois.  Avant, c’était très mâle comme truc.  Du coup, la cour a changé… et les fêtes ont commencé.   Bien entendu, il n’y était pas tout le temps.  La cour se promenait beaucoup à l’époque.

 

Impossible de visiter Amboise sans entendre parler de « l’affaire des placards » et du « balcon des conjurés ».   J’en avais entendu parler sans réaliser que ça s’était passé là.  J’ai eu l’impression d’une nouvelle pièce de puzzle qui s’emboîtait.  L’affaire des placards a eu lieu du temps de François 1e, en 1534.   Le roi étant assez bienveillant à l’égard de la réforme de l’église, ça n’a pas pu à certains, qui ont placardé des affiches un peu partout contre les «horribles, grands et importables abus de la Messe Papale ».  L’une a même atterri sur la porte de la chambre du roi.   Bien entendu, il n’a pas apprécié, a interrompu ses réformes… et a fait arrêter des centaines de personnes, dont certaines seront brûlées vives pour hérésie.

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Le balcon, c’est autre chose.   Ça s’est déroulé plus tard, en 1560, et ça implique François II, couronné à 16 ans et ayant épousé Marie Stuart l’année précédente.  Comme il est un peu jeunot, ce sont les Guises, famille de son épouse, qui sont très très contre les protestants.  Certains ont donc tenté d’enlever le roi et sa femme pour les soustraire à leur influence.  Pas.  Une.  Bonne.  Idée.  (Quoique… bon…)  Ils ont été arrêtés et certains des conjurés ont même été pendus au balcon, ce qui a occasionné le nom de « balcon des conjurés ».   Je n’ose même pas imaginer l’odeur à la cour royale!

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(Comme je vous disais, j’ai un truc avec les chapiteaux.)

Après avoir été laissé plus ou moins à l’abandon, a été racheté au 18e, puis un peu massacré à la révolution où beaucoup des édifices en terrasse ont été démolis.   À la restauration, le château revient à la veuve de Philippe Égalité.  Son fils, le futur Louis-Philippe,  roi des Français pendant la monarchie de Juillet (qui a en fait duré 18 ans et qui a plutôt mal fini).  Une partie du château est donc décorée selon la mode de cette époque, même si Louis-Philippe n’y aurais séjourné qu’une fois.  Le château a ensuite servi à accueillir pendant 4 ans un prisonnier d’état (because conquête de l’Algérie), l’émir Abd el-Kader, ainsi que sa suite de 80 personnes.

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L’un des éléments impressionnants est la rampe cavalière dans la tour des minimes, qui permet aux chevaux d’accéder à la terrasse du château depuis le village.  C’est que ça tourne, ce truc!  J’adore!

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Après une « pause coca-le-plus-froid-possible », je vais faire un tour dans les jardins mais les parents préfèrent relaxer à l’ombre, ce que je peux comprendre.  Il fait 33.  Gros soleil.  Et maman commence déjà à dire que « on a plein de côtes et inteeeeeeeeeeeeerminables kilomètres » de vélo à faire avant de rentrer, et qu’on doit rentrer avant 19h pour passer au supermarché et manger à l’appart… » bref, bien des soucis en perspective!

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DSC_0468 On décide tout de même d’aller au château du Clos-Lucé, tout près (mais qu’il faut faire vite-vite-vite) où il y a les expos sur Léonard de Vinci.   Il n’y a presque personne, mais sérieux, entre la dame qui veut se « négocier un tarif parce que quand même, elle est trop âgée pour tout faire » et l’autre, qui veut voir juste l’expo mais pas le château, et la famille nombreuse qui n’a pas le papier mais qui veut le tarif… ça prend sérieusement 20 minutes pour passer 4 personnes.  C’est éternel!  Et la file est au soleil!  Je bénis l’inventeur de la crème solaire.

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Le château date de 1471 et a été édifié sur des fondations du XIIe.   Il a été résidence royale et a abrité Louise de Savoie et ses deux enfants, le futur François 1e ainsi que Marguerite de Navarre (celle de l’Heptaméron).  Toutefois, ce qui est présenté au château est surtout l’époque concernant Léonard de Vinci, qui y vécut les trois dernières années de sa vie (de 1516 à 1519).   Le château aurait vu passer La Joconde, La Vierge à l’enfant et le Saint-Jean-Baptiste.  L’expo temporaire est d’ailleurs au sujet de ces trois tableaux.

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Ce château est nettement plus petit qu’Amboise mais il m’a beaucoup plu.  On y a une très belle vue sur ce dernier, d’ailleurs.  On peut passer par une galerie couverte, visiter la chambre où mourut Léonard de Vinci ainsi qu’une chambre Marguerite de Navarre, une salle de réception renaissance et des cuisines.  De Vinci était végétarien, ce qui donne lieu à plusieurs explications.

 

Finalement, au sous-sol, on trouve des maquettes des différentes inventions de Léonard de Vinci, avec des films qui expliquent comment ça fonctionne.   Bien entendu, on est en droit de se demander si c’est vraiment lui qui a inventé tout ça, peint tout ça, pensé tout ça mais c’est impressionnant, encore de nous jour.   Entre les ponts, les tanks, les fusils, les machins pour aller puiser l’eau… vraiment, c’est incroyable.   Le tout aux 15-16e siècle.  Bref… visionnaire, ce type.  Un vrai génie!

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Pendant que papa prend un verre sur une terrasse, nous faisons un semi-jogging dans les jardins, où ont été construits plusieurs des inventions de Léonard de vinci, grandeur nature.  Je dis jogging parce que maman a hâte de partir et n’est venue avec moi que pour surveiller que je vais assez vite.  Elle me soupçonne même de me tromper de chemin par exprès pour tout voir… pfffff!!!

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Ensuite, on tente de régler le problème de « on va arriver après 19h ».  Parce que, of course, on va arriver après 19h.  Il est 18h10.   J’achète donc un sac à dos tout cute, repliable, et violet.  Violet étant ce qui m’a fait choisir celui-ci, malgré les 30 euros.   Ca va être pratique pour mes futures randos en Espagne et à St-Antonin.  C’était la journée des sacs, aujourd’hui!

 

On achète donc pain, pâtés, fromages et saucissons et on rembarque sur nos vélos pour faire les 25 km de retour.  Maman ne pense qu’aux côtes à monter et au dernier kilomètre sur la grande route.  Dès le début, elle nous mentionne « que dans le bout terrible, il faut qu’elle soit entre nous deux » et plus on approche, plus elle le dit souvent.  Ceci dit, je peux comprendre hein… on ne contrôle pas nécessairement ses angoisses.

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Il fait chauuuud… mais mes deux nouveaux sacs font super bien la job et finalement, on n’arrive pas si tard que ça.   Je me GARROCHE sous la douche, rien de moins.  Et je suis une nouvelle femme.  Bon, une nouvelle femme pas super énergique, vu que je ne réussis à me lever pour manger qu’à 22h30!!  On pensait refaire du vélo demain mais vu qu’on « ne peut pas se fier à eux autres pour les distances » (dixit ma mère), on choisit plutôt de faire trois châteaux, peut-être quatre… mais en voiture!

 

Surtout qu’on doit faire un château avec Keisha!  J’ai super hâte de la rencontrer!  Sur ce, je tente d’aller dormir (c’est un peu chaud à mon étage) alors que mes parents sont bien au frais!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 63 – Apocalypse et safari châteaux

 

DSC_0041 - CopieAujourd’hui, c’est le départ pour les châteaux de la Loire.  On suit le soleil.  L’avantage de voyager sans réservation!  On réussit donc à partir pas trooop tard de notre château, après un brunch déjeuner ma foi bien agréable et surtout soooo chic.  Ce château, sérieux, ça vaut le coup.  C’est abordable et ça nous donne l’impression d’être une princesse!  On a pu visiter le potager juste à côté… et on était partis, direction Angers.

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Angers, dans ma tête, c’est « la-ville-où-habite-Tina ».   Toutefois, comme je suis juste de passage, je ne pourrai voir et contacter personne… Va falloir se reprendre.    Je veux donc voir les fameuses tapisseries de l’apocalypse, même si on voit partout, au bureau, que Angers c’est plus que « faire tapisserie »!

 

On se dirige donc vers le château d’Angers, où sont logées les fameuses tapisseries.   Il s’agit d’un château bâti sur un promontoire, emplacement ayant été occupé à l’antiquité.  Le château actuel a été amorcé au 13e, même s’il reste des vestiges du 9e.   Ce qui frappe au premier abord, ce sont ses 17 tours défensives, bâties du temps de Louis IX et Blanche de Castille, sa mère.  Le château a pas mal évolué au cours des siècles, voyant des bâtiments s’ajouter, des toits disparaître.  Il a aussi été utilisé comme dépôt d’armes pendant la guerre.  Bref, plusieurs péripéties.

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La tapisserie est située dans un bâtiment du 20e et est magistrale, rien de moins.  Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais certes pas à ça.  C’est immense.  Et grandiose.  Elle a été tissée en assez peu de temps et commandée pour le château au 14e par le duc Louis 1er d’Anjou, sur des cartons de Hannequin de Bruges.    Il s’agit d’une interprétation de l’Apocalypse de St-Jean.  On oublie souvent qu’au départ, apocalypse est synonyme de renouveau… et d’ailleurs en le lisant, on peut se questionner!  Mais il y a tellement de détails, autant dans les décors que les drapés et les expressions des personnages, qui sont assez avant-gardistes pour l’époque.  Il y a un véritable processus de création artistique dans tout ça.

 

La tapisserie se présente sur deux étages.  En haut, ce qui se passe dans les cieux et en bas, sur terre.  On voit donc bien les sceaux qui se brisent et les malheurs défermer sur la terre, jusqu’au combat final entre le Christ et les trois bêtes du diable.  Il y a tellement de symboles dans tout ça…  On nous explique entre autres, comment le diable, sous l’apparence d’un dragon à 6 têtes (l’une est coupée), a voulu imiter le Christ et la trinité en créant 2 bêtes supplémentaires, celle des eaux et celle de la terre.  Et le 666 du diable (qu’on voit d’ailleurs dans la queue sur les tapisseries), c’est parce qu’il y a trois bêtes.  De plus, on y voit Babylone, représentée en femme riche, parée, pleine de luxure, le bon grain et l’ivraie (les raisins, l’ivresse…).

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(Le 6… et la tête coupée!)DSC_0035 DSC_0036 DSC_0039

Finalement, on y retrouve le Christ triomphant qui vainc le diable, et qui amène son peuple à la nouvelle Jérusalem.  Paraîtrait-il qu’elle est fort bien décrite dans le texte et que l’artiste s’est servi de cette description pour bien la représenter.   C’est fou quand même.

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Devinez ce qu’est cette représentation!

Bref, j’ai adoré.  J’aime les tapisseries, c’est bien connu.

 

Nous terminons ensuite la visite du château, avec les logis et la chapelle, ainsi qu’un tour sur les remparts, activité préférée de papa.   Comme maman panique quand on s’approche des bords, après une mini-crise de sa part, imaginez-vous que monsieur a fait semblant de monter debout sur les remparts.  On a HURLÉ.   En stéréo, comme vous pouvez vous l’imaginer!  Il se trouvait drôle, ça n’avait presque pas de bon sens!  Je pense qu’il la rit encore!

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(Maquettes de l’évolution du château)DSC_0071DSC_0073
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Fatiguée?  Moi?  Jaaaaamais!DSC_0097DSC_0098DSC_0099DSC_0102DSC_0072 - CopieDSC_0102 - CopieDSC_0104 - CopieDSC_0105 - CopieDSC_0106 - CopieDSC_0107 - CopieDSC_0109 - CopieDSC_0110 - CopieDSC_0111 - Copie

 

On va voir la cathédrale Saint-Maurice d’Angers (à voir les photos, j’ai dû tomber en admiration devant les vitraux) et ensuite, on voit l’heure.  Et on attrape rapido des sandwiches dans une boulangerie, tout en mettant le cap sur Saumur.  Bon, on s’est un peu baladés dans la ville avant de trouver la dite boulangerie, hein… mais je sens que je n’ai pas tout vu à Angers.  Va falloir revenir!

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Saumur, c’est un château que l’on m’avait souvent conseillé, mais qu’on n’a vu que de l’extérieur, faute de temps.   Il faut savoir qu’il est en rénovation et qu’il y a des échafaudages un peu partout.  Du coup, si la route pour s’y rendre et le point de vue sur la ville sont fort jolis, nous n’avons quand même pas vu toute la grandeur que peut avoir ce château, ma fort bien plus joli de l’autre côté de la Loire.

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C’est un château qui date du 10e siècle mais qui a subi beaucoup de changements et d’agrandissement depuis, comme vous pouvez vous l’imaginez.  Il domine la ville de Saumur, tout au bord de la Loire.  J’en sais assez peu sur son histoire, vu que je n’ai pas fait la visite, mais je sais qu’une partie de fortification s’est effondrée il y a une quinzaine d’années… heureusement, on a fait les travaux nécessaires!

 

Puis, au fil des lectures de maman, on entend parler d’un village troglodytique abandonné à une dizaine de kilomètres de là.  Bon, il faut retourner un peu sur nos pas… mais qu’importe hein!  Des maisons sous terre, ça vaut bien ça!  Ceci dit, quand on arrive à l’endroit que le GPS nous indique, on a un peu peur.  C’est qu’il n’y a aucune colline à l’horizon.  Mais alors là, aucune!  Du coup, on s’inquiète un peu et on finit par demander aux habitants du coin, qui nous disent que oui, oui, c’est bien ici…  et on sort de la voiture!

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Le village visité est difficile à nommer et à situer.  Il est soit aux Forges, soit au lieu dit des Fosses, dépendant du guide ou de la personne qui nous indique le chemin.  Ceci dit, il a été repris par un couple dans la trentaine depuis 2 ans mais l’ancien propriétaire, qui habitait, lui, dans les maisons sous terre, avait un peu laissé le truc à l’abandon.  C’est super intéressant mais comme le proprio le dit : « il y a du boulot »!  En fait, ce que nous prenions pour des murs mal construits étaient des cheminées.

 

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Le paon a été gentil et il a bien voulu poser!
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La région est toute pleine d’ouvertures et de grottes.  L’avenir nous le prouvera plusieurs fois.   À cet endroit précis, plusieurs familles vivaient, avec leurs animaux, dans tout un réseau de passages sous-terrains.  On n’en visite qu’une petite partie mais c’est fou de voir comment ça a été creusé et comment les gens fonctionnaient là-dedans.

 

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Les propriétaires ont re-meublé la maison de l’ancien proprio dans un style plus moderne mais les autres grottes sont plus représentatif des paysans du début du siècle.  Ok, on n’a pas trop chaud pendant les canicules, mais il faut un bon sens de l’organisation.  La visite est assez courte, mais moi, ça m’a beaucoup plu.  Je pense que tout me plait, en fait!

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On met ensuite le cap sur Chinon, où se trouve la forteresse militaire du même nom.  On veut surtout visiter le village médiéval, très joli et très coquet, accessible par un ascenseur du château  En plus, c’est la fête de la musique alors il y a plein d’animations dans les rues, un peu partout.

 

Ce château en particulier est fort ancien et est divisé en trois parties distinctes, mais difficiles à différencier du village quand on ne sait pas trop.  Selon mes super-sources (merci Wiki), il aurait des origines gallo-romaines  IL a une longue histoire à partir du haut-moyen-âge mais je ne vous détaillerai pas ça ici, surtout que j’ai surtout lu à son sujet sur le net… du coup, bon… j’en prends et j’en laisse.  Il est surtout connu pour avoir abrité Jeanne d’Arc.  La légende veut que sa/ses rencontres avec Charles VII à Chinon l’aient convaincu de se faire sacrer roi à Reims et aient évité bien des tracas… mais bon.  On prend ce qu’on veut bien prendre!

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Vue de la terrasse…DSC_0242

Vue du funiculaire, que l’on a pris pour descendre en ville. DSC_0248 DSC_0250 DSC_0251 DSC_0253 DSC_0255 DSC_0259

Quand il y a une église, c’est plus fort que nous… on la visite!  Dans celle-ci (dont j’ai oublié le nom), il y avait un concert pendant que nous avons pris le temps de faire le tour… et d’écouter!DSC_0267 DSC_0263 DSC_0262

Oui, je sais, c’esf flou… j’ai un talent pour la floutitude!DSC_0265 DSC_0270 DSC_0271 DSC_0273 DSC_0277 DSC_0279 DSC_0280 DSC_0283

Finalement, dernière étape à Azay-le-Rideau, où on arrive tard, en pleine fête de la musique avec tout plein de rues barrées…et bien du trouble pour apercevoir le château qui, finalement, n’est visible adéquatement que de sa propre cour… et est tout plein d’échafaudages.  Beaucoup de course pour rien, mais on arrive à notre hébergement PRESQUE à l’heure.

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Et là, quelle surprise… on a une maison pour nous.  Cuisine/salon et deux chambres, avec une immense salle de bains.  Et une machine à laver.  Non mais quelle joie!  C’est beau, c’est moderne, c’est tout près et central… on a réservé pour 2 soirs et on se demande bien si on pourrait y rester un jour de plus, question de finir les châteaux à notre goût… nous verrons demain avec la propriétaire.

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La cour arrière… avec vue sur une habitation troglodytique. DSC_0303 DSC_0304

On prend une petite marche dans la ville de Vouvray (où le gite se trouve) pour y manger dans une pizzeria, le seul resto d’ouvert dans la ville.  Parait qu’il faut boire du Vouvray… on va essayer!  En attendant, on boit du muscadet de Chinon J  Je suis la seule à vraiment aimer.  Je vais me plaindre, tiens!

 

Allez, à bientôt!

Mon tour de France – 62 – Puy du Fou et voyage dans le temps

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Ouf que nous n’étions pas rapides ce matin!  En fait non, je corrige.  JE n’étais pas rapide!  Me lever a été ne épreuve internationale, je vous le dis!  Ca m’apprendra à gosser sur le net jusqu’à pas d’heure!  Anyway, aujourd’hui, presque rien de prévu.  Nous avons réussi à convaincre papa d’aller au parc d’attractions Le puy du Fou… et c’est ce que nous allons faire.

 

Ok, non.  On a  IMPOSÉ le puy du fou à papa qui, je vous vends le punch, a un peu bougonné toute la journée en disant que c’était trop bébé.  Ceci dit, nous, on a adoré.  Rien de moins!  Mais c’est connu, je suis un gros bébé!

 

Le Puy du fou est un parc qui a été créé sur plusieurs années et qui se veut un voyage au cœur d de l’histoire de la France.  Entendons-nous, le créateur serait assez à droite et assez catholique.  Ceci tente forcément le truc mais même si j’ai assisté à au moins trois saints miracles aujourd’hui, je n’ai pas vu la partie vendéenne, celle qui serait, selon les détracteurs, la plus orientée.

 

Et j’ai passé un excellent moment.  J’adore ce genre de trucs, les spectacles à grand déploiement, avec tout plein de gens et d’effets spéciaux.  Parce que point de vue visuel, sérieusement, ça en jette! Mes neveux adoreraient ce truc.  Un jour, je vais les emmener!  Si mon frère me laisse les emprunter!

 

Tout le parc est fait pour que ce soit joli.  Ce sont des reconstitutions, certes, mais il y a un bourg 1900, un village médiéval, un village 18e, le fort de l’an 1000, des châteaux, des jardins…  C’est carrément impossible de tout faire la même journée.  On a quand même trottiné pas mal pour voir plusieurs spectacles… mais j’en aurais pris encore!  C’est que les horaires sont variables et que c’est souvent à l’opposé du parc.  Lucky us, à cette période, il y avait de la place, même à la dernière minute.  L’été, ça doit être l’en-fer!

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Papa et la pluie… une histoire d’amour!DSC_1656 DSC_1654 DSC_1627 DSC_1438 DSC_1437 DSC_1436 DSC_1435 DSC_1433 DSC_1432 DSC_1430 DSC_1429 DSC_1428 DSC_1426 DSC_1425

Première étape de la journée, le spectacle des mousquetaires de Richelieu, le seul spectacle intérieur, qui raconte une histoire de bohémiens, de mousquetaires et où on voit apparaître les D’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, en plus de Cyrano et de Corneille.  Sans parler de Richelieu.  Il y a de la danse, des combats d’épées, des effets visuels… comme je n’écoutais pas du tout au début, tout en train de planifier l’horaire que j’étais, je n’avais pas entendu qu’il ne fallait pas prendre de photo.  J’en ai donc pris une… et me suis fait vertement chicaner par mon voisin de banc, qui lui, a parlé (fort) et s’est plaint tout le long du spectacle.  Oups…  !

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Par la suite, petite course pour voir Les chevaliers de la Table Ronde mais on s’est joyeusement perdus… et on a manqué notre coup.  On en a profité pour se promener dans les villages, dans le fort… et pour arriver un peu plus tôt pour le bal des oiseaux fantômes, le spectacle de rapaces.  Et quel spectacle.  C’est mon préféré de la journée.  En plus, la mise en scène, avec l’histoire d’une jeune fille qui réapparaît sur les lieux de sa jeunesse et qui fait réapparaître les gens de l’époque est fort réussie.   C’était magique.  Et les oiseaux nous passaient droit au-dessus de la tête.  Et que dire de la finale!  Tant d’oiseaux.  Génial.   Hiboux, chouettes, faucons, grands aigles, vautours, oiseaux assomeurs de serpents.  Il y en a pour tous les goûts.

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On dirait qu’ils font une ronde!DSC_1495 DSC_1498 DSC_1501 DSC_1509 DSC_1519

Puis, re-course.   On a 5 minutes pour se rendre à l’amphithéâtre romain pour le spectacle de l’époque romaine, se déroulant au 3e siècle, lorsque l’empire se disloque et que le christianisme commençait à se répandre en Gaule.  On y assiste à des massacres de chrétiens, les bons chrétiens contre les méchants romains.  Ceci dit, la mise en scène est top, avec une course de chars, des combats de gladiateurs, des lions et un tigre.  J’ai aimé la course.  Ça m’a rappelé Ben Hur!  Ceci dit, j’ai un peu ri à la finale…  mais bon!  Je suis une mécréante un peu ironique, c’est bien connu!!

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On a une grosse demi-heure avant le prochain spectacle et on en profite pour avaler une gaufre en vitesse (j’avais prévu que maman n’aimerait pas ce qu’elle avait choisi alors j’ai pris un truc qu’elle allait aimer…  pour pouvoir échanger.  Je connais la bête) et on finit par être presque en retard pour le spectacle des chevaliers qui se déroule pendant la guerre de 100 ans.   Ici, Jeanne d’Arc est mise en scène alors qu’elle vient chercher des chevaliers pour aller libérer Orléans.  On a droit à des spectacles de chevaux et, of course, à une attaque des anglais.  Le décor est superbe et impressionnant, avec d’immenses mouvements et une histoire de jeune pastourelle qui défend le château… avec l’aide de la lance de feu de Jeanne d’Arc!  Mais bon, impossible de parler de l’époque sans parler de religion… c’était tellement omniprésent.

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Ensuite, c’est l’heure des vikings.  J’aime les vikings.  Le décor est cette fois immense et encore une fois, quelle mise en scène, avec une utilisation de l’eau très impressionnante.  J’adore le côté fantastique et sérieusement, les acteurs doivent être en super forme.  Ils n’arrêtent pas une demi-seconde!  Un autre petit miracle, of course… va falloir que je fouille un peu pour savoir si les conversions viking étaient une chose courante à l’époque!! (J’apprends plus tard qu’en fait, c’est une légende qui est ici raconté.  Ceci explique cela).

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À 18h, on a le choix entre le dernier grand spectacle, le nouveau de cette année, ou aller voir Merlin et Arthur.  Bon, on veut magasiner un peu après… on prend donc le plus court.  C’est celui que j’ai le moins aimé parce que ça massacre un petit peu (beaucoup) la légende telle que je la conçois mais les effets ne sont pas mal du tout.

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Finalement, je me suis trouvé des boucles d’oreilles en forme de livres à la sellerie (le rapport étant le cuir) et un joli repose-sachet de thé au magasin de faïence.  Maman a opté pour une petite enluminure et un symbole celtique.  Ce qui est bien dans tout ça, c’est que ce sont de réels artisans.  Les boutiques en avant sont plus « normales » mais comme il n’y avait presque personne, c’était bien de placoter avec eux.

 

On se dirige ensuite vers Maulévrier, où nous avons décidé de vivre la vie de château pour un soir.  En effet, le château Colbert est très abordable, autant les chambres que le resto.   C’est un château en pleine ville, avec, derrière, le jardin oriental et, à côté, un grand potager.  Le château actuel est du 19e, mais il est bâti sur les murs du bâtiment original du 17e.

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Le restaurant Le Stofflet est super beau mais tellement bon!   On s’était mis chic et on a joué aux gens riches et célèbres le temps d’une soirée.    La chambre avec mezzanine était vraiment jolie aussi, meublée avec des meubles « style » époque et des murs à poutres apparentes.

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Ce soir, on essaie de planifier le reste du voyage.  On devait aller ensuite en Bretagne mais comme ils annoncent beau dans le coin des châteaux de la Loire et pas beau en Bretagne, on va vers les châteaux.  On est dans le beat anyway.

 

En soirée, on fait une session « déstressons maman » en tentant de bien planifier les deux semaines suivantes.   Papa dort paisiblement à côté.  Il faut croire qu’il nous fait confiance!  Planifier un itinéraire avec une mère qui a ZÉRO sens de l’orientation, c’est quand même quelque chose.  Une mère qui veut TOUT voir en plus et qui devrait être organisatrice pour voyages organisés tellement elle a du talent pour paqueter des journées!

 

Conversation typique :

Elle : penses-tu que tel jour (genre… dans une semaine et quart), on pourrait voir ça, ça, ça et ça?

Moi : Heu… c’est où, tous ces « ça »?

Elle : Je sais pas!

 

Et souvent, on découvre que chacun est dans une région différente!  Elle a un jour voulu nous faire faire 800 km et 4 villes dans la journée!  Ceci dit, je n’ai pas vraiment le sens de l’orientation non plus hein… juste une bonne mémoire visuelle qui fait que je revois les cartes dans ma tête!

 

Il semblerait que j’aie aussi sifflé toute la bouteille de tariquet… sans m’en rendre compte.  Inutile de dire que j’ai eu des remarques!

 

À bientôt!