Station Eleven – Emily St-John Mandel

Je n’aime pas les livres post-apocalyptiques.  En fait, je suis beaucoup trop folle pour pouvoir aimer les livres post-apo.  Encore une fois, ça n’a pas manqué, en ce sens que j’ai passé une charmante nuit à faire des cauchemars.  « T’as un peu fait exprès, direz-vous ».  Oui, je sais, pour une hypocondriaque de premier ordre, une pandémie de grippe qui tue en quelques heures, c’est pas l’idéal.   Je l’ai pris parce que j’avais, je l’avoue, un peu oublié le pitch, et qu’en plus, j’en lisais du bien partout.  Et savez-vous quoi?  J’ai à peine pu le lâcher.  Au point de me ramasser dans un bain frette à minuit pour le finir.  Je sais, je sais, ces détails sont fas-ci-nants!

 

J’ai adoré ce roman.  Il s’ouvre sur une scène de théâtre où un acteur célèbre sur le déclin joue le roi Lear.  Cette soirée restera marquée dans l’imaginaire de ce monde comme étant le dernier jour d’Avant.   Cet « avant » qui sera mythique pour le peu de survivants à ce virus.  Cet « avant » où il y avait de l’électricité, où on pouvait voyager et où il y avait ce truc étrange, tout autour, cet « internet »…  Parce qu’après, la vie est tout autre, dangereuse.  Pour certains des personnages, l’après est synonyme de route, de voyages, de musique et de théâtre.   Ils ne savent pas trop où ils seront le lendemain, et essaient de survivre aux cultes et aux bandits.

 

Le récit passe du passé au présent et nous balade d’un personnage à l’autre, liés d’une certaine façon, et réunir autour du personnage d’Arthur, l’acteur dont il est au question au début du roman.  On vit avec les personnages la crainte, l’incrédulité, l’espoir et la non-compréhension de ce qui arrive, cet écroulement du mode tel que nous le connaissons en quelques jours à peine.   Nous suivons aussi une troupe de théâtre (Shakespeare, rien de moins) et l’auteur réussit à nous faire vivre dans ce monde, ressentir ce vide et parfois ces moments d’espoir qui pointent.  Et cette résilience, cette résilience….

 

C’est très bien écrit, l’auteur a su créer un parfait mélange de panique, de vide et d’humanité pour que l’on y croie et pour qu’on le referme sans être tout à fait désespéré.  Une découverte pour moi.

 

Mais je ne pense quand même pas dormir ce soir!

20 Commentaires

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  1. Je n’ai pas été complètement convaincue par ma lecture. J’ai été scotchée par l’histoire qui fait drôlement réfléchir, mais je ne me suis pas attachée aux personnages. N’empêche que je l’ai dévoré aussi.

    1. Je ne me suis pas attachée à tous… mais à plusieurs en fait. Leur humanité m’a touchée.

  2. Jusqu’à présent, nous somes deux à nous êtres ennuyés à la lecture de ce roman…

    1. Ennui ou quelque chose de particulier qui ne t’a pas plu? Il faut dire que tu as lu beaucoup plus de romans de ce genre que moi, je pense!

  3. Tiens, c’est étonnant : je lis une quantité certaines de livre post-apocalyptique ; je me souviens aussi d’une majorité de mes rêves. Mais j’ai rarement – tout est relatif quant à la quantité de textes dévorés – rêvé d’apocalypse. Ah je suis ravie que ce livre ait su te toucher 🙂 Je l’ai beaucoup aimé.

    1. Mes rêves sont over bizarres… et je rêve souvent de mes lectures (tant de nuits passés avec Darcy… lol). Ce roman a vraiment quelque chose. J’ai adoré.

  4. Bon, je te souhaite en tout cas une meilleure nuit alors ;-D

    1. Merci! Ça s’Est replacé, lucky me! Ceci dit, j’ai remplacé les virus par les cauchemars impliquant une tonne de paperasse dans lesquels je devais creuser un labyrinthe… en les mangeant!

  5. j’ai beaucoup aimé aussi, cette vision tellement réaliste d’un apocalypse moderne et des personnages que j’ai aussi aimé! une bonne surprise pour moi qui n’aime pas le genre!

    1. Ben oui, tu étais disparue dans mes indésirables… c’est ben bizarre tout ça!
      Et bon, un roman post-apo qui rallie les non-amateurs… ça vaut la peine d’être mentionné!

  6. A lire plutôt le matin, alors ?

    1. Si tu es aussi peureuse que moi, peut-être! Mais je suis une grande froussarde dans l’âme!

  7. Déjà sur ma LAL! Et moi en plus j’aime bien le post-apocalyptique…

    1. Je l’ai lu en anglais, mais il paraît que la traduction chez alto est excellente!

  8. Moi non plus je ne suis pas très post-apo (j’aime pas les livres où tout est détruit, je préfère ceux qui reconstruisent) mais celui-là me tente beaucoup.

    1. Moi j’aime pas voir la destruction… je freake! Je pense que celui-là a vriament quelque chose. Il y a beaucoup d’humanité malgré tout.

  9. il est prévu celui-ci, il est prévu mais tant de livres pour si peu de temps 🙂

    1. Je suis hyper curieuse de voir ce que tu vas en penser!

  10. Pas familière du genre mais je l’ai moi aussi dévoré ! Un coup de coeur !

    1. Je pense qu’il est parfait pour les non familiers du genre!

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