Winter longing – Tricia Mills

Winter-longing.jpgPrésentation de l’éditeur (mal traduite et un peu changée par moi)

« Dans une petite ville protégée par les montagnes de l’Alaska, Winter Craig a finalement avoué ses sentiments à son amour de toujours et meilleur ami Spencer.  Mais le jour suivant leur tout premier baiser, Spencer est tué dans un accident d’avion alors qu’il tentait de passer sa licence de pilote. 

 

Les rêves de Winter éclatent après avoir perdu Spencer et elle traverse les journées comme un fantôme, souhaitant pouvoir remonter le temps, désespérant de le revoir.  Elle a l’impression qu’une couche de glace s’est figée, l’engourdissant.  Mais quand une connaissance devient un ami inattendu, lentement, le coeur gelé de Winter commence à fondre.  Est-ce que l’amour, la chose même qui l’a détruite, peut la sauver? »

 

Commentaire

C’est Cess qui m’a convaincue de lire ce roman en me disant « tu vas voir, tu vas pleurer ».  Il semble aussi qu’elle m’avait bien avertie de ne pas le lire dans un bus et pour une raison qui m’échappe to-ta-le-ment, c’est exactement ce que j’ai fait.  Je l’ai tout lu dans le bus qui m’amenait de chez Pimpi à chez moi.   Ce qui devait arriver arriva et pendant les 70 premières pages, j’ai honteusement  retenu mes larmes et un ocasionnel hoquet. De toute beauté, je vous dis. 

 

Mon sentiment?  Je dois être la seule de la blogosphère (franco et anglo) à ne pas être entièrement délirante d’enthousiasme.  Si j’ai aimé le roman, s’il ma énormément touchée, surtout au début, j’ai quand même des bémols et je réalise qu’ils me sont très personnels, en fait.  Il y a un côté « tout le monde a une lourde histoire et c’est pour ça qu’ils sont comme ils sont » et [MINI SPOILER MAIS C’EST PAS COMME SI ON NE S’EN DOUTAIT PAS, HEIN] « tout est bien qui finit bien pour tous les gentils » qui m’a un peu énervée au final.  Peut-être un peu trop de bons sentiments. 

 

Mais bon, ce n’est quand même pas ce que je retiendrai de ma lecture au final.  Je me souviendrai surtout d’une histoire de deuil, d’une histoire terriblement triste au début mais qui évite de sombrer totalement dans le mélo.  Impossible de ne pas souffrir avec Winter, qui perd à la fois son meilleur ami de toujours et son nouvel amoureux.  Il y a des souvenirs de lui partout (je pleurais à chaque fois qu’elle trouvait un petit mot dans un livre, en particulier), ils ont tout vécu ensemble depuis l’enfance.  Elle est complètement dévastée, habitée tout entière par la douleur et ne semble pas comprendre comment elle va pouvoir vivre normalement.  J’ai trouvé très réussie la façon dont l’auteur nous fait voir le deuil, surtout à l’adolescence, quand on ne comprend pas comment le monde peut continuer à tourner alors que nous, on est en petits morceaux.  Je me rappellerai aussi les souvenirs de Spencer, les petits mots dans les livres, le plaisir (et la peine) que j’ai eu à m’imaginer au fur et à mesure cette relation qu’on ne voit au final pas vraiment.

 

Puis, soudain, un ami imprévu, quelqu’un qu’elle connaissait comme ça, mais de qui elle n’a jamais été proche, loin de là.  Il est là pour elle, ne la brusque pas, est complètement différent de Spencer et soudain, elle n’y est pas non plus indifférente.  Cette culpabilité est aussi bien exprimée.  Comment peut-elle continuer, aimer de nouveau, si peu de temps après? 

 

Les relations évoluent, les personnages évoluent.  On nous montre qu’il y a différentes façons de vivre le deuil, différentes réactions.  On sourit souvent, on pleure aussi… bref, plusieurs aspects qui m’ont beaucoup plu.

 

Pourtant, il me reste des questionnements…  Pourquoi soudain, cet ami s’intéresse-t-il tellement à elle (et tout de suite de manière romantique) quand elle ne va tellement pas bien?  Elle ne le voyait pas avant ou c’est arrivé comme ça?  Quelques semaines, ce n’est quand même pas un peu rapide? (Ok, vous me direz que c’est tout l’intérêt du roman mais quand même, ça fait un peu peur pour l’avenir).  Était-il nécessaire de le faire si parfait, ce garçon?  Je le trouve un peu trop lisse à mon goût.  Les deux, en fait.  De plus, j’aurais aimé davantage de Spencer, davantage d’anecdotes, de petits mots.  J’aime être triste, j’imagine. 

 

Bref, un roman que j’ai apprécié mais pour lequel j’ai quand même quelques réserves.  Un surplus de guimauve. Cécile et Clarabel sont beaucoup plus enthousiastes!

24 Commentaires

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  1. Malgré ton avis « en demi teinte », tu me tentes quand même parce que j’aime la guimauve de temps en temps

    Je me le note !!

    1. Mylène: Si tu aimes la guimauve et si tu aimes pleurer en lisant, tu vas être servie ;))

  2. Chic, je vais pouvoir dire « je passe » (mais ce n’est en fait parce que j’ai reçu une tonne de livres hier, hein? Ne va pas croire que je sois devenue raisonnable).

    1. Maijo: Toi, raisonnable?  Je ne pense pas que je vais croire ça un jour!  Don’t worry!

  3. Dans ma PAL (j’ai l’impression d’écrire cela tout le temps en ce moment !)… Une histoire qui devrait me plaire.

    1. Bladelor: Je pense aussi que tu devrais aimer.  Et moi aussi j’ai l’impression d’écrire ça tout le temps… dans la PAL… c’est peut être un signe hein.  Mais un signe que je choisis joyeusement d’ignorer!

  4. Oui, oui, c’était nécessaire de le faire si parfait (ce garçon) ou serait l’intérêt du livre sans cela ? (J’exagère, mais juste un peu.) 🙂

    1. Clarabel: Si peu, si peu! ;))  Pour ma part, j’aurais aimé qu’il soit un peu moins parfait… j’aime mes héros torturés, je pense!

  5. (oups -) où serait l’intérêt … )

    1. :)))

  6. Hé bien, merci pour ce billet honnête.

    Je dois avouer ne pas raffoler des histpires d’amour, que je trouve plus souvent qu’autre chose niaise et guimauve. Alors je choisi ce type de livre avec prudence. 😉

    (ou alors je re-re-re-re-regarde Sur la route de Madison avec Clint Eastwood. ^^’)

    1. Mascha: Ah non, ne me parle pas de la route de Madison… je vais ENCORE pleurer.  La dernière fois, ‘était dans un avion.   J’ai donné un réel spectacle à mes voisins!

  7. Je comprends tes questionnements de fin, même si, c’est vrai je ne me suis pas posée autant de questions… J’ai trouvé que Winter prenait son « temps » pour passer à autre chose, j’ai aimé la transition, les rappels constants de Spencer (trop triste les billets dans les livres, sic), et bon j’ai aussi bien sûr aimé le voisin, même parfait et si patient… C’est marrant car même si c’est sûrement écrit je n’ai pas eu l’impression que seulement quelques semaines se passaient entre la mort de Spencer et la chance qu’elle donne à son voisin… 
    Mais en tous, je comprends tes bémols même si pour ma part j’ai vraiment beaucoup aimé.  

    1. Cess: Les rappels dans les livres… c’est vraiment, vraiment très triste, en effet.  Tu sais, je suis parfois une grosse bougonneuse, surtout quand il est question de deuil ou de trucs du genre.  Un jour, je t’en reparlerai 😉 En lisant le roman, je croyais aussi qu’il s’était passé plus de temps mais tout d’un coup, on nous rappelle que non, ça ne fait que quelques semaines.  Mais j’ai aimé le questionnement, la remise en question. 

  8. Je ne sais plus ce que j’ai dit à Cécile, mais je le note !

    1. Syl: Avec le billet que Cécile a écrit, je suis certaine que tu as noté! ;))

  9. J’hésite … je ne suis pas très guimauve dans les romans (parce que la vraie guimauve, celle qui se mange, j’adore ! mdr !). Disons qu’au mieux, ce serait un emprunt à la biblio mais s’il n’est pas traduit, je ne suis pas prête de l’y trouver (ils ont bien des livres en anglais mais pas tant que ça et seulement les auteurs les plus connus).

    1. Joelle: Non, ce n’est pas suuuper connu.  Je ne pense pas que connaissant ce que tu lis, je te dirais de te jeter dessus non plus.  Ca peut te plaire mais je ne suis pas certaine du tout. 

  10. Qui est parfait dans cette histoire, le copain mort ou y en a-t-il un autre ? j’ai un doute sur ton dernier paragraphe, je dois être fatiguée… Cela dit, il a l’air de se laisser lire c eroman même s’il fait un tout petit peu raler

    1. Yue: Hmmmm… je pense que je ne suis pas super claire hien… Ben en fait, les deux sont parfaits.  Que l’ancien, elle le voit parfait, c’est normal, en fait… mais je trouve le nouveau un peu trop… lisse quoi!

  11. Voilà qui devrait faire augmenter les ventes de mouchoirs en papier.

    1. Alex: En tout cas, c’était super classe, dans le bus!

  12. Je viens d’écrire mon billet (programmé pour le 12) alors je peux lire les avis, maintenant (dès que je sors d’ici, je file chez Cecile). J’ai trouvé que les sentiments étaient bien décrits, effectivement mais, je n’ai pas versé la moindre larme (oui, je deviens insensible). Peut-être parce que, finalement, on ne le connait pas si bien que ça le Spencer (même si on devine aisément que c’était un mec bien). Par contre, j’ai complètement craqué pour Jesse. Il est là, à soutenir Winter mais sans la brusquer. Je ne l’ai pas trouvé fade, moi, mais mimi tout plein.

    1. Fée Bourbonnaise: Tout le contraire de moi, alors!  MAis il faut dire que je suis une terrible nostalgique alors bon, c’était prévisible!  J’ai aimé mais je ne saute pas au plafond!

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