Shadow of Night / The book of life – tomes 2-3 – Deborah Harkness

Le comment du pourquoi

Avouons-le, je n’aurais jamais pris ce roman (oups… ces romans) de ma pile si ce n’avait été du challenge Serpents et Échelles qui demandait de lire un roman qui a été adapté. Je n’avais rien d’autre que ça. J’ai lu le tome 1 il y a 10 ans, j’avais aimé so-so (alors que tout le monde faisait la danse de la joie) et j’avais limite abandonné l’idée de finir la série. Ok, pas juste limite. Bref, je suis partie juste à moitié convaincue.

De quoi ça parle

Je vous renvoie à mon billet sur le premier tome si vous voulez davantage d’informations… parce que je risque de spoiler. Difficile de faire autrement. Avant de parler des tomes 2-3, rappelons que nous sommes avec Diana Bishop, née d’une famille de sorcières mais qui refuse son héritage. Au début du tome 1, elle est historienne, fait des recherches sur l’imagerie de l’alchimie et à la Bodleian, elle appelle un livre magique, ce qui met en émoi la communauté des créatures de Londres et du monde. Entre en scène Matthew, vampire, protecteur, mâle alpha tourmenté… et bon, vous voyez où ça va aller. À partir de maintenant, je spoile le tome 1!

Le tome 2 nous reprend juste au moment où le tome 1 nous avait laissés, soit en 1590, dans le Londres de Marlowe, de Shakespeare et de la fameuse School of Night (ou School of Atheism) de Walter Riley et George Chapman (groupe qui a réellement existé). Matthew et Diana craignent pour leur vie suite aux événements de Sept-Tours et ils cherchent toujours à mettre la main sur le fameux Ashmole 782.

Mon avis

Si on se souvient bien, j’avais qualifié le premier tome de Twilight pour adultes. Oui, je sais. Oups, oups, oups. En fait, à partir d’un univers trippant et d’une intrigue de base passionnante (non mais c’était quoi ce fameux livre et pourquoi est-il si difficile de mettre la main dessus), on a rapidement basculé dans une romance avec une jeune femme qui a – supposément – du caractère, mais qui apprend bien gentiment à écouter Matthew, parfait étranger. Je me souviens encore des années plus tard d’une interminable scène de dégustation de vins et de répétitions à gogo. Pas étonnant, donc, que j’aie attendu si longtemps avant de lire la suite.

Dans mon avis sur ces deux tomes, vous allez retrouver une constante : j’aime beaucoup l’histoire, le mystère, les personnages secondaires, mais je ne suis pas du tout fan de la romance, qui est lourde! Je ne sais pas combien de fois on nous précise qu’ils sont tout l’un pour l’autre, que c’est l’amour, que Matthew sent le clou de girofle, que Matthew est protecteur, etc, etc, etc… En fait, si on avait tout dit une seule fois, je pense que j’aurais aimé. Mais ici, c’est plutôt 10-20 fois… et c’est le genre de chose qui me gosse à la longue. Et avouez que si « blood rage », ça passe bien quand c’est répété 500 fois… « fureur sanguinaire », c’est comme moins naturel!

Maintenant que j’ai bien bougonné (je ne peux pas m’en empêcher, sorry-not-sorry), il faut bien avouer que j’ai enchaîné les deux tomes et que j’ai fini par m’attacher à toute la petite troupe qui tourne autour des personnages principaux : Philippe, Ysabeau, Gallowglass et les sorcières de Londres. J’ai particulièrement aimé le 2e tome, dans le Londres élisabéthain, pour les personnages historiques rencontrés, la « twist » à la réalité (Christopher Marlowe en démon, quand même, c’est pas mal) et la façon dont l’histoire des créatures s’imbrique dans la grande histoire. C’est plus fort que moi, je fais une petite danse de la joie à chaque fois que je rencontre quelqu’un de connu. Comme je connais peu cette période, c’était un plaisir de lire à propos des coutumes ou des rues de Londres et de Prague. En plus, comme il y a un certain décorum, il y avait une limite aux mammours publiques. Ceci explique peut-être certaines choses!

Le tome 3 offre une fin très satisfaisante, bien qu’avec des longueurs ainsi qu’un petit fil non-résolu à propos de Diana et Philippe… (ouais, je vois tout). Les noeuds se tissent, l’histoire se tient, avec une vraie résolution et une ouverture sur le futur qui est cohérente avec ce qui s’est passé. Diana, dont le personnage s’étoffe dans ces deux tomes, découvre qui elle est et apprend à s’accepter telle qu’elle est, elle s’affirme davantage, même si elle est beauuuuucoup plus patiente que je ne le serais. Quant aux points de vue de Matthew, qui auraient pu être hyper intéressants, ils sont tellement centrés sur Diana et sur ce qu’elle représente pour lui que ça devient redondant.

Ouais, la romance et moi… I know, I know!

Ceci dit, ça se lit tout seul, l’univers est bien développé et l’auteur a évité l’écueil de « tout le monde est en couple à la fin parce qu’il n’y a aucun autre moyen d’être heureux et complet ». Je pense qu’il reste quoi… 2 personnes célibataires! C’est pas pire, non! Oui, je sais, je suis vilaine. L’histoire est addictive, mystérieuse, la magie et les sortilèges prennent de plus en plus de place et on veut vraiment comprendre ce que représente le fameux livre. Bref, un bon moment de divertissement. Si vous aimez la romance plus que moi, probablement que vous trouverez que c’est un TRÈS bon moment de divertissement!

2 Commentaires

  1. J’ai lu le tome 1 et je partage ton ressenti. C’était sympa mais moi ce qui m’intéressait vraiment, c’était le manuscrit et il reste bien sagement pendant 800 pages sur les étagères. Je n’ai pas réussi à m’attacher à l’histoire de Matthew et Diana non plus. Bref, ça aurait pu me plaire car je suis fan des histoires de vampire mais là je ne suis pas très motivée pour lire la suite !

    1. Ben oui, c’est ça. On a le goût que ça avance. Pourtant, il y a tellement de bonnes idées. Je ne suis juste pas hyper fan de la romance.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.