Zizi Cabane – Bérengère Cournut

Je ne sais pas si j’aurais pris moi-même un livre intitulé « Zizi Cabane » si je n’avais pas vu de très bons avis sur les blogs et sur Booktube. Surtout quand Zizi Cabane, c’est le nom du personnage principal de ce roman. Il en faut peu pour m’influencer n’est-ce pas! Et dans ce cas précis, une chance que je suis faible, car j’ai passé un très bon moment de lecture!

De quoi ça parle

Ce n’est clairement pas simple de parler de ce roman, qui flirte avec le réalisme magique sans en être vraiment (parce que quand même, on n’accepte pas tout sans se poser de question)… et pourtant, je ne saurais trouver d’autre mot pour décrire le genre de cet ouvrage.

En gros… Odile a disparu. C’était une mère, une amoureuse, une femme, et un jour, elle s’est évaporée. Derrière restent Ferment, mari éploré, et ses enfants Béguin, Chiffon et la petite Zizi Cabane. Alors que la famille la pleure, la maison semble soudain devenir rivière et la voix d’Odile résonne dans les têtes et les rêves.

Mon avis

J’ai toujours beaucoup aimé les romans poétiques, remplis de métaphores, ces récits un peu flous empreints de mystères et de magie-sans-baguette. Cette lecture n’a pas fait exception car j’ai passé un excellement moment, enveloppée dans cet univers à la fois fantasque, onirique et terriblement triste

Nous sommes donc avec une famille un peu spéciale, une famille qui vivait selon ses propres règles, tout en travaillant et en se construisant un petit monde à eux, à la campagne. Puis, comme ça, sans qu’on comprenne comment ni pourquoi, sans qu’on en retrouve une trace, la mère disparaît et la maison pleure. Odile est eau, vent et tempête et chacun vit dans son souvenir, tentant comme il peut de lui survivre.

C’est un beau roman sur le deuil qui peut prendre différentes formes, sur les absents que, parfois, il faut laisser partir pour continuer. Entre les voix des différents personnages et celle d’Odile, évanescente et tendre à la fois, le lecteur se laisse prendre dans ce tissage de sentiments et d’images parfois très fortes. Des rêves magnifiques, plus beaux que le réel, une maison qui devient source, un père qui tente de faire pousser la vie dans une maison vide et humide et un fils qui dessine des cartes, qui dessine la terre, sur des vieux chiffons… difficile de ne pas se laisser emporter.

Je l’ai lu d’un souffle… je ne sais pas si j’aurais pu y revenir ensuite. J’ai aimé les mots, le rythme, les voix, j’ai aimé ces passages à l’âge adulte, ces fins d’innocence. Bref, un très beau roman.

Mais Zizi Cabane, quand même… on comprend l’origine du nom… mais… QUAND MÊME!

8 Commentaires

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  1. il faut le lire quoi

    1. Je suis très curieuse de voir ce que tu vas en penser.

  2. Je ne suis pas sûre d’adhérer même si ton billet donne envie. J’avais déjà du mal avec De pierre et d’os

    1. J’ai préféré celui-ci à De pierre et d’os je pense!

  3. On voit beaucoup passer cette autrice, mais je suis un peu réticente malgré tout. Si l’occasion se présente…

    1. J’ai préféré celui-ci à De pierre et d’os.. mais je suis quand même fan de son écriture.

  4. Il est vrai que le titre est plutôt rédhibitoire.

    1. Mon mais la puavre fille se fait appeler Zizi. Tout le temps! Et zizi Cabane veut tout à fait dire ce que tu pense que ça veut dire.

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