We ride upon sticks – Quan Barry

Ce roman, c’est totalement la faute de Kayla, de Books and Lala. Elle avait adoré, mentionnait que c’était « weird but good weird ». Avouons-le, il fallait bien Kayla pour me faire lire un roman qui traite… de hockey sur gazon!

De quoi ça parle

Nous sommes en 1989 et à Danvers (anciennement Salem Village), Massachussets. L’équipe de field hockey de l’école secondaire n’a jamais eu beaucoup de succès mais soudainement, les filles commencent à gagner. Et tout semble leur réussir. Genre, tout. Jusqu’à aller au championnat. Serait-ce la faute de ce mystérieux cahier avec Emilio Estevez sur la couverture, où les filles (et Boy Cory) s’essaient à la magie noire?

Mon avis

Il ne faut pas avoir peur d’être noyé dans des parties et de hockey sur gazon où on ne comprend rien aux stratégies, aux passes et tout et tout. Certes, le sport est présent, il est même au centre de l’histoire, mais il s’agit surtout d’une histoire de « coming of age », de filles qui essaient de sortir du moule et à se défaire des attentes de leurs familles. Une histoire d’équipe. D’esprit d’équipe. Cheesy, dites-vous? Certes, l’idée de filles qui apprennent à croire en elles-mêmes, d’empowerment aurait pu l’être. Mais non en fait. Pas fait comme ça. Présenté de cette manière, pour moi, c’était op-ti-mal.

Il est très difficile de bien parler de ce roman car c’est très étrange. On a une narration au « nous », il n’y a pas de personnage principal et chacun des membres de l’équipe sont aussi importants les uns que les autres. Je les ai tous aimés, avec leurs familles, leurs désirs, leurs problèmes et leurs ambitions. On flirte avec le fantastique et la sorcellerie, tout en restant sur le fil. Et impossible de ne pas faire le lien avec les sorcières de Salem étant donné le lieu… et cette fin! J’ai a-do-ré la fin. Elle était juste parfaite. En fait, si on avait eu une genre de préface pour que je m’attende à cette fin, j’aurais encore plus aimé.

Certes, j’ai eu un petit coup de mou au milieu. Quelques longueurs. Peut-être étaient-elles nécessaires pour qu’on s’attache bien à chacun des personnages mais j’ai quand même mis plusieurs jours à le lire. J’ai mis un moment aussi à m’habituer à la personnification de certains objets, notamment « The Claw », vous savez, ce toupet crêpé énorme des années 80? Bref, c’est un personnage à part entière et au début, avant que ça devienne clair, cette répétition est un peu agaçante. Et finalement, je pourrais limite dire que c’est l’un de mes persos préférés!

En 1989, j’avais 13 ans. Les personnages en ont 17-18 et les références sont génialissimes. Je suis certaine même sans regarder que l’autrice a fin quarantaine, début cinquantaine. La musique, les façons de penser, la pop culture, les coutumes… tout y est. C’est hyper réussi et ça permet aussi de voir à quel point la société a évolué depuis. C’est loin d’être parfait mais ça fait du bien de voir qu’on a un bout de chemin de fait. Ça permet aussi d’aborder certains thèmes tel que le racisme, le regard masculin ou les stéréotypes divers et variés. C’est tellement adolescent! Et pourtant, ça peut plaire aux ados et aux adultes. Les jeunes filles font des conneries, elles parlent de leurs règles, de leurs seins, des mecs aussi. De la fille dont les seins ont poussé trop tôt (et trop, selon elle) et pour qui les regards masculins sont lours, très lourd, à celle dont les parents hyper catholiques lui imposent beaucoup de limites, on a un vrai portrait de ce qu’était être ado à cette époque.

Bref, a nice trip down memory lane!

2 Commentaires

  1. je vais laisser passer ce livre trop étrange pour moi.

    1. Pour être étrange, ce l’est. Par contre, une très belle lecture pour moi. Il m’en reste quelque chose, ce qui est bien!

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