Souvenirs d’école…

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Oh un billet!  Quelle surprise!  Plusieurs auront remarqué que je ne suis pas très « blog ».  Ou même pas très « lecture » ces dernières semaines, comme en témoigne l’astronomique quantité de… 3 livres lus depuis le début de 2013.  Dont l’un que j’avais commencé avant.  Je sais, scary.  

 

Donc, comme je ne suis pas très lecture et que ce que je voulais raconter sur FB aurait fait un statut trop long (j’aurais dû limiter mes blablas… j’aime pas limiter mes blablas.  Comme vous avez sans doute pu le remarquer), vous avez droit à un billet « autre ».  Intitulé « Souvenirs d’école ».  Contexte: Je fais du ménage pour que Fashion puisse traverser la maison sans se péter la gueule dans (hiiiiiiiiiiiiiii) 4 semaines pile.   Le lien entre le ménage et l’école.  Une p’tite minute, vous allez comprendre.  

 

Je suis une grande collectionneuse de stock et de souvenirs.  Bref, je ne jette rien.  Ou presque.  Au point qu’il arrive que des gens passent derrière moi et jettent du stock à mon insu sans que je m’en aperçoive.   Au point d’avoir retrouvé dans mon ménage des vêtements tricotés par grand-maman et que je portais quand j’avais 15 mois.  Et des poupées qu’elle avait fabriquées avec des épis de blé d’inde… bref, passons.  Mon sous-sol est une réelle caverne d’Ali Baba.  Qui a l’autre particularité d’être complètement non-praticable sans sonar ou capacités dignes de James Bond quand il passe à travers les lignes invisibles, là…  

 

Bref, je m’égare.  

Un copain m’a fait des étagères dans ma – gigantesque – pièce de rangement.  Du coup, je fais le grand ménage.  Et dans un élan d’ambition, j’ai décidé de démêler mes papiers d’école et mes notes de cours.  Le but: enlever tout ce qui était dans mes gros cahiers et ne garder les pages où il y avait un truc d’écrit.  Pour pouvoir réutiliser le reste.   Pour comprendre certains trucs, je vais vous faire une mééééga-révélation, que je ne crois pas avoir énoncée clairement ici en 5 ans et demi de blog: mon métier, dans la vraie vie, c’est orthophoniste.  Avec des petits cretons présentant des problèmes moteurs ou langagiers sévères.  Donc bon, c’était la mise en perspective. Je me suis donc installée devant le poêle à bois et ai commencé la tâche.  Et j’ai pu faire les observations suivantes:

  • Vouloir tout jeter… et finir par relire au complet ses notes de linguistique et de neurologie.  En se disant que c’est franchement super intéressant, ces trucs.  Se demander comment on a pu s’endormir un bon nombre de fois pendant les dits cours.  
  • J’ai au moins 5 types d’écriture différentes.  D’une page à l’autre, impossible d’être certaine que c’est la même personne qui a écrit.  Faudrait mettre un graphologue là-dessus.  
  • J’ai en tout une page et quart de notes dans le cours « Introduction aux pratiques audiologiques » (on avait, dans cette lointaine époque, un tronc commun de 2 ans orthophonie/audiologie).  Donc plus de la moitié est occupé par une conversation endiablée avec une copine à savoir si le prof avait ou non une moumoute.  On ne s’étonne pas de mon choix de carrière.  Ah oui.  Fait divers, le dit cours durait 45 heures. Oui, je sais. 
  • J’ai développé de façon importante mon talent en dessin pendant mes années de bacc et de maîtrise.  Le thème les plus exploités étant les fêtes et les saisons mais avec aussi des incursions dans les personnages de Star Wars (faut le savoir pour deviner), et dans les scènes représentant des bibliothèques avec des tres rangés par ordre alphabétique.   
  • Il semble que j’avais un système complexe (et incompréhensible, même pour moi) de couleurs… et de sens d’écriture.  Du coup, la moitié des notes est à l’envers et chaque section était en deux parties: l’une qui commençait au début du cahier et l’autre à la fin.  Même en fouillant dans ma mémoire incroyable, je ne me rappelle pas du tout why on earth que faisais ça!
  • Un 7 février, ma prof de « troubles de la parole » a dit 532 fois le mot « ok » dans ses 3 heures de cours.  La prof de « troubles du langage » a déjà porté – un 9 mars – une jupe à mi-mollets carreautée verte et bleue avec une blouse à pois brune et noire avec un cardigan tricoté main rose à fleurs jaunes.  Ce fut le fait saillant du cours.  Et on voyait l’élastique des boxers du – beau – prof de physio de la parole pendant le cours du 15 janvier.  Toute la classe en avait des chaleurs. 
  • Il semble que j’aie longtemps confoncu mes cahiers de notes de cours avec mes brouillons de correspondance personnelle.  Dont celle à mon copain de l’époque (oui, on s’écrivait par courrier en 1994… on était sooooo rétro).  Il n’aurait pas fallu que mes profs voient ça.  J’ai aussi une procédure détaillée pour downloader des Screensavers de Titanic (heu… j’ai honte, je vais me cacher), une analyse critique de Autant en emporte le vent, une planification de fin de semaine et une tentative d’explication à ma mère à savoir POURQUOI la facture de téléphone était de 329$ ce mois-ci.  
  • Je ne sais trop pourquoi, j’avais dressé un plan détaillé de la classe, des places, des sous-groupes, des potins… c’était vraiment over-élaboré.  Et en plein milieu de mes notes de « pratiques audiologiques auprès des adultes » (total de 3 pages de notes… encore pour 45 heures de cours).
  • J’ai pris des notes de cours COMPLÈTES (pendant toute une session) en alphabet phonétique.  Et d’autres en anglais (alors que le cours se donnait en français).  Faut pas chercher à comprendre. 
  • Le tableau périodique… je le connaissais par coeur.  Avec le poids des éléments.  J’étais encore plus cinglée que maintenant.   
  • Dans un cours de physique acoustique, j’ai recopié un total de 321 fois mon adresse et mon numéro de téléphone.  Faut croire que j’avais peur de l’oublier
  • Et dans le cours de Math Statistiques, j’hésitais drôlement à savoir si je serais Mrs. Darcy ou Mrs Butler.  J’ai dû l’écrire de nombreuses fois avant de me décider.  Pour les deux, avec un système de garde partagée. 

 

Finalement, en relisant tout ça, j’ai réalisé que ça veut sans doute dire qu’à une époque, je ne savais pas tout ça.  Tout ça qui me semble maintenant tellement évident.  Faut croire que j’ai appris quelque chose à l’école malgré mes nombreuses… activités connexes pendant mes cours.  

 

Et vous, vous faisiez quoi, à l’école?  À part écouter religieusement, of course. 

 

Et la constatation qui tue… 

… arracher des tonnes de pages… ça fait une m… incroyable sur le plancher!  Go, go, go, reprise du ménage!

35 Commentaires

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  1. J’adore ! Tu me fais rire à chaque fois (ce qui un dimanche soir n’était pas gagné) !

    1. L’irrégulière: :)))

  2. J’adore cet article, qui étrangement raisonne beaucoup avec la spéléo que j’ai moi-meme faite dans mon dossier scolaire à l’occasion de tu sais quoi!

    Mes cours de fac sont encore chez mes parents…faudra un jour qu eje fasse un tri…

     

    1. Tam-Tam: Oui, je sais quoi!  Et bon, quand tu trieras tes trucs de fac, tu m’en reparleras!

  3. En seconde, en allemand, je comptais le nombre de fois où ma prof disait « und » et en philo en terminale, j’écrivais à ma correspondante anglaise ou je jouais au Rubik’s cube (c’est l’année où il est sorti) tandis que les copains faisaient spiderman sur les murs du fond de la classe (oui c’était le gros bazar en cours de philo, le prof n’avait aucune autorité). Et ya eu d’autres cours où je m’ennuyais tellement que j’écrivais les mots à srevne’l rus nom reihac !

    1. Frankie: Spiderman au fond de la classe???  OMG… c’était vraiment le zoo dans ce cours!  Et les mots à l’envers, je connais.  Tu as essayé à l’envers et en miroir?  Un défi de plus! :))

  4. C’est le tri sélectif qui va être content : les éboueurs ne passeront pas pour rien chez toi…

    1. Alex: En effet!  Ils vont limite s’esquinter le dos!

    • fabienne sur 03/02/2013 à 01:53

    Moi je bavardais avec mes voisins. À tour de rôle. Et quand je ne bavardais pas, je séchais les cours. Et maintenant, quand je suis prise dans une activité d’écoute obligatoire, j’écris des nouvelles à l’eau de rose pour passer le temps. :-))

    1. Fabienne: Moi aussi j’entreprenais mes voisins.  Et je leur écrivais des billets en code secret! 🙂

  5. Mes trois dernières années de lycée je suis devenu un expert au bridge au détriment des résultats scolaires…et après je n’ai jamais plus rejoué. Chercher l’erreur.

     

    Le Papou

    1. Le Papou: Bridge… uin jour, j’essaierai d’apprendre!

  6. A part papoter, on faisait des paris, ce qui a donné lieu à une bataille de cacahuètes. Je dessinais, écrivais un nombre incalculable de fois certaine dates ou l’alphabet dans plusieurs écritures. Des coms sur les profs, des bavardages écrits pour organiser les sorties. Et je me souviens qu’en terminal, je comptais les secondes qui me séparaient de la fin du cours de philo tant le prof était inintéressant et plus que bof. Le tri je l’ai fait à chacun de mes déménagements donc il ne me reste plus grand chose.

    1. Uncoindeblog: Une bataille de cacahuetes??? Oh boy, ça devait être de toute beauté!

    • Anne sur 04/02/2013 à 00:47

    Ah j’adore ce genre de billet chez toi ! J’ai encore pris un bon fou-rire devant la conversation sur la mououte, la tenue colorée du prof (et l’expression « carreautée », je la trouve mignonne tout plein) et les émois des filles devant un boxer qui dépasse à peine… toutes les filles ont ce genre de moment émotif pendant leurs études !! Je faisais de grandes conversations par écrit aussi… Suvenirs, souvenirs, ça fait du bien aussi, quand même !

    1. Anne: Vous ne dites pas carreauté chez vous?  vous dites quoi??  Et oui, les filles devant le boxer, c’était classy, mettons!  Et oui, ça fait du bien les souvenirs.  Surtout quand on voit que bon, on a pas changé taaaant que ça!

  7. Call me psycho… ! Tu fais peur quand-même parfois, tu sais ?!!!! Moi en cours (mais plus jeune, collège/lycée), je bavardais tout le temps. A la fac j’étais plus sage, je ne sais pas trop pourquoi à vrai dire…

    1. Bladelor: Oui, je sais, j’ai un cerveau disons… au fonctionnement particulier!  Et je bavardais aussi hein… partout.  Mais bon, faire d’autres trucs, on évite de se faire foutre dehors!

    • Axl sur 04/02/2013 à 04:09

    En cours de presse, je faisais du pied à mon voisin au grand amusement de mes congénères un banc derrière. Je suis certaine d’avoir dormi en intro à la philo. En actu… je lisais mon roman. En édition, je prenais note religieusement en même temps que je matais le prof. 

    1. Axl: Oui, lire, j’ai fait ça aussi… mon prof principal a même raconté ça à la remise des diplômes.  Je voulais mourir!

  8. L’imaginaire, la rêverie … c’est ce que j’ai le plus développé à l’école !

    1. Gambadou: En effet!  C’est le cas pour plusieurs d’entre nous!

    • Acr0 sur 05/02/2013 à 02:13

    Tiens, c’est marrant, je ne connaissais pas ton métier 🙂 Bien que beaucoup de choses m’avaient déjà permis de mettre la puce à l’oreille. Mais clairement identifier le nom de ton métier, non.
    C’est marrant que tu gardes vraiment tout… j’ai réussi à jeter des choses, ce qui devient finalement superficielles/sans valeur. Mais parfois, c’est en revenant plusieurs mois après « dessus » que j’y arrive. Mais bon, des vêtements portés à 15 mois, je ne peux point t’aider 🙂
    Bon je comprends pourquoi tu ne veux pas te séparer de tes cours, j’avais rien d’aussi intéressant, moi !

    1. Acr0: Ca se peut que tu ne le connaissais pas… je faisais bien attention à ne pas le dire!  Nous ne sommes pas beaucoup d’orthophonistes ici et je pourrais être repérée! Mais bon, là, mon blog est tombé dans l’oubli alors ça ne m’embête plus du tout!    J’ai jeté quand même, là… vraiment beaucoup.  Au grand désespoir des gars des poubelles!

    • Sandy sur 06/02/2013 à 09:45

    J’aime beaucoup ton billet. Je dois avoir quelques cours qui trainent par ci par là chez ma mère, mais j’avais quand même tendance à les jeter au fur et à mesure, enfin, genre 2 ans plus tard.

    Sinon, moi j’étais du genre sage, TRES sage ! Trop surement ! ;o)

  9. euuuh j’ai peur que mes notes de cours ressemblent etrangement aux tiennes sauf que j’etais moins douée pour la planification 🙂 mais j’etais une correspondante enthousiaste… math statistique ohmy quelle horreur, le prof finissait toujours par Ite missa est ; allez en paix et souvent c’est tout ce que je comprenais du cours 🙂 (bon j’ai réussi à faire mes tests pour mon mémoire et même à en inventer un (ne me demande pas comment il marchait me souiens plus), du coup ça a du marcher à un niveau inconscient)

    1. Yue: Tiens, pourquoi est-ce que ça ne me surprend pas, que tes notes ressembleraient aux miennes??  Strange!  Et moi aussi, correspondante enthousiaste!  Une chance que nos inconscients travaillent quand même hein!

    • Amandine sur 06/02/2013 à 01:38

    Comme quoi, on a pas forcément besoin de suivre tout le cours pour comprendre ! Ca m’est arrivé aussi d’écrire mais toujours en dehors de mes cours, j’étais un peu maniaque ! 🙂

    Activités de cours : compter les minutes qui passent, aditionner des chiffres ou des lettres, dessiner, voir les formes dans le plafond ou sur la table, (m’endormir)…

     

     

    1. Amandine: hahaha oui, m’endormir j’ai fait aussi!  En fait, dans les cours, tout est dit 3 fois.  IL suffit d’écouter la première!

    • Pops sur 10/02/2013 à 07:29

    Ton billet m’a beaucoup fait rire !! Pour ma part, c’était dessin, pendus avec ma meilleure amie, conversations sur feuilles à part, mikado avec nos crayons de couleurs et à la fac, j’avais une feuille à côté de mon cours sur laquelle je notais tous les bons mots des profs ! Je dois en avoir une bonne quarantaine de pages en 5 ans ! C’est que les profs d’Histoire sont fortiches ! ^_^

    1. Pops: Ah oui, les profs d’histoire, ils en disent des bonnes!  Les profs de littérature aussi je pense!  Du  moins, je regarde mes copains et je me dis que j’aurais aimé assister à leurs cours!

  10. En jeune personne que je suis, je vais toujours à l’école (hélas, tant de temps perdu où je pourrais lire) et je me rappelle, l’année dernière, d’avoir couvert une page de cours de « la », ce qui en faisait un total de 2436 très exactement. J’ai aussi compté le nombre de fois que ma prof de latin disait le mot « petit » (53) en deux heures de cours, ce qui ne bat donc pas le superbe record de « ok ». J’ai scrupuleusement pris des notes pendant un (seul) cours de religion en essayant d’écrire le plus petit possible, ce qui transposait 4 pages recto-verso d’une écriture normale en une seule face. J’ai écrit toutes les répliques de Gollum dans mon cours de math (tient, d’ailleurs j’ai aussi rit pendait 10mn rien qu’en pensant au fait qu’il devait avoir vachement frod, sauf aux oreilles, quand il neige. Le pauvre prof a été traumatisé, je pense. Et aussi que « Horner est le sauveur ». Oui. Bref. Des fois, je me pose des questions.«  tu me rassures avec ce post, je me rends compte que la bizarrerie est normale (phrase extraordinairement illogique, mais tant pis) Bref, merci pour ton article qui m’a bien fait rire ! 🙂

    1. BlackButterfly: Je comprends que tu aies hâte de finir! :))  Mais je garde des super souvenirs de l’éole, en fait, malgré l’ennui! « Petit » 53 fois, c’est quand même pas mal, j,avoue!  Les répliques de Gollum, j’adore!

    • Aventure sur 17/03/2013 à 04:37

    C’est je crois la première fois que je commente ici, alors que je lis ton blog depuis plusieurs années ! J’ai souri devant ce post, d’une part pour les souvenirs, (moi au lycée j’écrivais en grec et en chinois dans les marges de mes cours, quand je ne bavardais pas !), et d’autre part pour ton métier : je suis en 1ère année d’orthophonie… 🙂

    1. Aventure: Merci d’avoir commenté!  Ca fait toujours vraiment plaisir!  Et pour le grec et le chinois, j’aurais certainement fait si j’avais su hein! Mais bon, on est pas super top pour les langues autres que l’anglais, ici!  Et j’espère que tu aimes l’orthophonie.  Je te dirais que pour ma part, je trouve que c’est le plus  beau métier du monde.  J’adore mes cretons, j’adore être payée pour jouer, j’adore permettre aux jeunes de s’ouvrir sur le monde… 

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