Un monde à portée de main – Maylis de Kerangal

Le comment du pourquoi

Je ne sais pas pourquoi j’ai pris ce livre. Probablement parce qu’ils l’avaient en audio à la bibliothèque et que je gardais un très bon souvenir de « Réparer les vivants« . Bref, j’ai fini par le lire.

De quoi ça parle

Paula, Kate et Jonas ont été ensemble à l’école des faussaires. Ils ont appris à imiter des marbres, des bois. Quelques années plus tard, ils sont toujours en contact. C’est le parcours de Paula que nous allons suivre, celle qui est arrivée là un peu par hasard. Et là, il manque une phrase pour conclure ce paragraphe, mais je ne sais absolument pas quoi dire d’autre. Alors on va arrêter ça là!

Mon avis

La rencontre entre ce roman et moi a été… étrange. Il faut savoir que je suis très sensible à la plume et à la sensibilité de Maylis de Kérangal. Ses phrases longues, parfois hachées me touchent à chaque fois. Elle pourrait me parler d’à peu près n’importe quoi et j’aimerais. J’ai écouté celui-ci en audio et avec moi, ça passe à chaque fois. J’ai toujours l’impression de surfer sur une vague. C’est ce qui était arrivé avec « Réparer les vivants ».

Ici pourtant, mon appréciation a été en dents de scie. Si j’ai aimé l’écriture tout au long de l’histoire, j’ai eu du mal à bien saisir le fil du récit. Nous suivons Kate, son parcours à Bruxelles sur la rue du Métal où elle apprend le trompe l’oeil, ses chantiers, pour terminer à Lascaux 4. Et… c’est ça. Quand le roman a fini, j’ai cru qu’il en manquait un bout. J’aurais eu besoin d’une intrigue un peu plus resserrée, plus claire, pour accrocher totalement.

Certains ont reproché l’abondance de détails techniques sur la peinture, la géologie ou Lascaux. Pour ma part, ces parties m’ont plu, le rythme de la narration m’emportant avec lui. J’ai visité Lascaux 4 et j’ai bien aimé y retourner, même si c’est la partie qui est, selon moi, la plus étrangement construite. Lors de ma visite, je me suis imaginé les artistes du temps, dans le noir, en train de peindre et j’ai pu retrouver cette impression par moments. Je ne sais pas si j’aurais par contre autant apprécié.

Les personnages m’ont beaucoup plu et m’ont semblé très réels, même s’ils sont vus par les yeux de Paula, avec la sensibilité de Paula, et restent donc mystérieux. Un récit inégal (par exemple, la partie sur la Cinecitta m’a moins intéressée), étrangement construit… mais que c’est bien écrit!

8 Commentaires

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  1. J’avais aimé un chemin de table et je pense bien lire d’autres romans de cet auteur 🙂

    1. Je ne connais pas Un chemin de table. Mais j’avais beaucoup aimé celui-ci qui parle de la transplantation cardiaque.

  2. J’aime beaucoup l’écriture de Maylis de Kerangal et j’ai apprécié celui-ci aussi.

    1. J’aime bien aussi sa façon d’écrire. Ca a été une bonne lecture même si ça n’a pas été un coup de coeur.

  3. J’aime ses romans courts, mais le sujet de celui-ci ne me tente pas.

    1. Tu peux passe ton chemin, alors! J’ai bien aimé pour ma part, mais ce n’est pas inoubliable non lus.

  4. Toujours pas découvert cette romancière…

    1. J’aurais tendance à dire de commencer par « Réparer les vivants ».

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