Ma vie de parisienne… en vacances – 97 – Pics d’Europe et sentiers fantômes

DSC_0405Journée rando  dans les Pics d’Europe aujourd’hui.  Je suis ravie, mais claquée, comme un peu tout le monde, je pense!  Ceci dit, Charles veut jouer à des jeux de société, Fabienne est dopée aux endorphines et Constance jase dans sa chambre.  Ya que moi qui suis un peu knock out.  Les trois cervesas ont peut-être un peu aidé, j’avoue.

 

Ceci dit, c’était une magnifique journée, les enfants ont adoré et la vue était splendide.   Nous avons quitté le matin en direction de Las Arenas de la Cabrales, où nous avions entendu parler de sentiers de randonnée faciles.   Le village est très équipé pour recevoir des randonneurs, il est tout plein de queserias (où l’on fait le fameux fromage bleu local, le cabrales) et de maisons colorées.   Un petit tour à l’office du tourisme et on décide de manger un peu avant d’aller marcher.  On cherche donc un endroit cute et trippant mais, à notre grande surprise, ce qui fait le kif de Charles et Constance, c’est de manger… assis dans le coffre de la voiture!   C’était d’un chic!  Ceci dit, on a pu découvrir que le coca light en bouteille est carrément inexistant dans cette région.  Impossible d’en trouver!

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On part donc sur le sentier « facile », un aller-retour de 1h30 selon la brochure.  C’est un sentier qui longe la rivière, avec des constructions au bord de la route et les montagnes tout autour.  Ceci nous mène de las Arenas à Poo de la Cabrales.  Oui, je sais.  Poo.  Ya mieux comme nom!

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Après 25 minutes, l’aller est terminé, on est tout sauf fatigués et on en est à se balader dans le village de Poo, en pleine forme.  Le village est montagnard, avec des gens sur les balcons et sur les bancs publics, qui semblent ne rien faire du tout sauf regarder les gens (et les poules) passer!   Selon Fabienne, c’est très espagnol. Il fait chaud, donc les gens vivent dehors

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Après avoir vu un super bel (et énorme) insecte bleu et violet sur le muret (un coléoptère, selon Charles, car ses écailles recouvrent ses ailes), on décide de faire une autre boucle, difficulté moyenne, cette fois, pour revenir au village.  Disons-le tout de suite, les indications sont so-so mais par un pur miracle (que nous avons découvert après, car nous n’avons vu le balisage qu’au retour) on a pris le bon sentier, celui qui monte dans l’une des montagnes.

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Et il monte.

Et il monte encore.

Fab rassure Charles et lui dit qu’elle va aller à son rythme à lui (alors qu’elle a du mal à le suivre, dixit elle-même) et Constance et moi commençons la montée en mode « On chante du Mika en faisant une chorégraphie » pendant la grimpette.   C’est que ça énergise en pas pour rire!  On voit d’ailleurs un bizarre de cimetière, en hauteur, au milieu de nulle part et, un peu plus haut, une étrange porte barricadée qui mène vers l’intérieur de la montagne.

 

Repère de contrebandiers, on dit.  Non mais, on ne nous la fait pas, à nous!

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On poursuit donc, avec la magnifique vue sur les Pics d’Europe et les villages en contre-bas.  Les champs forment une véritable courtepointe et au loin, les montagnes et les nuages procurent un sentiment d’irréalité.   C’est superbe.  On a même vu une licorne, oui oui!

 

On continue donc dans le sentier qui ressemble le plus à la direction de la carte.  Au départ, un peu d’herbe.  Puis, beaucoup.  Puis, des ronces.  Puis un sous-bois.  Puis, un énorme champ de fougères.  Beaucoup de fougères.

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Genre qu’on voyait le village, qu’on était exactement là où on aurait dû se trouver mais le chemin?  Disparu.  Limite que c’était Poudlard et que nous, on était des moldus qui ne pouvaient pas le voir, ce qui est ma foi limite assez insultant!

 

Je ne crois pas que j’aie randonné sans me perdre depuis le début de ce voyage.  Les sentiers français ne me font pas!

 

C’est en redescendant qu’on réalise que ça montait, en fait.

  • Charles, fais attention, tu vas glisser, entend-on derrière nous.

Cette petite phrase prononcée d’un ton impératif suivi d’un scrhhhhhhtch boum et d’un « oh putain » bien sonores.  Je me retourne donc… et je vois Fabienne sur le derrière, écrasée de rire et Charles qui la regarde d’un air interloqué.

Faites ce que je dis mais pas ce que je fais, quoi!

Comme elle riait trop, elle était incapable de se relever, ce qui a donné lieu à une scène de comédie romantique impliquant une position à quatre pattes et un look plein de branches over glamour.   Comment pourrait-il en être autrement!

 

Ceci dit, nous n’avons jamais compris où nous avons bien pu nous tromper dans ce c… de chemin qui nous a niaisés d’aplomb!  Il n’y avait PAS d’embranchement.  Et nous étions au bon endroit.  Moi, je dis que c’est un coup du docteur.

 

Mais je vous jure que le coca FRIA était bon de retour au village.   Je n’ai jamais autant apprécié un coca, je pense!

 

Après avoir acheté un bâton de marche à Charles (avec bout pointu… limite qu’il va falloir faire attention et expliquer à la frontière), on reprend la route vers Poncebos, où il y a un funiculaire qui mène vers Bulnes.    On voit bien le panneau (hourra) et on suit la route comme de bonnes filles obéissantes.  Et on suit encore.  Et encore.  On passe à travers trois tunnels d’affilée creusés dans le roc.  On voit des rivières et des défilés plus grands que nature.

 

Mais pas de funiculaire.

 

On aboutit dans un petit village au-bout-de-l’univers appelé Sielve.    Quelques maisons, un hôtel… et des rues à peine plus larges que la voiture.  Ok.  C’est pas gagné!  Demi tour, toutes… et on réalise qu’en fait, ce n’était pas le panneau de direction pour la route… mais le panneau qui indiquait le téléphérique en question.   Ceci dit, ça nous a évité d’attendre car on a embarqué illico pour une grimpette de plus de 400m, à l’intérieur de la montagne.   Je vous jure que quand on voit arriver le train qui descend de l’autre côté, on ne se sent pas gros dans nos culottes!!

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À l’arrivée, étonnamment,  pas de point de vue de fou sur le bas de la vallée mais plutôt un spot idéal pour regarder le pic Uriellu (ou Naranjo de Bulnes) tout près.   C’est une montagne en forme de croc qui culmine à 2519 mètres.  C’est nuageux, certes, mais on voit quand même pas mal et ça donne un côté assez fantomatique au truc.  C’est impressionnant d’arriver face à ces pics qui se perdent dans les nuages et dont on devine à peine les sommets (mais sur les photos, j’avoue, on ne voit rien du tout… c’était plus beau en vrai!)

 

On suit donc la route pour arriver à un petit village qui doit être approvisionné par corbeaux ou par dragons vu qu’il n’y a pas de route visible autre que la marche et le téléphérique.  Là-bas, une chapelle, une rivière, quelques restaurants, mais surtout un panorama superbe qui nous fait nous sentir petits petits petits.    Jusqu’en 2001, année de la construction du téléphérique, aucune route de ne reliait l’endroit (et ses 34 habitants) au monde.  Traditionnellement, il vivait de la fabrication du fromage mais maintenant, le tourisme a pris la première place.

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On déconne avec les photos (as usual)… avant de réaliser qu’on a passé devant les gens et qu’en fait, d’autres touristes attendaient pour se photographier sur le petit pont de bois branlant.  ON avait envie de sauter dans l’eau.

 

C’est un village de carte postale et on aperçoit un autre chemin… qui monte!

Fab abandonne et les enfants et moi continuons jusqu’en haut, sans trop savoir ce qui nous y attendait.  En fait, c’était la partie haute du village, encore moins peuplée mais encore habitée.  Du moins, c’est ce que le fait que deux dames étendaient leurs vêtements et leurs culottes… sur le mur de l’église a pu nous laisser croire!   Des hommes qui discutaient, des édifices super bien entretenus et d’autres complètement abandonnés, c’est très particulier et nous réalisons, en voyant l’arrivée du téléphérique, que nous avions bien monté, encore.

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Selon l’appli de Fabienne, nous avons monté plus de 50 étages.  Ce que je crois être très très sous-estimé.  Parce que bon, sérieux, c’était toute une trotte!  Tout le monde était suuuuuper jaloux quand on leur a dit ça (en fait, ils remerciaient le ciel de ne pas s’être laissés entraîner dans l’aventure), vous pouvez vous imaginer.

 

On pourrait passer 3 jours juste dans ces pics.  Nous n’en avons vu qu’une toute petite partie, en fait.  Il va falloir revenir en Cantabrie et dans les Asturies!

 

Au retour, bière au citron et thon au BBQ nous attendaient.

Je vous jure, ya pire, comme vie!

 

Vraiment!

 

À bientôt!

2 Commentaires

  1. Chouette balade, vous êtes pratiquement montés dans les nuages !

    1. Presque! C’était un peu hors du temps, cette balade!

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