Watership Down – Richard Adams

Une histoire de lapins.  Comment résister à une  histoire de lapins?  En fait, avant de voir les billets sur la récente réédition chez Monsieur Toussaint Louverture, je pensais que c’était l’histoire militaire dans un sous-marin.  Oui, je sais.  Pardonnez mon inculture!  Ce que je savais, par contre, c’est que le roman avait été écrit en 1972.  C’est toujours ça!

 

Nous rencontrons ici une garenne plein de lapinous. Sans être anthropomorphique, les lapins ont ici un fonctionnement très hiérarchisé, une mythologie, une langue et des légendes, tout en ayant un comportement de lapins, ce qui donne un résultat assez particulier.   Je les ai imaginés sautillant, tapant de la patte et mangeant de l’herbe tout au long du récit. Les fameuses légendes rythment le récit et rappellent certains de nos mythes, avec un  El-ahrairah rusé, qui réussit toujours à se sortir de situations folles… et qui aime bien se tenter l’impossible.   L’histoire que nous allons suivre se déroule dans ce contexte.  Chacun y voit les allégories qu’il souhaite (politique, écologique, religieuse, réécriture, what if) mais pour moi, ça a surtout été un récit d’aventures jeunesse.  Et je m’attendais à autre chose.  Du coup, je suis tout de même moins enthousiaste que la plupart des lecteurs.  Oui, fouettez-moi.

 

Nous somme donc dans une garenne, Sandalwood.  Fiver, un tout petit lapin, le plus petit de la portée, a des visions prophétiques où il voit la destruction de leur habitat.  Il réussit à convaincre son frère Hazel, lapin intelligent et leader et, avec un tout petit groupe, ils vont suivre la prophétie et partir en quête de l’endroit parfait pour fonder une nouvelle garenne.  En chemin, ils rencontreront plusieurs épreuves, des tentations, des ennemis… avant d’aboutir à Watership Down. Vous comprendrez les parallèle avec la terre promise hein.

 

J’ai eu une lecture faite de hauts et de bas.  J’ai adoré les légendes mais j’ai trouvé des longueurs, des répétitions.  Moi qui adore les descriptions idylliques de nature, j’avoue que celles-ci, nombreuses, m’ont parfois lassée et que les différentes péripéties, où les obstacles s’accumulent, m’ont un peu ennuyée comme lectrice adulte.  Toutefois, avoir lu ce roman enfant, je suis pas mal certaine que j’aurais complètement adhéré.  Les gros livres de 540 pages ne me faisaient pas peur et ces héros presque épiques (Bigwig… yeahhhh!!) me plaisaient beaucoup, surtout quand leurs terribles épreuves (une forêt, une route… c’est gros pour des lapinous) sont si faciles à imaginer.  Comme grande, j’ai dû me remettre en contexte de l’époque (et de lapineries… que je ne connais pas… mais je croyais que les femelles avaient quand même plus de place que ça) pour ne pas grincer des dents au tout petit rôle donné aux lapines.    J’ai donc bien aimé, sans pour autant tripper, sauf à la toute fin, que j’ai trouvée géniale, surtout la partie sur la fondation des fameuses légendes!  Toutefois, je suis quand même contente de connaître cette histoire!  Et je le ferai lire à Creton1 et Creton 2!

 

Vert, au contraire, le conseille aux adultes,  Sookie, Jérome, Tamara, et Keisha ont pour leur part adoré!

16 Commentaires

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  1. Ton avis est en effet le plus mitigé que je lis. S’il y a beaucoup de nature dedans, ça risque de m’ennuyer aussi…

    1. Je sais, je suis la seule à avoir ça un peu longuet. Tout le reste de l’univers à adoré! Je me sens un peu seule sur ce coup, même si je suis bien contente de l’avoir lu et que je voie le côté assez particulier et innovant du truc.

  2. Non, non, pas trop de nature;..
    Je l’ai lu deux fois, et j’étais adulte (enfin, d’après ma carte d’identité), et ça a fonctionné!

    1. Je me sens super seule sur ce coup, en fait! Je suis la seule à avoir un peu grogné!

  3. Pour moi ça a fonctionné à fond, tant comme récit d’aventures que comme allégorie!

    1. Je le jure, je pense que je suis la seule qui ne sois pas totalement enthousiaste!

  4. Après le succès des chats en littérature jeunesse, voici venir les lapins.

    1. Il date d’il y a longtemps, celui-là!!

  5. Moi non plus je n’ai pas été séduite et au tiers du livre j’ai laissé tomber….? Peut être une question d’âge ?? Mais un livre doit rencontrer son lecteur et moi il ne s’est rien passé. Je me méfie des engouements généraux car je ne suis pas toujours en accord…. Coups de pubs, marketing ???

    1. Celui-ci a quand même pas mal d’années de succès derrière lui, du coup, je suis d’autant plus déçue de n’avoir que bien aimer. Et oui, tu as raison. Il faut une rencontre!

  6. Que des hauts chez moi, j’ai adoré de bout en bout !

    1. Je sais! Je suis d’autant plus déçue de ne pas avoir trippé tout autant!

  7. Je te rassure j’ai dû me dire à plusieurs moments à la lecture que les descriptions pouvaient ennuyer le lecteur (comme dans le Seigneur des Anneaux ^^). J’aurais adoré le découvrir plus jeune ce texte en fait !

    1. Tout à fait. J’aurais encore davantage aimé plus jeune… genre, enfant!

  8. Je comprends pour les descriptions. De mon côté, comme tu le sais, j’ai lu avec plaisir, et n’ai pas ressenti de longueur mais il y a quelques années, ça m’aurait dérangée aussi.
    Pour rebondir sur le commentaire de Vert, ma tentative de lecture du « Seigneur des Anneaux » avait d’ailleurs échoué mais ça évolue, j’ai repris la lecture de la saga et je me régale.

    1. En fait, j’ai aimé le fait que les lapins restent des lapins, et j’en garde un souvenir super précis. Mais j’ai trouvé ça un peu long à la lecture, alors que normalement, la lenteur et les descriptions, j’adore. Bref… Le Seigneur des anneaux, j’ai adoré… mais j’avais abandonné le début quand j’étais petite… parce que j’avais trop peur des machins noirs!!

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