The man in the High Castle (Le maître du Haut-Château)- Philip K. Dick

J’étais certaine d’aimer ce livre.  Mais vous voyez, aimer dans le sens « new favorite » et d’être fascinée.  Je l’avais dans ma pile (avec une horrible, horrible couverture (pas celle que je présente ici… je ne trouve pas la mienne)… ce qui avait repoussé ma lecture epuis des années) et quand Jess m’a mentionné qu’elle s’y mettait, je me suis dit que bon, pourquoi pas y aller en LC non-officielle. 

 

Je résumerais ma lecture en disant que ce roman a parlé à ma tête, que j’ai apprécié le « livre dans un livre » et que, sachant que le roman date du début des années 60, ce devait être plus nouveau à ce moment-là.   Par contre, il n’a pas réellement parlé à mon coeur.   J’étais au milieu du roman et je me demandais encore où le tout s’en allait vraiment.  J’avais l’impression de faire du sur place.

 

Nous sommes donc dans une uchronie.  Le point tournant a été l’assassinat de Roosevelt en 1933, ce qui a changé l’issue de la 2e guerre mondiale.   L’Amérique est divisée en deux, avec une zone tampon.  Une partie au Japon, l’autre aux Allemands.  L’esclavage existe à nouveau, la population de l’Afrique a été presque exterminée et les Nazis sont au pouvoir.   Nous sommes principalement à San Francisco, où les japonais sont « la race dominante », tout en étant un peu à couteaux tirés avec les Allemands.  Toutes les décisions sont prises grâce au Yi King, un livre chinois millénaire qui sert d’oracle et qui a été importé par les japonais. J’ai d’ailleurs bien aimé cet aspect, ayant déjà entendu parler de ce livre en Chine.  Dans l’histoire, nous tournons autour de plusieurs personnages, que nous n’avons pas vraiment le temps de connaître et, au milieu de tout ça, un roman banni dans l’est.  Une uchronie où les alliés ont gagné.  Mais qui n’est pas notre monde.

 

J’ai du mal à dire que j’ai aimé.  On nous promène d’une scène à l’autre, comme dans une télésérie, et il faut parfois s’accrocher.  On découvre petit à petit les personnages et notre perception évolue avec le temps.  Le style n’est pas particulièrement complexe, pourtant… mais bon, disons que j’ai lu plusieurs autres uchronies avec ce thème particulier et que j’ai eu l’impresson de survoler ici.  Ceci dit, il ne faut pas oublier que cette histoire a 55 ans!

 

Il y a des touches de fantastique (une, en fait) que j’aurais aimée plus élaborée et la fin nous pousse à nous questionner, à la fois sur notre monde et le leur, sur la beauté et ses dictats, suggérés par les plus forts… mais bon.  Ça n’a pas suffi.

Bref… mitigée.

 

16 Commentaires

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  1. Pourtant, tu étais motivée !

    1. J’étais CERTAINE que j’allais adorer. Certaine. normalement, la SF old school, ça me plaît toujours.

  2. Pareil que toi, j’ai trouvé le concept intéressant, notamment avec l’usage du Yi King mais je n’ai pas été captivée par ma lecture. Ce qui est très frustrant c’est plus facile quand on n’aime rien du livre^^

    1. Voilà! Il ya des éléments hyper intéressants mais je suis restée terriblement détachée, ce qui m’a dérangée. Il était sensée y avoir un tome 2… peut-être que ça aurait expliqué des choses.

  3. Et bien moi, c’est l’un des rares livres de Philip K. Dick que j’ai bien aimé…

    1. Ah lesquels as-tu lus? Je suis curieuse de voir ce qu’il a fait d’autre… j’hésite pour les moutons électriques…

      1. Je n’ai plus les titres en tête, mais ce sont ceux qui se trouvent dans le tome 1 et 2 de l’intégrale aux éditions, j’ai lu… Je sais qu’il n’y avait pas celui du mouton…

        1. Ok. Donc mouton à tenter quand même. Disons qu’il n’est pas super… fluide!

  4. Je crois n’avoir jamais lu cet auteur! Honte à moi… j’ai seulement vu des films tirés de ses romans ( pas celui là ), parce que mon jeune fils offre des DVD de SF lorsqu’il fait un cadeau. Au cinéma, ça me plaît.

    1. Ah mais moi non plus je n’avais rien lu jusqu’à la semaine dernière hein! Je pense que je vais opter pour les versions « filmées »… ça a plus de chance de fonctionner!

  5. C’est avec ce roman que j’ai découvert l’auteur et le principe d’uchronie. Mais l’histoire était inutilement touffue alors que le concept est bigrement intéressant. J’ai retenté quelques années plus tard avec « Ubik » : pareillement touffu mais on y trouvait tous les concepts précurseurs des films de SF que nous connaissons tous aujourd’hui.

    1. Ah voilà, c’Est ça! Inutilement touffu, je pense que tu as bien résumé. Mais pour le côté « fondateur » du truc, c’est intéressant de l’avoir lu.

  6. Ce roman avait été l’un de mes flops de 2010 (ou 2011, je ne sais plus). Un point de départ très intéressant mais une histoire trop obscure et vieillotte. En revanche, j’adore la série télé.

    1. Nos avis se rejoignent donc! Je vais peut-être tenter la série télé!

  7. Comme je te le disais ma lecture date de 30 ans, et mon souvenir est positif certes mais brumeux. Après je sais que la narration de P K Dick n’est pas ce qui se fait de plus fluide, le seul que j’ai relu régulièrement c’est les clans de la lune Alphane ou les personnages sont plus…enfin je ne sais pas, plus vrais étrangement quand on connait le fin mot 🙂 après il est considéré je pense comme un de ses livres moins ambitieux, probablement parce que la trame narrative est plus classique justement 🙂

    1. Ah non, vraiment, vraiment pas fluide! Bon. Je note le clan. Ils ne l’ont pas à ma biblio.

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